Espace vectoriel

Salut
Est ce que le fait que E soit un espace vectoriel sur k veut dire que E doit être inclus dans K?
Cordialement.

Réponses

  • Qu'est-ce qui te fait penser que ça puisse être le cas ? Ne connais-tu pas d'exemples d'espaces vectoriels ?
  • Non.

    Et même si le corps K est un espace vectoriel sur lui-même, noté E, on peut chipoter.
  • Tu as certainement du voir en cours les exemples classiques des $\mathbb R^n$ pour les $\mathbb R$-espaces vectoriels. Penses-tu que $\mathbb R^2 \subset \mathbb R$ ?
  • Mais si E n'est pas inclus dans K en peut pas parler de loi de composition externe par exemple si on prend K=C et E=R et si a apartient á c et x apartient á E alors a.x n'apartient pas á R .
  • En effet, on ne peut pas munir $\R$ d'une structure d'espace vectoriel sur $\C$. (Mais on peut faire de $\C$ un espace vectoriel sur $\R$.) La condition « $E\subset K$ » n'est pas pertinente pour autant : la plupart du temps, $E$ n'est pas inclus dans $K$ et souvent aussi, $K$ n'est pas inclus dans $E$.

    Sois naïf/naïve pour une fois : un vecteur, c'est une flèche, un scalaire c'est un nombre. Tu sais faire le produit d'un scalaire par un vecteur. Pourtant, en général au moins, un vecteur n'est pas un nombre et un nombre n'est pas considéré comme un vecteur.

    Edit : en fait, si on tord les choses convenablement, on peut... Voir ici.
  • Et voilà , donc on peut pas dire que R est un espace vectoriel sur C.
  • Bonjour Ahlamsmap.

    Si tu ne précises pas les deux lois que tu choisis sur $\R$, ta phrase n'a aucun sens. Quand on dit que $\C$ est un espace vectoriel sur $\R$, c'est que l'addition de complexes et la multiplication d'un complexe par un réel sont sous-entendus, et bien connus. Même chose quand on dit que $\R^3$ est un espace vectoriel réel.
    Mais dans ton cas, comme il n'y a pas de multiplication naturelle dans $\R$ par un réel, on ne fait pas de quoi tu parles.

    Cordialement.
  • Je pense que tu ferais mieux de te faire une expérience du sujet avec les exemples classiques (suites finies de réels, fonctions, polynômes, ...) pour bien comprendre comment fonctionne la structure d'espace vectoriel, avant d'aller chercher des complications. Et de regarder les définitions exactement comme elles sont, sans rajouter quoi que ce soit : la définition, toute la définition, rien que la définition.

    Cordialement.
  • Oui gerard0 tu as raison,mais question est claire la multiplication d'un nombre complexe par un nombre réel donne un nombre complexe donc on peut pas parler de stabilitée de la multiplication
    Cordialement
  • Mais il n'y a aucune raison que la loi externe sur $\R$ soit l'opération habituelle. Pourquoi une autre opération qui donne un réel ne serait pas utilisable ?
    " la définition, toute la définition, rien que la définition." Il n'y a rien dans la définition qui impose de prendre une opération déjà connue.
  • Eeh ben supposons que la loi externe soit la multiplication habituelle, la multiplication des nombres ? Dans ce cas on n'aura pas la stabili n'est-ce pas ?
  • La multiplication des nombres complexes n'est pas définie de $\mathbb{C} \times \mathbb{R}$ dans $\mathbb{R}$ (pour la raison que tu as évoquée : en général, le produit d'un complexe par un réel n'est pas un réel), elle n'a donc aucune chance d'être la loi externe souhaitée.
    La question que tu poses est donc un peu étonnante : tu demandes si un "truc" qui n'est pas définie peut être une loi externe... À l'évidence non.
  • " la définition, toute la définition, rien que la définition."


    C'est une bonne chose d'explorer les définitions, évidemment en s'y tenant. Rajouter des "et si ..." ne fait que perdre son temps, vu qu'on sort de la définition.
    "Avec des "si" on mettrait Paris en bouteille.
  • La réponse est tout simplement NON on ne peut pas avoir une telle chose.
    Avec 'si' on ne perd pas du temps gerard0.On a le droit de se douter puis se convaincre , avec si on voit les choses de l'autre coté outre que dire oui et accepter les définitions rapidement. n'est-ce pas ??
    Merci
    Cordialement.
  • Bon... je regarde un peu sur le net et je ne trouve pas de référence : peut-on construire une multiplication externe $\bullet : \C \times \R \to \R$ telle que $(\R,+,\bullet)$ soit un $\C$-espace vectoriel (avec modification éventuelle/obligée des additions et de la multiplication des complexes) ?
    Mais je me dis que même si ça existe si on modifie trop les lois ça dénature complètement le problème...
    Bref, je n'en ai aucune idée, donc si quelqu'un a une référence...
  • Pour montrer que ça existe (contrairement à ce que je proclamais plus haut...), c'est facile : il existe une bijection entre $f:\R\to\C$ donc on peut définir, pour $z\in\C$ et $x,x'\in\R$, $x\dot+x'=f^{-1}(f(x)+f(x'))$ et $z\cdot x=f^{-1}(zf(x))$ (où la somme $+$ et le produit $zf(x)$ sont les opérations habituelles de $\C$). Cela fait de $\R$ un $\C$-espace vectoriel de façon extrêmement peu naturelle.
  • $\mathbb C$ et $\mathbb R$ sont deux $\mathbb Q$-espaces vectoriels de même cardinal (le continu), il existe donc un isomorphisme de $\mathbb Q$-espaces vectoriels $i : \mathbb C \to \mathbb R$. Il n'y qu'à transporter la multiplication de $\mathbb R$ le long de $i^{-1}$ pour faire de $\mathbb C$ un corps isomorphe à $\mathbb R$, et $\mathbb R$ est un espace vectoriel (de dimension $1$) sur $\mathbb C$ muni de cette structure de corps, la multiplication externe étant donnée par $(z,x)\mapsto z\bullet x= i(z)x$.
    Edit : c'est un peu mieux que l'histoire de Math Coss, ici toute la structure additive de $\mathbb C$ est préservée. ;-)
  • Peut-être, mais ça répond à ma question, merci beaucoup ! je ne connaissais pas le coup de la bijection, avec entrelacement etc.
    On peut encore se demander si on peut arriver à construire une structure d'ev en bricolant explicitement des nouvelles lois, et est-ce qu'une telle nouvelle structure peut toujours être obtenue avec une telle bijection $f$... Il doit bien y avoir des travaux là-dessus.
    Merci en tout cas pour la réponse.
    edit : posté avant de voir le message de GBZM
  • Crapul écrivait:
    > Il doit bien y avoir des travaux là-dessus.

    Non, parce que ça ne présente aucun intérêt. Cette méthode de fabrication est connue sous le nom de "transport de structure".
  • On peut discuter sur ce qui est mieux. En transportant la somme et le produit par un scalaire de la même façon, on fait d'un intervalle ou d'un disque un espace vectoriel sur $\C$, ce qui montre l'arbitraire d'une telle construction. A contrario, les $\Q$-bases sont utiles par exemple pour construire des fonctions additives non continues (non mesurables) de $\R$ dans $\R$.
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