Courbes lisses dans $\mathbb P^2(1,2,3)$

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Réponses

  • Je suis en train d'étudier ton AVANT DERNIER post (celui d'hier soir). J'avais fait première une lecture rapide (trop). Of course, il faut que je déjoue les petites coquilles. Par exemple, juste après avoir trouvé $E_1, E_2$ (relèvement des idempotents), tu précises ``Idempotents orthogonaux de $R$''. Bien sûr, il faut lire ``de $R'$''
    [color=#000000]> R := ResidueClassRing(13^2) ;
    > Rxy<x,y> := PolynomialRing(R,2) ;
    > I := IdealWithFixedBasis([x+y - 16, x*y - 2]) ;
    > E1 := -38*y - 118 ;                            
    > E2 := 38*y + 119 ; 
    > E1 + E2 eq 1 ;  // Of course
    true
    > E1*E2 in I ;
    true
    > C := Coordinates(I, E1*E2) ;
    > C ;
    [
        77*y,
        92
    ]
    > E1*E2 eq 77*y * (x+y-16) + 92 * (x*y-2) ;
    true
    [/color]
    
    Note : c'est plus qu'orthogonaux : c'est un s.f.i.o (système fondamental d'idempotents orthogonaux). Ici $E_1 + E_2 = 1$, $E_1E_2 = 0$, ce qui force l'indempotence. S.f.i.o : mon gag habituel https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/SFIO/144647

    Je continue à lire.
  • Goleon,
    Un petit truc à propos de ton ``torsion sur le facteur 1''. Soit $(e_1, e_2)$ un s.f.i.o d'un anneau commutatif quelconque i.e. $e_1 + e_2 = 1$ et $e_1e_2 = 0$. On VOIT dans ton post la matrice $S_1$ suivante (elle est appliquée au vecteur $[a,b]$ debout)
    $$
    S_1 = \left[ \matrix {e_2 & e_1\cr e_1 & e_2\cr}\right] \qquad \det(S_1) = e_2^2 - e_1^2 = e_2 - e_1 = 1 - 2e_1
    $$Le déterminant est donc une involution. Du coup, on se doute qu'il en est de même de $S_1$. Gagné : $S_1^2 = {\rm I}_2$.

    Tu peux définir $S_2$ de manière analogue (torsion sur le facteur 2). Et l'on a
    $$
    S_1S_2 = S_2 S_1 = \left[ \matrix {0 & 1\cr 1 & 0\cr}\right] = \text{swap } (x,y) \leftrightarrow (y,x)
    $$Et donc tu te récupères un groupe d'ordre 4 isomorphe à $C_2 \times C_2$.
    Cela nous mène ou ? Je n'en sais fichtre rien.
  • $\def\F{\mathbb F}$Voilà plusieurs choses que je vois (plus ou moins entre les lignes) de ton post d'hier soir. Attention : je couche des choses EN VRAC

    $\bullet$ Un système du second degré :
    $$
    (x,y) = (1,2) \qquad
    \begin {cases}
    x + y = 3 \\
    xy = 2 \\
    \end {cases}
    \qquad\qquad
    \begin {cases}
    X + Y = s \\
    XY = p \\
    \end {cases}
    \qquad \qquad
    \left[ \matrix {1 & 1\cr Y & X\cr}\right]
    $$Commentaires (?) : une solution particulière d'un système, un système, sa matrice jacobienne (polynôme, en lignes, dérivations en colonne). Dont on voit bien que le déterminant est $X-Y$, ce qui assurera, en cas de son inversibilité modulo $I$ quelque part, l'existence et l'unicité d'un relèvement modulo $I^2$. C'est vague mais je le fais un peu exprès.

    $\bullet$ On voit aussi (je laisse volontairement $16$ modulo 13 au lieu de 3, pensant au relévement modulo $13^2$)
    $$
    \F_{13}[x,y] = {\F_{13}[X,Y] \over \langle X+ Y - 16, XY-2\rangle} \simeq \F_{13} \times \F_{13}, \qquad
    \begin {array} {c}
    x \longleftrightarrow (1,2) \\
    y \longleftrightarrow (2,1) \\
    \end {array}
    \qquad
    \begin {array} {c}
    (1,2) = 1.(1,0) + 2.(0,1) \\
    (2,1) = 2.(1,0) + 1.(0,1) \\
    \end {array}
    $$$\bullet$ Ce que l'on voit à droite, qui se passe dans $\F_{13} \times \F_{13}$ avec le s.f.i.o $(1,0)$ et $(0,1)$, je vais le passer dans le modèle de gauche. Les idempotents à gauche se déterminent facilement avec le binz ci-dessus et les deux égalités de droite s'écrivent matriciellement :
    $$
    \left [\matrix {(1,0) & (0,1) \\ (0,1) & (1,0) \\} \right] \left[ \matrix {1\cr 2\cr} \right] = \left[ \matrix {(1,2)\cr (2,1)\cr} \right]
    \qquad\qquad
    \left\{\begin {array} {c}
    e_1 = 2-x \\
    e_2 = 2-y \\
    \end {array} \right.
    \qquad \qquad
    \left [\matrix {e_1 & e_2 \\ e_2 & e_1 \\} \right] \left[ \matrix {1\cr 2\cr} \right] = \left[ \matrix {x\cr y\cr} \right]
    \quad \text{pareil que}\quad
    \left [\matrix {e_1 & e_2 \\ e_2 & e_1 \\} \right] \left[ \matrix {x\cr y\cr} \right] = \left[ \matrix {1\cr 2\cr} \right]
    $$
    $\bullet$ Je remplace $\F_{13}$ par $R = \Z/13^2\Z$. Attention : $x,y$ du coup changent de statut
    $$
    R[x,y] = {R[X,Y] \over \langle X+ Y - 16, XY-2\rangle}
    $$je lifte les idempotents $e_i$ en $E_i$ (merci à $x,y$ qui sont EN HAUT) et j'obtiens le Graal
    $$
    \left [\matrix {E_1 & E_2 \\ E_2 & E_1 \\} \right] \left[ \matrix {x\cr y\cr} \right] = \left[ \matrix {-12\cr 28\cr} \right]
    $$Voilà ce que j'y vois.
  • Coucou Claude,

    (c'est pour ton avant dernier post)

    $\bullet$ Oui oui $C_2 \times C_2$ ! Je n'y connais rien à $"\text{Spec}"$ (pas le notre mais l'autre) mais combien a de composante connexe $\text{"Spec"}(R)$ ?

    $\bullet_{\text{pour rigoler}}$ Ca ne peux pas être trop trop compliqué de voir que c'est deux : c'est le coup : localiser en $e_1$ c'est la même chose que quotienter par $1-e_1$ (i.e le truc compliqué que tu as raconté ici, le compliqué c'est pour rire !)

    $\bullet$ Un petit lien ici page 46 tout en haut "constant sheaves" et page 55. exemple 7.16.

    Le groupe $\Z/2\Z$ dans la version que l'on utilise i.e les automorphismes $\text{Id}$ et $(x,y) \mapsto (y,x)$ n'est pas un faisceau et il faut prendre le faisceau associé (la baguette magique) Pourquoi ? Beh, revêtement galoisien y'a bien une histoire d'action transitive sur les fibres, dans mon exemple la fibre de $\pi$ au dessus du point $(3,2)$ vu dans l'anneau $A$ (donc l'anneau de polynôme monté sur $\mathbb{F}_{13}$) a $4$-points $(x,y)$ ,$(y,x)$, $(1,2)$ et $(2,1)$, et donc pour avoir une action transitive, il fallait bien en inventer deux autres (d'automorphismes). Avec $\mathbb{P}^2$ et ton groupe $G$ d'ordre $6$, y'a un groupe d'ordre $36$ qui est sorti, ingérable j'ai abandonné !

    $\bullet$ Ensuite, c'est le relèvement $\pmod{I}$ i.e le certificat étale obtenu en liftant dans le groupe $G$ (comme dans mon autre exemple avec $\mu_5$, je lift dans $\mu_5$ pas dans la variété) ! Pourquoi, je veux absolument lifter dans le groupe ? Pour garder contact avec l'action de groupe !

    Donc, oui tu as raison je n'ai pas bu et je suis tout ce qu'il y a de plus sérieux, enfin j'y crois (hum en quoi ?).
  • Claude,

    Oui c'est ça ton dernier post. Sauf que j'ai raconté ça en utilisant les actions de groupes ! Bien sûr c'est ultra compliqué pour obtenir $\text{graal}$ mais c'était juste pour comprendre " revêtement Galoisien " !
  • $\def\Spec{\text{Spec}}$Goleon
    Tu me fais peur. Je veux dire, quel courage (tu as). Pas étonnant que tu sois fatigué.
    Disons que moi, j'ai la trouille quand je vois ``Lectures on Etale Cohomology'' (avec un accent sur le E majuscule). Le contenu doit être plus compliqué que de localiser en un idempotent. Et j'évite de lire, d'essayer de comprendre ...etc... (c'est pas bien).

    Je n'avais pas du tout compris que tu visais le ``faisceau associé''.

    $\bullet$ Quant aux composantes connexes de $\Spec(R)$ (prime spectrum), il doit y avoir un lien avec les idempotents. De manière précise, soit $(e_1, \cdots, e_n)$ un s.f.i.o. Je n'interdis pas (comme Bourbaki) $e_i = 0$. On pose $U_i = V(1 - e_i)$. Attention au coup de $1-e_i$ versus $e_i$. C'est un fermé et on a une réunion disjointe :
    $$
    \Spec(R) = \bigvee_{i=1}^n U_i
    $$si bien que $U_i$ est ouvert (une réunion finie disjointe d'ouverts ou une réunion finie disjointe de fermés, c'est kik-kif).

    Et on a une réciproque : une réunion disjointe d'ouverts recouvrant $\Spec(R)$ détermine de manière unique un s.f.i.o. Peut-être que Bourbaki a raison d'interdire $e_i = 0$ car on peut alors utiliser ``partition finie'' . Note : dire que $V(I) = \emptyset$ signifie que $1 \in I$ et si $I = \langle 1-e\rangle$, $e$ idempotent, $V(1-e) = \emptyset$ signifie $e = 0$.

    Ce $\bullet$ : cela te sert à quelque chose ?
  • $\def\Gpourri{G_{\rm pourri}}\def\M{\mathbb M}$Dis moi si j'ai bien compris. On a un foncteur (en groupes, c'est comme cela qu'il faut dire ?) sur les anneaux
    $$
    \Gpourri : \qquad R \mapsto \Gpourri(R) = \left\{ \left[ \matrix {1 &0\cr 0&1\cr}\right], \left[ \matrix {0 &1\cr 1&0\cr}\right] \right\} \subset \M_2(R)
    $$Et il s'agit de déterminer le fppf-faisceau associé. Cela a du sens ce que dis ? C'est cela que tu veux faire ? C'est faisable ? Il est pas bien $\Gpourri$ à cause de cette histoire de manque de transitivité sur les fibres ?
    Ben, mon colon !
  • Oui, Claude c'est dingue non, le fait qu'il soit pourri, il semble tellement naturel ce groupe !!! Mais le côté pourri se voit direct (après avoir passé des heures a se demander où était le problème) car on n'a pas $G(R \times R') \simeq G(R) \times G(R')$ est cette propriété c'est la base de la base ! Pour un foncteur local c'est évident, tu prends $e_1,e_2$ s.f.i.o et tu localises par rapport la famille co-maximale $(e_1,e_2)$ et quand tu écris ça te donne l'isomorphisme vu qu'il n'y a rien sur les intersections, disons c'est Bézout !

    Au départ je pensais qu'il était super ton groupe $G$ et que j'allais juste m'amuser un peu avec $\mathbb{P}^2$, histoire d'avoir moins peur. Et quand j'ai vu que ce que je pensais ne fonctionnais pas bien, je me suis dit que je ne comprenais strictement rien, et ensuite je me suis dit : " non mais, Claude il dit toujours qu'il faut y croire " du coup j'ai persisté un peu en bidouillant et j'ai eu l'idée de twisté les trucs et quand j'ai vu le bordel avec un groupe $(S_6)^6$ et $6$ idempotents, j'ai lâché $\mathbb{P}^2$ et fait l'autre exemple. Après je me suis me souvenu de cette histoire de faisceau constant !

    Après, j'ai pas besoin d'une description complète du faisceau, on a juste besoin dans ce que j'ai fait (i.e une petite bidouille pour m'amuser) de savoir que $G(R \times R') \simeq G(R) \times G(R')$ où $G$ est le faisceau associé à $G_\text{pourri}$. Faut pas trop forcer sur ces trucs sinon on va devenir fou et surtout moi je raconte avec mon point de vu ultra naïf mais aucune idée si je ne dis pas de conneries !

    Rien a voir, pour ton histoire de courbes lisses (je n'y comprends toujours rien), j'ai trouvé une qui quand tu l'envoie dans $\mathbb{P}^2_{u,v,w}$ n'est pas lisse il me semble ? T'es ok ?
    F = x^2*y^2 - 4*x^3*z - 4*y^3 + 18*x*y*z - 27*z^2   # in P(1,2,3)
    

    Est-ce que tu peux en produire beaucoup et tester si elles sont pas tangentes à la cubic de Goléon (rohh une courbe a mon nom B-) )
  • $\def\M{\mathbb M}\def\GL{\text{GL}}$
    Et celui là, il est plus mieux ?
    $$
    R \mapsto G(R) := \left\{ \left[ \matrix {e &1-e\cr 1-e&e\cr}\right] \quad e \text { idempotent de } R \right\} \subset \GL_2(R)
    $$Note : $G(R)$ est bien un sous-groupe de $\GL_2(R)$
  • Rohhh, joli vraiment joli Claude, je pense qu'il est parfait celui là !
  • Et Raoul, ta courbe du bas, elle est pas lisse
    [color=#000000]> D := Derivative ;
    > k := RationalField() ;
    > P2W<x,y,z> := ProjectiveSpace(k, [1,2,3]) ;
    > F := x^2*y^2 - 4*x^3*z - 4*y^3 + 18*x*y*z - 27*z^2 ;
    > C := Curve(P2W, F) ;
    > IsNonSingular(C) ;
    false
    [/color]
    
    Tiens cadeau : un point singulier rationnel
    [color=#000000]> z0 := 1/27 ;
    > p0 := [1, 3*z0 + 2/9, z0] ;
    > [Evaluate(P, p0) : P in [F, D(F,x), D(F,y), D(F,z)]] ;
    [ 0, 0, 0, 0 ]
    [/color]
    
  • Je trouve ça fou !!!
    sage: R
    Ring of integers modulo 2457
    sage: G = lambda e : M([R(e),R(1-e),R(1-e),R(e)])  #### Le faisceau de Claude :-D
    sage: idem
    [0, 1, 351, 378, 729, 1729, 2080, 2107]
    sage: R(tau)
    2268
    sage: R(sigma)
    409
    sage: S                              #### couple solution a+b = sigma a*b = tau 
    [[189, 220],
     [220, 189],
     [675, 2191],
     [787, 2079],
     [1242, 1624],
     [1624, 1242],
     [2079, 787],
     [2191, 675]]
    sage: v                           #### Une solution particulier 
    (220, 189)
    sage: [G(e)*v for e in idem]   ####  orbite d'une solution particulier du Faisceau de Claude 
    [(189, 220),
     (220, 189),
     (1242, 1624),
     (2079, 787),
     (675, 2191),
     (2191, 675),
     (787, 2079),
     (1624, 1242)]
    
  • $\def\C{\mathbb C}\def\P{\mathbb P}$Goleon. Il va falloir se reposer.

    $\bullet$ Je reviens sur ton exemple de courbe $C : F(x,y,z) = 0$ dans $\P(1,2,3)$ ...etc... Hier soir, après le coup du schéma en groupes, j'étais un peu fatigué. Le point singulier de $C$ est plus simple que cela. Il s'agit de :
    $$
    p_0 = \pi(1:1:1) = (3,3,1) \qquad \pi : \P^2_{(u:v:w)} \to \P(1,2,3)_{(x:y:z)}, \qquad (u:v:w) \mapsto (u+v+w : uv + uw + vw : uvw)
    $$
    [color=#000000]> k := RationalField() ;
    > P2W<x,y,z> := ProjectiveSpace(k, [1,2,3]) ;
    > F := x^2*y^2 - 4*x^3*z - 4*y^3 + 18*x*y*z - 27*z^2 ;
    > C := Curve(P2W, F) ;
    > IsNonSingular(C) ;
    false
    > 
    > pi := func < u,v,w | [u+v+w, u*v + u*w + v*w, u*v*w] > ;
    > p0 := pi(1,1,1) ;
    > p0 ;
    [ 3, 3, 1 ]
    > [Evaluate(P, p0) : P in [F, D(F,x), D(F,y), D(F,z)]] where D is Derivative ;
    [ 0, 0, 0, 0 ]
    [/color]
    
    Mais le point en bas $(3:3:1)_{\rm bas}$ il est INTERDIT, forbidden, not allowed, prohibido ...etc... Pareil pour le point du haut $(1:1:1)_{\rm haut}$. Pourquoi ? Parce ce que je l'ai dit à la ligne 10 du bilan in http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?3,1884892,1909000#msg-1909000 ``On fait en sorte que ...etc'''.

    $\bullet$ Oublions TOUT. Exit $\P(1,2,3)$ et l'algèbre. Et partons dans l'AUTRE sens i.e. du haut en considérant un polynôme homogène $G(u,v,w) \in \C[u,v,w]$ de degré $d$. A coefficients complexes, si, si. Et supposons d'une part que la courbe $\Sigma : G(u,v,w) = 0 \subset \P^2(\C)$ est lisse et d'autre part que $G$ soit invariant sous le groupe symétrique $S_3$. Donc $\Sigma$ est une surface de Riemann. Si je veux, je peux la quotienter par $S_3$ en tant qu'espace topologique :
    $$
    \Sigma / S_3 = {\{ G(u,v,w) = 0 \} \over S_3 }
    $$Est ce que le quotient est une surface de Riemann ? NON. Enfin pas toujours mais assez souvent quand même.

    Supposons par exemple que $G(1,1,1) = 0$. Quel est le sous-groupe d'inertie du point $(1 : 1 : 1)$ de $\Sigma$ sous $S_3$ ? Le groupe symétrique $S_3$ tout entier !! Pas question (interdit, forbidden, not allowed, prohibido ...etc..) pour un quotient qui se voudrait une surface de Riemann. Car les groupes d'inertie doivent être cycliques ($z \mapsto z^n$ ...etc..). Or $S_3$ n'est pas cyclique !

    $\bullet$ Et le seul point $(u:v:w)$ de $\P^2$ qui présente cette particularité (être invariant par $S_3$) est le point $(1 : 1 : 1)$. Que l'on interdit de force. Heureusement, sinon, cela fausserait la détermination du degré de la différente.
    Et comment on interdit $(3:3:1)_{\rm bas}$ ? On pousse un peu $C$, que je dis. Car le genre que l'on veut déterminer ne dépend que du degré, pas de la courbe. Soit $F(x,y,z)$ homogène de degré $d$ pour $\P(1,2,3)$. Si $F(3,3,1) \ne 0$, on ne touche à rien. Et si $F(3,3,1) = 0$, on remplace $F$ par une (petite ?) variation $F^\varepsilon = \varepsilon x^d + F(x,y,z)$. Détails à assurer.

    PS : c'est quand même plus simple avec les différentielles !! I.e. avec $H^0(C, \Omega^1)$, cf l'intervention de Mauricio. Car c'est valide pour tout système de poids $(a_1, a_2, a_3)$.
  • $\def\fp{\mathfrak p}\def\Spec{\text{Spec}}$Goleon. Il va falloir se reposer (bis).
    J'ai vu ton post ``Je trouve ça fou !!'' http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?3,1884892,1909854#msg-1909854. Y'a que toi pour avoir ce genre d'idées.

    Le problème, c'est que je n'arrive pas à montrer quoi que ce soit. Soit $R$ un anneau commutatif ayant certaines propriétés, mais lesquelles ? Un nombre fini d'idempotents ? Je vais énoncer des banalités. On se donne $s, p \in R$ et on suppose disposer d'une solution $(x_1,x_2)$ de
    $$
    x_1 + x_2 = s, \qquad x_1x_2 = p \qquad \qquad (\heartsuit)
    $$C'est sûr que $(x_2, x_1)$ est aussi solution de $(\heartsuit)$ (j'avais prévenu).

    Débarque une autre solution $(y_1, y_2)$ de $(\heartsuit)$. En temps normal (sic), on aurait tendance à dire : ou bien $(y_1,y_2) = (x_1,x_2)$ ou bien $(y_1,y_2) = (x_2,x_1)$. C'est quoi ``en temps normal'' ? $R$ intègre mais cela me semble un peu fort.

    Pour combattre ce ``ou bien ... ou bien'', on se dit que l'on va énoncer le truc via une combinaison barycentrique ``idempotente''
    $$
    (y_1,y_2) = e \times (x_1,x_2) + (1-e) \times (x_2,x_1) \qquad\qquad e^2 = e
    $$Mais je n'arrive à rien.

    Même en supposant l'anneau $R$ connexe (les seuls idempotents de $R$ sont $0,1$) et la ``partition'' du spectre $\Spec(R) = W \cup W'$ avec les deux fermés :
    $$
    W = \{ \fp \mid (y_1,y_2) = (x_1,x_2) \bmod \fp \} = V(y_1 - x_1)
    \qquad \qquad
    W' = \{ \fp \mid (y_1,y_2) = (x_2,x_1) \bmod \fp \} = V(y_1 - x_2)
    $$Oups, en l'écrivant je m'aperçois que $W \cap W'$ n'est pas nécessairement vide. Et même si c'était le cas, la connexité ferait par exemple $W = \Spec(R)$ mais il me resterait de la nilpotence sur les bras.

    J'ai l'impression que je m'y prends comme un pied.
    Tu as une idée d'un énoncé (justifié) ?
  • Claude,

    Je suis un peu sur le cul là, y'a aussi l'effet de la fatigue etc, mais je trouve que c'est vraiment joli ! J'ai envie de dire : strictement AUCUNE condition sur $R$ ! Ton faisceau c'est pour la vie, je sais que tu vas me dire que tu ne crois pas au père noel mais bon c'est de circonstance :-D

    $\bullet $ Je tente d'exprimer la chose comme ça :

    Soit $R$ une $\Z[1/2]$-algèbre (ah oui une condition), soit $(\sigma,\tau) \in \mathbb{A}^2(R)$. Supposons $\sigma^2-4\tau$ inversible dans $R$. Alors $G(R)$ agit transitivement et sans point fixe sur le sous-ensemble $\{ (x,y) \in \mathbb{A}^2(R) \mid x+y = \sigma \quad xy=\tau \}$.

    Petite remarque sur le vide : un groupe qui agit sur l'ensemble vide, agit transitivement et sans point fixe, c'est flippant des fois le vide, on est OK sur le vide ?

    Tu y crois ? ou c'est trop violent ?

    $\bullet$ Je redonne la définition élémentaire de étale ici : les diagrammes histoires de se repéré le revêtement $\pi$ est de gauche à droite et pas comme d'habitude de haut en bas !
    $$
    \xymatrix{
    \mathbb{A}^2(R) \ar[r] \ar[d]_{\pmod{I}}& \mathbb{A}^2(R) \ar[d]^{\pmod{I}} \\
    \mathbb{A}^2(R/I) \ar[r] & \mathbb{A}^2(R/I) \\
    }
    \qquad
    \qquad
    \xymatrix{
    ? \ar@{.>}[r] \ar@{.>}[d]_{\pmod{I}}& \zeta \ar[d]^{\pmod{I}} \\
    \eta \ar[r] & \overline{\zeta} \\
    }
    $$
    Intuitivement : étale signifie que la réduction modulo $I$ est une bijection de l'ensemble des relèvements de $\zeta$ et sur l'ensemble des relèvements de $\zeta \pmod{I}$ lorsque $I$ est un idéal nilpotent.

    Formellement : pour toute $\Z[1/2]$-algèbre $R$, pour tout idéal $I$ de carré nul (ou nilpotent), pour tout point $\zeta := (\sigma,\tau)$ tel que $\sigma^2-4\tau$ inversible dans $R$. Pour tout $ \overline{\eta} := (\alpha,\beta) \in \mathbb{A}^2(R/I)$ tel que :
    $$
    \alpha+\beta = \sigma \pmod{I} \qquad \alpha \beta = \tau \pmod{I}
    $$
    Il existe un unique $(a,b) \in \mathbb{A}^2(R)$ tel que :

    $\star_1$
    $$
    a+b = \sigma \qquad ab = \tau
    $$
    $\star_2$
    $$
    (a,b) = (\alpha,\beta) \pmod{I}
    $$

    On peut sortir l'inclusion glaciale de l'algébriste pour l'occasion :-D (j'adore cette expression, j'en rigole tout seul) ! Sinon faire des petits calculs, faudrait discuter des traductions car je n'ai pas réussi à expliquer vraiment proprement comment traduire !

    $\bullet$ Je suis nul en spectre mais si je comprends, donc pour $R$ connexe, est-ce que l'hypothèse $\sigma^2-4\tau$ ne conduit pas a l'intersection vide dans le recouvrement que tu proposes ?

    Ensuite, $W = \text{Spec}(R)$ par exemple, conduit à $y_1 = x_1+n$ avec $n$ nilpotent mais comme le revêtement est étale l'unicité dans étale fait que $n=0$ ? Tu vois ? Bien sûr dans étale il y a $I$ de carré nul mais l'unicité va également pour $I$ idéal nilpotent en particulier pour l'idéal $I$ engendré par $y_1-x_1$.

    Au propre, soit $R$ connexe, $2$ inversible. $x_1,x_2,y_1,y_2 \in R$ tel que :
    $$
    x_1 +x_2 = y_1+y_2 \qquad x_1 x_2 = y_1 y_2 \qquad \qquad (\heartsuit)
    $$
    et il existe : $n_1,n_2 \in R$ nilpotent tel que :
    $$
    y_1 = x_1+n_1 \qquad y_2 = x_2+n_2
    $$
    Posons $I = \langle n_1,n_2 \rangle$ alors $I$ est nilpotent. Alors : $(x_1,x_2) = (y_1,y_2) \pmod{I}$ et par $(\heartsuit)$ on a que $\pi(x_1,x_2) = \pi(y_1,y_2)$. Du coup, $(x_1,x_2)$ et $(y_1,y_2)$ sont deux $\pi$-relèvements de $\zeta := \pi(x_1,x_2)$ et ces deux relèvement sont égaux $\pmod{I}$ et donc ils sont égaux puisque $I$ est nilpotent et $\pi$ est étale (enfin on suppose que l'on est dans les conditions inversibilité).

    J'ai un peu trop détailler.
  • Claude,

    C'est bon ! j'ai le $e$ :-D

    Soit $x_1,x_2,y_1,y_2 \in R$ tel que :
    $$
    x_1 +y_1 = x_2+y_2 \qquad x_1 y_1 = x_2 y_2
    $$
    On pose $e = \frac{x_1-y_2}{x_1-y_1}$ alors $e^2 = e$ et
    $$
    \begin{bmatrix} e & 1-e \\ 1-e & e \end{bmatrix} \begin{bmatrix} x_1 \\ y_1 \end{bmatrix} = \begin{bmatrix} x_2 \\ y_2 \end{bmatrix}
    $$
    Sous l'hypothèse que $x_1-y_1$ soit inversible !
    sage: Z.<x1,y1,x2,y2,m> = QQ[]
    sage: I =Z.ideal([x1+y1 -(x2+y2),x1*y1-y2*x2, m*(x1-y1)-1])
    sage: e = (x1-y2)* m
    sage: R = Z.quotient(I)
    sage: R(e^2-e)
    0
    sage: M = MatrixSpace(R,2,2)
    sage: G = lambda e : M([R(e),R(1-e),R(1-e),R(e)])
    sage: v = vector(R,(x1,y1))
    sage: G(e)*v
    (x2bar, y2bar)
    
  • $\def\fp{\mathfrak p}\def\Spec{\text{Spec}}$Goleon,
    Effectivement, j'avais oublié l'inversibilité du discriminant ! Mais il reste quelque chose que je ne sais pas faire : cf le point C) ci-dessous.

    A) Ton dernier $\bullet$. Oui, $\sigma^2 - 4\tau$ inversible implique $W \cap W' = \emptyset$. Comme je suis ici englué dans le spectre premier, je raisonne par l'absurde. Soit $\fp \in W \cap W'$. Cela entraîne $(x_1, x_2) = (x_2, x_1) \bmod \fp$ i.e. $x_1 = x_2 \bmod \fp$ puis $\sigma^2 = 4\tau \bmod \fp$. Contredisant $\sigma^2 - 4\tau$ inversible.

    Ensuite, bien joué pour sortir de la nilpotence.

    B) Je remonte dans ton post. Of course, si $(x_1,x_2)$ est une solution et $g \in G(R)$, alors $g.(x_1,x_2)$ est aussi solution.

    Sans point fixe.
    Il faut voir, pour un idempotent $e$, l'implication $ex_1 + (1-e)x_2 = x_1 \Rightarrow e = 1$. On travaille dans $R/Re$. On y a $x_1=x_2$ donc $\sigma^2 - 4\tau = 0$ (dans $R/Re$). Mais comme $\sigma^2 - 4\tau$ est inversible, c'est que l'anneau $R/Re$ est nul donc que $e$ est inversible. Comme $e$ est idempotent, c'est que $e = 1$.

    C) Mais ce que je ne vois pas du tout, c'est la transitivité. Tu as rappelé la définition élémentaire de ``étale'' dans notre cadre ....etc.. Mais comment faire débarquer un idéal nilpotent ici ?

    On a deux solutions $(x_1,x_2)$, $(y_1,y_2)$ et on doit sortir un idempotent $e$ d'un chapeau de magicien qui fait passer de la première à la seconde. Comment ? Moi, pas magicien.
  • Claude,

    J'ai remplacé $(x_1,x_2)$ par $(x_1,y_1)$ dans mon post juste avant !

    Bien vu pour libre, hum du coup ça a l'air d'être tout ok …
  • Je vois bien que tu es un magicien. Plus le petit coup d'embrouille $(x_1, x_2)$ remplacé par $(x_1,y_1)$. J'ai mis un petit moment à m'en apercevoir mais j'aurais pu le voir plus tôt via le $x_1 - y_1$ supposé inversible (son carré est le discriminant).

    Bon, tout est bien qui finit bien. J'ai trouvé cela super joli. Je vais essayer de comprendre comment tu as pu ``deviner'' l'idempotent $e$. Je sais bien qu'en général, les magiciens ne dévoilent pas leurs ficelles.

    Repos : qu'en dis tu ?

    PS : comme cela tourne autour de l'équation du second degré, faudra probablement faire apporter des compléments dans les nouveaux programmes des petites classes concernant le caractère étale de l'équation du second degré et le groupe $G(R)$.
  • Claude
    Comme tu dis toujours : j'y ai juste cru jusqu'au bout ! $$

    \begin{bmatrix} e & 1-e \\ 1-e & e \end{bmatrix} \begin{bmatrix} x_1 \\ y_1 \end{bmatrix} = \begin{bmatrix} \star \\ x_1-ex_1+e y_1 \end{bmatrix}

    $$ Et donc si $$

    \begin{bmatrix} e & 1-e \\ 1-e & e \end{bmatrix} \begin{bmatrix} x_1 \\ y_1 \end{bmatrix} = \begin{bmatrix} x_2 \\ y_2 \end{bmatrix}

    $$ C'est que : $$

    x_1 - e x_1+e y_1 = y_2 \qquad \qquad e = \dots

    $$ Oui repos Claude, Merci énormément pour tout et passe de bonne fête de fin d'année !
  • Mais c'est bien sûr : c'est du premier degré en $e$, je suis c.n. Et donc un petit tour de magie ``seulement'' sauf qu'il fallait y croire !

    Passe de bonnes fêtes également et un grand merci. Pour 2020, je vais faire des révisions sur l'équation du premier degré, promis, juré.
  • Goleon
    Juste une petite question. Soit $R \mapsto G(R)$ un foncteur en groupes. Disons qu'il est bon si (je mets = au lieu de $\simeq$) : $$

    G(R \times R') = G(R) \times G(R').
    $$Où est-ce que tu as vu cette propriété ``être bon'' ? Dans Jantzen ? Et on dit comment ``être bon'' ?
  • Laisse tomber mon dernier post, je suis bête. Un foncteur local (le minimum syndical) est ``bon''.
  • Oui oui, c'est le coup de la s.f.i.o ! Après bon je pense que c'est être un faisceau fppf au pire, au mieux un schéma, et au plus mieux un anneau, en fait je ne comprends pas trop !

    Bien sûr on a pas dit mais ton $G$ est représenté par $ \left( \Z[e]/(e^2-e), \begin{bmatrix} e & 1-e \\ 1-e & e \end{bmatrix} \right)$ (si on veut se glacer le sang) et c'est un groupe étale du coup là y'a plus de problème du tout !

    Y'a un truc important, c'est d'aller voir ce qu'il se passe en terme d'action de groupe dans la ramification, les histoires de points fixes etc et vraiment faire le lien avec la ramification en théorie algébrique des nombre (pu.ain qu'est-ce que je suis chiant avec les actions de groupe :-D).

    Enfin, on a quelques trucs à examiner pour $2020$ mais je pense quand même que le truc qui permettrai de faire un grand pas c'est d'aller au coiffeur avec $\mathbb{P}(1,2,3)$ !

    Claude,

    dis-moi est-ce que tu peux me redonner un pdf qui concerne les invariants canoniques de l'inertie, c'était un exemple avec un groupe cyclique $C_4$ ou peut être $C_5$ je ne me souviens plus, normalement je dois pouvoir faire des calculs à l'aide de mon petit point $\bullet_2$, je sais les valuations discrètes et tout mais …
  • $\def\GL{\text{GL}}\def\P{\mathbb P}$Salut Goleon,
    Si $R \mapsto G(R)$ est un foncteur en groupes, sous foncteur de $\GL_n$, le truc ci-dessous devrait le bonifier :
    $$
    \widetilde {G}(R) = \left\{ \sum_{g \in G(R)} e_g.g \mid (e_g)_{g\in G(R)} \text { s.f.i.o de } R\right\} \subset \GL_n(R)
    $$Ici s.f.i.o. cela signifie que les $e_g$ sont nuls sauf un nombre fini d'entre eux et que
    $$
    \sum_g e_g = 1, \qquad e_g e_h = 0 \quad g \ne h
    $$A fortiori, chaque $e_g$ est un idempotent.

    Hum : je me demande si je ne mélange pas les pinceaux.

    Je ne vois pas à quoi tu fais allusion : un pdf de mézigue concernant les invariants canoniques d'inertie, $C_4, C_5$ ?? Est ce que c'est le pdf attaché (il n'est pas à jour et je ne sais plus ce qu'il contient !). Peux tu m'en dire plus ? J'ai un autre truc sur $C_4$ (pas terminé, bizarre) mais cela ne doit pas être cela.

    Je ne comprends plus rien à ce que j'ai raconté in http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?3,1884892,1909868#msg-1909868. J'ai dit que les groupes d'inertie d'un revêtement galoisien entre courbes algébriques (en caractéristique $0$) étaient cycliques mais j'ai dû oublier une hypothèse. $\P^1$ en bas ?
  • C'est peut-être cela (pas terminé, évidemment) ?
  • Claude,

    C'était $C_{15}$ que j'avais en tête merci ! Je vais regarder ton $\tilde{G}$ mais peut-être juste supposer $G$ constant i.e un sous-groupe "dur" (un vrai quoi !?!) de $\text{GL}_{n}(\Z)$ dans un premier temps histoire de comprendre c'est déjà pas mal, on verra si on remplace $\Z$ par autre chose après et si on remplace encore !

    Pause, mais je pense que c'est cyclique le truc dont tu parles … regarde juste (!!!!) la page $16$ ici la definition 2.2.1 et les deux paragraphes justes après la définition : on croit lire que le groupe d'inertie est cyclique ! (bien sûr je n'ai pas lu le texte, enfin juste quelques petits truc par ci par là par "obligation" sans rien comprendre, mais mon histoire de $\bullet_2$ c'est page $18$ le $\chi_x$ sauf que je veux faire autrement, vu que je n'y comprends rien (je pense que je t'ai déjà sorti cette page $18$ :-D) !

    Merci pour les textes (heureusement que t'es là pour illustrer les choses) je n'ai pas réussi à les retrouver dans la jungle de ce forum (j'ai retrouvé ce message :-D) (et je n'ai plus sur mon ordi !!!) !
  • Salut Goleon
    Soit $B$ une $A$-algèbre séparable ($A$, $B$ sont deux anneaux commutatifs, je te donnerai la définition de séparable plus tard, ce n'est pas de la tarte). Alors il existe un unique $\varepsilon \in B \otimes_A B$ vérifiant :
    $$
    \varepsilon^2 = \varepsilon, \qquad \qquad (b \otimes 1) . \varepsilon = \varepsilon . (1 \otimes b) \qquad \forall\ b \in B
    $$On dit que $\varepsilon$ est l'idempotent de séparabilté de $B/A$.

    C'est en fait ce que nous avons réalisé avec
    $$
    A = \Z[x_1+x_2, x_1x_2, (x_2-x_1)^{-2}] \quad \subset \quad B = \Z[x_1, x_2, (x_2-x_1)^{-1}]
    $$Quand on introduit un second jeu $(y_1,y_2)$ avec $y_1 + y_2 = x_1 + x_2$, $y_1y_2 = x_1x_2$, cela conduit en fait à quelque chose qui se passe dans $B \otimes_A B$. Souviens toi de mon programme magma où je dupliquais des variables (côté gauche, côté droit).
    Véritables explications et autres exemples plus tard.

    Note : la séparabilité, cela ressemble un peu à étale mais en moins fort.
    Bref : la séparabilité, a fortiori le caractère étale, font sortir quelque part un idempotent. Et puis, pendant que j'y pense, il faudra que tu m'expliques des histoires de foncteurs représentables.
  • $\def\Idem{\text{Idempotents}}$Goleon,
    Suite de cette histoire d'idempotent de séparabilité. Je commence par notre exemple fétiche avec $s, p \in A$ et $s^2 - 4p$ inversible dans $A$
    $$
    B = A[x_1,x_2] = {A[X_1,X_2] \over \langle X_1+X_2 - s, X_1X_2 - p\rangle}
    \qquad
    B \otimes_A B = A[x_1,x_2,y_1,y_2] = {A[X_1,X_2,Y_1,Y_2] \over \langle X_1+X_2 - s, X_1X_2 - p, Y_1+Y_2-s, Y_1Y_2 - p\rangle}
    $$$B/A$ est une algèbre étale. Le carré du jacobien du système, vu dans $B$, est $s^2 - 4p$. Pas besoin de 2 inversible dans $A$, on a du confondre avec d'autre chose ou plutôt avec le moyen de relever via la méthode de Newton (qui nécessite 2 inversible, je pense).

    En bonus, $(B/A, \sigma)$ est une algèbre galoisienne avec $\sigma : x_1 \leftrightarrow x_2$, involution de $B/A$.

    Préparation des petites affaires
    [color=#000000]> Z := IntegerRing() ;
    > P<x1,x2, y1,y2, s,p,t> := PolynomialRing(Z, 2 + 2 + 3) ;
    > I := Ideal([t*(s^2 - 4*p) -1, x1+x2-s, x1*x2-p, y1+y2-s, y1*y2-p]) ;
    > BoB<x1,x2, y1,y2, s,p,t> := P/I ;
    > Swap := hom < BoB -> BoB | [y1,y2,x1,x2, s,p,t] > ;
    [/color]
    
    La fonction Swap c'est juste pour passer, dans $B \otimes B$, de $B \otimes 1$ à $1 \otimes B$. J'ai mis, pour des raisons techniques, toutes les indéterminées dans le même sac mais il faut penser que $s,p,t$ sont dans la base $A$, $x_1,x_2$ du côté gauche du produit tensoriel, et un duplicata $y_1,y_2$ pour le côté droit.

    Je vais préparer quelque chose uniquement dans $B$. Ce quelque chose est un certificat du fait que $(B/A, \sigma)$ est une algèbre galoisienne. Je vais profiter du fait qu'elle est libre (ce n'est pas toujours le cas : une algèbre galoisienne est un module projectif de rang constant si je me souviens bien). Je vais choisir une base $(b_0, b_1)$ de $B/A$ et trouver des coefficients $c_0, c_1 \in B$ tels que
    $$
    \left\{
    \begin {array} {ccccc}
    b_0c_0 &+& b_1c_1 &=& 1 \\
    \sigma(b_0)c_0 &+& \sigma(b_1)c_1 &= &0 \\
    \end {array}\right.
    \qquad \text{i.e.} \qquad
    \left[ \matrix {b_0 & b_1\cr \sigma(b_0) & \sigma(b_1)} \right] \left[ \matrix {c_0 \cr c_1} \right] = \left[ \matrix {1 \cr 0} \right]
    $$Je prends $(b_0,b_1) = (1,x_1)$ si bien que $(\sigma(b_0), \sigma(b_1)) = (1,x_2)$. On a donc à trouver $c_0, c_1$
    $$
    \left[ \matrix {1 & x_1\cr 1 & x_2} \right] \left[ \matrix {c_0 \cr c_1} \right] = \left[ \matrix {1 \cr 0} \right]
    \qquad \text{que j'inverse en } \qquad
    \left[ \matrix {c_0 \cr c_1} \right] = {1 \over x_2 - x_1} \left[ \matrix {x_2 & -x_1\cr -1 & 1} \right] \left[ \matrix {1 \cr 0} \right] =
    {1 \over x_2 - x_1} \left[ \matrix {x_2 \cr -1} \right]
    $$
    [color=#000000]> u := (x2-x1)*t ; assert (x2-x1)*u eq 1 ;
    > // (1,x1) est une base de B/A. Via x1 <-> x2, autre base (1,x2)
    > b0 := 1 ;  b1 := x1 ; b2 := x2 ;
    > c0 := u*x2 ; c1 := -u ;
    > b0*c0 + b1*c1 ;
    1
    > b0*c0 + b2*c1 ;
    0
    [/color]
    
    Tout est prêt en ce qui concerne $B/A$. L'idempotent (de séparabilité) convoité de $B \otimes_A B$ est $e = b_0 \otimes c_0 + b_1 \otimes c_1$. Il vérifie DEUX propriétés :
    $$
    e^2 = e, \qquad\qquad (b \otimes 1) . e = e . (1 \otimes b)
    $$A gauche, c'est l'idempotence, rien de nouveau. Le truc nouveau, c'est à droite : cet idempotent réalise un pont entre le côté gauche du produit tensoriel et son côté droit.

    J'ai tout ce qu'il faut pour passer de $B \otimes 1$ dans $B \otimes B$ à $1 \otimes B$ :
    [color=#000000]> c0 ;
    x2*s*t - 2*p*t
    > c1 ;
    -2*x2*t + s*t
    > 
    > Swap(c0) ;
    y2*s*t - 2*p*t
    > Swap(c1) ;
    -2*y2*t + s*t
    > 
    > e := b0*Swap(c0) + b1*Swap(c1) ;
    > e^2 eq e ;
    true
    > 
    > x1*e eq e*Swap(x1) ;
    true
    > x2*e eq e*Swap(x2) ;
    true
    > 
    > e ;
    2*x2*y2*t - x2*s*t - y2*s*t + 2*p*t + 1
    [/color]
    

    Autre chose concernant notre faisceau $R \mapsto G(R)$. Tu as dit un truc qui me semble important. Ce faisceau $G$ est représenté par $\left( \Z[e]/\langle e^2-e\rangle, \left[\matrix {e & 1-e\cr 1-e & e\cr}\right]\right)$. Je vois un peu ce que cela signifie mais je voudrais plus qu'un peu. N'hésite pas à me glacer le sang.

    Je dis cela car en relisant des notes, j'ai vu que la construction étale du monsieur, qui à une algèbre $B/A$ libre de rang $n$, associe une algèbre étale $E/A$, représente un certain foncteur. De manière précise, il y a un idempotent universel $e$ dans $E \otimes_A B$ et Raynaud dit que le couple $(E, e)$ représente le foncteur :
    $$
    A' \longmapsto \Idem(A' \otimes_A B)
    $$Je n'avais pas mentionné cela. Pas pour te le cacher. C'est qu'à l'époque, dès que je voyais foncteur, Yoneda ...etc... je fermais les yeux. L'extrait attaché vient à la dernière page de ma note !94488
  • Goleon,
    Je sais bien que nous sommes toi et moi en pause. Trêve de Noël et tout le truc. Un dernier post pour la route.

    Car il faut que je te donne un autre exemple que l'équation du second degré sinon tu ne vas pas me croire. Tout ce qui arrive est un peu de ta faute avec tes machins étales. De plus, j'ai bien conscience que mon point de vue $B/A$ est glacial. C'est pas de ma faute. Car, pour moi, tu as mis le doigt dans un truc qui touche à plusieurs thèmes : $B \otimes_A B$ (parfois baptisée algèbre enveloppante de $B/A$), le noyau $J_{B/A}$ de la multiplication $B \otimes_A B \to B$, le module des différentielles $\Omega_{B/A}$ (soit version Kalher soit version conoyau de la transposée de la matrice jacobienne) ...etc...

    Je vais prendre un exemple sans te donner encore la définition de $B/A$ séparable. Cela n'illustre pas la totale car l'exemple est particulier : galoisien libre $(B/A, S_n)$. Je considère un polynôme unitaire $F(T) = T^n - a_1 T^{n-1} + a_2T^{n-2} + \cdots + (-1)^n a_n \in A[T]$ de discriminant INVERSIBLE et
    $$
    B = A[x_1, \cdots, x_n] = {A[X_1, \cdots, X_n] \over \langle e_1 - a_1, e_2 - a_2, \cdots, e_n - a_n\rangle} \qquad
    e_1 = \sum_i X_i, \quad e_2 = \sum_{i < j} X_i X_j, \cdots, e_n = X_1 \cdots X_n \quad \text{(fonc. sym. élémentaire)}
    $$Il y a une action naturelle du groupe symétrique $S_n$ sur $B$ qui fait de $(B/A, S_n)$ une algèbre galoisienne (ceci est dû au fait que le discriminant de $F$ est inversible).

    De plus $B/A$ est libre de rang $n!$, de base les $(x^\alpha)_\alpha$ avec
    $$
    x^\alpha = x_1^{\alpha_1} \cdots x_n^{\alpha_n}, \qquad 0 \le \alpha_i < i
    $$Je fais comme dans l'autre post i.e. en inversant une certaine matrice $n! \times n!$, obtention de coefficients $c_\alpha$ tels que (ci-dessous $\sigma$ varie dans $S_n$)
    $$
    \sum_\alpha \sigma(x^\alpha) c_\alpha = \cases {1&si $\sigma = 1_{S_n}$ \cr 0&sinon}
    $$L'idempotent graal sera alors, dans $B \otimes_A B$
    $$
    e = \sum_\alpha x^\alpha \otimes c_\alpha
    $$Un extrait pour te montrer que ce n'est pas du flanc. Choix du polynôme $F$ de degré $n = 3$
    [color=#000000]> a1 := -1 ; a2 := 2 ; a3 := - 1 ;
    > F := T^3 - a1*T^2 + a2*T - a3 ;
    > F ;
    T^3 + T^2 + 2*T + 1
    > DiscF := Discriminant(F) ;
    > DiscF ;
    -23
    [/color]
    
    L'idéal qui va présenter le produit tensoriel $B \otimes_A B$ : les $x_i$ du côté gauche $B \otimes 1$, les duplicata $y_i$ du côté $1 \otimes B$.
    [color=#000000]> I ;
    Ideal of Polynomial ring of rank 6 over Rational Field
    Order: Lexicographical
    Variables: X1, X2, X3, Y1, Y2, Y3
    Basis:
    [
        X1 + X2 + X3 + 1,
        X1*X2 + X1*X3 + X2*X3 - 2,
        X1*X2*X3 + 1,
    
        Y1 + Y2 + Y3 + 1,
        Y1*Y2 + Y1*Y3 + Y2*Y3 - 2,
        Y1*Y2*Y3 + 1
    ]
    > 
    > BoB<x1,x2,x3, y1,y2,y3>, pi := P / I ;
    > swap := hom < BoB -> BoB | [y1,y2,y3, x1,x2,x3] > ;
    > V := RSpace(BoB, 6) ;
    > Representation := map < S3 -> Maps(V,V) | 
    >                         sigma :-> map < V -> V | b :-> [P!bi^sigma : bi in Eltseq(b)] > > ;
    [/color]
    
    On voit une action en dimension $6 = 3!$ de $S_3$. La base de $B/A$ dont j'ai parlé
    [color=#000000]> b := [x1^i*x2^j*x3^k where i,j,k is Explode(ijk) : ijk in IJK] ;
    > b ;
    [
        1,
        x3,
        x3^2,
        x2,
        x2*x3,
        x2*x3^2
    ]
    [/color]
    
    Les coefficients $c_\alpha$. Je zappe sur les détails de l'obtention.
    [color=#000000]> Eltseq(c) ;
    [
        1/23*x2*x3^2 + 3/23*x2*x3 + 7/23*x3^2 + 1/23*x3 + 9/23,
        2/23*x2*x3^2 + 7/23*x2*x3 + 3/23*x2 + 5/23*x3^2 + 1/23,
        -2/23*x2*x3^2 + 2/23*x2*x3 + 1/23*x2 + 6/23*x3^2 + 5/23*x3 + 7/23,
        -4/23*x2*x3^2 + 2/23*x2*x3 - 4/23*x2 + 1/23*x3^2 + 3/23*x3,
        -4/23*x2*x3^2 + 4/23*x2*x3 + 2/23*x2 + 2/23*x3^2 + 7/23*x3 + 3/23,
        -6/23*x2*x3^2 - 4/23*x2*x3 - 4/23*x2 - 2/23*x3^2 + 2/23*x3 + 1/23
    ]
    > <InnerProduct(Representation(sigma)(b), c) : sigma in S3> ;
    <1, 0, 0, 0, 0, 0>
    [/color]
    
    Je passe les coefficients du côté droit du produit tensoriel
    [color=#000000]> cSwap := swap(Eltseq(c)) ;
    > cSwap ;
    [
        1/23*y2*y3^2 + 3/23*y2*y3 + 7/23*y3^2 + 1/23*y3 + 9/23,
        2/23*y2*y3^2 + 7/23*y2*y3 + 3/23*y2 + 5/23*y3^2 + 1/23,
        -2/23*y2*y3^2 + 2/23*y2*y3 + 1/23*y2 + 6/23*y3^2 + 5/23*y3 + 7/23,
        -4/23*y2*y3^2 + 2/23*y2*y3 - 4/23*y2 + 1/23*y3^2 + 3/23*y3,
        -4/23*y2*y3^2 + 4/23*y2*y3 + 2/23*y2 + 2/23*y3^2 + 7/23*y3 + 3/23,
        -6/23*y2*y3^2 - 4/23*y2*y3 - 4/23*y2 - 2/23*y3^2 + 2/23*y3 + 1/23
    ]
    > 
    > e := InnerProduct(Vector(b), Vector(cSwap)) ;
    > assert e^2 eq e ;
    > [xi*e eq e*swap(xi) : xi in [x1,x2,x3]] ;
    [ true, true, true ]
    [/color]
    
    Encore une fois tu vois l'UNIQUE idempotent (quand il existe) qui fait le pont entre le côté gauche du produit tensoriel et son côté droit.
  • Coucou Claude,

    Pas de soucis pour la tréve, je vois un peu ce que tu dis. Mais je vais prendre un peu de temps, vraiment besoin de repos (les calculs c'est usant) mais je peux réfléchir un peu, ça me fatigue moins :-D

    Mais le fait de faire $B \otimes B$, c'est un truc que je comprend comme une sorte "d'auto-trivilisation" de manière poétique quand tu exploses l'objet sur lui même tu récupères une somme d'objet isomorphe à l'objet de départ, enfin pour un truc Galois :-D, j'ai retrouvé juste un truc dans les Douady regarde la page 228, section 4.5 Revêtements Galoisiens. La définition, $E$ se trivialise lui même. (bien sur le $\times_B$ de Douady) niveau algèbre c'est le $\otimes$ (qui est bien le produit fibré si on pense en terme de foncteur point). Regarde également page 304. La définition d'extension Galoisienne $L / K$ est Galoisienne lorsque $L$ se diagonalise elle même. C'est kif kif ! Disons en un sens je comprend un peu intuitivement ce que ça veut dire mais je n'ai pas été assez loin dans ma poésie puisqu'il y a un groupe qui agit et la trivialisation doit faire qu'il y a un truc de permutation des facteurs ! Faut que je refasse le film en entier histoire de comprendre ton histoire idempotent !

    Je vais réfléchir un peu pour l'instant c'est un peu flou ! Si tu veux illustrer des trucs n'hésites pas, mais je vais être discret en écriture mais je peux lire ! (faut vraiment que je me repose, histoire de digérer certain trucs, je me suis un peu tué depuis quelques semaines !).

    J'ai mis des trucs sur les foncteurs, je ne sais pas trop trop ce que tu veux savoir !
  • Claude,

    Alors je redis ce que tu dis avec mon jargon !

    Je note $X := \mathbb{A}^2$ et $Y := \mathbb{A}^2$ et donc le morphisme $\pi : X \to Y$ qui est donné par $(x,y) \mapsto (x+y,xy)$. Ensuite, tu dis tiens comme anneau $R$ je vais prendre $B \otimes_A B$. Et là j'ai deux points $p_x := (x_1 \otimes 1,x_2 \otimes 1)$ et $p_y = (1 \otimes y_1, 1 \otimes y_2)$ qui ont la même image par $\pi$, pourquoi et bien parce que :
    $$
    \pi(p_x) = ((x_1+x_2) \otimes 1, x_1x_2 \otimes 1) = (1 \otimes (x_1+x_2), 1 \otimes x_1 x_2) \qquad \qquad \text{ car $x_1+x_2, x_1x_2 \in A$}
    $$
    Du coup, il existe un unique $g \in G(B \otimes_A B)$ tel que $ g \star p_x = p_y$, donc on a un idempotent $e \in B \otimes_A B$ tel que :
    $$
    \begin{bmatrix} e & 1-e \\ 1-e & e \end{bmatrix} \begin{bmatrix} x_1 \otimes 1 \\ x_2 \otimes 1 \end{bmatrix} = \begin{bmatrix} 1 \otimes y_1 \\ 1 \otimes y_2 \end{bmatrix}
    $$
    (avec une expression explicite de $e$ faire attention $(x,y)$ vers $(x_1,x_2)$ hum)

    Et la tu me dis, mais attend Goléon ce $e$, il est très célèbre puisque je peux le construire autrement, c'est simplement "l'idempotent de séparabilité", c'est ça que tu veux dire ?

    Ah : Faut peut-être prendre $p_y = (1 \otimes x_1,1 \otimes x_2)$ …
  • Je pense que j'ai compris Claude.

    Est-ce que tu peux tester
    $$
    (1-e) (x \otimes1 ) = (1 \otimes y) (1-e)
    $$
    Pour notre exemple du second degré ? Je veux dire :
    $$
    (1-e) (b \otimes 1) = (1 \otimes \sigma(b)) (1-e)
    $$
    Hum faudrait sortir une famille d'idempotent orthogonaux, tu vois ce que je veux dire ? ou c'est du charabia ?
  • $\def\A{\mathbb A}\def\Spec{\text{Spec}\,}$Goleon,
    Pour l'instant je réponds à tes autres posts (pas le dernier où tu me demandes de tester $(1-e) \cdots$).

    $\bullet$ 1 J'aime bien ton coup des deux points gauche et droit $p_g = (x_1 \otimes 1, x_2 \otimes 1)$ et $p_d = (1 \otimes x_1, 1 \otimes x_2)$, qui ont même image par l'application (somme, produit) $\pi : \A^2 \to \A^2$. Je trouve que c'est éclairant.

    Note : de temps en temps, $B \otimes_A B$ peut sembler hermétique. On n'a pas hésité dans le chapitre VI à utiliser 3 jeux de symboles : $B = A[x_1, \cdots, x_n]$, $B \otimes_A B = A[y_1, \cdots, y_n,\ z_1, \cdots, z_n]$, ce qui permet de tenir compte des deux structures de $B$-module de $B \otimes_A B$ (celle par la gauche, celle par la droite).

    $\bullet$ 2 Oui, l'idempotent de séparabilité est ``célèbre'' sauf qu'il m'a fallu 2 jours pour m'en apercevoir. Une fois ``terminé'' notre truc avec $G(R)$, j'ai essayé de faire le point. Qui avait commencé par ton post étrange (où je t'ai dit ``on pourrait penser de loin que tu as bu''), où tu voulais forcer $G(R \times R') = G(R) \times G(R')$. Il y a eu la phase tête dans le guidon ...etc..

    Et on a fini par attraper ce que tu voulais et qui collait bien (c'est dingue que tes idées informelles ont conduit à quelque chose de formel). Mais je me suis posé la question : mais on a fait quoi ? Comment se fait-il qu'en prenant 2 solutions $(x_1,x_2)$, $(y_1,y_2)$ d'un trinôme séparable $T^2 - sT + p$, il y ait un unique idempotent $e$ tel que $(y_1, y_2) = e(x_1,x_2) + (1-e)(x_2, x_1)$. Certes, c'est du premier degré en $e$, mais ce n'est pas la véritable explication.
    Et c'est là qu'en réfléchissant à la situation la plus générique possible (c'était le cas de ton programme Sage), j'ai fini par penser au produit tensoriel.

    $\bullet$ 3 Oui, je connais l'idempotent de séparabilité, cf notre section VI.6. On a passé je ne sais combien de mois là dessus. Je n'ai pas honte de ce que l'on a écrit. Et tiens toi bien, cela veut dire quoi que $B/A$ est séparable ? Réponse : qu'il existe, dans $B \otimes_A B$, un idempotent de séparabilité !! (nécessairement unique). Pareil que $B$ est un $B \otimes_A B$-module projectif ! Arg.
    En attaché, 2 pages de l'endroit où peut-être on a lu la définition la première fois.

    $\bullet$ 4 Si je t'ai demandé de me parler de foncteurs représentables, c'est que je ne comprenais pas comment automatiquement $G(R)$ est un groupe. Il faut bien faire une vérification, non ?
    $$
    M_e = \left[\matrix {e & 1-e\cr 1-e & e} \right], \qquad M_{e_1} M_{e_2} = M_{e_1 \star e_2} \qquad e_1 \star e_2 = e_1e_2 + (1-e_1)(1-e_2), \qquad e \star e = 1, \qquad e \star 1 = e
    $$Bizarre : je ne me souviens pas de cette loi de groupe sur les idempotents d'un anneau $R$ ? Je vieillis ? Et toi ? Cela doit être celle des fonctions localement constantes $\Spec(R) \to \{\pm 1\}$. Toi qui adores le spectre premier, cela te dit ?

    $\bullet$ 5 Hartshorne. Je suis bien d'accord avec ce que tu as écrit. Moi, personne ne m'a forcé à le lire (et je l'ai acheté un jour tout seul). Et j'ai passé je ne sais combien d'heures stériles à (essayer de) lire en commençant par la page 1. Je ne comprends rien ou quasiment rien. Bizarrement, quand je demande aux gens qui ont compris de m'expliquer en des termes simples tel truc vu chez Hartshorne, elles me ressortent presque ce qui y est écrit.

    Oui, la programmation, c'est le truc le plus usant. Cela ne marche JAMAIS (au début). Et quand cela finit par marcher, le méga problème es de le restituer.
  • Hum Claude,

    Ah oui il faut vérifier que l'on a un groupe oui, enfin pour l'instant faut vérifier !

    Ca a l'air de fonctionner mon histoire de s.f.i.o.

    Soit $A$ un anneau et $B$ tel que $B/A$ est galoisienne de groupe $G$. Donc si j'ai compris y'a un idempotent $e \in B \otimes_A B$ tel que pour tout $b \in B$, on a : $e(b \otimes 1) = (1 \otimes b) e$. Maintenant pour $g \in G$, on forme $\sigma_g : B \otimes B \to B \otimes B$ donnée par :
    $$
    b_1 \otimes b_2 \mapsto \sigma(b_1) \otimes b_2
    $$
    On note alors $e_g := \sigma^{-1}(e)$. On a ;
    $$
    e_g (b \otimes 1) = \sigma_g^{-1} \left( e (\sigma_g(b) \otimes 1) \right) = \sigma_g^{-1} (e (1 \otimes \sigma_g(b)) = e_g (1 \otimes \sigma_g(b))
    $$
    Ensuite, je pense que c'est clair que $e_g$ est un idempotent. Mais en fait les $e_g$ forme un s.f.i.o de $B \otimes B$. Attend, je droit vérifier les propriétés du produit tensoriel :-D enfin j'ai vérifié sur ton exemple de degré $3$.

    En fait, si c'est ok, ca explique fortement le groupe $\tilde{G}$ que tu proposes ici puisque :
    $$
    \left(\sum_{g \in G} e_g g^{-1} \right) (b \otimes 1) = \sum_{g \in G} e_g (g^{-1}(b) \otimes 1) = \sum_{g \in G} e_g (1 \otimes b) = 1 \otimes b
    $$

    hum qu'est ce que je raconte, je retourne faire dodo, normalement je devais dormir pendant 10 jours d'affiler en travaillant juste un peu :-D
  • Goleon,
    $\bullet$ A) Il faut que tu te reposes. Bientôt de mon côté, silence radio pour une semaine.

    J'ai fait la vérification demandée dans ton post http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?3,1884892,1911308#msg-1911308. Négatif. Ensuite, j'ai vu ton post http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?3,1884892,1911436#msg-1911436 mais je n'ai pas eu le courage de vérifier les détails. De plus le coup de $\widetilde G$, je l'ai proposé au pif.

    Mais où est ce que l'on est parti ainsi ? Le mieux serait que je ne dise plus rien mais je me suis aperçu que je t'avais mal vendu l'idempotent de séparabilité (en prétendant le connaître). Je me dois de rectifier le tir : c'est le point B). Et j'ai également pensé au point C) : jamais je n'avais vu la chose ainsi. A se demander si j'ai bien compris cette histoire d' idempotent de séparabilité.

    $\bullet$ B) En présence d'une algèbre $B/A$, j'ai dit que l'idempotent de séparabilité $e \in B \otimes_A B$, lorsqu'il existe, est caractérisé par
    $$
    e^2 = e, \qquad (b \otimes 1).e = e.(1 \otimes b) \qquad \forall b \in B \qquad\qquad (\heartsuit_{\rm bad})
    $$NUL. Car $e= 0$ vérifie cela ! Il faut rigidifier $e$ en imposant $\mu(e) = 1$ où $\mu : B \otimes_A B \to B$ est la multiplication $b \otimes b' \mapsto bb'$.

    Là, en présence de $\mu$, il est impératif de se poser quelques instants. Pour plusieurs raisons. Par exemple, le noyau $J := J_{B/A}$ de $\mu$ est celui qui pilote le module des différentielles $\Omega_{B/A}$ via l'étrange définition due à Kalher : $\Omega_{B/A} = J/J^2$. Qui mériterait que l'on y passe plusieurs jours (plus tard). Il y donc dans $(B\otimes_A B, \mu)$ des traces de calcul différentiel de $B/A$. Pour l'instant, je dis des choses simples sur $\mu$.

    $\blacktriangleright$ Par exemple, en présence de notations duplicata, $B = A[x_1, \cdots, x_n]$, $B \otimes_A B = A[y_1, \cdots, y_n, z_1, \cdots, z_n]$, alors $\mu$ n'est autre que $P(y_1, \cdots, y_n, z_1, \cdots, z_n) \mapsto P(x_1, \cdots, x_n, x_1, \cdots x_n)$, i.e. $\mu$ est la spécialisatipn $y_i, z_i := x_i$.

    $\blacktriangleright$ Le noyau de $\mu$ est l'idéal de $B \otimes_A B$ engendré par les $b \otimes 1 - 1 \otimes b$ où $b$ varie dans $B$. Note : on a déjà vu ces éléments dans des histoires d'extensions fidèlement plates. Le noyau de $\mu$ est aussi le $B$-module à gauche (resp. à droite) engendré par ces éléments. Hum, à vérifier cette dernière assertion.

    $\blacktriangleright$ Retour à $e$ mal vendu. Le truc à droite de $(\heartsuit_{\rm bad})$ s'énonce donc de manière cryptique $eJ = 0$. Et j'y ajoute $\mu(e) = 1$. On a donc $1 - e \in J =_{\rm def} \ker \mu$. De sorte que $eJ = 0$ fournit $e(1-e) = 0$ i.e. $e$ est un idempotent. Bilan, la vraie vérité sur $e$ est :
    $$
    \mu(e) = 1, \qquad eJ = 0 \qquad \qquad (\heartsuit_{\rm good})
    $$Exercice : en présence de $(\heartsuit_{\rm good})$, on a $J = \langle 1 -e\rangle$. Ce qui assure que l'indempotent $e$ est unique. Et on voit alors que $\Omega_{B/A} = 0$. Je stoppe là pour l'instant.

    $\bullet$ C) Tout me laisse croire que l'on a le résultat suivant : soit $F(T) \in A[T]$ un polynôme unitaire séparable de degré $n$ et deux factorisations :
    $$
    F(T) = (T - x_1) \cdots (T- x_n) = (T - y_1) \cdots (T-y_n)
    $$Alors il existe un s.f.i.o $(e_\sigma)_{\sigma \in S_n}$ tel que :
    $$
    (y_1, \cdots, y_n) = \sum_{\sigma \in S_n} e_\sigma (x_{\sigma(1)}, \cdots, x_{\sigma(n)})
    $$Disons que je l'ai vérifié pour $n=3$ via le produit tensoriel. En commençant par écrire pour $n = 2$ nos affaires sous la forme
    $$
    \left[ \matrix {e & 1-e\cr 1-e & e} \right] \left[ \matrix {1 & x_1\cr 1 & x_2} \right] = \left[ \matrix {1 & y_1\cr 1 & y_2} \right]
    \qquad \text{du type} \qquad
    E M_x = M_y
    $$La vérification a été aisée pour $n = 3$ car j'avais déjà $M_x$, de format $3! \times 3!$, sous la main. Note : il faut comprendre la formation de $M_x$ ; la première ligne est la base de $B/A$ et les autres lignes sont obtenues à partir de la première par application de $\sigma \in S_3$.
  • Coucou Claude,

    Oui restons en là pour l'instant. J'ai matière à réfléchir là ! Merci beaucoup !
  • Goleon. De temps en temps, je me demande si je comprends bien les objets $B \otimes_A B$, la multiplication $\mu : B \otimes_A B$, $b \otimes b' \mapsto bb'$ et $\Delta : B \to B \otimes_A B$, $b \mapsto b \otimes 1 - 1 \otimes b$.

    Je prends un exemple tout bête : $A = \Z$, $B = \Z[x]$. Soit $F = F(x) \in \Z[x]$ un polynôme et $q$ le quotient exact $\Delta(F)/\Delta(x)$. C'est bien un quotient exact car de la forme $(F(y) - F(z)) / (y-z)$. Tu donnes un coup de $\mu$ et hop tu obtiens la dérivée : $\mu(q) = F'(x)$. J'ai l'impression que l'on dérive derrière mon dos.

    Bien entendu, c'est un exemple tout bête. Mais cela va beaucoup plus loin. Car comme déjà dit, la définition devenue officielle du module des différentielles $\Omega_{B/A}$, c'est $J/J^2$ où $J = \ker \mu$. Et la dérivation universelle $d : B \to \Omega_{B/A}$, c'est $b \mapsto \Delta(b) \bmod J^2$. Ca glace le sang, non ?
  • Hello Claude,

    Ps : j'ai mis ans un pdf ! donc le point C/ ok mais beaucoup beaucoup plus !

    Alors je n'ai pas trouvé de moyen pour calculer $e$, y'a un truc amusant qui provient de $2 ! = 2$ et c'est ça qui à permis de trouver facilement le $e$ dans le cas $(x+y,xy)$, c'est ouf le coup de bol avec l'exemple ! Mais ton $e$ (pour le cas polynôme de degré $3$) me résiste pour l'instant, les actions de groupe n'y vois rien, je pense que je vais le bombardé avec des représentations de $S_3$, il ne devrait pas résister :-D

    $\bullet$ Par contre, j'ai étudié un tout petit peu les histoires de Raynaud ici

    $\bullet$ Donc comme y'a l'idempotent de séparation $e$ dans le cadre $(x+y,xy)$ je me suis dit qu'on pouvait illustrer l'histoire du foncteur représentable dans ce contexte, avec l'espoir que les formules soient parlantes mais bof bof !

    $\bullet$ Donc on pose $A = \Z[\sigma,\tau,(\sigma^2-4\tau)^{-1}]$ et on pose $B = \Z[x,y,(x-y)^{-2}]$ et la structure $A$-algèbre sur $B$ est donnée par $\sigma \mapsto x+y$ et $\tau \mapsto xy$.

    Ceci dit $B$ est une $A$-algèbre libre de base $(1,x)$. Et on a : $x^2-\sigma x+ \tau = 0$.

    $\bullet$ Soit $R$ un $A$-algèbre, soit $a_0+a_1 x \in R[X] / (X^2-\sigma X+\tau)$, et j'écris que $a_0+a_1 x$ idempotent et ça me donne :
    $$
    \sigma a_1^2 + 2a_0 a_1 - a_1 = 0 \qquad \qquad - \tau a_1^2 + a_0^2 - a_0 = 0
    $$
    Donc sous foncteur fermée $F$ de $\mathbb{A}^2_A$. J'ai écrit comme ça pour me soulager des différents anneaux et algèbre … On note $E$ la $A$-algèbre qui correspond i.e $$E := \frac{A[A_0,A_1]}{ \langle \sigma A_1^2 + 2A_0 A_1 - A_1 , - \tau A_1^2 + A_0^2 - A_0 \rangle}$$

    Donc Raynaud que l'on dispose d'un idempotent universelle dans $B \otimes E$ beh oui c'est là construction suffit de prendre $a_0+a_1 x \in E[X] / (X^2-\sigma X +\tau)$.

    Mais donc universelle ça veut dire que pour tout $A$-algèbre $R$, un point de $F$ sur $R$ (donc une solution du système) doit être une spécialisation de l'idempotent générique. Bon nous (avec nos conneries du second degré) on a un idempotent dans $B \otimes_A B$ et donc un point de $F$ à valeur dans $B$. Donc là on voudrait bien le voir ! (j'ai plus ou moins bidouillé) !

    $\bullet$ Je résumé un peu plus proprement. Je note $\text{Idem}_B$ le foncteur de la catégorie des $A$-algèbre vers la catégorie des ensembles donné par :
    $$
    R \mapsto \text{Idempotent de $R \otimes_A B$} = \text{Idempotent de $R[X] / (X^2-\sigma X+\tau)$}
    $$
    $\star_{\text{Pour rigoler}}$ Je note :
    $$
    \bullet_{\Sigma} : A \to R \mapsto \{ x \in \mathbb{A}^1_A(R) \mid x^2-\sigma x+\tau \} \qquad \qquad \bullet_{\text{\idem}} : R \mapsto \{ x \in \mathbb{A}^1_A(R) \mid x^2= x \}
    $$
    Et bien
    $$\text{Idem}_B = \mathcal{Mor} \left( \mathcal{Mor} \left( \bullet_\Sigma, \mathbb{A}^1_A \right), \bullet_{\text{Idem}} \right)$$
    :-D
    $\star_\text{Retour au sérieux}$ Donc j'explique un peu plus. Le foncteur $\text{Idem}_B$ est représentable par la $A$-algèbre $E$ muni de l'idempotent générique $a_0+a_1 x \in \text{Idem}_B(E)$, on a construit les choses pour et y'a rien a vérifier ! Histoire d'y voir plus clair j'ai introduit $F$ le foncteur de la catégorie des $A$-algèbre vers les ensembles :
    $$
    F(R) := \{ (a_0,a_1) \in \mathbb{A}^2_{A} \mid \sigma a_1^2 + 2a_0 a_1 - a_1 = 0 \quad - \tau a_1^2 + a_0^2 - a_0 = 0 \}
    $$
    Et bien sûr la correspondance c'est $(a_0,a_1) \mapsto a_0+a_1 x$ !

    $\bullet$ Donc maintenant l'idée, c'est que l'on a construit un idempotent dans $B \otimes_A B$ qui s'appelle $e$, et donc l'idempotent de séparabilité de $B$. Et donc là je veux juste voir c'est l'idempotent de séparabilité comme point de $F$ i.e solution des équations !

    Je pose :
    $$
    a_ 0 := \frac{(\sigma(\sigma-x)-2\tau)}{\sigma^2-4 \tau} \qquad a_1 = \frac{2x-\sigma}{\sigma^2-4\tau} \qquad (A_0,A_1) \in F(B) \qquad \qquad \text{Est-ce que ces formules te parle, un truc structurelle ?}
    $$
    Petite vérif :
    sage: A.<sigma,tau> = ZZ[]
    sage: A = A.fraction_field()   ### le bourrin pour inverser sigma^2-4tau :-D 
    sage: B.<a0,a1> = A[]
    sage: I = K.ideal([T^2-sigma*T+tau])
    sage: K.<T> = B[]
    sage: I = K.ideal([T^2-sigma*T+tau])
    sage: R.<t> = K.quotient(I)
    sage: A0 = (sigma*(sigma-T)-2*tau)/(sigma^2-4*tau)
    sage: A1 = (2*T-sigma)/(sigma^2-4*tau)
    sage: P = A0+A1*T
    sage: R(P^2-P)
    0
    sage: sigma*A1^2 + 2*A0*A1 - A1    ### ici c'est plus que ce que l'on veut car on veut dans R pas dans K
    0
    sage: - tau*A1^2 + A0^2 - A0
    ((-1)/(-sigma^2 + 4*tau))*T^2 + ((-sigma)/(sigma^2 - 4*tau))*T + tau/(sigma^2 - 4*tau) 
    sage: R(- tau*A1^2 + A0^2 - A0)
    0 
    

    $\bullet$ Donc mon point $(a_0,a_1)$ est bien dans $F(B)$ donc un idempotent ! Mais bien sûr y'a plusieurs idempotent dans $B \otimes B$ est donc y'a aucun garanti que c'est le bon (sauf que vu que je suis parti de $e$, c'est certain que c'est le bon) ! Donc, j'explique un peu comment retrouver $e \in B \otimes_A B$ même si c'est bébé comme truc, autant détailler au maximum si un jour ça sert !

    Donc là on suit : $(a_0,a_1)$ on peut le voir comme un morphisme de $A$-algèbre $E \to B$ réalisant $A_0, A_1 \mapsto a_0,a_1$.

    $\bullet$ Je détails un peu plus la construction de Raynaud. Soit $R$ un $A$-algèbre et $\phi : E \to R$ un $A$-morphisme. On considère $\text{Id} \otimes \phi : B \otimes E \to B \otimes B$ donnée par $b \otimes e \mapsto b \otimes \phi(e)$.

    Donc ici :
    $$
    A_0+A_1 \otimes x \in E \otimes B \mapsto a_0+a_1 \otimes x = \frac{(\sigma(\sigma-x)-2\tau)}{\sigma^2-4 \tau} \otimes 1 + \frac{2x-\sigma}{\sigma^2-4\tau} \otimes x
    $$
    Je fais la vérif : (je ne me souviens plus ce que j'ai fait pour le trouver MAIS je suis parti du $e$ que l'on avait trouvé donc rien de magique :-D) :
    sage: B.<x,y> = A[]
    sage: I = B.ideal([x^2-sigma*x+tau,y^2-sigma*y+tau])
    sage: R = B.quotient(I)
    sage:  e =  (sigma*(sigma-x)-2*tau)/(sigma^2-4*tau)+ (2*x-sigma)/(sigma^2-4*tau)*y
    sage: R(e)
    (2/(sigma^2 - 4*tau))*xbar*ybar + ((-sigma)/(sigma^2 - 4*tau))*xbar + ((-sigma)/(sigma^2 - 4*tau))*ybar + (sigma^2 - 2*tau)/(sigma^2 - 4*tau)
    sage: R(e^2-e)
    0
    sage: R(e*x-e*y)
    0
    

    C'est un peu cryptique (bon j'ai le temps pour modifier un peu et rendre moins cryptique !)


    Remarque : le schéma de Raynaud possède la trace de l'action de du groupe sur $B$., on a un automorphisme $(a_0,a_1) \mapsto (a_0+\sigma a_1, -a_1)$, si je ne dis pas de connerie !

    Et en plus $F$ c'est un groupe via
    $$
    (a_0,a_1) \star (b_0,b_1) = \left( 2a_1 b_0 + 2 a_0 b_1 + 2\sigma a_1b_1- a_1- b_1, + 2a_0 b_0 -2\tau a_1b_1 - a_0 - b_0 + 1 \right)
    $$
    Ah bin dis donc quand on fait un cadeau de Noel à Claude il est sympa il te retourne un cadeau magnifique !!! Y'a une telle imbrication entre les différents objets que j'ai mal à décrire ! Je vais essayer de faire agir ce groupe sur $B/ A$, histoire de ne plus rien y comprendre :-D
  • Je suis en pause pour une semaine. Orthographe : il s'agit de Michel Raynaud (Anneaux locaux henséliens)
  • Coucou Goleon,
    1. J'ai juste commencé à lire ton pdf schema_groupe_constant.pdf
    Est ce que tu vois une raison structurelle (indépendamment du calcul que tu as réalisé) au fait que le sous-ensemble $\widetilde G(R)$ de $R[G]$ constitué des s.f.i.o de $R$ indexés par $G$ est un sous-groupe de $R[G]^\times$ ?

    2. Je fais joujou
    [color=#000000]> Sn ;                                                    
    Symmetric group Sn acting on a set of cardinality 4
    Order = 24 = 2^3 * 3
        (1, 2, 3, 4)
        (1, 2)
    > P ; 
    Polynomial ring of rank 24 over Integer Ring
    Order: Lexicographical
    Variables: e1234, e2341, e4123, e3412, e1324, e2431, e4213, e3142, e1423, e2134, e4312, e3241, e1243, e2314, 
    e4132, e3421, e1342, e2413, e4231, e3124, e1432, e2143, e4321, e3214
    > E := map < Sn -> P | tau :-> P.NumberingMap(Sn)(tau) > ;
    > tau := Random(Sn) ;
    > tau ;
    (2, 4)
    > E(tau) ;
    e1432
    [/color]
    
    Clair, pas clair ?

    L'anneau $R$ avec un s.f.i.o. indexé par le groupe symétrique $S_n$ où $n = 4$.
    [color=#000000]> I := Ideal([1 - &+[P.i : i in [1..#Sn]]] cat [P.i*P.j : i in [1..j-1], j in [1..#Sn]])  
    > 
    > R := P/I ;                                                                              
    > R.2 ;              
    e2341
    > R.3 ;
    e4123
    > R.2 * R.3 ;
    0
    [/color]
    
    L'algèbre du groupe $S_n$ montée sur $R$ et l'élément générique $s$ de $R[G]$ d'inverse $t$
    [color=#000000]> RG := GroupAlgebra(R, Sn) ;     
    > N := Inverse(NumberingMap(Sn)) ;
    > N ;                             
    Mapping from: { 1 .. 24 } to GrpPerm: Sn
    > 
    > s := &+[R.i * RG!N(i) : i in [1..#Sn]] ;   
    > s ;
    (-e2341 - e4123 - e3412 - e1324 - e2431 - e4213 - e3142 - e1423 - e2134 - e4312 - e3241 - e1243 - e2314 - e4132 - e3421 - e1342 - e2413 - e4231 - e3124
        - e1432 - e2143 - e4321 - e3214 + 1)*Id(Sn) + e2341*(1, 2, 3, 4) + e4123*(1, 4, 3, 2) + e3412*(1, 3)(2, 4) + e1324*(2, 3) + e2431*(1, 2, 4) + 
        e4213*(1, 4, 3) + e3142*(1, 3, 4, 2) + e1423*(2, 4, 3) + e2134*(1, 2) + e4312*(1, 4, 2, 3) + e3241*(1, 3, 4) + e1243*(3, 4) + e2314*(1, 2, 3) + 
        e4132*(1, 4, 2) + e3421*(1, 3, 2, 4) + e1342*(2, 3, 4) + e2413*(1, 2, 4, 3) + e4231*(1, 4) + e3124*(1, 3, 2) + e1432*(2, 4) + e2143*(1, 2)(3, 4) + 
    e4321*(1, 4)(2, 3) + e3214*(1, 3)
    > t := &+[R.i * RG!(N(i)^-1) : i in [1..#Sn]] ;
    > s*t ;
    Id(Sn)
    > 
    > s^12 ;
    Id(Sn)
    [/color]
    
    Devinette : pourquoi tout élément de $\widetilde G(R)$ est d'ordre fini ? Ici $s^{12} = 1$.

    3. Du coup, tu vas disposer de la solution au point C) de mon post http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?3,1884892,1911592#msg-1911592, non ?
    Note : je n'en suis pas assez loin de la lecture.
  • Coucou Claude,

    1. Non je n'ai rien de mieux que le petit calcul mais je n'y ai pas trop réfléchi ! Mais peut-être qu'ouvrir le livre de Serre sur les représentations de groupe est une idée ?

    2. Ah oui, $12 = 3 \times 4$, oui oui je vois pourquoi $12$, c'est que $\left( \sum e_g g \right)^n = \sum e_g g^n$.

    3. Oui c'est good ! Je te fais un petit tour de manège avec sage en illustrant la construction ça sera plus facile pour lire mon bidule car comme j'aime bien les calculs c'est pas forcément facile a lire (enfin je veux dire je ne sais pas si j'explique bien :-S) ! J'ai mets toutes les instructions mais c'est principalement pour moi ! Donc le premier extrait de code tu peux passer je parle des polynômes de degré $3$ unitaires !
    sage: Z.<u,v,w,m> = ZZ[]
    sage: ZT.<T> = Z[]
    sage: P = T^3-u*T^2+v*T-w
    sage: P.discriminant().factor()
    (-1) * (-u^2*v^2 + 4*u^3*w + 4*v^3 - 18*u*v*w + 27*w^2)
    sage: beta = P.discriminant().factor()
    sage: I_a = [beta*m-1]
    sage: beta = P.discriminant()
    sage: I_a = [beta*m-1]
    sage: A.<x1,x2,x3> = Z[]
    sage: x = A.gens()
    sage: a = Z.gens()
    sage: I_x = [x1+x2+x3-u,x1*x2+x2*x3+x3*x1-v,x1*x2*x3 -w]
    sage: I = [I_a,I_x]
    sage: B = A.flattening_morphism().codomain()
    sage: Tensor = Prod_tensoriel(B,I,GENS)                   
    sage: e = Tensor.Idempotent() 
    sage: e0,e1 = e
    sage: D = Tensor.tensor_alge
    sage: e = D(m*e1^2)
    
    Donc là j'ai $\varepsilon$ !
    sage: phi = Tensor.morp(Tensor.A+x+x)    # la multiplication  
    sage: phi(e)
    1
    sage: e^2-e
    0
    sage: [e*b-e*Tensor.swap(b) for b in x] 
    [0, 0, 0]
    
    Donc là j'ai utilisé un exercice de votre livre via la jacobienne et la Bézoutienne pour récupérer $\varepsilon$. Ensuite le truc c'est de créer les $\varepsilon_sigma$ pour $\sigma \in \text{Perm}(\{x_1,x_2,x_3\})$, donc l'application $\sigma \to \varepsilon_{\sigma}$ est noté $E$ … vive les $\bullet^{-1}$ !
    sage: Sym = SymmetricGroup(Tensor.x)
    sage: rep = lambda g : Tensor.morp(list(Tensor.A)+list((g^(-1)).matrix()*(vector(Tensor.x)))+list(Tensor.y))
    sage: E = lambda g : rep(g^(-1))(e)
    
    Là j'illustre la propriété 3.6 avec $g = ( x_1,x_3,x_2)$ le $3$-cycle.
    sage: g
    (-x2 - x3 + y1 + y2 + y3,x3,x2)
    sage: e_g = E(g)
    sage: e_g^2-e_g
    0
    sage: phi(e_g)     # mu(e_g) = 0 
    0
    sage: E(g)*x[2]-E(g)*Tensor.swap(rep(g)(x[2]))
    0
    sage: E(g)*x[0]-E(g)*Tensor.swap(rep(g)(x[0]))
    0
    sage: E(g)*x[1]-E(g)*Tensor.swap(rep(g)(x[1]))
    0
    sage: e *e_g
    0
    
    Ensuite j'illustre $3.6.(v)$ :
    sage: calE = [E(g) for g in Sym]
    sage: sum(calE)                             #  sum e_g = 1
    1
    
    Et dernière truc j'illustre la propriété 3.7
    sage: F = sum([E(g)*(g.matrix()) for g in Sym])
    sage: V = vector(Tensor.x)
    sage: V
    (x1, x2, x3) 
    sage: F*V
    (y1, y2, y3)
    sage: F[0][0]       < ----------------- je fais juste voir un Coeff de F  car pour l'instant j'ai montré que des 0 et  des 1 …. il est ouf ton idempotent de séparabilité  :-D 
    2*m*x2*x3*y2^3*y3 + 2*m*x2*x3*y2*y3^3 - v*m*x2*x3*y2^2 - 3*v*m*x2*x3*y2*y3 - v*m*x2*y2^2*y3 - v*m*x3*y2^2*y3 - v*m*x2*x3*y3^2 - v*m*x2*y2*y3^2 - v*m*x3*y2*y3^2 + v^2*m*x2*x3 - v^2*m*x2*y1 - v^2*m*x3*y1 - 4*w*m*x2*x3*y1 + 4*w*m*x2*y1^2 + 4*w*m*x3*y1^2 + v^2*m*x2*y2 + v^2*m*x3*y2 + 3*w*m*x2*x3*y2 - v^2*m*y2^2 - 2*w*m*x2*y2^2 - 2*w*m*x3*y2^2 + 4*w*m*y2^3 + v^2*m*x2*y3 + v^2*m*x3*y3 + 3*w*m*x2*x3*y3 + v^2*m*y2*y3 + 3*w*m*x2*y2*y3 + 3*w*m*x3*y2*y3 - 2*w*m*y2^2*y3 - v^2*m*y3^2 - 2*w*m*x2*y3^2 - 2*w*m*x3*y3^2 - 2*w*m*y2*y3^2 + 4*w*m*y3^3 + v^3*m - 2*v*w*m*x2 - 2*v*w*m*x3 - 4*v*w*m*y1 - 3*v*w*m*y2 - 3*v*w*m*y3 + 8*w^2*m + 1
    
    Pour l'histoire, j'ai mis des petits coups de foncteurs sur le pdf i.e au lieu de dire $X = \text{Spec}_A(B)$ j'ai pris un foncteur quelconque (j'suis pas net des fois ?!?) et essayé de voir ce qui résiste et comment redéfinir les choses. Ca a permis de simplifier un peu les choses (mais tu as la version simplifié) donc tous passe bien SAUF le point (v) de la proposition 3.6 et c'est un peu ce qui fait tourner le binz … si tu peux regarder vraiment proprement ce point Claude ? Bien sûr quand je dis $X$ quelconque beh je pense à $\mathbb{P}^1$ ou $\mathbf{P}^1$ (je pense que ça marche) …

    Voilà voilà, je me suis bien amusé !

    Ah mince j'allais oublié un truc :
    R = IntegerModRing(5*13)
    RT.<T> = R[] 
    sage: P = (T-36)*(T-32)*(T-43)
    sage: Q = (T-17)*(T-6)*(T-23)
    sage: P
    T^3 + 19*T^2 + 46*T + 59
    sage: Q
    T^3 + 19*T^2 + 46*T + 59
    
    Ah tiens on voit deux factorisations de $T^3 + 19T^2 + 46T + 59$ sur $\Z/65 \Z [T]$ … il faut leurs faire une petite beauté non ?
    sage: phi   ### rien a voir avec le premier phi (la multiplication BoB to B) 
    Ring morphism:
      From: Quotient of Multivariate Polynomial Ring in u, v, w, m, x1, x2, x3, y1, y2, y3 over Integer Ring by the ideal (-u + y1 + y2 + y3, y1*y2 + y1*y3 + y2*y3 - v, y1*y2*y3 - w, u^2*v^2*m - 4*u^3*w*m - 4*v^3*m + 18*u*v*w*m - 27*w^2*m - 1, -u + x1 + x2 + x3, x1*x2 + x1*x3 + x2*x3 - v, x1*x2*x3 - w)
      To:   Ring of integers modulo 65
      Defn: u |--> -19
            v |--> 46
            w |--> -59
            m |--> 9
            x1 |--> 17
            x2 |--> 6
            x3 |--> 23
            y1 |--> 36
            y2 |--> 32
            y3 |--> 43
    sage: F.apply_map(phi)
    [ 0 26 40]
    [26 40  0]
    [40  0 26]
    sage: v = vector(Tensor.x)
    sage: v.apply_map(phi)
    (17, 6, 23)
    sage: (F.apply_map(phi))*v.apply_map(phi)
    (36, 32, 43)
    
  • Goleon,
    Je n'ai pas bien compris ce que tu me demandes : de relire la preuve du point (v) de la proposition 3.6, c'est cela ?

    Ce que j'en dis. Il y a du boulot dans ces 9 pages et tu as y a passé un certain temps, sans aucun doute. Cela serait une bonne chose d'en supprimer les coquilles. Par exemple, il y en a un certain nombre dans la proposition 3.6 ; certes, on finit par les corriger tout seul mais il faut être dedans.

    Bref, veux tu que je te rapporte les coquilles que j'ai vues ?
  • Hello Claude,

    Pour le point $(v)$ c'est surtout si tu vois une autre façon de faire un peu plus conceptuelle ?

    Oui je veux bien pour les coquilles merci !
  • Goleon,
    Pour l'instant, pages 6-7. Je ne sais pas si tu auras le courage de le faire mais cela serait une bonne chose. Rappel : une bonne cuisine va de pair avec une bonne présentation.

    Oubli de l'indice $g$ dans l'encadré de la définition 3.5
    (iv) Vers la fin : on obtient que $\mu(\varepsilon_g) = 0$ i.e. il manque un indice $g$.
    Se termine par ``ce qui démontre que $\sum_{g \in G} \varepsilon_g = 1$''. Cela vient faire quoi ici ?
    (v) Je n'ai pas mieux pour l'instant. Je pense que mettre un indice $i$ dans $\varepsilon = \sum_i a_i \otimes b_i$ serait pas mal surtout qu'il va y avoir de la commutation avec l'autre somme pourtant sur $g$ (qui elle se prend $\sum_{g \in G}$ alors que $\sum_g$ suffirait)

    Enoncé prop. 3.7. Il manque un indice $2$ : $\underline \zeta_2(b_2) = 1 \otimes b_2$.
    Pourquoi des soulignés dans l'énoncé et pas dans la preuve ?
    $(\cal E \star \zeta_1)$ au lieu de $(\cal E \star \zeta_1))$ à 3 reprises
    Des incohérences dans plusieurs références : proposition 0.3 = proposition 3.6 (je suppose) théorème 0.5 = théorème 3.8 (je suppose)

    Il y en a un certain nombre d'autres.
  • Merci, pour les histoires de "0.3 versus 3.6 et 0.5 versus 3.8 " c'est un problème latex … hum qu'est-ce que j'ai pu bidouiller, je vais corriger et mettre la nouvelle version !
  • Goleon,
    Quelque chose ne va pas dans la preuve de la proposition 3.3 : tu multiplies par $\tau_{g'}$ et dans l'égalité en dessous, il reste du $g$ ?? La preuve se termine par $\tau_{g'} = 0$ alors qu'il faut montrer $\tau = 1$.
    Page 6, 4 lignes à partir du bas, il manque un indice $g$ sur le $\varepsilon$ du membre droit.
    Page 7 à la fin de la preuve ``Et l'on souhaites'' : supprimer le s.
    Page 7 en bas : Mais il est universel. Qui ? Et pas universelle. Petite remarque évidente. Alors on peut spécialiser
  • Claude,

    J'ai expliqué trop vite et mal. Je voulais dire : pour $g' \ne \text{Id}$ on a : $\tau_{g'} = 0$ (via mon petit calcul) et donc $\tau = \sum_g \tau_g g = \tau_1 \text{Id} = \text{Id}$.

    Merci
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