Sous-module d'un module libre

Bonjour
Je cherche un exemple simple de module libre sur un anneau principal dont un sous-module n'est pas libre.
Ceci contraste avec ce qu'on a si le module est de plus de type fini sur un anneau principal.
Merci pour votre aide.

Réponses

  • Pour les modules de type fini :

    Soit $K$ un corps de nombre. Quels sont les sous-$O_K$ modules $A\subset O_K$ ? Quelle est la dimension de $K A$ ? Donc quand $A$ est libre ? Que se passe-t-il quand $O_K$ est principal ?

    Pour les modules non finiement générés : $\Z^{\N}$ n'est pas un $\Z$-module libre mais $\Q \Z^{\N}$ est un $\Q$-module libre, en prenant une base est-ce qu'on peut construire un $\Z$-module libre qui contient $\Z^{\N}$ ?
  • Je suis en M1, désolé je ne connais pas les corps de nombre. Connaissez-vous un exemple, pour le module de type fini, plus élémentaire ?
    Le problème c'est que montrer que $\Z^{N}$ n'est pas libre est hautement non triviale.

    À quoi correspond la notation $\Q\Z^{N}$ ?
  • Et pour les modules de type fini, c'est facile de trouver des contre-exemples. Bien entendu si l'anneau est principal ce n'est pas possible d'en trouver sinon il suffit de considérer $K[X,Y]$ et le sous-module $(X,Y)$ pour avoir un contre-exemple.

    Bon et maintenant si l'anneau est principal, le module ne peut être finement engendré. Et donc se pose la question.
  • Pour un anneau principal, tout sous-module d'un module libre est libre, sans hypothèse de finitude. (En tout cas si on a l'axiome du choix)
    Donc tu auras du mal à trouver un contrexemple
  • Je connais ce résultat pour les modules de type fini grâce au module noethérien, la preuve de votre généralisation est-elle disponible quelque part ?
  • Soit $F$ un module libre sur $R$ principal, choisis une base $(e_i)_{i\in I}$. On choisit un bon ordre sur $I$, noté $\leq$. Soit $U$ un sous-module de $F$
    Pour $i\in I, F_i =$ le sous-module de $F$ engendré par les $e_j, j\leq i$, et $U_i = U\cap F_i$.

    Soit $p_i$ la projection de $F$ sur $R$ selon $e_i$. Alors $p_i(U_i)$ est un sous-module de $R$, i.e. un idéal, donc de la forme $Ra_i$. Si $a_i=0$, on ne fait rien, sinon on choisit $u_i\in U_i$ d'image $a_i$ par $p_i$.

    Alors la famille des $u_i, i$ tels que $a_i \neq 0$ est une base de $U$.

    En effet :

    Soit $u\in U$, il s'écrit $\sum \lambda_i e_i$, avec les $\lambda_i \in R$ presque tous nuls, en particulier il y a un $i$ maximal tel que ce soit non nul, donc $u\in U_i$. $p_i(u) = xa_i$ pour un certain $x$.
    Alors $u- xu_i$ est dans $U_j$ pour un certain $j<i$.

    Donc par récurrence transfinie, $U_i$ est engendré par $(u_k)_{k\leq i} $, et comme $U = \bigcup_i U_i$, $U$ est bien engendré par les $u_i$ . Reste à prouver qu'ils sont linéairement indépendants.

    Mais ça c'est simple : si $j<i$, $u_j \in F_j$ et $u_i$ a une composante non nulle sur $e_i$.

    Donc par exemple si $\sum_i \lambda_i u_i =0$, je prends le $j$ maximal tel que $\lambda_j\neq 0$, et je regarde $p_j(\sum_i \lambda_i u_i) = \lambda_j a_j \neq 0$ (car si on a pris $u_j$, c'est que $a_j \neq 0$), ce qui est absurde.

    Donc les $u_i$ sont linéairement indépendants et engendrent $U$ : c'est une base !
  • Merci beaucoup.
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