Faisceaux et topologies de Grothendieck

Bonsoir
Sur le lien suivant : https://perso.math.univ-toulouse.fr/btoen/files/2012/04/hagI.pdf , page : $ 2 $, on trouve ce qui suit :

Soit $ \mathcal{C} $ une catégorie.
Soit $ \mathrm{Pr} ( \mathcal{C} ) $ la catégorie des pré-faisceaux d'ensembles sur $ \mathcal{C} $.
On munit $ \mathcal{C} $ d'une topologie de Grothendieck $ \tau $.
On définit $ \sum_{ \tau } $ la sous catégorie de $ \mathrm{Pr} ( \mathcal{C} ) $ des $ \tau $ - isomorphismes locales.
On définit la catégorie des faisceaux sur le site $ ( \mathcal{C} , \tau ) $ comme suit : $$
\mathrm{Sh}_{ \tau } ( \mathcal{C} ) := \Sigma_{ \tau }^{-1} \mathrm{Pr} ( \mathcal{C} ) .
$$ Cette définition est malheureusement formelle et figée, alors, que sur des exemples concrètes de base, c'est une propriété démontrable, et non une assertion mise en définition.

Comment alors, montrer à la main, que : $$
\mathrm{Sh} (X) = \Sigma_{X}^{-1} \mathrm{Pr} ( X ) ,
$$ avec : $ \sum_{ X} $ la sous catégorie de $ \mathrm{Pr} ( \mathcal{C} ) $ des isomorphismes locales dans la catégorie des espaces topologiques $ X $ ( i.e : homéomorphismes locales ), et $ \mathrm{Sh} (X) $ est la catégorie des faisceaux d'ensembles sur $ (X , \mathcal{O} (X) ) $ avec : $ \mathcal{O} (X) $ est l'algèbre de Heyting des ouverts de $ X $, sans me dire que c'est par définition.

Merci d'avance.

Réponses

  • Salut Pablo,

    As-tu une définition précise de $\tau$-isomorphisme locaux ? Je pense que dans ta catégorie d'espace topologique tu as traduit en disant "homéomorphisme local" mais je ne pense pas que ce soit ça, c'est les morphismes de pré-faisceaux qui sont des isomorphismes locaux ?
  • Bonjour Goleon :

    Malheureusement, je ne connais pas la définition précise de $ \tau $ - isomorphisme local. L'auteur ne précise pas sa définition, parce qu'il considère que c'est évident. ( y compris moi ). J'ai dit qu'il s'agit d'homéomorphisme locale parce que :
    $$ \mathrm{Mor}_{ \mathrm{Top} } (X , Y ) \simeq \mathrm{Mor}_{ \mathrm{Sh} } ( \mathrm{Sh } (X) , \mathrm{Sh} (Y) ) $$
    ( i.e : bijection ). Voir ici : http://www.normalesup.org/~forgogozo/SGA4/04/04.pdf , page : $ 21 $ pour plus de détails.
    Donc, une application continue quelconque $ f : X \to Y $ entre deux espaces topologiques $ X $ et $ Y $ s'identifie par cette bijection à un morphisme de topoî associés aux sites $\mathcal{O} (X) ) $ et $ \mathcal{O} (Y ) $ relatives à $ ( X , \mathcal{O} (X) ) $ et $ ( Y , \mathcal{O} (Y) ) $.( Donc, à un morphisme de pré-faisceaux ). Non ?
  • Tu peux commencer par montrer ça :

    Soit $C$ une catégorie, $D$ une sous-catégorie pleine avec inclusion $i:D\to C$. On suppose que $i$ a un adjoint à gauche $L:C\to D$. Montrer qu'alors $L$ exhibe $D$ comme $W^{-1}C$ où $W$ est la classe des morphismes $f$ tels que $L(f)$ est un isomorphisme.

    Comme ça tu verras un peu le lien entre localisation et adjoints. Ensuite on pourra regarder qui est $W$ dans le cas qui t'intéresse (a priori tu devrais être capable de dire qui sont $C,D,L$ ? Il faudra alors identifier $W$ plus précisément)
  • Maxtimax a écrit:
    Tu peux commencer par montrer ça :
    Soit $C$ une catégorie, $D$ une sous-catégorie pleine avec inclusion $i:D\to C$. On suppose que $i$ a un adjoint à gauche $L:C\to D$. Montrer qu'alors $L$ exhibe $D$ comme $W^{-1}C$ où $W$ est la classe des morphismes $f$ tels que $L(f)$ est un isomorphisme.

    Pour le moment, je vais juste l'admettre comme théorème sans le démontrer, faute de temps et d’énergie, et parce que c'est un résultat du cours et non un exercice. Je ne vais pas réinventer le cours moi meme.
    Bref, l'inclusion et la localisation sont adjoints l'un à l'autre à équivalence près. D'accord.
    Maxtimax a écrit:
    Comme ça tu verras un peu le lien entre localisation et adjoints. Ensuite on pourra regarder qui est $W$ dans le cas qui t'intéresse (a priori tu devrais être capable de dire qui sont $C,D,L$ ? Il faudra alors identifier $W$ plus précisément)

    Donc, si $ f $ est un morphisme d'espaces topologiques, alors, le morphisme localisé : $ \mathrm{Hot} (f) : \mathrm{Sh} (X) \to \mathrm{Sh} (Y) $ s'identifie au couple $ (f_* , f^* ) $ adjoint de $ f $. Non ?
    Pourquoi alors, $ W $ est formé d'isomorphismes locales. Moi, je ne sais pas pourquoi.

    Merci d'avance.
  • qu'est-ce que tu racontes ?

    Déjà, ça n'a pas de sens de distinguer les "résultats du cours" et les exercices: le résultat que je mentionne est autant un résultat de cours que le résultat que tu cherches à montrer .

    Ensuite quel rapport avec $f: X\to Y$ ? Moi je te parle du fait que les faisceaux sur $X$ sont une localisation des préfaisceaux.

    Que veut dire " l'inclusion et la localisation sont adjoints l'un à l'autre à équivalence près" et quel est le rapport avec ce que j'ai écrit ?
  • Maxtimax a écrit:
    Que veut dire " l'inclusion et la localisation sont adjoints l'un à l'autre à équivalence près" et quel est le rapport avec ce que j'ai écrit ?

    ça veut dire ça ( Je reprends ce que tu as écrit ) :
    Maxtimax a écrit:
    Soit $C$ une catégorie, $D$ une sous-catégorie pleine avec inclusion $i:D\to C$. On suppose que $i$ a un adjoint à gauche $L:C\to D$. Montrer qu'alors $L$ exhibe $D$ comme $W^{-1}C$ où $W$ est la classe des morphismes $f$ tels que $L(f)$ est un isomorphisme.

    à équivalence près signifie si $ i $ a deux adjoints $ L_1 $ et $ L_2 $, alors, il existe un morphisme $ g : L_1 \to L_2 $ qui est un isomorphisme.
    Ici, $ \mathrm{Hot} ( \bullet ) \ : \ f \to \mathrm{Hot} (f) $ et $ (\bullet_* , \bullet^* ) \ : \ f \to (f_* , f^* ) $ sont isomorphes ( i.e : équivalents ).
    Maxtimax a écrit:
    Ensuite quel rapport avec $f: X\to Y$ ? Moi je te parle du fait que les faisceaux sur $X$ sont une localisation des préfaisceaux.

    Je cherche à montrer : $ \mathrm{Sh} (X) = \Sigma_{X}^{-1} \mathrm{Pr} ( X ) $, et non sa généralité : $ \mathrm{Sh}_{ \tau } ( \mathcal{C} ) := \Sigma_{ \tau }^{-1} \mathrm{Pr} ( \mathcal{C} ) $. Non ?
    Regarde la réponse que j'ai donné à Goléon dans les messages précédents.
  • Pourquoi $ W $ est formé d'homéomorphismes locales ? Et comment exprime-t-on les éléments de $ W^{-1} \mathrm{Pr} (X) $ en fonction des éléments de $ W $ et $ \mathrm{Pr} (X) $ ?.

    Merci d'avance.
  • Pablo,

    Sans définition de $\tau$-isomorphisme local ça va être complexe de montrer quelque chose ! D'autre part, je n'ai pas compris la suite, je ne connais strictement rien au objet que tu as introduit !

    Peut être que tu peux dire que par définition un $\tau$-isomorphisme local est un morphisme entre pré-faisceau qui se faisceautise en un isomorphisme de faisceau !
  • Goleon :

    Il me semble que la définition est déjà donnée à la page $ 2 $ de ce meme pdf, plus haut :
    A la page $ 2 $, on trouve le passage suivant :
    If $ \mathcal{C} $ is endowed with a Grothendieck topology $ \tau $, one can define the notion of $ \tau $ - local isomorphisms in $ \mathrm{Pr} ( \mathcal{C} ) $ by requiring injectivity and surjectivity only up to a $ \tau $ - covering.
    Non ?.
  • Bon bah si tu connais la définition, qu'est-ce qui te gêne ?
  • Je n'ai pas saisi cette définition.
  • Bah c'est un peu flou comme définition !

    Veut-il dire : $f : X\to Y$ est un isomorphisme local si et seulement si pour tout objet $R$ il existe un recouvrement $\{U_i\to R\}$ tel que $f_{U_i} : X(U_i) \to Y(U_i)$ est une bijection ?

    A mon avis ce n'est pas bon comme définition !
  • Goleon :

    Mais, $ X $ et $ Y $ n'ont pas les meme ouverts, et à fortiori, n'ont pas les memes covering. Non ?
  • Être un isomorphisme local est une condition sur les morphismes de préfaisceaux sur une même catégorie. Ici, $X$ et $Y$ sont des préfaisceaux sur le même site.
  • Mais $X$ et $Y$ sont des foncteurs contravariant de la catégorie $\mathcal{C}$ vers la catégorie des ensembles l'application $f$ est un morphisme de foncteur donc une transformation naturelle i.e une collection d'application $(f_R)$ entre les ensembles $X(R)$ et $Y(R)$. Les recouvrement (la topologie $\tau$) ne sont pas sur $X$ ou $Y$ mais sur les objets de $\mathcal{C}$ !!! C'est un objet de $\mathcal{C}$ qui est recouvert pas le foncteur !

    Ps / je répondais à Pablo
  • Goleon :

    Non, $ X $ et $ Y $ ne sont pas ici vu comme des pré-faisceaux par le lemme de Yoneda. On parle de : $ \mathrm{Pr} (X) $, on n'a pas : $ \mathrm{Pr} ( \mathrm{Pr} (X) ) $, ( i.e : Un élément $ \mathcal{F} \in \mathrm{Pr} (X) $ est un préfaisceau sur $ X $, et non pas un préfaisceau sur un préfaisceau $ X $.

    Normalement, on définit un morphisme de sites $ f : (X , \mathcal{O} (X) , \tau_1 ) \to (Y , \mathcal{O} (Y) , \tau_2 ) $ en disant que c'est un foncteur tel que :
    Pour tout $ U \in \mathcal{O} (X) $, pour tout covering : $ \{ U_i \to U \} \in \tau_1 $, on a : $ f(U) \in \mathcal{O} (Y) $ et $ \{ \ f(U_i) \to f(U) \ \} \in \tau_2 $.
    Alors, que signifie d'après cette définition, que : $ f $ est injective et bijective à $ \tau $ - covering près ?

    Merci d'avance.
  • Sauf que, encore une fois, là, $f$ n'est pas un morphisme de site mais un morphisme de préfaisceaux. Si tu écris $\Sigma_\tau^{-1}\mathrm{Pre}(\mathcal{C})$, $\Sigma_\tau$ est un ensemble de morphisme de $\mathrm{Pre}(\mathcal{C})$, et pas autre chose, sinon, ça n'a littéralement pas de sens de localiser par rapport à cela.

    La notion de $\tau$-isomorphisme locale est une notion qui concerne les morphisme de préfaisceaux sur une catégorie $\mathcal{C}$ munie de $\tau$, pas les morphismes de sites.
  • Chat-maths :
    Peux tu lire le premier message que j'ai envoyé à Goleon sur ce fil ? Tu comprendras pourquoi c'est la meme chose.
  • Oui, j'ai lu ton message, et tu y dis quelque chose de faux. La page 21 de SGA 4 à laquelle tu fais allusion ne dit pas qu'un morphisme dans un topos est la même chose qu'un morphisme entre topoï. Ce sont deux notions différentes. Le premier est un morphisme dans la catégorie qu'est le topos dans le quel tu travailles, le deuxième est un couple de foncteur adjoints entre deux catégories. La notion dont parlent Toen et Vezzosi relève du premier cas, pas du second.
  • @Chat-maths : Est-ce tu as une définition précise de $\tau$-isomorphisme local ? Une idée ? C'est pas que ça m'intéresse plus que ça mais c'est juste pour faire un exercice :-D
  • Bah, pour moi, un $\tau$-isomorphisme local, c'est un morphisme $f: \mathcal{F} \to \mathcal{G}$ entre préfaisceaux, telle que le morphisme $\mathcal{F}^+ \to \mathcal{G}^+$ induite par $f$ sur les faisceautisés (pour la topologie $\tau$) est un isomorphisme. Autrement dit, la définition donnée dans le nLab: https://ncatlab.org/nlab/show/local+isomorphism

    En général, il faut faire confiance au nLab :-D.
  • Oui je suis ok, c'est ce que j'avais proposé a Pablo, mais du coup ça trivialise l'exercice !

    J'aurais bien aimé une définition direct, car si on suit Toen il dit qu'il peut définir les faisceaux à partir des isomorphismes locaux et là on fait l'inverse !
  • Chat-maths :
    Relis mon tout premier message de ce fil pour comprendre :
    La définition de nLab est celle à laquelle j'ai dit qu'elle est formelle et figée, donc, à écarter, parce que, c'est par définition, et non par démonstration.
    Lorsque : $ \mathcal{C} = (X, \mathcal{O} (X) ) $, la définition de nLab, devient démontrable.
  • @Goleon: Oui, on peut aller dans l'autre sens: en fait, une des caractérisations des topos de Grothendieck est que ce sont exactement les sous-catégories réflexives exactes à gauche de catégories de préfaisceaux. Si tu as une "bonne classe" d'isomorphismes locaux, tu peux localiser par rapport à cette classe, et la localisation identifiera le localisé à une sous-catégorie réflexive (i.e dont le foncteur d'inclusion a un adjoint à gauche qui préserve aussi les limites finies).

    Mais c'est un assez gros théorème, c'est pas trivial du tout.

    Une ref: https://ncatlab.org/nlab/show/sheaf+toposes+are+equivalently+the+left+exact+reflective+subcategories+of+presheaf+toposes

    EDIT: J'ai écrit une bêtise: l'adjoint à gauche de l'inclusion doit préserver les limites finies, c'est dans le "exact à gauche".
  • Merci Chat-maths : Une question si tu arrives à y voir clair, moi je suis débutant c'est compliqué d'apprendre le vocabulaire !

    Je prend comme catégorie celle des schémas affines et comme sous-catégorie de préfaisceaux celle des pré-faisceaux $X$ vérifiant la condition suivante :
    Pour tout anneau $R$ et $R'$, alors $X(R \times R') \simeq X(R) \times X(R')$ via les projections. En gros, c'est un truc qui doit parler de composantes connexes enfin on va dire que c'est les foncteurs qui ont appris le théorème de Bézout :-D

    Est-ce que la sous-catégorie de pré-faisceau vérifiant cette condition rentre dans le cadre ? Je suppose qu'il faut construire un adjoint (c'est un notion que je ne comprend pas bien) ?
  • Effectivement, si tu veux prouver que cette famille de préfaisceaux rentre dans ce cadre (ce que je ne saurais affirmer pour l'instant, sans y avoir réfléchi un minimum auparavant), il faudrait construire un adjoint à gauche de l'inclusion.

    En termes humains, si tu note $\mathcal{P}'$ cette sous-catégorie pleine de préfaisceaux, il faut répondre à la question suivante: étant donné un préfaisceau $\mathscr{F}$, quelconque, et un "faisceau" $\mathscr{G}$ de $\mathcal{P}'$, est-ce que j'ai un élément $\mathscr{F}^+$ de $\mathcal{P}'$, unique à isomorphisme près, tel que de $\mathrm{Hom}(\mathscr{F}^+, \mathscr{G}) \cong \mathrm{Hom}(\mathscr{F}, \mathscr{G})$, en gros, une "meilleure approximation" de $\mathscr{F}$ par un élément de $\mathcal{P}'$. Ça, c'est la première question.

    La deuxième, c'est de savoir si $\mathscr{F} \to \mathscr{F}^+$ est fonctoriel, et commute aux limite finies.

    Si c'est le cas, alors effectivement, il existe une topologie de Grothendieck sur les schémas tel que les préfaisceaux que tu décris sont exactement les faisceaux pour cette topologie. Quant à trouver la topologie exacte (i.e qui sont les cribles, ou les recouvrements), je ne sais pas faire non plus. J'ai cru lire qu'on peut retrouver les cribles à partir des morphismes qui deviennent des épimorphisme après la localisation, mais je n'en sais pas plus.

    À mon avis, l'existence de l'adjoint est faisable, on veut en gros localiser par rapport à toutes les projections $\mathscr{F}(X \times Y) \to \mathscr{F}(X) \times \mathscr{F}(Y)$, ça m'a l'air d'être une famille "raisonnable" (je ne suis malheureusement pas assez au point pour te le confirmer), et là on peut utiliser des techniques très générales qui peuvent nous assurer que cette localisation existe. Maintenant, ce qui n'est pas si clair, c'est de savoir si le foncteur de localisation commute aux limites finies.
  • Qui peut me répondre aux questions suivantes :
    - Pourquoi $ W $ est formé d'homéomorphismes locales ? Et comment exprime-t-on les éléments de $ W^{-1} \mathrm{Pr} (X) $ en fonction des éléments de $ W $ et $ \mathrm{Pr} (X) $ ?.
  • Homéomorphisme étant un nom masculin, on dit "homéomorphismes locaux".
  • Pablo, tu ne nous a toujours pas dit qui est $W$ puisque tu te refuses à prendre comme définition de $W$ comme la classe des morphismes qui s'inversent après passage à la faisceautisation.

    Pour la deuxième question: c'est une question de localisation de catégories, c'est compliqué et la description de la catégorie localisé est compliquée en toute généralité. Va voir là: https://stacks.math.columbia.edu/tag/04VB.
  • $ W $ est la collection des homéomorphismes locaux de la catégorie des espaces topologiques muni de la topologie de Grothendieck des ouverts de ses espaces topologiques. Voilà.

    Edit :
    En d'autres termes, pourquoi homéomorphismes locaux, et non pas homéomorphismes tout simplement, ou difféomorphismes locaux, ou morphismes lisses, ou fini, ou étale ... etc. Pourquoi homéomorphismes locaux plus exactement. Voila.

    Edit :
    En d'autres termes, pourquoi la collection des morphismes du site $ \big( \mathrm{Top} , \mathcal{O} \big) $ s'identifie à la collection des homéomorphismes locaux de la catégorie $ \mathrm{Top} $ des espaces topologiques, qui doit s'identifier elle meme à $ W $ ? Donc, trois collections de morphismes qui s'identifient toutes en meme temps. Je ne sais pas pourquoi il y'a ça.

    Edit : D'accord Poirot. Merci.
  • @chat-maths : pour forcer la propriété $X(R \times R') = X(R) \times X(R')$ on peut toujours faisceautisé pour la topologie de Zariski si ça peut aider et ensuite récupérer notre objet comme sous-foncteur du faisceautisé de Zariski (on est certain que ça existe), c'est une construction abstraite ! Si je ne dis pas de connerie on doit prendre le sous-foncteur : $X_{\text{Bézout}}$ de $X_{\text{Zar}}$ donné par la condition suivante : pour tout anneau $R$, un point $\zeta$ de $X_{\text{Zar}}(R)$ appartient à $ X_{\text{Bézout}}(R)$ si et seulement si il existe $R_1 \dots, R_n$ tel que $R \simeq R_1 \times \dots \times R_n$ et $\zeta_i \in \text{Im}(\iota_{R_i})$ où $\iota : X \to X_{\text{Zar}}$ est le morphisme canonique de $X$ dans son faisceau de Zariski. Qu'est ce que tu en dis ? Ca aide à quelque chose ?

    @Pablo : Je ne peux pas t'aider Pablo, c'est complexe tu as introduit plein de vocabulaire que je ne connais pas.
  • Il me semble que la réponse est toute simple :

    Les morphismes de $ ( \mathrm{Top} , \mathcal{O} ) $ s'identifient aux applications ouvertes de la catégorie $ \mathrm{Top} $, parce d'après la définition suivante que j'ai affiché plus haut :
    Pablo a écrit:
    Normalement, on définit un morphisme de sites $ f : (X , \mathcal{O} (X) , \tau_1 ) \to (Y , \mathcal{O} (Y) , \tau_2 ) $ en disant que c'est un foncteur tel que :
    Pour tout $ U \in \mathcal{O} (X) $, pour tout covering : $ \{ U_i \to U \} \in \tau_1 $, on a : $ f(U) \in \mathcal{O} (Y) $ et $ \{ \ f(U_i) \to f(U) \ \} \in \tau_2 $.
    Et donc, les isomorphismes de $ ( \mathrm{Top} , \mathcal{O} ) $ s'identifient aux homéomorphismes locaux de la catégorie $ \mathrm{Top} $.
    D'après ce que j'ai dit plus haut :
    Pablo a écrit:
    $$ \mathrm{Mor}_{ \mathrm{Top} } (X , Y ) \simeq \mathrm{Mor}_{ \mathrm{Sh} } ( \mathrm{Sh } (X) , \mathrm{Sh} (Y) ) $$
    Donc : les isomorphismes de $ ( \mathrm{Top} , \mathcal{O} ) $ s'injectent dans la collection des isomorphismes de $ \mathrm{Pr} ( \bullet ) $.
    Et donc, les isomorphismes de $ ( \mathrm{Top} , \mathcal{O} ) $ s'identifient à $ W $.
    Par conséquent, la collection des homéomorphismes locaux de $ \mathrm{Top} $ s'identifie à $ W $.
    Non ?.

    Donc, il reste une dernière question :
    Comment exprime-t-on les éléments de $ W^{-1} \mathrm{Pr} (X) $ en fonction des éléments de $ W $ et $ \mathrm{Pr} (X) $ ?.
  • Goleon et Chat-maths prisonniers des circonvolutions cérébrales de Pablo. Perdus à jamais ils ne trouveront pas la sortie...
  • @Goleon: Je ne sais pas si ça aide. J'y réfléchirai à tête reposée demain, je n'ai pas trop le temps ce soir. À vue de nez, il n'y a peut-être pas besoin de passer par le faisceautisé Zariski. À mon avis, il suffit de "définir" $\mathscr{F}^+(U)$ par $\prod\limits_{i}\mathscr{F}(U_i)$ où les $U_i$ sont les composantes connexes de $U$ (je prends le point de vue schémas affine/topologie plutôt que le point de vue foncteur covariant sur les anneaux). La question est alors déjà de savoir ce qu'il se passe sur les flèches (cette définition est juste sur les objets): qui est $\mathscr{F}^+(X) \to \mathscr{F}^+(Y)$ étant donné $f: Y \to X$? Sachant qu'un morphisme de schéma est continu, chaque composante connexe doit atterrir dans une composante connexe de l'espace d'arrivée, je suppose qu'il faut écrire cela proprement pour définir $\mathscr{F}^+(X) \to \mathscr{F}^+(Y)$. Et ensuite, est-ce que $\mathscr{F} \mapsto \mathscr{F}^+$ est bien fonctoriel? Là encore je ne veux pas trop m'avancer sur le sujet sans y avoir réfléchi plus que ça. Restera enfin à traiter le coup du comportement par rapport aux limites finies.

    @Raoul: Je lâche l'affaire avec Pablo. J'ai donc trouvé la sortie (:D
  • Merci Chat-maths : je vais y réfléchir (un peu malade, j'ai du mal à réfléchir !)
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