Faisceau structurel

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Réponses

  • Salut Claude,

    J'ai lu l'introduction enfin pas que l'introduction, il y a beaucoup de truc beaucoup beaucoup complexe pour moi, je n'ai strictement rien compris, ah si j'ai lu que Claire ne voulait pas invoquer le spectre premier pour faire quelque chose :-D Le seul truc que l'on voit c'est que ça ressemble au départ à la notion de données compatibles avec les doubles localisés et après y'a des trucs avec les triples localisés et bien là je n'y comprends strictement rien, mais c'est beaucoup de combinatoire enfin vu de loin !

    En fait, j'avais suivi un petit cours de cohomologie en Master 2, même si j'ai eu une bonne note (a mon avis le prof a multiplié les notes par $3$ pour obtenir une moyenne de classe honorable de $9 /20$) et bien je n'y ai strictement rien compris a ce cours, c'est peut être normal :-D
  • FlipFlop,
    Attention aux mots grossiers prononcés dans les deux derniers posts : combinatoire (toi), algèbre (Serre + mézigue). Attention, car on est sur un forum.

    C'est sûr qu'avec la description de $\widetilde M$ des suiveurs, spectre premier et tout le toin-toin, cela va être difficile de mettre cela en machine. Il va falloir faire un petit (sic) effort pour obtenir par exemple
    [color=#000000]> k := RationalField() ;                                       
    > n := 5 ;
    > Pn<x0,x1,x2,x3,x4,x5> := ProjectiveSpace(k,n) ;
    > 
    > T := TangentSheaf(Pn) ;                                
    > [CohomologyDimension(T, 0, twist) : twist in [-4..5]] ;
    [ 0, 0, 0, 6, [color=#FF0000]35[/color], 120, 315, 700, 1386, 2520 ]
    > [<twist,CohomologyDimension(T, 0, twist)> : twist in [-4..5]] ;
    [ <-4, 0>, <-3, 0>, <-2, 0>, <-1, 6>, [color=#FF0000]<0,35>[/color], <1, 120>, <2, 315>, <3, 700>, <4, 1386>, <5, 2520> ]
    > 
    > 
    > Ominus7 := StructureSheaf(Pn,-7) ;
    > [CohomologyDimension(Ominus7, n, twist) : twist in [-5..3]] ;
    [ 462, 252, 126, 56, 21, 6, 1, 0, 0 ]
    > [<twist, CohomologyDimension(Ominus7, n, twist)> : twist in [-5..3]] ;
    [ <-5, 462>, <-4, 252>, <-3, 126>, <-2, 56>, <-1, 21>, <0, 6>, <1, 1>, <2, 0>, <3, 0> ]
    [/color]
    
    Il y au moins un truc que l'on connait pour le tangent que j'ai mis en rouge : c'est $(n+1)^2 - 1$ pour $n=5$. A SUIVRE.
  • Claude,

    Pour l'instant, ce que j'ai compris (enfin disons ce que je crois avoir compris) !

    Donc sur $X$ il y a le faisceau structurel c'est l'objet le plus simple qui s'appelle $\mathcal{O}_X$ et c'est un anneau. Dans la construction de Serre, c'est le $\widetilde{M}$ associé à $S := k[x_0,\dots,x_n]$ avec la graduation $\text{Deg}(x_i) = 1$.

    Ensuite, il y a une opération de twist. Grosso-modo les twists d'un faisceau sont localement isomorphes au faisceau de départ saut que l'on recolle les objets avec d'autre morphisme de transition. Disons que rien que comprendre ça, c'est déjà pas une évidence : c'est ce que j'ai essayé d'expliqué avec mes petits dessins on voit bien qu'il y a une différence entre $p$, $R$ et $\mathcal{L}_R(p,R)$ même si localement (sur $\mathfrak{U}$) ces choses trucs sont isomorphes (je comprends comme ça mais comme je ni connais strictement rien faut bien que je trouve une petite histoire à me raconter pour essayé de comprendre). Ca c'est le pendant géométrique et niveau algébrique ça revient à changer la graduation !

    Y'a un truc, c'est de distinguer faisceau ou point fibré vectoriel.

    Partant de $S$, on peut construction pas mal de truc, en faisant les opérations de base par exemple $S^n$ (sans changer la graduation) donc grosso modo ça donne quelques exemples de base pas trop complexe !

    Ensuite le faisceau tangent : c'est déjà compliqué je trouve ! donc $R \mapsto \mathcal{L}_R(p,R^{n+1}/p)$ et donc c'est un twist $1$ de $R \mapsto R^{n+1}/p$ mais ce dernier est compliqué car c'est un quotient de $\mathcal{O}^{n+1}$ et là pour comprendre il faut regarder ce que tu as fais ici ! D'ailleurs le twist $1$ on le voit dans le pdf ici, en bas de page tu as factorisé la matrice de transition par $\frac{x_j}{x_i}$ !

    Disons qu'il y a un peu de progrès pour ma part, dans le sens où j'ai un peu moins peur des choses de bases et que je commence à avoir une petite sensibilité même si c'est loin d'être clean :-D

    Ensuite, pour la cohomologie, si je comprends ce que tu dis l'histoire c'est d'algébriser les choses donc étudier $\widetilde{M}$ via $M$ donc un module gradué sur l'anneau $S$.
  • Algébriser ? Mais bien sûr. Ce n'est pas moi qui le dis (je me contente de le re-dire). Relis l'introduction de Serre : la cohomologie de $\widetilde M$ est reliée DIRECTEMENT à celle du $S$-module gradué $M$.
  • FlipFlop
    Ton dernier post : je suis d'accord avec toi sur tout. Comprendre des petites choses SIMPLES et PERTINENTES. La cohomologie peut attendre.
    Note : il faut quand même que je t'avoue qu'une fois le livre I terminé, et même quelques années auparavant, on s'est intéressé au binz de manière algébrique (algébrique pour la bonne raison qu'on était des gros nazes en géométrie algébrique).

    Juste un extrait (2013 : j'exposais en petit comité à Luminy, C. prenait les notes ..). Plus quand tu voudras. Mais d'abord mieux comprendre ce $\widetilde M$.96616
  • Flip-Flop,
    Un autre truc important : les DATES. Par exemple, FAC : 1956. Sur quelques points d'algèbre homologique (Grothendieck 1957). J'attache une image de Kempf (1980) où l'on croit comprendre un certain aspect ``computationnel'' chez Serre (Cech).

    Plus tard (1993) : Eisenbud et sa bande vont rentrer dans la course avec Macaulay2. Il y a plusieurs appendices d'Eisenbud (et ses potes) dans des ouvrages (celui de Vasconcelos en particulier mais pas que). Et bien sûr le livre sur Macaulay2 que tu connais.

    Ici, je ne peux pas en dire plus, j'ai masqué des phrases, quelques mots d'un spécialiste (j'insiste sur ``spécialiste''). J'ai mis en rouge ``terrifiante''
    [color=#000000]... JE COUPE... En effet, l'existence d'une suite exacte de Mayer-Vietoris sans hypothèse noethérienne est bien connue: 
    elle est immédiate pour les faisceaux (non nécessairement quasi-cohérents) de A-modules, et résulte alors de 
    l'identification de la cohomologie de Mtilde à support dans V(I) (I idéal de type fini) avec la cohomologie de Cech 
    associée à un système fini  de générateurs de I.
    
       Certes,cette identification est prouvée de manière compliquée dans la littérature; cependant, comme il existe 
    des preuves élémentaires du théorème de Serre sur la cohomologie des schémas affines (Kempf et Suslin), 
    on la prouve facilement comme dans le début de "Formalisme du résultant".
    
       La cohomologie locale a été définie par Grothendieck dans le cadre des faisceaux, et c'est sans doute parce 
    que la preuve qu'il donne dans les EGAs du théorème de Serre est [color=#FF0000]terrifiante[/color] que, 
    suivant Hartshorne, qui en a donné une preuve "plus simple" dans le cas noethérien, basée sur le fait que 
    dans ce cas les faisceaux quasi-cohérents associés aux modules injectifs sont flasques, les spécialistes 
    d'algèbre commutative (Sharp, Brodmann,...) se sont restreints au cas des anneaux noethériens, sans se rendre compte 
    qu'en fait ils se compliquaient l'existence pour des questions telles que Mayer-Vietoris... 
    J'ai toujours pour ma part utilisé la cohomologie locale sans hypothèse noethérienne, et t'envoie pour preuve un preprint , 
    écrit en collaboration avec Chardin et Rahimi , à paraître dans le Journal of commutative algebra.
    [/color]
    

    1980 : l'image vient de Kempf in https://projecteuclid.org/download/pdf_1/euclid.rmjm/1250128841

    Demain (ou cette semaine) : interrogation sur les dates de 1955 à nos jours, juste sur les dates.96620
  • Claude,

    je comprends le décor. Mais comme je n'y connais strictement rien à ces histoire, beh je ne peux pas trop dire des trucs ! Est-ce que tu penses que je peux comprendre quelque choses à ces histoires ?

    Ah si si un truc rigolo !

    On regarde $R \mapsto \mathcal{L}_R(p,p)$ et bien c'est $\mathbf{O}(1) \otimes \mathbf{O}(-1) = \mathbf{O}(0)$ oh mais les isomorphismes sont canoniques $R \mapsto \mathcal{L}_R(p,p)$ donné par $R \mapsto \left[ x \to rx \right]$ ! (je n'ai pas choisie de $i$ pour le décrire) dis encore autrement : si je prend $i,j \in \{ 0, \dots,n\}$ les deux preuves de $\mathcal{L}_R(p,p) \simeq R$ sont identiques ! Maintenant si tu veux une preuve de $\mathcal{L}_R(p,R) \simeq R$ en supposant que $1 \in e_i^\star(p)$ et bien tu vas avoir besoin de $i$ et la preuve sur $\mathcal{U}_j$ n'est pas la même, y'a un twist !

    Qu'est ce que je raconte (le pire casse pied du monde je suis :-D), tu vois ce que je veux dire avec canonique et tout ? Peut-être que je suis encore parti dans le cosmos (comme toujours) vraiment dans le cosmos des fois !!!

    Je suis désolé, je suis vraiment fatiguant avec mes histoires, on va finir dans shtam si j'arrête pas mes conneries :-D

    Mais si tu veux illustrer des petits trucs n'hésites pas ca e donne toujours matière a réfléchir mais je suis fatiguant je le sais bien !
  • $\def\P{\mathbb P}$Bien sûr que tu peux comprendre. Pourquoi : parce ce que tu dis assez souvent que tu ne comprends pas. C'est un signe de bonne santé. Le pire, ce sont ceux qui ne disent rien, laissant croire qu'ils ont compris. Et les petits suiveurs qui te balancent la purée $\widetilde M$ comme du petit lait.

    Mais pour comprendre, il faut éviter de brûler trop d'étapes. Peut-être que cela aurait été plus facile dans les années après FAC. Là, il y en a trop. Et puis il faut faire avec la sauvagerie du milieu : chacun sa m.rde.

    Quant à canonique, bien sûr que je comprends. Et probablement que je t'ai dit 15 fois (donc cela va faire la 16-ième) que j'ai pesté contre Shafarevich quand il a écrit, même dans le cadre d'un corps $k$, que pour le tangent à $\P^n$, on a $T_p(\P^n) = k^{n+1}/p$ au lieu de $T_p(\P^n) = L_k(p, k^{n+1}/p)$. Car après tout, tous les espaces vectoriels de dimension $n$ sont isomorphes mais ce n'est pas la question.

    Et si tu veux mettre en isomorphie $k^{n+1}/p \simeq L_k(p, k^{n+1}/p)$, tu vas faire un choix de $x$ tel que $p = [x]$ (ici, because $k$ corps, tous les points sont unimodulaires). Mais si tu changes de $x$, tu changes l'isomorphisme. Mes répétitions : je suis lourd, hein, ?

    Of course, Shafarevich est un grand grand grand mathématicien (était, il est mort en 2017). Mais nous, pauvres petits, on compte sur tous ces grands pour nous expliquer. Et on n'aime pas trop quand il y a des coquilles ou des erreurs, vu qu'on fait (parfois) du mot à mot.

    Autre(s) exemple(s) de $\widetilde M$, dis tu ? Je n'en ai pas trop. Ah si, il me reste le fibré cotangent à $\P^n$ (en fait le plus facile car les différentielles, c'est plus costaud que les dérivations). Je t'ai déjà filé le cotangent ??
    Et toi, en planquette, que lis tu sur $\widetilde M$, petit cachotier ?
  • Coucou Claude,

    Je comprends maintenant ton histoire de $\mathcal{L}_R(p,R^{n+1}/p)$ versus $R^{n+1}/p$ et surtout la galère avec les conventions Chales ou contraire … Donc répétition oui mais bon ça me demande toujours du temps et surtout comment on percute une information, je veux dire aujourd'hui je comprends ce que tu voulais dire avant hier non !

    Hum en cachette, j'ai juste regardé SGA 4 les modules sur le topos annelé $(\widehat{\mathbb{P}^n-\text{Alg}},\mathbf{O})$ … non non je ne lis pas trop, j'en suis incapable, je lis ce que tu me raconte et j'essayes de comprendre ce que tu veux dire en te faisant confiance :-D

    Ps / c'est amusant car tu parles de bidule Noetherien mais je ne sais même pas ce que c'est, du coup je ne vais pas t'embêter avec ses histoires moi :-D
  • $\def\cT{\mathcal T}\def\P{\mathbb P}\def\cO{\mathcal O}$FlipFlop,
    Peut-être un petit truc pour toi (j'ai une note mais pourrie) : le fibré tangent à $\P^n$ pour $n = 1$. Montrer que $\cT\,\P^1 \simeq \cO_{\P^1}(2)$.

    Détails. Jusqu'à maintenant, on a pris comme $S$-module gradué $T$ pour satisfaire $\widetilde T = \cT\,\P^n$, le module $T = S(1)^{n+1}/\langle x\rangle$ avec $x = \sum_i x_i e_i$. Le pourquoi n'est pas encore net-net mais on espère comprendre mieux demain ou après-demain, voire la semaine prochaine.

    Pour $n = 1$, on en dispose d'un autre module gradué $T'$ qui fait le job, que je mets à droite. Bien sûr, on ne met pas $T$ à la poubelle.
    $$
    T = S(1)^2 / \langle x\rangle, \qquad\qquad T' = S(2)
    $$Tous les deux réalisent $\cT\,\P^1$. Mais celui de gauche $T$ ne dit pas la vraie vérité pour les sections. Les deux modules gradués $T, T'$ ne sont pas isomorphes mais seulement isomorphes à partir d'un certain rang. Et $T'$ est mieux que $T$.
  • $\def\P{\mathbb P}\def\cT{\mathcal T}\def\cO{\mathcal O}$Bon là, FlipFlop, je fais joujou autour du post précédent avec $T, T'$ qui veulent Serre-encoder tous les deux le fibré tangent à $\P^1$.
    [color=#000000]> LSR<t> := LaurentSeriesRing(Z) where Z is IntegerRing() ;
    > k := RationalField() ;
    > S<x0,x1> := PolynomialRing(k,2) ;
    > P1 := ProjectiveSpace(S) ;
    [/color]
    
    Pas grand chose à dire. Note quand même LaurentSeriesRing et pas PowerSeriesRing : il va y avoir les composantes de degré $< 0$

    Notre brave $T = S(1)^{n+1} / \langle x\rangle$ avec $n = 1$. On commence à en avoir l'habitude même si on n'a pas (tout) compris.
    [color=#000000]> // S(1)^2                                                
    > E := Twist(GradedModule(S,2), 1) ;
    > E ;
    Free Graded Module S^2 with grading [-1, -1]
    > x := x0*E.1 + x1*E.2 ;
    > x ;
    [x0, x1]
    > T := E / sub <E|x> ;
    > HT<u> := HilbertSeries(T) ;
    > HT ;
    (-u + 2)/(u^3 - 2*u^2 + u)
    > LSR ! HT + O(t^10) ;
    2*t^-1 + 3 + 4*t + 5*t^2 + 6*t^3 + 7*t^4 + 8*t^5 + 9*t^6 + 10*t^7 + 11*t^8 + 12*t^9 + O(t^10)
    [/color]
    
    La série d'Hilbert-Poincarré mesure les dimensions des composantes homogènes de $T$. Il y a du monde dans $T_{-1}$. Le $3 = 3t^0$ que l'on voit c'est $(n+1)^2 - 1$ avec $n = 1$. En espérant que $T$ dit la vérité tout le temps.

    Même chose avec le petit nouveau $T' = S(2)$ qui prétend Serre-encoder $\cT\,\P^1$. Et de surcroit mieux que $T$ !!
    [color=#000000]> // T' = S(2)                                             
    > Tprime := Twist(GradedModule(S,1), 2) ;
    > Tprime ;
    Free Graded Module S^1 with grading [-2]
    > HTprime := HilbertSeries(Tprime) ;
    > HTprime ;
    1/(u^4 - 2*u^3 + u^2)
    > LSR ! HTprime + O(t^10) ;
    t^-2 + 2*t^-1 + 3 + 4*t + 5*t^2 + 6*t^3 + 7*t^4 + 8*t^5 + 9*t^6 + 10*t^7 + 11*t^8 + 12*t^9 + O(t^10)
    [/color]
    
    Mets tes lunettes si tu en as et si tu en as besoin. Faut bien regarder. En tout cas, $T$, $T'$ ne sont pas isomorphes comme $S$-modules gradués : il y a du monde dans $T'_{-2}$. Normal car $T'$ c'est $S(2)$ et venerable formula. Par contre, il n'y a personne dans $T_{-2}$.

    La construction de Serre : $\widetilde {T}$ et $\widetilde{T'}$ :
    [color=#000000]> SheafT := Sheaf(T, P1) ;                                 
    > SheafTprime := Sheaf(Tprime, P1) ;
    > assert IsIsomorphic(SheafT, SheafTprime) ;
    [/color]
    
    Pourquoi faut-il préférer $T'$ à $T$ ? Parce que $T'$ dit la vraie véritée sur $H^0(\P^1, \cT \otimes \cO(r))$ pour tout $r$.
    [color=#000000]> [CohomologyDimension(SheafT, 0, twist) : twist in [-3..10]] ;
    [ 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13 ]
    > [<CohomologyDimension(SheafT, 0, twist), twist> : twist in [-3..10]] ;
    [ <0, -3>, <1, -2>, <2, -1>, <3, 0>, <4, 1>, <5, 2>, <6, 3>, <7, 4>, <8, 5>, <9, 6>, <10, 7>, <11, 8>, <12, 9>, <13, 10> 
    [/color]
    
    Bon, il va falloir expliquer tout cela.
  • Claude,

    Juste un truc : ici. Tu dis " si je change le $x$ de $[x]$ et bien tu changes l'isomorphisme " ! Je ne suis pas d'accord, ce n'est pas ce que je veux dire !

    Ce que je veux dire c'est que si : $p \in \mathcal{U}_{ij}$, tu as deux certificats que $p$ est isomorphe à $R$. Un certificat qui provient de $\mathcal{U}_i$ via là $i$-ième composante et un autre qui provient de $\mathcal{U}_j$, dans nos histoire on a parlé de $F_i$ et $F_j$ module !

    Les certificats ne change pas si je prend un autre représentant de la classe de $x$ ! C'est la manière dont tu prouves que $R \simeq p$ qui change : soit par $e_j^\star$ ou soit par $e_i^\star$ ! Le twist est là au niveau des preuves !

    Tu ne peux pas disposer d'une preuve valide partout que $p \simeq R$ puisque un $R$-module projectif de rang $1$ n'est pas forcément libre ! Tu vas avoir $n+1$ certificat qui sont réagit par $\mathbf{O}(-1)$

    Par contre, y'a pas de problème pour obtenir un preuve valide partout que si $p$ est un projecteur de rang $1$ de $R^{n+1}$ et bien $\mathcal{L}_R(p,p) \simeq R$ !

    Est-ce que je suis dans le cosmos avec mes petits dessins ?

    Ps / Claude, je suis vraiment vraiment nul moi ! Faut vraiment faire tout doucement ! Je veux dire est-ce que lon peut regarder la cohomologie de $\mathbf{O}(n)$ ? Je ne sais pas ce que ça veut dire ? Est-ce que je dois faire des dérives avec un foncteur :-D:-D
  • Claude,

    Ah mais c'est encore pire que prévu si même les modules mentent ! Merci je regarde l'exercice avec $O(2)$ et $\mathcal{T}$ !
  • Claude,

    je trouve un signe $-$ dans le transition $C_{0,1} : r \mapsto -r \left( \frac{x_1}{x_0} \right)^2$ pour le fibré tangent de $\mathbb{P}^1$, est-ce grave le signe $-$ ?
  • $\def\P{\mathbb P}\def\uX{\underline {X}}$Salut FlipFlop Je ne peux pas répondre à tout : je crois que l'on va exploser.

    $\bullet$ 0. C'est pas bien de dire que tu ne comprends rien en pointant SGA3 ou SGA4. De plus, je te demande de ne PAS me faire confiance : j'ai un point de vue d'algébriste pas de géomètre, donc très mauvaise influence (je l'ai déjà dit 100 fois).

    $\bullet$ 1 J'ai bien vu que j'avais répondu un peu de travers pour ces histoires d'isomorphismes canoniques ou pas (toi : passer par $U_i$ ou $U_j$ ...etc..). Je voulais juste dire qu'il y a PLUSIEURS manières de ne PAS être canonique.

    Et tu as raison : il faut absolument penser que $p \in \P^n(R)$ cela entraîne $p$ projectif de rang 1 (mais pas que : $p$ n'est pas dans l'éther) et ainsi on ne risque pas de se tromper. Le mauvais choix de certains auteurs consiste à se placer sur un corps dans l'intention de simplifier. Funeste erreur. Oui, $R \simeq L_R(p,p)$ via $r \mapsto {r \times \bullet}$. Mais pas question de $R \simeq p$. Idem avec le dual. Bref, avec des modules projectifs de rang 1, tu ne peux pas faire d'identification abusive vu que les modules en question ne sont pas isomorphes. Idem avec $R^{n+1}/p$ et $L_R(p, R^{n+1}/p)$ : ils ne sont pas isomorphes. Point.

    $\bullet$ 2 Avec le décor de http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?3,1925434,1939744#msg-1939744, pourrais tu vérifier, pour un idéal homogène $I$ de $k[X_0, \cdots, X_n]$, $k$ anneau commutatif quelconque, que son saturé, relativement à $\uX = (X_0, \cdots, X_n)$, n'est autre que $H^0_{\uX}(I)$.

    $\bullet$ 3 J'attache quelque chose de mézigue. A tes risques et péril. J'espère que tu n'as rien contre le jaune. Advienne que pourra.

    $\bullet$ 4. C'est le corollaire 5.9 page 30 in http://web.math.unifi.it/users/ottaviani/wykno/wykno24feb.pdf qui m'a fait penser de nouveau à cette histoire de tangent à $\P^1$. Consulter également la section 10.2, à partir de la page 94. Surtout la définition 10.8 et la proposition 10.9. JUSTE la section 10.2. Pas question de vouloir tout lire (= 100 pages).
  • $\def\P{\mathbb P}\def\cT{\mathcal T}\def\cO{\mathcal O}$J'ai vu ton signe $-$ dans http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?3,1925434,1940068#msg-1940068. Moi pareil et cela m'interroge un max (= cela me fait ch.er). Il faut donc refaire le cas tangent à $\P^1$ car je sais qu'il y a un cas particulier. Disons que je sais que le $S$-module $S(1)^2 / \langle x\rangle$ n'est pas extra-bon : il ment quelque part en ce qui concerne certaines sections.

    Mais toi, tu n'as pas utilisé ce module $S(1)^2 / \langle x\rangle$ pour établir les transitions. Alors comment as tu fait ?

    Il faut être super-soigneux car le module extra-bon qui encode le tangent à $\P^1$ est $S(2)$. Dit autrement, sans module gradué, $\cT\P^1 = \cO_{\P^1}(2)$ et donc il faut absolument trouver le système de transitions de $\cO_{\P^1}(2)$. Surveille moi et ne me fais pas confiance.
  • Claude,

    Ok avec le $\bullet_1$ et c'est plus clair que ce que je raconte, disons qu'en te lisant j'ai mieux compris ce que je voulais dire :-D

    Ok promis je ne te fait pas confiance :-D

    Pour la question $2$ : faut faire tout doucement donc je prends $n=2$. Soit $I$ un idéal homogène de $S = k[x_0,x_1,x_2]$, on note $\underline{X} = \langle x_0,x_1,x_2 \rangle$. Donc la saturation de $I$ par rapport à $\underline{X}$ c'est l'ensemble des $f \in S$ tel qu'il existe $N \in \mathbb{N}$ tel que $f \underline{X}^N \subset I$.

    J'explicite le décors :
    $$\begin{array}{l|rcll}
    d : & I_{x_0} \times I_{x_1} \times I_{x_2} & \longmapsto & I_{x_1 x_2} \times I_{x_0x_2} \times I_{x_1 x_0} \\
    & (a,b,c) & \longmapsto & (c-b,c-a,b-a) \\
    \end{array}
    $$

    Du coup, là juste pour savoir si j'ai bien compris la question. Est-ce que tu me demandes de démontrer que pour $f \in S$, on a pour tout $i$, $f_{x_i} \in I_{x_i}$ si et seulement si $f \in \text{Sat}(I,\underline{X})$ ?

    Pour le signe $-1$ et bien j'ai pris les calculs que l'on a fait avant ! (donc normalement c'est normal que l'on trouve pareil) !
  • $\def\Gr{\text{Gr}}\def\uX{\underline X}$Petit coup de fatigue. Pour le saturé, ce n'est pas ce qu'il faut faire, enfin je ne crois pas en première lecture. J'attache la page 1 de la prise de notes de C. Mais cela n'a jamais été terminé et probablement des choses à y revoir.

    $\uX = (X_1, \cdots, X_m)$ dans $R[X_1, \cdots, X_m]$. Dire $\Gr(\uX) \ge 2$ cela signifie la chose suivante : étant donnés $F_1, \cdots, F_m \in R[\uX]$ tels que $F_i X_j = F_j X_i$ pour tous $i,j$, alors il existe un seul $G \in R[\uX]$ tel que $F_i = GX_i$ pour tout $i$. Of course, si $F_i = GX_i$, c'est sûr que $F_i X_j = F_j X_i$.

    On est au coeur de la chose ! Fini les recollements avec des suites unimodulaires !

    Ah, j'allais oublier : chap XV, section 9, Principes local-globals en profondeur 2. On peut dire merci à H.
  • $\def\Gr{\text{Gr}}\def\uX{\underline X}\def\P{\mathbb P}$Je n'ai plus trop le temps (pour l'instant) et je suis à la ramasse en ce qui concerne le tangent à $\P^1$. Cela m'apprendra.

    Suggestion : peux tu revenir sur le fibré tautologique quotient pour $n = 1$ ? Merci. I.e. avec les notations que tu utilises souvent : $(R,p) \mapsto R^2/p$ où il est entendu que $p$ est un sous-module projectif de $R^2$ facteur direct de rang 1. Quel système de transitions ? Si tu as le temps de le faire, cela serait une bonne chose. Récompense assurée et tout le truc.
  • Claude

    Ce que je comprends c'est la chose suivante. Tu as un anneau $A$ et une suite d'éléments de $A$, $\underline{a}= (a_1,\dots,a_n)$. On a un module sur $A$, et tu te donnes une section de $M$ sur l'ouvert (non affine) $D(\underline{a})$ (le complémentaire du fermé si tu veux). Et tu demandes sous quelle condition cette section peut s'étendre en une section globale ?

    Disons directement que si $\underline{a}$ est co-maximale la question ne se pose pas.

    Ensuite, tu (via C.) me racontes que tu as une condition (c'est fou) avec ton joujou qui s'appelle $\text{Gr}$ ? Je suppose que ça n'a rien a voir avec Grenoble, ni la Grassmanienne ?

    OK pour les calculs de $R^{n+1}/p$ ! (je veux dire je vais refaire au propre).
  • $\def\Gr{\text{Gr}}\def\uX{\underline X}\def\P{\mathbb P}\def\GL{\text{GL}}\def\ua{\underline a}\def\Ann{\text{Ann}}$FlipFlop. Je suis vraiment à la ramasse.

    $\bullet$ 1. Je crois maintenant que le signe $-$, ce n'est pas très grave ! Je m'explique. Dans la suite, j'omets $x$ dans $C_{ij}(x)$ i.e. j'utilise $C_{ij}$ au lieu de $C_{ij}(x)$. De manière générale, quand tu disposes d'un système de transitions $(C_{ij})$ à la nous-autres (Chasles), tu en obtiens un autre via :
    $$
    C'_{ij} = P_i \ C_{ij} P_j^{-1} \quad \text{où} \quad P_i : U_i \to \GL_r(E)
    $$Surveille moi : faut surtout pas se mélanger les pinceaux entre $i,j$. Eh bien, les deux systèmes de transitions définissent des fibrés isomorphes (au dessus de la même base of course). Cela devrait figurer partout mais je n'arrive pas à le retrouver sur le champ quelque part (un petit pdf sur le net par exemple).

    Je vois Shafarevich qui en parle en bas de la page 56 du tome II, sauf qu'il s'est complètement mélangé les pinceaux dans les transitions. Cela fera peut-être 5 fois que je te le demande mais comme tu aimes bien les répétitions, possèdes tu le Shafarevich, Basic Algebraic Geometry, tome 2 ?

    Variante : au lieu de me faire confiance, qu'as tu de solide et simple sur les fibrés ? Interdit de citer SGA3 et/ou SGA4.

    $\bullet$ 2. Dans notre histoire du fibré tangent à $\P^1$ et de manière générale en dimension 1 ($r = 1$, dimension de la fibre) et deux ouverts $U_0, U_1$, que penses tu si je prends $P_0 = 1$ et $P_1 = -1$. Je viens d'écrire des matrices $1 \times 1$. $C'_{01}$ en fonction de $C_{01}$ ? Do you see what I mean ? Qu'en dis tu ?

    $\bullet$ 3. $\Gr$, ce n'est pas mon jouet. $\Gr$, c'est pour True Grade (Northcott) ou profondeur (Bourbaki, Alg. Comm. chap. X). On a étudié cela pendant $x$ années.

    Tu n'as pas à savoir ce qu'est le nombre entier $\Gr(\ua)$. Tu as simplement à savoir ce que signifie $\Gr(\ua) \ge 1$ : cela signifie $\Ann(\ua) = 0$ tout simplement. Et tu dois également savoir ce que signifie $\Gr(\ua) \ge 2$. Je te l'ai raconté. Car bien sûr, dans note histoire $\ua$ pour $\P^n$, cela va être la suite $(X_0, \cdots, X_n)$. Qui n'est pas unimodulaire.

    Et tu dois également savoir ce que signifie $\Gr \ge \bullet$ par rapport à un module : $\Gr(\ua ; M) \ge 1$ et $\Gr(\ua ; M) \ge 2$.
  • $\bullet_1$ Je vois a peu près Claude ! Je regarde " Basic Algebraic Geometry, tome 2 " :-D

    $\bullet_3$ J'étais entrain de lire votre livre pour l'histoire de $\text{Gr}$ du coup, j'ai compris que dans les notes de C. la démonstration à écrire c'est page 912 la propriété $8.5$ le point 2.a pour la partie injectivité !
  • oups j'ai oublié de répondre a une question : je n'ai pas de référence solide concernant les fibrés !
  • $\def\Gr{\text{Gr}}\def\ux{\underline x}\def\P{\mathbb P}\def\GL{\text{GL}}\def\ua{\underline a}\def\Ann{\text{Ann}}$FlipFlop : enfin, je peux le dire. Quand je disais qu'un $S$-module gradué $M$, dans le contexte $S = k[x_0, \cdots, x_n]$ (où $k$ est un corps, enfin euh un corps, tu vois ce que je veux dire ...) était extra-bon, cela voulait dire exactement :
    $$
    \fbox {$\Gr(\ux ; M) \ge 2$}
    $$Mais je ne pouvais pas le dire. Et tout le monde en veut de l'extra-bon.

    Un petit exercice (faire attention à $n = 1$, je ne sais plus) : soit $I \subset k[x_0, \cdots, x_n]$ un idéal homogène. Alors $\Gr(\ux ; I) \ge 2$ si et seulement si $I$ est saturé (i.e. $\ux$-saturé).
  • FlipFlop,
    Tu ne pourras plus dire que tu manques de références sur les fibrés. Je t'attache 4 pages de Fibre Bundles de Husemoller. Ce n'est pas en géométrie algébrique mais peu importe. Je l'ai choisi car il est clair & net et surtout il a les mêmes conventions que nous-autres (Chasles). Pour te faire gagner du temps, j'ai encadré des choses en rouge. Tu ne pourras pas faire celui qui n'a pas vu.
  • Claude,

    c'est bon j'ai tout lu (ton texte avec du jaune) ! Je pense que j'ai compris :-D

    Merci pour les $4$ pages !
  • Claude,

    J'ai essayé de faire un truc avec les histoires de Serre. Je veux Serre-encoder le truc simple $(R,p) \mapsto p$ donc sous-fibré tautologique ! En fait, au départ je pensais qu'il fallait prendre $S(-1)$, bon mais en réfléchissant deux minutes je me dis quand même que ce n'est pas nette de faire ça, je veux dire si on veut encoder $p$ et bien on prend le sous-module de $S^3$ donné par $S[x_0,x_1,x_2]$. Sur la localisation en $x_0$ et bien ça donne d'abord $S[x_0^{-1}][x_0,x_1,x_2]$ et il nous faut prendre la composante en degré $0$. A vu de nez (peut pas faire autrement) ça doit être $S[x_0^{-1}]_{0} [1,x_1/x_0,x_2/x_0]$ et on retrouve un truc qui ressemble à $p$ ! Je ne vois pas ce qu'on peut faire de plus naturelle ici ? Est-ce que le $S(-1)$ se voit par ce que $[x_0,x_1,x_2]$ est de degré $1$ et que si on pose $[x_0,x_1,x_2] = \varepsilon$ et bien c'est naturelle de dire que $\text{Deg}(\varepsilon) = 1$ ?

    Je fais mumuse avec Macaulay !
    i22 : P= sheaf p
    
    o22 = image | x0 |
                | x1 |
                | x2 |
    
                                              3
    o22 : coherent sheaf on X, subsheaf of OO
                                             X
    
    i25 : for i in -10..10 list HH^0(O(i-1))
    
                                              1    3    6    10    15    21    28    36    45    55
    o25 = {0, 0, 0, 0, 0, 0, 0, 0, 0, 0, 0, QQ , QQ , QQ , QQ  , QQ  , QQ  , QQ  , QQ  , QQ  , QQ  }
    
    o25 : List
    
    i26 : for i in -10..10 list HH^0(P(i))
    
                                              1    3    6    10    15    21    28    36    45    55
    o26 = {0, 0, 0, 0, 0, 0, 0, 0, 0, 0, 0, QQ , QQ , QQ , QQ  , QQ  , QQ  , QQ  , QQ  , QQ  , QQ  }
    
  • $\def\P{\mathbb P}\def\GA{\mathbb {GA}}$Coucou FlipFlop

    $\bullet$ 0 Tu tiens le choc ?

    $\bullet$ 1 Je ne sais pas si je vais répondre à ta question. C'est quoi $S(-1)$ pour moi ? D'abord, indépendamment de la graduation, c'est un $S$-module libre de rang 1 AVEC une base privilégiée $\varepsilon$ (réduite à un singleton). Et en ce qui concerne l'aspect gradué, on décrète que $\varepsilon$ est homogène de degré $+1$ (pas $-1$ à cause de la venerable formula). Et dans la vraie vie, $\varepsilon$ possède une réalité concrète comme ton vecteur $x$ que tu mets couché.

    Autre chose : il m'est arrivé d'étudier la grassmannienne affine $\GA_{n+1,1}$, je dis bien affine, au dessus de $\P^n$. Elle est équipée d'un fibré canonique fourni par le projecteur de rang 1. Et si tu balances ce fibré ou ce faisceau via $\pi : \GA_{n+1,1} \to \P^n$, tu tombes sur le sous-fibré tautologique. Dit comme cela, ça semble banal. Et n'aide pas trop pour l'aspect gradué.

    $\bullet$ 2 Donc c'est ok, pour toi, les deux modules gradués $T, T'$ qui encodent le fibré tangent à $\P^1$ ?

    $\bullet$ 3 Le coup de l'idéal saturé (note de Claire en bas), c'est OK ? Je dis cela car sur mon tirage, j'avais annoté des trucs. C'est quand même important à savoir que le $H^0$, c'est le saturé.

    $\bullet$ 4 Langage Macaulay. Mauvais souvenirs pour moi. J'ai été obligé d'en faire une fois et je crois avoir mis deux jours pour emboiter deux boucles. Obligé car j'avais signalé à l'implémenteur magma (c'était Mike Harrisson, encore lui), que son implémentation de la fermeture algébrique en géométrie algébrique (pas en théorie des nombres) n'était pas super efficace (des résultats sur 5 pages au bout d'une demie-heure). Il m'avait répondu que c'était normal : les choses de la vie c'est pas gratuit.

    Je me suis alors mis à Macaulay pour quelques jours. Atroce. SAUF que j'obtenais en 5 secondes des résultas qui tenaient sur quelques lignes. J'ai envoyé tout cela à Mike qui a alors reconnu que oui, oui, il y avait un petit souci dans son implémentation.

    $\bullet$ 5 Joujou. Là, j'utilise quelque chose de tout fait en magma pour le fibré tangent à $\P^n$. L'implémenteur, qui connait la vie, a choisi le module extra-bon qui l'encode et a mis l'estampille interne extra-bon à l'intérieur de la variable retournée par TangentSheaf. Quand tu fais cela, tu as intérêt à savoir ce que tu fais. C'est un peu comme de forcer un idéal en lui disant d'office que ce système de générateurs est de Grobner pour tel ordre monomial. A tes risques et périls si tu t'es gouré.
    [color=#000000]> n := 10 ;
    > Pn<x0,x1,x2,x3,x4,x5,x6,x7,x8,x9,x10> := ProjectiveSpace(k,n) ;
    > TPn := TangentSheaf(Pn) ;
    > T := Module(TPn) ;
    > T ;
    Reduced Module R^11/<relations> with grading [-1, -1, -1, -1, -1, -1, -1, -1, -1, -1, -1]
    Relations:
    [x0, x1, x2, x3, x4, x5, x6, x7, x8, x9, x10]
    > time FullModule(TPn) eq T ;
    true
    Time: 0.000
    [/color]
    
    Là tout est instantané. Module, c'est celui qui a servi au départ et FullModule, c'est l'extra-bon, s'il existe, qui fait le même job. Mais ici tu reconnais $T = S(1)^{n+1}/\langle x\rangle$. Qui l'est (extra-bon)

    Je vais lui pourrir son $T$ en le remplaçant par $S_+ T$ qui Serre-encode le même faisceau. C'est un monstre que l'on ne peut pas montrer. La première chose à faire en magma c'est de le présenter par générateurs et relations graduées. Tu vois la taille de la matrice. Et je sens bien un ralentissement quand je réalise l'opération de Serre $M \mapsto \widetilde M$ sur le truc pourri Tbad.
    [color=#000000]> Tbad := IrrelevantIdeal(Pn)*T ;
    > NumberOfRows(RelationMatrix(Tbad)) ;
    606
    > NumberOfColumns(RelationMatrix(Tbad)) ;
    121
    > time SheafTbad := Sheaf(Tbad, Pn) ;
    Time: 6.550
    > Module(SheafTbad) eq Tbad ;
    true
    [/color]
    
    Maintenant, je vais demander la saturation i.e. de déterminer le module extra-bon à partir du truc pourri. Ca chauffe.
    [color=#000000]> time FullTbad := FullModule(SheafTbad) ;
    Time: 11.240
    > FullTbad ;
    Reduced Module R^11/<relations> with grading [-1, -1, -1, -1, -1, -1, -1, -1, -1, -1, -1]
    Relations:
    [x0, -x1, -x2, -x3, -x4, -x5, -x6, -x7, -x8, -x9, -x10]
    [/color]
    
    Si je recommence le truc, on voit que c'est immédiat : le logiciel a mis à l'intérieur l'estampille extra-bon pour éviter de refaire le calcul.
    [color=#000000]> time FullTbad := FullModule(SheafTbad) ;
    Time: 0.000
    > time ok, iso := IsIsomorphic(TPn, SheafTbad) ;
    Time: 0.860
    > ok ;
    true
    > iso ;
    Sheaf homomorphism defined by module homomorphism
    Module homomorphism (11 by 11) of degree 0
    Presentation matrix:
    [ 1  0  0  0  0  0  0  0  0  0  0]
    [ 0 -1  0  0  0  0  0  0  0  0  0]
    [ 0  0 -1  0  0  0  0  0  0  0  0]
    [ 0  0  0 -1  0  0  0  0  0  0  0]
    [ 0  0  0  0 -1  0  0  0  0  0  0]
    [ 0  0  0  0  0 -1  0  0  0  0  0]
    [ 0  0  0  0  0  0 -1  0  0  0  0]
    [ 0  0  0  0  0  0  0 -1  0  0  0]
    [ 0  0  0  0  0  0  0  0 -1  0  0]
    [ 0  0  0  0  0  0  0  0  0 -1  0]
    [ 0  0  0  0  0  0  0  0  0  0 -1]
    [/color]
    
  • Coucou Claude,

    $\bullet_0$ Oui oui, je vais tout doucement comme d'habitude :-D Je n'ai pas fini de lire votre petit livre :-D Alors profondeur supérieur à $1$ ce n'est pas bien compliqué les démonstrations. Pour profondeur supérieur à deux, je me suis dit tiens c'est rigolo on reconnait des histoires de $\wedge^2$, l'histoire que les mineurs $2 \times 2$ sont nulles si et seulement y'a de la proportionnalité. Je dois encore relire ! J'ai regardé un peu la thèse de Claire, j'ai vu qu'elle a étudié les choses (elle a vraiment du passer un temps fou sur la rédaction de son mémoire !). Peut-être qu'un jour j'arriverai a lire un peu !

    $\bullet_1$ Ok,si si ça répond à ma question ! Disons que j'ai besoin de quelque petites choses concrètes (c'est pas évident ces histoires de graduation) !

    Ah, je voulais te poser la question sur la Grassmanienne affine et puis j'ai évité, histoire de ne pas compliqué les choses encore plus …

    $\bullet_2$ Je n'ai pas regardé mais je pense que c'est ok sans problème.

    $\bullet_3$ Non pas ok du tout ! J'ai lu la petite page de note, j'ai compris a peut près ais c'est pas ok, ca va me prendre un peu de temps !

    $\bullet_4$ Hum oui je comprends par exemple je voulais calculer un série de Hilbert et je n'ai pas trouvé comment faire pour la développer $\frac{1}{1-t} = 1+t +t^2 \dots$ …

    $\bullet_6$ Petit truc, faut vraiment que je fasse des choses simples sinon je n'y comprends rien : Disons qu'avec mon exemple d'hier avec $p$, je me suis posé la question de comment construire d'autre sous-faisceau de $\mathbf{O}^3$ (je pense qu'on va finir par dire entre nous $(R,p) \mapsto R^3$ et c'est peut-être ça on histoire de $\mathbb{P}^2$-algèbre :-D)

    Donc là $(R,p) \to p \subset R^3$ donc c'est un sous-fibré. Mais comment je fais pour en construire de nouveau ! Bon là, je fais le truc suivant c'est que je prends le morphisme $\phi : \mathbb{P}^2 \to \mathbb{P}^2$ donné (sur $\mathbf{P}^2$ (le casse pied que je suis)) par $[a : b :c ]\mapsto [a^2 : b^2 : c^2]$.

    Donc là, normalement on doit obtenir une construction globale de $\phi$ : $\phi(p) = ?$ Je ne sais pas faire ?

    Ensuite pour le Serre encodage, je pense que c'est plus simple on prend $S \varepsilon$ avec $\varepsilon$ de degré $2$ ?
    donc du $\mathbf{O}(-2)$ !

    Est-ce que tu sais si on a une construction global pour $\phi$ ? (un produit tensoriel certainement)
  • $\def\Gr{\text{Gr}}$Salut FlipFlop,
    Je suis 100 pour 100 (et même un peu plus) d'accord pour aller DOUCEMENT, voire revenir en arrière.

    I. Par exemple, le coup du $H^0(I)$ et du saturé de l'idéal $I$, je me suis aperçu que mes notes manuscrites sont totalement incomplètes !! En passant, c'est probablement inutile d'utiliser des choses trop sophistiquées sur la profondeur $\ge 2$. Il faut juste savoir que si $m_1, \cdots, m_k$ sont des monômes dans un anneau de polynômes $S$ monté sur un anneau commutatif quelconque, on a l'équivalence
    $$
    m_1, \cdots, m_k \quad \hbox {sont premiers dans leur ensemble} \iff
    \Gr(\underline m) \ge 2
    $$Bien entendu, premiers dans leur ensemble est à prendre au sens pur, i.e. dans le monoïde $\N^n$ si $S$ possède $n$ indéterminées. Pas de coefficient(s) du petit anneau de base dans cette histoire (côté gauche). Est ce que tu vois ce que je veux dire par premiers dans leur ensemble, ICI ? Et on appliquera cela à $X_1^e, \cdots, X_n^e$ dans l'histoire de l'idéal saturé et du $H^0$.

    II. Je ne sais pas répondre à ta question concernant $(a : b : c) \mapsto (a^2 : b^2 : c^2)$. J'ai toujours cru que lorsque l'on définissait un morphisme via les points unimodulaires, cela le définissait globalement (pour reprendre tes termes). Cela m'interpelle ! Truc bête : si $p$ est unimodulaire dans $R^m$, est ce que $p \otimes p$ se réalise également dans $R^m$ (et de manière unimodulaire ?). Et de manière ``uniforme'' en $p$ ? J'ai des doutes.

    Poourquoi faut-il aller doucement et revenir en arrière. Regarde le soin que prennent certains auteurs (et du coup, pour d'autres, le manque de soin ...etc..). J'attache des pages et je surligne

    Vakil p. 358 (Foundations of Algebraic Geometry) http://math.stanford.edu/~vakil/216blog/FOAGjun1113public.pdf

    Ottaviani & Valles in http://web.math.unifi.it/users/ottaviani/wykno/wykno24feb.pdf qui n'insistent pas assez sur leur convention à mon goût.

    En passant, je me suis aperçu qu'il y avait une coquille dans les transitions des 4 pages attachées de Husemoller (Fiber Bundles, troisième édition) : dans (T3), en haut de la page 63, il faut lire $g_{i,j}(b) = g_{j,i}(b)^{-1}$ au lieu de $g_{i,j}(b) = g_{j,i}(b)$. Ce qui est dingue c'est que dans la première édition (T3) était correct mais il y avait une coquille sur (T1) !!

    Arrondo en foot-note de la page 1 http://www.mat.ucm.es/~arrondo/curso-chile.pdf avoue que la section correspondante dans son Introduction to projective geometry http://www.mat.ucm.es/~arrondo/projvar.pdf est incomplète. Il revient en page 2 sur un exemple qu'il avait déjà donné. Mais cette fois il y a DEUX paramètres $\lambda, \lambda'$ et pas un seul. Cela change TOUT. Faut que je revienne là-dessus.96768
    96770
  • $\def\P{\mathbb P}\def\cO{\mathcal O}$FlipFlop, autre chose.

    Tout fibré vectoriel sur $\P^1$ est une somme directe de $\cO_{\P^1}(d_i)$. Le malicieux Miles Reid dit que c'est un fameux théorème traditionnellement attribué à Grothendieck, Atiyah, Birkhoff, Hilbert, Dedekind, Gauss, Euler, Archimède .... (et trois petits points dans son texte).

    Eh bien, ne comptons PAS sur certains auteurs pour qu'ils nous l'expliquent à nous autres pauvres bébés. Non, ils vont rester dans LEUR monde. J'attache une première image tirée de Ottaviani & Valles (toujours le même pdf : Moduli of Vector Bundles ...etc... in http://web.math.unifi.it/users/ottaviani/wykno/wykno24feb.pdf).

    Par contre, on apprend que cela dit également quelque chose que tout le monde pourrait comprendre : le th 2 matriciel dans la deuxième image tirée de http://www.math.leidenuniv.nl/~edix/tag_2009/varma_3.pdf (tiens chez Edixhoven). Mais où va-t-on si tout le monde pouvait comprendre ?

    Si un jour, on ne sait plus quoi faire, on pourra regarder cela. Cf aussi http://www.derekhsorensen.com/docs/sorensen-classification-vector-bundles.pdf96776
    96778
  • Claude,

    Si si un morphisme défini sur les points uni-modulaire doit donner un vrai morphisme : argument massue (pas contrôler mais presque certain) : $\mathbb{P}^n$ est le Zariski faisceau associé à $\mathbf{P}^n$, donc il vérifie la propriété universelle suivante pour tout faisceau Zariski (foncteur local) $X$ et tout morphisme $\phi : \mathbf{P}^n \to X$, il existe une unique extension de $\phi$ en un morphisme $\psi : \mathbb{P}^n \to X$.

    Donc ici, on a $\phi : \mathbf{P}^n \to \mathbf{P}^n$, on post compose par $\mathbf{P}^n \to \mathbb{P}^n$ et ensuite on applique la proprosition.

    Je redis plus terre à terre : la construction beh elle dit que pour construire les choses : on part de $p \in \mathbb{P}^n(R)$, on localise avec $n+1$ éléments pour obtenir des points $p_0,\dots,p_n$ avec $p_i \in \mathcal{U}_i(R_i)$ et on applique la formule $[a : b :c ] \mapsto [a^2 : b^2 : c^2]$ sur chacun des points $p_i$ et ensuite on recolle !

    Donc ça vie un peu dans l'éther mais on aimerait bien avoir un formule globale (disons que c'est plus joli même si c'est pareil) !

    Un exemple que j'ai remarqué il y a quelques temps : pour le morphisme de Segre $ \mathbb{P}^1 \times \mathbb{P}^1 \to \mathbb{P}^3$ donné par $[a : b] \times [c : d ] \to [ac : ad :bc :bd]$ et bien je pense la version global et $(p,q) \mapsto p \otimes q$ comme $p$ et $q$ sont des sous-modules de $R^2$ leurs produit tensoriel se réalise (du vrai canonique) dans $R^4$. Normalement on niveau des Grassmanienne affine et bien c'est le produit tensoriel des matrices ! (Je n'ai pas vérifié plus que ça).

    Dans l'idée, si on arrive a obtenir quelques moyens pour construire plein de fibré avec de jolies formules $(R,p) \mapsto \text{Machin}$ et bien disons que l'on aura le point de vu de Serre et un point de vu plus terre à terre et on pourra bien bien comprendre :-D
  • Recoucou,
    Vu pour $(a : b : c) \mapsto (a^2 : b^2 : c^2)$, mais est ce que cela va conduire à une ``jolie'' formule en $p$ ? Pas sûr.

    Quant à Segre (tu vas penser que je me fais de la pub, c'est pas faux), cf le pb 5 (en principe corrigé) dans le chap X. Ainsi que des exercices/problèmes qui tournent autour : pb 6, pb 7, pb 3 (Noether), exercices 8, 9
  • Suite. Je pense à la chose suivante : soit $P$ un projecteur $n \times n$ de rang 1. Et $P'$ la matrice $n \times n$ obtenue en élevant au carré chaque coefficient de $P$. Alors $P'$ est de rang 1 au sens fort. I.e. les mineurs $2 \times 2$ sont nuls à cause du calcul complexe suivant : $ad = bc$ entraîne $a^2 d^2 = b^2 c^2$ (tu suis ?). Et $1$ est dans l'idéal de la diagonale. OK ? Certes $P'$ n'est plus un projecteur mais son image est un module projectif de rang 1. Donc la chose ne se passe pas dans l'éther.

    Petit (= gros) souci quand même : si $P, Q$ présentent la même image, ce qui est équivalent à $PQ = Q$ et $QP = P$, aucune raison que $P', Q'$ présentent la même image. Bizarre.
  • FlipFlop : mon post précédent, c'est bon : $P', Q'$ ont la même image (contrairement à mes doutes).
    Bilan : sur la grassmannienne affine, il y a bien une transformation polynomiale (on dit un morphisme), compatible avec la projection sur l'espace projectif, et qui coiffe ton machin au carré $(x_0 : \cdots : x_n) \to (x_0^2 : \cdots : x_n^2)$ sur les points unimodulaires. Je t'en dirais plus quand tu voudras.
  • Claude,

    pour le recollement, on prend $$p =
    \left(\begin{array}{rr}
    x_{0} & x_{1} \\
    x_{2} & x_{3}
    \end{array}\right)
    $$
    donc un projecteur de rang $1$. Sur la diagonal, $x_0+x_3 = 1$. L'idée c'est que $x_0^2$ et $x_3^2$ est uni-modulaire avec $u,v$ tel que $ux_0^2+vx_3^2=1$ et pour recoller le projecteur c'est :
    $$
    \begin{bmatrix} u x_0^2 & v x_1^2 \\ u x_2^2 & v x_3^2 \end{bmatrix}
    $$
    sage: p2
    [         -x3bar^4 + 4*x3bar^3 - 4*x3bar^2 + 1 x1bar^2*x3bar^2 - 4*x1bar^2*x3bar + 4*x1bar^2]
    [ -x2bar^2*x3bar^2 + 2*x2bar^2*x3bar + x2bar^2               x3bar^4 - 4*x3bar^3 + 4*x3bar^2]
    

    Par contre : on aimerait bien un truc joli … est-ce possible ? je ne sais pas trop disons que si c'est pas possible, c'est triste !
  • Claude,

    C'était un question naïve et vraiment aucune idée si on peut espérer un truc joli !
  • Sinon ca a l'air intéressant l'histoire de Segre-Grothendieck … je vois un peu le lien avec les matrices !!!
  • FlipFop,

    Segre-Grothendieck, on peut prévoir de le regarder plus tard. Ton machin au carré, ce qui est important c'est que cela soit algébrique. Et il faut donc que le certificat d'unimodularité des carrés soit polynomial. Par exemple, pour une matrice $3 \times 3$ et l'élévation au carré (on a aussi la même chose pour une élévation à la puissance 33)
    [color=#000000]// (a+b+c)^4 = F(a,b,c)*a^2  + F(b,c,a)*b^2  + F(c,a,b)*c^2  
    F := func < a,b,c | a^2 + 4*a*(b+c) + 3*(b^2 + 4*b*c + c^2) > ;
    
    FlipFlopSquaring := function(P)   // P est 3 x 3
      p11, p22, p33 := Explode(Diagonal(P)) ;
      u1 := F(p11,p22,p33) ;  u2 := F(p22,p33,p11) ;  u3 := F(p33,p22,p11) ;
      assert (p11 + p22 + p33)^4 eq u1*p11^2 + u2*p22^2 + u3*p33^2 ;
      P2 := Matrix(3,3, [pij^2 : pij in Eltseq(P)]) ;
      P2D := P2 * DiagonalMatrix([u1,u2,u3]) ;
      return P2, P2D ;
    end function ;
    [/color]
    
    Est ce clair ? Un peu d'action :
    [color=#000000]> P ;
    [p11 p12 p13]
    [p21 p22 p23]
    [p31 p32 p33]
    > 
    > P2, P2D := FlipFlopSquaring(P) ;
    > P2 ;
    [p11^2 p12^2 p13^2]
    [p21^2 p22^2 p23^2]
    [p31^2 p32^2 p33^2]
    [/color]
    
    Je te montre pas la deuxième car elle est moche. Cette deuxième, noté P2D, est un projecteur de rang 1 de même image que $P_2 = (p_{ij}^2)$, SOUS le couvert $P$ projecteur de rang 1. Tandis que $P_2$ est seulement de rang 1 au sens fort.

    Je coupe un peu des choses
    [color=#000000]> // Hypothesis
    > H1 := Minors(P,2) cat Minors(Q,2) cat [Trace(P)-1, Trace(Q)-1] ;
    > H2 := Eltseq(P*Q - Q) cat Eltseq(Q*P - P) ;
    > H := Ideal(H1 cat H2) ;
    > // Conclusion
    > ZeroWanted :=  Minors(P2D,2) cat Minors(Q2D,2) cat [Trace(P2D)-1] cat [Trace(Q2D)-1] cat
    >                Eltseq(P2D*Q2D - Q2D) cat Eltseq(Q2D*P2D - P2D) ;
    > 
    > time assert ZeroWanted subset H ;
    Time: 0.040
    [/color]
    
    Késaco ? $P$, $Q$ sont deux matrices génériques. Je les force à être des projecteurs de rang 1 et à avoir même image (idéal des hypothèses). Ensuite, j'ai pris les matrices P2D, Q2D déterminées par ta fonction FlipFlopSquared. Et j'ai vérifié que c'étaient deux projecteurs de même image.

    Disons que j'ai commencé par faire cela car ça va très vite. ENSUITE, j'ai réfléchi à une preuve générale. Et c'est facile. Et bien sûr, cela coiffe ton machin au carré sur les points unimodulaires.

    Bref cela est bien défini. Et tu en fais quoi maintenant ?
  • $\def\Hom{\text{Hom}}\def\cO{\mathcal O}\def\cT{\mathcal T}\def\cS{\mathcal S}\def\cQ{\mathcal Q}\def\P{\mathbb P}\def\A{\mathbb A}$A mon avis, tu n'as plus qu'à montrer que le sous-fibré de $\P^n \times \A^{n+1}$
    $$
    \{(p, h) \in \P^n \times \A^{n+1} \mid h \in p^{(2)} \}
    $$où j'ai noté $p^{(2)}$ ton machin, est isomorphe à $\cO_{\P^n}(-2)$ avec lequel tu avais joué autour de http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?3,1925434,1939188#msg-1939188

    PS : je dis ton machin parce ce que je sais pas quoi dire d'autre mais ne le prends pas mal.
  • Claude,

    Le truc, le fibré tautologique donc sous fibré de $\mathbb{P}^n \times \mathbb{A}^{n+1}$ donné par $(p,h)$ tel que $h \in p$. Disons que l'on a notre opération $p \mapsto \phi(p)$. Et bien je prends le sous-fibré de $\mathbb{P}^n \times \mathbb{A}^{n+1}$ donné par $(p,h)$ tel que $h \in \phi(p)$. C'est juste un autre exemple de fibré !

    Pour le Serre Encodage et bien je pense que c'est simple $S \varepsilon$ avec $\varepsilon$ de degré $2$ avec réalisation physique via le $S$-module : $M = S[x^2,y^2,z^2]$ sous module de $S^3$
  • Oui Claude, c'est ça ! (j'ai dis pareil que toi) !
  • $\def\Hom{\text{Hom}}\def\cO{\mathcal O}\def\cT{\mathcal T}\def\cS{\mathcal S}\def\cQ{\mathcal Q}\def\P{\mathbb P}\def\A{\mathbb A}$Et celui là, sous-fibré de $\P^n \times (\A^{n+1})^*$ :
    $$
    \{ (x, \mu) \in \P^n \times (\A^{n+1})^* \mid \mu(p) = 0 \} \qquad \text{C'est qui ?}
    $$Note : il parait que les seuls faisceaux inversibles sur $\P^n_K$, $K$ corps, sont les $\cO_{\P^n}(d)$.

    Tu es clair sur ``faisceau inversible'' ? Cela se lit comment sur un $M$ en ce qui concerne $\widetilde M$ ?

    Au fait, il faudrait que l'on apprenne à distinguer faisceau sur $\P^n$ et fibré vectoriel, sinon on va finir par passer pour des blaireaux. Vector bundle versus locally free sheaf en haut de la page 97, après la définition 10.8 in http://web.math.unifi.it/users/ottaviani/wykno/wykno24feb.pdf, il y a des choses. Fibré vectoriel, cela se lit comment sur un $M$ en ce qui concerne $\widetilde M$ ?
  • Claude,


    Est-ce $\frac{S(-1)^{n+1}}{\langle x \rangle}$ ?

    Fibré vectoriel : j'ai les définitions de Demazure Gabriel, tu les veux (certain que tu vas bien aimer) :-D

    Inversible : si j'ai compris c'est $M$ tel qu'il existe $N$ tel que $N \otimes M = \mathbf{O}$ ?

    Merci Chaurien même si je suis irrécupérable !
  • ...tu vas bien aimer...
    ...tu vas bien venir...
  • FlipFlop
    Je ne sais pas pour le fibré : il faut que je réfléchisse ! Je veux bien les définitions de Demazure Gabriel même si ...
  • FlipFlop,
    Juste un petit truc : quand tu notes $\mathbf O$ (en majuscule, en gras), je me sens pas du tout à l'aise. Normal ?
  • Claude,

    Si si, c'est simple $\mathbf{O}$ c'est juste $(R,p) \to R$ ! Mais c'est pas grave, le principal c'est que l'on arrive a se comprendre un peu (qu'importe les chemins empruntés, on va bien réussir a piger quelques petits trucs) !
  • $\def\Hom{\text{Hom}}\def\cO{\mathcal O}\def\cT{\mathcal T}\def\cS{\mathcal S}\def\cQ{\mathcal Q}\def\P{\mathbb P}\def\A{\mathbb A}\def\cF{\mathcal F}$Oui, bien sûr l'objectif est de piger quelques trucs. A propos de ma question à c.n (je ne sais plus comment j'en suis venu à cela) :
    Et celui là, sous-fibré de $\P^n \times (\A^{n+1})^*$ :
    $$
    \{ (x, \mu) \in \P^n \times (\A^{n+1})^* \mid \mu(p) = 0 \} \qquad \text{C'est qui ?} \qquad\qquad (\star)
    $$tu m'as répondu, aussi bizarre que cela puisse paraître, en termes de MODULE GRADUE. Très exactement $S(-1)^{n+1} / \langle x\rangle$.
    C'est justement ce que l'on cherche à comprendre i.e. $M \mapsto \widetilde M$.

    Je vais répondre autrement. Les formes linéaires $\mu$ qui sont nulles sur $p$ sont exactement celles qui passent au quotient modulo $p$ (fortiche, CQ, non ?). Donc on a l'impression que $(\star)$, c'est $\cQ^*$, le dual du fibré tautologique quotient $\cQ$ sur $\P^n$? Es tu OK ?

    Mais $\cQ$ est encodé par $S(0)^{n+1}/\langle x\rangle$. T'en souviens tu ? Car $\cT = \cQ(1)$ du moins sur $\P^n$.

    Maintenant une autre question à la c.n : si $\cF$ est Serre-encodé par un module gradué $M$, le dual $\cF^*$ est Serre-encodé par qui ? Est ce par $M^{*\rm gr}$, le dual GRADUE de $M$, qui n'est pas une notion piquée des vers. J'insiste sur le fait que je parle du dual GRADUE.
  • Claude,

    Pour les définitions, on verra plus tard ! Un petit truc sur la première image d'ici ; sheaf of section 13.1.2

    En fait, quand je décris $(R,p) \mapsto \mathcal{L}_R(p,R)$ c'est le faisceau de section que je décrit ! Le truc c'est que mon faisceau de section est donné pour tout les anneaux et pour tout les points $p \in \mathbb{P}^n(R)$. Ca peut sembler un peu louche.

    Dans le contexte "espace topologique", on ne parle uniquement de section sur les ouverts et a priori on ne voit aucun lien entre "mon" faisceau de section et celui topologique !

    Le truc c'est que je peux récupérer les sections au dessus de $\mathcal{U}_i$ en considérant l'anneau $R = \Z[X_0,\dots,X_n][X_i^{-1}]_{0}$ et le point $p = [x_0/x_i,\dots,x_n/x_i]$.

    Enfin disons que c'est mes histoires et c'est des choses de langage ! C'est pas bien grave, c'est plus a moi à gérer mes conflits (tuer le générique), je ne vais pas t'embêter avec mes histoires promis :-D

    Bon là on est un peu parti dans tous les sens et j'ai du mal à faire les liens : mais c'est pas grave car j'ai beaucoup moins peur des histoires de $M \to \widetilde{M}$ et de l'histoire de Twist !

    Juste pour essayé de comprendre les choses avant : dans le message ici tu dis que l'on va admettre que $\text{Ker}d^{(2)} = \langle x \rangle$. Si j'ai bien compris c'est exactement la définition de $\text{Gr}(\underline{x},M) \geq 2$ avec $\underline{x} = (x_0,\dots,x_n)$ et $M$ le $S$-module $S^{n+1}$.

    Je veux dire $\text{Gr}(\underline{x},M) \geq 2$ veux dire que tous éléments de $S^{n+1}$ "proportionnel" (au sens mineurs $2 \times 2$) à $\underline{x}$ est un multiple de $\underline{x}$. Ce n'est pas très précis mais je n'ai pas encore fini de relire les pages concernées du petit livre !
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