Racine commune à deux trinômes

Bonjour,

Je viens de dénicher une curiosité dans un vieil ouvrage de Georges Dostor consacré aux déterminants..

Si les trinômes $ax^2 + bx + c$ et $a'x^2 + b'x + c'$ ont une racine commune, alors on trouve cette racine commune en annulant le déterminant du système $(ax+b)x + c = 0, \ (a'x+b')x + c' = 0$ d'inconnues $1$ et $x$.
Cette technique se généralise à la recherche des racines communes à deux équations algébriques de degré quelconque.

A+
Aux âmes bien nées la valeur ne s'éteint pas avec le nombre des années. (Mathusalem)

Réponses

  • Petite difficulté quand la racine commune est $0$. Sûr de ta formule ?
    Ça ressemble à un polynôme sous-résultant, mais ça n'a pas l'air d'être ça.

    PS. Le polynôme sous-résultant de degré 1, c'est $\begin{vmatrix} a & bx+c\\ a' & b'x+c'\end{vmatrix}$, et il se comporte mieux (pas de souci si la racine commune est $0$).
  • Je suis plutôt d'accord avec la formule de GaBuZoMeu qu'on peut retrouver en écrivant $x^2 = -bx/a -c/a = -b'x/a' -c'/a'$
  • RE

    Voici la page concernée.

    A+97620
    Aux âmes bien nées la valeur ne s'éteint pas avec le nombre des années. (Mathusalem)
  • Il faut vraiment avoir envie de se couper les cheveux en quatre (ce que je peux comprendre, j'en suis adepte à l'occasion) pour trouver la solution commune (si elle existe) de deux équations du second degré. B-)-
  • Les polynômes sous-résultants sont un outil fondamental dans l'algorithmique sur les polynômes. On est donc assez loin du coupage de cheveux en quatre.
    Ces polynômes sous-résultants sont des déterminants polynomiaux fabriqués à partir de la matrice de Sylvester. Leur histoire remonte à Euler, semble-t-il.
    Dostor donne d'autres déterminants qui y ressemblent. Mais ce ne sont pas "les bons", ils n'ont pas les propriétés désirables. Par exemple, comme je l'ai fait remarquer, ça se passe mal quand la racine commune est 0. Ce problème disparaît avec le vrai polynôme sous-résultant de degré 1 que j'ai donné.
  • GBZM.
    On parle de polynômes du second degré dans ce fil si j'ai bien lu.
    Sauf erreur, du système d'équations suivant : $$

    \begin{array}{rcl}
    ax^2+bx+c&=0 \\
    a'x^2+b'x+c'&=0
    \end{array}

    $$ on déduit que : $$
    (ab'-a'b)x+(ac'-a'c)=0

    $$ La dernière équation étant obtenue en multipliant les deux membres de la première équation du système d'équations par $-a'$ et en multipliant les deux membres de la seconde équation du système par $a$, et finalement en ajoutant membre à membre ces deux égalités.

    PS. Si on aime les déterminants on peut réécrire la dernière équation sous la forme : $$
    \begin{vmatrix} a & a' \\ b & b' \end{vmatrix}x+\begin{vmatrix} a & a' \\ c & c' \end{vmatrix}=0.

    $$ PS2. On trouve cette équation avec des déterminants dans le texte mentionné plus haut (mais pas obtenue de la même façon si je lis bien).
  • RE

    Dostor et d'autres de l'époque emploient l'écriture abrégée $(ab')$ pour $ab' - ba'$.

    Je ne savais pas que l'on pouvait considérer $ax+b$ ou $ax^2 + bx + c$, etc. comme des coefficients ordinaires dans un déterminant fonction de $x$... On en apprend des choses dans les vieux livres.

    A+
    Aux âmes bien nées la valeur ne s'éteint pas avec le nombre des années. (Mathusalem)
  • Piteux_gore:
    Quand on veut enc... des mouches, on peut se permettre ça. X:-(
  • Fin de Partie, tu ne dois pas très bien lire, parce que le polynôme du premier degré en $x$ que tu trouves n'est justement pas celui du texte de Dostor, mais le polynôme sous-résultant que j'ai indiqué.
    L'intérêt des polynômes sous-résultants n'est certainement pas uniquement pour deux trinômes du second degré. Mais tu remarqueras que Piteux_gore parle de "recherche des racines communes à deux équations algébriques de degré quelconque " (et la page du texte de Dostor s'aventure un peu plus loin que le degré 2).
  • Salut,
    J'avoue que je rejoins un peu Fin de partie. Je ne sais pas ce que sont les polynômes sous-résultants, c'est probablement utile dans un autre cadre, mais ici, si j'ai bien pigé, on cherche le PGCD de deux polynômes avant d'en extraire des racines. On sait que l'anneau $K[X]$ ($K$ un corps commutatif), n'est pas seulement principal, il est euclidien. De là, on n'a pas de mal à trouver une méthode algorithmique pour trouver le PGCD de quelques polynômes sans s'embêter à écrire des déterminants (zut! Pourquoi rajouter une couche?).
  • @Titi le curieux :
    Je pense que tu connais au moins un polynôme sous-résultant, celui de degré 0 : c'est le résultant des deux polynômes. Son annulation est une condition nécessaire et suffisante pour l'existence d'une racine commune (dans la clôture algébrique). Il se calcule comme déterminant de la matrice de Sylvester. Mais pourquoi rajouter une couche, puisqu'il suffit de calculer le pgcd des deux polynômes pour savoir s'ils ont ou non une racine commune ? Vraiment, ce Sylvester, c'est un coupeur de cheveux en quatre et un enculeur de mouches !
  • RE

    Euler, Cayley, Cauchy, Sylvester et quelques autres sodomisateurs de diptères se sont intéressés à ces questions d'élimination par le truchement des déterminants.

    Quelques pages plus loin, Dostor explique comment trouver (via déterminant) les racines communes à deux équations cubiques ayant deux racines communes : ces deux racines sont données par $(ad')x^2 + (bd')x + (cd') = 0$ en employant la notation abrégée.
    Or, ces deux racines sont aussi données par $(ab')x^2 + (ac')x + (ad') = 0$.
    Il faut donc que l'on ait $(ad')/(ab') = (bd')/(ac') = (cd')/(ad')$ : cette relation ne serait-elle point la CNS pour que deux équations cubiques aient deux racines communes ?

    PS
    La relation $(ad')/(ab') = (bd')/(ac') = (cd')/(ad')$ me semble être la généralisation de
    $(ac')/(ab') = (bc')/(ac')$, relation exprimant que deux trinômes du second degré ont une racine commune.


    A+
    Aux âmes bien nées la valeur ne s'éteint pas avec le nombre des années. (Mathusalem)
  • GBZM:

    Il est clair que la méthode par élimination qu'on peut utiliser (comme je l'ai fait plus haut) pour deux polynômes du second degré peut être généralisée à un degré quelconque.

    Ce qui fait que pour déterminer la racine commune de deux polynômes de degré $n$ on devra résoudre une équation de degré $n-1$. Ce résultat on l'établit après deux lignes de calcul.
  • $\def\F{\mathbb F}\def\Res{\text{Res}}$@TitiLeCurieux
    Je prends 5 minutes pour te répondre. L'algorithme d'Euclide dans $K[X]$ ($K$ corps) et le pgcd, c'est certes utile mais cela ne permet absolument pas de répondre à certaines questions, cf la tentative d'exemples ci-dessous.

    Je vais parler du résultant. Tout ceci date des anciens, en particulier de Sylvester. Mais la lecture du fil donne l'impression que certains ignorent ce qu'est le résultant et ce à quoi il sert. Un des points importants est l'aspect polynomial du résultant : le résultant de deux polynômes à une indéterminée est un polynôme en les coefficients des deux polynômes de départ et permet la spécialisation (sous certaines hypothèses, je ne rentre pas dans les détails). Rien de tel avec le pgcd.

    $\bullet$ 1. A quelles conditions portant sur $a,p,q$ les polynômes $T^2 + aT + 1$ et $T^3 + pT + q$ ont-ils une racine commune ? Je ne précise pas pour l'instant où vivent $a,p,q$. Et quand je dis racine commune, cela signifie dans une certaine extension du corps des coefficients. Si on prend pour $a,p,q$ des indéterminées, le pgcd de ces deux polynômes est 1. Difficile d'en tirer quelque chose. Par contre, le résultant apporte la solution.
    [color=#000000]> Z := IntegerRing() ;
    > Z3<a,p,q> := PolynomialRing(Z,3) ;
    > Z3T<T> := PolynomialRing(Z3) ;
    > F := T^2 + a*T + 1 ;
    > G := T^3 + p*T + q ;
    > S := SylvesterMatrix(F,G) ;
    > S ;
    [1 a 1 0 0]
    [0 1 a 1 0]
    [0 0 1 a 1]
    [1 0 p q 0]
    [0 1 0 p q]
    > Determinant(S) ;
    -a^3*q + a^2*p - a*p*q + 3*a*q + p^2 - 2*p + q^2 + 1
    > Resultant(F,G) ;
    -a^3*q + a^2*p - a*p*q + 3*a*q + p^2 - 2*p + q^2 + 1
    > Gcd(F,G) ;
    1
    [/color]
    
    La théorie élémentaire du résultant dit que les deux polynômes ont une racine commune (dans une extension ....etc..) si et seulement $-a^3q + a^2p - apq + 3aq + p^2 - 2p + q^2 + 1 = 0$.

    $\bullet$ 2. Je considère les deux polynômes $X^n + b$ et $(X+1)^n + b$ avec $b \in \Z$. Sauf cas exceptionnels, ils sont premiers entre eux dans $\Z[X]$ donc dans $\Q[X]$ et donc à vie sur toute extension de $\Q$. Le pgcd (l'algorithme d'Euclide si on travaille au dessus d'un corps) permet de le vérifier.

    Mais si on se pose la question : quels sont les premiers $p$ tels que $X^n + b$ et $(X+1)^n + b$ sont premiers modulo $p$, le pgcd n'apporte aucune réponse. Mais le résultant, si. Les premiers $p$ pour lesquels ils ne restent pas premiers entre eux sont les diviseurs du résultant.
    [color=#000000]> ZX<X> := PolynomialRing(Z) ;
    > n := 5 ; b := 3 ;
    > P := X^n + b ;
    > Q := (X+1)^n + b ;
    > Gcd(P,Q) ;
    1
    > 
    > r := Resultant(P,Q) ;
    > r ;
    258751
    > Factorization(r) ;
    [ <41, 1>, <6311, 1> ]
    > Pmod41<T> := ChangeRing(P, GF(41)) ;
    > Qmod41<T> := ChangeRing(Q, GF(41)) ;
    > Gcd(Pmod41, Qmod41) ;
    T + 12
    [/color]
    
    Exercice : pour $b = -1$ et $n \equiv 0 \bmod 6$, les polynômes $X^n - 1$ et $(X+1)^n - 1$ ne sont pas premiers entre eux car divisibles par $X^2 + X + 1$ (ou encore $j$, de $j^3 = 1$, est une racine commune).
    Est ce le seul cas pour lesquels ils ne sont pas premiers entre eux (rappels : $n$ est entier et $b \in \Z$).

    $\bullet$ 3. Là je fais joujou en prenant $n = 17$ et $b = 9$. Même topo, les deux polynômes $X^{17} + 9$ et $(X+1)^{17} + 9$ sont premiers entre eux dans $\Z[X]$. Mais que donne le résultant ?
    [color=#000000]> n := 17 ; b := 9 ;
    > P := X^n + b ;
    > Q := (X+1)^n + b ;
    > Gcd(P,Q) ;
    1
    > 
    > p, U, V := Res(P,Q) ;
    > p ;
    8936582237915716659950962253358945635793453256935559
    > p eq U*P + V*Q ;
    true
    > IsPrime(p) ;
    true
    [/color]
    
    La théorie élémentaire du résultant dit que le résultant de $P,Q$ s'écrit de manière explicite sous la forme $\Res(P,Q) = UP + VQ$ avec $U,V$ dans l'anneau des coefficients de $P,Q$. Et d'ailleurs, $U,V$ sont extraits de la matrice de Sylvester de $P,Q$. C'est le B.A.BA.

    Il se trouve qu'ici le résultant est un nombre premier et c'est pour cela que je l'ai noté $p$.

    Que va-on faire avec cela ? On va évaluer $p = UP + VQ$ en n'importe quel entier $m$ : $p = U(m)P(m) + V(m)Q(m)$. Ceci prouve que le pgcd des deux entiers $P(m)$ et $Q(m)$ est un diviseur de $p$ donc, à $\pm 1$ près, que c'est $1$ ou $p$.

    Allons un peu plus loin.
    [color=#000000]> Pmodp<T> := ChangeRing(P, GF(p)) ;
    > Qmodp<T> := ChangeRing(Q, GF(p)) ;
    > D := Gcd(Pmodp, Qmodp) ;
    > D ;
    T + 512149312322827330662764931050044963334032796143126
    > N := Z! -Coefficient(D,0) ;
    > N ;
    8424432925592889329288197322308900672459420460792433
    > 
    > Gcd(Evaluate(P,N), Evaluate(Q,N)) ;
    8936582237915716659950962253358945635793453256935559
    > 
    > m := Random(1,10^10) ;
    > Gcd(Evaluate(P,m), Evaluate(Q,m)) ;
    1
    [/color]
    
    Bilan avec $p, N$ ci-dessus
    $$
    \gcd\big( m^{17} + 9, (m+1)^{17} + 9\big) = \cases {
    p & si $m \equiv p \bmod N$ i.e. pas souvent \cr
    1 & sinon \cr
    }
    $$En particulier, le pgcd est 1 pour $0 \le m < N$ mais vaut $p$ pour $m = N$.
  • Très éclairant Claude ! (tu)
  • Claude a parlé du résultant et l'a comparé au PGCD. On peut poursuivre l'analogie avec d'un côté les polynômes sous-résultants (dont le résultant) et de l'autre côté les restes successifs dans l'algorithme d'Euclide qui calcule le pgcd.

    Reprenons l'exemple du texte de Dostor avec le polynôme de degré 3 $ax^3+bx^2+cx+d$ et le polynôme de degré 2 $a'x^2+b'x+c'$. Le résultant de ces deux polynômes est le déterminant de la matrice de Sylvester
    $$\begin{pmatrix} a&b&c&d&0\\ 0&a&b&c&d\\ 0&0&a'&b'&c'\\ 0&a'&b'&c'&0\\ a'&b'&c'&0&0 \end{pmatrix}\;.$$
    Le sous-résultant de degré 1 s'obtient en prenant le déterminant de la matrice obtenue en effaçant la ligne du haut, la ligne du bas, la colonne de gauche et en écrasant les deux dernières colonnes en une. C'est :
    $$\begin{vmatrix} a&b&cx+d\\ 0&a'&b'x+c'\\ a'&b'&c'x \end{vmatrix}\;.$$
    Ça ressemble à ce que fait Dostor, mais ce que fait Dostor souffre toujours du même défaut : ça coince visiblement quand 0 est la racine commune des deux polynômes.
    Si les deux polynômes sont $(x-\alpha)(x-\beta)(x-\gamma)$ et $(x-\alpha)(x-\delta)$, vous pouvez vérifier que le polynôme sous-résultant de degré 1 est
    $$ (\delta-\beta)(\delta-\gamma)(\alpha-x)\;.$$
  • Salut,
    Ok, la méthode est très systématique. Merci bien claude quité pour l'exemple.

    Par contre je ne connais pas le détail, mais je trouve un peu moyen de prendre en exemple le coup du logiciel qui répond le pgcd c'est 1 (dans le premier exemple), parce que par la méthode toute bête, on peut très bien coder un truc qui va dire "si $a$ et $q$ sont nuls et $p=1$ alors c'est le polynôme de second degré, si ... alors c'est ... etc". Certe aucun logiciel généraliste ne sera jamais fait pour aller dans le détail pour chaque type de problème (et il est donc plus intéressant de connaître des outils systématique facilement communicable) mais avec un humain derrière pour coder ce qu'il faut, on peut faire un algorithme assez simple qui résoudra le problème du pgcd "avec coefficients inconnus" très systématiquement.
  • $\def\Res{\text{Res}}$@Titi le curieux
    Peux tu me détailler i.e. le faire VRAIMENT ton ``on peut faire un algorithme assez simple qui résoudra le problème du pgcd "avec coefficients inconnus" très systématiquement'' ?Juste dans le cas de $F = T^2 + aT + 1$ et $G = T^3 + pT + q$.

    Cela a comme implication la chose suivante. Si la quantité $r = \Res(F,G)$ ci-dessous est non nulle, alors le pgcd est 1. Si $r = 0$, en supposant DE PLUS $q^2 + p-1 \ne 0$, le pgcd est $h$, de degré 1 en $T$, que j'ai fait figurer également
    [color=#000000]> r ;
    -a^3*q + a^2*p - a*p*q + 3*a*q + p^2 - 2*p + q^2 + 1
    > 
    > h ;
    T - q/(q^2 + p - 1)*a^2 + (q^2 + p)/(q^2 + p - 1)*a + (-p*q + 2*q)/(q^2 + p - 1)
    [/color]
    
    Précision (déjà dit mais ...) : dans la branche $r = 0$, je me suis limité à $q^2 + p-1 \ne 0$.
  • Bonjour,

    Je réactive ce fil un peu ancien pour signaler une technique de calcul de résultant, qui me semble (mais je peux me tromper) méconnue par la littérature spécialisée.

    Une CNS pour que les polynômes $P(X)$ et $p(X)$ aient (au moins) une racine commune est
    $P(x_1).P(x_2)...P(x_n) = 0$, où les $x_k$ désignent les racines de $p$ ; on peut, bien sûr, permuter les rôles de $P$ et $p$.
    Par exemple, si $P(X) = X^3 + pX + q$ et $p(X) = aX^2 + bX + c$, la CNS devient
    $(x'^3 + px' + q)(x''^3 + px'' + q) = 0$ et les relations de Viète donnent la forme définitive.

    A+
    Aux âmes bien nées la valeur ne s'éteint pas avec le nombre des années. (Mathusalem)
  • Bonjour,

    Il me semble que la plupart des exposés sur le résultant signalent que celui-ci est le produit des évaluations d'un des polynômes aux racines de l'autre, multiplié par une constante adéquate. Voir par exemple le théorème 5 dans ce document. Après, savoir si ça donne une méthode commode de calcul du résultant, c'est une autre paire de manches ...
  • Bonjour.

    C'est un petit peu une évidence, non ?

    Je paraphrase : la condition pour que deux polynômes aient au moins une racine commune est que le produit des évaluations d'un des deux polynômes en les racines de l'autre vaut 0 et vice-versa.

    On peut même faire plus efficace en 'déterminant' la (ou les) racine(s) en question.

    A bientôt.

    Cherche livres et objets du domaine mathématique :

    Intégraphes, règles log et calculateurs électromécaniques.

  • Il est bien évident que ça fournit une condition nécessaire et suffisante pour que les deux polynômes aient une racine commune. mais si tu avais lu avec attention, tu aurais vu que le problème n'est pas là : la discussion porte sur une méthode de calcul du résultant.

    Par ailleurs, que veux-tu dire par "On peut même faire plus efficace en 'déterminant' la (ou les) racine(s) en question. " ?
  • Bonjour.

    Oui j'ai mal lu.

    Pour ma remarque elle est sans objet dans ce contexte.

    A bientôt.

    Cherche livres et objets du domaine mathématique :

    Intégraphes, règles log et calculateurs électromécaniques.

  • RE

    Pour ce qui est du résultant de deux trinômes du second degré, j'avais recensé près d'une dizaine de méthodes pour le calculer :
    -- méthode Dostor,
    -- méthode Sylvester ($ax^3 + bx^2 + cx = a'x^3 + b'x^2 + c'x = ax^2 + bx + c = a'x^2 + b'x + c' = 0$) ;.
    -- division euclidienne d'un trinôme par l'autre, puis annulation du reste ;
    -- calcul du PGCD des deux trinômes, etc. ;
    -- recherche de la racine commune éventuelle via égalisation des deux trinômes, etc. ;
    -- système $ax + by + c = a'x + b'y + c' = 0, x = y^2$ ;
    -- annulation du produit des évaluations d'un trinôme en les racines de l'autre ;
    -- annulation du produit des différences deux à deux entre les racines d'un trinôme et celles de l'autre.

    Et une autre encore :
    on montre aisément qu'une racine commune non-nulle vérifie les deux équations
    $(ab')x + (ac') = 0, (ac')x + (bc') = 0$, ce qui entraîne $(ab')/(ac') = (ac')/(bc')$ ou $(ac')^2 = (ab')(bc')$.

    A+
    Aux âmes bien nées la valeur ne s'éteint pas avec le nombre des années. (Mathusalem)
  • RE

    Una autre application du résultant de deux trinômes :
    la fonction rationnelle $(ax^2+bx+c)/(a'x^2+b'x+c)$ a pour dérivée $((ab')x^2+2(ac')x+(bc'))/(a'x^2+b'x+c)^2$ et, par suite, la fonction a deux, un ou zéro extremum selon que le résultant des deux trinômes $ (ac')^2 - (ab')(bc')$ est positif, nul ou négatif.

    A+
    Aux âmes bien nées la valeur ne s'éteint pas avec le nombre des années. (Mathusalem)
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