Matrices nilpotentes de même rang

Bonsoir, je suis bloqué sur la première question, j'aimerais bien avoir une petite indication pour continuer l'exercice.
Voici mes idées.

Les hypothèses me permettent de dire que : pour tout entier naturel $n\geq 2$, $A^{n}=B^{n}=0$.
Ce qui permet d'affirmer que les matrices $A,B$ sont nilpotentes, alors n'étant pas inversibles, on en déduit que $0$ est valeur propre commune aux différentes matrices.
Puisque $rg(A)=rg(B)$ , on en déduit que les $\dim(\ker(A))=\dim(\ker(B))$ (d'après le théorème du rang)
On peut construire des bases $C_{A}$ et $C_{B}$ en les complétant par des vecteurs de la base canonique, mais je ne vois pas comment cela pourrait aboutir à la construction d'une matrice $P$ inversible pour établir la relation entre $A$ et $B$.103574

Réponses

  • En notant $r$ le rang de $A$ et $s = n - 2r$, peux-tu justifier l'existence d'une base $(u_1,\dots,u_r, v_1,\dots, v_s, w_1,\dots,w_r)$ vérifiant les conditions suivantes ?
    • $(u_1,\dots,u_r)$ engendre $\operatorname{Im}(A)$,
    • $(u_1,\dots,u_r,v_1,\dots,v_s)$ engendre $\operatorname{Ker}(A)$,
    • Pour tout $i \in \{1,\dots,r\},\ A(w_i) = u_i$.
    Quelle est la matrice de $A$ dans une telle base ?
  • Tu peux montrer qu'elles sont toutes les deux semblables à la matrice par blocs $\begin{pmatrix} 0 & I_r \\ 0 & 0 \end{pmatrix}$, où $I_r$ est la matrice identité de taille $r$ (le rang commun de $A$ et $B$).
  • Pour la dernière question, comme on peut le deviner, la réponse est non.
  • Ok merci pour vos différentes indications , je vais m'y mettre :-D
  • Bonsoir, désolé si je n'ai pas pu répondre. En effet, j'étais malade mais étant donné que je vais mieux, je continue donc l'exercice.

    Notons $r$ le rang de $A$.

    Il existe donc des vecteurs $u_{1},...,u_{r}$ tel que $Im(A)=<u_{1},...,u_{r}>$.

    $A^{2}=0$ cela permet d'affirmer que $Im(A)$ est inclus dans $Ker(A)$. Comme $Ker(A)$ est de dimension $n-r$ d'après le théorème du rang.
    Posons $s=n-2r$
    D'après le théorème de complétion, on peut compléter la famille de vecteurs $(u_{1},...,u_{r})$ pour obtenir une base de $ker(A)$.
    Considérons donc les vecteurs $v_{1},...,v_{s}$ de manière à obtenir $ker(A)=<u_{1},...,u_{r},v_{1},...,v_{s}>$.

    Je ne sais pas comment justifier la troisième condition, pouvez-vous m'aider svp? avec une petite indication.
  • Prends des antécédents quelconques et vérifie que tout marche bien.
  • j'ai une idée, puisque $A^{2}=0$ , il existe une base $(w_{1},...,w_{n})$ tel que $A^{2}.w_{i}=0$.
    ce qui nous permet de dire que les $A.w_{i}$ appartiennent à $Im(A)$.

    Est-ce que cela peut conduire à montrer qu'il existe juste $r$ vecteurs satisfaisant $A.w_{i}=u_{i}$?
  • @Siméon, nous avons écrit en même temps :-D
  • Mais @siméon je n'ai pas bien compris ton message, peux-tu m'éclairer avec ce que j'ai donné comme idée.
  • Attien a écrit:
    Est-ce que cela peut conduire à montrer qu'il existe juste $r$ vecteurs satisfaisant $A.w_i=u_i$?

    Tu as déjà tes $u_i$ qui sont dans $\operatorname{Im}(A)$ donc l'existence d'antécédents $w_i$ ne pose pas de problème.
  • Ah oui du coup , comme $(w_{1},...,w_{n})$ est une base, on en déduit que $(w_{1},...,w_{r})$ est une famille libre (de l'espace de départ de l'endomorphisme $a$ canoniquement associé à $A$).

    D'après le théorème de complétion la famille $(u_{1},...,u_{r},v_{1},...,v_{s},w_{1},...,w_{r})$ est une base vérifiant les conditions que tu m'as données.
    Du coup la matrice de $a$ dans cette base est celle de @guego.
  • @Siméon , peux-tu m'expliquer un peu pourquoi tu as eu une telle idée stp?
  • Attention, ton raisonnement me paraît fumeux. On ne peut pas prendre pour $(w_1,\dots,w_r)$ n'importe quelle famille libre ! Il faut (et il suffit) de prendre des antécédents d'une base de $\operatorname{Im}(A)$, comme je te l'ai déjà suggéré.

    Tu me demandes comment avoir l'idée de cette construction : j'ai simplement essayé de généraliser le cas de la matrice $\begin{bmatrix}0 & 1\\0 & 0\end{bmatrix}$.
  • Le fait de choisir des bases "a une odeur d'axiome du choix" même s'il n'est évidemment pas utilisé. (Il va falloir que je réfléchisse d'ailleurs à un critère de "dénonciation formelle de son apparition odorée", j'ai foiré ça, l'autre jour, ai trouvé un substitut un peu morne et c'est en attente).

    Dans le cas présent, pourtant, conformément à ce que te dit Guego au début du fil, tu pourrais avoir une rédaction "qui ne choisit rien", puisque les matrices "te donnent tout ce qui marche elles-mêmes".

    Ce n'est pas du tout un désaveu de ce que t'a proposé Siméon, que je salue, que ce soit clair, mais un deuxième exercice
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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