Convergence de projetés orthogonaux

Bonsoir,

Dans le sujet ci-joint (Centrale MP 2011, épreuve 2), on traite un sujet classique : les matrices symétriques positives et définies positives, pour arriver à une étude de certaines propriétés des matrices de Hilbert.

A la partie II, on étudie particulièrement une famille de polynômes orthogonaux (proches des polynômes de Legendre) et à la partie III.B, on étudie la convergence de la suite des projetés orthogonaux sur les espaces $\R_n[X]$ d'une fonction continue $f$ pour le produit scalaire dont il est question.
À la question III.B.2, on demande en particulier de prouver que cette suite converge.

Ma question : est-il possible selon vous de prouver ce résultat sans recourir au théorème d'approximation de Weierstrass ?
Cette question est en effet la seule qui porte sur un point spécifique au programme des MP, et je me demande si on pouvait éviter le recours à ce "marteau-pilon" pour écraser cette pauvre petite question.

Réponses

  • Il me semble que la propriété à démontrer est équivalente à la densité des fonctions polynomiales dans $C^0([0,1],\R)$ pour la norme $2$. Il existe sûrement des preuves plus simples pour obtenir cette densité pour la norme $2$ par rapport à celles pour la norme infini (mais je n’en connais pas malheureusement).
  • Ca c'est sûr. Des courbes très longues inscrites dans le carré unité, il y en a, mais des aires très grandes incluses dedans, il n'y en a pas.

    En termes de calculs, je ne sais pas si cette différence majeure se traduit en une ligne, mais je suis (suivre) MrJ dans le pari qu'il en existe. Bien évidemment, je ne passerai pas ma journée de dyscalculique à chercher face à des experts entraînés comme toi bisam (pardon d'avance). Mais s'il n'existe pas un raccourci, j'en serais très très très très très très étonné :-D
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  • ... et même heureux d'ailleurs en tant que fan de tout ce qui est bizarre.
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  • Je donne quelques précisions, pour éviter d'être impoli, quand-même sur ce que mon post sous-entendait.

    Si $f$ est Lipschitzienne de rapport $1$, alors on peut majorer (inclusion dans un rectangle étroit) par $1/n$ l'aire des points compris entre $0$ et la courbe de $||f-g||$ pour au moins une fonction $g$ affine par morceaux avec $n$ morceaux (et continue).

    Il me semble que ça doit être pareil pour les polynômes.

    Comme il s'agit d'un sujet de concours, j'imagine que des enchainements de WLOG** ne seraient pas satisfaisants pour toi bisam, donc je ne t'apporte pas grand chose (si ce n'est l'information "pour gens de nos âges" qu'on a un $\exists\forall$ au lieu d'un $\forall \exists$ qu'on apprécierait pour un autre contexte).

    ** Surtout que pour passer de continu à $C^1$ (en vue de Lipschitz par majoration de $|| f' ||$), faut remplacer $f(x)$ par $\int_0^1 f(t)(h(t)+x)dt$ avec des $h_n$ "en pic" au voisinage de $0$.
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  • Merci pour les encouragements... mais ça ne fait pas beaucoup avancer le schmilblick.
    Je suis moi aussi persuadé que c'est faisable, mais à moins que j'ai raté une astuce du genre des sommes de Fejér, je ne vois pas comment.
  • Peut-être en considérant une suite de polynômes orthogonaux $(P_n)$, chaque $P_n$ étant de degré $n$ et de norme $1$.
    Soit $f$ une fonction continue, telle que, pour tout $n \in \N$, le produit scalaire de $f$ et de $P_n$ est nul, alors le produit scalaire de $f$ et de $x \mapsto x^n$ est nul pour tout $n$. Donc, pour tout $a,b \in \R$, $\int_0^1 f(t)be^{-a(t-t_0)^2}dt=0$ en développant en série entière $e^{-t^2}$. Donc $f$ est nulle en $t_0$, en prenant $b_ke^{-a_k(t-t_0)^2}$ qui tend vers un pic de norme $1$.

    Donc l'orthogonal de l'ensemble des polynômes est $\{0\}$. Donc toute fonction continue est limite de polynôme.

    Ça rejoint un peu l'idée de Christophe.
  • Pour $k \in \N$ et $t_0 \in [0,1]$, soit $g_{k,t_0}: t \mapsto a_k e^{-k (t-t_0)^2}$, avec $a_k$ tel que $\int_0^1 g_{k,t_0}(t)dt=1$.
    Soit $f$ continue sur $[0,1]$, et soit $t_0 \in [0,1]$, alors $\lim_{k \mapsto +\infty} \int_0^1f(t)g_{k,t_0}(t)dt=f(t_0)$.
    Soit $f$ telle que le produit scalaire de $f$ avec $x \mapsto x^n$ est nul pour tout $n \in \N$, alors le produit scalaire de $f$ avec $g_{k, t_0}$ est nul pour tout $k \in \N, t_0 \in [0,1]$. Donc, d'après ci-dessus, $f(t_0)=0$ pour tout $t_0 \in [0,1]$.
    Donc l'orthogonal de l'ensemble des fonctions polynômes est réduit à $0$, donc toute fonction continue est limite d'une suite de polynômes.
  • Bravo Marco!! On va voir si bisam estime que ça rentre dans les attendus MP qu'il référait, je pense pour ma part que oui, même si ça frôle un peu l'excellence calculatoire intriquée avec une bonne gestion des notions de convergence de L1-L2.
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  • En fait, je cherchais une preuve qui ne soit pas MP mais PSI ou PC car les MP ont bel et bien le théorème de Weierstrass dans leur escarcelle mais pas les PSI et PC.

    Cette preuve est très prometteuse, mais je suis un peu déçu par le fait qu'il faille sortir des polynômes pour justifier l'existence de la suite de polynômes qui converge vers $f$. Une preuve constructive (un peu comme celle des polynômes de Bernstein pour le théorème susnommé) m'aurait plus plu.

    Mais je garde celle-ci sous le coude pour dans 2 ans (je ne redonne pas les même sujets d'une année sur l'autre... mais tous les 2 ans).
  • Il y a aussi une généralisation du théorème de Weierstrass que l'on montre sans utiliser les polynômes de Bernstein. Soit $K$ un compact, soit $A$ une algèbre de fonctions de $K$ dans $\R$ ou $\C$, qui sépare les points de $K$, qui contient la fonction constante $1$, qui est stable par $f \mapsto \overline{f}$, et qui est fermée pour la norme infinie, alors $A=C(K)$ où $C(K)$ est l'ensemble des fonctions continues de $K$ dans $\R$ ou $\C$.
    Ici, l'ensemble des polynômes de $\R[X]$ sépare les points de $[0,1]$, contient $1$, est évidemment fermé par la conjugaison (car ce sont des polynômes réels). Donc la fermeture de l'ensemble des polynômes est $C([0,1])$.

    Edit: en fait, c'est hors-sujet, car on cherche la convergence pour la norme $2$.
  • bisam a écrit:
    par le fait qu'il faille sortir des polynômes pour justifier l'existence de la suite de polynômes qui converge vers

    Mais $P_n$ est juste défini comme "le plus proche de .. dans". On ne peut pas vraiment dire qu'il ait été défini. Donc à mon avis tu n'échapperas pas à une AUTRE suite $n\mapsto Q_n$, qui tend vers $f$ avec "$Q_n$ dans.." qui n'est pas forcément "le champion", mais la convergence suffit à gagner.

    Ta remarque donne l'impression que tu voudrais "expliciter" les $P_n$, alors même que $f$ est quelconque.
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  • bisam a écrit:
    je cherchais une preuve qui ne soit pas MP mais PSI ou PC car les MP ont bel et bien le théorème de Weierstrass dans leur escarcelle mais pas les PSI et PC.

    Sinon, voici une solution "triviale" et sans aucun calcul, mais j'ignore si "la phrase hilbertiste magique" que je vais utiliser est "dans leur escarcelle".

    1/ "Il suffit de prouver que" si $f\perp$ à l'espace des polynômes alors elle est nulle.

    2/ Il est manifeste que si $f\perp$ à l'espace des affines par morceaux alors elle est nulle (prendre un petit pic de support où $f$ est de signe constant)

    3/ Il est manifeste que si $g$, une affine par morceaux est $\perp$ à l'espace des polynômes alors elle est nulle. (prendre un polynôme qui change de signe aux même points que $g$ pour avoir "que du positif dans l'intégrale").

    4/ CQFD.


    Tu dois peut-être pouvoir transformer ça en calcul? :-S
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  • christophe c a écrit:
    Ta remarque donne l'impression que tu voudrais "expliciter" les $P_n$, alors même que $f$ est quelconque.
    C'est exactement ce que font les polynômes de Bernstein, alors pourquoi pas ?

    Par ailleurs, les projetés orthogonaux sont parfaitement explicites puisque l'on connaît une base orthonormée de $\R_n[X]$ pour le produit scalaire $(f,g)\mapsto \int_0^1 fg$.

    En fait, si ça se trouve, les polynôme de Bernstein conviennent aussi pour la norme 2. Il suffirait de faire le calcul...
    Il va falloir s'y coller.
  • Je ne peux pas répondre à tes questionnements calculatoires, mais en terme de sensibilité, je peux te dire que je trouverais dommage de "se faire autant de mal" pour un truc aussi trivial modulo l'acceptation de raisonner.

    (++)C'est vrai que, vu le rappel fait par marco, SW donne déjà une version assez difficile à améliorer, mais il y a quand-même qu'on parle d'un algèbre, alors que le raisonnement que j'ai signalé ci-dessus montre que "à peu près" n'importe quoi est dense.

    Dans une algèbre on multiplie. Il n'est pas dit qu'en passant de $L^\infty$ à $L^2$ on ait besoin de garder même ne serait-ce que le besoin de multiplier. (++). (Peut-être que le sous-espace VECTORIEL engendré pourrait suffire)

    Je n'ai pas trop compris, $f$ étant quelconque, pourquoi "se fatiguer" (même si comme tu dis, la prise de projection sur un espace de dimension finie dont on a une base orthogonale est automatique) à vouloir explicitement faire converger ces projetés là. Et je ne savais pas que les polynômes de Bernstein faisaient l'affaire. Mais je suis de ton avis qu'ils feront évidemment l'affaire en $L^2$ tout autant qu'en $L^\infty$.

    Bon, en tout cas, ma sensibilité est portée par le paragraphe (++) , parce que sinon, ça peut donner l'impression "d'une prison" où on "voudrait" que l'étudiant de PC n'ait pas "le droit" de voir qu'il y a bien d'autres familles que celle des polynômes. Mais ce n'est qu'un gout.
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  • @bisam : c'est certain qu'ils conviennent (car la convergence uniforme implique la convergence en norme 2), mais je ne vois pas comment simplifier la démonstration habituelle (pour la norme uniforme) pour obtenir la convergence plus faible en norme 2 (sans redémontrer le résultat pour la convergence uniforme).
  • moi-même a écrit:
    Et je ne savais pas que les polynômes de Bernstein faisaient l'affaire

    Ce que je voulais dire est que je ne savais pas qu'ils réalisaient le minimum distanciel, of course, évidemment qu'ils convergent vers $f$, c'est célèbre $f$.

    Dans le propos de bisam, est-il clair qu'il veut dire "ils réalisent le minimum"? Je l'ai compris comme ça puisque hier, il voulait qu'on n'évoque pas d'autres polynômes que les réalisateurs du minimum des questions d'avant.

    J'insiste en tout cas que puisqu'il existe une solution évidente et sans calcul, il me parait dommage de faire converge "seulement" ces réalisateurs, leur convergence étant conséquence de la convergence de n'importe quelle autre suite.

    Après tout dépend quelle place sociale on attribue aux physiciens dans l'accès aux "plaisirs du non calculatoire" dans leurs UV de maths.
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  • Non, Christophe, je pensais juste à quelque chose dans le genre : $\|f-\Pi_n\|\leq \|f-P_n\|$ avec une suite $(P_n)$ bien choisie pour laquelle il est "facile" de voir que $\|f-P_n\|\rightarrow 0$...

    Je n'ai pas encore tout épluché, mais on trouve des démonstrations proches en cherchant du côté des polynômes de Legendre, par exemple : pages15-16
  • Ah oui, ça me parait moins violent quand-même.

    Mais pourquoi (je plaisante un peu) ne pas éliminer les coupures de ma preuve sans calcul par exemple). J'imagine que ça peut prendre un peu de temps.

    Eliminer une coupure c'est remplacer l'élimination d'un lemme par "son exécution" (un peu comme si, dans un programme informatique, tu remplaçais les appels distants par des insertions de codes directement dans le corps principal).

    A la différence de Stone W, ici c'est tout de même "très gentil" ce qu'il se passe. Par exemple je n'ai pas eu à "suer" pour trouver un polynôme non orthogonal à une fonction affine par morceaux, je le fais juste changer de signes au mêmes points qu'elle de façon que la fonction intégrée soit strictement positive. On n'a pas "cette chance" dans SW :-D
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  • Bon j'ouvrirai un autre fil si l'envie me prend de développer ce point, mais je trouve finalement assez agréable de s'amuser à prendre "n'importe quoi" et de l'orthonormaliser Gram-Shmithement (je suppose que c'est comme ça qu'on dit?). Le fil parle des polynômes, mais s'est-on amusé avec le Hilbert des $C^0([4,5], \R)$ et la famille des $x\mapsto ln(nx)$. Je demande ça parce que les coefficients devant deviennent des puissances à l'intérieur des parenthèses (ie $x\mapsto aln(nx) + bln(px)$ s'écrit sous la forme $x\mapsto k + ln(x^u)$).
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  • Bonjour à tous. Comment, dans le cadre des programmes visés par bisam (PC/PSI), passer de "la fonction nulle est la seule fonction orthogonale à toute fonction puissance $n$" à "toute fonction est limite (simple ? uniforme ?) d'une suite de polynômes" ? Merci !

    [édité après la remarque de Christophe, mes notations étaient confuses, je ne parle pas d'une seule et même fonction $f$, merci]
  • En prouvant qu'elle est nulle. (Elle est supposée continue). La norme est L^2.
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  • Soit $E$ le complété de l'espace des fonctions continues sur $[0,1]$. Soit $F$ l'adhérence du sous-espace des fonctions polynômes. Soit $f$ une fonction continue, soit $g$ le projeté orthogonal de la fonction $f$ sur $F$. Si $f-g$ est continue, alors, $f-g$ est orthogonale à toute fonction polynôme, donc $f-g=0$ et $f=g$, donc $f$ appartient à $F$.
    En effet, la démonstration ne convient pas, car on ne sait pas si $f-g$ est continue.
  • Théoriquement, on ne peut même pas dire que c'est une fonction (à défaut d'être continue). Mais ce n'était pas sa question car il supposait d'avance l'orthogonalité. Mais en fait, on peut avoir recours aux epsilons et ne pas se placer dans un Hilbert. Un préhilbert suffit.

    Il est très important que la norme facilite tout ceci qui ne marche qu'avec $L^2$.
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  • @D93 : je n'avais pas vu que tu avais modifié, je te redis tout entièrement.

    1/ Le fait que ce soit la norme $L^2$ est ESSENTIEL!!!!! (je ne pourrais pas me payer le luxe de te répondre avec un post littéraire de 4 lignes sans aucun calcul sinon)

    2/ Il est TRIVIAL qu'une fonction continue orthogonale à toute fonction AFFINE PAR MORCEAUX est nulle (tu la produit-scalairise avec un petit pic là où tout est positif, tu obtiens un nombre strictement positif sinon.

    3/ Il est PRESQUE TRIVIAL qu'une fonction affine par morceaux orthogonale à tout polynôme est nulle (tu prends un polynôme qui a le même signe que $f$ partout, ça te fait intégrer une fonction positive).

    4/ Pour éviter le côté préhilbert-mais-pas-hilbert, tu remplaces $0$ par des epsilons. Tout se passe bien.

    Je te laisse demander ce qu'il te manque.
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  • Merci pour vos réponses. Si, dans le cadre du problème posé par bisam, j'appelle A le résultat "la fonction nulle est la seule fonction continue orthogonale à toute fonction puissance" et B le résultat "toute fonction continue est limite uniforme d'une suite de polynômes", je ne vois toujours pas comment, dans le cadre des programmes PC/PSI, montrer B en supposant A (la réciproque a bien souvent été posée en concours), et je ne sais pas si c'est possible à moindres frais (merci néanmoins Marco pour ta belle démonstration de A !).
  • Il me paraît bien évident qu'on ne peut pas déduire B de A... et ce n'est pas grave car mon idée était de ne surtout pas avoir besoin d'utiliser B !
  • Dommage j'aurais bien aimé ! :-)
  • Mais D93 : n'ai-je pourtant pas assez insisté que l'aspect $L^2$ est très important comme avantage dans cette histoire? Ou est-ce que tu l'as bien vu mais voulais REELLEMENT prouver Stone W avec? J'ai un doute.
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  • Oui oui je voulais réellement prouver sans cadre $L^2$...sans trop y croire vu que même dans ce cadre la densité ne s'obtient visiblement pas comme ça (cf. dernier poste de Marco). Mais bon Noël n'est pas encore trop loin ! (:P)
  • Avec $L^2$, tu peux avoir des fonctions très éloignées qui sont $L^2$ très proches car les pics sont étroits. C'est réellement une "norme magique", au sens propre du type $E\iff non(E)$ qu'elle propose en dimension finie, puisqu'un produit scalaire est un isomorphisme entre $E$ et $E^*$ (qui joue le rôle de $non(E)$). Ne pas s'étonner du court-circuitage des difficultés avec elle du coup.
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