Théorie des ensembles

Bonsoir,

Pouvez-vous m'aider à résoudre quelques problèmes de &quotdéfinitions&quot:

- Soient $E$ et $F$ deux ensembles . S'il existe une application (et une suffit) bijective de $E$ dans $F$ , alors les ensembles considérés sont en bijection. $(*)$

- Soit $E$ un ensemble à un élément $\{x\}$ et $F$ un autre à un élément $\{y\}$ ($x$ et $y$ pas nécessairement identiques). Alors $E$ et $F$ sont en bijection (confirmez-vous, :) ). Or, dans ce cas particulier , toute application de $E$ dans $F$ est une bijection.

Mais, est-ce le seul cas où toute application de $E$ dans $F$ est une bijection? Par ailleurs , dans ce cas la bijection n'est-elle pas &quotplus forte" (voyez vous ce que je veux dire? i.e toute appli. de $E$ dans $F$ est bijective)? $(**)$

Aussi , quelle est la nuance entre deux ensembles &quotsimplement" bijectifs (au sens de la définition $(*)$ ) et des ensembles &quotcomplètement" bijectifs (au sens du cas évoqué en $(**)$ ?

Merci de votre contribution et surtout de vos corrections et éclaircissements.

Wa fawqa koulli dhî 'ilmin 'alîm. [Traduction :Dans toute science ,il y a un savant au dessus de tout savant]

Réponses

  • En fait, dans ce cas, on aurait que deux ensembles "complètement" bijectifs sont simplements bijectifs, la réciproque étant bien sûr fausse.

    Pour être plus clair, ce que j'appelle deux "ensembles simplement" bijectifs sont deux ensembles tels qu'il existe au moins une application bijective de l'un dans l'autre. Deux ensembles complètement bijectifs sont tels que toute application de l'un dans l'autre est une bijection.

    Existe-t-il d'autres paires d'ensembles complètement bijectifs, à part l'exemple cité ?
  • En effet , à part le cas ou E et F sont des singletons , il existe une application de E dans F qui n'est pas bijective ( prendre une application constante ) et du coup ta défintion d'ensembles complètement bijectifs perd beaucoup d'intérêt .

    Domi
  • :)) Merci.
  • Bonjour,

    On considère les deux applications $f_{A}$ et $g_{A}$ de $\mathfrak{P}(E)$ dans lui même définies par :

    $f_{A}(X)= A \bigcap X$ et $g_{A}(X)= A \bigcup X$.

    A t'on bien $ f_{A}(\mathfrak{P}(E))= \{\emptyset \} \bigcup \mathfrak{P}(A$ , $ g_{A}(\mathfrak{P}(E)) = \{A \} \bigcup \mathfrak{P}(A) \bigcup \mathfrak{P}(E-A)$ , $f_{A}^{-1}(Y)= \{Y\}$ pour tout $Y$ de $\mathfrak{P}(E)$ inclus dans $A$ et enfin $g_{A}^{-1}(Y)=\{Y- A \}$ pour tout $Y$ de $\mathfrak{P}(E)$ contenant $A$ ?

    Pouvez-vous me confirmer? Et merci d'avance pour votre aide.

    Wa fawqa koulli dhî 'ilmin 'alîm. [Traduction :Dans toute science ,il y a un savant au dessus de tout savant]

    Jabir MOUHSINI.
  • bonjour,
    hum ... je dirais :

    f_A(P(E)) = P(A)
    f_B(P(E)) = {X | A inclus ds X inclus ds E} (je ne vois rien de mieux)
    f_A^-1(Y) = {Y U X | X inclus ds E - A} pour tout Y inclus dans A
    f_B^-1(Y) = {(Y - A) U X | X inclus ds A} pour tout Y contenant A.
  • Merci GG , je vais réfléchir à tes réponses.
  • Pour apporter une petite précision à ce qu'a répondu Domi, on peut avoir $E$ et $F$ "complètement bijectifs" sans que $E$ et $F$ soient des singletons : mais uniquement dans le cas (un peu dégénéré) suivant : $E=F=\emptyset$.

    Par ailleurs, je pense que la notion n'est pas aussi limitée qu'elle en à l'air : en théorie des catégories, on identifie plus volontiers des objets entre lesquels il existe un unique isomorphisme que les objets simplements isomorphes ; et il me semble que ta notion de "bijectivité complête" correspond justement à l'existence d'un isomorphisme unique dans le cas particulier de la catégorie des ensembles.
  • Autant pour moi, ta notion de "complêtement bijectif" est plus forte puisqu'elle impose que {\bf tout} morphisme de $E$ dans $E$ soit l'identité.
  • Ce que je voulais dire, c'est que l'esprit de ta définition est différent, a postériori il s'agit bien de la même chose (dans le cas des ensembles)
  • Merci Le barbu rasé , c'est interessant et cela donne à réfléchir.
  • bonjour
    <BR>
    <BR>Et que se passe-t-il si on considère E et F espaces topologiques ? On peut alors munir H(E,F) (l'espace des fonctions de E dans F) d'une topologie.
    <BR>
    <BR>Soit h un sous-ensemble de H, h est ouvert si et seulement si il existe un ouvert v non vide de F tel que l'union des images réciproques de v par toutes les fonctions de h soit un ouvert. Je pense que cela défini bien une topologie dans la mesure où : toute réunion d'ouverts de H est encore ouverte (il suffit de prendre l'union des ouverts v qui est encore un ouvert) et toute intersection finie aussi (de maniere evidente). H est ouvert car l'union des pré-images de F par toutes les fonctions de H donne E, E et F étant ouverts. L'ensemble vide est lui aussi ouvert, il suffit de prendre pour v n'importe quel ouvert puisque son image reciproque par aucune fonction est encore le vide.
    <BR>
    <BR>On remarque deja que les fonctions continues forment un ouvert de H. Maintenant je me pose la question suivante : si E et F sont équipotent, peut-on imaginer différents cas par exemple B l'ensemble des bijections de E dans F serait dense dans H ?
    <BR>
    <BR>Bon la pseudo topologie que je viens de construire a été faite en total freestyle donc c'est possible que ce soit n'importe nawak ou que ca n'est qu'un interet tres limité.
    <BR>
    <BR>
    <BR>si qq1 a les idées claires à ce sujet....
    <BR>
    <BR>7-M0u5s<BR>
  • Bonjour,
    La topologie que tu définit est la topologie discrète, car on peut choisir
    $v = \emptyset$

    Lebesgue
  • Oups pardon, j'avais mal lu.
  • eheh

    Bien joué Lebesgue... J'ai rajouté cette condition à la fin pour éviter justement de tomber sur une topologie discrete ^+^.

    D'ailleurs je suis étonné que cela marche aussi facilement. Quand je me suis lancé ça me paraissait évident qu'il y avait une topologie "naturelle" sur H(E,F). Et en essayant de la construire pour la rendre très proche des topologies sur E et F je me suis finalement dit que ca n'était pas du tout évident. Et en fait si, il semblerait qu'il y ait moyen d'avoir quelquechose de non triviale.

    Y a-t-il déjà une théorie de ce genre en analyse ? Jevais essayer d'étudier un peu le cas de E=F=R.

    t-mousssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.