Aux as de la théorie de Galois

Bonjour,

quel est l'argument le plus rapide que l'on peut invoquer pour expliquer à un débutant qu'il n'y a qu'un nombre fini de corps coïncés entre $Q$ et une extension finie de $Q$ ?

Sans user bien sûr de la correspondance de Galois !

Merci

Réponses

  • Bonjour,

    J'ai une réponse dans le cas monogène : $E = \Q (a)$
    On considère l'ensemble des extensions intermédiaires. A un corps intermédiaire E on associe $f_{E}(X)$ le polynôme minimal de a sur E. Cette application est à valeur dans un ensemble fini (un polynôme n'a qu'un nombre fini de diviseurs). Tu montre qu'elle est injective, car E est engendré par les coefficients de $f_{E}(X)$ (considère le degré de a).

    Je ne crois pas qu'il y ait de récurrence possible sur le nombre de générateur, et peut-être doit-on se résoudre à montrer qu'une corps de nombres est une extension monogène (thm de l'elt primitif).

    Lebesgue

  • $\Q$ étant dans $\C$, on peut appliquer le théorème de l'élément primitif.

    Pour moi, le plus simple est d'utiliser les degrés :

    $[L:\Q] =n$ si $\K$ est un corps intermédiare, on a $[L:\K][K:\Q] =[L:\Q]$
    (c'est en gros la même idée que Lebesgue).

    Sauf erreur.

    Airy.
  • Bonsoir Lebesgue

    Je ne comprends pas bien comment tu définis ta fonction $f_E(X)$, parcequ'un corps intermédiaire admet une infinité d'éléments primitifs possibles ! non ?
    Ou alors je n'ai pas compris ce qu'est $f_E(X)$ !

    Alain
  • Pour répondre précisément à la question de départ, étant donnée une extension finie $L/K$, on a l'équivalence :
    (i) $L/K$ est monogène, i.e. il existe $a \in L$ tel que $L = K(a)$ ;
    (ii) l'ensemble des extensions intermédiaires de $L/K$ est fini.

    (i) => (ii) C'est ce qu'a dit Lebesgue : on considère $a \in L$ qui engendre $L/K$ (il est fixé une bonne fois pour toutes). Puis on observe que l'application qui à une extension intermédiaire $F$ associe le polynôme minimal $P_F$ de $a$ sur $F$ est injective. D'où le résultat puisqu'il n'existe qu'un nombre fini de diviseurs de $P_K$. Pour voir l'injectivité, il suffit d'observer que la sous-algèbre engendrée par les coefficients de $P_F$ est précisément $F$, ce qui se fait par des considérations sur les degrés...

    (ii) => (i) : on écarte le cas où $K$ est fini, dans lequel toutes les extensions finies de $K$ sont monogènes (en plus ici, on s'intéresse à $K = \Q$...).
    On peut donc supposer $K$ infini, et utiliser que le $K$-espace vectoriel $L$ n'est pas réunion d'un nombre fini de sous-espaces propres (exercice classique). On en déduit, d'après l'hypothèse, l'existence de $a \in L$ n'appartenant à aucune sous-extension propre de $L$, ie tel que $L = K(a)$.

    Zo.

    Zo.
  • OK, j'ai pas vraiment répondu à la question en fait, lol.
    <BR>La méthode que je connais (pour montrer qu'une extension séparable finie n'admet qu'un nombre fini d'extensions intermédiaires) est un peu compliquée ; elle donne, avec l'équivalence précédente, une preuve du théorème de l'élément primitif.
    <BR>
    <BR>Zo.<BR><BR><BR>
  • Pour Alain Debreil : Je ne vois pas quel est le problème, j'ai bien spécifié que je traitais le cas monogène, l'élément primitif est donc choisi a l'avance, pas au cours de la démonstration.

    Lebesgue
  • Bonjour Lebesgue

    A vrai dire, j'avais compris que pour chaque corps intermédiaire, tu prenais un élément primitif et son polynôme minimal. La confusion vient peut-être que tu appèles E l'extension initiale et le corps intermédiaire ?
    Bref je n'avais pas compris, d'où ma demande d'éclaircissement... que Zo a comblée.

    Alain
  • On se sert egalement du resultat enonce par Zo pour montrer que k[X,Y] est une extension finie mais non simple de k (corps infini).
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