exhiber un isomorphisme

J'aimerais montrer que f : L(R_2, R) --> R^3 qui à tout élément de l'ensemble de départ associe (f(X^2), f(X), f(1)) est un isomorphisme.

Mais je ne vois pas comment m'y prendre, ni même par où commencer. J'ai tenté de trouver une application mais en vain.

Merci pour votre aide

Réponses

  • qu'est ce que L(R_2,R) ?
  • Excusez-moi je suis allé un peu vite

    C'est L (R_2[X], R) ce sont les applications linéaires ayant pour ensemble de départ R_2[X]

    Est-ce plus clair ?
  • Vu les dimensions ça doit être $L(\R_2[X],\R)$, le dual de $\R_2[X]$. Tu as déjà l'application, reste à montrer qu'elle est linéaire, injective, et surjective.
  • Hum ça doit plutôt être les applications linéaires $\R_2[X] \to \R$ parce que je ne connais pas l'espace vectoriel $(\R_2[X],\R)$ (à moins que ce ne soit $\R_2[X] \times \R$ ? dans ce cas ça ne marche pas avec les dimensions).
  • Salut

    Ben (1,X,X²) est une base de R_2[X] donc un élément de L(R_2[X],R) est entièrement défini par son image par les vecteurs 1, X, et X². Soient a,b,c trois réels il suffit de dire que f(u+vX+wX²)=au+bv+cw est une application linéaire de R_2[X] dans R, dont l'image par ton isomorphisme est (a,b,c). Comme tes deux espaces sont de même dimension finie, la surjectivité implique l'injectivité.
  • je crois que ne pas avoir bien compris la methode de guimauve. j'ai compris que 1, X et X^2 formaient une base des polynome de degré au plus 2 mais après... (j'arrive pas à me rendre compte de ce que ca donne).
  • Bon, on reprend calmement, et avec des notations. On note $E=\R_2[X]$, les éléments de $E$ sont des polynômes, on sait que $E$ est un espace vectoriel réel de dimension 3, et que $(1,X,X^2)$ en est une base.

    On souffle.

    On note $F=L(E,\R)$, c'est l'ensemble des applications linéaires de $E$ dans $\R$, donc les $f \, : \, E \to \R$ linéaires, qui à un polynôme $P \in E$ associent un réel $f(P)$, et ce linéairement.

    On souffle.

    Comme l'espace d'arrivée est le corps de base, on parle de formes linéaires sur $E$ et $F$ est appelé le "dual" de $E$, souvent noté $E^*$, c'est également un espace vectoriel réel, et puisque $E$ est de dimension finie $E^*$ l'est aussi, et sa dimension est la même que celle de $E$, c'est ce qu'on cherche à prouver dans cet exercice.

    On souffle.

    Pour cela on va construire une application de $F$ dans un espace bien connu, dont on sait que la dimension est 3, j'ai nommé $\R^3$, et on va montrer que c'est un isomorphisme d'espaces vectoriels. Donc notre application, notons la $\Phi$, associera à une forme linéaire $f \in F$ un triplet de réels $\Phi(f)=(x,y,z) \in \R^3$ ; attention, $\Phi$ est une application qui agit sur des applications.

    On souffle.

    Etant donné $f \in F$, le plus simple moyen de lui associer un réel est "d'évaluer" $f$ en un polynôme $P$, c'est-à-dire de calculer $f(P)$ qui est bien un réel. Comme ici on veut trois réels, on a besoin de trois polynômes. Lesquels choisir ? Ca tombe bien, on a une base "canonique" de $E$ donc autant prendre ceux-là. Donc on va associer à toute forme linéaire $f$ le triplet $\Phi(f)=(f(1),f(X),f(X^2))$. Attention malgré les apparences il ne s'agit pas de calculer trois valeurs d'une fonction numérique $f$ pour les puissances d'un réel $X$ !

    On souffle.

    Comment montrer que $\Phi$ ainsi définie est un isomorphisme d'espaces vectoriels ? En revenant à la définition : on doit montrer que $\Phi$ est linéaire (pas trop dur), injective (on va regarder le noyau) et surjective. Si $f$ est dans le noyau, alors $\Phi(f)=0_{\R^3}$, soit $(f(1),f(X),f(X^2))=(0,0,0)$ soit encore $f(1)=f(X)=f(X^2)=0$. Et on doit montrer que $f=0_F$, la forme linéaire nulle, autrement dit que pour tout polynôme $P \in E$ on a $f(P)=0$. Comment faire à ton avis ? Pour la surjectivité je prends un triplet arbitraire $u=(x,y,z) \in \R^3$, et je cherche un antécédent de $u$ par $\Phi$ ; comment faire à ton avis ?
  • Pour le raisonnement de Guimauve, une litanie à psalmodier 30 fois par jour jusqu'à écoeurement: "une application linéaire est définie de façon unique par l'image d'une base"...
  • merci egoroff (meme si je sens un peu -beaucoup- de moquerie dans votre message il a le mérite de m'avoir débloqué)
  • Je ne vois aucune moquerie dans le message d'egoroff. Les << on souffle >> sont à mon avis là seulement pour bien indiquer les différentes étapes du raisonnement.
    Si quelqu'un en prend pour son grade, c'est plutôt moi qui ai été trop rapide et qui n'ai pas cherché à comprendre le but de l'exo (i.e. montrer que les deux espaces vectoriels dont il est question sont de même dimension).
  • Oui c'est clair on se fout bien de ta goule Guimauve ! Non je rigole.

    Désolé Denissovitch que tu aie perçu de la moquerie, ce n'était nullement mon intention, j'aurais dû faire plus attention, j'espère que je ne t'ai pas blessé. Simplement j'ai senti que tu étais un peu embrouillé et j'ai voulu détailler chaque étape autant que possible. Tu sais comment c'est, la communication par forum interposé ne permet pas toujours de faire passer le ton qu'on voudrait. Enfin si ça a pu t'aider c'est l'essentiel.
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