Définition de la signature...

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Réponses

  • Pour Titou,
    on peut faire plus simple (il me semble que c'est plus simple) pour "Il y a au plus un morphisme non trivial de $S_n$ dans $\{-1,1\}$".
    En effet, pour un tel morphisme $\varphi$ non trivial, il existe nécessairement une transposition $\tau$ telle que $\varphi(\tau)=-1$ ; sinon, puisque $\phi$ est un morphisme et que les transpos sont conjugués, $\phi$ vaudrait $1$ sur toutes les transpos et ces dernières engendrant $\mathcal S_n$, $\varphi$ serait trivial...
  • à Titou: la preuve de gb prend un produit quelconque de transpositions et fait la remarque suivante:

    tu choisis le nombre que tu veux dans $\{1;...n\}$, disons $n$ lui-même.

    Les transpositions qui ne laissent pas $n$ fixe sont notées par a,b,c ci-dessous et celles qui laissent $n$ fixe sont notées $x,y,z$

    1) un produit de la forme $ax$ est toujours égal à un produit de la forme $yb$

    2) un produit de la forme $ab$ est toujours égal à un produit de la forme $xc$

    Si tu as un produit de transpositions, que tu écris sous forme d'un "mot", tu peux toujours sans changer sa valeur envoyer les transpositions qui ne laissent pas $n$ fixe vers la droite (1) et s'il y en a plusieurs qui s'agglutinent, grace à (2) tu peux toutes les éliminer sauf celle de droite.

    Si donc tu as un produit d'un nombre impair de transpositions qui donne l'identité, par ce procédé, tu te retrouves avec un produit d'un nombre impair de transpositions qui donne l'identité*, mais tel que toutes les transpositions qui interviennent dans le produit laissent $n$ fixe**.

    * la partié ne change pas avec les changements (1) et (2)

    ** la dernière laisse forcément $n$ fixe, sinon contradiction: imagine que w laisse $n$ fixe et que wa soit l'identité, alors a=waa=w, or a ne laisse pas $n$ fixe.

    (J'ai mis des couleurs, et tout et tout, relis, il y a 2 posts)

    Par conséquent, si tu prends le plus petit $n$ tel que $S_n$ est un éventuel exemple qu'il existe un nombre impair de transpositions qui, mises en produit, donnent l'identité, tu obtiens une contradiction puisque alors $S_{n-1}$ permet aussi un tel exemple.


    à Barbu: :)-D, j'avoue, mais j'ai quand-même mis des couleurs... et franchement, comme tout le monde "sait" bien que la signature est comme ci comme ça, je ne considère pas le fil comme autre chose qu'un petit échange sur des "principes" hors-maths. En tant que logicien qu'est-ce que tu veux que je développe formellement, alors que je ne faisais qu'une objection assez politique quant au fait que Clairon attendait un argument "à la gb" et que gb a eu le bon gout de le trouver avec l'impeccabilité qui va toujours avec ses posts. De plus, je ne me sens aucunement représentatif ou ambassadeur de quoique ce soit... Et de toute façon, j'avoue que je n'ai pas été soigné dans ce fil, car chacun savait de quoi il retournait, et Clairon connait surement parfaitement bien la signature, elle se faisait "l'avocat du diable" pour récolter une preuve à la gb.

    Le reste est une tentative de rappeler que le sceptique "en face" même s'il entend bien le background du premier cycle (oui, meu, L1;L2, je pense que c'est encore au programme à peu près) est fondé à demander une preuve irréfutable de la partié conservée au niveau des concepts en jeu. c'est à dire avec des récurrences sur des énoncés $\Delta ^0 _1$, sans préjuger qu'une telle preuve existe pour autant.

    L'argument du morphisme étant de même nature que celui du morphisme qui justifie que Peano est consistante parce que $(\N;+;\times )$ en est un modèle.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Cette démo d'apparence plus simple, c'est du joli bluff. Tous les arguments y sont, mais dans un ordre qui n'a pas de logique.

    Tu montres par l'absurde que puisque $\phi$ est non trivial, il existe une transposition $\tau$ telle que $\phi(\tau) = -1$. Ca ne limite pas le nombre de morphismes non triviaux à un au plus.

    Si tu veux, tu peux raccourcir ma démo, mais la trame reste la même.
    1) soit $\phi$ un morphsme non trivial, par l'absurde, il existe une transpo $\tau$ qui a pour image $-1$ par $\phi$,
    2) on prend une transpo quelconque de $S_n$. Etant conjuguée à $\tau$, elle a aussi une image de $-1$ par $\phi$,
    3) les transpo engendrent $S_n$ donc...
  • Ouais, Clairon, je pensais plutôt à quelque chose comme ça :

    Si je note $H,Hg_2,\ldots,Hg_k$ les classes à droite (ou à gauche, je me mélange toujours), alors on a surement
    $$ G\cdot x = H\cdot x\cup H\cdot(g_2\cdot x)\cup\cdots\cup H\cdot(g_k\cdot x) $$
    Donc n'importe quelle orbite pour $G$ se coupe en au plus $k$ orbites pour $H$; et on a $H\cdot(g_i\cdot x)=H\cdot(g_j\cdot x)$ si et seulement si $g_i^{-1}Hg_j$ rencontre le stabilisateur de $x$ dans $G$.

    On peut bien sûr appliquer ça au cas où $G$ agit sur lui-même par conjugaison, $H$ est un sous-groupe distingué de $G$ et $x$ un élément de $H$. Les orbites sont les classes de conjugaison, le stabilisateur est le centralisateur, et $g_i^{-1}Hg_j$ la classe de $g_i^{-1}g_j$ modulo $H$.
  • Quant à ta question finale, Clairon, je dirais que les éléments du groupe alterné dont la classe de conjugaison se divise en deux sont exactement ceux dont la décomposition en cycles ne contient que des cycles de longueurs impaires, avec au plus un de chaque longueur (y compris la longueur 1, c.-à-d. les points fixes).
  • Merci CC, j'ai compris la preuve de GB.

    Cela revient à démontrer sans le dire, par récurrence sur $n$, que si on a $k$ transpositions de $S_n$
    dont le produit est l'identité de $S_n$, alors $k$ est pair.

    C'est intéressant tout ça, je propose une récurrence sur le nombre de transpositions, et là, GB fait une récurrence sur la taille de $S_n$ (ou un argument de minimalité, ce qui est équivalent).

    Dans tous les cas, même si on "voit" ce qui se passe, c'est autre chose de rédiger des démos qui ne soient pas indigestes.
  • titou écrivait:
    > Prenons $n = 3$ et $\sigma = (1,4)(2,3)$. $4$ est
    > fixé par $ (2,3)$ mais n'est pas fixé par $\sigma$.

    C'est normal parce que l'élément \(n+1\), ici 4, n'apparaît pas dans la transposition la plus à droite.

    Tout mon truc tient au fait qu'il faut montrer qu'un produit de transpositions peut se mettre sous la forme d'un produit dans lequel \(n+1\) ne peut apparaître que dans la transposition la plus à droite, qui règle donc son sort.

    Pour formaliser, et rédiger une preuve.

    Soit, dans \(\frak S_{n+1}\), \(\tau_1\ldots\tau_q\) un produit de transpositions. J'appelle rang de ce produit le plus petit indice \(i\) tel que \(\tau_i(n+1) \neq n+1\), si un tel indice existe, \(\infty\) sinon.
    Les opérations que j'ai indiquées dans ma première intervention permettent de remplacer, si le rang du produit est au plus \(n\), ce produit par un produit qui lui est égal, et de rang strictement supérieur, et ce sans changer la parité du nombre de transposition.

    On obtient après plusieurs utilisations, \(n-i\) au plus, du procédé, un produit de rang \(n+1\) ou \(\infty\) suivant que l'image de \(n+1\) par le produit. Si on décompose l'identité, le rang du produit final est \(\infty\); ce produit est en fait un produit de transpositions dans \(\frak S_n\), et l'hypothèse de récurrence sur la décomposition dans \(\frak S_n\) établit que le nombre de termes est pair.
  • Euh...
    gb, il y a plusieurs erreurs dans ce que tu viens d'écrire, il me semble. Pour ton histoire de rang, c'est q (le nombre de transpositions) qui compte, pas n. Et c'est important que tes règles de réduction n'augmentent pas le nombre de transpositions. Une de ces règles peut ne pas faire diminuer le rang; mais elle fait diminuer q.
  • Bonjour Meu, effectivement, j'ai été un peu rapide?

    Le rang d'un produit de \(q\) transpositions est effectivement défini dans \(\{1,\ldots,q,\infty\}\).
    Pour ne pas être ennuyé par la diminution éventuelle de \(q\) lors des simplifications, il suffit de remplacer le produit \((i\ n+1)(i\ n+1)\) par le produit \((1\ 2)(1\ 2)\), cela ne modifie pas \(q\) et fait augmenter le rang.
    Pour ce faire, il faut avoir \(n+1 \geqslant 3\), et il faut donc initialiser la récurrence pour \(n=2\).
  • Bonjour à tous.

    Cher Clairon, je me suis déjà posé exactement le même problème, et j'ai longtemps cherché dans la littérature mathématique, en vain.
    J'ai donc tenté de rédiger une ébauche de mémoire pour esquisser une réponse. Il faut que je reprenne mes tentatives.
    Mais, en attendant, je peux quand même citer, de mémoire, les étapes de ma démarche.

    01) Pour n > 1, les transpositions engendrent Sn.
    02) Pour n > 2, tout 3-cycle est un produit de deux transpositions.
    03) Pour n > 2, le produit de deux transpositions est aussi produit d'un ou deux 3-cycles.
    04) Pour n > 2, les 3-cycles et une transposition fixée engendrent Sn.
    05) Pour n > 2, les 3-cycles n'engendrent pas Sn.
    06) Pour n > 2, les 3-cycles n'engendrent aucune transposition.
    07) Pour n > 2, une permutation est engendrable par les 3-cycles <=> elle est produit d'un nombre pair de transpositions.
    08) Pour n > 2, le sous-groupe de Sn engendré par les 3-cycles est d'indice 2, noté An.
    09) Pour n > 1, les transpositions forment une classe de conjugaison dans Sn.
    10) Pour n > 1, tout morphisme de Sn dans un groupe abélien attribue la même valeur aux transpositions, à savoir le neutre ou un élément d'ordre 2.
    11) Pour n > 2, tout morphisme de Sn dans un groupe abélien attribue la même valeur aux 3-cycles, à savoir le neutre.
    12) Pour n > 2, il existe un unique morphisme non trivial de Sn dans le groupe {-1;1}, c'est celui de noyau An.

    Autant que je me rappelle, seul le point n°5 est réellement délicat.
    J'ai dû étudier à peu près une douzaine de produits de permutations pour le prouver, mais j'ai tendance à croire qu'il y a plus simple et plus éclairant.
    Ayant égaré mes calculs, il faut que je les reprenne, sauf si quelqu'un a la gentillesse de me prouver leur inutilité.

    Une petite aide pour ce point n°5, s'il vous plaît ?
  • Hum hum, finalement pas si facile à faire cette récurrence ! ! ;)

    Quelque part, dans toutes les démos, il y a un point difficile\dots\ si vous trouvez une démo de l'existence de la signature en 3 lignes, je suis preneur !

    Sinon, un dernier point de vue : étant donné qu'il est démontré plus haut qu'il y a au plus un morphisme non trivial de $S_n$ dans $\{-1,1\}$ (plutôt rapide),

    Il reste à démontrer qu'il en existe un\dots en s'inspirant des fonctions antisymétriques,
    et en notant $P$ l'ensemble paires de $\{1,\dots,n\}$,

    on pose, pour toute permutation $p$, $$\sigma(p) = \prod_{ \{i,j\}\in P } \frac{p(i)-p(j)}{i-j}.$$

    Allergiques aux manipulations de produits dans la suite, s'abstenir ! ! !

    {\bf Lemme. $\sigma$ prend bien ses valeurs dans $\{-1,1\}$.}


    Pour toute permutation $p$, $p$ induit une bijection de $P$ dans $P$ définie par $p(i,j) = (p(i),p(j))$,

    d'où $$\vert \sigma(p) \vert = \frac{ \prod_{ \{i,j\}\in P } \vert p(i)-p(j) \vert }{\prod_{ \{i,j\}\in P } \vert i-j \vert} =
    \frac{ \prod_{ \{u,v\}\in P } \vert u-v \vert }{\prod_{ \{i,j\}\in P } \vert i-j \vert} = 1. $$


    {\bf Lemme. $\sigma$ est un morphisme de $S_n$ dans $\{-1,1\}$.}

    Si $p$ et $q$ sont deux permutations, alors $$
    \sigma(pq) = \prod_{ \{i,j\}\in P } \frac{(pq)(i)-(pq)(j)}{i-j}$$ d'où

    $$
    \sigma(pq) = \prod_{ \{i,j\}\in P } \frac{p(q(i))-p(q(j))}{q(i)-q(j)} \times \prod_{ \{i,j\}\in P } \frac{q(i)-q(j)}{i-j} $$

    $q$ induit une bijection de $P$ dans $P$ définie par $q(i,j) = (q(i),q(j))$,
    donc $$\prod_{ \{i,j\}\in P } \frac{p(q(i))-p(q(j))}{q(i)-q(j)} =
    \prod_{ \{u,v\}\in P } \frac{p(u)-p(v)}{u-v} = \sigma(p) $$

    et donc $\sigma(pq)=\sigma(p)\sigma(q)$.


    {\bf Lemme (le plus dur !). $\sigma$ est non trivial.}


    Calculons $\sigma(p)$ lorsque $p=(1,2)$.

    $$\sigma(p) = \prod_{ \{i,j\}\in P } \frac{p(i)-p(j)}{i-j} =
    \prod_{ 1\leq i < j \leq n } \frac{p(i)-p(j)}{i-j} =
    \prod_{ 1\leq i\leq n } \prod_{ i+1 \leq j \leq n } \frac{p(i)-p(j)}{i-j}$$ d'où
    $$\sigma(p)
    = \prod_{ 2 \leq j \leq n } \frac{p(1)-p(j)}{1-j} \times
    \prod_{ 3 \leq j \leq n } \frac{p(2)-p(j)}{2-j} \times \prod_{ 3\leq i\leq n } \prod_{ i+1 \leq j \leq n } \frac{p(i)-p(j)}{i-j}
    $$


    Le produit $\prod_{ 3\leq i\leq n } \prod_{ i+1 \leq j \leq n } \frac{p(i)-p(j)}{i-j}$ est égal à $1$
    puisque $p$ fixe tous les nombres supérieurs ou égaux à $3$.

    Il reste donc en tenant compte du fait que $p(1) = 2$ et $p(2) = 1$ :

    $$\sigma(p)
    = \prod_{ 2 \leq j \leq n } \frac{2-p(j)}{1-j} \times
    \prod_{ 3 \leq j \leq n } \frac{1-p(j)}{2-j} $$ d'où
    $$\sigma(p) = \frac{2-p(2)}{1-2} \prod_{ 3 \leq j \leq n } \frac{2-p(j)}{1-j} \times
    \prod_{ 3 \leq j \leq n } \frac{1-p(j)}{2-j} = (-1) \prod_{ 3 \leq j \leq n } \frac{2-p(j)}{2-j}\times
    \frac{1-p(j)}{1-j} = -1,
    $$

    puisque $p(j)=j$ dès que $j\geq 3$.




    { \bf Corollaire. Il existe un seul morphisme non trivial de $S_n$ dans $\{-1,1\}$, on l'appelle signature
    et il vaut $-1$ sur toutes les transpositions}.

    Si $t$ est une transposition, il existe une permutation $p$ telle que $pt = (1,2)p$.
    Alors $\sigma(p)\sigma(t) = (-1) \sigma(p)$ et donc $\sigma(t)=-1$.

    { \bf Corollaire. Si une permutation admet deux décompositions en produit
    de transpositions, la parité du nombre de transpositions est la même.}

    Si $p = t_1\cdots t_k = t'_1\cdots t'_\ell$, en prenant la signature $\sigma$,
    on trouve $(-1)^k = (-1)^\ell$ ce que l'on voulait.
  • Re-bonjour.

    Cher Clairon, à propos du lien entre les conjugaisons dans Sn et dans An, on a les résultats suivants, s'appuyant effectivement sur le concept de centralisateur.

    Soit s appartenant à An.
    On note C(s) et C'(s) les classes de conjugaison de s dans Sn et dans An respectivement.
    On note Z(s) et Z'(s) les centralisateurs de s dans Sn et dans An respectivement.

    1) Z'(s) = Z(s) inter An.
    2) Z'(s) est un sous-groupe d'indice 1 ou 2 de Z(s), 1 lorsque Z(s) est inclus dans An, 2 lorsqu'il ne l'est pas.
    3) C'(s) est inclus dans C(s).
    4) C'(s) = C(s) <=> Z(s) non inclus dans An <=> Z(s) et Z'(s) distincts.
    5) Dans le cas contraire, il existe s' dans C(s)\C'(s) et alors C'(s) et C'(s') sont équipotentes et forment une partition de C(s) = C(s').

    Peux-tu vérifier que je ne me suis pas trompé, s'il te plaît ?
  • Titou, applique ton lemme le plus dur dans $\mathfrak{S}_2$, ça sera moins pénible à calculer, les lemmes précédents permettent d’étendre à des groupes symétriques plus gros.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Déclinaisons de l'argument de gb:

    personnellement, je l'aime bien et le trouve très maniable. Je rappelle que tout se concentre sur 3 manipulations:

    De manière, certes, un peu cryptée (mais il y a des posts avec des couleurs qui permettent de s'y arrêter un peu):

    $ax\to yb$

    $ab\to xc$

    $aa\to .$

    Grace auxquelles on apprend plein de choses:

    Exemples:

    1) Si un produit de longueur k de transpositions donne une permutation $p$ de $S_n$, alors il existe un produit de longueur $\leq n$ de transpositions qui donne $p$, et de même parité

    Preuve: soit $w$ le mot de longueur k. On choisit $u\in n$. On applique les gb-manipulations pour se ramener à un mot $w_2$ qui donne aussi $p$, mais dont seul, éventuellement la dernière transposition bouge $u$, qui est de même parité et pas plus long que $w$. Donc $w_2$ est dela forme $ma$, où seule $a$ bouge $u$. On peut donc considérer $m$ comme un produit de transpositions de $n-\{u\}$. Il existe alors un produit $m_2$ de longueur au plus $n-1$ de transpositions qui a le même effet que $m$ et $m_2a$ a le même effet que $w$

    2) Si un produit de transpositions donnent une permutation qui laisse fixes les éléments d'un sousensemble $E$, il existe un produit de transpositions qui donne la même permutation et dont chaque tranposition laisse fixe chaque élément de $E$

    Preuve: exercice

    3) Corollaire de 1 et 2: algorithme de tri. Pour trier une liste, si k est le nombre d'objets pas déjà à leur place, il est possible de trier la liste en faisant au plus $k$ échanges, seulement entre objets à la mauvaise place

    4) on peut "griller" un magicien par une stratégie effective en voyant où il triche en temps réel quand son tour proposé consiste à faire un nombre impair de transpositions (échanges successifs de cartes, retour au point de départ) et à pourtant "obtenir" l'identité (cela implique que le degré ludique* associé à son tour de magie est "fort")

    5) Sur un ensemble infini, il n'existe pas de produit de longueur impair de transpositions qui donne l'identité, et il existe une stratégie qui "l'atteste"

    * [size=x-small]les degrés ludiques proviennent d'une petite théorie que j'ai inventée dans les années 95 qui commencent à être exploités dans plusieurs domaines, mais surtout en MQ. A.Khélif et ses thésards les étudient abondamment depuis quelques temps en les plongeant dans des topos, des phénomènes de tauvariance (si j'ai bien compris), etc. On lui doit une caractérisation des degrés ludiques quantiques (FMQ les degrés ludiques fabricables par la MQ (ie le niveau de magie accessible via la MQ) assez simple, qui d'ailleurs modulo la conjecture de Connes-Kilchberg, est récursive et donc calculable. Il a aussi démontré un théorème de "permutation" des mondes qui règlent complètement la question des "mondes parallèles", en montrant, qu'à une permutation près, les FMQ sont TOUS "multitables all gagnables, si on "renumérote" les mondes d'arrivée". Si j'ai le courage j'essairai de décrire tout ça un jour, je mets un lien vers un épouvantable brouillon (le seul) que j'avais écrit il y a longtemps. On y trouve aussi une familiarisation avec d'autres objets, intéressants en eux-mêmes, et moult problèmes ouverts[/size]

    http://www.logique.jussieu.fr/~chalons/pgn11/pgn11.html
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • [size=large]Je fais remonter une question plus générale: n'y a-t-il pas quelques jolis théorèmes généraux qui attestent que quand l'élément neutre d'un groupe peut être obtenu comme produit d'un nombre impair d'involutions alors l'une au moins d'entre elles a quelque chose de "pathologique" ou "composé"????[/size]
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonjour,

    Eh ben les amis, heureusement que je savais ce que c'est une signature, car après lecture rapide de l'ensemble des messages, j'aurais tendance à avoir le cerveau tout embrouillé :D

    Amicalement.
  • lol, c'était la boom du WE du forum... Il y a encore des packs de bière qui trainent partout.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Re-bonjour à tous.

    Cher gb, ta preuve est impeccable, il n'y a aucun doute là-dessus.
    Chère Clairon, m'étant posé les mêmes questions que toi, comme je l'ai déjà dit, je ne m'étais pas à l'époque satisfait des preuves dans l'esprit de celle de gb, mais c'est tout personnel.
    Cher CC, malgré ton style volontairement provocateur, tu as bien décrit ce que j'ai cherché : non une preuve "logiquement" valable, car celle de gb les vaut largement toutes, mais une preuve d'ordre "épistémologique", mettant en évidence de manière "naturelle" le concept de signature.

    Plus précisément, je me suis demandé pourquoi on arrive nécessairement à une dichotomie du groupe symétrique.
    D'une manière générale, la signature joue pour le groupe symétrique un rôle similaire à celui du déterminant dans le groupe linéaire : un morphisme dans un groupe abélien, en particulier le groupe multiplicatif d'un corps (commutatif).
    Un tel morphisme met en évidence une suite exacte courte :
    1--> Noyau du morphisme --> Groupe étudié --> Groupe abélien --> 0, le morphisme considéré étant représenté par la troisième flèche.
    Une problème relevant de la théorie des groupes est l'étude de la nature du "dévissage" ainsi réalisé, en commençant par se demander si l'on a un produit direct, semi-direct, etc.

    Puisque j'ai évoqué le cas du groupe linéaire, mettons d'ordre n sur un corps (commutatif) K, le déterminant met en évidence un morphisme SURJECTIF de GL(n;K) dans K*, ce dernier groupe étant ABELIEN.
    La question de la signature peut être posée ainsi :
    "Quels sont tous les morphismes SURJECTIFS du groupe symétrique dans un groupe ABELIEN ?"
    On démontre que, à isomorphismes de groupes près, il n'y en a que deux, le trivial et la signature.

    J'ai donc essayé de ne pas viser de groupe abélien a priori, de chercher un morphisme de Sn dans un groupe abélien arbitraire, d'où ma première contribution.
    Néanmoins, je bute sur un obstacle (et un seul ?) : je n'ai toujours pas de preuve "lumineuse" de ce que, pour n>2, les 3-cycles n'engendrent pas Sn.
    J'ai une preuve "calculatoire", du type de celle proposée par notre camarade CC, en calculant 12 produits de 3-cycles. C'est pénible...
    Mais y a-t-il seulement une "preuve lumineuse" ? Ne suis-je pas en train de me poser un faux problème ?

    Un petit coup de main ?
  • non une preuve "logiquement" valable, car celle de gb les vaut largement toutes

    ??? Mais dans ce fil, je n'ai proposé aucune preuve, j'ai juste recopié celle de gb avec quelques couleurs en plus et en n'insistant pas sur les points académiques qu'il avait explicités, mais plus sur le procédé de "réécriture de mot" (dont je rappelle d'ailleurs qu'il est indécidable dans le cas général), où "tout part à droite" via les points-clé de gb
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Quelques remarques:

    je "parie" (parce que je n'y ai pas réfléchi) que la preuve de gb passe sans problème aux groupes linéaires sur $\R$ et je me pose la question pour $\C$, vu qu'il n'y a pas d'orientation.

    Dans ces contextes, l'énoncé se formule en disant qu'il n'y a pas de produit d'un nombre impair de symétries hyperplanes (faut-il rajouter orthogonales ou hermitiennes?) qui donne l'identité (mais j'ai grave la flemme d'y réfléchir vu mon grand handicap en alg.linéaire.

    La preuve gb-ique consistera alors à montrer qu'un produit de symétrie $ab$ peut se réécrire $xc$ et idem $ax\to yb$, $a,b,c$ désignant des symétries / l'hyperplan H et $x,y$ des symétries laissant fixe la droite orthogonale à H (ou la direction choisie pour diriger, si non ortho)

    Je dis ça un peu au hasard, mais ce serait joli...
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Pour tout dire, ce serait quand même le panard, s'il existait 3 symétries hyperplanes sur un ev quelconque (à trouver) qui composées, donnent l'identité...
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Je crains que CC ne ressorte le théorème d'incomplétude de Gödel si je parle de déterminant.... :D
  • Bonsoir Christophe.
    Pour tout dire, ce serait quand même le panard, s'il existait 3 symétries hyperplanes sur un ev quelconque (à trouver) qui composées, donnent l'identité...

    En caractéristique deux pour fixer les idées ?

    amicalement,

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • non, non promis je ne ressors pas Godel, j'ai tout dit lol. Oui ev, why not, après tout... Ou sur $\C$ en dimension infinie éventuellement (ou sur $\C$ en dimension finie ce serait l'idéal...

    Ah ça me plairait bien un exemple avec $F_2$ vu que 1 y vaut aussi -1...
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Mais je crois que le panard complet serait un exemple avec $\C$ comme corps...
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • "Lol" CC tu n'as pas tout compris du message de Meu... S'il existe trois symétries hyperplanes d'un $\C$-ev non trivial dont le produit fait l'identité, "alors tout" :)

    Je vote comme ev : point de salut hors de la caractéristique deux.
  • Non, mais je ne vois qu'un post récent, où il est question de déterminant, or je ne connais pas le déterminant (en dimension finie) des symétries hyperplanes, et je ne connais pas de déterminant tout court en dimension infinie.

    Pour faire un effort, je vais essayer de trouver le déterminant $d$ d'une symétrie hyperplane (peut-être d'une involution) $s$ en dimension finie:

    $d^2=1$ donc $d=1$ ou $d=-1$

    Modulo une bonne base du terroir, une symétrie hyperplane a une matrice diag(-1;1;1;1....1) donc effectivement, en dimension finie, ça implique bien qu'on ira tous au paradis si on en trouve une.

    Mais il me semble que le déterminant joue un vrai rôle, pas juste d'appoint.

    En dimension infinie??? Peut-on accéder au purgatoire?

    En caractéristique 2??? idem?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • La dimension infinie ne t'apportera aucune consolation. Si tu as un nombre fini de symétries hyperplanes, tu peux quotienter par l'intersection des hyperplans pour te ramener en dimension finie.
    Par ailleurs, j'aimerais beaucoup que tu me dessines une symétrie hyperplane en caractéristique 2 ;)

    Cordialement
  • Merci meu, pour la dimension infinie, cela confirme que quand un produit d'un nombre impair d'involutions donne l'identité, c'est une pièce de collection.. Elargissons peut-être la chasse aux symétries non forcément hyperplanes, encore que là, on voit bien qu'il y a un exemple, mais on "triche": $-+\to -- \to ++$



    X:-( pour les symétries hyperplanes en caractéristique 2... Excellent... Je ne le dis pas trop fort des fois que d'autres chercheraient encore, il ne faut jurer de rien

    D'ailleurs, mais ça sort du sujet du fil, y a-t-il des documents qui se consacrent exclusivement à l'algèbre linéaire sur le corps $F_2$, ce corps faisant la connexion avec la logique et où une correspondance entre les énoncés académiques (déterminants, changements de base, trig et diagonalisation, dimension infinie, polynomes caractéristiques, etc) et leur interprétation logique est commentée???

    Je reviens sur ce fil: quelles hypothèses "minimales" mettre sur un ensemble d'involutions pour qu'aucun produit d'un nombre impair d'entre elles ne donne l'identité??? N'y a-t-il pas une caractérisation des groupes d'involutions ok et pas ok?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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