mini des maxi et maxi des mini

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Réponses

  • Bon écoute, je pense avoir tout dit, du moins en ce qui concerne ce fil, et cet exo particulier.

    Mais bien évidemment que ça me parait profitable de donner un exemple de "A implique A" la toute première fois qu'on rencontre le mot "implique" !!
    Propose un exemple...


    Je te trouve dur et parfois limite méprisant:
    Tes fantasmes sur le crash de l'EN ne m'intéressent pas

    Je préfèrerais que tu dises (sans forcément justifier), qu'elle ne s'est pas crashée. Ta tournure rhétorrique me déplait et me gêne. Par ailleurs, tu sais aussi bien que n'importe qui que ta réplique le sous-entend (même si ce n'est pas ton intention)

    ou encore
    Je ne connais pas le sens de ces mots. Tu me donnes des exemples pour que je comprenne ?


    Pour le reste, je trouve que tu dépenses pas mal d'énergie plus à défendre ta position initiale, contre Zo, coute que coute, que d'énergie à chercher à lire ce que l'autre dit, ou essaie de dire (ou veut dire). Et puis tu changes un mot contre un autre, si je fais l'effort de reprendre tes mots, et si je ne le fais pas tu me dis que je dénature ton propos.
    Pas de traçage, d'émergence.
    VS
    je dis qu'on écrira la démonstration formelle de cette évidence d'autant plus facilement qu'on l'a tracée sur un exemple



    J'espère qu'il ne t'aura pas échappé que je contestais en argumentant ton assertion
    Je fais une remarque d'ordre quasiment syntaxique : l'examen d'exemples, contrairement aux idées reçues, aide à produire du discours formel

    écrite après
    Tu prétends comprendre ce que j'ai écrit et tu continues à imperturbablement dénaturer mes propos.



    Certes de manière exagérée (en disant que tu continues de nourrir un mort), je m'inscrivais en faux contre
    Ça n'a pas d'importance qu'on le lui enseigne quand il a 19 ans ou quand il en a 9. L'important c'est la façon de le lui enseigner. Quelque soit l'âge où il s'y met (et qui n'a aucune importance).

    Et tu le réaffirmes. Bon, bin ok. Je trouve que c'est de la langue de bois.


    En conclusion: je ne crois pas que nous présentions des réponses argumentées complètement aux objections soulevées par l'autre, nous nous contentons de redire nos désaccords. Bon on est d'accord sur nos désaccords, point barre. Par ailleurs, je ne répondais pas qu'à toi mais m'exprimais de manière générale (entre autre je répondais aussi à Gérard).

    Les parties de ta réponse que j'ai mise en rouge, me paraissent bien marquer ton ensoclement dans une volonté de maintenir ta position de départ qui était en réponse à Zo. Celles en orange me paraissent sous couvert de "sagesse" exprimer un contre démagogique à ce que j'ai dit. Celle bleue est bizarre, le "contrairement aux idées reçues?????": je ne crois pas, c'est plutôt l'opposé qui est contraire aux idées reçues.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • J'ai relu un de tes derneirs posts.
    Par contre, je suis resté sur l'impression que le formalisme était parachuté, rendant très facile la compréhension de n'importe quelle correction, mais très difficile la découverte par soi-même des solutions

    Je pense que je ne suis pas suspect de ne pas avoir assez dit ma position sur ce forum: ce que tu décris est tèrs exactement l'alpha et l'omega des maths.

    Dans plusieurs fils de la rubrique hors-maths ou pédagogie, j'ai utilisé l'image du labyrinthe: 2 idéologies s'opposent qui sont les extrêmes d'un continuum. L'une (actuelle) qui a crashé l'enseignement veut enseigner les chemins à des élèves qui ne voient pas les murs du labyrinthe (en blanc sur papier blanc). L'autre repeint les murs en noir et dit "démerdez-vous pour trouver les chemins (un exo étant la donnée d'un départ et d'une arrivée dans le labyrinthe), on vous a pas trahi, vous pouvez vous autoarbitrer"

    Je crois avoir pris position nettement pour la deuxième et avoir expliqué pourquoi.

    Je vais essayer de retrouver un brouillon où je décrivais mon idéologie.

    Tu refuses que je te place dans ce fil comme ayant légèrement tendance à défendre la première. Assis, sans le dire sur un dogme qui voudrait croire que le labyrinthe a suffisamment de goémétrie pour que la connaissance des chemins induise celle des murs. C'est ça que je conteste. Tu regardes l'aval du problème sans te demander s'il est acquis que le but de base est compris, celui de prouver

    Tu scies un peu la branche sur laquelle tu t'es assise, rien ne te permet justement de savoir si tu aurais ton niveau actuel si tu n'avais pas été nourri "aux murs repeints en noir" plutôt que "gavé" de listes de chemins.

    Tu pourrais surement répondre que tu ne crois pas que les murs soient tant que ça en blanc sur blanc***, au départ, pour les élèves, et je n'argumenterai pas, vu que c'est affaire de longues enquète (qui n'aboutirait d'ailleurs qu'assez peu).

    *** en jaune foncé??? (cf ton mot "naturel")
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Hum... 3 pages, déjà....

    Pour détendre un peu l'atmosphère, je propose qu'on débatte un peu de cette urgence qu'est la suppression des classes prépas jointe à la sélection à l'entrée à l'université, ce qui permettra enfin d'enseigner la convergence de la série de terme général $\sin(n\theta)$ -- sur de grands tableaux blancs, bien sûr. Je n'évoquerai pas le problème de la division de zéro par zéro, qui remplacera avantageusement l'enseignement de la géométrie en seconde, première et terminale, ni celui du remplacement des enseignants absentéistes, qui sera fait par des quants condamnés, qui pourront ainsi expier leurs méfaits.
  • CC a écrit:
    Bon écoute, je pense avoir tout dit, du moins en ce qui concerne ce fil, et cet exo particulier.

    Repasse sur le fil sur l'axiome du choix alors. Je t'y lirai plus agréablement.

    CC a écrit:
    Bon on est d'accord sur nos désaccords, point barre.

    Je nie que tu aies compris mon propos, en tout cas tes messages (que j'ai lu attentivement) ne l'indiquent pas. Mais ce n'est pas grave, j'estime que j'ai été clair et que quelqu'un qui lira mes posts ne se laissera pas parasiter par tes pseudo-reformulations dénaturées.


    PS1 : je ne connais vraiment pas les sens des mots "cognitif" et "psychologie", et encore moins ceux que tu leur donne. Et je n'ai pas honte de le signaler.


    PS2 : tes fantasmes sur le militarisme à l'école ne m'intéressent réellement pas. Mais si tu veux te défouler, n'hésite pas, le fil est tout à toi (même si je préfèrerais quand même que tu te défoules sur le fil sur l'axiome du choix).
  • J'essaie de te parler gentiment (je suis réellement prudent pour ne pas déclencher tes foudres), mais je te trouve réellement agressif*** quand tu t'adresses à moi. Sinon, je n'ai pas saisi ce que la notion de "militarisme" vient faire ici, encore moins quand tu sembles me l'attribuer. Je ne sais pas qui dénature les propos de l'autre.

    *** expression comme "parasiter, etc".

    Sur ta clarté à toi, dans CE fil, bof, bof. Pas spécialement plus que quiconque s'aventure sur des fils hors-maths. Au départ, je n'étais pas dans ce fil, et tu semblais tout autant trouver que Zo ne te comprenait pas non plus.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Et puis puisque tu parles d'exemple, en particulier sur cet exo de ce fil, pourquoi tu ne postes pas un long et clair post construit sur pièces, avec des exemples développés et une description de ce que tu entends exhiber comme cheminement qui mène de l'exemple traité à un formalisme qui "émerge" naturellement?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Apres un exemple sur des nombres pris au hasard, chose que j'ai faite parce que même en ayant une intuition sur la résolution de l'exercice, il me faut prendre des exemples quelconques pour être sur de mon démarrage (réflexe de géométrie ou une propriété valable sur un triangle quelconque le reste dans un triangle particulier), à savoir comme intuition que le min des max des colonnes sera supérieur à n'importe quel min des lignes.

    J'ai vu que si le min de la première ligne était dans la première colonne, c'est fini, le max de la première colonne lui est supérieur et s'il y avait plus petit dans la même ligne c'est encore gagné, et en fixant la première colonne puis en refaisant le même raisonnement sur les autres lignes c'était pareil, le max de la première colonne est supérieur aux min de toutes les lignes.

    Conclusion n'importe quel max d'une colonne étant supérieur à tous les min des lignes il sera supérieur à leur max, donc en particulier le cas du plus petit max aussi.

    Et je dis merci à mon logiciel de calcul formel pour la génération de tables aléatoires d'entiers.

    Voila comment j'ai procédé, peut importe qu'elle soit inutile pour certain, mais malgré que j'ai les prémisses d'une résolution, un cas quelconque ne me coute que quelque minute lorsque je commence l'exercice, puis je gagne de la confiance au fur et à mesure pour finalement me passer des exemples.

    Lors de mes révisions, je ne me passe jamais des logiciels de calcul formelle, mais au fur et à mesure de l'approche des examens, je me force à ne plus du tout les utilisés, et même durant l'examen (ti92 ou autre).

    Voila CC l'exemple que tu demandais à LBR, qui lui est un prof, et tu as la réponse d'un étudiant (malgré qu'il soit vraiment vieux pour un étudiant).

    PS: c'est vraiment difficile d'écrire ses intuitions, alors qu'un exemple pris de manière quelconque les conforte aisément.
  • Je partage l'opinion du barbu rasé concernant la question des exemples. C'est une technique d'instruction très répandue (mathématiques, algorithmique, programmation, etc) que de produire un discours très général, très abstrait et prétendant embrasser la totalité des situations. En réalité, l'effet produit auprès de ceux auquel ce discours s'adresse (nos étudiants, nos élèves, des autodidactes, nous-mêmes parfois, etc) a exactement l'effet inverse : ils ne sont même pas capables de comprendre la moindre instance de ce qui est exposé.

    Je vous donne un exemple très connu : dans un cours de première année d'algèbre linéaire, quand on traite la dimension finie, il existe un "lemme" fondateur incontournable : une famille de (n+1) vecteurs d'un sev engendré par un espace de dimension n est liée. J'ai longtemps démontré ce résultat et je constatais que les étudiants n'y panaient rien et n'en faisaient aucun profit. Depuis plusieurs années, je fais la démonstration sur un exemple cad que je prends une famille de 3 vecteurs de vect(f1,f2) et je montre sur cet exemple pourquoi elle est forcément liée. Le profit pour l'étudiant est beaucoup plus grand que dans le cas de la démonstration générale : à travers l'exemple, il est capable de comprendre d'où provient le caractère liée de la famille et surtout en l'ayant compris, il peut, par induction, transférer ce savoir à d'autres situations et en particulier au cas général bien que de toute façon la maîtrise de l'exemple ne suffise pas (mais la non maîtrise de l'exemple rendra impossible toute compréhension du cas général).

    Pareil pour les récurrences : les étudiants les écoutent sans comprendre et sont incapables dès qu'il y a la moindre subtilité d'en reproduire. Donc moi souvent mes récurrences consistent à démontrer "je sais que ça c'est vrai pour n = 42 et nous allons le démontrer pour n=43".


    Bien sûr, cette façon de faire peut produire un contre-effet que j'ai observé récemment : les étudiants se contentent parfois de produire des exemples et croient avoir démontré.
  • Bonne nuit à tous,
    Lors de ma première année d'enseignement, le prof. dont j'étais l'un des assistants avait défini l'intégrale (sur [a,b]) en considérant seulement des découpages égaux... J'avais alors été très fier de faire calculer pas mal d'intégrales à l'aide de formules de sommation élémentaires.
    Résultat: les étudiants avaient été enthousiastes, mais n'avaient pas du tout été intéressés ensuite par le calcul des intégrales au moyen des primitives. :-.
    Qui veut faire l'ange fait la bête ... Mais j'étais jeune.
    Bien cordialement. :)
  • X:-( je fais faire comme LBR, je ne pense pas avoir condamné les exemples dans ce que j'ai dit, et je ne pense pas non plus que Zo l'ait fait.

    Le fil traitait du cas d'UN énoncé et nous étions invités à dire ce que nous en pensons et nous l'avons fait.

    Pour ma part, j'ai souhaité rappelé que le militantisme a des conséquences, en plus de commenter l'exercice. Chacun y va de son couplet "pro-exemples" en les croyant attaqués.

    LBR développe, lui, une autre thèse stipulant que les exemples aident l'accès au formalisme via ce qu'il appelle une émergence.

    C'est un dialogue de sourds, car personne n'a dit du mal des exemples: j'ai mollement mis un lien (J.Kaminsky) vers un "travail" statistique, mais je n'y étais pas, face à un "pari" défini par LBR.

    Prenez conscience que derrière cette défense acharnée de la notion d'exemples (je répète que personne n'attaque),vous servez de soutien (peut-être à vos corps défendant) à des causes plus engagées, je pense en particulier au grand et très très excessif mouvement qui a conduit à ce qu'on n'enseigne plus de science dans le secondaire (au nom d'un "manipuler, donner du sens, etc" balancé démagogiquement à toutes les sauces).

    Certes, ce n'est pas "votre but".

    Par ailleurs, je trouve assez présomptueux d'être "si sûr" de certains aspects de la nature humaine, quand on sait que vous-mêmes n'avaient jamais servi de cobayes à un enseignement par l'exemple, et "devaient" une bonne partie de vos niveaux à divers paliers franchis à coups de maux de tête causés par la nécessité de vous dépatouiller devant un abstrait obligatoire que vous n'auriez pas choisi, probablement, si vous aviez été "libres".

    Par ailleurs dans ce fil, jamais vous ne précisez le but**: est-ce trouvé des chemins dans le labyrinthe en le supposant connu ou(mais alors comment le connait-on?) ou est-ce peindre en nir les murs pour savoir à quoi on joue. Il y a une forte dualité: désirer est une chose, obtenir en est une autre. Vous parlez comme s'il allez de soi que les élèves sent la nature de ce qu'on cherche (une preuve) et qu'on réglait juste le problème d'intendance de "comment la trouver plus vite?". Selon le choix de **, la discussion est loin d'être la même
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • cc a écrit:
    Et puis puisque tu parles d'exemple, en particulier sur cet exo de ce fil, pourquoi tu ne postes pas un long et clair post construit sur pièces, avec des exemples développés et une description de ce que tu entends exhiber comme cheminement qui mène de l'exemple traité à un formalisme qui "émerge" naturellement?

    Tu as parfaitement raison : puisque, d'après ton dernier post, nous sommes tous d'accord pour convenir de la vertu des exemples dans la clarification du discours, je vais te donner un exemple pour essayer de clarifier mon propos (même si, d'après ton dernier post, il me semble que tu as assez bien compris au moins cette partie de ce que je dis). Pardonne-moi de ne pas faire "long, clair et construit sur pièces" : je n'ai pas assez de temps. Mais je vais essayer de faire au mieux.

    Je pourrais te raconter ce qu'un moi imaginaire en sup aurait gagné à chercher des exemples sur l'exercice de c.candide, mais je pense que je ne convaincrai pas grand-monde à fantasmer sur ce moi imaginaire, sans doute même pas moi-même. Je vais plutôt te raconter la colle où j'ai donné l'exercice d'algèbre linéaire de Zo!. Ce sera éclairant, j'espère, et surtout c'est du factuel.

    Par honnêteté intellectuelle, je précise que j'ai donné aux deux autres élèves du trinômes des exercices du même tonneau : le premier était très à l'aise avec le formalisme et n'a pas eu besoin d'exemple, le second très mal à l'aise et les exemples n'ont pas changé sensiblement la donne. Il faut aussi comprendre que je décris la scène comme un dialogue alors que je collais trois personnes donc que mon interlocuteur avait de gros blancs pour réfléchir entre mes questions.

    Donc je donne l'exercice "fof=0 <=> Im(f) C Ker(f)". L'élève propose de montrer tout d'abord l'implication directe, mais sèche sans parvenir à écrire quoi que ce soit d'autre. Je demande les définitions de Ker(f) et Im(f).

    Pour Ker(f), c'est approximatif. Spontanément, j'ai du "f ∈ 0", qui se corrige de lui-même en un {f(x) = 0}, puis en {x | f(x)=0} sans que je sois intervenu. Je demande pourquoi les premier jets étaient manifestement aberrants mais je n'obtiens pas de réponse vraiment satisfaisante, ce qui semble indiquer que l'élève n'est pas très à l'aise avec le formalisme ensembliste (ce qui est normal : il le découvre).

    Pour Im(f), par contre, j'obtiens un galimatias informe qui me semble relever de la restitution de motif (avortée). J'explique à l'élève que je ne comprends rien à ce qu'il a écrit, mais que ça n'est pas grave, qu'il peut m'expliquer, ou même me décrire Im(f) "avec ses mots à lui" s'il préfère. L'élève me dit qu'en fait il n'a pas très bien compris ce que c'est et qu'il ne peut donc pas me l'expliquer (c'est peut-être insincère, mais en tout cas, là, il est bloqué).

    Je marque ma surprise. Je lui propose de me donner un exemple d'endomorphisme f tel que fof = 0 et de me décrire Ker(f) et Im(f) sur cet exemple. L'élève me propose l'application nulle de E dans E (note bien ça Christophe, c'est le point intéressant) et il n'a plus aucun problème à me décrire Im(f) (et Ker(f)). A la limite il trouve un peu ma question blessante parce que c'est trop facile. Je lui dis qu'apparemment, il sait donc ce qu'est Ker(f) et Im(f).

    Je lui propose, puisqu'on y est, de tester si cet exemple dément l'implication qu'on veut montrer, au cas où j'aurais donné un énoncé faux exprès pour l'embêter ou parce que je suis trop mauvais (je lui explique que ça arrive, mais il n'a pas l'air de me croire). Il le vérifie.

    Je lui demande alors s'il peut revenir au cas général, et là, il n'a plus aucun problème à m'écrire Im(f) (avec des accolades et tout) et à traduire ce que signifie x ∈ Im(f). Il m'explique même pourquoi le "f ∈ 0" de tout à l'heure était mal typé (bon, avec ses mots). Ensuite, il termine l'implication directe sans problème.

    Je trouve particulièrement intéressant que ce soit l'exemple de l'application nulle qui l'ait décoincé, parce que cet exemple est particulièrement pourri : il ne traduit en rien ce qui se passe dans cette situation (alors qu'avec f : R² -> R² définie par f(x,y)=(y,0) on a tout compris au cas général).

    Ça témoigne que le machin avec des accolades et des quantificateurs existentiels fait peur, parce que c'est nouveau, mais que quand on se connecte au monde réel des exemples, on se rend compte qu'en fait on connaît déjà, on passe le cap de ce blocage, et on produit du discours formel (de la même façon que moi, à l'opposé, si je pense très fort "n'aie pas peur, ce 3 est un a, ce 2 est un b, ce 5 est un c", j'arrive à calculer l'intégrale de exp(3x) entre 2 et 5).

    Quand je parle d'émergence, c'est à ce déblocage que je fais référence.



    J'ai peu de temps pour revenir sur le reste, mais rapidement :
    cc a écrit:
    lbr a écrit:
    Mais bien évidemment que ça me parait profitable de donner un exemple de "A implique A" la toute première fois qu'on rencontre le mot "implique" !!
    Propose un exemple...

    Mais prends n'importe quelle instance de A !!
    S'il fait beau, alors il fait beau.
    Si tout entier peut se décomposer en produit de premiers, alors tout entier peut se décomposer en produit de premiers.
    Si tout entier impair est premier, alors tout entier impair est premier.

    N'importe laquelle de ces trois phrase sera d'une grande aide pour celui qui découvre l'implication. En fait, lui donner les trois l'aidera encore plus. Il se dira "comment ? ça n'est que ça ? mais je comprends alors !".



    Sincèrement, je te remercie pour cette phrase :
    cc a écrit:
    LBR développe, lui, une autre thèse stipulant que les exemples aident l'accès au formalisme via ce qu'il appelle une émergence.

    Elle témoigne que tu as pris la peine de me lire et d'essayer de me comprendre.


    Cependant, dans le post dont elle est issu comme dans les précédents, tu tentes de ramener la discussion à autre chose : ton histoire de labyrinthe et de murs effacés. Pourquoi pas : moi je ne veux pas débattre de ça, mais les autres en seront peut-être contents. Mais alors, ce serait bien que tu dises d'où tu parles. Tu m'as reproché d'avoir certaines convictions et, fourberie ultime, de ne pas les afficher. J'ai ressenti très violemment ce reproche car c'est faux : je sais quelles sont mes convictions et je sais que je n'ai pas celles que tu m'as prêté (pour lesquelles j'ai de plus un certain dégoût ce qui rend ton reproche encore plus agressif).

    La conviction que j'ai, je ne l'ai pas cachée, je l'ai écrite en toutes lettres :
    lbr a écrit:
    Je pense que les maths sont formalisables, pas formelles par essence.
    Ce qui ressort de ton histoire de labyrinthe et de non instanciation de A=>A, c'est que tu penses exactement le contraire. Tu as le droit, mais alors précise-le. Réponds-moi clairement sur ce point précis que tu n'es pas d'accord et que pour toi les maths sont formelles par essence. Ou réponds que tu es d'accord avec ça (ça permettra aux gens de te demander de préciser ces histoires de labyrinthes). Bref, plutôt que de me reprocher que je n'avoue pas d'où je parle, dis clairement d'où tu parles, toi. Pas pour qu'on puisse te coincer : juste pour qu'on puisse comprendre ce que tu dis.
  • Merci pour cet exposé détaillé, d'où d'ailleurs il ressort que je n'avais pas compris un point précis: qu'ici le mot "exemple" était beaucoup plus utilisé dans le sens "instanciation" qu'ailleurs.

    Dans ce cas, j'avoue que moi-même il m'est déjà arrivé de dire "quelque soit 3, queque soit 4: 3+4=4+3", ou encore "tout nombre peut dire, sans mentir à un autre "moi+toi=toi + moi"" et je pense saisir une plus grande substantifique moelle de ce que tu voulais dire.

    Je te faisais probablement le procès d'intention (par habitude) de défendre autre chose que l'instanciation dans l'exemple, ce qui est ultramojoritaire quand les gens défendent "l'art de l'exemple" (ou souvent c'est l'éloignement formel de l'exemple qui est vanté comme permettant une vision de "synthèse"

    Je suis hypercrevé après une longue journée dans les transports, mais en gros (pour répondre à la dernière partie de ton post):

    Je ne crois pas que les maths sont formelles par essence, je crois qu'elles ont découvert que leur déontologie se doit de les rendre ainsi quand on accepte que leur unique but est de prouver et que prouver est formelle (et qu'un raisonnement est une forme). Par ailleurs, je ne pense pas que ça aille de soi, mais que c'est un cheminement (via le théorème de complétude qui clôt l'affaire disons) qui a conduit à en prendre conscience. La preuve a elle-même un but, qui est de rendre sûr, et împossible d'être 100% sûrs (comme le sont les théorèmes) sans garantie de nature "bureaucratique".

    Mes post, d'ailleurs la plupart du temps assez flous attestent que je ne suis pas un adepte du formel (moins formel que mes posts... )

    Comme je l'ai dit pour préciser ma position, tout dépend de quoi on parle:

    1) comment trouver une preuve?

    2) comment obtenir qu'une bonne fois pour toute, toute personne "civilisée" reconnaisse une prevue (même si elle est incapable d'en produire beaucoup ou de profondes)?

    Je ne pense pas que les 2 questions soient à aborder simultanément dans le temps, je te casais dans ceux qui auraient plutôt dit que "si", et surtout je pense que les mouvements des dernières années tendant à chercher à faire croire que (2) est difficile (soit disant presque autant que (1)) ont fait beaucoup de mal.

    Ma position est que (2) représente uniquement "les murs du labyrinthe en noir" alors que (1) est "comment trouver son chemin. Je "me bats" contre les "mouvements" (je ne dis pas du tout que tu en fais partie) qui, sous prétexte (procès d'intention que je fais) de "rendre vivantes" les maths, effacent les murs (ou veulent les laisser en blanc sur blanc), et exhibent de beaux chemins en espérant être aplaudis. Je trouve que c'est une manière de garder la clé et d'ouvrir la porte de temps en temps, puis de la refermer.

    Je pense que (2) est un impératif de base que le monde enseignant doit se fixer comme un devoir certes fastidieux, mais obligatoire (d'obtenir que toute personne reconnaisse une preuve et sache (sans les trouver, là n'est pas le problème) que c'est ça qu'on cherche en maths). Sans quoi, on obtient une "mascarade": des gens chef d'orchestre qui jouent de la musique et des auditeurs qui savent pas trop pourquoi, mais qui apprennent à dire "c'est beau".

    Dans le fil, j'ai eu l'impression qu'il était admis beaucoup trop facilement par toi et d'autres que (2) est supposé donné à tous les étudiants que votre discours abordait.

    Voilà en gros, remis sous cette analogie, ce que je pense.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Concernant le (1) et le (2) du post d'au dessus, je peux utiliser une autre analogie pour décrire ce qui me dégoute assez (d'où je fonce un peu bille en tête souvent) dans les tendances actuelles: le club d'échecs.

    J'ai l'impression de visiter un club d'échecs qui a ouvert il y a 10 ans et où plein de gens plastronnent à propos de parties célèbres qu'ils ont visionnées et appris par coeur. Jusque là, rien de spécial. Je suis débutant, et en passant je propose à un des élèves de faire une partie. Et je m'aperçois à mon grand désarroi qu'il ne connait pas les règles du jeu (qui s'exposnet en quoi? 1H ou 2H), déplace sa tour en diagonale et son fou en ligne droite, etc, et même va jusqu'à déplacer mes pions blancs quand c'est son tour.

    Je vais boire un verre avec lui, suffoqué, et il n'en démord pas et pour me montrer qu'il est très content de son club, il rejoue plein de parties célèbres (cette fois-ci sans erreur de déplacement, car il reproduit exactement une partie visionnées en étant les 2 joueurs à la fois pendant que je sirotte ma suze) sur la table de café et me dit "tu trouves pas que c'est beau".

    En venant ici (ou en cours, etc) je suis un peu dans cette émotion qu'est la fictive que je ressens à la table de café de l'histoire précédente. Tout ça pourquoi? Parce qu'il y a 20-30ans, des gens qui voulaient faire leur place ont "décrété" qu'apprendre les règles du jeu était aussi dur qu'apprendre à bien jouer (forcément, ça leur permettait de faire les malin à peu de frais)

    Et ils ont privé les élèves de la définition du labyrinthe. A cette aune, il est certain qu'ils pouvaient faire les malins en ayant l'air d'être "les seuls" à connaitre les murs.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • CC a écrit:
    .... qu'ici le mot "exemple" était beaucoup plus utilisé dans le sens "instanciation" qu'ailleurs.

    Dans ce cas, j'avoue que moi-même il m'est déjà arrivé de dire "quelque soit 3, queque soit 4: 3+4=4+3", ou encore "tout nombre peut dire, sans mentir à un autre "moi+toi=toi + moi"" et je pense saisir une plus grande substantifique moelle de ce que tu voulais dire.

    Alors dans ce cas, je suis déçu que tu n'es pas lu mon exemple http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?3,583796,584905#msg-584905 où je parle d'exemple quelconque, la ligne 1 et la colonne 1, pour les généraliser à n'importe quelles lignes ou colonnes. Ou en parlant d'une propriété d'un triangle quelconque visualiser dans une figure, elle peut être prise comme un résultat valable à tous les triangles avant même la démonstration de cette propriété.
    Dorénavant, je "caméliserais" mes explications pour avoir des règles de discussion communes.

    Quant au respect des règles du jeu, il s'agit depuis ma première année d'enseignement au lycée de ma séance de présentation, où je fournis une démonstration d'une évidence en utilisant une autre évidence, en répondant à chaque fois au pourquoi de l'évidence utilisée jusqu'à arriver à une règle communément admise, pour conclure par un; celui qui veut faire les math autrement n'a qu'à se trouver un autre professeur!
    Et là, ça choque, puis pour clore j'utilise le paradoxe de Russel, pour montrer que la négation de certaines évidences conduit aux pires aberrations.
    Je n'ai pas fait d'IUFM ni fait mon lycée à Paris, et pourtant, c'est comme cela que j'ai commencé mon premier jour de classe, et je le refais chaque année et il est très difficile d'imaginer ma satisfaction intérieure lorsqu'un élève de 2e est venu me voir à la fin de l'heure pour terminer le sujet en disant sûr de lui: parce que 1 et 1 ne font pas 3, vous n'êtes pas le président de la république.

    Je suis certain de mon innocence dans ton procès d'intention, mais je suis déçu d'avoir été suspecter avant même que tu aies lu ma version.
  • Si si j'avais lu ton post, mais c'était un témoignage et je ne voyais pas trop exactement ce que tu voulais soutenir, puisque ce n'était pas l'argumentation de LBR que je n'avais pas vraiment saisie mais l'énoncé qu'il soutenait.

    T'inquiète pour les proces d'intention, ce n'est pas nominatif, je ne te le faisais pas spécialement. Simplement, j'ai eu du mal à comprendre je crois la déferlante de posts dans CE fil, suite à la preuve de Zo.

    C'est seulement ce soir que j'ai compris que la position défendue (une part surement importante, peut-être plus par LBR que Gérard par exemple) était (si je le logicise): il n'est pas gênant de lier des constantes avec des quantificateurs, ça a le même sens que de lier des variables, mais ça parle plus au novice

    C'est un point, il faut quand-même l'avouer, tellement précis de relation spéciale entre pédagogie-syntaxe-sémantique-inspiration que ça ne se devinait pas à lectures des première envolées envolées.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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