Surjection canonique

Bonjour,
si $A$ est un anneau et $I$ un idéal de $A$, alors on peut considérer $p : A\to A/I, a\mapsto [a]$ la surjection canonique.
Si l'on se donne un système de représentant des classes d'équivalences, est-ce qu'on peut considérer une sorte d'application inverse $q: A/I\to A, [a]\mapsto a$ ?

Réponses

  • Oui, bien sûr, on appelle ça une section de la surjection canonique. Malheureusement, ce ne sera la plupart du temps qu'une application ensembliste (et pas un morphisme d'anneaux). Ce ne sera pas non plus une bijection. Pire, bien souvent, il n'y a pas de section qui soit un morphisme d'anneaux.

    Exemple: $A=\Z,I=2\Z$. On a une section $s: A/I\to A$ qui envoie $\bar{0}$ sur $0$ et $\bar{1}$ sur $1$.

    On a bien $\pi\circ s=Id_{A/I}$
    En revanche, $s(\pi(2))=s(\bar{0})=0\neq 2$, donc $s\circ\pi\neq Id$. On voit d'ailleurs bien au vu de sa définition que $s$ n'est pas bijective, donc c'est normal.

    De plus, $s$ n'est pas un morphisme: $s(\bar{1}+\bar{1})=s(\bar{0})=0$, mais $s(\bar{1})+s(\bar{1})=2\neq 0$.
  • Merci pour ta réponse. Je vois bien le probleme...
    Les sections de la surjection canonique sont utiles pour les suites exactes non ? Quand on veut écrire un groupe $G$ comme un produit semi-direct par exemple... Mais du coup dans ces cas là les sections doivent nécessairement être des morphismes ?
  • c'est exactement ça.
  • Ok ! merci
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