La beauté des mathématiques

Bonsoir ,

Pour vous , c'est quoi la beauté des maths ? Qu'est-ce qui rend cette science , cette connaissance , belle ?

Cordialement.

Réponses

  • $\displaystyle \sum_{n=1}^{+\infty} \dfrac{1}{n^2}=\dfrac{\pi^2}{6}$

    $\text{e}^{i\pi}=-1$

    c'est beau. :-)
  • C'est l'unité profonde des mathématiques, qui fait se rejoindre des domaines apparemment étrangers a priori (algèbre, géométrie...), ce qui a conduit certains à parler de la mathématique.
  • Vaste question!
    Le rapport entre le réel et l'imaginaire,
    Les correspondances inattendues,
    Quand une idée toute simple ici provoque là une tempête conceptuelle,
    Quand, placé dans le bon cadre, tout marche bien
    ...
  • Cela dépend de mon humeur. En ce moment je trouve beau les invariants en mathématiques et plus particulièrement en analyse comme celui-ci du à Gauss:
    $$I(a,b)=\int_{0}^{\pi/2}\frac{d\theta}{\sqrt{a^{2}\cos(\theta)^{2}+b^{2}\sin(\theta)^{2}}}=I\left(\frac{a+b}{2},\sqrt{ab}\right)$$
  • C'est sa beauté qui la rend belle.

    Y avait un piège ?

    S
  • Et réciproquement?

    S'il n'y a pas de solution c'est qu'il n'y a pas de problème.
  • Bonjour,

    Ce qui a de bien avec les maths, c'est que l'on va de surprise en surprise... cf ma signature.

    Bonne journée.
  • bonjour

    le professeur Dieudonné (décédé en 1992) disait que "les mathématiques doivent être belles sinon elles ne sont pas recevables"
    (je cite de mémoire)
    et oui nous autres mâles (comme bien-sûr les dames) nous sommes sensibles à la beauté
    a fortiori lorsque l'auteur des propositions mathématiques est une jolie femme
    (Hypathie la mathématicienne grecque d'Alexandrie qui finit tragiquement en était une
    si l'on en croît le peintre anglais qui en fit des portraits très touchants 15 siècles après sa mort)

    la beauté est un élément important pour l'enseignant du collège
    lorsqu'il veut susciter l'intérêt de ses élèves pour notre discipline
    et la géométrie du collège l'aide dans ce sens là incontestablement

    et dans la vocation des étudiants en math la beauté de la discipline rentre en ligne de compte
    (ce qui expliquerait d'après certains psychanalystes la prépondérance des garçons parmi ces étudiants...)
    cette beauté sauvage et rebelle des math fascine également les élèves littéraires
    qui vont s'intéresser à son histoire peut-être plus que les matheux eux-mêmes

    - la beauté des math réside d'abord dans l'esthétique des figures géométriques
    comme par exemple celle des coniques (ellipse, parabole et hyperbole)
    ou celle des 6 polyèdres de l'espace $R^3$
    Platon qui les avait étudiés complètement était sûrement admiratifs devant leur harmonie
    ici même sur le "forum géométrie" où la convivialité est de mise entre intervenants
    nous avons droit, grâce aux miracles des logiciels à des formes très belles surtout lorsqu'elles sont animées !
    les courbes représentatives de fonctions à coordonnées paramétrées sont souvent très jolies

    - la beauté des math réside également dans la simplicité des formules homogènes, ordonnancées et équilibrées
    comme c'est le cas souvent des relations trigonométriques
    ou les formules d'Euler en sinus et cosinus
    ou les formules de Newton concernant les polynômes
    ou encore les différentes présentations du produit scalaire de deux vecteurs dans le plan

    - la beauté des math réside aussi dans les raisonnements
    par exemple les formules de réciprocité dans les programmes linéaires (équations et inéquations)
    ou le théorème du rang en algèbre linéaire

    - la beauté des math réside enfin dans la synthèse réalisée dans les tableaux synoptiques
    par exemple le tableau des angles remarquables diviseurs de $\pi$ présents dans les polygones réguliers inscrits dans le cercle
    ou encore le tableau concernant les 6 polytopes réguliers (figures de l'espace $R^4$)
    avec les relations simples entre le nombre et la nature des sommets, des arêtes, des diagonales, des faces, des cellules $R^3$

    cette beauté synthétique et synoptique n'est pas propre aux math. puisqu'on la rencontre dans d'autres sciences
    par exemple en chimie avec le tableau de Mendéléiev sur les composants atomiques

    cordialement
  • dans la vocation des étudiants en math la beauté de la discipline rentre en ligne de compte
    (ce qui expliquerait d'après certains psychanalystes la prépondérance des garçons parmi ces étudiants...)

    C'est intéressant. Une référence ?
  • Bonjour,
    Breyer a écrit:
    Cela dépend de mon humeur. En ce moment je trouve beau les invariants en mathématiques et plus particulièrement en analyse comme celui-ci du à Gauss:
    $$I(a,b)=\int_{0}^{\pi/2}\frac{d\theta}{\sqrt{a^{2 }\cos(\theta)^{2}+b^{2}\sin(\theta)^{2}}}=I\left(\frac{a+b}{2},\sqrt{ab}\right)$$

    On peut voir : $ \dfrac{a+b}{2} $ comme la moyenne arithmétique de $ a $ et $ b $, et $ \sqrt{ab} $ comme la moyenne géométrique de $ a $ et $ b $.
    En bref, si on pose : $ f : (a,b) \to \Big( \dfrac{a+b}{2} , \sqrt{ab} \Big) $, alors : $ I \circ f = I $, d'où : $ I $ préserve une structure géométrique ( à étudier ), définie par $ f $ ( i.e : Symétrie ou Invariance par $ f $ ).
    :-)
  • $ f $ est meme une application linéaire. En effet :

    $ \forall ( \alpha , \beta ) \in \mathbb{R}^2 \ \ \forall (a_0 , b_0 ) , ( a_1 , b_1 ) \in \mathbb{R}^2 $ :

    $ f \Big( \alpha (a_0 , b_0 ) + \beta ( a_1 , b_1 ) \Big) = f \Big( \alpha a_0 + \beta a_1 , \alpha b_0 + \beta b_1 \Big) = \Big( \dfrac{1}{2} ( \alpha a_0 + \beta a_1 + \alpha b_0 + \beta b_0 ) , \sqrt{ a_{0}^\alpha a_{1}^\beta b_{0}^{\alpha} b_{1}^{\beta} } \Big) $
    $ = \Big( \alpha \dfrac{a_{0} + b_{0}}{2} + \beta \dfrac{a_1 + b_1 }{2} , ( \sqrt{ a_{0} b_{0} } )^\alpha ( \sqrt{ a_{1} b_{1}})^{\beta} \Big) = \alpha \Big( \dfrac{ a_{0} + b_{0} }{2} , \sqrt{ a_{0} b_{0} } \Big) + \beta \Big( \dfrac{a_{1} + b_{1}}{2} , \sqrt{ a_{1} b_{1} } \Big) $
    $ = \alpha f \Big(a_0 , b_0 \Big) + \beta f \Big(a_1 , b_1 \Big) $

    edit : Donc, on étudie en premier lieu l'espace : $ ( \mathbb{R}^2 , I, f ) $, puis, on prolonge cette étude à toute variété localement de cette forme, ça doit présenter des choses belles avec cette structure. :-)
  • Pablo:


    Avec ta définition formelle de $f$,

    $(a,b)\rightarrow (\dfrac{a+b}{2},\sqrt{ab})$

    On a:

    $f \Big( \alpha a_0 + \beta a_1 , \alpha b_0 + \beta b_1 \Big)=\left(\dfrac{\alpha a_0 + \beta a_1+\alpha b_0 + \beta b_1}{2},\sqrt{\left( \alpha a_0 + \beta a_1\right)\left( \alpha b_0 + \beta b_1\right)}\right)$

    la deuxième composante n'a rien de linéaire et, en outre, on ne sait pas définir $\sqrt{\left( \alpha a_0 + \beta a_1\right)\left( \alpha b_0 + \beta b_1\right)}$ pour tous $\alpha,a_0,b_0,\beta,a_1,b_1$ réels.
  • FdP :

    Non, la deuxième composante : $ (a,b) \to \sqrt{ab} $ de $ f $ est linéaire multiplicativement et non additivement. C'est comme pour $ f : x \to e^x $ qui est un morphisme de groupes, multiplicatif et non additif. ( i.e : $ f(x+y) = f(x) \times f(y) $ ).
    :-)
  • Pablo:

    C'est toi qui a défini:

    $(a,b)\rightarrow (\dfrac{a+b}{2},\sqrt{ab})$

    $f((a,b)+(c,d))=f\Big((a+c,b+d)\Big)=\left(\dfrac{1}{2}(a+c+b+d), \sqrt{(a+c)(b+d)}\right)$

    et à ma connaissance, $\sqrt{(a+c)(b+d)}$ est rarement égal à $\sqrt{ab}+\sqrt{cd}=f((a,b))+f((c,d))$

    PS:
    Cette égalité,

    $ f \Big( \alpha a_0 + \beta a_1 , \alpha b_0 + \beta b_1 \Big) = \Big( \dfrac{1}{2} ( \alpha a_0 + \beta a_1 + \alpha b_0 + \beta b_0 ) , \sqrt{ a_{0}^\alpha a_{1}^\beta b_{0}^{\alpha} b_{1}^{\beta} } \Big)$

    est FAUSSE, compte tenu de la définition de $f$ que tu te donnes.

    PS2:

    Application $\mathbb{R}$-linéaire (formellement)

    $F(au+bv)=aF(u)+bF(v)$ , a,b réels

    Et il me semble clair que l'application que tu te donnes n'est pas linéaire et ne peut même pas être définie pour tout couple (x,y) de réels.
  • Jean Lismonde: "d'abord", ... , "enfin" : tu prétends avoir fait le tour complet de la beauté des mathématiques ?
  • FdP :

    On pose : $ f : (a,b) \to \sqrt{ab} = \sqrt{a} \sqrt{b} $.
    Alors : $ f((a,b)+(c,d)) = f(a+c,b+d) = \sqrt{ac} \sqrt{bd} = \sqrt{ab} \sqrt{cd} = f(a,b) f(c,d) $
    Il y'a juste une idée intruse que je n'arrive pas la bien placer dans l'expression pour que ça tient la route :
    $ g(a) = f(a,0) = \sqrt{a.1} = \sqrt{a} $ et donc : $ g(a) = \sqrt{a} $ implique que : $ g(a+b) = \sqrt{ab} = \sqrt{a} \sqrt{b} = g(a) g(b) $ ... :-D
    Pour faire court, je dirai que $ f $ transforme toute la structure additive de l'espace de départ en structure multiplicative de l'espace d'arrivée, meme les lois de composition internes. :-)
  • $f(a+c,b+d) = \sqrt{ac} \sqrt{bd}$

    Est fausse, avec TA dernière définition de $f$

    Avec cette définition,

    $f(a+c,b+d) =\sqrt{(a+c)(b+d)}$
  • Les maths sont belles parce qu'elles sont infinies, mystérieuses, parce qu'elles sont la raison, pas de chichi ça tombe toujours juste, elles sont parfaites, ne vous trahissent jamais. Les maths sont belles car divines
  • Plus je l'étudie, plus je me rend compte que j'aurais beaucoup de mal à vivre sans les maths ou la physique. Les mathématiques c'est ce qu'il y a de plus classe et de plus "épique" je trouve, contrairement à l'image inverse qui s'en degage. Faire des maths c'est avoir beaucoup de rigueur et donc cela discipline la personne. Tout est vraiment lié en maths, au début on ne comprend pas et on avance dans le brouillard sans savoir pourquoi l'on fait tout cela, mais au bout d'un moment le voile se lève et on comprend pourquoi ce que l'on faisait avant était plus qu'utile pour la suite.

    C'est aussi à mon avis une source de satisfaction presque infinie, puisque tous les problèmes assez difficiles se resolvent en un "déclic" presque mystique. C'est comme si ce déclic provient du plus profond de notre esprit, qui est lui meme composé d'engrenages infiniment complexes du cerveau. Peut etre le fait qu'au final l'univers est simplement mathématique, explique cette mysticité qui provient de la partie la plus fondamentale de notre esprit.
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