Les floués de l'Éducation Nationale
Bonjour,
Je suis professeur des écoles et nous avons fondé avec une autre professeur des écoles et un professeur de maths au collège une association : les floués de l’Éducation Nationale.
Nous sommes partis d'un constat : une très grande majorité d'enseignants (quel que soit leur niveau de classe, de la maternelle au lycée) travaille énormément, dépassant les 35h annualisés. Notre problème: notre profession souffre d'une mauvaise image due à la méconnaissance de notre métier. En effet, une très grande partie de notre travail est invisible et se passe en dehors du temps scolaire. Nous souhaitons que notre travail invisible soit enfin reconnu. Nous souhaitons aussi une revalorisation salariale afin de prendre en compte notre temps de travail réel.
Nous avons réalisé 2 sondages. Sur notre temps de travail et un autre plus axé sur notre bien être et sur comment nous envisageons notre fin de carrière. Seule condition pour y répondre: être enseignant en France.
Le 1er ici (un petit peu long à réaliser car il faut calculer ses heures, si vous êtes à temps partiel, ajouté le entre parenthèses dans vos réponses): https://forms.gle/zTvtzZ6P4EfbhjKB7/
Le 2ème (très rapide): https://goo.gl/forms/s1itPYpwPKKTqmg62/
Merci beaucoup pour votre participation, nous essayons d'en avoir un maximum pour que les résultats puissent être exploités.
Notre site (en cours de construction): http://lesflouesdelen.e-monsite.com
Je suis professeur des écoles et nous avons fondé avec une autre professeur des écoles et un professeur de maths au collège une association : les floués de l’Éducation Nationale.
Nous sommes partis d'un constat : une très grande majorité d'enseignants (quel que soit leur niveau de classe, de la maternelle au lycée) travaille énormément, dépassant les 35h annualisés. Notre problème: notre profession souffre d'une mauvaise image due à la méconnaissance de notre métier. En effet, une très grande partie de notre travail est invisible et se passe en dehors du temps scolaire. Nous souhaitons que notre travail invisible soit enfin reconnu. Nous souhaitons aussi une revalorisation salariale afin de prendre en compte notre temps de travail réel.
Nous avons réalisé 2 sondages. Sur notre temps de travail et un autre plus axé sur notre bien être et sur comment nous envisageons notre fin de carrière. Seule condition pour y répondre: être enseignant en France.
Le 1er ici (un petit peu long à réaliser car il faut calculer ses heures, si vous êtes à temps partiel, ajouté le entre parenthèses dans vos réponses): https://forms.gle/zTvtzZ6P4EfbhjKB7/
Le 2ème (très rapide): https://goo.gl/forms/s1itPYpwPKKTqmg62/
Merci beaucoup pour votre participation, nous essayons d'en avoir un maximum pour que les résultats puissent être exploités.
Notre site (en cours de construction): http://lesflouesdelen.e-monsite.com
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Réponses
Je m'explique, en supposant que je n'ai plus de correction, plus besoin de préparations, plus de photocopies, plus de réunions, plus de discussions avec l'équipe, plus de parents d'élèves, etc.
Demain, on me dit tu fais tu fais 28 heures/hebdo de cours à des classes de 36 élèves de seconde et strictement rien d'autre ! Où est la prise en compte de la particularité du face à face élève ?. Faire une heure de cours, oui c'est particulier, très prenant, c'est à part. Une heure de pur face/face on le coefficiente comment ? J'ai beaucoup de mal avec le fait d'ajouter des heures de cours avec les autres heures pour arriver à 1607h, les natures sont tellement différentes.
Cordialement.
Je veux bien entendre que chaque caissier dans une boulangerie ne travaille pas dans les mêmes conditions, oui c'est vrai...
C'est un peu normal. Un syndicat a pour objectif de rassembler des gens pas de les diviser, en principe. Ce principe s'exprime en général dans les revendications.
La dernière réforme de 2008 je crois, c'était semaine de 4 jours mais pas de revalorisation significative du salaire. Il y a eu une acceptation tacite des syndicats, faute de mieux, et cette réforme s'est faite sur le dos des enfants puisque ce rythme est le pire qui soit.
Compte tenu de l'effondrement du niveau en primaire, spécifique à la France, ainsi que celui des maths et du français, il est peu probable que de telles revendications aient le moindre échos.
Par contre si la profession fait un effort pour proposer de réelles pistes d'amélioration (autres que les c...ies habituelles), là oui, je pense que ça deviendrait légitime si l'effondrement est stoppé et si le niveau remonte.
Je connais des profs qui ont plus de vingt ans de carrière et qui continuent à revoir leurs cours, leurs polys, leurs progressions etc. Ils n’y passent pas moins de temps qu’avant.
Oui ils pourraient sûrement se mettre en roue libre mais ils ne le font pas.
Je suis d’accord pour dire que c’est un choix.
Je pense que les fonctionnaires sont vus comme des petits soldats et comme un coût: qu'ils se démènent pour tenir à flots le bateau EN, les gens qui sont aux manettes s'en cognent joyeusement le coquillard.
Moins cela fonctionne à l'EN et plus les fossoyeurs de ce service public auront d'arguments pour convaincre les gens qu'il faut ouvrir largement à la concurrence pour rétablir la barre.
J'ai lu des trucs assez consternants sur la façon dont les futurs profs sont "préparés" en espe (ou iufm), j'ai eu des témoignages aussi, je ne comprends pas ce système.
J'ai lu les anciens programmes, j'ai le sentiment que c'était plus guidé et plus uniforme en qualité. Sur le Leterrier il y a même les poésies pour chaque classe.
@Fin de partie le privé en tant que tel n'est pas une activité lucrative, il faudrait un changement radical pour dériver sur un système à l'américaine, et là encore, même avec des droits d'inscription élevés, les établissement secondaires sont gérés comme des associations (comme les universités d'ailleurs).
On ne privatise pas l'éducation comme on fait une clinique ou une maison de retraite, pour la simple raison que les marges sont bien trop faibles pour en faire une activité économique capitalistique.
Par contre ce que tu dis sur le côté petit soldat est hélas juste, ils sont trop soumis à une hiérarchie adjudantesque, se voient imposer des programmes qui ne valent rien et qui les ont envoyés dans le mur. C'est tragique.
Ce matin (8 avril vers 7h55) sur France Culture, M Blanquer a déclaré que les deux heures sup imposées arrangeaient les profs, que ça en dérangeait quelques-uns, mais que dans l'ensemble, les profs étaient plutôt contents de gagner du pouvoir d'achat.
-- Schnoebelen, Philippe
En effet quand il y a des HSA, en général les profs qui les veulent, les prennent et les chefs sont contents de les filer au lieu d’aller trouver quelqu’un ou d’accueillir des « nouveaux ».
Les profs qui râlent : c’est compréhensible. 18 heures ici ne sont pas les mêmes 18 heures ailleurs.
Ceux qui sont épuisés nerveusement et physiquement auront du mal à faire 20h sans souffrir.
Les gens ne se rendent pas compte de ce que vivent les profs lorsque les situations sont compliquées.
L’argument économique, si on ne regarde que lui, est pertinent et lui aussi compréhensible.
-- Schnoebelen, Philippe
Comme je ne sais pas si tu es ironique, je préfère préciser.
Evidemment que le dégèle du point d'indice se fait désirer, pour commencer...(et qu'il résidera bien sûr un manque à gagner)
Actuellement, on peut imposer une heure par nécessité de service. Ca passera à deux.
Là où Blanquer est complètement dans l'enfumage, c'est de dire que "les profs sont plutôt contents", puisqu'ils ne gagnent rien dans l'affaire, seul l'employeur est gagnant en "flexibilité".
Ce n’est pas « 2 HSA » imposées à tous mais « le droit d’imposer jusqu’à 2 HSA à tous » par les chefs d’établissement.
Selon les établissements et les matières, ce droit ne sera pas exercé.
Depuis des décennies c’est la même loi qui existe mais en remplaçant « 2 » par « 1 ».
Édit : aléa a réagi sur cet aspect des choses.
Par contre « ça m’amuse un peu » car dans tout ce que je vois* (je sais que je ne peux rien en déduire « en général »), cela permet de créer moins de situations précaires (moins de recours à des contractuels ou moins de recours à des compléments de services). Ça devrait contenter certains qui se soucient de ces situations.
*
A-t-on une idée des proportions de ces situations ?
Ou du nombres de profs sur au moins deux établissements ?
On a certainement une idée du nombre de contractuels.
@zeitnot : ce sont des heures supplémentaires.
c'est plus clair
@YvesM,
en effet.
Mon petit doigt me dit que si ça se trouve, peut-être, il pourrait arriver que...un syndicat "puissant" (enfin, bon bref...) serait en train de se demander si une grève d'un seul jour...mais un jour d'examen (!)...serait possible.
Tiens, va-t-il aller au bout de l'idée. L'expérience me dit que non, et qu'en fin de compte il va dire "Ho bah non quand même, on ne peut pas faire ça, la défense du service public, ce n'est pas ça voyons, allons bon...".
Mais de nos jours, rien n'est comme avant, dans le "nouveau monde" ;-)
Édit : en fin de compte ce n’est pas si secret que cela.
https://www.snes.edu/Greve-de-la-surveillance-du-premier-jour-des-examens.html
@Dom : une autre façon de faire grève serait de noter les copies pour que tous passent l’examen avec succés. Ah non ! C’est déjà le cas : l’examen ne sert à rien, ou plutôt à identifier les absents. D’ailleurs, il va falloir trouver une solution pour leur donner l’examen et cesser de les stigmatiser. La réussite pour tous !
Aucune. Les pauvres repasseront l’examen plus tard.
Je ne connais pas de jurisprudence à ce sujet.
Le DNB, c'est pas grand chose cela dit, aucun enjeu... même si l'égalité entre candidat doit être respecté, non ? Ce doit être écrit à peu près comme ça d'après moi ? (pas envie de fouiller, ni même ne sais où fouiller)
Par contre, le BAC, si quelqu'un de zélé va au Tribunal Administratif pour réclamer de la justice où je ne sais quoi...?
Non. On fait repasser l’examen à ceux qui n’ont pas pu le passer. C’est tout. C’est simple. C’est inattaquable. L’égalité dont tu parles n’est pas en cause. Pas besoin de fouiller. Faut pas tortiller du ... tu connais la suite.
Et bien entendu, on est "bienveillant" à la correction.
Cela dit, ça ferait parler : organiser un examen supplémentaire pour une centaine d'élèves, un sujet, des correcteurs etc.
-- Schnoebelen, Philippe
Super les « vacances » des candidats.
Mais c’est vrai que ça arrangerait les organisateurs.
Alors c’est aussi en septembre que les actions doivent être menées (:P)
@Dom, si tu corriges des copies du DBN, tu sais que quoique l’éléve ait fait, il obtient son diplôme : la ‘note’ sur la copie ne compte pas parmi les autres facteurs pris en compte. Seule une copie non rendue est sanctionnée. C’est un scandale à résoudre au plus vite, avec bienveillance .
D’ailleurs, on doit trouver des élèves qui réussissent au DBN sans avoir rendu de copies, n’est-ce pas ?
Un parfait exemple d’examen qui ne sert à rien. Ah non ! J’oubliais encore : la réussite pour tous.