Tricherie

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Réponses

  • Et le logiciel de Rennes 1 ne contrôle pas ce qui se passe sur l'écran de l'ordinateur. Il peut y avoir Wikipédia ou Facebook d'ouvert avec toutes les réponses sans que la webcam ne le détecte.
  • ''nos étudiants sont très soucieux d’avoir un diplôme qui ne soit pas dégradé cette année. Et puis, les QCM ayant une durée limitée, cela minimise les risques», plaide Michel Deneken, président de l’université de Strasbourg.''
    Il y a de sacrés bisounours!
  • Voyons Calli, la webcam filme le reflet de l'écran dans l'œil ou les lunettes du candidat. ;-)
  • Je vois mal un président d'université déclarer "nos examens ne valent rien cette année vu la triche généralisée". Donc le président fait l'hypocrite pour défendre la qualité de ses formations. Cela dit, tout le monde ne triche pas, un certain nombre d'étudiants jouent quand même le jeu.
  • Les syndicats étudiants, eux, ont ce qu’ils réclamaient depuis longtemps : « un diplôme pour tous ».
  • Des syndicats étudiants ;-)

    Bon ils réclamaient aussi un diplôme avec une meilleure valeur sur le marché du travail. (:D
  • Dom:
    Comment sais-tu que tout le monde va avoir un diplôme cette année?
  • Dom a écrit:
    Les syndicats étudiants, eux, ont ce qu’ils réclamaient depuis longtemps : « un diplôme pour tous ».

    Sans aller en cours et sans fournir le moindre effort, bien entendu.....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • D’ailleurs avant leurs partiels, les étudiants de l’université bordelaise doivent cocher une case pour attester qu’ils s’engagent sur l’honneur à «composer seul» et à ne pas tricher.

    Dans ce cas...
  • Corto : oui, c’est cocasse.
    Je ne sais pas pour le « des » finalement... ou alors je n’entends jamais les syndicats étudiants qui ne réclament pas un diplôme pour tous.

    Fin de partie :
    Pas pour « tout le monde », mais pour « tous les étudiants ».
    J’admets aussi que j’ai utilisé une formule.
    Je me doute bien que certains étudiants échoueront quand même à obtenir quelque chose (rien que pour une raison administrative, une absence à un examen, etc.).
  • « Un diplôme pour tous est un passeport pour nulle part. »
    Louis Armand
  • L'année universitaire n'a pas commencé mi-mars 2020.

    Chaurien:
    Ce type prenait visiblement très au sérieux le rôle de maquignon de l'enseignement.
  • Et du coup, qui a touché le pactole promis par l'étudiant en stats ???
  • Merci Gebrane pour cet article que je trouve très intéressant.
    Le Figaro a écrit:
    les filles fraudent moins que les garçons. Quelque 35% d'entre elles n'ont jamais triché contre 25% des garçons. Elles ont une appréciation plus sévère du phénomène. Par exemple, en mathématiques, 53% d'entre elles considèrent que demander à quelqu'un le résultat d'un exercice, c'est tricher, alors que seuls 38% des garçons le reconnaissent!
  • Et l'hypocrisie dans tout cela elle est mesurée aussi?:-D
  • [*** Modéré. Référence à un message caché par la modération ***]

    Pour cette histoire de syndicats je suis allé voir du côté de l'UNI, je n'ai pas trouvé de profession de foi suffisamment détaillée pour que la question du "diplôme pour tous" soit abordée. J'ai trouvé cet article à propos du concours PACES 2020. Cela laisse penser qu'ils ne sont pas pour le diplôme pour tous mais je suis d'accord que ça n'est pas une preuve définitive.

    Sans surprises l'UNEF s'est empressée de demander une note minimum de 10. Ça ne me semble pas être la bonne solution. Je pense qu'il serait plus sain de noter entre 0 et 20 mais de valider tout le monde. Je ne sais pas si c'est possible cela dit, je suppose que les divers règlements des examens ne le permettent pas et qu'il faudrait d'abbord leur apporter des modifications exceptionnelles. Je ne sais pas à quel points les écoles et les facs sont libres de modifier leurs règlements en matière d'examen, là où j'enseigne ou n'a juste eu le droit à des ajouts assez informels du type "le jury aura le droit d'être plus souple que d'habitude compte tenu de la situation exceptionnelle".

    Ce qui est embêtant avec (tous) les syndicats étudiants c'est qu'ils disposent d'un nombre fixe de sièges dans les conseils et ce peu importe le taux d'abstention, qui avoisine les 90%.
  • Corto a écrit:
    Je ne sais pas à quel points les écoles et les facs sont libres de modifier leurs règlements en matière d'examen

    Il faut un vote des représentants élus de l'université j'imagine.
    Corto a écrit:

    Ce qui est embêtant avec (tous) les syndicats étudiants c'est qu'ils disposent d'un nombre fixe de sièges dans les conseils et ce peu importe le taux d'abstention, qui avoisine les 90%.

    Ce qui est embêtant est que les étudiants ne font que passer dans l'université alors que d'autres catégories de personnels qui ont des représentant(e)s peuvent y rester des décennies (ceci expliquant en partie le taux d'abstention)
  • J'ai fait un copier-coller en gardant les extraits les plus significatifs (mais sans trop dénaturer le propos me semble-t-il)
    d'un passage que je trouve édifiant:
    Article a écrit:
    la présente enquête montre que 46,0 % des étudiants considèrent que c’est tricher lorsqu’on demande à quelqu’un le résultat d’un exercice, mais ils sont 54,0 % à penser le contraire.(...)à la question « avez-vous déjà triché au cours de votre scolarité ? », 70,5 % des étudiants répondent par l’affirmative. Toutefois, ils n’appréhendent pas cette question de la même manière. Lorsqu’on les interroge plus précisément sur leurs pratiques de tricherie, ils sont en définitive 85,1 % à déclarer avoir utilisé une antisèche au cours de leur scolarité.
  • [*** Modéré. Référence à un message caché par la modération ***]

    Bon, pour retourner sur le sujet original : je pense que tout le monde se fout des règles si elles sont en faveur des étudiants.
    En effet la décision doit certainement être prise avec l’aval d’une commission, pour faire bien.
  • Oui, il y a « tricher par préméditation » (antisèche, portable, etc.) et « tricher à l’improviste » (le gars devant moi, dans l’amphi à bu un coup de flotte et j’ai vu sa copie, sans forcer...).
    Je pense que c’est de cela qu’il s’agit.

    Aussi la très grande majorité pense que « donner une réponse » n’est pas tricher.
  • @gerard0 : apparemment, ce n'est pas l'appât du gain qui te motive dans la vie.
    Je n'ai jamais été un grand tricheur et, je me rappelle d'un examen dans un amphithéâtre où les étudiants s'échangeaient leurs copies. C'était du grand art.
    Cordialement.
  • Pour relancer le sujet:

    J'ai peut-être déjà relaté ces deux anecdotes dont j'ai été témoin alors désolé pour la répétition.

    J'ai longtemps exercé la "profession" de surveillant d'examen dans quelques universités parisiennes.

    La première anecdote: Je surveillais en compagnie d'une professeur (ou assistante de td je ne sais plus) dans un amphi lors d'un examen, un partiel je ne sais plus.
    Pendant le cours de l'examen, je vois un type en train de tapoter sous sa table sur son téléphone portable.
    Je m'approche de lui je lui demande de me remettre le téléphone pour faire cesser la fraude, la discussion s'envenime cette personne refuse de me le remettre, la prof se rapproche je la laisse gérer l'incident pour ne pas déranger le travail des autres étudiants.
    Plusieurs minutes après je revois ce même gars toujours en train de tapoter sur son téléphone portable, à nouveau je lui fais la demande plus fermement, j'étais un peu excédé tout de même, il me gratifie d'un: vous êtes fou/t'es fou mais il m'a remis son portable.
    L'enseignante qui était la responsable de salle (moi je ne suis que le "petit personnel") n'a rédigé aucun procès verbal à ma connaissance pour constater la fraude manifeste.

    L'anecdote suivante se passe dans une autre université dans une salle bondée (plus de 200 personnes entassées).
    Cela devait faire plus d'une heure après le début de l'examen, une femme sort, et au passage elle me remet un petit papier plié. Sur le papier il y a écrit la position dans l'amphi où se déroule l'examen d'une personne qui est en train de frauder (c'est ce que prétend le message). Je deviens plus attentif à ce que fait la personne désignée mais je ne vois rien de particulier. Cette personne n'est pas immédiatement à portée de mon regard, elle est au milieu d'une "petite" rangée.

    J'en parle à une femme fonctionnaire exerçant à la scolarité, elle se précipite vers la fraudeuse suspectée, je ne sais plus comment elle arrive à se rapprocher d'elle elle lui met la main entre les jambes et exhibe un téléphone portable.
    Je me suis dit, c'est sûr que je ne me serais jamais permis de faire un truc comme ça, tout ce que je pouvais faire est exercer une pression sur la fraudeuse (suspectée) pour la gêner dans sa fraude. Les gens qui fraudent se rendent compte la plupart du temps qu'ils ont éveillé la suspicion.
  • Info modération : le ménage a été fait dans le fil.
    La modération a été amenée à supprimer tout message de ces deux derniers jours qui n'est pas en lien avec la fraude aux examens (y compris pas mal de messages politiquement/idéologiquement neutres qui auraient eu leur place dans ce fil s'il n'avait pas largement dérapé).
    Pour que le fil reste ouvert aussi longtemps que possible, merci de rester dans le sujet autant que possible.
  • Merci et bravo pour le boulot et l’investissement !
    Beau clin d’œil la dernière anecdote quant au sujet dévié Fin de partie, sans savoir si tu l’as fait exprès (:P)

    Les gens qui fraudent sentent qu’ils sont suspectés mais sont aussi un peu paranos car pas très bien dans leurs baskets.
    Mieux encore, leurs attitudes créent la suspicion des surveillants.

    Comme je l’ai déjà raconté dans un autre fil : 2002, six étudiants de maîtrise composent dans un amphi.
    Ils sont tout en haut, à l’entrée de l’amphi (Jussieu), la prof de TD qui surveille, tout en bas, assise, le dos tourné et lit son bouquin.
    Il y a eu quelques échanges de brouillons/réponses. Certains décident de ne pas participer à cela mais ça ne s’échauffe pas du tout.
    Il faut dire que sans ces six étudiants par an, ce module peut passer à la trappe...ainsi, si c’est trop « difficile », ça peut créer des « non vocations » et une perte d’heures...
    Triste réalité.
  • Dom a écrit:
    Mieux encore, leurs attitudes créent la suspicion des surveillants.

    Je pense que cette pensée est une façon de se rassurer. La réalité est probablement très différente.
    La jeune femme qui avait un téléphone portable entre les jambes je ne l'aurais probablement pas remarquée si elle n'avait pas été dénoncée et je ne fais pas semblant de surveiller assis sur une chaise.
    J'ai une typologie des fraudeurs: il y a ceux qui vont essayer de communiquer avec leur voisins pour obtenir des informations par le bavardage voire lire sur son brouillon, sa copie. Ce sont ceux-là qui ont un comportement qui attirent l'oeil.
    Les autres fraudeurs autonomes ils sont plus difficiles à repérer je pense. Dans des salles d'examen je ne peux pas voir les genoux des candidats. B-)-
    Parfois dans certains examens, je sais que j'ai une tâche très modeste: gêner la fraude.
    (parfois une salle d'examen est tellement blindée que tu ne peux pas isoler une personne et la déplacer fiche un bordel sans nom qui va causer une gêne certaine pour les autres étudiants qui composent )
    Dans les dizaines d'examens auxquels j'ai participé comme surveillant une petite poignée se sont soldés par l'établissement de PV de fraude. Doit-on en déduire que la fraude est très peu répandue? Je ne le crois pas une seconde néanmoins je pense que la fraude numéro 1 est le bavardage et le partage des brouillons (tu déplaces ton brouillon vers la personne qui en a besoin), très peu risquée à mon avis si tu te fais repérer. Si tu te fais attraper avec une antisèche ou un téléphone portable sur les genoux le risque est nettement plus important. Je n'ai jamais vu établi des PV de fraude pour bavardage.
  • Quand les examens sont en amphi c'est un peu plus facile de regarder entre les jambes des étudiants (oui, oui je sais 8-)) à la recherche d'un téléphone portable. D'ailleurs lorsque je vois des étudiants avec des écharpes ou des pulls sur leurs cuisses ça éveille ma suspicion. Bon je me doute bien que c'est plus souvent dû à la température de l'amphi qu'à de la triche.

    Pour l'échange de brouillons il y a toujours la technique des couleurs différentes, que j'avoue ne pas appliquer en général. Par contre je ne vois pas en quoi ce serait moins risqué que l'anti-sèche ou le téléphone portable, ça reste une preuve matérielle. Bavarder ou jeter un œil sur la feuille du voisin en revanche...


    Merci à la modération pour le nettoyage.
  • Je n’ai pas compris « Je pense que cette pensée est une façon de se rassurer.».
    Rassurer qui ?
    Il est évident que des fraudeurs à la petite semaine sont tellement tétanisés qu’ils regardent d’abord le surveillant avant de regarder leurs antisèches ou portables.
    Ok, si c’est pour dire « oui mais il y a des professionnels de la triche », je suis d’accord.

  • On est tellement entassés en amphi que c'est presque dur de ne pas tricher tant on a les feuilles des voisins en plein dans la tronche parfois.
    Sans avoir triché cette année en probas, dès que je levais les yeux de ma copie j'en avais une autre en ligne de mire.

    D'ailleurs personne dans mon carré n'a traité la première question de cours : pas bien !
  • Corto:
    Dans beaucoup d'examens auxquels j'ai assisté il y a seulement une place de séparation* entre deux étudiants (voire plus rarement aucune place de séparation, oui, j'ai déjà vu mais pas souvent par manque de places)
    Pour recopier un brouillon tu mets en même temps ta feuille d'examen et le brouillon sur la table. Ce qui fait que si tu es droitier la feuille de brouillon s'éloigne de toi et se rapproche des yeux de ton voisin de gauche (voire de droite). A cet âge-là on a une bonne vue. Que veux-tu dire dans ce cas-là? La seule chose que tu peux faire c'est d'éloigner le brouillon quand je tu l'as remarqué et si l'intention de fraude existait** alors cela met la pression sur les fraudeurs (tu leur signifies que tu les as à l'oeil)

    Dom: ce que je voulais dire est que des gens trichent et ils n'ont pas un comportement particulièrement suspect: ils n'ont pas les yeux qui regardent en permanence ce qui se passe dans la salle d'examen ou alors ils sont discrets. Cela rassure des enseignants de croire qu'on va repérer tous les fraudeurs de cette manière. :-D

    J'ai remarqué que lorsque je surveillais des étudiants de master certaines fois il n'est pas immédiat que des étudiants se rappellent qu'ils sont là pour passer un examen cela arrive je pense quand l'effectif n'est pas important, cela donne l'impression à certains qu'ils ne sont pas en examen mais en td où je ne sais où mais pas dans une salle d'examen.
    (cela se traduit par des bavardages mais après une petite mise au point cela cesse vite en général)

    RLC: Dans un amphi en gradin, à ton âge on voit facilement ce qu'écrit un étudiant situé immédiatement dans la rangée plus basse. En général on aligne les étudiants pour qu'ils ne voient que le dos de leur camarade mais il suffit que la personne devant toi pose son brouillon sur sa gauche...

    *: en voyant les députés qui siègent en nombre réduit en ce moment à l'Assemblée nationale j'ai pensé qu'ils avaient été bien placés dans l'hémicycle pour éviter qu'ils copient les uns sur les autres X:-(
    Déformation professionnelle. Ils étaient placés, si j'ai bien vu, en quinconce: une personne par rangée et personne devant un député dans la rangée qui est plus basse. C'est un dispositif qui demande d'avoir peu d'effectif ce qui est rarement le cas quand ce sont des examens de licence.

    **: on ne peut pas reprocher aux gens de le faire, personne ne leur a dit que cela créait de la suspicion.
    Dans l'étude indiquée plus haute sur la fraude il est bien précisé que la perception de la fraude est variable suivant les individus. Certains en ont une perception très aigüe d'autres très lâche (une question de surmoi X:-( )
  • Si tu es bon sauf dans un élément d'un module.
    Si tu risques l'exclusion (années de réserves consommées ) et de te retrouver dans la rue.
    Si ton avenir dépend de l'obtention de ce diplôme.
    Si la fin justifie les moyens (en tout cas c'est valable en politique).
    Tricheras-tu ou non ?

    [C'est corrigé, gebrane. L'erreur ne venait pas de toi ;-)]
    Le 😄 Farceur


  • Ok Fin de partie.
    Je laisse cette affirmation de côté « cela rassure des enseignants de croire... », c’est forcément vrai si on en trouve deux mais cette manière de « savoir ce que d’autres croient » tu le fais toujours et ça ne m’intéresse pas.

    Mais en effet, il n’y a pas que des « stressés » qui trichent.
    Notamment dans les amphis, on en trouve des très organisés et très sereins. Certains apportent notamment des brouillons de plusieurs couleurs contenant des parties de cours. Ils sortent la couleur idoine en début d’épreuve. Et s’il existe un stress, ce n’est qu’au début. En 5 minutes, plus de stress du tout.
  • L'année dernière, pendant une épreuve écrite du concours X-ENS (maths B je crois, ou peut-être maths D), le militaire qui surveillait était venu me voir pour me demander d'arrêter de maintenir mon brouillon levé devant moi. J'étais assez embêté parce que c'était une position plus confortable pour réfléchir parce qu'elle repose un peu le cou qui a tendance à être toujours plié vers la copie pendant les épreuves, et j'avais tendance à adopter naturellement cette position. J'ai recommencé plusieurs fois à lever mon brouillon sans y réfléchir, mais heureusement je me suis dit à chaque fois "zut, il ne faut pas que je le fasse" avant que le militaire ne revienne me voir.
  • Calli: le brouillon levé est un truc qui agace les surveillants cela génère immédiatement, même à tort, des soupçons de fraude. Comme déjà indiqué des étudiants adoptent des attitudes qui sont agaçantes parfois même s'ils n'y pas d'intention de fraude: ils ne s'en rendent pas compte.

    Gebrane: évidemment que la pression pour frauder est de plus en plus importante et qu'en parallèle il est de plus en plus facile de frauder: c'est un cocktail explosif.

    Dom:
    La triche par des antisèches sur les brouillons est quasiment imparable si tu n'attrapes pas le fraudeur en début d'épreuve.
    [*** Modéré. HS ***]
  • FDP : effectivement, lire le brouillon du voisin sans le récupérer ça fait prendre peu de risques. Ça m'est aussi arrivé de devoir surveiller des "examens" (en fait du contrôle continu) dans la même salle que celle ou se faisait le TD, avec aucune place de libre dans la salle. Quand c'est comme ça je n'essaye même pas de gêner la triche, autant lutter contre les moulins à vent. Si on ne me donne pas les moyens de faire mon travail correctement je ne vois pas pourquoi je devrais essayer de le faire correctement.
  • Corto a écrit:
    Si on ne me donne pas les moyens de faire mon travail correctement je ne vois pas pourquoi je devrais essayer de le faire correctement

    Quand il s'agit de surveiller des examens c'est presque toujours comme ça.

    Un autre point faible qui me revient en mémoire, dans des universités où j'ai pu faire ce boulot, on faisait signer les étudiants sur une feuille d'émargement pendant l'examen (contrôle de l'identité des gens qui composent, ce qui est une bonne chose en soi). Celui qui fait signer ne participe pas réellement activement à la surveillance. Souvent pour activer le mouvement plusieurs personnes font l'émargement*: plus personne ne surveille pendant ce temps-là. :-D


    Dom:
    [*** Modéré. HS ***]

    Je suis persuadé que la fraude aux examens est beaucoup importante que ce que je peux penser et pourtant d'une certaine manière c'est en contradiction avec mon expérience personnelle, j'ai vu très peu de personnes se prendre un pv de fraude pendant un examen comme déjà indiqué.
    Je devrais me dire que c'est grâce à moi, me féliciter et croire que tout est sous contrôle mais je pense surtout que c'est parce que je n'ai rien vu et que les conditions de tenue des examens sont souvent du grand n'importe quoi elles ne garantissent pas souvent un risque bas de fraude.
    Bref, tout cela pour dire que je ne cherche pas à être rassuré.


    *: pour que l'émargement soit réalisé avant la fin de la première heure qui est souvent aussi le moment prévu par le règlement où les étudiants peuvent commencer à quitter définitivement la salle d'examen.

  • Je vais dire la chose la plus naïve que j'aie jamais dite, soyez prêts :
    C'est pas un peu dur de faire des antisèches vraiment discriminantes en maths ?

    Parce que ;
    -Soit c'est du calcul technique du même genre que vu en td et au final il y a pas trop de méthodologie à retenir d'un point de vue mémoire
    -Soit le prof veut proposer quelque chose de réflexionisant et met des résultats abstraits à montrer comme exercices

    Contrairement par exemple à mes cours d'histoire littéraire ou grammaire dans lesquels des antisèches auraient complètement cassé le truc.
  • Corto,
    Je comprends le point de vue.
    Ça laisse un goût amer à celui qui ne triche pas, qui bosse et qui se dit « fais ch... l’autre, là, il en sait moins que moi mais aura une meilleure note ». Bon mais comme tu le dis, si c’est impossible de faire bien le taff...

    [*** Modéré. HS ***]

    Riemann_lapins_crétins
    Des exercices reviennent.
    Des étudiants ne souhaitent pas apprendre des méthodes alors certains recopient l’exercice et son corrigé type pour être inspiré.
    Pour les hypothèses de certains théorèmes aussi, c’est pratique.
    Aussi, on doit sûrement compter des étudiants qui font des antisèches mais...qui ne s’en servent pas : là je suis d’accord que c’est pour se rassurer. On est dans le « au cas où ».
  • Des universités ont maintenu leur examens et utilisent abondamment des QCM via Moodle apparemment*.

    Pour limiter la fraude le rythme est soutenu (par exemple, 30 questions avec un temps total de 30 minutes) mais ce n'est pas une barrière suffisante qui va empêcher des étudiants d'utiliser les services d'un tiers pour répondre aux questions à leur place, hélas. En revanche, la correction va être vite torchée B-)-

    *: dans le cas d'espèce que j'ai eu à connaître cela se faisait via Moodle. J'ignore si ce gestionnaire de cours en ligne est utilisé dans toutes les universités françaises.
  • Un truc efficace est de préparer plus de questions et d’en donner un choix au hasard, par exemple 4 parmi 12.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Ca n'empêche pas l'utilisation des services d'un tiers.
  • Il n'y a aucun moyen de s'assurer aisément que c'est bien le candidat qui répond aux questions dans de tels dispositifs.

    La reconnaissance par webcam est un dispositif complètement bidon. Tu peux brancher deux claviers, deux écrans sur un ordi. Même plus simplement, on peut contrôler un ordinateur à distance. Celui qui a le contrôle est invisible par webcam pendant que l'étudiant tricheur fait de la figuration pour tromper le dispositif de surveillance :-D
  • On pourrait limiter un peu plus la fraude en imposant un système d'exploitation particulier (développé uniquement à cet effet) pour de tels examens.
    Mais même de la sorte cela ne constituerait pas un moyen 100% sécurisé et le déploiement serait très lourd.
  • En fait ça m’étonne même qu’on ait eu l’idée de ce type d’évaluation.
    Depuis combien de temps date « la première » évaluation à distance ?

    Franchement je ne sais même pas comment on peut être convaincu de fraude avec ce procédé.
    Cela dit, si on enlève « la fraude des textes », alors il n’y a plus de fraudeurs ;-)
  • Ce serait encore plus simple que les universités arrêtent de délivrer des diplômes et se contentent de délivrer des certificats d'assiduité.
    Evaluer "publiquement" les connaissances des gens ne disparaîtra pas pour autant mais on pourrait faire reposer cette évaluation sur ceux qui sont demandeurs réellement d'une telle évaluation (pour occuper un emploi par exemple) et en parallèle la création d'un secret pédagogique. (l'évaluation d'un élève n'a pas à être rendue publique et doit rester confinée à un cercle très restreint d'individus à l'image du secret médical)
  • @Fin de Partie
    Si on choisissais l'option de ton dernier message, je serais très embêté. En effet, je ne vais jamais en amphi ou salle de TD à la fac autre que pour les examens et avoir le diplôme (assiduité de 0%). :-D
  • Oui, j'ai pensé immédiatement à ça ...
  • Cere:

    Dans l'université que je connais. En licence si tu rates trop de séances de td (et que ces absences ne sont pas justifiées par un motif recevable) tu es interdit d'examen purement et simplement.

    Cela me semble être la moindre des choses d'assister aux cours qui sont prévus par la formation qu'on suit.
  • C'est vrai que dans cette université tu peux choisir le "contrôle dérogatoire". Tu n'as d'obligation à rien (sauf éventuellement à passer les examens finaux)

  • Totalement contre le contrôle d'assiduité :
    -Je suis dans le cas de Cere donc je prêche ma paroisse
    -Vivant presqu'exclusivement de cours particuliers durant deux de mes années de supérieur, j'avais vraiment un besoin important d'horaire libres mais n'avais pas de contrat de travail pour autant
    -Je me fais mortellement chier en td comme en cours souvent
    -Juger la présence aux cours n'est pas juger l'investissement. Se dire qu'on travaille ce qu'on étudie parce qu'on suit son réveil c'est la grosse poudre qu'on se jette tous aux yeux.
    Dans les td obligatoires, auxquels j'assistais donc, on nous donnait une feuille censée durer plusieurs séances de trois heures, mais systématiquement je la bouclais presque au terme de la première séance pour finir chez moi avant la prochaine.
    Un gros handicap : j'avais encore 3 séances de 3h à faire dessus durant lesquelles je me faisais chier comme un rat mort, souvent au détriment d'un weekend prolongé chez moi auprès de ma famille que je ressentais le besoin de voir souvent.
    On peut même boucler facilement toute l'année scolaire pendant ses vacances d'été si c'est notre kiff, ou en octobre si on commence en septembre. Les études consistant à nous construire à notre rythme, je vois un peu mal pourquoi imposer la condition d'assiduité.
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