Présentation d'une nouvelle
Bonjour à tous,
Je me présente, étant un OVNI dans ce monde de "matheux".
Je vais parcourir le forum en détails, il a l'air bien fourni!
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Réponses
Cherche livres et objets du domaine mathématique :
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Pourquoi, à 40 ans, te décides-tu à "percer le mystère des mathématiques", comme tu le dis si bien ? Pourrais-tu préciser ? Serait-ce lié aux données numériques qui nous envahissent ? Puisque tu t'intéresses surtout aux sciences sociales et humaines. J'aimerais bien savoir, car ta trajectoire n'est pas si courante, et peut dire beaucoup de choses sur le monde des matheux.
Et je m'intéresse également à la science des données (les réseaux sociaux, le web...) et comment cela impacte la société de nos jours (je reste vague car je pense aux sciences de l'information et c'est hors-sujet ici). Aborder cela en mathématiques, ce serait un peu comme compléter un puzzle, les domaines d'application de la science des données étant multiples.
Je réponds un peu à côté, peut-être. Chaque chose en son temps en tout cas...
bon courage dans ton approche des mathématiques à partir des sciences humaines et sociales
tu n'es pas une OVNi mais bien une immaculée conception...
des math appliquées (ou techniques mathématiques) te sont déjà sans doute un peu familières :
statistique, comptabilité et informatique
elles te serviront en psychologie, sociologie, démographie, géographie et économie
mais tu vises sans doute plus loin et si tu consultes les manuels d'économétrie, psycho appliquée, et sociologie de terrain
tu verras apparaître des notions mathématiques originales comme l'élasticité entre deux paramètres dont les variations sont liées
on te parlera d'équation homogène et du théorème d'Euler sur la différentielle totale et les dérivées partielles
on te citera des équations aux différences finies
et tu comprendras pourquoi en économie on utilise davantage les suites numériques que les fonctions continues
tu ne dois pas te laisser impressionner : en sciences humaines
ce n'est pas la mathématique le plus important mais bien l'homme
et contrairement à ce que disent certains matheux arrogants (je peux citer des noms) :
la vérité scientifique ne passe pas forcément par les mathématiques
(exemple avec Lavoisier, Darwin, Lévy-Strauss, Claude Bernard, Tocqueville, Max Weber)
tu parles de mystère des mathématiques. En fait elles résultent de l'esprit créateur des hommes et des femmes
et l'imagination des scientifiques est débordante quand il s'agit de créer de nouveaux concepts et des objets mathématiques originaux
mais tu apprécieras leurs beautés (dans les figures géométriques bien-sûr mais également dans les raisonnements)
et tu seras sensible aussi à la rigueur des matheux et à leur souci empirique (vérifier les applications de tel théorème et les résultats numériques)
cordialement et bienvenue parmi nous !
Bon courage.
Si on étudie les maths, et qu'on considère que c'est une fin en soi, alors c'est extrèmement difficile. C'est surtout sans fin.
Si on considère que les maths, c'est un moyen pour atteindre un objectif autre (Maths appliquées aux sciences humaines et sociales dans ton cas), alors c'est moins compliqué.
Tu peux faire des abitrages, des impasses. L'objectif n'est plus de savoir redémontrer chaque résultat, chaque théorème, l'objectif est de les comprendre, et de savoir les réutiliser. Surtout de savoir quand on peut appliquer tel résultat, sous quelles conditions.
Le schéma est toujours le même :
1) on admet des choses
2) en utilisant ces choses, on démontre un théorème
3) un autre lecteur doit pouvoir constater que c’est conforme
(c’est cool, il n’y a pas d’arbitre, ou plutôt tout le monde est arbitre !)
Une des grandes difficultés est de savoir quelles règles on admet.
J’entends par là que dans les petites classes et jusqu’à très loin ce n’est pas souvent dit clairement.
Il y a des choses tacites, implicites et ça met dans le brouillard ceux qui veulent jouer.
Je crois qu’une différence entre un matheux et un non matheux se situe ici : le matheux semble être dans la confidence de ce qui est admis. Le non matheux ne sait pas. Il ne sait même pas qu’il ne sait pas. Alors il se prend des « non, non, tu triches » dès qu’il commet une infraction aux choses admises. Et souvent c’était juste rayé en rouge sur la copie et parfois accompagné d’un « faux ! », guère plus encourageant...
Métaphore avec les échecs :
Qui oserait proposer à quelqu’un de jouer aux échecs sans lui donner les règles ?
Qui oserait vouloir jouer aux échecs sans en demander les règles ?
Peut-être me trompé-je...
Amicalement.
Jean-Louis.
P.S.: Il me semble avoir lu que de grands champions d'échecs (genre Fischer) ont appris à 4 ou5 ans en regardant des adultes jouer. Pas sûr qu'on leur ait expliqué d'abord les règles.
biely,
Toute métaphore est perfectible.
J’aime bien tout de même les échecs car personne n’aurait l’idée de dire à un nouveau qui n’y connaît rien « vas-y essaye ».
Et c’est l’idéologie du moment : on dit « essaye » et on pousse à faire n’importe quoi.
Le pire étant pour le débutant qui décide de bouger la tour dans le bon sens et à qui on dit « bravo, tu as trouvé ! ».
On le félicite d’avoir inventé une règle qui pourtant est la vraie.
Il n’y a rien de plus désastreux.
Le mathématicien doit comprendre tout ce qui se passe dans le moteur, avant de s'autoriser à mettre le contact, par quel miracle un moteur va pouvoir faire avancer la voiture. L'utilisateur doit juste savoir comment le moteur se comporte dans telles ou telles circonstances, quand il fait trop chaud, ou trop froid par exemple.
Oui mais dans ce cas il n’est pas du tout impossible que le mathématicien sorte de la route au premier virage...:-D
C’est un peu comme si on apprenait durant 10 ans toute la théorie d’une langue sans jamais parler et qu’au bout de 10 ans on se lance enfin dans une conversation : échec assuré au moins dans les premiers temps.
Il faut commencer par les petites bases que sont le déplacement des pions.
Bon, bref.