Équivalent d'une suite

Bonjour,

Je considère la suite $(u_{n})_{n \geq 0}$ définie par : $u_{0} = 1$ et : $\forall n \in \mathbb{N}, \ \displaystyle u_{n+1} = u_{n}+\frac{1}{u_{n}}$. Je souhaite déterminer un équivalent de $u_{n}$ lorsque $n \to +\infty.$

Pour l'instant j'ai réussi à montrer que $u_{n} \to +\infty~$ lorsque $n \to +\infty~$ et je me disais que je pourrais peut-être obtenir l'équivalent en m'intéressant à la suite $(v_{n})_{n \geq 0} = \Big( \displaystyle \frac{1}{u_{n}} \Big)_{n \geq 0}$ mais je n'arrive pas à obtenir d'équivalent ainsi.

Une indication serait la bienvenue :-) Merci !

Réponses

  • Bonjour !
    Ton idée est utilisable : $v_n=\dfrac1{u_n}$ vérifie la relation de récurrence $v_{n+1}=\dfrac{v_n}{1+v_n^2}$ et il y a une méthode utilisant un développement limité de $f(x)=\dfrac{x}{1+x^2}$.

    Mais ici, le calcul de $u_{n+1}^2-u_n^2$ me semble intéressant et plus rapide !
  • Mieux vaut considérer $v_n = (u_n)^2$.

    Plus généralement, une astuce classique pour déterminer des équivalents du type « puissance » pour des suites à termes strictement positifs consiste à chercher un réel $\alpha$ tel que la suite des différences $(u_{n+1})^\alpha - (u_n)^\alpha$ admette une limite non nulle.
  • Y a-t-il une façon de motiver cette astuce plus naturelle que « parce que ça marche » ?
  • Si $s_n=u^2_n-2n$ et $v_0=1$ et $v_{n+1}=s_{n+1}-s_n$ alors $v_{n+1}=\frac{1}{s_n+2n}\leq \frac{1}{2n+2}.$ Donc $s_n\leq H_n=1+\frac{1}{2}(1+\cdots+\frac{1}{n})\sim\frac{1}{2} \log n.$ Donc $\frac{1}{2n(1+\frac{1}{H_n})}\leq v_{n+1}\leq \frac{1}{2n+2}$ ce qui entraine $s_n\sim \frac{1}{2}\log n$ et qui renseigne assez sur $u_n=\sqrt{2n+s_n}.$
  • Cher Jer anonyme,

    Je ne sais pas trop quoi te répondre. Cette astuce combine deux idées intéressantes :
    1. Chercher un équivalent $u_n \sim n^\beta$ revient à chercher un équivalent $u_n^{1/\beta} \sim n$.
    2. Les suites $v_n \sim n$ sont à rapprocher de suites arithmétiques, donc à rapprocher des suites telles que $v_{n+1} - v_n \sim 1$.

    Le théorème de Cesaro permet de formaliser le deuxième point, qui est un cousin du lien entre une fonction et sa dérivée.
  • Quelque chose de plus général, que j'ai croisé sur le forum :

    Cela repose uniquement sur la remarque suivante : le parallèle entre une fonction $f(x)$ et une suite $u_n$ permet d'assimiler 'moralement' $u_{n+1}-u_n$ à $f'(x)$ et de même $\sum_{k=0}^n u_k$ est l'analogue de $\int _0^x f(t)dt$

    Avec ça tu vois que ton problème devient $u_{n+1}-u_n = \dfrac{1}{u_n}$ dont l'analogue est $y'= \dfrac{1}{y}$ ie $y'y=1$ i.e $(y^2)'=1/2$ Finalement en revenant aux suites cela suggère que $u_{n+1}^2-u_n^2 =1/2$. Bien entendu l'analogie n'est pas parfaite et on n'a pas l'égalité mais tu peux quand même regarder $u_{n+1}^2-u_n^2$ et tu vas vite voir que cette suite converge, puis tu somme les équivalents pour finir.

    La méthode de siméon est très limitée car elle se limite aux puissances. Par exemple si je prend $u_{n+1}=u_n+e^{-u_n}$ avec $u_0 >0$ on montre que $u_n \to + \infty$ et alors l'analogue est $y'=e^{-y}$ i.e $(e^y)'=1$ donc il faut regarder $e^{u_{n+1}}-e^{u_n}$ et tu vas voir que la limite est $1$.

    En gros la méthode de siméon te dis de chercher $\alpha$ tel que $u_{n+1}^{\alpha}-u_n^{\alpha}$ converge et avec ça tu ne risque que de trouver des équivalents en puissances de $n$ alors que ici la méthode est plus générale et très simple.
  • Bonjour @jibounet
    Voici une méthode générale qui utilise Cesàro.

    Soit $f$ une fonction réelle continue qui admet en $ +\infty$ un développement limité $\displaystyle f(x) = x+{a \over x^{p-1}} + o\big({1 \over x^{p-1}}\big)$ avec $a>0$ et $p$ entier non nul.
    Soit $ (u_n)_{n \in \N}$ une suite définie par la relation de récurrence $ u_{n+1} = f(u_n)$ pour tout $n$ et telle que $\displaystyle \lim u_n = +\infty.$
    Alors $\displaystyle u_n \sim (p.a.n)^{1/p}.$

    On le démontre par Cesaro :
    On a $\displaystyle u_{n+1} = f(u_n) = u_n +{a \over u_n^{p-1}} + o\big({1 \over u_n^{p-1}}\big) = u_n\Big(1+{a \over u_n^{p}} + o\big({1 \over u_n ^{p}}\big)\Big).$ On élève à la puissance $p$ et alors $\displaystyle u_{n+1}^p = u_n^p \Big(1+{a \over u_n ^{p}} + o\big({1 \over u_n ^{p}}\big)\Big)^p = u_n^p \Big(1+{ap \over u_n ^{p}} + o\big({1 \over u_n ^{p}}\big)\Big) = u_n^p + ap + o(1).$
    On forme la somme télescopique :
    $\displaystyle \frac{1}{n+1} \sum_{k=0}^{n} u_{k+1}^p – u_k^p = \frac{1}{n+1} (u_{n+1}^p – u_0^p)$ qui tend vers $ap$ quand $n$ tend vers l’infini et donc $\displaystyle u_{n+1}^p \sim ap(n+1).$ En effet, $\displaystyle \frac{1}{n+1} \sum_{k=0}^{n} u_{k+1}^p – u_k^p$ tend, d'après le théorème de Cesaro, vers $\lim u_{k+1}^p – u_k^p = \lim (ap+o(1)) = ap.$

    Pour l'exercice que tu proposes :
    $\displaystyle u_{n+1} = u_n + \frac{1}{u_n}$ et alors $\displaystyle f(x) = x+\frac{1}{x}$ et immédiatement $\displaystyle a=1>0$ et $\displaystyle p=2>0$. On vérifie que $f$ est continue et que $\displaystyle \lim u_n$ est $\displaystyle +\infty$. Donc $\displaystyle u_n \sim (2.1.n)^{1/2} \sim \sqrt{2n}.$

    A titre d'exercice, on pourra montrer un théorème similaire quand la suite tend vers $0$ et $f$ admet un DL en $0$ tel que $\displaystyle f(x) = x - ax^{p+1} + o(x^{p+1}).$ On trouve : $\displaystyle u_n \sim \Big(\frac{1}{p.a.n}\Big)^{1/p}.$

    Dernière remarque : Il faut parfois effectuer un changement de variable (pour la suite) judicieux pour se ramener aux cas traités ; et ce n'est pas toujours possible.
  • @YvesM : lis mon message :-) Je ne sais pas pourquoi tout le monde s'en-tête avec cette méthode souvent foireuse. A titre d'exemple est ce que tu peux donner un équivalent de la suite définie par $u_0 \in ]0,1[$ et $u_{n+1}=u_n+u_n^2\ln u_n $ avec ta méthode ?
  • On s'entête (verbe s'entêter) à présenter cette méthode car elle convient à un grand nombre de suites récurrentes. Pour celles-ci, on peut obtenir non seulement un équivalent mais aussi tout un développement limité de la suite. L'outil n'est pas seulement Cesàro, mais plutôt la sommation des relations de comparaison.

    Dans le cas particulier de la suite $u_{n+1}=u_{n}+\frac{1}{u_{n}}$ c'est simple puisqu'on a une fonction rationnelle et l'on n'a pas de développement limité à pousser.

    Maintenant les exemples donnés par Jacky9393, et qui ne rentrent pas dans ce cadre, sont tout aussi intéressants, avec l'heuristique qu'il propose. On remplace la puissance par une autre fonction, à trouver. J'avoue que j'ai cherché son dernier exemple, sans trouver.

    Bonne nuit.
    F. Ch.
  • Pour le dernier exemple, c'est volontairement pas simple et l'exercice a été créé spécialement pour empêcher les méthodes par puissance. Aussi l'équation différentielle qu'on trouve ne s'intègre pas explicitement. Voici les grandes lignes de la démarche :

    1. $(u_n)$ décroît et $u_n \to 0$

    2. L'équation différentielle associée est $y'=y^2 \ln y$ soit $\dfrac{y'}{y^2 \ln y}=1$ soit en intégrant : \[\int_{1/2}^{y(t)} \frac{du}{u^2 \ln u} = t-1/2 \]

    Que l'on écrit $F(y(t))=t-1/2$ avec $F(t)=\int_{1/2}^{y(t)} \frac{du}{u^2 \ln u}$ Finalement cela s'écrit $\dfrac{d}{dt} [F(y(t))]=1$ et il faut donc regarder : \[ F(u_{n+1})-F(u_n)= \int_{u_n}^{u_{n+1}}\frac{du}{u^2 \ln u} \] Par encadrements on montre que : \[ \frac{u_n-u_{n+1}}{u_{n}^2 \ln u_{n}} \le F(u_{n+1}) - F(u_n) \le \frac{u_n-u_{n+1}}{u_{n+1}^2 \ln u_{n+1}} \] D'où le résultat : \[F(u_{n+1})-F(u_n) \to 1\] et donc $F(u_n) \sim n$
    On montre (essentiellement avec une intégration par partie) que $F(x) \sim -\dfrac{1}{x \ln x}$ au voisinage de $0$ et cela réinjecté dans $F(u_n) \sim n$ donne $-u_n \ln u_n \sim \dfrac{1}{n}$ d'où en prenant le log $\ln u_n \sim -\ln n$ et finalement : \[u_n \sim \frac{1}{n \ln n}\]

    Le moins qu'on puisse dire c'est que c'est un bel exercice, à la fois difficile et rendu naturel avec le bon point de vue :-)

    Un encore un peu plus difficile pour la route : $u_0 >0$ et $u_{n+1}=u_n + \ln (n+u_n^2)$ (pour celui là on prouve d'abord une estimée facile sur la suite de manière a enlevé le $n$ et se ramener à des équations autonomes ... si cela intéresse je pourrais donner une preuve demain)

    PS. Quand on veut pourvuivre le DL on le fait sur la suite auxiliaire et on revient à la suite initiale pour finir.
  • Avant de rebondir sur le dernier message de Jacky9393 (qui est du plus haut intérêt), je voudrais continuer un peu sur l'exemple posé initialement : $u_{0}>0$ et : $ \forall n \in \mathbb{N}, \ \displaystyle u_{n+1} = u_{n}+\frac{1}{u_{n}}$.
    Je reprends tout au début.
    Il est d'abord clair que $u_{n}>0$, que la suite $u_{n}$ est strictement croissante et que : $ \displaystyle \underset{n\rightarrow +\infty }{\lim }u_{n}=+\infty $.

    La fonction $f(x)=x+\frac{1}{x}$ est en elle-même un développement limité en $+\infty$, où le petit $o(...)$ est exactement $0$. C'est donc un cas des plus simples, et la méthode de la puissance s'impose ici comme dans de nombreux autres cas.
    Comme on a dit, elle consiste à chercher un réel $\alpha $ tel que : $\displaystyle \underset{x\rightarrow +\infty }{\lim }(f(x)^{\alpha }-x^{\alpha })=L\neq 0$.
    Présentement, on trouve clairement $\alpha=2$, et l'on écrit : $u_{n+1}^{2}-u_{n}^{2}=2+\frac{1}{u_{n}^{2}}$.

    A partir de là, on peut appliquer le théorème de Cesàro, mais on peut aussi appliquer le théorème de sommation des relations de comparaison, car la série de terme général $2$ est bien évidemment divergente !
    On passe ainsi de : $u_{n+1}^{2}-u_{n}^{2}\sim 2$ à : $ \displaystyle \overset{n-1}{\underset{k=0}{\sum }}(u_{k+1}^{2}-u_{k}^{2})\sim \overset{n-1}{\underset{k=0}{\sum }}2$, soit : $u_{n}^{2}\sim 2n$, et enfin : $ u_{n}\sim \sqrt{2}\sqrt{n}$.

    Arrivés là, on peut continuer, et réinjecter cet équivalent dans la formule de récurrence avec exposant $\alpha=2$ :
    $u_{n+1}^{2}-u_{n}^{2}=2+\frac{1}{2n(1+o(1))}$, soit : $u_{n+1}^{2}-u_{n}^{2}=2+\frac{1}{2n}+o(\frac{1}{n})$.
    Re-sommation des relations de comparaison, avec équivalent connu de la somme partielle de la série harmonique :
    $u_{n}^{2}=2n+\frac{1}{2}\ln n+o(\ln n)=2n(1+\frac{\ln n}{4n}+o(\frac{\ln n}{n}))$, et enfin :
    $u_{n}=\sqrt{2}\sqrt{n}(1+\frac{\ln n}{8n}+o(\frac{\ln n}{n}))$.

    Et ainsi de suite, en utilisant les développements limités des sommes partielles des séries divergentes qui apparaissent, chaque fois à la précision convenable, qu'on peut obtenir par exemple avec la formule d'Euler-MacLaurin.

    Attention, chaque nouveau terme obtenu est négligeable devant le précédent, comme il sied à un développement asymptotique, et il peut arriver qu'apparaisse le terme général d'une série qui ne soit plus divergente mais convergente. Il faudra alors évaluer, non plus la somme partielle, mais le reste de cette série, et apparaîtra une constante inconnue, somme de cette série convergente, dépendant du premier terme.

    J'ai retrouvé cet exemple dans mes papiers, je trouve : $u_{n}=\sqrt{2}\sqrt{n}(1+\frac{\ln n}{8n}+\frac{C}{n}-\frac{(\ln n)^{2}}{128n^{2}}+\frac{(1-4C)\ln n}{32n^{2}}+o(\frac{\ln n}{n^{2}}))$.
    Sans garantie d'absence d'erreurs de calcul...

    Je n'ai pas de référence récente pour cette méthode (juste les anciens Dieudonné et Chambadal-Ovaert) ; si vous en avez, faites-en profiter tout le monde.

    Bonne journée.
    F. Ch.

    NB. J'ignore si c'est déplacé, effacez si vous voulez, mais je voudrais témoigner ma sympathie à Rached Mneimné, gérant des éditions Calvage et Mounet, face à l'horrible attentat qui vient de frapper durement la capitale de son pays d'origine.
  • Cher Jacky9393,

    Je ne comprends pas très bien la polémique. Personne ne s'entête, il y a seulement différentes méthodes plus ou moins appropriées selon les problèmes, et plus ou moins élémentaires. La plupart de ces exemples peuvent d'ailleurs se traiter de façon encore plus élémentaire par encadrements sucessifs.

    P.S. Pour la relation de récurrence $u_{n+1} = u_n + u_n^2 \log u_n$ avec $0 < u_0 < 1$, ne devrait-on pas plutôt obtenir $u_n \sim \frac{1}{n \log n}$ ?
  • Pour Jacky9393:
    il faut corriger la fin de l'étude de la suite $u_{n+1}=u_n+u_n^2\ln u_n$.
    On obtient $-u_n \ln u_n \sim \dfrac1n$ d'où $u_n \sim \dfrac1{n\ln n}$.
  • Oui effectivement Jandri il y avait une petite coquille à la fin, c'est maintenant corrigé.
  • Bonjour @Jack9393,

    Voici comment la méthode que je propose marche pour la récurrence que tu proposes $\displaystyle u_{n+1} = u_n + u_n^2 \ln u_n.$ Je réécris sous la forme $\displaystyle u_{n+1} = u_n -(-\ln u_n) u_n ^2$ qui est bien de la bonne forme pourvu que $\displaystyle a(n) = -\ln u_n$ et $p=1$.

    On suit alors la même démarche, donc on élève à la puissance $-1$ : $\displaystyle u_{n+1}^{-1} = (u_n -a(n) u_n^2)^{-1} = u_n^{-1} (1+a(n)u_n)$ car $\displaystyle u_n a(n) = - u_n \ln u_n$ tend vers $0$. Et donc, par Cesàro, $\displaystyle u_n^{-1}/ n \sim a(n) \sim -\ln u_n$, soit encore $\displaystyle -u_n \ln u_n \sim \frac{1}{n}$ et on finit comme @jandri, c'est-à-dire sans erreur de calcul (:P). On trouve le résultat en quelques lignes.
  • Comme dit Siméon, il n'y a pas matière à polémique.

    Il y a d'abord une foule de suites $u_{n+1}=f(u_{n})$ qui se traitent avec la méthode de la puissance. Si l'on veut non seulement l'équivalent mais un développement asymptotique, il y a pas mal de choses à faire qui ne sont pas tout à fait immédiates. C'est du niveau Bac+2, Math Spé ou L2, mais je ne sais pas trop bien ce qu'on fait à l'Université.

    Il y a ensuite les suites $u_{n+1}=f(u_{n})$ pour qui la méthode de la puissance est inopérante. J'ai rencontré la première il y a plus de vingt ans dans un problème du bulletin de l'APMEP : $f(x)=x-e^{-\frac{1}{x^{2}}}$, $u_0>0$. Je me suis aperçu qu'il convenait de remplacer la fonction puissance par une "fonction de transfert" $\varphi $ telle que : $ \displaystyle \underset{x\rightarrow 0}{\lim }(\varphi (f(x))-\varphi (x))=L\neq 0$ si $ u_{n}\rightarrow 0$, et $ \displaystyle \underset{x\rightarrow +\infty }{\lim }(\varphi (f(x))-\varphi (x))=L\neq 0$ si $ u_{n}\rightarrow +\infty $. Dans cet exemple, j'ai trouvé la fonction $\varphi $, mais par tâtonnements.

    Par la suite, j'ai eu à étudier d'autres telles suites récurrentes. Je suis donc très heureux de voir apparaître une méthode indiquée par Jacky9393. On pourrait appeler cela "continuisation", inverse de la discrétisation. Le parallèle analogique entre somme-différence et intégrale-dérivée est des plus féconds. Au XIXème siècle, le calcul des "différences finies" était systématiquement présenté dans les traités mathématiques, de concert avec le calcul infinitésimal.

    Bonne soirée.
    F. Ch.
  • Ton exemple est effectivement très bon, $u_{n+1}=u_n + e^{-\frac{1}{u_n^2}}$ s'étudie de la même façon que $u_{n+1}=u_n + u_n^2 \ln u_n$ et son étude sans avoir en tête cette méthode de "continuisation" est bien délicate. Je n'aurais jamais sû trouver sans :)

    En tout cas merci de l'intérêt que tu porte à ces questions.
  • Il ne s'agit pas de $u_{n+1}=f(u_n) $, $f(x)=x+e^{-\frac{1}{x^{2}}}$, $u_0>0$, qui tend vers $+\infty$ et se fait immédiatement avec exposant $\alpha=1$, et donne : $u_{n}=n+C+\frac{1}{n}+o(\frac{1}{n})$.

    Il s'agit de $ u_{n+1}=f(u_n) $, $f(x)=x-e^{-\frac{1}{x^{2}}}$, $u_0>0$, qui tend vers $0$. Au pif, j'avais pris comme "fonction de transfert" $\varphi (x)=x^{3}e^{\frac{1}{x^{2}}}$ et j'avais eu la bonne surprise de constater qu'en exploitant bien cette fonction, on trouve non seulement l'équivalent de $u_n$ mais un développement asymptotique en trois termes plus un reste : $u_{n}=\frac{1}{(\ln n)^{\frac{1}{2}}}-\frac{3\ln \ln n}{4(\ln n)^{\frac{3}{2}}}-\frac{\ln 2}{2(\ln n)^{\frac{3}{2}}}+o(\frac{1}{(\ln n)^{\frac{3}{2}}})$ (sauf erreurs de calcul).

    Je n'ai pas bien saisi les détails de la méthode de "continuisation" lorsque l'équation différentielle n'a pas de solution explicite en termes de fonctions usuelles. Il serait intéressant de savoir si dans ce dernier exemple cette méthode donne cette même fonction de transfert ou bien une autre.

    Bonne journée.
    F. Ch.
  • La méthode proposée par Jacky9393 donne bien la fonction de transfert trouvée par Chaurien.
    L'équation diférentielle associée à la suite $u_{n+1}=u_n - e^{-1/u_n^2}$ est $y'=-e^{-1/y^2}$ qui se résout en $x=F(y)=-\displaystyle\int e^{-1/y^2}dy$.
    En intégrant par parties on obtient $F(y)\sim \dfrac12 y^3 e^{1/y^2}$ au voisinage de 0.
    On en déduit l'équivalent $u_n\sim\dfrac1{\sqrt{\ln(n)}}$.
  • Bonjour,

    @Chaurien proposes la nouvelle suite définie par la récurrence $\displaystyle u_{n+1} = u_n - \exp{(-\frac{1}{u_n^2})}$, $u_0 >0$. Il faut d'abord justifier qu'elle existe.
    Modifié : j'ai fait une erreur de signe. Donc l'existence est assurée.

    Et là, c'est plus compliqué. En effet, il existe un réel unique $\displaystyle a>0$ tel que $\displaystyle a^2 \ln a+1 = 0.$ Il suffit d'étudier les variations de la fonction $\displaystyle x \mapsto x^2 \ln x$ définie sur $\displaystyle x >0$, continue et dérivable, qui est nulle est $0$ (à la limite), négative et décroît, puis croît jusqu'à l'infini.

    Et alors, par récurrence, on peut montrer que si $\displaystyle 0<u_0<a$ alors la suite existe car pour tout $n$, $\displaystyle u_n \neq 0.$

    Si $\displaystyle u_0 = a$ alors $\displaystyle u_1=0$ et la suite n'existe pas.

    Si $\displaystyle u_0 > a$ alors je ne sais pas justifier l'existence de la suite. En effet, la suite est décroissante, et alors les termes succéssifs (qui existent) décroissent et il se peut qu'il existe $k$ entier tel que $\displaystyle u_k=a$, donc $\displaystyle u_{k+1}=0$ et la suite n'existerait pas.

    Comment justifier l'existence de cette suite pour $\displaystyle u_0>a$ ?


    Comment écrit-on, lorsqu'elle existe, une démonstration de $\displaystyle u_n \sim {1 \over \sqrt{\ln n}}$ ? J'ai essayé mais je n'y arrive pas... une chose est de trouver le résultat, une autre est de le démontrer. Je veux bien de l'aide.
  • YvesM écrivait:

    > En effet, il existe un réel unique $a>0$ tel que $a^2 \ln a+1 = 0$.

    Il est où ce $a$ ?46007
  • Comme le dit Jandri on obtient la même fonction. La méthode lorsque l'on ne peut par résoudre explicitement c'est tout pareil que pour $u_{n+1}=u_n+u_n^2 \ln u_n$ : on intègre en laissant une intégrale et alors tout revient à trouver des équivalents d'intégrale, ce que l'on sait bien mieux faire dans la pratique pour l'exemple que tu donne Jandri a tout dit, mais je pourrais mettre les détails s'il le faut. Après je vois pas comment on peut avoir l'idée comme ça de regarder la suite $v_n=u_n^3 e^{-1/u_n^2}$ j'ai beaucoup de mal a croire que c'est en tâtonnant que l'on trouve cela ^^ En tout cas chapeau bas l'artiste !

    PS. Vous avez des exemples plus difficiles d'étude d'équivalents de suite ?
  • Bonjour @Jack9393,

    Je veux bien que tu écrives la démonstration complète. Je n'y arrive pas. Voici ce que je fais.

    Soit la suite $\displaystyle (u_n)_{n \in \N}$ définie par la relation de récurrence $\displaystyle u_0 >0$ et $\displaystyle u_{n+1} = f(u_n)$ où $f$ est la fonction $\displaystyle x \mapsto f(x) = x - e^{-\frac{1}{x^2}}.$

    Existence :
    $\displaystyle f(x) >0$ pour tout $\displaystyle x>0$. On le montre avec l'étude de la fonction $\displaystyle x \mapsto x^2 \ln x+1$ dont le graphe est donné par @remarque.
    Donc $\displaystyle u_{n} >0$ et la suite existe.

    Convergence :
    $\displaystyle u_{n+1} - u_n <0$ donc la suite est strictement décroissante.

    La suite est donc minorée et décroissante : elle est convergente.

    Limite :
    $\displaystyle f(x)$ est continue pour $\displaystyle x>0$ donc la limite $\displaystyle \ell$ vérifie $\displaystyle \ell=f(\ell)$ dont la solution est $\displaystyle \ell=0.$

    Equivalent :
    On décide de former la quantité $\displaystyle \int_{u_n}^{u_{n+1}} dy e^{\frac{1}{y^2}}$. A ce stade, on n'a pas besoin de justifer comment on a trouvé cette quantité... la méthode de @Jacky9393 est bien sûr la source de cette quantité.

    Puis on encadre et alors :
    $\displaystyle (u_{n+1} - u_n) e^{\frac{1}{u_n^2}} \leq \int_{u_n}^{u_{n+1}} dy e^{\frac{1}{y^2}} \leq (u_{n+1} - u_n) e^{\frac{1}{u_{n+1}^2}}$
    puis
    $\displaystyle -1 \leq \int_{u_n}^{u_{n+1}} dy e^{\frac{1}{y^2}} \leq -e^{\frac{1}{u_{n+1}^2} - \frac{1}{u_{n}^2} }$
    Et on montre que $\displaystyle \frac{1}{u_{n+1}^2} - \frac{1}{u_{n}^2} = {u_n + u_{n+1}\over u_n^2 u_{n+1}^2}e^{-\frac{1}{u_n^2}} \sim {2 \over u_n^3}e^{-\frac{1}{u_n^2}}$ et alors cette quantité tend vers $0$.

    Donc, $\displaystyle \int_{u_n}^{u_{n+1}} dy e^{\frac{1}{y^2}} \longrightarrow -1$.

    Puis intégration par partie :
    $\displaystyle \int_{u_n}^{u_{n+1}} dy e^{\frac{1}{y^2}} = -{y^3 \over 2}e^{\frac{1}{y^2}} \mid_{u_n}^{u_{n+1}} + \int_{u_n}^{u_{n+1}} dy \frac{3}{2}y^2 e^{\frac{1}{y^2}}$

    Par Cesàro, on obtient $\displaystyle \frac{1}{n+1} \sum_{k=0}^n \int_{u_k}^{u_{k+1}} dy e^{\frac{1}{y^2}} = \frac{1}{n+1} \int_{u_0}^{u_{n+1}} dy e^{\frac{1}{y^2}} \longrightarrow -1$.
    Ou encore : $\displaystyle \int_{u_n}^{u_0} dy e^{\frac{1}{y^2}} \sim n$

    Puis intégration par partie : $\displaystyle -{y^3 \over 2}e^{\frac{1}{y^2}} \mid_{u_n}^{u_0} + \int_{u_n}^{u_{0}} dy \frac{3}{2}y^2 e^{\frac{1}{y^2}} \sim n$
    puis $\displaystyle -{u_0^3 \over 2}e^{\frac{1}{u_0^2}} +{u_n^3 \over 2}e^{\frac{1}{u_n^2}} + \int_{u_n}^{u_{0}} dy \frac{3}{2}y^2 e^{\frac{1}{y^2}} \sim n$
    Et comme :
    $\displaystyle -{u_0^3 \over 2}e^{\frac{1}{u_0^2}} $ est une constante,
    $\displaystyle +{u_n^3 \over 2}e^{\frac{1}{u_n^2}} $ tend vers l'infini,
    mais que faire du troisième terme ?

    Je suis bloqué ici. Comment poursuivre ?
  • La fonction $x\mapsto f(x)=x-e^{-\frac{1}{x^{2}}}$ se prolonge en une fonction $f$ continue sur $\R$ tout entier en posant : $f(0)=0$. Une suite $u_n$ telle que : $u_{n+1}=f(u_{n})$ sera donc définie quel que soit le réel $u_0$.
    On veut prouver que $f(x)>0$ pour $x>0$. En posant $t=\frac{1}{x^{2}}$, l'inégalité : $x>e^{-\frac{1}{x^{2}}}$ devient : $2t>\ln t$ pour $t>0$, visiblement vraie. Par suite, si $u_0>0$, alors $u_n>0$ pour tout $n \in \N$.
    Pour tout $x >0$ on a évidemment : $f(x)<x$. Si $u_0>0$, alors la suite $u_n$ est strictement décroissante. Ses termes étant positifs, elle admet une limite $a\geq 0$, et comme $f$ est continue, on a : $f(a)=a$, d'où : $a=0$.
    C'est ici que j'aurais bien aimé trouver un exposant $ \alpha$ tel que : $ \displaystyle \underset{x\rightarrow 0^{+}}{\lim }(f(x)^{\alpha }-x^{\alpha })=L\neq 0$, mais bernique, pas plus d'exposant $ \alpha$ que de beurre en branche.
    Alors comme j'ai dit plus haut, j'ai cherché une "fonction de transfert" $\varphi $ telle que : $ \displaystyle \underset{x\rightarrow 0^{+}}{\lim }(\varphi (f(x))-\varphi (x))=L\neq 0$.
    Et j'ai trouvé par tâtonnements : $\varphi (x)=x^{3}e^{\frac{1}{x^{2}}}$. A partir de là, vous pouvez continuer.

    C'était il y a longtemps. J'ai retrouvé la référence de ce problème, c'était le problème n° 166, Bulletin de l'APMEP 371, 1989, solution dans le Bulletin n° 376. Reproduit dans le recueil édité par Dominique Roux, Les 200 premiers problèmes de l'APMEP, Volume III, APMEP, 1994.
    Bonne soirée.
    F. Ch.
    [small]Le temps s'en va, le temps s'en va ma Dame,
    Las ! le temps non, mais nous nous en allons,
    [/small]
  • Pour YvesM:
    Une fois qu'on a obtenu la fonction $\varphi(x)=\dfrac12 x^3 e^{1/x^2}$ il suffit de montrer que la limite de $\varphi(u_{n+1})-\varphi(u_{n})$ est égale à 2.
    Cela se fait en mettant en facteur $\varphi(u_n)$, puis en montrant que $\dfrac1{u_{n+1}^2}-\dfrac1{u_{n}^2}\sim\dfrac{2e^{-1/u_n^2}}{u_n^3}$ puis avec un petit calcul de DL.
  • Bonjour @Chaurien et @jandri,

    Merci de vos réponses. Cependant, elles ne répondent pas à ma demande.

    @Chaurien, j'essaie d'utiliser la méthode intégrale de @Jacky9393, et donc je ne trouve pas "par tâtonnement" mais par intégration par partie. Mais je ne sais pas poursuivre le calcul.

    @jandri,
    Avec la méthode intégrale, on tombe sur $\displaystyle \int_{u_n}^{u_0} dy e^{\frac{1}{y^2}} \sim n$, puis par une intégration par partie on a $\displaystyle \Big[-{y^3 \over 2}e^{\frac{1}{y^2}} \Big]_{u_n}^{u_0} + \int_{u_n}^{u_{0}} dy \frac{3}{2}y^2 e^{\frac{1}{y^2}} \sim n.$

    Et c'est là que la fonction $\displaystyle y \mapsto {y^3 \over 2}e^{\frac{1}{y^2}}$ apparaît.

    Es-tu en train de m'expliquer qu'à partir de là, la méthode consiste intégrale consiste à abandonner cette expression et à parachuter un truc comme :
    On considère $\displaystyle \varphi: y \mapsto {y^3 \over 2}e^{\frac{1}{y^2}}$. A ce stade, on a pas besoin de justfier comment on a trouvé cette expression.
    Puis on calcule $\displaystyle \varphi(u_{n+1}) - \varphi(u_{n}) \longrightarrow 1$ et on montre, par Cesàro, que $\displaystyle \varphi(u_{n}) \sim n.$
  • @ YvesM

    En 1990, nous avons été au moins trois, chacun dans son coin, à intuiter la "fonction de transfert" $\varphi $ pour la suite $u_{n+1}=f(u_{n})$, $f(x)=x-e^{-\frac{1}{x^{2}}}$, $u_0>0$, et à en faire part, sans compter ceux qui ont trouvé et n'en ont pas informé les populations. C'est donc que c'est faisable.

    Ceci pour répondre à un message plus ancien qui exigeait que la méthode de l'exposant fût "naturelle". Ceci me fait penser à l'adage anglais cité par Friedrich Engels, le copain de Karl Marx : "The proof of the pudding is in the eating" (la preuve du pudding, c'est qu'on le mange). Tout n'est pas "naturel" en mathématiques. Il y a ceux qui trouvent, et les autres ; chacun de nous pouvant se situer alternativement dans une catégorie ou dans l'autre.

    La méthode de "continuisation", proposée par Jacky939393, permet d'éviter les tâtonnements et de trouver la "fonction de transfert". Elle est très astucieuse et j'aimerais savoir s'il y a des références écrites, imprimées ou en ligne, où cette méthode soit présentée. J'ai dit que j'avais du mal à la maîtriser dans le cas où l'équation différentielle n'a pas de solution effectivement exprimable en termes de fonctions usuelles. Mais avec la poursuite de la discussion, je commence à y voir plus clair. Un équivalent de la fonction convient, et c'est ce que tu as trouvé : $\varphi (x)=x^{3}e^{\frac{1}{x^{2}}}$.

    Maintenant, il reste à trouver la limite de $\varphi (f(x))-\varphi (x)$ quand $x\rightarrow 0^{+}$ et à en tirer les conséquences. Je préfère rester en $x$ et passer en $u_n$ plus tard, quand ce sera nécessaire. Bon, c'est juste un calcul de développement asymptotique, qui demande seulement un peu de minutie. Et c'est fait : un PB de plus qui est résolu. Si tu n'es pas d'accord, précise où ça coince.

    Bonne journée.
    F. Ch.
  • Cher Jacky33,

    Quid de $x_{n+1} = x_n(1 + x_n)$ avec $x_0 > 0$ ?
  • @ Siméon
    Les suites dont il est question dans ce fil sont des itérations d'une fonction $f$ telle que $f(x)\sim x$ au voisinage de la limite de la suite (en $0$ ou en $+\infty$). La suite que tu proposes sort de ce cadre. C'est une autre catégorie de problèmes, qui ne manque pas d'intérêt par ailleurs. Il me semble qu'on peut déjà affirmer : $x_{n}\sim q^{2^{n}}$ quand $n\rightarrow + \infty $, où $q>1$.
    F. Ch.
  • Revenons à la suite $u_{n+1}=f(u_{n})$, $f(x)=x-e^{-\frac{1}{x^{2}}}$, $u_0>0$.

    On a vu qu'en prenant $\varphi (x)=x^{3}e^{\frac{1}{x^{2}}}$, on a : $ \displaystyle \underset{x\rightarrow 0^{+}}{\lim }(\varphi (f(x))-\varphi (x))=2$, d'où il suit : $ \displaystyle \underset{n\rightarrow +\infty }{\lim }(\varphi (u_{n+1})-\varphi (u_{n}))=2$, et avec Cesàro ou bien la sommation des relations de comparaison, on en déduit : $\varphi (u_{n})\sim 2n$ quand $n\rightarrow +\infty $.
    Ceci s'écrit : $\frac{1}{u_{n}^{2}}+3\ln u_{n}=\ln n+\ln 2+o(1)$ (*).

    On en déduit tout de suite l'équivalent souhaité : $u_{n}\sim \frac{1}{\sqrt{\ln n}}$.

    Mais ce qui est extraordinaire, c'est que l'égalité (*), à elle seule, fournit si elle est convenablement exploitée, un développement asymptotique à trois termes, que j'ai cité dans un précédent message, et qui a toutes les chances d'être exact, puisqu'il a été imprimé et donc soumis à la sagacité de tous.

    C'est un peu exagéré de demander d'autres termes, mais si c'était le cas ?

    Bonne journée.
    F. Ch.
  • Salut à tous :

    Quelques précisions, pour la suite $x_{n+1}=x_n(1+x_n)$ ça ne sort pas vraiment du cadre mais c'est juste que l'analogie fonctionne bien dans le cas où $f(x)-f(\ell) \sim (x- \ell)$ avec $\ell = \lim u_n$. Dans les autres cas on s'y ramène en "renormalisant", je m'explique :
    Si tu prend $u_{n+1}= \sin u_n$ on montre que $u_n \to 0$ puis $u_{n+1}-u_n = \sin u_n - u_n \sim - \frac{u_n^3}{6}$ et la méthode de continuisation fonctionne très bien.
    En perturbant un peu, on prend $u_{n+1}= \sin (u_n/2)$ alors là c'est pas pareil parce que on a $u_{n+1} \sim \dfrac{u_n}{2}$ et alors la bonne suite à étudier est $v_n = 2^n u_n$ et on se ramène au cas précédent.

    Pour ton exemple $x_{n+1}=x_n(1+x_n)$ c'est pareil, on regarde ce qu'à dit Chaurien. En fait l'étude avec "ma méthode" te dit qu'il faut regarder $1/x_n$ qui tend vers $0$. Alors en notant $y_n$ cette suite on voit que $y_{n+1} \approx y_n^2 \approx y_0^{2^n}$ donc il faut plutôt regarder $z_n=y_n^{2^{-n}}$ et alors on regarde $z_{n+1}-z_n = ... $

    Chaurien : si tu veux continuer le développement asymptotique, je crois que le plus simple c'est de continuer sur ta suite auxiliaire $\varphi (u_n)$ puis de revenir à $u_n$ ! C'est à dire que tu note $w_n = \phi (u_n) - \text{son développement asymptotique connu}$ et tu étudie $w_{n+1}-w_n$, dériver pour intégrer :)

    Si j'ai le temps j'écrirais quelques pages sur le sujet histoire qu'il existe une référence écrite et fournie sur le sujet, du moins aussi fournie que je le peux. Il serait intéressant de connaître d'autres écrits sur le sujet ... J'aimerais bien que tous les taupins sachent faire ce genre d'exos sans que ça sorte du chapeau. Je me souviens d'un exo de colle qui se fait facilement avec ces bons principes et le colleur qui reste bouche bée en prenant le candidat pour un génie ...
  • Bonjour

    En surfant dans google , il y a un papier sur
    "Second term asymptotic expansion" je l'ai trouvé
    dans le forum mathlinks. C est un peu le même
    sujet que ce topic.
  • En gros dans cet article il y a les méthode des fonctions puissances, rien de bien neuf :)
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