Extrema liés

Bonsoir,


1) Comment trouvent ils le $\lambda$ si facilement ? Pour ma part j'ai dû tatoner pour vérifier que ça marchait bien...

2) [Edit] PAs d'erreur vu que c'est $\phi$ dont on cherche le point critique...
N'y a t'il pas une grosse erreur dans ce poly de l' ENS ?
En effet l'"Equation d'Euler" nous dit que $\nabla f(x*)=0$ (avec $x*=(x_1*,\alpha(x_1*))$(ie) ceci est exactement équivalent à dire que l'on a simultanément $df/dx_1(x_1*,\alpha(x_1*))=0$ et $df/dx_2(x_1*,\alpha(x_1*))=0$ (et non une condition sur la somme des dérivées partielles )


3) Comment généraliser celà ? Ca ne m'a pas l'air évident.

4) J'ai une preuve qui me paraît beaucoup plus intuitive (car géométrique) qu'en pensez vous ?

Si $x*$ est un point de minimum de $f$ sur $A$, alors sur $\mathcal{V}(x*)\cap A$ $f$ ne peut augmenter.
Le gradient de $f$ qui indique la direction selon laquelle $f$ augmente ne peut donc pas être « orienté »d’un côté ou de l’autre du « chemin » imposé par les contraintes (plus formellement on se rappelle que l’augmentation de $f$ selon une direction donnée est données par le produit scalaire de son gradient avec cette même direction). Cela impose que le gradient de $f$ est localement orthogonal à la partie de courbe qui se confond localement avec une partie de droite. Or cette partie de droite représente justement l’espace tangent à $A$ en $x*$. Comme il est donné par une équation $g(x)=0$ il s’agit d’une courbe de niveau et on sait que le gradient de g est orthogonal en tout point le long de sa courbe de niveau à l’espace « tangent « à sa courbe de niveau.
Ainsi on vient de retrouver géométriquement que le gradient de g est colinéaire au gradient de f en x*.


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Réponses

  • 2) [Oui] A moins que l'on considère la dérivée de $phi$(tout court) par rapport à l'unique variable $x_1$
  • 4) N'y a t'il pas une erreur ? Pour vérifier que l'on est dans le cadre des extremas liés il faut vérifier que le gradient de $g$ est non nulle ?
    https://snag.gy/lFkpwV.jpg

    PS: là encore la généralisation m'apparaît compliquée...
  • Bonjour,

    J'ai du mal à trouver des réponses sur ce sujet d'où le titre ^^
    Plus sérieusement j'ai du mal à comprendre certains faits qui paraîtront évidents aux spécialistes je vais donc mettre à jour une liste de question qui j'espère trouvera quelques réponses.

    1) Dans le cadre de contraintes d’égalités on demande à ce que les gradients des contraintes soient linéairement libres ; pourquoi ? Est-ce pour définir la notion d'espace tangent (via le théorème des fonctions implicites) ?
    http://w3.bretagne.ens-cachan.fr/math/people/gregory.vial/files/cplts/optimisation.pdf

    2) Lorsque l'on se place dans le cadre de contraintes d'inégalités on introduit souvent le cône tangent et non plus l'espace tangent, est-ce dû aux inégalités qui font que l'on s'intéresse à des demi-espaces qui sont même plus généralement des cônes ?

    [Inutile d'ouvrir une nouvelle discussion. AD]
  • Si tu cherches Théorème de Karush-Kuhn-Tucker (KKT) et Lemme de Farkas sur internet, tu verras les preuves et tu comprendras, il me semble...Ces conditions d'indépendance linéaire sont lieés au fait que l'on veut appliquer le théorème des extrémas liés (c'est difficile de déterminer la dimension de l'intersection du noyau de formes linéaires liées)
  • Merci je vais regarder pour 4) j'ai précisé ma vision géométrique:

    Description locale (plus simple) de l'ensemble admissible On rappelle que sous certaines conditions de régularité de $g$ (continûment différentiable et telle que les $\nabla g_i$ soient linéairement indépendants), l'ensemble de niveau $C:=\{y\mid g(y)=0\} $ peut être vu comme une "surface régulière" et permet d'introduire une approximation linéaire locale de cette surface par le biais de la notion d'espace tangent. On dispose donc d'une approximation linéaire de l'ensemble de niveau $\mathcal{V} (x)\cap C$ au voisinage de $x$ par l'espace tangent à $C$ en $x$: noté $T(x,C)$.

    À titre d'exemple dans le cas de la dimension 2, si l'on se donne $g:(x,y) \mapsto x^2+y^2-1$ l'ensemble $C:=\{g(x)=0\} $ est une "courbe régulière" (de niveau) ; puisque
    $g$ est bien différentiable et $\nabla g(x)$ est non nulle (linéairement indépendant comme seul vecteur). En effet dans ce cas on peut trouver un paramétrage local de $g$ pour l'exprimer comme un arc paramétré (en usant du "théorème des fonctions implicites") puis définir la notion d'espace tangent.

    Maximisation Si $x^*$ est le maximum (resp.minimum) local de $f$ on ne peut augmenter au voisinage de $x^*$. Étant donné que l'on peut écrire $f(x^*+td)=f(x^*)+t<\nabla f(x^*), d>+o(t\|d\|)$ on constate que si $\nabla f(x^*)$ n'est pas orthogonal à $T(x^*,C)$ alors en se déplaçant dans une direction $d$ de l'ensemble admissible $\mathcal{V} (x)\cap C$ (approchée par l'espace tangent $T(x^*,C)$ ) faisant augmenter $<\nabla f(x^*), d> $ alors $f(x^*+td)>f(x^*)$
    ce qui contredit le fait que $x^*$ est maximal. Ainsi $\nabla f(x^*) \in T(x^*,C)^{\perp} := N(x^*, C)$ (appelé cône normal)

    Ensemble de niveau Par ailleurs on connaît le résultat que $\nabla g(x)$ est orthogonal à son ensemble de niveau $C$ . En effet $g$ est constant sur $C:=\{y\mid g(y)=0\}$ et ne peut augmenter lorsque $x$ parcourt $C$ ; de même que précédemment en écrivant le développement limité de $g$ on prouve que $\nabla g(x) \in T(x,C)^{\perp},\ \forall x \in C$. Et cela prouve en particulier (en $x^*$) le théorème de Lagrange qui établit la colinéarité de $\nabla f(x^*)$ et $\nabla g(x^*)$.
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