logique mathématique

Bonsoir.

Il est bien connu que $\forall x\in E, ( P(x) \vee Q(x)) \not\Rightarrow ( \forall x\in E, P(x) )\vee (\forall x\in E,Q(x))$.

Maintenant si je suppose que $P(x)=P$ ne dépend pas de $x$.

A-t-on $\forall x\in E, ( P \vee Q(x)) \Rightarrow ( P )\vee (\forall x\in E,Q(x))$.

Merci

Réponses

  • Mh toujours la même question, tu es difficile à convaincre
    Un dernier essai
    Vois-tu

    si

    $nonP\, et \, \exists x\in E,\, tq\, nonQ(x)$

    alors

    $\exists x\in E\, tq\, nonP\, et\, nonQ(x)$


    Si c'est le cas ( tu es convaincu) , tu obtiens ce que tu veux par contraposition .
    Sinon( tu n'es pas convaincu) je pense à toi CC :-D
    Le 😄 Farceur


  • On peut formuler différemment : il s'agit de se convaincre que si $P$ est une formule qui ne dépend pas de la variable $x$, on a l'équivalence (pour autant que $E$ ne soit pas vide...) :
    \[\bigl(\forall x\in E,\ P\bigr)\iff P.\]
    On peut démontrer cette évidence par double implication...
    Supposons que $\forall x\in E,\ P$. Fixons $x\in E$ (possible car $E$ a été supposé non vide). Alors $P$ est vrai, ce qu'il fallait démontrer.
    Réciproquement, supposons $P$ vraie. Choisissons $x\in E$, alors $P$ est vraie. D'où : $\forall x\in E,\ P$.
    (Bel effort, non ?)

    Edit : Bel effort mais à côté de la plaque... Je n'avais pas vu la barre qui transformait l'implication initiale en « n'implique pas » !
  • Bonjour Kaputo,

    Ce n'est pas un théorème de logique intuitionniste, autrement dit, il te faut recourir au raisonnement par l'absurde pour le prouver.

    C'est très facile à voir d'ailleurs, pense que l'un peut se représenter comme $$
    A\cup (\inf_{i\in J} B_j)$$ alors que l'autre comme $$ \inf_{i\in J} (A\cup B_j)$$ qui est plus gros; où $\inf$ abrège "intérieur de l'intersection des" (on suppose parler dans une topologie)

    Il pourrait peut-être t'être utile que je te laissasse (?) chercher en exercice à le prouver classiquement ?
    Cordialement, Talal
  • En logique classique, une implication est équivalente à sa contraposée. En notant $P'$ la négation de $P$ et $Q'(x)$ celle de $Q(x)$, il suffit donc de montrer :
    \[\bigl[P'\wedge(\exists x\in E,\ Q'(x))\bigr]\implies\bigl[\exists x\in E,\ P'\wedge Q'(x)\bigr].\]Supposons $P'$ et supposons qu'il existe $x$ dans $E$ tel que $Q'(x)$ (en particulier, $E$ n'est pas vide). Alors, pour ce $x$, on a bien : $P'$ et $Q'(x)$.
  • Bonjour Math Coss,

    tu utilises aussi le fait que le dual de $\vee$ est $\wedge$ dans ton argument, ainsi que $($dual de $\exists) = \forall$. C'est aussi une spécificité de la logique classique.

    Cordialement. Talal.
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