Fonction réciproque

Salut,
les fonctions qui sont leur propre fonction réciproque ont elles un nom ?
Et qu'elle est la particularité de leurs courbes.

Réponses

  • On considère une fonction $f$ de $\mathbb R$ dans $\mathbb R$ qui est sa propre réciproque.

    Alors : $f \circ f=id$. On peut appeler cela une involution. On note parfois $f^2=id$ mas attention à cette notation qui peut être comprise comme le carré (au sens du produit usuel) de $f$

    Dans un repère orthonormé, la courbe de $f$ est sa propre symétrique par rapport à la droite d'équations $y=x$.

    On peut proposer, par exemple :
    Pour tout $x\neq 2$, $f(x)=\dfrac{3}{x-2} +2$ et $f(2)=2$.

    La page wiki propose le cas général de ce type de fonction (en gros les hyperboles qui marchent).

    Par contre, je ne sais pas si on peut toutes les caractériser de manière simple.
  • Merci pour votre réponse
  • À ton service.

    J'ai ajouté des compléments à mon message.

    J'ajoute aussi que : $x \mapsto x$ et $x \mapsto -x$ et $x \mapsto \dfrac{1}{x}$ (en posant que l'image en $0$ est nulle) en sont des premiers exemples.
  • Ou encore : $\quad x \mapsto 1789-x$
  • @ Cidrolin

    C'est une révolte ?

    pcc Louis \( 2^4 \).
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Non, une involution.
  • Un exemple continu non rectiligne : $\displaystyle f(x)=\begin{cases}\mathrm{e}^{-x}-1&\text{si}\ x\le0,\\\ln\dfrac{1}{x+1}&\text{si}\ x>0.\end{cases}$76588
  • bonsoir

    les fonctions homographiques f définies avec a > 0 et x > - a par : $$f(x) = \frac{-ax}{a+x}$$

    sont telles que leur inverse est égale à elle-même

    cordialement
  • @J.L
    Connait-on, toutes les fonctions homographiques qui sont celles qui conicident avec leurs reciproques ?
    Le 😄 Farceur


  • Oui. [Pour qu'une homographie soit d'ordre $2$,] il est nécessaire et suffisant que la matrice correspondante soit de trace nulle (c'est-à-dire $x\mapsto \frac{ax+b}{cx-a}$ avec $-a^2-bc\ne0$). Saurais-tu l'expliquer avec le théorème de Cayley-Hamilton ?

    [Edit tardif : ajout du contenu du crochet pour exclure l'identité, cf. plus bas.]
  • Attend que je digère ça d'abord :-D
    Le 😄 Farceur


  • Comme un lycéen je raisonne comme suit: soit $f(x):=\frac{ax+b}{cx+d}$
    Je suppose que ad-bc non nul pour ne pas tomber sur une fonction constante
    Premier cas $c=0$ dans ce cas f est affine et il est facile de démontrer que les seules fonctions affines égales à leurs réciproques est $\pm id$
    Deuxième cas $c\neq 0$
    1)f est définie sur $\R / \{\frac {-d}c\}$
    2) f réalise une bijection de $\R / \{\frac {-d}c\}$ sur $\R / \{\frac {a}c\}$
    3) $\forall x\in \R / \{\frac {a}c\},\, f^{-1}(x)= \frac{dx-b}{-cx+a}$
    4)$\forall x\in \R / \{ \{\frac {-d}c\} , \{\frac {a}c\}, \}$, $f(x)=f^{-1}(x) \iff \frac{ax+b}{cx+d}= \frac{dx-b}{-cx+a},\, \forall x\in \R / \{ \{\frac {-d}c\} , \{\frac {a}c\}, \}$
    En passant à la limite en l'infini on doit avoir $a+d=0$ et il s’avère aussi que c'est une condition suffisante

    Je vais voir pour C.H
    Le 😄 Farceur


  • @ Math Coss

    Avec les matrices je m'embrouilles ( je sais il fait tard)
    On associe la matrice $A=\begin{bmatrix}
    a & b \\
    c & d
    \end{bmatrix}$ à la fonction homographique $f: x\to \frac{ax+b}{cx+d}$. La matrice $A^2$ est la matrice associée à $fof$. On veut $fof=id$ qui se traduit par $A^2=I$. Le théorème de Cayley-Hamilton indique que $A^2=Tr(A).A-det(A) I$ . On veut donc $I=Tr(A).A-det(A) I$ Une condition suffisante est $Tr(A)=0$ et $det(A)=-1$ :-Set je m’arrêtes la et m'alite tout de suite
    Le 😄 Farceur


  • qu'est ce que tu penses de l'homographie associée à $A$ comparée a celle associée a $2A$ ?
  • Merci moduloP (tu), en effet il y a un problème d’unicité de la matrice d'association.

    Si j'associe à la fonction homographique $f: x\to \frac{ax+b}{cx+d}$ la matrice $A=\begin{bmatrix}

    a & b \\

    c & d

    \end{bmatrix}$, mais alors je peux écrire $\forall \lambda \in\R^*, \quad f(x) =\frac{\lambda ax+\lambda b}{\lambda cx+\lambda d}$ et avec cette ecriture la matrice d'association à la fonction homographique f est aussi $\lambda A$

    Math Coss écrivait "Saurais-tu l'expliquer avec le théorème de Cayley-Hamilton ?"
    Réponse de gebrane : non je ne sais pas. Peux-tu stp m'expliquer ton raisonnement
    Le 😄 Farceur


  • Tu as presque répondu, en fait.
    En parlant d'unicité, tu as vu que les homographies associées à $A$ et à $\lambda A$ sont égales. En particulier, toutes les matrices de la forme $\lambda\mathrm{I}_2$ correspondent à l'identité. On peut aller un tout petit peu plus loin en vérifiant la réciproque : ce sont les seules.
    Tu as vu par ailleurs que si $f$ vient de la matrice $A$, l'homographie $f\circ f$ vient de la matrice $A^2$.

    Pour décrire les involutions, la question est donc : pour quelles matrices $A$ est-ce que $A^2$ est de la forme $\lambda\mathrm{I}_2$ pour $\lambda$ convenable ? Avec le théorème de Cayley-Hamilton, cela revient à demander : pour quelles $A$ existe-t-il $\lambda$ tel que $\mathrm{tr}(A)\cdot A=(\lambda+\det(A))\mathrm{I_2}$ ?
    Si $\mathrm{tr}(A)=0$, il suffit de prendre $\lambda=-\det(A)$ et cela marche ; si $\mathrm{tr}(A)\ne0$, alors l'égalité force $A$ à être de la forme $\mu\mathrm{I}_2$, mais alors $f$ est déjà l'identité et on ne parle pas d'involution.
    Bilan : les homographies sont associées aux matrices de trace nulle.
  • $A^2=\lambda I_2$ (avec $\lambda\neq 0$) ...
    PS. Bon, je vois que Math Coss a déjà maché le travail de Gebrane. ;-)
  • Je ne comprends pas toujours, avec ce raisonnement matricielle , tu écartes d'office l'identité $x\to x$ ( Trace non nulle) comme solution de notre problème ( Dom sera furieux :-Dhttp://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?4,1660724,1660754#msg-1660754) Pourtant l’identité est une fonction homographique égale à sa réciproque
    Le 😄 Farceur


  • Avec la méthode Lycéen ( que je viens d’améliorer http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?4,1660724,1665574#msg-1665574), on peut conclure
    Les seules fonctions homographiques affines égales à leurs réciproques sont $\pm id$
    Les seules fonctions homographiques non affines égales à leurs réciproques sont celles de matrice correspondante de Trace nulle


    On trouve le même résultât avec la méthode matricielle en suivant le raisonnement de Math Coss
    Je ne suis pas d'accord avec "toutes les matrices de la forme $\lambda I_2$ correspondent à l'identité. On peut aller un tout petit peu plus loin en vérifiant la réciproque : ce sont les seules" il ne faut pas oublier $-id$
    Le 😄 Farceur


  • Avec quoi n'es-tu pas d'accord ? Que veux-tu dire ? Comme on peut lire « moins l'identité » dans le groupe des matrices et dans le groupe des homographies, il y a ambiguïté...

    La matrice $-\mathrm{I}_2$ est bien de la forme $\lambda\mathrm{I}_2$ et l'homographie associée est l'identité.

    L'application $x\mapsto -x$ est bien une homographie involutive et elle provient de la matrice $\left(\begin{smallmatrix}-1&0\\0&1\end{smallmatrix}\right)$ qui est de trace nulle, conformément à la discussion ci-dessus. Elle ne provient pas d'une matrice de la forme $\lambda\mathrm{I}_2$.

    Ensuite, si j'ai exclu l'identité, c'est pour que la réponse soit plus jolie. Ce que montre le théorème de Cayley-Hamilton, c'est que les homographies involutives (d'ordre $2$) correspondent aux matrices de trace nulle. L'étape « préliminaire » montre que l'homographie d'ordre $1$ (l'identité) correspond aux matrices scalaires ($\lambda\mathrm{I}_2$ pour $\lambda\in\R^*$).

    Enfin, il est bien clair que le théorème de Cayley-Hamilton n'est pas nécessaire pour cette affaire et que le raisonnement élémentaire que tu as mené fait bien l'affaire. Néanmoins, une fois qu'on a vu que l'application qui envoie une matrice sur une homographie est un morphisme de groupes, le théorème de Cayley-Hamilton est quand même assez saisissant pour décrire les involutions.
    De plus, il s'intègre bien dans la philosophie qui consiste à utiliser la réduction des matrices $2\times2$ pour étudier les suites homographiques $u_{n+1}=\frac{au_n+b}{cu_n+d}$ (qui permet de comprendre pourquoi introduire $v_n=\frac{u_n-z_1}{u_n-z_2}$ où $z_1$ et $z_2$ sont les points fixes de l'homographie (quand il y en a bien deux)).
  • J'avais compris ta phrase autrement, c'est Ok.
    Ce que je reproche seulement la conclusion de ce message http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?4,1660724,1665556#msg-1665556 il peut être compris par un étudiant dans un sens faux
    Merci d'avoir indiqué cette méthode matricielle
    Le 😄 Farceur


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