Prolongement par continuité

Bonjour amis mathématiciens.
Je ne comprend pas le prolongement par continuité graphiquement ? On a continuité lorsqu'on peut "tracer sans s'arrêter" mais prolongement par continuité en terme de graphique c'est quoi ? Et si je dois montrer que pour f(x)= (e^(x)-1)/x , f peut-être prolongée par continuité au point 0, comment peut-on ?
Merci.

Réponses

  • Bonsoir,

    J’imagine que tu viens d’avoir le bac ES? Félicitations!
    Alors voici un lien qui pourrait t’aider?

    Prolongement par continuité

    Sinon, j’ai beaucoup de mal à « tracer » une fonction continue et dérivable nulle part.
  • Merci mais je suis en ECT j'ai vu des Ece/Ecs sur le forum j'ai voulu m'inscrire aussi.

    Si j'ai 1/x , c'est défini sur R étoile et bah comment faire pour montrer qu'elle est prolongeable par continuité ?
    Je n
    'ai pas compris avec le lien, tu peux m'expliquer avec 1/x ?
    Merci.
  • $x\mapsto 1/x$ ne se prolonge pas par continuité en $0$. A-t-il une limite quand $x$ tend vers $0$ ?
    Par contre $x\mapsto \dfrac{e^x-1}{x}$ se prolonge par continuité en $0$. Quelle est sa limite quand $x$ tend vers $0$ ? (Remarquer que c'est de la forme $\dfrac{f(x)-f(0)}{x-0}$ où $f$ est la fonction exponentielle.)
  • Ok merci, la limite c'est 1 je crois, mais à chaque fois qu'on a une question comme ça faut juste regarder la limite en un point ? Et si la limite c'est + infini il se passe quoi ?
    Merci.
  • Oui, le prolongement par continuité, c'est une question de limite.
    Si une fonction a une limite infinie en $0$, par quelle valeur voudrais-tu la prolonger en $0$ ?
  • Mais si 1/x il a une limite c'est pas + infini ? Quand je divise quelque chose de grand par quelque chose de petit ça fait +infini mais pourquoi ça ne marche pas avec 1/x, pas compris ?
  • euh je ne sais pas..
  • Il faut (et cela suffit) que la limite existe et soit finie.
    $x \to 1/x$ n’a pas de limite finie en $0$.
  • Ha ok ! Merci !
    Donc si on me demande qu'une fonction est prolongeable en 1 je regarde juste la limite en 1 et si elle est fini alors oui elle est prolongeable c'est ça ?
  • Mais comment on fait avec les fonctions en morceau ?
  • Oui. Au fait , $x \to 1/x$ a une limite en $0$?
  • Ok .
    Oui + infini
  • Mais cette théorie de prolongement par continuité c'est que pour les fonctions non définie en un point , (point qu'il n'y a pas dans l'ensemble de définition) c'est ça ?
  • Je voulais aussi savoir, ça veut dire que dans le graphique quand on trace la fonction il n'y a pas de trou pour les fonctions prolongeable ?
    Merci.
  • « Oui , + infini ». Non! Calcule la limite à gauche puis à droite de $0$ puis compare les deux limites.
  • C'est aussi une histoire de domaine.

    Je construis un exemple bête mais qui éclaire peut-être...

    Je définis sur $E=]3;5[ \cup ]5;7[$ la fonction $f$ telle que : pour tout $x \in E$, $f(x)=8$.
    Par définition, je ne peux pas savoir combien vaut $f(5)$ puisque la fonction $f$ n'est pas définie en $5$.
    Et ça n'a même pas de sens d'écrire $f(5)$.
    C'est "idiot" mais c'est le langage des fonctions (qui lui n'est pas idiot !) sur mon exemple bête.

    Par contre, on démontre que $f$ a une limite à gauche, en $5$, qui vaut $8$ et une limite à droite, en $5$, qui vaut $8$. Ainsi, il est naturel de rajouter un élément (le réel $5$) dans le domaine de définition de $f$ et de lui attribuer la valeur $8$.

    Remarque :
    Attention : ce n'est plus la même fonction, je la note $g$.
    Le domaine de $g$ est $F=]3;7[$. Ce n'est pas le même que le domaine de $f$.
    La restriction de $g$ à $E$ est la fonction $f$ et on note $g_{|E}=f$.

    Sur l'idée de la continuité (de la topologie usuelle d'une fonction numérique réelle) : en effet, l'idée est que la représentation peut se faire par un trait sans lever le crayon.
    Mais c'est intuitif. Il existe des fonctions continues mais qui chahutent un peu cette idée, comme $h : \mathbb R_+^* \to \mathbb R$ telle que pour tout $x$ réel positif non nul, h(x)=x sin (1/x) $h(x)= \sin \left( \dfrac{1}{x} \right)$
    En effet, la longueur de sa représentation graphique est infinie sur [0;1] $]0;1]$par exemple. Ça oscille une infinité de fois entre $0$ et $1$ sur cet intervalle donc la "longueur" entre chaque racine consécutive dépasse $2$...une infinité de fois.

    Merci @GaBuZoMeu de garder ton œil aiguisé et aguerri.
  • Ça oscille une infinité de fois entre 0 et 1 sur cet intervalle donc la "longueur" entre chaque racine consécutive dépasse 2...une infinité de fois.
    Si ça dit bien ce que je crois comprendre, c'est visiblement faux.
  • En effet, je n'ai pas pu éditer hier soir...c'est n'importe quoi.
    Je corrige.
  • Ok merci. Donc si je résume,
    si on me pose la question, montrer que f est prolongeable par continuité en b ,
    je dois regarde la lim en b à droite, puis à gauche, les comparer pour voir si elles sont les mêmes et il faut qu'elles soient finies. C'est ça ? (Pardon pour ma lourdeur, mais je n'ai aucune certitude)

    @Amamthoué, t'as raison, lim en 0 à droite de 1/x c'est + infini et à gauche c'est - infini.

    J'ai d'autres questions aussi.

    1- Vous pouvez m'expliquez, avec des fonctions en morceau, avec un exemple ?
    2- Le "théorème de prolongement par continuité" on l'utilise que pour un point qu'il n'y a pas dans l'ensemble de définition c'est ça ?
    3- Et graphiquement, quand ce n'est pas prolongeable par continuité, y a un trou dans le graphique ?


    Merci.
  • Oui même si parfois on ne peut regarder que la limite à gauche (ou qu'à droite) si le domaine est de la forme $]b;c[$.

    Oui, l'idée est que "ça bouche un trou", cela reste une idée intuitive.
  • Ha ok ! merci ! Et pour mes autres question svp ?
  • 1) Les fonctions continues par morceaux sont des fonctions où l'intervalle de définition J est subdivisé en plusieurs intervalles Ji et la fonction est continue sur chaque Ji . Elle n'est pas nécessairement continue aux bornes de Ji d'où "morceaux". P.ex une fonction en escalier est continue par morceaux . Ca s'utilise souvent pour les intégrales .
    2) Oui .
    3) C'est le but de la manœuvre . Au début il y a bien au trou mais si tu peux t'en approcher de plus en plus et ne tombes pas dedans alors tu mets un petit joint et il disparait .
  • 1) Les fonctions continues par morceaux sont des fonctions où l'intervalle de définition J est subdivisé en plusieurs intervalles Ji et la fonction est continue sur chaque Ji .
    Non, ce n'est pas la définition habituelle. Par exemple la fonction qui vaut $0$ pour tout réel négatif ou nul et $\sin(1/x)$ pour tout réel $x$ strictement positif n'est pas continue par morceaux. Pourtant ses restrictions à $]{-\infty},0]$ et à $]0,+\infty[$ sont continues.
    Une fonction $f : [a,b]\to\mathbb R$ est dite continue par morceaux quand il existe une subdivision $a=a_0<a_1<\ldots<a_n=b$ de l'intervalle telle que la restriction de $f$ à chaque sous-intervalle $]a_i,a_{i+1}[$ soit continue et prolongeable par continuité à $[a_i,a_{i+1}]$.
  • Ok ! Merci ! Juste vous pouvez expliquez c'est quoi une restriction ? Mon prof explique super mal
  • Exemple c'est quoi une restriction de f\g ?
  • Mon prof explique super mal
    Je me méfie par principe de telles affirmations.

    Une fonction $f:A\to B$, c'est un ensemble de départ $A$ (son domaine de définition), un ensemble d'arrivée $B$, et le graphe $G_f\subset A\times B$ tel que, pour tout $x$ de $A$, il existe un unique $y$ de $B$ tel que $(x,y)\in G_f$ ; ce $y$ est noté $f(x)$.

    La restriction de $f$ à une partie $A'$ de $A$ est la fonction $g:A'\to B$ dont le graphe est $G_f\cap (A'\times B)$. Autrement dit, c'est la fonction $g$ qui a pour domaine de définition $A'$, même ensemble d'arrivée $B$, et telle que $g(x)=f(x)$ pour tout $x\in A'$.
  • As-tu bien compris @nutella?
  • Pas vraiment, je n'ai pas l'habitude de grosse démo je ne comprends qu'avec des schémas ou des exemples.
  • Il n'y a aucune "grosse démo" dans ce que j'ai écrit. Bon, j'explique sûrement aussi mal que ton prof. Inutile que j'insiste, donc.
  • Mais nan c'est pas ta faute, c'est moi je suis bête je ne comprends pas quand c'est pas avec des schémas ou exemples.
    Et c'est quoi un graphe au juste, on a jamais vu ça ?
  • Je ne sais pas être plus clair que @GBZM. Néanmoins, puisque la continuité n’est pour toi qu’une histoire de tracé, tu peux te dire qu’en ne représentant qu’une partie de la courbe, mettons sur une partie $J$ du domaine de définition, tu représentes en fait la représentation graphique de la « restriction de $f$ à $J$ »(du verbe « restreindre » : ramener à un cadre plus étroit).
    La fonction dont tu viens de tracer la représentation graphique coïncide avec la fonction initiale sur $J$. Encore plus improprement, la restriction d’une fonction est la partie de fonction définie que sur une partie de son domaine de définition.
    Mais tu dois savoir que vulgariser à outrance des définitions, ce n’est pas faire des mathématiques. Tu feras des mathématiques quand tu jugeras ces quelques lignes moins claires que la définition qui t’a été donnée.

    Edit : au fait, il y a relativement plus d’élèves qui comprennent super mal que de profs qui expliquent super mal. Je ne saurais trop te recommander d’éviter donc des affirmations aussi (au moins) subjectives.
  • Ok ! Merci !

    Oui pour le prof , j'avoue il est bien en vrai , j'ai dit ça sous le coup de la frustration bref
  • J'ai une autre question aussi,

    C'est quoi la différence entre un majorant et un maximum ? idem pour un minimum et un minorant ?
    Merci.
  • En général appliqué à une fonction un majorant M est ce qui est plus grand que toute valeur que prend la fonction. I.e M >= f(x) pour tout x où f existe.
    Un maximum est la plus grande valeur que prend la fonction. I.e f(x0) >= f(x) pour tout x où f existe .
    P.ex la fonction f(x)= 0 partout a 1 pour majorant et 0 pour maximum.
    Donc majorant >= maximum.

    Pareil dans l'autre sens : minorant <= minimum.
  • Ok ! Merci !

    Donc si j'ai la fonction, $f(x) =2x +1$

    comment je fais par exemple pour déterminer le minorant et le majorant ? et ensuite le maximum et le minimum ?
  • Ben c'est une droite et va de - infini à + infini si tu prends |R comme ensemble de définition .
    Alors il n'existe pas de réel qui soit un majorant ou minorant et de même elle n'a ni maximum ni minimum réel .

    Tu as f(|R) = |R donc c'est comme si tu cherchais quel est le plus grand ou le plus petit nombre réel dans l'ensemble des réels . + infini est bien le plus grand mais ce n'est pas un nombre réel .
  • Ok ! Merci !
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