L’équation $2^z+z-1=0$

Bonjour,

Je cherche un seul exemple de solution non réelle de l'équation $2^z+z-1=0$.

Merci pour votre aide.

Réponses

  • Bonjour,

    Sauf erreur de ma part :
    A ma connaissance, impossible de trouver une solution ( réelle ou complexe non réelle ) exacte à ton équation avec le bagage scientifique d'aujourd'hui. Néanmoins, tout ce qu'on peut dire, est que si $ f : \mathbb{C} \to \mathbb{C} $ est un morphisme non ramifié entre surfaces de Riemann $ \mathbb{C} $ ( i.e : Revêtement de Riemann ) , alors, la fibre $ f^{-1} (0) $ est telle qu'il existe $ k \geq 0 $ avec le cardinal de $ f^{-1}(0) $ est égale à $ k $ ( i.e : $ f $ est un morphisme fini ).
    Plus exactement, si $ \mathbb{C} $ est muni de deux Atlas $ S_1 $ et $ S_2 $ au source et but de $ f : \mathbb{C} \to \mathbb{C} $, alors il existe des cartes où $ f $ se met localement sous la forme : $ f(z) = z^k $ avec $ k \geq 0 $ un entier. et il suffit dans ce cas là de résoudre l'équation : $ z^k = 0 $ dans ces cartes là, mais on utilise souvent ce lemme pour trouver les éléments d'une fibre non triviale : $ f^{-1} (b) $ avec : $ b \neq 0 $.

    Cordialement.
  • pablo a écrit:
    A ma connaissance, impossible de trouver une solution ( réelle ou complexe non réelle ) exacte à ton équation avec le bagage scientifique d'aujourd'hui

    Gebrane a trouvé une solution réelle exacte, c'est le zero, j'en fais cadeau à Pablo
    Le 😄 Farceur


  • Tu n'as pas compris.
    Sur des cartes locales, $ f $ se met sous la forme : $ z^k $ dans ces deux cartes, c'est comme dans le cas affine : Si $ f $ est affine, alors une carte de $ f $ ( i.e : un changement de variables par une translation ) permet d'avoir $ 0 $ comme racine pour $ f $. Les cartes locales trouvent leurs forces sur des variétés, donc, ça illustre mal la situation dans le cas affine. Mais sur des variétés, il y'a des courbures, et donc les cartes servent à se placer sur des ouverts plats très petits ( i.e : sans courbure pratiquement ) ou les cartes sont de simples translations, donc, sur ces cartes, par translations, $ f $ réussit à avoir $ 0 $ comme racine.
  • Toujours des affirmations fausses de Pablo, même sur des choses évidentes pour un débutant de première année de fac.
    Tu ferais mieux de reprendre la comptabilité, Pablo, si tu n'as pas été déjà viré de la formation pour incapacité.
  • Oui, il n'y'a que gerard qui comprend les mathématiques dans ce monde.
  • Bonjour,

    Pablo, le contraire de "Pablo" n'est pas "Gérard".
    Autrement dit, ce n'est pas parce qu'une personne ne comprend pas, qu'il faut en déduire que personne ne comprend sauf un.
    Erreur basique de logique.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Pas expert. Plus généralement est-ce que la fonction $z\mapsto \frac{e^z-1}{z}$ de $\mathbb{C}$ dans $ \mathbb{C}$ est surjective ?
  • @P. :

    Pas surjectif, mais localement surjectif. Non ?
    Si je ne m'abuse, $ z \to \frac{ e^{z} - 1 }{z} $ est un revêtement ( non ramifié il me semble, parce qu'il est continue en $ z=0 $, non ? ), et donc, admet des sections locales. Non ?
  • supp
  • Pardon, elle est ramifié, parce qu'elle dégénère en la fibre : $ f^{-1} (-1) $. Je n'ai pas vu ça.
    On ne peut pas relever de : $ \mathbb{C} \to \mathbb{C} \backslash \{ - 1 \} $ à $ \mathbb{C} \to \mathbb{C} $
    C'est comme pour la fonction exponentielle : est ce que l'équation $ e^z = 0 $ a un sens ? Non. La meme chose pour $f(z) = -1 $ pour $ f $ la fonction de @P. .
  • Bonjour,

    Bien sûr que si, l'équation $e^z=0$ a un sens.
    Elle n'a pas de solution dans $\mathbb{C}$, ce qui n'est pas la même chose.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Partons de $e^z=1-z$ ( @P remplace 2 par e) cela est équivalent à $(1-z)e^{-z}=1\iff (1-z)e^{1-z}=e\iff 1-z=W(e)\iff z=1-W(e)=1-1=0$ avec W la fonction de Lambert
    edit raisonnement valable si la résolution se fait dans $\R$
    Le 😄 Farceur


  • Effectivement pour repondre a side, ce serait surprenant que $\log 2$ soit justement la valeur que le petit theoreme de Picard interdit peut etre de prendre a la fonction $(e^z-1)/z..$
  • Je n'ai pas compris ce que vous voulez dire P. et side. Vous parlez un langage difficile à comprendre pour moi.
  • supp
  • Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • side a écrit:
    @Pablo_de_retour : voir le petit théorème de Picard.

    Merci beaucoup side. :-)

    Merci à toi aussi @ev. ;-)
  • P. a écrit:
    Effectivement pour repondre a side, ce serait surprenant que $\log 2$ soit justement la valeur que le petit theoreme de Picard interdit peut etre de prendre a la fonction $(e^z-1)/z..$

    Comment vous le démontrez @P. ?
  • J'aurais cru que le petit théorème de Picard allait laisser Pablo de glace X:-(


    PS:
    Je n'ai pas pu m'empêcher de caser ce jeu de mots stupide. Désolé. :-D
  • D'après wolframalpha Les solutions sont : $$\frac{ln2-W_n(2ln2)}{ln2}$$ où $W_n$ est la fonction de Lambert ($n \in \mathbb Z$).

    Donc cette équation admet une infinité de solutions complexes qui n'ont pas la même partie réelle.

    Merci.
  • @L2M :
    Si ta fonction admet une infinité dénombrable de solutions, c'est que ta fonction est un revetement ramifié, et non, non ramifié. Je n'ai pas tester ça pour savoir.
  • Bonsoir,

    Je suggère, pour la question qui a initié ce fil, cette réponse très élémentaire et sûrement incomplète car elle ne "teste la ramification d'aucun revêtement".

    Je note $a = \ln 2$.
    $\forall z \in \C, \quad \:\: 2^z+z-1 =0 \iff \left\{ \begin{array} {l} \mathrm e^{ax} \cos(ay) +x= 1\\ \mathrm e^{ax} \sin(ay) +y =0 \end{array} \right. \quad \text {où}\:\: x= \Re \mathcal e(z), \quad y = \Im \mathcal m(z) \quad \quad (1)$
    Avec le changement d'inconnues $X =ax,\:\:Y = ay -(2k+1)\pi,\:\:(k\in \N)\:\: \:\:\:(1)$ s'écrit: $ \:\: \left\{ \begin{array} {l} - a\mathrm e^X \cos Y+ X = a\\ -a\mathrm e^X \sin Y+Y = -(2k+1)\pi \end{array} \right.$
    Cherchons des solutions telles que $0<Y<\pi$
    $(1) \iff \left \{ \begin{array} {l} f_k(Y) = a + \ln a \quad (2)\\ \mathrm e^X = \dfrac{Y+(2k+1)\pi}{a \sin Y} \end{array} \right.\:\:\: $ où$\:\:f_k:Y \longmapsto\dfrac{Y +(2k+1) \pi}{\sin Y}\cos Y + \ln \Big(Y+(2k+1)\pi \Big) - \ln (\sin Y)$

    $f_k$ est continue sur $]0;\pi[,\:\:\displaystyle \lim_{0^+} f_k = +\infty, \quad \lim _{\pi^-} f_k = -\infty, \:\:\:$ et par conséquent $(2)$ admet une solution sur $]0;\pi[.\:$ Ainsi:$$\boxed{ \forall k \in \N^*,\:\:\:\exists z \in \C\:\:\text{ tel que }\:\:\dfrac {(2k-1)\pi}a <\Im \mathcal m (z) <\dfrac{2k\pi}{a} \:\text{ et} \:\: 2^z+z-1= 0.}$$
  • D’après ce fil http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?2,149452,149488 le grand théorème de Picard « toute fonction entière non constante évite au plus un point et atteint les autres une infinité de fois} » permet de comprendre les équations de type $e^z=P(z)$ où P un polynôme.
    Le 😄 Farceur


  • Gebrane : tu mélanges le petit et le grand théorème ;-). Tu remarqueras d'ailleurs qu'un polynôme de degré $n$ prend exactement $n$ fois chaque valeur complexe (si on prend la peine de compter les multiplicités).
  • Bonjour Corto

    Donne moi ta version de petit et du grand.
    ll me semble que c'est le grand qui permet de démontrer que l’équation $e^z=1-z$ admet une infinité de solutions dans $\C$

    Corrige moi.
    Le 😄 Farceur


  • Si je ne m'abuse :
    l'équation $z\in\mathbb{C}, \ e^z = 1-z$ est équivalente au système \[
    (x,y)\in \mathbb{R}^2\
    \left\{ \begin{array}{}
    \cos(y) e^x & = & 1-x \\
    \sin(y) e^x & = & -y
    \end{array}\right.

    \] Que l'on peut alors transformer en
    $\left( (1-x) e^{-x} \right)^2 + \left( (-y) e^{-x} \right)^2 = 1.$
    C'est-à-dire \[
    \left\{ \begin{array}{}
    (1-x)^2 + C & = & e^{2x} \\
    y^2 & = & C
    \end{array}\right.

    \] Qui a 2 solutions pour toute valeur de $C >0$
  • Gebrane : je ne fais que citer que wikipédia mais :

    -Le petit théorème dit qu'une fonction entière non constante évite au plus un point de $\C$.
    -Le grand théorème affirme qu'autour d'une singularité essentielle une fonction holomorphe évite au plus un point de $\C$ et atteint les autres une infinité de fois.

    On peut effectivement utiliser le grand en faisant le changement de variables $w=1/z$ ou alors utiliser la version sphère de Riemann. Disons qu'on fait $z=1/w$, on obtient $e^{1/w}/P(1/w)=1$ qui admet bien une singularité essentielle en $0$, puisque $e^{1/w}/P(1/w)$ ne prend jamais la valeur $0$ on en conclut qu'elle prend la valeur $1$ une infinité de fois sur chaque voisinage de $0$. Mais je crois que ça a déjà était dit plus haut dans le fil.
  • Tryss,

    tu as perdu un $y$ entre $\left( (1-x) e^{-x} \right)^2 + \left( (-y) e^{-x} \right)^2 = 1$ et $(1-x)^2 + C = e^{2x}$.

    J'avais exploré cette méthode sans grand résultat utile.

    Cordialement.
  • bravo LOU16.
  • @gerard0: le $y$ n'est pas perdu en route, il est compris dans le $C$. Mais il semble qu'un copié/collé malheureux a obscurci les choses en ajoutant une deuxième fois $(1-x)^2 + C = e^{2x}$ au dessus du système final.
  • @Tryss : même sans lire les détails, ta solution est fausse car on sait que l'ensemble des zéros d'une fonction holomorphe sur $\C$ non nulle est au plus dénombrable.
  • Ah, OK, Tryss,

    mais alors ce n'est pas un système équivalent au système de départ. Tu obtiens une infinité de "solutions" qui n'ont rien à voir avec le système initial. Enfin, si, peut-être certaines de ces "solutions" sont-elles des solutions au problème, mais tu ne donnes pas le moyen de les trouver.

    Donc ton message n'apporte rien !! Tu nous avais habitué à mieux.

    Cordialement.
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