Espace $L^2$

Bonjour
Soit $\Omega$ une partie de $\mathbb R^N$. Et $\Gamma=\partial \Omega$.
On m'a toujours définie $L^2(\Omega)$ pour $\Omega$ ouvert mais puisque je ne vois pas pourquoi $\Gamma$ devrais être ouvert, je me pose la question de savoir comment définir $L^2(\Gamma)$?

Réponses

  • Le même problème se pose pour $D(\Gamma)$.
  • Bonjour
    Pour moi il semble évident que : \[

    L^{2}(\Gamma) = \bigg\{ f : \R^{n} \rightarrow \R ~;~ \int_{\Gamma} |f|^{2} d\mathcal{L} <+\infty \bigg\}
    \]
  • Connaissez vous l'intégrale de Lebesgue ?
  • Oui @Gentil je connais l'intégrale de Lebesgue. C'est juste que dans mon cours on travaille avec $L^2(\Gamma)$ mais les fonctions sont définies sur $\Omega$ au lieu de $\mathbb R^N$. J'ose donc croire que $L^2(\Gamma)=\{ f:\Omega \to \mathbb R (mesurable) | \int_{\Gamma} |f|^2 du < \infty \}$. Avec $u$ la mesure de Lebesgue.
  • @poirot d'accord (je pensais que c'était défini uniquement pour les ouverts, merci pour la rectification) et dans le cas de $D(\Gamma)$ c'est aussi pour les ensembles Lebesgue mesurables ? Ou bien $D(\Gamma)=\{f \mid f=\phi _{|\Gamma},\ \phi\in D(\mathbb R^N)\}$ ?
  • J'ai rien compris aux messages. Pour moi Poli parle du cas où $U \subset \Bbb{R}^N$ est un ouvert lisse et $\Gamma = \partial U$ est sa bordure donc un fermé de mesure nulle. C'est l'histoire de l'opérateur trace des espaces de Sobolev.

    Pour définir $L^p(\partial U)$ on veut donc construire une mesure $\nu$ non-nulle sur $\partial U$, pour ça le truc logique c'est de faire un paramétrage : $W \subset \Bbb{R}^{N-1}$ un ouvert et $\phi : W \to \partial U$ qui soit $C^\infty$ et injective donc localement surjective. Alors $\int_{\phi(W)} f(y) d \nu(y) = \int_W f(\phi(x))d\phi(x)$ où $dx$ est la mesure de Lebesgue de $\Bbb{R}^{N-1}$ et $d \phi(x)=s_\phi |\det(J_\phi(x))| dx$ où et $J_\phi(x) \in \Bbb{R}^{N \times (N-1)}$ est la matrice des dérivées partielles et $\det$ le déterminant de ses colonnes. Quand $N=2$ c'est juste $W = (a,b), \phi(x) = (\phi_1(x),\phi_2(x))$ et $\int_{\phi(W)} f(y) d \nu(y) =\pm \int_a^b f(\phi(x)) \sqrt{\phi_1'(x)^2+\phi_2'(x)^2} dx$.

    $s_\phi = \pm 1$ encode juste l'orientation ($\int_a^b = - \int_b^a$), l'idée c'est que cette définition ne dépend pas du paramétrage $\phi$ choisi, et qu'elle est en plus compatible avec la mesure "naturelle" : soit $A$ ouvert dans $\Bbb{R}^N$ et $\Gamma_n = \{ x \in \Bbb{R}^N, \exists y \in\Gamma, |x-y| < 1/n\}$ alors $\nu(A \cap \Gamma) = \lim_{n \to \infty} n \mu(A \cap \Gamma_n)$ où $\mu$ est la mesure de Lebesgue de $\Bbb{R}^N$.

    Une fois qu'on sait intégrer sur $\partial U$ on a $L^p (\partial U)$.
  • @Reuns je suis d'accord avec toi que c'est l'histoire de l'opérateur trace des espaces de Sobolev.
    En effet je veux montrer que $D(\Gamma)$ est dense dans $H^{\frac{1}{2}}(\Gamma)$ et c'est pour cela que je veux bien comprendre ces espaces.
  • Ce qui est sûr c'est que pour $u$ mesure de Lebesgue de $\mathbb{R}^n$, et $\Gamma = \partial \Omega$ bord d'un ouvert $\Omega$ suffisamment régulier, alors quelque soit $f$ mesurable, $\int_\Gamma |f|^2 du = 0$. Une telle définition n'aurait donc aucun intérêt.

    Du coup, on va plutôt chercher à construire une mesure $\nu$ sur $\Gamma$ qui a les bonnes propriétés (cf le message de Reuns).
  • Si $D(\Gamma)=\{ f ; f=\Phi_\Gamma, \Phi\in D(\R^N)\}$, la densité de $D(\Gamma)$ dans $H^{1/2}(\Gamma)$ est une conséquence de la densité de $D(\R^N)$ (restriction à $\Omega$) dans $H^1(\Omega)$ et de la continuité de la trace par rapport à la norme $H^1$. Avec un peu de régularité sur l'ouvert...
  • O.G C'est pour cela que je ne pense pas que $D(\Gamma)$ soit défini comme ça. Car dans mon cours on dit utiliser le fait que $\theta _o:(\ker \gamma_o)^{\perp} \to H^{\frac{1}{2}}(\Gamma)$ est un isomorphisme isométrique, $\gamma_o$ est l'application trace sur $H^1(\Omega)$. Pour montrer que $D(\Gamma)$ est dense dans $H^{\frac{1}{2}}(\Gamma)$.
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