Dérivée de $x\mapsto \sin(x)$

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Réponses

  • gebrane a écrit:
    Pour démontrer que l'eq. du cercle unité est bien $x^2+y^2=1$ on utilise Pythagore et surtout la signification géométrique du sinus et cosinus. Me trompé-je ?

    Ce serait long de retrouver le fil, mais j'ai déjà "séparé" ça dans un fil où il me semble que Math Coss était aussi intervenu (je dis ça pour une éventuelle recherche par google).

    Beaucoup de preuves de Pythagore utilise le lien [***] admis par axiome entre distances et surfaces (aires). On peut l'éviter au prix qu'il faut "maitriser" un peu plus de langage (et non d'axiomes) infinitésimal.

    On reprouve en effet directement sans admettre [***] que l'ensemble d'équation $[x^2+y^2=1]$ est l'ensemble des points à la distance 1 de l'origine et avec très peu d'axiomes concernant la distance (en gros, que la symétrie axiale conserve les distances et que les deux vecteurs de norme 1 perpendiculaire à $(u,v)$ (lui-même de norme1 supposée) sont $(-v,u)$ et $(v,-u)$)

    Bon, évidemment c'est farfelu de faire comme ça puisque le lien distances-aires peut légitimement être considéré comme admettable (il se démontre par densité).
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • GR je ne sais quoi répondre
    cc merci pour ton intérêt. Pour ne pas t'obliger à lire tous le fil voila la question qui me préoccupe moi, GR et peut être Chaurien. Je donne cette définition "non géométrique " pour le sinus.
    Gebrane a écrit:
    le sinus est l'unique solution du problème de Cauchy $$-f''=f,\quad f(0)=0\, et\, f'(0)=1.$$ Ensuite je pose par définition $\cos(x)= \sin'(x).$

    On veut démontrer que ce $f$ est bien $2\pi$ périodique. Pour cela il suffit de prouver que $f(\frac {\pi}2)=1$ avec un minimum d'axiomes et plus de sérieux.

    Bien sûr tous ça c'est pour le fun, le plaisir de discuter avec des gens sympas. On ne va rien inventer.
    Le 😄 Farceur


  • Salut gebrane,

    Deux options ont été envisagées pour définir $t=\dfrac{\pi}2$ :
    1) Celle de Chaurien, implicite, qui définit $t$ comme le plus petit réel positif tel que $\cos t=0$.
    2) $t:=\displaystyle{\int_{-1}^1\sqrt{1-x^2}dx}$, définition explicite, qui s'appuie sur des considérations géométriques vieilles comme Euclide.

    On arrive dans les deux cas à justifier la $2\pi$-périodicité de $\cos$ et $\sin$ donc c'est une affaire de goût.
  • GR, j'ai donné cette nouvelle définition pour éviter la géométrie. Si tu as suivi le fil, certains contestent l'utilisation de la géométrie pour démontrer que sinx / x tend vers 1 en 0
    Le 😄 Farceur


  • Oui, mais personne ne peut contester $\dfrac{\pi}2:=\displaystyle{\int_{-1}^1\sqrt{1-x^2}dx}$ parce que c'est une définition (qui se justifie géométriquement mais peu importe) !
  • OK adjugé ;-)
    Le 😄 Farceur


  • gebrane a écrit:
    Pour ne pas t'obliger à lire tous le fil voila la question qui me préoccupe moi, GR et peut être Chaurien

    L'équation que tu donnes (le point mobile va à la vitesse1 en 0, et il est en position 0 en 0, de plus son accélération est l'opposé de sa position), est humainement immédiatent perceptible comme annonçant un mouvement de balancier (de pendule? ... donc demi-cerce).

    Le problème est que la physique s'écrit avec des unités de grandeur et qu'ici tu as un "absolu des nombres" qui va "figer" la chose.

    Cela dit, prends un pendule avec haut de la ficelle en (0,1), pendule lui-même se baladant sur le demi-cercle bas de centre $(0,1)$. Lâche-le avec une vitesse nulle à un instant $t$ convenable pour qu'il passe en $(0,0)$ à l'instant $0$, contemple et calcule. On suppose l'absence de frottements et la situation "terrestre" (accélération perpétuelle vers le bas, constante, et je pense égale à $1$).

    Je n'ai rien vérifié, je joue au poète du dimanche, mais il n'est pas improbable que la porjection sur l'axe des abscisses de son histoire, en fonction du temps, soit la courbe de sinus.

    PS: je t'éi écrit ce post en résonnance avec ton post sur la convivialité bénévole de ces échanges.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Merci cc pour cette vision physique de la chose. Je n'ai pas fait la correspondance entre mon équation et celle du mouvement de la pendule simple. C'est exactement la même équation qui décrit le mouvement de la pendule simple pour les faibles oscillations de l'angle ( avec lesdites conditions initiales). Puisque le mouvement est visiblement périodique, le f de mon équation est aussi périodique
    cc(tu)
    Le 😄 Farceur


  • Bonsoir,

    Cf. ceci, théorème I.4.1, page 12 (et surtout la démonstration dudit théorème). C'est très instructif.

    Titi
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Bonjour Julian

    tu t'inquiètes sur ma santé et sur ma présence sur le forum :
    rassure toi, je vais bien et depuis bientôt 20 ans je suis toujours bien présent ici-même

    Tu m'interpelles sur la limite de |sin(n)| pour n infini, j'ai eu l'occasion de répondre ici-même à ce genre de questions
    mais pour tes beaux yeux je veux bien y revenir
    même si cela ne correspond pas exactement au débat lancé par notre ami gebrane

    En fait c'est une propriété générale des fonctions du type $v(x) = g(\sin(x))$
    leur limite en l'infini est la demie-somme des extrema obervés dans l'intervalle de définition de la fonction v(x)
    sauf si l'intervalle image ne coïncide exactement avec l'écart des bornes.
    Si v(x) admet plusieurs extrema et donc v'(x) plusieurs zéros pour x appartenant à ]-1 ; 1[ le résultat n'est pas modifié

    la démonstration passe par un raisonnement sur les aires déterminées avec l'axe des abscisses
    par la fonction dérivée (périodique, de période $2\pi$) $v'(x) = \cos(x)g'(\sin(x))$.

    puisque l'alternance de signe est respectée par $v'(x) = \cos(x)g'(\sin(x))$
    avec symétrie ponctuelle observée par rapport à - pi/2 et périodicité de v'(x) de période 2pi
    $\int_{-\pi/2}^{+\infty}v'(x)dx = \frac{g(1) - g(-1)}{2}$ et $\lim g(x) - g(-1) = \frac{g(1)- g(-1)}{2}$ lorsque x tend vers plus l'infini

    Soit $\lim g(\sin(x)) = [g(1) + g(-1)]/2$ lorsque x tend vers plus l'infini
    $|\sin(x)|$ oscille entre 0 et 1 et donc limite $|\sin(x)| = (0 + 1)/2 = 1/2$ (il en serait de même pour $|\cos(x)|$)
    de même limite de $\sqrt{1+\sin(x)} = \frac{\sqrt{2}+0}{2} = \frac{1}{\sqrt{2}}$
    et aussi limite de $\sqrt{|\sin(x)|} = \frac{0 + 1}{2} = 1/2$
    Cordialement.
  • maths2 nous a démontré que la suite (1/n) peut tendre vers 1 en révélant sa distance magique. Est ce que quelqu’un peut trouver une distance qui donne la limite de notre ami J.L pour le sinus ?

    Thierry Poma je n'ai pas encore regardé ton lien. Merci.
    Le 😄 Farceur


  • J'aimerais bien qu'Éric nous communique le programme de Quatrième, et la phrase absurde.
    Bonne journée.
    Fr. Ch.
  • Pour les visiteurs occasionnels, c'est une marotte de notre camarade Jean Lismonde que d'afficher son slogan ci-dessus, mathématiquement faux. Il est "conscient et dissident" en quelque sorte. Le latex et le sérieux du ton ne doivent pas abuser. (Pardon: je préfère le préciser car le forum a triplé son audience depuis que nous, les habitués, avons partagé cette plaisanterie avec JL).
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Si JL le fait d'une manière consciente et rebelle, je me demande si son employeur est content de lui. Quand c'est trop, c'est trop.

    Mais si JL croit vraiment et sincèrement à ce qu'il prétend, alors ça c'est une autre histoire.

    Moi je crois qu'il est sincère et crois à sa doctrine, mais personne, depuis ces années, n'a réussi à le convaincre.
    Le 😄 Farceur


  • Heu ... j'ai beau me tromper sincèrement, ça ne sert pas à grand chose ...
    Et quand tout le monde me dit que je me trompe, ma sincérité devient douteuse ..

    "C'est quand même un comble ! On m'a volé ma mobylette !
    - Oui, mais le voleur était peut-être sincère" (Dialogue réel)
  • Heu !! gerard

    Au moyen Âge , la vision dominante était celle d'une Terre plate. Lui ( tu connais surement qui ) a cru que la terre est ronde. Heureusement il n'a pas fait comme gerard :-D
    "Et quand tout le monde me dit que je me trompe, ma sincérité devient douteuse"
    Le 😄 Farceur


  • Ici, il ne s'agit pas de vérité de faits, mais de vérité de mots : JL continue à employer un mot ("convergence") pour une notion que tout le monde (sauf lui) appelle autrement ("convergence à la Cesàro"); On lui l'a dit, il n'en démord pas. Donc il faut rappeler à chaque fois qu'il ne parle pas de ce qu'on peut comprendre, qu'il ne faut pas prendre ses affirmations avec le sens habituel des mots.

    Et je suis désolé, mais le mot "sincérité" me rappelle toujours le "voleur sincère". La sincérité n'est pas une excuse. Et( je le maintiens "Quand tout le monde me dit que je me trompe, ma sincérité devient douteuse".

    Errare humanum est, perseverare diabolicum
  • Moi je dirai plutôt le voleur honnête ( je recommande de le voir)
    Le 😄 Farceur


  • Comme l'ont dit d'autres intervenants, la bonne présentation des fonctions classiques exponentielles, logarithmes, sinus, cosinus, c'est à mon avis la définition de exponentielle complexe par la série entière. L'exposé est très connu, et ne nécessite aucune connaissance spécifique de la théorie de la variable complexe, ni même des séries entières. Il est commode d'utiliser le produit de Cauchy pour obtenir l'équation fonctionnelle $f(z+z')=f(z)f(z')$ mais si le programme d'enseignement du niveau considéré ne le comporte pas, on peut s'en passer en considérant $(1+ \frac zn)^n$. On en ai parlé plusieurs fois sur ce forum, et je suis intervenu : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?4,1383346,page=1

    On conseillera à ce sujet le prologue du Rudin, ou d'autres bons classiques tels que Dieudonné ou Henri Cartan, mais on peut fort bien se passer des productions de Michèle Audin, sauf si l'on a un goût pour la dite « écriture-inclusive » ou les incidentes de catéchisme communiste. Le sous-Rudin après le sous-Berger, non merci, autant aller voir chez les Maîtres. Mais passons.

    La question de la « mesure des angles » était déjà perçue comme difficile il y a cinquante ans, à l'époque des dites « maths-modernes », et elle l'est restée. Je rappelle la citation de Marcel Berger : « On pourra trouver coûteux de passer par l'exponentielle complexe pour "mesurer" les angles. Il y a là en fait une difficulté fondamentale et les théories bon marché n'existent pas ».

    L'ennui c'est que cette présentation ne peut se faire qu'à bac+1, et il est tout de même nécessaire que les élèves arrivent au bac avec une certaine notion des angles, de leur mesure, et des fonctions circulaires, même si ce n'est pas d'une impeccable rigueur. C'est ce qui fait la difficulté de cette question, et je ne suis pas certain qu'on ait trouvé de solution parfaitement satisfaisante, à supposer qu'une telle solution existe.

    Bonne après-midi.
    Fr. Ch.
    «»«»«»
  • Autrefois, avant la furie « maths-modernes », on apprivoisait progressivement les angles dans l'enseignement secondaire proprement dit, c'est-à-dire au lycée, qui s'entendait alors de la Sixième à la Terminale.
    En Troisième on voyait les « lignes trigonométriques » d'un angle aigu, avec les relations dans le triangle rectangle.
    En Seconde, celles de l'angle aigu ou obtus, avec les relations dans le triangle quelconque, relations qu'on n'affublait d'aucune appellation particulière, notamment pas cette grotesque dénomination exotique née dans les années 1990 de l'imagination déréglée d'un illustre anonyme.
    En Première apparaissait l'angle orienté dans sa généralité, défini de façon plutôt raisonnable sinon totalement rigoureuse, mais sans ces ridicules enroulements qu'on a vus fleurir par la suite. C'est ici qu'intervenaient les formules de somme qui sont la clé de tout.
    Ensuite, telle ou telle inégalité née d'une considération géométrique fournissait la dérivabilité en $0$, et on était à même de dériver tout ça et d'étudier les fonctions circulaires dans toute leur généralité.
    En attendant la présentation rigoureuse à bac+1, que j'ai décrite dans mon précédent message, pour ceux qui étaient capables et désireux d'y accéder - les autres pouvant se livrer à d'autres activités tout aussi honorables.
    Ceci me semble une bonne progression, j'ignore ce qu'il en est aujourd'hui.
    Bonne après-midi
    Fr. Ch.
  • Pour les formules de somme, la démonstration la plus simple me semble de partir de $\cos(a-b)$, comme a dit Christophe plus haut. Je précise mon point de vue. On se place dans une situation où le produit scalaire est au programme. À plusieurs reprises il a été au programme en Terminale, et j'ignore si c'est le cas aujourd'hui car entre les usines à gaz, « spécialités », « maths expertes », et que sais-je encore, j'ai un peu de mal à m'y retrrouver. Tout ça pour ne pas recréer une filière Mathématiques proprement dite, ce qui serait la bonne décision, mais romprait avec le dogme mélangiste du Tout Unique et Indifférencié. Mais passons.

    Dans le plan vectoriel orienté muni d'une base orthonormale directe $(\overrightarrow{i},\overrightarrow{j})$, soient deux vecteurs $\overrightarrow{u}$ et $\overrightarrow{v}$ tels que :
    $\left\Vert \overrightarrow{u}\right\Vert =\left\Vert \overrightarrow{v}\right\Vert =1$, $(\widehat{\overrightarrow{i},\overrightarrow{u}})=\alpha $, $(\widehat{\overrightarrow{i},\overrightarrow{v}})=\beta $ (faire la figure).
    Alors, $(\widehat{\overrightarrow{u},\overrightarrow{v}})=\beta -\alpha $, d'où le produit scalaire $\overrightarrow{u}\cdot \overrightarrow{v}=\left\Vert \overrightarrow{u}%
    \right\Vert \left\Vert \overrightarrow{v}\right\Vert \cos (\widehat{%
    \overrightarrow{u},\overrightarrow{v}})=\cos (\beta -\alpha )$.

    Par ailleurs, on a : $\overrightarrow{u}=(\cos \alpha )\overrightarrow{i}+(\sin \alpha )\overrightarrow{j}$ et $\overrightarrow{v}=(\cos \beta )\overrightarrow{i}+(\sin \beta )%
    \overrightarrow{j}$, d'où le produit scalaire :
    $~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~\overrightarrow{u}\cdot \overrightarrow{v}=\cos \alpha \cos \beta +\sin
    \alpha \sin \beta $. CQFD.

    Et ce qui est intéressant et inattendu, c'est que cette égalité : $ \cos (\beta -\alpha )=\cos \alpha \cos \beta +\sin
    \alpha \sin \beta $ permet de retrouver presque tout par déductions. Nous l'allons montrer tout à l'heure.
    Bonne après-midi.
    Fr. Ch.
  • Bonsoir Chaurien,

    Après une discussion avec Rouletabille, je m'étais amusé à montrer la formule d'Euler de la manière la plus élémentaire possible, en lien avec tes derniers messages.
    C'est [ici].
  • Gai Requin ; pour aller plus loin ;-)
    Posons $Z_n=(1+\frac{z_n}n)^n$ avec $z_n\to z$ prouvons que $Z_n\to e^z$
    Le 😄 Farceur


  • Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Bravo Gai Requin pour ta mémoire, moi j'ai du mal à retrouver les fils anciens.
    Ta démonstration est excellente si l'on connaît sinus, cosinus, argument, mais il me semble qu'ici il s'agit de définir ces notions.
  • Dans ce message, cc proposait d'interpréter $y''+y=0$ comme l'équation d'un pendule pesant. Malheureusement, ce n'est que la linéarisation de ladite équation, qui est $y''+\sin y=0$, dans l'approximation des « petites oscillations » : pour $y$ petit, $y\simeq\sin y$.

    Je suis curieux de lire une « incidente de catéchisme communiste » dans le livre de géométrie de Michèle Audin, dont l'objectif et la concision ne sont pas ceux de M. Berger. On y trouve une stricte alternance d'adresses aux lectrices et aux lecteurs, ce qui n'est en rien de l'écriture inclusive où l'on écrirait par exemple aux lecteurices.
  • @ Math Coss.

    Tu peux remplacer pendule pesant par pendule de torsion. Le problème reste le même. Qui te dit que tu n'obtiens pas des solutions mathématiques qui ne sont pas physiquement possibles.

    amicalement,

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • D'accord pour le pendule de torsion, encore que j'ai plus de mal à imaginer un dispositif physique qui permet de faire plus d'un tour. Je ne comprends pas la fin, trop de négations et le problème ne me dit rien du tout.
  • Je continue sur mon message ci-dessus http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?4,2172448,2178586#msg-2178586.
    En analogie avec $\cos(x-y)=\cos x \cos y+ \sin x \sin y$, on va s'amuser à chercher des applications $f$ et $g$ de $\mathbb R$ dans $\mathbb R$ telles que :
    $\forall x \in \mathbb R, \forall y \in \mathbb R, f(x-y)=f(x)f(y)+g(x)g(y)$.
    Déjà $f$ est constante si et seulement si $g$ est constante. Supposons que l'une des deux est non constante, et donc l'autre aussi, sans rien supposer d'autre.
    On voit que la fonction $f$ est paire. On démontre que $f(0)=1$ et que $g(0)=0$, d'où : $f(x)^2+g(x)^2=1$.
    Ensuite, on démontre que $g$ est impaire, d'où : $f(x+y)=f(x)f(y)-g(x)g(y)$.
    Un peu plus laborieusement, on démontre que : $g(x+y)=g(x)f(y)+f(x)g(y)$, d'où : $g(x-y)=g(x)f(y)-f(x)g(y)$.
    Pour $t \in \mathbb R$, soit $\phi(t)=f(t)+ig(t)$, alors $\phi(s+t)$ =$\phi(s)\phi(t)$.
    J'ai omis les quantificateurs pour alléger la rédaction, vous les rétablirez si vous voulez.
    On retrouve toutes les formules de trigonométrie rectiligne (comme on disait au début du XXe siècle), avec une hypothèse très réduite.

    Maintenant, on peut se demander si la fonction $f$ s'annule nécessairement. La réponse est non. On sait que $\mathbb R$ est un $\mathbb Q$-espace vectoriel. Soit $H$ un hyperplan supplémentaire de la droite vectorielle $\mathbb Q \pi$ et $u$ une application $\mathbb Q$-linéaire de $\mathbb R$ dans $H$, alors les fonction $f:x\mapsto \cos u(x)$ et $g:x\mapsto \sin u(x)$ satisfont à l'équation fonctionnelle initiale, mais $f$ ne s'annule pas.

    Arrivés ici, une petite hypothèse additionnelle venue de l'Analyse nous donnera les fonctions circulaires attendues.

    Ce sont des considérations un peu marginales par rapport au propos dominant de ce fil, mais qui ne me semblent pas sans intérêt.

    Bonne nuit.
    Fr. Ch.
    06/02/2021
    [small]Je pense à vous ce soir, Ô morts de février[/small]
  • $\newcommand{\Sin}{\text{Sin}}$
    $\newcommand{\Cos}{\text{Cos}}$
    $\newcommand{\Tan}{\text{Tan}}$

    La présentation de Chaurien est faisable sans recours à la notion de mesure d'angle qu'on peut introduire ultérieurement. On pourra se référer au petit livre "Algèbre linéaire et Géométrie élémentaire" de Jean Dieudonné qui contient ce qui va suivre.

    Pour la trigonométrie sans mesure d'angle, il suffit de déclarer (à nouveau ;-)) que $\C$ est une abréviation de $\R^2$ avec les opérations usuelles $\overline {(a,b)}:= (a, -b)$; $(a,b)+(c,d):=(a+c,b+d)$, $(a,b)\times (c,d):=(ac-bd; ad+bc)$, $|(a,b)|:=\sqrt {a^2+b^2}$, $\mathfrak {Re} (a,b):=a$ et enfin $\mathfrak {Im} (a,b):=b$.

    Appelons "angle orienté" (ou encore "rotation de centre $0$") un élément $z$ de $\C$ tel que $|z|=1$. On voit que les angles orientés forment un sous-groupe de $(\C\backslash \{0\}, \times)$ qui est lui-même un groupe abélien (l'inverse d'un $(a,b)$ non nul étant donné par $\left (\frac a {a^2+b^2}, \frac{-b}{a^2+b^2}\right)$). Les angles $(0,1)$ et $(0,-1)$ seront qualifiés de droits.
    Etant donné un angle $\alpha$, on note encore $\Cos(\alpha):= \mathfrak {Re} (\alpha)$, $\Sin(\alpha):= \mathfrak {Im} (\alpha)$ et enfin, si $\alpha$ n'est pas droit (ce qui entraîne $\Cos(\alpha)$ non nul), $\Tan(\alpha ) := \frac{\Sin (\alpha)}{\Cos(\alpha)}$.

    Si on note par abus de langage "$+$" la loi de composition du groupe (voir plus haut) des angles orientés, il est clair que l'on retrouve les "formules de trigonométrie" (applications directes des définitions du produit pour $\Sin$ et $\Cos$ et un simple calcul de fraction pour $\Tan$): pour tous angles orientés $\alpha, \beta$,
    on a $\Cos(\alpha+\beta)=\Cos(\alpha)\Cos(\beta)-\Sin(\alpha)\Sin(\beta)$, $\Sin(\alpha+\beta)=\Sin(\alpha)\Cos(\beta)+\Sin(\beta) \Cos(\alpha)$, et lorsque $\alpha,\beta,\alpha+\beta$ ne sont pas droits, $\Tan(\alpha+\beta) = \frac{\Tan(\alpha)+\Tan(\beta)}{1-\Tan(\alpha) \Tan(\beta)}$.

    Pour ce qui est de la notion de mesure d'angle, le cours d'analyse fournit une application différentiable $t\mapsto \exp(it)$ de $\R$ dans $\{z \in \C: |z| = 1\}$ qui est également un morphisme de groupes au sens où pour tous $s,t\in \R$, $\exp(i(s+t)) = \exp(is) \times \exp(it)$, et on note $\cos(t):=\Cos \left (\exp(it) \right)$ et $\sin(t):=\Sin \left (\exp(it) \right)$ pour tout $t\in \R$.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Merci infiniment Foys
    Le 😄 Farceur


  • Je suis désolé, pour moi la géométrie élémentaire, ce n'est pas de l'algèbre linéaire déguisée.
    Je suis en désaccord avec Foys et aussi avec Gai Requin dans un autre fil
    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?8,2180376,2180666#msg-2180666
    et du coup avec Dieudonné, malgré mon immense admiration pour ce génie.
    Je prends date pour remonter cette question et je développerai tantôt mon point de vue.
    Bonne soirée.
    Fr. Ch..
  • J'attends avec impatience ton exégèse de la géométrie élémentaire ;-)
  • Bonjour.

    Dans le "Précis de trigonométrie rectiligne" de l'Abbé Gélin, deuxième édition, il est question d'une démonstration géométrique des formules de $\sin(a \pm b)$ et $\cos(a \pm b)$ au moyen de triangles semblables, préférée à la démonstration de Cauchy.

    Ci-joint un exemple, loin d'être parfait.
    Désolé si c'est hors sujet.
    À bientôt.117296

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  • Géométrie élémentaire (1)

    Il y a beaucoup à dire, et je pense qu'on a déjà parlé de ces questions sur ce forum. Commençons par le livre de Jean Dieudonné Algèbre linéaire et géométrie élémentaire, 2ème édition, Hermann, 1964, 240 p., cité par Foys. Ce livre est paru dans le contexte de l'éclosion des dites « maths-modernes», époque où la fine équipe des hardis réformateurs Bareil, Walusinski et consorts œuvraient à détruire l'enseignement de la géométrie. Ces gens étaient plus idéologues que mathématiciens, tant et si bien que la confusion régnait, notamment à propos de l'épineuse question de la mesure des angles.

    Une des idées défendues par Dieudonné dans ce livre était que la mesure des angles est une notion d'Analyse et non d'Algèbre. On ne peut qu'être d'accord, et j'ai moi-même écrit dans ce fil et ailleurs que la meilleure exposition consiste à définir les fonctions circulaires comme fonctions réelles d'une variable réelle, à partir de l'exponentielle complexe, hors de toute considération géométrique, puis à montrer qu'elles servent à mesurer les angles (en un certain sens) en montrant que le groupe des rotations planes est isomorphe au groupe quotient $\mathbb R/ \mathbb Z$. Hélas, ceci ne peut se faire avant Bac+1, et il faut bien que nos élèves de l'enseignement secondaire fassent un peu de géométrie avant leur majorité !

    Dans ce livre, Dieudonné prend les choses à la racine, il définit d'abord axiomatiquement les nombres réels, comme il fait par ailleurs au début de ses Éléments d'Analyse. Comme l'on sait, les réels forment un corps commutatif ordonné, nanti d'un axiome de complétude, existence de la borne supérieure ou tout autre axiome équivalent. Mais voilà, le « $\mathbb R$ » de ce livre, ce n'est pas ça. C'est toujours un corps commutatif ordonné, mais l'axiome de complétude a été remplacé par un axiome plus faible, selon lequel tout polynôme de degré au plus 3 satisfait à la propriété des valeurs intermédiaires. Avec un tel corps des scalaires, il y a une racine carrée comme dans le « $\mathbb R$ » habituel, et l'auteur peut traiter toute la géométrie vectorielle, affine et euclidienne. Mais il ne peut définir les fonctions circulaires réelles, ce qui prouve bien qu'il s'agit de notions spécifiquement d'Analyse, d'où la nécessité d’introduire ce fameux « groupe-des-angles », qui eux auront un grand Cosinus et un grand Sinus.

    Ce livre est un tour de force, une curiosité, un pamphlet, il porte la marque de la grande habileté de son auteur, mais il n'est pas certain qu'il soit un modèle de traité utilisable.

    À suivre...

    Bonne soirée.
    Fr. Ch.
  • Géométrie élémentaire (2)

    J'ai déjà dit que dans son livre, Dieudonné s'est mis volontairement en situation de ne pouvoir définir une mesure des angles par un réel ou une classe de réels. Alors il nous procède à la construction du dit « groupe-des-angles » comme ensemble des classes d’équivalence de couples de vecteurs sous l'effet des rotations du plan vectoriel euclidien. Un tel angle correspond à une rotation, qui a une matrice si le plan est orienté, et les coefficients de cette matrice sont le grand Cosinus et le grand Sinus. Ensuite, ces objets mathématiques inédits ont été introduits dans l'enseignement secondaire, vous pouvez les trouver dans les manuels à l'usage de la Première C post-1968, par exemple la collection Paul Vissio (Delagrave). J'ai moi-même enseigné ça à la fin des années 1970 dans cette classe, avec tout de même quelques difficultés, même à une époque où il y avait encore une sélection raisonnable des élèves.

    De façon purement algébrique, il est clair que le groupe multiplicatif $\mathbb U$ des complexes de module $1$ est isomorphe au groupe multiplicatif des matrices réelles $\left[
    \begin{array}{cc}
    a & -b \\
    b & a%
    \end{array}%
    \right] $, $a^{2}+b^{2}=1$, et bien sûr au groupe des rotations du plan vectoriel euclidien. Avec la construction des fonctions circulaires par des procédés relevant seulement de l'Analyse (comme j'ai dit plus haut et plusieurs fois sur ce forum, et en accord avec Dieudonné), il apparaît que ce groupe est isomorphe au groupe additif $\mathbb R/\mathbb Z$. Car Dieudonné est bien libre de faire son livre avec son mini-corps des réels, ce jeu d'esprit est très intéressant pour nous, mais cinquante ans après, on ne voit pas pourquoi on l'a l'infligé aux élèves, même à des élèves dûment sélectionnés pour être admis en Première C. Et d'ailleurs ça n'a pas pris, et tout ça a été rapidement abandonné. Le malheur c'est qu'on n'a mis à la place rien de sérieux.

    Car on peut inverser le raisonnement. Libre à Dieudonné de faire sa géométrie avec ce corps des scalaires à possibilités réduites, mais nous, nous disposons du véritable $\mathbb R$ avec toutes ses propriétés, et nous pouvons mesurer des angles qui sont simplement des couples de vecteurs non nuls ou de demi-droites de même origine, sans qu'il soit utile de fabriquer ce « groupe-des-angles » pour fournir un autre avatar d'isomorphie à un groupe qui n'en a nul besoin.

    Et considérez la Géométrie élémentaire telle qu'elle se pratique dans la réalité, par exemple sur ce forum, où des spécialistes rivalisent de compétence et de maestria, ou bien dans les compétitions mathématiques de France et d'ailleurs, ou encore dans les livres actuels de géométrie, et cherchez où l'on utiliserait ce fameux « groupe-des-angles » nantis de leurs grands Sinus et Cosinus, vous ne trouverez rien.

    Alors pour parler comme Dieudonné par ailleurs, ce « groupe-des-angles » c'est un exercice d'algèbre moyennement intéressant, et encore je suis gentil, et une fois qu'on l'a traité on peut l'oublier et on peut même l'oublier avant de le traiter.

    À suivre...

    Bonne journée.
    Fr. Ch.
  • Chaurien merci. Sache que je te lis avec intérêt
    Le 😄 Farceur


  • Je pense que le message de ce livre a été en général très mal compris. Il faut dire qu'il ne s'adressait pas du tout à des élèves mais à des mathématiciens et à des professeurs de maths ayant réfléchi et pouvant continuer à le faire. La forme du livre n'aide pas non plus (il s'agit essentiellement d'un brûlot; la capacité de Dieudonné de rédiger des livres de maths de cette nature juste parce qu'il s'est mis en colère est tout de même surprenante). J'élaborerai plus tard avec une anecdote personnelle que je trouve frappante. Sous réserve d'être convaincu que le plan peut être muni d'un système de coordonnées dans lequel la géométrie s'exprime comme on le fait usuellement (ce qui n'est pas trivial certes) c'est bien la présentation de Dieudonné de cette discipline qui est la plus simple de toutes et non le contraire.
    Disons déjà que chaque fois qu'un problème de géométrie plane ne fait pas état de longueurs de courbes et notamment d'arc de cercles (une "mesure d'angles" n'étant pas autre chose qu'un paramétrage d'arc de cercle par longueur d'arc), il est intégralement traitable dans ce paradigme.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Géométrie élémentaire (3)

    Dans son livre Algèbre linéaire et géométrie élémentaire, Hermann 1964, le propos de Dieudonné c'était de refuser les constructions traditionnelles de la géométrie à partir des figures, droites, cercles, triangles, etc. et d'exposer directement l'algèbre linéaire, espace vectoriels, espaces affines, espaces euclidiens, ce qu'on fait d'habitude à bac+1, à ceci près qu'il se limitait aux dimensions 2 et 3. Et c'était un programme destiné aux « deux ou trois années terminales des lycées », ce qu'on appelle aujourd'hui (après la désastreuse réforme Giscard-Haby de 1975) le lycée : Seconde, Première, Terminale. Pour le collège, il était dans le flou.

    Malin, l'éditeur Hermann. En 1964, il fait paraître en même temps L'enseignement de la géométrie, de Choquet, même collection, même présentation. Choquet adopte un point de vue plus traditionnel, il propose une axiomatique de la géométrie qui est plus dans la ligne d'Euclide-Hilbert, avec points, droites, cercles, axiomes classiques d'existence, d’incidence, d'ordre, de partage, etc.

    Il existe plusieurs présentations axiomatiques de la géométrie depuis Hilbert, déjà par le maître Emil Artin, mais aussi Béla Kerékjártó, Robert Brisac, Jacqueline Lelong-Ferrand, Alfred Doneddu, ou bien d'autres que j'oublie ici. Notre ami Eric nous a communiqué à ce sujet un document de l'American Mathematical Society : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?4,2172448,2173286#msg-2173286

    Dans son livre, Dieudonné conteste le point de vue de Choquet en le désignant sous le terme d'« échafaudage préalable ». La géométrie élémentaire classique ne serait qu'un « échafaudage » qui ne servirait qu'à construire l'édifice qu'est l'algèbre linéaire, et serait donc inutile si l'on aborde directement l'algèbre linéaire comme il le préconise. Il est vrai que de la géométrie élémentaire on peut extraire l'algèbre linéaire, mais cet
    « échafaudage » n'est pas appelé à disparaître une fois la construction achevée, ainsi que le montrent les nombreuses publications de géométrie élémentaire qui ont vu le jour depuis l’époque reculée de la publication de ces deux ouvrages.

    À titre d'exemple, je vais citer un problème d’Olympiade, qui m'avait bien plu en son temps.Soit un triangle $ABC $ et $P $ un point intérieur à ce triangle. Démontrer que parmi les trois angles $\widehat{PAB}$, $\widehat{PBC}$, $\widehat{PCA}$ l'un au moins est inférieur ou égal à 30°.Ce n'est pas vraiment de l'algèbre linéaire...

    À suivre...

    Bonne après-midi.
    Fr. Ch
    17/02/2021
    Mercredi des Cendres117438
    117440
  • Dreamer,
    Une remarque : les barres sont bien des mesures algébriques ?
    Dans ce cas c’est plutôt $\overline{DE}=\overline{BA}$.

    Édit : Merci Nicolas pour le « overline » à la place de « bar » LateX ;-)
  • Ou $\overline{DE}$.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Au sujet de l'exercice de http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?4,2172448,2185302#msg-2185302

    Si $E,F,G$ sont des points du plan avec $F\neq E$ et $F\neq G$, l'angle non orienté $\hat {EFG}$ est inférieur à $30°$ si et seulement si $\frac{\langle \vec{FE}, \vec{FG}\rangle}{FE \cdot FG} \geq \frac{\sqrt 3}{2}$ ($\langle \_ ,\_ \rangle$désignant bien sûr le produit scalaire).

    Par suite le résultat demandé équivaut (tiroirs) à l'inégalité $$
    \left (\frac{\langle \vec{CP}, \vec{CA}\rangle}{CP \cdot CA} \right )^2+
    \left (\frac{\langle \vec{AP}, \vec{AB}\rangle}{AP \cdot AB} \right )^2+
    \left (\frac{\langle \vec{BP}, \vec{BC}\rangle}{BP \cdot BC} \right )^2
    \geq \frac{9}{4} \tag 1$$ qui est exprimable en termes de coordonnées des points, l'hypothèse "$P$ intérieur à $ABC$" signifiant que $P$ est dans l'enveloppe convexe de $\{A,B,C\}$. L'exercice en question est donc la recherche d'une preuve d'un énoncé de théorie des corps réels clos, une théorie qui est complète et décidable, ce qui entraîne qu'il existe une preuve de l'affirmation en question dans cette théorie et son langage seuls, ou bien qu'il en existe une preuve de son contraire (et au passage qu'une telle preuve peut être produite algorithmiquement bien que le résultat puisse être considérablement plus long que la rédaction attendue pour un exo d'olympiades). Donc il y a deux cas: ou bien les mathématiques élémentaires sont contradictoires (deuxième cas évoqué ci-dessus), ou bien l'exo est intégralement traitable avec les outils de Dieudonné (et même moins car il n'y a pas besoin de propriété d'Archimède qui est supposée dans son livre sauf faux souvenir de ma part).
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Pour Dom, c'est vrai.

    J'avais dit que ce n'était pas une présentation exempte de défauts, j'aurais sans doute dû les lister, ne fût-ce que par correction.

    Si j'en ai le courage, je ferai quelque chose de propre en LaTeX, mais j'ai vraiment peu de temps pour faire cela ces derniers temps.

    Cherche livres et objets du domaine mathématique :

    Intégraphes, règles log et calculateurs électromécaniques.

  • L'inégalité posée par Foys $\Big (\frac{\langle \vec{CP}, \vec{CA}\rangle}{CP \cdot CA} \Big )^2+
    \Big (\frac{\langle \vec{AP}, \vec{AB}\rangle}{AP \cdot AB} \Big )^2+
    \Big (\frac{\langle \vec{BP}, \vec{BC}\rangle}{BP \cdot BC} \Big )^2
    \geq \frac{9}{4} \tag 1$ signifie : $\cos^2 \widehat{PCA}+ \cos^2 \widehat{PAB}+ \cos^2 \widehat{PBC} \geq \frac{9}{4}$, soit : $\sin^2 \widehat{PCA}+ \sin^2 \widehat{PAB}+ \sin^2 \widehat{PBC} \le \frac34$.
    Si elle est vraie, elle implique la proposition demandée dans le problème que j'ai cité, mais j'ai l'impression qu'elle n'est pas vraie pour tout point $P$ intérieur à tout triangle $ABC$.
  • Ah j'ai parlé trop vite.
    Effectivement l'exo équivaut à ce que l'un des trois termes de la somme que j'ai donnée est supérieur à $\frac 3 4$. Mais rien n'indique que la somme en question est vraiment supérieure à $\frac 9 4$, on a seulement une condition suffisante.
    Au temps pour moi!
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Il y a une manière de calculer les dérivées de fonctions continues sur un intervalle encadrant un point qui est de passer par les développements limités à un certain ordre donné au voisinage du point $a$ de $D_f$. Puis on calcule pour tout $x$ au voisinage du point $a$ sauf en $a$ : $f(x)-f(a)$ et on évalue la limite finie qui conditionne la dérivée au point justement $\lim_{x \to a} \frac{f(x)-f(a)}{(x-a)}$.
  • Dans le cas particulier de la fonction cosinus continue sur $\R$, on connaît le DL qui permet de déduire la dérivée en tout point.

    $\forall x \in {\R},\ \cos x = 1 - \frac{x^2}{2} + \frac{x^4}{24} + x^4 \alpha(x),\ \lim_{x\to 0}{\alpha}=0$ ; à vérifier avec le développement de la fonction à l'ordre $n=4$.
  • Avant de continuer mon exposé, la remarque de Foys me suggère un autre problème.
    Soit un triangle $ABC$ et $P$ un point intérieur. Quelle est la plus grande valeur possible de $\sin^2 \widehat{PCA}+ \sin^2 \widehat{PAB}+ \sin^2 \widehat{PBC} $ ? Je conjecture qu'il n'y a pas de maximum mais que la borne supérieure de ces valeurs est $2$. Mais je ne l'ai pas démontré.
    De même $\frac 34$ est la plus petite valeur pour les triangles acutangles (conjecture) et bien sûr $0$ est la borne inférieure pour tous les triangles.
    Bonne soirée.
    Fr. Ch.
  • Chaurien
    Modifié (July 2022)
    Géométrie élémentaire (4)

    J'ai raconté que Gustave Choquet a proposé en 1964 une axiomatique de la géométrie élémentaire, en concurrence avec Dieudonné, qui voulait abandonner une telle entreprise au profit de l'étude directe de l'algèbre linéaire. Bien que plus raisonnable, Choquet restait quand même prisonnier de l'esprit du temps. Il donnait pour seul but à la géométrie la fondation de l'algèbre linéaire. Il fustigeait « le goût pervers qui entraîne vers les points remarquables du triangle et vers des relations métriques élégantes mais inutiles » (p. 10) : $~~~~~~~$ que dirait-il s'il revenait et prenait connaissance de notre sous-forum de géométrie ? $~~~~$Il se croyait obligé de construire ce fameux $~~~$ « groupe-des-angles » dont il n'avait nul besoin dans son exposé, et dont personne n'a et n'aura jamais besoin. Il se vantait p. 97 d'avoir construit une grande partie de sa géométrie sans jamais parler d'angles, et p. 103 de n'avoir jamais ressenti le besoin des cas d’égalité et de similitude. Tout ça c'est du passé, les défuntes « maths-modernes » qui nous ont fait tant de mal.

    La géométrie élémentaire, l'étude des figures et de leurs propriétés, les raisonnements à leur sujet, c'est bien une fin en soi. C'est une étude d'objets indispensables et c'est une initiation au raisonnement, qui s’impose d'abord au premier cycle secondaire, qu'on appelle de nos jours le collège, et se poursuit bien au-delà. Ceci fournit des images qui nous suivront durant toute notre activité mathématique, et qui seraient ignorées par la seule étude préalable de l'algèbre linéaire, alors qu'elles représentent une aide précieuse pour le raisonnement, dans plusieurs situations, même en Analyse.

    Ce n'est pas pour nier l'importance de l'algèbre linéaire, qui est un outil puissant et indispensable. En fait, le travail en géométrie élémentaire avancée fait apparaître un rapport à l'algèbre linéaire dans l'autre sens : c'est l'algèbre linéaire qui sert la géométrie. Les problèmes posés dans notre sous-forum géométrie, et leurs solutions, le montrent clairement. Et d'ailleurs la géométrie n'est pas la seule voie d'accès à l'algèbre linéaire : le calcul matriciel en est une autre. Car on peut utiliser des vecteurs ou des matrices sans avoir défini un espace vectoriel, savez-vous ?

    À suivre...

    Bonne soirée.
    Fr. Ch.
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