$\pi$ : rationnellement, quadratiquement

Bonjour

Une courte note : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03289800
Je savais qu'il existait des algorithmes itératifs qui convergent à vitesse quadratique (et même plus) vers $\pi$, mais : 1. ils utilisent des radicaux 2. leur construction est moins évidente.

Votre avis ?

Réponses

  • Les notations sont à ch... :-D
  • @Fdp : peut-être, mais je les ai choisies avec soin ($I$ pour inverse, $N$ pour Newton, etc.).
  • Pourquoi tout ce formalisme dans les premières lignes?
  • @Fdp : j'introduis les choses dont j'ai besoin pour que je me comprenne. Ni plus, ni moins. Je peux me tromper, mais je ne trouve pas ça excessif.

    Sinon, sur le fond ?
  • Si j'ai bien compris on a formellement $f_0(x)=a(x)=\dfrac{1}{1+x^2}$? $f_0$ n'est pas une fonction polynôme.
  • Introduire toutes ces notations pour ne les utiliser que sur un "bête" exemple. Bof. Mais ce n'est que mon avis.
  • $x$ est "fixé" au départ une bonne fois pour toute. On approche uniformément sur le compact $\left[0,x\right]$. D'où le petit laïus initial sur les fonctions définies sur $\left[0,x\right]$. $f_0$ est la fonction constante égale à $1/(1+x^2)$. Toute la suite $(f_n)$ dépend de $x$ (on ne peut pas approcher uniformément $a$ sur $\mathbb{R}$ par des polynômes).
  • @Fdp : bilan des notations introduites : $a$ pour ne pas traîner $\mathrm{Arctan}'$ dans les calculs, $N$ pour l'itératrice. Je ne trouve pas cela fou.
  • Les choix de notations ne sont pas si problématiques parce que l'article est court, mais quand-même:

    -il faudrait préciser que les constantes sont confondues avec les fonctions définies sur $[0;x]$, constantes et de dite valeur, plutôt que l'inverse.
    -il peut être préférable de traîner $Arctan'$ pendant tout l'article si l'on utilise déjà $Arctan$, car il n'y a pas de continuité entre les écritures $Arctan$ et $a$.
    -en général, le symbole $x$ désigne une variable (et $a$ parfois plutôt une constante), donc ici sachant qu'il y a des fonctions constantes qui dépendent de $x$, mieux vaudrait peut-être utiliser un autre symbole plus explicite comme $C$, ou $x_0$ ou $\lambda$.
    -la notation $A^B$ désigne habituellement l'ensemble des fonctions de $B$ vers $A$ et non l'inverse!
    -la notation $f\leq a$ n'est pas définie
    -la notation $a \ (x)$ est assez étrange (pourquoi un espace entre les deux?), d'autant plus que tu utilises parfois un espace pour désigner un produit de fonctions
    -tu pourrais expliciter l'algorithme récursif donnant la suite qui converge vers $\pi$ (pour quelle valeur de $x$ proposes-tu de l'appliquer par exemple?).

    Sinon les maths ont l'air correctes. Tu pourrais peut-être aussi expliquer l'intérêt de cette méthode. Est-ce de retrouver rapidement l'identité d'Euler? D'avoir une suite de rationnels convergeant rapidement vers $\pi$ (mais du coup, Euler ne l'avait-il pas déjà)? Est-il plus facile de calculer $F_n$ en certains $x$ lorsqu'on sait que la suite des dérivées suit une itération de l'algorithme de Newton?
  • @Palabra : merci pour ton retour, notamment sur l'aspect formel. Je réponds à deux questions de ton dernier paragraphe : oui, principalement, une suite de rationnels qui converge vite vers $\pi$ (cf. résumé), donc la partie Euler est secondaire; non, selon toute vraisemblance, Euler ne l'avait pas déjà : il est tombé sur cette série et a calculé les sommes partielles l'une après l'autre. Ici, en $n$ itérations, on arrive à la somme partielle d'indice $2^n$.
  • Survolé l'article. C'est étrange : la vitesse de convergence de la dernière formule en page 3 semble médiocre. Ca me fait douter de la "convergence quadratique".
  • @Area 51 : tu parles sans doute de la vitesse de convergence de la suite des sommes partielles $\left(S_n\left(x\right)\right)$ de la série. Comme il est écrit, l'algorithme proposé fournit la suite extraite $\left(F_n\left(x\right)=S_{2^n-1}\left(x\right)\right)$.
  • Dans ce cas, j'ai du mal à croire qu'Euler ait pu obtenir 20 décimales en une heure ... Il faut quoi ? Quelque chose comme 160 termes ?
  • Additionner $64$ termes de la série suffit pour avoir $20$ décimales de $\dfrac{\pi}{4}$
    ? \p 50
    S(n)={0.5*sum(k=0,n,2^(2*k)/((2*k+1)*binomial(2*k,k))*0.5^k)};
    print("S(63)=",S(63)*10^20);
    print("S(64)=",S(64)*10^20);
    print("Pi/4= ",Pi/4*10^20)
    
    S(63)=78539816339744830960.973502573346511547556926140689
    S(64)=78539816339744830961.272022769050174854379347005386
    Pi/4= 78539816339744830961.566084581987572104929234984378
    

    Euler connaissait sûrement une formule à la Machin.
  • Area : il utilisait une combinaison linéaire de deux arctangentes dont le plus mauvais terme est $\mathrm{Arctan}\left(1/7\right)$, qui se prête bien aux calculs à la main car $(1/7)^2/(1+(1/7)^2)=0,02$.
  • En effet, avec $20 \arctan \dfrac{1}{7} + 8 \arctan \dfrac{3}{79}$, ça devient plus réaliste. Pour environ 20 décimales, comment de "summands" sont nécessaires avec $48 \arctan \dfrac{1}{18} + 32 \arctan \dfrac{1}{57} - 20 \arctan \dfrac{1}{239}$ ?
  • Si on utilise l'égalité (sans doute connue d'Euler):
    $\displaystyle \dfrac{\pi}{4}=2\arctan\left(\frac{1}{2}\right)-\arctan\left(\frac{1}{7}\right)$ il faut additionner $27$ termes de la série pour obtenir $20$ décimales correctes.
    S(n,x)={x/(1+x^2)*sum(k=0,n,2^(2*k)/((2*k+1)*binomial(2*k,k))*(x^2/(1+x^2))^k)};
    T(n)={2*S(n,0.5)-S(n,7^(-1))};
    print("T(26)=",T(26)*10^20,);
    print("T(27)=",T(27)*10^20,);
    print("Pi/4= ",Pi/4*10^20,);
    T(26)=78539816339744830959.317913462972294948600709812897
    T(27)=78539816339744830961.124274290266893410122976285251
    Pi/4= 78539816339744830961.566084581987572104929234984378
    
  • @Area : on a
    $$
    \forall x\in \R_+^* \qquad 0\leq \mathrm{Arctan}\left(x\right)-S_n \left(x\right) \leq x\left(\frac{x^2}{1+x^2}\right)^n
    $$
  • Et si on utilise:

    $\displaystyle \dfrac{\pi}{4}=2\arctan\left(\frac{1}{3}\right)+\arctan\left(\frac{1}{7}\right)$

    il faut additionner $19$ termes de la série pour obtenir $20$ décimales correctes.
    ? \p 50
    S(n,x)={x/(1+x^2)*sum(k=0,n,2^(2*k)/((2*k+1)*binomial(2*k,k))*(x^2/(1+x^2))^k)};
    T2(n)={2*S(n,1/3.0)+S(n,1/7.0)};
    print("T2(18)=",T2(18)*10^20);
    print("T2(19)=",T2(19)*10^20);
    print("Pi/4= ",Pi/4*10^20);
    T2(18)=78539816339744830960.240268656103271381253855656594
    T2(19)=78539816339744830961.436720576787929051059030384984
    Pi/4= 78539816339744830961.566084581987572104929234984378
    

    NB: Voir https://mathworld.wolfram.com/Machin-LikeFormulas.html
  • D'un point de vue théorique, c'est moins bon que ce que je propose. D'un point de vue pratique, cela ne signifie pas que le temps de calcul est moins bon.
  • On a : $\dfrac{\dfrac{1}{3^2}}{1+\dfrac{1}{3^2}}=\dfrac{1}{10}$ et $\dfrac{\dfrac{1}{3}}{1+\dfrac{1}{3^2}}=\dfrac{3}{10}$ cool non? B-)
  • Je manquais de temps tout à l'heure. Mais avec $\pi = 48 \arctan \dfrac{1}{18} + 32 \arctan \dfrac{1}{57} - 20 \arctan \dfrac{1}{239}$, les 8 premiers termes donnent $\dfrac{16167834760989421434607697679763147825729989112383883264}{5146381642608877192100350407899208652675151824951171875}$ et une erreur $< 10^{-20}$.

    PS. : je persiste à penser qu'on ne doit pas employer la terminologie de "convergence quadratique". L'ajout d'un terme dans la série ne fait pas gagner grand chose.
  • Area 51 : j'ai déjà expliqué que le passage de $F_{n}\left(x\right)$ à $F_{n+1}\left(x\right)$ nous fait passer de la somme partielle $S_{2^n-1}\left(x\right)$ à $S_{2^{n+1}-1}\left(x\right)$. Donc de l'étape $n$ à l'étape $n+1$ on a ajouté $2^{n+1}-1-2^n+1=2^n$ termes.
  • Area : rien qu'en utilisant $\mathrm{Arctan} (1)=\pi/4$, on a
    $$
    \forall n \in \mathbb{N} \qquad 0 \leq \frac{\pi}{4} - F_n\left(1\right) \leq \frac{1}{2^{2^n}}.
    $$
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