Un modèle pour Syracuse

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Réponses

  • Houlà, c'est rapide comme réponse. Merci Raoul S !

    En étendant un peu la recherche : pour a = 2 , 5, 7, 8 , 11, 12 , 13, 14 pas de boucle ( mais attention l'échantillonnage est faible )
    et pour a = 3,4,6,9 : boucles.
  • pour a=7 pas de boucle jusqu'à 5 millions.
  • Bonjour
    pour a=11, j'ai une boucle de longueur 57 en partant de 588.

    588, 642, 701, 765, 835, 911, 994, 1085, 1184, 1292, 1410, 1539, 1679, 1832, 1999, 2181, 2380, 2597, 2834, 3092, 3374, 3681, 4016, 4382, 4781, 5216, 5691, 6209, 6774, 7390, 8062, 8795, 9595, 10468, 11420, 12459, 13592, 14828, 1348, 1471, 1605, 1751, 1911, 2085, 2275, 2482, 2708, 2955, 3224, 3518, 3838, 4187, 4568, 4984, 5438, 5933, 6473, 7062, 642
  • OK rondo.

    Pour finir le test on a :

    pour a=8, 13, 14 pas de boucle jusqu'à 5 millions.

    pour a=12 une boucle de longueur 39 en partant de 769.
    [767, 831, 901, 977, 1059, 1148, 1244, 1348, 1461, 1583, 1715, 1858, 2013, 2181, 2363, 2560, 2774, 3006, 3257, 3529, 3824, 4143, 4489, 4864, 5270, 5710, 6186, 6702, 7261, 7867, 8523, 9234, 10004, 10838, 11742, 12721, 13782, 14931, 16176]
    
  • Merci à vous deux pour vos corrections ! En fait, et je m'en suis rendu compte après coup, il faut partir d'un nombre assez grand pour chercher des boucles, et incrémenter ce nombre d'une unité à chaque test. Normalement, au bout de quelques dizaines de tests, on doit tomber sur une boucle.

    J'ai testé sur tableur avec un nombre trop petit pour voir les boucles qui passaient au dessus de mon test.
  • Pour revenir sur les segments $i,i'$

    Voila ma théorie
    Pour commencer, on se situe n'importe où dans un chemin supposé très long (en suite compressée).
    Attendons qu'un impair arrive.
    Lorsqu'il arrive on commence à noter "o" pour ce premier impair et tous les autres qui arriveront, ou "e" quand c'est pair.
    Donc oeooee... jusqu'à atteindre un impair qui sera inférieur au premier. Quand le segment est fini, il faut que le premier "o" est le rang 2 et le dernier le rang 1.
    Il existe des chaines certainement très longues. On en a un avant-goût avec le segment $27,23$. Mais ces chaînes sont supposées (c'est ma théorie) de longueur finie.
    On a vu que pour une longueur $l$ donnée, les combinaisons qui donnent un segment $i,i'$ sont une minorité parmi toutes les combinaisons possibles. Tout le problème est donc de montrer que ce nombre de combinaisons n'est jamais nul.
    Dans ce cas, notre observateur qui patiente en comptant les "o" et les "e" doit savoir qu'il y a bien une possibilité de trouver un segment quelque soit sa longueur. En dessous de 10^15 je défie de trouver un seul segment de longueur >200.
    Avec des programmes (et pas des tableurs), on devrait trouver des longueurs max par ordre de grandeur des chemins analysés. Je suppose que ces longueurs resteront "modestes" par rapport à l'ordre de grandeur. Tout simplement parce que c'est aussi impossible de fabriquer une chaine de ''o" et de "e" ne finissant pas sur un segment $i,i'$ que de tirer une suite interminable de pile ou de face consécutifs.
  • PMF a écrit:
    Mais ces chaînes sont supposées (c'est ma théorie) de longueur finie
    .

    Tu flirtes avec les notions d'infini, et il faut faire très attention aux mots qu'on emploie quand on parle d'infini. Tu regardes des chaines pour lesquelles le dernier terme a une certaine propriété. Et tu dis que ces chaines sont supposées de longueur finie.
    Cette expression est maladroite. Si on sait regarder le dernier terme d'une chaine, ça veut dire qu'on sait identifier le dernier terme de cette chaine, et donc que cette chaine est finie. Une chaine infinie, c'est justement une chaine qui n'a pas de dernier terme.
    Par construction, tu ne t'intéresses qu'à des chaines finies. Pas besoin de supposer que ces chaines sont finies, ni de théoriser que ces chaines sont finies. Les chaines infinies, tu les exclues de ton périmètre d'analyse, avant même de commencer.

    Le plus petit nombre qui n'atterrit pas à 1, on ne sait pas s'il existe, mais si par hasard il existe, tu l'exclues de ton périmètre d'analyse. Il ne t'intéresse pas.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • @lourran

    Mon observateur se situe sur un chemin que personne ne sait fini ou infini. C'est un chemin "en cours". Un robinet intarissable d'où sortent des "o" et des "e". Cet observateur fait le pari que s'il prend au hasard un impair, il y en aura un autre, au bout d'un certain temps, qui sera plus petit que lui. Et l'observateur notera ce segment $i,i'$.
    Cette expérience marche "en pensée" à quelque restrictions près car on ne pourra certainement jamais cataloguer tous les types de segments surtout s'ils sont de grande longueur.
    Donc je dis que ce pari de l'observateur n'est jamais perdu. Pour la simple raison que dans toutes les combinaisons de longueur $l$ il y en toujours qui correspondent à un segment $i,i'$.
    C'est en observant les segments de petites longueurs, où toutes les combinaisons sont recensées, que l'on devrait pouvoir définir pourquoi certaines correspondent à des segments $i,i'$ et pas d'autres. Si quelqu'un trouve cette LOI, la conjecture sera résolue.
  • La LOI que tu cherches, je ne suis pas sûr à 100% du domaine qu'elle doit couvrir dans ton esprit, mais cette LOI, elle est trouvable. Elle est même déjà connue à 99.9999999% .
    Par contre, cette LOI n'aidera en rien à la résolution de la conjecture.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • @lourran
    d'un point de vue strictement probabiliste :
    Imaginons que l'observateur ne voit pas le mécanisme qui fabrique les chaînes oeoeoeoeo...
    Il ne sait même pas que le dernier "o" représente le plus petit impair
    Pour lui c'est un pur agencement aléatoire de "o" et de "e" de longueur $l$ qui commence et finit par un "o"
    il va facilement deviner que les combinaisons qui sortent du mécanisme ne sont pas tous les arrangements possibles ($\frac{2^l}{4}$)
    S'il stocke les combinaisons en quantité suffisante, il doit aussi s'apercevoir que pour de petites longueurs, on atteint au bout d'un certain temps un nombre fini de combinaisons. Pour sa collection de grandes longueurs, il doit avoir au moins un exemplaire.
    Plus il stocke, moins il y a de "trous" dans les types de longueurs, plus il y a de collections complètes par longueur, et de beaux spécimens de très, très grande longueur.

    Sa conclusion : le mécanisme peut produire au moins un exemplaire de combinaisons de "o" et de "e" de longueur indéterminée. S'il est très fort, il va même comprendre le pourquoi de la disposition des "o" et des "e" en analyse purement structurale. De ce fait cet observateur va prouver la conjecture sans la connaitre.
  • C'est du grand guignol !!
    PMF montre une fois de plus qu'il ne comprend rien au fonctionnement des mathématiques, ni à la logique.
    25 pages du forum pour cette palinodie ... c'est vraiment de l'obstination déraisonnable !
  • Bonjour!

    J'aime bien l'approche probabiliste car il me semble (très humblement car je ne suis pas mathématicien) que la convergence d'arriver à "1" s'impose naturellement. Je conviens que c'est une probabilité et non pas un absolu. mais je suis curieux de savoir pourquoi cela n'est pas suffisant pour clore le débat.

    Puisque la moitié des nombres entiers (N) est soit pair ou impair (50-50%) et que…
    -> si ce nombre est impair, la séquence (3x+1) le transforme nécessairement (100%) en un nombre pair; alors que
    -> si ce nombre est pair, la séquence qui suit (x/2) le transforme soit (50-50%) en nombre pair ou impair; et « donc » (selon moi),
    -> il s’ensuit que la probabilité de division (x/2) augmente alors que la probabilité de multiplication (3x+1) diminue avec la durée du vol de la convergence de Syracuse (i.e., plus la durée du vol est longue, plus la probabilité d'arriver à "1" augmente).

    Ne peut-on pas ainsi déduire que pour n'importe quelle suite, la probabilité de division (x/2) tend vers 100% (sans l'atteindre) alors que la probabilité de multiplication (3x+1) tend vers 0% (sans l'atteindre)?

    Bien que ces deux asymptotes (voir graphique joint) laissent place à une incertitude quant à la convergence, la probabilité de digression diminue proportionnellement avec la durée du vol et ainsi, l’hypothèse de convergence serait raisonnablement vrai (du moins pour clore le débat, et sans prétention).

    J'imagine que je ne suis vraiment pas le seul à voir cela sous cet angle et c'est pourquoi vos lumières m'intéressent!

    Merci d’avance!

    Alexandre125440
  • Imagine un nombre n, impair, très très grand. On monte par 3x+1, on redescend par x/2 ... On fait une série de plein de montées de descentes, parfois 3 ou 4 descentes qui se suivent pourquoi pas.
    Et soudain, après quelques millions ou quelques milliards d'étapes comme ça, on retombe par une division par 2 sur le nombre n de départ. Pourquoi pas. C'est tout à fait possible.
    Et du coup, on repart sur un cycle ... infiniment. Et on n'arrive jamais à 1.

    Ce que tu dis, c'est que tout laisse à penser qu'il n'y a aucun contre-exemple. Mais c'est déjà ce que disait Collatz il y a 80 ans. Ce que les mathématiciens cherchent, ce que Collatz cherchait déjà, c'est une démonstration qu'il n'y a aucun contre-exemple. Pas une conviction 'probabiliste'.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • merci - c'est clair - je comprends l'importance maintenant du contre exemple pour démontrer qu'il n'y aura pas redondance. hum, j'y avais pas pensé!
  • Des exemples d’énoncés ont déjà été donnés et les preneurs entiers qui contredisaient la conjecture étaient immensément grands.
    De mémoire, Guego que je salue au passage en avait proposés dans un fil (il y a deux ou trois ans peut-être…).
  • Voilà qui aura probablement éclairé la lanterne de Kranom. Aux probabilités qu'il évoquait on lui oppose de pures suppositions ! Et en plus il remercie !
  • Tout à fait et avec plaisir car l'angle évoqué par lourrran d'avoir une boucle redondante n'était pas couverte par l'approche probalistique que j'ai énoncé. La supposition de redondance me semble suffisamment forte pour en tenir compte et montrer ainsi la nécessité de s'en occuper!
  • La supposition de redondance (= de cycle autre que le cycle 1.4.2) reste une supposition très aléatoire. Aujourd'hui, on sait que s'il existe des cycles autres que le cycle trivial, ces cycles comporteront au minimum 17 Milliards d'étapes !

    Mais même l'autre cas de figure reste une hypothèse. Collatz avait dit il y a 80 ans : J'ai l'impression qu'il n'y a aucun cycle, j'ai l'impression qu'il n'y a aucun nombre qui monte indéfiniment... On a un peu avancé depuis, puisqu'on a testé plein de valeurs. On a différents résultats sur la proportion d'entiers qui 'marchent bien'.
    Mais les 2 'impressions' soulevées par Collatz restent d'actualité.

    Il y a bien entendu des gens qui sont convaincus d'avoir prouvé qu'il n'y avait aucun cycle par exemple. Avec des démonstrations qui tiennent sur 5 lignes. Mais bien entendu, ces démonstrations sont totalement fausses.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • lourrran a écrit:
    Aujourd'hui, on sait que s'il existe des cycles autres que le cycle trivial, ces cycles comporteront au minimum 17 Milliards d'étapes !

    Voir ici pour approfondir : http://images.math.cnrs.fr/Le-probleme-3n-1-y-a-t-il-des-cycles-non-triviaux-III
  • @raoul.S,

    Il est inutile de lire l'entièreté du document que tu cites, parce qu'un problème apparaît dès le début. L'auteur note un cycle de cette manière :

    $a_1 \rightarrow a_2 \rightarrow \ldots \rightarrow a_N \rightarrow a_1$

    où les $a$ forment "la liste de ses éléments distincts deux à deux, dans leur ordre d’apparition sur la trajectoire de $a_1$". Les trois lignes suivantes suggèrent qu'il est question d'une suite standard, dans laquelle les éléments pairs et impairs apparaissent.

    A aucun moment il n'est question de la divisibilité de $a_1$ par 3, ce qui pourtant est la condition sine qua non de l'apparition d'un cycle. Si $a_1$ est un multiple impair de 3 (s'il est pair ça n'a aucune incidence), la notation ci-dessus est erronée parce qu'il ne peut pas se retrouver en dernière position (il n'a aucun prédécesseur). L'auteur construit donc son raisonnement sur l'idée implicite que $a_1$ n'est pas un multiple impair de 3. C'est ce qu'on appelle un a priori.

    Je ne vais pas répéter les explications que j'ai déjà fournies dans ce message, mais ce qui en ressort est que le raisonnement de ce monsieur peut être contredit sans même faire de mathématiques.
  • Bien au contraire, ce document est extrêmement interessant, clair et didactique, ce sont bien des mathématiques, qui plus est d'un niveau qui ne dépasse que rarement le niveau terminal, le rendant à la portée de (presque) tous.
  • Wilfrid a écrit:
    sans même faire de mathématiques.

    Voilà c'est ça, continue à ne pas faire de mathématiques...
  • raoul.S
    Je ne vois pas ce qui t'a échappé dans mon précédent message. Il était certes mal rédigé, parce que sachant où j'allais en venir j'ai mis la charrue avant les bœufs. J'aurais dû simplement dire : "L'auteur de ce document ne prend pas en compte le fait que toutes les suites peuvent débuter par un multiple impair de 3, ce qui pourtant change complètement la donne".

    Résumé : chacun admettra que si on décide qu'à partir d'aujourd'hui toutes les suites de Collatz devront débuter par un multiple impair de 3, l'existence d'un cycle est totalement exclue. Alors comment expliquer que si on ne prend pas cette décision, la question d'un cycle puisse être soulevée ?

    Faire des mathématiques permet-il de résoudre ce paradoxe ?

    [Inutile de reproduire le message précédent. AD]
  • Vous avez les démonstrations rédigées correctement ?
  • @Wilfrid tu sembles avoir découvert l'eau chaude avec cette histoire de multiples de 3 impairs.

    Pourtant je te signale qu'il y a déjà plusieurs mois je t'avais fait remarquer qu'il ne peut y avoir de multiples de 3 impairs dans un éventuel cycle : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?43,2058452,2113746#msg-2113746 en te donnant la "forme" d'un éventuel cycle non trivial.
  • Toute suite commence par un multiple de 3. Soit.
    Allons au bout de l'idée. Comme si c'était une idée sérieuse.

    La suite qui passe par 1001 commence par quel multiple de 3 ?
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Bonjour,

    Une petite figure.

    Cordialement,

    Rescassol125488
  • Une telle mauvaise foi dépasse l'entendement. Si je parle de mauvaise foi c'est parce que je pars du principe que vous êtes des garçons intelligents et que vous comprenez à quel paradoxe je fais allusion, et que de plus vous avez lu le message dont j'ai donné le lien plus haut (quoique la question de lourran à propos de 1001 me fait sérieusement douter que ce soit le cas).
  • @Wilfrid si tu étais de mauvaise foi ce serait mieux, là c'est pire. Avec ton message (que j'ai lu) tu montres encore une fois que tu n'arrives pas à cerner le problème des éventuels cycles.

    [large]Ça n'a rien à voir avec le fait de décider de faire débuter les suites de Collatz par un multiple de 3.[/large]
  • Bon, j'abandonne.
  • Errare humanum est, perseverare diabolicum.

    Se planter sur cette conjecture, être nul en maths, ce n'est pas une tare. Mais croire qu'on est plus brillant que les mathématiciens de renommée nationale ou mondiale, quand on est nul, ça, c'est une tare.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Avant d'abonner (thx Merci Dreamer B-)-) d'abandonner comme Wilfrid je fais une dernière tentative...
    Wilfrid a écrit:
    "L'auteur de ce document ne prend pas en compte le fait que toutes les suites peuvent débuter par un multiple impair de 3, ce qui pourtant change complètement la donne".

    Non ça ne change absolument pas la donne. Voici à quoi peut ressembler un cycle dont la suite débute par un multiple de 3 (j'ai adopté tes notations de l'autre fil : $m$ = multiple de $3$ et $nm$ = non multiple de $3$). Évidemment si un tel cycle existait il serait composé de beaucoup plus de termes.125500
  • Hello Wilfrid! Vu ton profil ça fait au moins 7 ans que tu t'intéresses énormément à la conjecture de Syracuse ! C'est cool

    J'espère néanmoins que pendant ces 7 ans tu as étudié d'autres maths par ailleurs ;-) On tourne vite en rond avec Syracuse !
  • @raoul.S, tu peux mettre des $m$ et des $nm$ n'importe où, les relier par des flèches orientées n'importe comment, ça restera toujours du n'importe quoi.

    Pour éviter d'être à nouveau piégés dans un vortex on va cette fois-ci rester en ligne droite et se pencher sur le cycle $a_1 \rightarrow a_2 \rightarrow a_3 \rightarrow a_1\,$, en admettant qu'il peut avoir n'importe quelle longueur.

    Dans la figure ci-dessous, les $p_i\,, q_i\,, r_i$ sont les prédécesseurs respectifs des $a_i$ (il n'y en a pas que trois mais une infinité). Les multiples de 3 sont en rouge. Le fait qu'ils soient placés en 1ère, 2ème et 3ème position n'est qu'une des représentations possibles.

    schemaCycle.png

    On peut supprimer les $a_i$ et noter le cycle $p_i \rightarrow q_i \rightarrow r_i \rightarrow p_i$. En effet, chaque terme d'une suite impaire appartient à l'ensemble des prédécesseurs de son successeur. Chacun de ces ensembles est ici représenté par une colonne de lettres. Ce sont en réalité des sous-ensembles de l'ensemble des entiers naturels impairs. On pourrait les nommer respectivement $P, Q, R$. Ainsi, $a_1$ appartient à $Q$, $a_2$ à $R$, etc. Le successeur unique de $p_i$ est $q_1$ ou $q_3$ ; celui de $q_i$ est $r_1$ ou $r_2$ ; celui de $r_i$ est $p_2$ ou $p_3$.

    Supposons que le premier terme du cycle soit $\color{red}{p_1}$. Comme il n'a pas de prédécesseur il ne peut pas être le successeur de $r_i$. Disons que le successeur de $r_i$ est $p_2$ (ou $p_3$) : aucun cycle ne peut se former puisque $p_2 \ne p_1$. Il n'existe donc pas de cycle débutant par un multiple de 3.

    Un cycle possible serait $p_2 \rightarrow q_3 \rightarrow r_1 \rightarrow p_2\,$, mais il pose un sérieux problème. Une suite impaire de Collatz peut être représentée par un chemin traversant une juxtaposition d'ensembles infinis et uniques (les ensembles de prédécesseurs, voir figure ci-dessous), chacun de ses termes appartenant à l'un d'eux. Si un cycle existait il faudrait que l'un de ces ensembles ait été dupliqué, en l'occurrence $P$. C'est la condition sine qua non de l'apparition d'un cycle. Or, l'idée que ce soit le cas d'un seul ensemble bien particulier ne tient pas debout. Si cette duplication était possible elle ne serait pas le fruit du hasard mais obéirait à une règle précise ; une infinité de cycles apparaîtraient alors à intervalle identifiable, de manière parfaitement structurée. J'expliquerai dans le message suivant pourquoi ces ensembles ne peuvent pas être dupliqués.

    ensembles.png

    Pour en revenir à Shalom Eliahou, je serais tenté de faire le parallèle entre l'article dans lequel il montre qu'un cycle doit avoir au moins 17 milliards de termes, et la démonstration que la somme des entiers naturels est -1/12. Si le raisonnement tient la route dans les deux cas, sa conclusion est fausse. En supposant qu'une duplication soit possible, qu'elle intervienne après 17 milliards d'étapes n'a strictement aucun sens.
    llorteLEG a écrit:
    On tourne vite en rond avec Syracuse !

    On tounerait en rond s'il existait un cycle. Ne mésestime surtout pas le problème de Collatz, parce qu'il est comme les ovnis : on peut s'y intéresser sans le crier sur les toits.
  • [suite du précédent, à lire avant celui-ci]

    Soit $k_1\,$, le plus petit élément d'un ensemble de type $P$. Ses autres éléments sont successivement $k_2=4\,k_1+1, k_3=4\,k_2+1$, etc., c'est-à-dire $k_{i+1}=4\,k_i+1$. Les ensembles $P, Q$ et $R$ pourraient ressembler à

    $P=\{1, 5, 21, 85, 341, 1365, 5461, 21845, ...\}$
    $Q=\{3, 13, 53, 213, 853, 3413, 13653, 54613, ...\}$
    $R=\{5, 21, 85, 341, 1365, 5461, 21845, 87381, ...\}$

    On voit que $R=Q$ au $1$ près. Si le plus petit élément de ces ensembles pouvait être n'importe quel nombre impair, on obtiendrait une énorme quantité de cycles, au point certainement que beaucoup de suites n'atteindraient jamais 1.

    Soit $K$, l'ensemble des valeurs de $k_1$. On obtient ses éléments de la manière suivante :
    • Calculer $u=3-n \bmod 3$, où $n$ est impair.
    • Si $u \ne 3$ calculer $k_1=(2^u\,n-1)/3$ et l'ajouter à $K$.
    Ou par récurrence :

    $k_i=2\,k_{i-2}-k_{i-4}\,$, à partir de $i=5$ et avec $K=\{1,3,9,7\}$

    Ou par la forme explicite

    $k_i=3\,i+(i-1)\,(-1)^{i+1}-2$

    Ce qui donne $K=\{1, 3, 9, 7, 17, 11, 25, 15, 33, 19, 41, 23, 49, 27, 57, 31, 65, 35, ...\}$.

    Chaque élément de $K$ est unique, bien sûr. Reste à savoir si, avec deux valeurs différentes de $k_1$, la relation de récurrence $k_{i+1}=4\,k_i+1$ peut produire deux suites ayant au moins un terme en commun. Si c'était le cas, à partir du terme commun on pourrait revenir en arrière à l'aide de la relation $k_{i-1}=(k_i-1)/4\,$, et on aboutirait au même $k_1$.

    Aucun des ensembles de type $P$ ne pouvant être dupliqué, il n'existe aucun cycle autre que trivial.

    @Toute personne habilitée,

    Serait-il possible de déplacer à la fin du sujet "Pas de cycle long dans les suites de Collatz" tous les messages précédents à partir de celui de raoul.S daté du 04 août 2021, 21:27 ? Merci !
  • Rappel :
    Errare humanum est, perseverare diabolicum.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Wilfrid a écrit:
    @raoul.S, tu peux mettre des $m$ et des $nm$ n'importe où, les relier par des flèches orientées n'importe comment, ça restera toujours du n'importe quoi.

    Ce n'est pas du n'importe quoi, c'est une possibilité qu'on n'arrive ni à démontrer ni à infirmer actuellement.

    J'ai lu tes posts et en gros tu considères l'ensemble des prédécesseurs de chaque impair dans une suite de Collatz puis tu dis qu'il existe une raison (que je n'ai pas bien compris) qui fait qu'on ne peut pas retomber sur le même ensemble de prédécesseurs.

    Soit, mais si ton argument était correct tu devrais pouvoir l'appliquer aux suites de Collatz des nombres négatifs. En effet à aucun moment dans ton raisonnement tu utilises la fait que les nombres manipulés sont positifs.

    Alors que dire de ce cycle dans les négatifs qui ressemble à celui que je mentionnais ici http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?43,2058452,2284832#msg-2284832 ?

    $-363\rightarrow -17\rightarrow -25 \rightarrow -37 \rightarrow -55 \rightarrow -41 \rightarrow -61 \rightarrow -91 \rightarrow -17$

    Tu vois que la suite commence bien par un multiple de 3 puis fini par boucler sur -17.

    Essaie de lister l'ensemble des prédécesseurs de chaque terme de la suite ci-dessus et d'appliquer ton argument...
  • raoul.S a écrit:
    à aucun moment dans ton raisonnement tu utilises la fait que les nombres manipulés sont positifs.

    Les suites négatives sont une invention postérieure à Collatz. Je m'intéresse au problème 3n+1, pas à ses extensions. S'il y a quelque chose qui t'échappe dans mes précédents messages, voici une illustration de ce que je disais.

    $n$ est un terme d'une suite impaire de Collatz. $P$ est l'ensemble infini des prédécesseurs de $n$. La figure ci-dessous représente la suite 257285, 48241, 36181, 53, 5, 1 :

    suite257285.png
    • Les éléments de $P$ sont les $k_i$.
    • $P_i$ ne possède qu'un seul et unique successeur, qui est l'élément $k_j$ de $P_{i+1}$. Ceci entraîne que deux éléments $k_i$ et $k_j$ de $P_i$ ne sont pas précédés du même $P_{i-1}$.
    • Chaque $P_i$ est unique (distinct des autres) et ne peut pas être dupliqué, ni même partager un seul de ses éléments avec un autre ensemble (j'ai expliqué pourquoi dans mon précédent message).
    Considérons les nombres $k_1, k_2, k_3$ appartenant respectivement à $P_1, P_2, P_3\,$, et le cycle $k_1 \to k_2 \to k_3 \to k_1$. Étant donné que $k_1$ appartient à $P_1$ il ne peut en aucun cas appartenir à $P_4$. Ce cycle n'existe donc pas. Le concept de cycle étant fondé sur ce principe, il n'existe aucun cycle.
    Essaie de lister l'ensemble des prédécesseurs de chaque terme de la suite ci-dessus et d'appliquer ton argument

    Quelle fonction utilises-tu dans le cas d'une suite négative ?
  • raoul.S a écrit:
    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?43,2058452,2286886#msg-2286886
    $-363\rightarrow -17\rightarrow -25 \rightarrow-37 \rightarrow -55 \rightarrow -41 \rightarrow -61 \rightarrow -91 \rightarrow -17$
    Tu vois que la suite commence bien par un multiple de 3 puis fini par boucler sur -17.

    Il suffit aussi de prendre -9 qui boucle sur $-9\rightarrow -13\rightarrow -19\rightarrow -7\rightarrow -5\rightarrow -7$

    Wilfrid : il y a 3 cycles dans les entiers négatifs avec le cycle trivial : -4,-2,-1 , pour une bonne raison ....! Et non une invention... !

    Car tu ignores tout de la structure arithmétique de Syracuse...
    Structure Arithmétique qui a été démontrée sur ce site il y a un peu plus de dix ans par Jules Rennuci, il y avait aussi une participation de Jean Lismonde...
    Voici d'ailleurs un document de l'époque que je joins.

    Et si tu ne sais pas pourquoi les entiers négatifs font parties de l'algorithme Syracuse,
    regarde donc la relation du vol $x = -1$ ; du vol $y = -5$ et du vol $z = 3$ à la deuxième colonne d'itérations paires les valeurs en rouge.
    Tu appliques à ces valeurs la formule : $2x - y = z$ et si tu penses que c'est une invention ou du hasard ; recommence avec les vols $x = -1$ ; $y = -9$ et $z = 7$ , colonne d'itérations n = 3
    Puis les 3 vols : $x = -1$ ; $y = -17$ et $z = 15$ , colonne d'itérations n = 4
    et de façon générale avec 3 vols dont l'écart et de $2^n$ avec la colonne d'itération n...
  • Regarde cette discussion.
    Accessoirement, tu verras que pour des algorithmes totalement similaire à celui de Collatz, il y a des cycles.... mais je sais que les arguments qu'on peut te donner pour te prouver que tu te trompes ne t'intéressent pas.
    A un moment, df cite un certain Hillel Furstenberg, qui a fait des travaux plus ou moins similaires aux tiens. Lui a obtenu un prix, le prix Abel 2020, c'est à dire plus ou moins l'équivalent du prix Nobel.
    Il a fait des travaux plus ou moins similaires aux tiens... mais il tire des conclusions totalement différentes.
    En gros il dit la même chose que Raoul S., que moi ... la même chose que tous les mathématiciens en fait.

    Donc, je crois que la bonne question n'est pas : "qu'est-ce qui nous échappe dans tes raisonnements ?", mais "qu'est ce qui t'échappe dans nos raisonnements ?".
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Wilfrid a écrit:
    Quelle fonction utilises-tu dans le cas d'une suite négative ?

    Ce sont exactement le mêmes règles : 3x+1 si x est impair et x/2 si x est pair. Toutes les formules que tu cites restent les mêmes.

    J'ai bien lu tes arguments mais je ne vois toujours pas ce qui empêche d'avoir un cycle. Tu dis que c'est impossible de façon dogmatique.

    Regarde par exemple ce qui se passe avec le cycle mentionné avant (tu passes d'un terme à l'autre toujours en faisant 3x+1 puis en divisant par 2 autant de fois qu'il faut) :

    $-363\rightarrow -17\rightarrow -25 \rightarrow -37 \rightarrow -55 \rightarrow -41 \rightarrow -61 \rightarrow -91 \rightarrow -17$

    Tu vois qu'il n'y a aucun empêchement. Les ensembles $P_i, i=1..7$ sont disjoints deux à deux (c'est comme ça qu'on dit B-)-) comme tu l'as fait remarquer et pourtant on a un cycle...125634
  • Pour rajouter un peu de suites de Syracuse 2 avec les itérations paires , dans les entiers négatifs avec l'un des 3 cycles cité précédemment ; ce qui n'enlève rien au caractère général de cette conjecture :
  • raoul.S a écrit:
    J'ai bien lu tes arguments mais je ne vois toujours pas ce qui empêche d'avoir un cycle.

    Je suis toujours fasciné par la propension qu'ont la plupart des gens à tenir leurs croyances pour plus vraies que les faits. Pour préserver ta croyance en un cycle, mais surtout pour avoir raison, tu fais semblant de ne pas comprendre mes explications puis tu affirmes que s'il existe un cycle dans les suites négatives il en existe nécessairement un dans les suites positives. Ce manque évident d'objectivité a très bien été décrit ici : (je précise que David Louapre n'est pas psychologue mais docteur en physique).

    Dans un message précédent j'ai parlé de la méthode de calcul de l'ensemble $K$ des valeurs de $k_1$, le plus petit prédécesseur d'un entier positif impair non multiple de 3 :

    K = {1, 3, 9, 7, 17, 11, 25, 15, 33, 19, 41, 23, 49, 27, 57, 31, 65, 35, ...}

    $k_n=3\,n+(n-1)\,(-1)^{n+1}-2\,,\small{n>0}$

    Dans le cas des suites négatives on a

    K = {-1, -7, -5, -15, -9, -23, -13, -31, -17, -39, -21, -47, -25, -55, -29, -63, -33, -71, ...}

    $k_n=1-n\,(3+(-1)^n)$

    La relation de récurrence ne change pas : $k_n=2\,k_{n-2}-k_{n-4}$

    Ensuite, pour calculer chaque colonne de nos tableaux respectifs on fait $k_{i+1}=4\,k_i+1$. Ce sont deux méthodes de construction similaires. Ce qui pourtant les différencie est que dans mon tableau, les éléments d'une colonne (ou ensemble) ne peuvent pas figurer dans une autre, autrement dit une colonne ne peut pas être dupliquée. Dans le tien, on voit que -91 appartient à la fois à P1 et à P8, ou encore que -61 figure à la fois dans P0 et dans P7. Le cycle résulte du fait que la colonne P0 est dupliquée.

    L'étape suivante est d'essayer de comprendre pourquoi. Visiblement, à partir d'un nombre appartenant à $K$ (-61) la fonction de Collatz produit ce même nombre en 7 étapes (de P0 à P7), ce qui ne peut pas arriver dans les suites positives.
  • Wilfrid,

    inutile de faire de la psychologie ("Je suis toujours fasciné par la propension ..."), il suffit de prouver pour convaincre (on fait des maths ici). Rédige une preuve (c'est ce que Raoul.S demande), plutôt que des affirmations ("ce qui ne peut pas arriver dans les suites positives").

    Cordialement.
  • @Wilfrid j'ai bien compris ce qu'est $K$ mais tu n'as toujours aucune preuve de la non-existence d'un cycle.
    Wilfrid a écrit:
    tu affirmes que s'il existe un cycle dans les suites négatives il en existe nécessairement un dans les suites positives...

    Non, je n'ai jamais affirmé ça. J'ai dit que s'il existe un cycle dans les suites positives (remarque le si) il a la même allure que celui que je t'ai montré dans l'image.

    J'ai fait un tableau avec des colonnes et des flèches comme toi pour te montrer qu'actuellement rien ne nous permet d'affirmer qu'une telle configuration ne puisse pas exister dans les positifs (et rien nous permet d'affirmer qu'elle existe).

    Je n'ai plus rien à dire d'autre. Peut-être que tu as convaincu un autre membre non-shtameur de l'inexistence d'un cycle non trivial, pas moi en tout cas car il n'y a aucune démonstration dans tes dires.

    Par conséquent en ce qui me concerne cette discussion est clause close.

    Merci gerard0 ( http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?43,2058452,2287390#msg-2287390 ).
  • @gerard0,

    Imagine qu'un type prétende avoir démontré que le soleil se lève à l'ouest. Comme tu crois qu'il se lève à l'est tu vas chercher à éliminer ce contradicteur, en le décrédibilisant ou en relativisant son discours. Comment vas-tu t'y prendre ? Par exemple en lui répondant : "Très bien, mais à aucun moment vous ne parlez de Vénus, et là-bas il se lève à l'est !".
  • Si, si, on va lui demander sa preuve.
  • Wilfrid a écrit:
    tu affirmes que s'il existe un cycle dans les suites négatives il en existe nécessairement un dans les suites positives.
    Très bel argument, qui prouve bien que tu as de gros problèmes de compréhension, même sur des notions très simples.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • raoul.S a écrit:
    Par conséquent en ce qui me concerne cette discussion est clause.

    Close. Même chose de mon côté. Je la reprendrai le jour où je serai capable d'expliquer ce qui provoque l'apparition de ce cycle.
  • @Wilfrid
    il n'y a rien à expliquer...! Tu as une fonction qui génère une structure arithmétique.

    Tu as un cycle dans les entiers positifs et 3 cycles dans les entiers négatifs qui permettent de faire un lien bien organisé par la structure arithmétique entre 3 vols I X ; Y et Z par leur colonne d'itérations, comme indiqué dans le document que j'ai joint .... ""C'est tout.""

    Si il existait un autre cycle dans les entiers positifs , afin d'avoir cette relation entre les trois vols i, il y aurait forcément 1 ou 2 voir 3 autres cycles dans les entiers négatif...

    Tu as même le nombre $2^n$ suites arithmétiques de raison $6*3^r$ par colonne d'itération qui est ordonnée entre les vol i de la forme $2^n -1$

    De même si il existait un vol i positif , qui ne redescend pas sur le cycle triviale 4.2.1 il est évident qu'aucune valeur d'itération n'appartiendrait aux vols i inférieurs existant .
    .
    C'est une structure Arithmétique très simple mais bien organisée par des suites arithmétiques et géométriques; mais que l'on ne peut probablement pas démontrer avec des moyens mathématiques complexes ...
    Probablement même qu'il n'existe pas de démonstration; ce qui jusqu'à preuve du contraire, est bien le cas...
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