Une preuve analytique formelle de Syracuse ?

Voici la suite d'une idée que j'avais publiée.

Soit une série formelle : $$F(x)=\sum_{n=0}^\infty a_nx^n$$

On pose des conditions sur $F$ qui expriment la conjecture de Syracuse :

a) $a_0=a_1=0$
b) $a_{2n}=a_n$ pour tout $n$
c) $a_{2n+1}=a_{3n+2}$ pour tout $n$

Notez que la conjecture revient à dire qu'il n'y a comme solution formelle à ces conditions que la série nulle : $F(x)=0$ pour tout $x$.

Par b) et c) :

$$\eqalign{F(x)&=\sum_{n=0}^\infty a_{2n}x^{2n}+\sum_{n=0}^\infty a_{2n+1}x^{2n+1}\cr
&=\sum_{n=0}^\infty a_nx^{2n}+\sum_{n=0}^\infty a_{3n+2}x^{2n+1}\cr
&=F(x^2)+\sum_{n=0}^\infty a_{3n+2}x^{2n+1}}$$

On a pour la racine cubique imaginaire de l'unité $w=e^{2i\pi/3}$ :

$$\sum_{n=0}^\infty a_{3n+2}x^{3n+2}={{F(x)+wF(wx)+w^2F(w^2x)}\over{3}}\\
\hbox{(remarquez que $w^{3k+i}=w^i$ et $1+w+w^2=0$})$$

Donc pour le changement de variable : $x\mapsto x^{2/3}$ :

$$\sum_{n=0}^\infty a_{3n+2}x^{(2/3)(3n+2)}=\sum_{n=0}^\infty a_{3n+2}x^{2n+4/3}=\sum_{n=0}^\infty a_{3n+2}x^{2n+1+1/3}=x^{1/3}\sum_{n=0}^\infty a_{3n+2}x^{2n+1}={{F(x^{2/3})+wF(wx^{2/3})+w^2F(w^2x^{2/3})}\over{3}}$$

et ainsi :

$$\sum_{n=0}^\infty a_{3n+2}x^{2n+1}={{F(x^{2/3})+wF(wx^{2/3})+w^2F(w^2x^{2/3})}\over{3x^{1/3}}}$$

Et la relation initiale devient successivement :

$$\eqalign{F(x)&=F(x^2)+{{F(x^{2/3})+wF(wx^{2/3})+w^2F(w^2x^{2/3})}\over{3x^{1/3}}}\cr
3x^{1/3}F(x)&=3x^{1/3}F(x^2)+F(x^{2/3})+wF(wx^{2/3})+w^2F(w^2x^{2/3})\cr
3xF(x^3)&=3xF(x^6)+F(x^2)+wF(wx^2)+w^2F(w^2x^2)}$$

La condition a) équivaut à poser $F(x)=x^2S(x)$ et on obtient :

$$\eqalign{
3x^7S(x^3)&=3x^{13}S(x^6)+x^4S(x^2)+w^3x^4S(wx^2)+w^6x^4S(w^2x^2)\cr
3x^3S(x^3)&=3x^9S(x^6)+S(x^2)+S(wx^2)+S(w^2x^2)}\hskip 1cm (*)$$

Pour $x=1$, la relation $(*)$ devient : $S(1)+S(w)+S(w^2)=0$

Pour $x=-1$, la relation $(*)$ devient : $-3S(-1)+4S(1)+S(w)+S(w^2)=0$

En combinant, on obtient la condition nécessaire $S(1)=S(-1)$ et puisque $F(1)=1^2S(1)=S(1)$ et $F(-1)=(-1)^2S(-1)=S(-1)$ on a :

$$0=F(1)-F(-1)=2(a_1+a_3+a_5+a_7+a_9+...)$$

La somme des coefficients d'indices impairs est forcément nulle....et ceci pour tous les possibles, y compris pour des $a_n\ge 0$.

C'est à dire que dans le problème initial de la conjecture de Syracuse, les $n$ impairs convergent tous vers $1$ (ou $0$ mais ça c'est impossible).

Idées et calculs à vérifier....

Réponses

  • Tu passes sous silence pas mal de choses :
    - Dans quel ensemble choisis-tu les valeurs de la suite $(a_n)$ ? Tu sembles sous-entendre que tu choisis des $(a_n)$ réels positifs... mais est-ce le cas ?
    - Quid des problèmes de convergence des séries entières utilisées ? En particulier, sont-elles de rayon strictement supérieur à $1$, pour que tu puisses calculer leur somme en $1$ et $-1$ ?

    Cela étant, cela a au moins le mérite d'être original et un semblant mathématique.
  • Ce sont des séries formelles...pas des fonctions. Les $a_n$ sont quelconques. On leur impose simplement des relations.
    Le résultat final pourrait montrer que les conditions de la conjecture imposent que ces coefficients sont tous nécessairement nuls,
    qu'ils soient définis positifs, infinitésimaux, etc....
  • Si tu n'imposes aucune condition sur tes séries formelles, il n'y a aucune raison pour que tu puisses calculer ces séries en $1$ ou en $-1$.
    Même si ces calculs sont faisables, ta conclusion est erronée : une somme de nombres peut très bien être nulle sans qu'ils soient tous nuls !
  • @bisam...en effet c'est possible. Mais la somme est nulle pour TOUS les possibles...y compris pour des $a_n\ge 0$.

    Je n'impose aucune condition d'appartenance à un ensemble à ces coefficients si ce n'est les seules relations : $a_0=a_1=0$.
  • Voici la référence de l'article initial et l'article en pdf :

    Functional equations associated with congruential functions
    Theoretical Computer Science, Volume 123, Issue 2, 31 January 1994, Pages 397-406
    syr.pdf 481.7K
  • Question aux gestionnaires du forum : puis-je me risquer à mettre cela sur le forum d'analyse ?

    [Restons dans cette discussion déjà ouverte. AD]
  • Bonjour à vous

    Je ne suis pas analyste mais plutôt formé à la combinatoire et à l'informatique théorique et aux maths discrètes.

    Cependant, j'aimerais proposer ici une "preuve" de la conjecture 3x+1 (conjecture de Collatz ou de Syracuse) puisque certains semblent apprécier ici les séries formelles génératrices.

    La conjecture dit ceci : pour la fonction $f$ définie sur les entiers positifs par $$f(n)=\cases{n/2 &si $n$ est pair\cr 3n+1 &si $n$ est impair}$$
    il existerait toujours pour tout $n>0$ un $k$ tel que $f^k(n)=1$. On dira dans ce cas que $n$ "converge" vers $1$.

    Cette conjecture est célèbre. Voici une approche formelle. C'est dans la suite d'une idée que j'avais publiée (pdf ci-joint)

    Soit une série formelle : $$F(x)=\sum_{n=0}^\infty a_nx^n$$

    On pose des conditions sur $F$ qui expriment la conjecture de Syracuse :

    a) $a_0=a_1=0$
    b) $a_{2n}=a_n$ pour tout $n$
    c) $a_{2n+1}=a_{3n+2}$ pour tout $n$. ( notez que $f(2n+1)=6n+4$ et $f^2(2n+1)=3n+2$ )

    Notez que la conjecture revient à dire qu'il n'y a comme solution formelle à ces conditions que la série nulle : $F(x)=0$ pour tout $x$.
    C'est purement formel. Si on souhaite entrer dans le cadre des fonctions définies, on verra par la suite que l'on ne s'intéresse pas à la valeur de $F(0)$, qui pourrait poser problème avec les manipulations à suivre, mais aux valeurs $F(1)$ et $F(-1)$ qui sont définies si on suppose par exemple les coefficients $a_n\ge 0$ et infinitésimaux. Il n'y a aucune hypothèse préalable ou nécessaire sur ces coefficients si ce n'est celles qui fixent $a_0$ et $a_1$ en a).

    Par b) et c) :

    $$\eqalign{F(x)&=\sum_{n=0}^\infty a_{2n}x^{2n}+\sum_{n=0}^\infty a_{2n+1}x^{2n+1}\cr
    &=\sum_{n=0}^\infty a_nx^{2n}+\sum_{n=0}^\infty a_{3n+2}x^{2n+1}\cr
    &=F(x^2)+\sum_{n=0}^\infty a_{3n+2}x^{2n+1}}$$

    On a pour la racine cubique imaginaire de l'unité $w=e^{2i\pi/3}$ :

    $$\sum_{n=0}^\infty a_{3n+2}x^{3n+2}={{F(x)+wF(wx)+w^2F(w^2x)}\over{3}}\\
    \hbox{(remarquez que $w^{3k+i}=w^i$ et $1+w+w^2=0$})$$

    Par le changement de variable : $x\mapsto x^{2/3}$ :

    $$\sum_{n=0}^\infty a_{3n+2}x^{(2/3)(3n+2)}=\sum_{n=0}^\infty a_{3n+2}x^{2n+4/3}=\sum_{n=0}^\infty a_{3n+2}x^{2n+1+1/3}=x^{1/3}\sum_{n=0}^\infty a_{3n+2}x^{2n+1}={{F(x^{2/3})+wF(wx^{2/3})+w^2F(w^2x^{2/3})}\over{3}}$$

    et ainsi :

    $$\sum_{n=0}^\infty a_{3n+2}x^{2n+1}={{F(x^{2/3})+wF(wx^{2/3})+w^2F(w^2x^{2/3})}\over{3x^{1/3}}}$$

    Et la relation initiale devient successivement :

    $$\eqalign{F(x)&=F(x^2)+{{F(x^{2/3})+wF(wx^{2/3})+w^2F(w^2x^{2/3})}\over{3x^{1/3}}}\cr
    3x^{1/3}F(x)&=3x^{1/3}F(x^2)+F(x^{2/3})+wF(wx^{2/3})+w^2F(w^2x^{2/3})\cr
    3xF(x^3)&=3xF(x^6)+F(x^2)+wF(wx^2)+w^2F(w^2x^2)}$$

    La condition a) équivaut à poser $F(x)=x^2S(x)$ et on obtient :

    $$\eqalign{
    3x^7S(x^3)&=3x^{13}S(x^6)+x^4S(x^2)+w^3x^4S(wx^2)+w^6x^4S(w^2x^2)\cr
    3x^3S(x^3)&=3x^9S(x^6)+S(x^2)+S(wx^2)+S(w^2x^2)}\hskip 1cm (*)$$

    Pour $x=1$, la relation $(*)$ devient : $S(1)+S(w)+S(w^2)=0$

    Pour $x=-1$, la relation $(*)$ devient : $-3S(-1)+4S(1)+S(w)+S(w^2)=0$

    En combinant, on obtient la condition nécessaire $S(1)=S(-1)$ et puisque $F(1)=1^2S(1)=S(1)$ et $F(-1)=(-1)^2S(-1)=S(-1)$ on a :

    $$0=F(1)-F(-1)=2(a_1+a_3+a_5+a_7+a_9+...)$$

    La somme des coefficients d'indices impairs est forcément nulle....et ceci pour tous les possibles, y compris pour des $a_n\ge 0$ infinitésimaux.

    C'est à dire que dans le problème initial de la conjecture de Syracuse, les $n$ impairs convergent tous vers $1$ (ou $0$ mais ça c'est impossible).
    La convergence pour les $n$ pairs en découle trivialement.

    Idées et calculs à vérifier....
    syr.pdf 481.7K
  • ok ok...retour à l'envoyeur par les modérateurs sur le forum "analyse"...je tente l'arithmétique ;-)
  • Bonjour,
    serge burckel a écrit:
    Pour $x=1$, la relation devient [...]

    Je crois comprendre que les séries que tu indiques convergent pour $\mid x \mid\; <1$. Mais je n'ai pas compris comment on voit qu'elles convergent aussi pour $x=1$ et $x=-1$. Comment sait-on que $F(1)$ et $F(-1)$ ne sont pas infinis ?
  • @rondo...elles convergent ou pas. Tout dépend des hypothèses que l'on ajoute. Mais c'est purement formel ici. Si on veut rajouter de la convergence (inutile d'après moi) on peut considérer des $a_n\ge 0$ et suffisamment petits. Mais toutes ces hypothèses sont obsolètes.
    Le seul problème pourrait concerner la valeur de $F(0)$ puisqu'on fait des divisions et des multiplications par des $x^\alpha$ à la pelle.
  • Conjecture: La série définie par Serge Burckel diverge pour $x=-1$ ou $x=1$. B-)-

    (je pense que cette conjecture est probablement plus facile à prouver que ce qu'il cherche à prouver)
    Serge a écrit:
    on peut considérer des $a_n\geq 0$ et suffisamment petits.

    Ta suite $(a_n)$ n'a rien de variable. Elle est bien définie avec les conditions initiales que tu donnes (il faudrait le vérifier c'est vrai).
    Ce qui fait que la série évaluée en $x=1$ est ou bien convergente ou bien divergente.
  • Pour répondre au message précédent, je continue à penser qu'on s'en balance un peu de la convergence. C'est juste du calcul formel.
    On pourrait sans doutes traduire la mécanique de cet argument sans passer par des séries formelles mais c'est plus rapide ainsi.

    Si on veut vraiment faire de l'analyse "standard", alors on limite les séries en limitant le $\infty$ à un $N$ quelconque et arbitrairement grand et même croissant si on veut et, comme je l'ai déjà dit ici, limiter les coefficients à des petites valeurs positives. Mais franchement, ce genre de "trucs" ne semblent pas nécessaires et très peu appétissants.
  • Tout cela est bien fumeux. Une série formelle, on ne peut pas l'évaluer en un point ; une série réelle, il faut en prouver la convergence ; deux éléments de $\R^+\cup\{+\infty\}$, on ne peut pas les retrancher. Choisis ton camp, camarade !
  • Pour fin de partie. La suite des $(a_n)$ n'est définie par les conditions données que si et seulement si la conjecture est vraie...voyons !

    Si la conjecture est vraie, alors ils sont tous nuls.
    Si la conjecture est fausse, alors il existe des $a_n$ qui ont une "liberté d'expression" : celle de prendre par exemple des valeurs très petites ou même parfois négatives pour se compenser entre elles et ne pas faire diverger les valeurs $F(1)$ ou $F(-1)$.
  • Serge Burckel:

    Bah alors montrer que $F(-1)$ et $F(1)$ existent risque d'être aussi difficile que de démontrer que la conjecture de Syracuse est vraie.
  • Décidemment, difficile de sortir des sentiers battus ici et faire du non "standard". Mais si le standard est limité...on fait quoi ?

    Bon, je vais traduire tout cela en combinatoire "standard"...pas du tout envie de rentrer dans des considérations analytiques standards alors que cette approche est purement formelle. On fait des opérations algébriques...pas numériques !
  • Bonjour,

    > On fait des opérations algébriques...pas numériques !

    Dans ce cas, $F(1)$ n'a pas de sens, puisque $1$ est une valeur numérique.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Serge B. a écrit:
    Mais si le standard est limité...on fait quoi ?

    Ce qui est limité ici et pour le moment est notre imagination et notre compréhension du problème. Je ne fais qu'enfoncer des portes ouvertes en écrivant cela.

    Quand on traduit un problème vers un autre problème la résolution survient du fait qu'après traduction on peut utiliser des outils pour le résoudre dans sa nouvelle formulation qui ne servaient à rien avant traduction. Ici, tu as traduit le problème mais je ne vois pas bien ce que cela apporte pour le moment.
  • @Rescassol

    $F(1)$ c'est juste une façon simple d'écrire la somme infinie $a_0+a_1+a_2+a_3+...$.

    De plus cette somme n'est pas forcément infinie (si vous voulez). On peut la limiter à $a_0+a_1+a_2+a_3+...a_N$ pour $N$ arbitrairement grand.
    Cela devrait convenir à certains analystes mais pas à moi...pourtant je ne suis pas friand des infinis (comme on le sait déjà sur le forum de logique).
  • @Fin de partie.

    Ce nouveau contexte, après traduction, permet de faire des changements de variables et des opérations qui se traduiraient de manière plus complexe dans le cadre initial de l'arithmétique. Il permet aussi de faire des opérations globales et pas seulement locales comme dans la plupart des approches qui envisagent un nombre et ses successeurs...la magie des séries formelles !
  • S.B:

    Pour le moment, c'est un souhait pas une réalité.
  • OK...mais au moins, on peut admettre que pour toute limite $N$ impaire qui remplacera l'infini, on aura cette relation $a_1+a_3+...+a_N=0$.
    Ainsi, tout nombre impair converge vers $1$ ou diverge vers l'infini. Il n'y a pas d'autres cycles que celui de $1,4,2,1,....$.
  • @ serge : tu as essayé d'évaluer ta série avec $w=e^{2i\pi/5}$ par exemple ? Rien qui entre en contradiction avec tes résultats pour $w=e^{2i\pi/3}$ ?
  • J'ajouterais ce corollaire qui me semble évident (dans le modèle standard et même avec la limite infinie).

    Si on définit comme étant le "voisinage" d'un nombre $n$ tous les entiers en relation avec lui et qu'un voisinage est mauvais s'il ne contient pas $1$, c'est à dire celui d'un autre cycle ou divergeant vers l'infini...alors : il existe au plus un mauvais voisinage.

    Pourquoi ? S'il existe au moins 2 mauvais voisinages alors ils peuvent se débrouiller pour définir leurs coefficients $a_n$ associés de sorte qu'ils soient non nuls mais se compensent mutuellement entre voisinages et que ces sacrés $F(1)$ et $F(-1)$ soient des nombres définis et que la somme infinie $a_1+a_3+\dots$ soit non nulle. Les autres voisinages peuvent se définir à coefficients nuls pour pas "foutre le bordel entre voisins". Contradiction.
  • Rien pigé du tout.
    Comment ça deux mauvais voisinages peuvent se débrouiller ?
    Corollaire ou corps en l'air ?
  • @Ludwig

    oui, je me suis peut-être avancé trop vite....ces ensembles sont eux-aussi infinis...même s'ils correspondent à des cycles. Ces cycles s'étendent à l'infini par $a_n=a_{2n}=a_{4n}=...$

    Par contre je ne vois pas non plus ce que tu voudrais faire de $e^{2i\pi/5}$.
  • Bon, une série formelle, c’est identifiable à une suite, non ? (voire définissable avec une suite).
    Cette suite qu’est-ce qu’on en fait du coup ?

    L’avantage étant que les opérations sont pratiques à écrire comme pour les additions, multiplications et dérivation de polynômes.

    Quid ?

    Est-ce seulement un codage différent de la suite finalement ?
    Je ne dis pas que c’est idiot. Changer de point de vue peut être pertinent.
  • Moi j'aime bien les choses simples. Peut-être parce que je ne comprends rien d'autre.

    On connaît la suite de Syracuse.
    Voici 2 autre suites : g(n) = n/3 si n est un multiple de 3 ; g(n) = n+1 sinon.
    h(n) = n/2 si n est pair ; h(n) = 4n+1 sinon.

    On constate (et on prouve) sans difficulté que la première suite converge systématiquement vers 1, et que la 2ème ne converge pas systématiquement vers 1. C'est si facile à prouver que ces 2 suites ne sont pas restées dans l'histoire, comme leur soeur, la suite de Syracuse.

    Avec cette idée de série F(x) = ...
    Est-ce qu'on arriverait à prouver que la suite g converge, et est-ce qu'on arriverait à prouver que la série h diverge ?
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Pour tenter de forcer la convergence en $1$ et $-1$, on peut changer la définition des coefficients (sans changer le lien avec la conjecture).
    Je reprend pour essayer en modifiant comme suit :

    b) $a_{2n}=a_n/2^n$ pour tout $n$...cela devrait suffire à garantir cette convergence à l'infini des valeurs $F(1)$ et $F(-1)$.

    $$\eqalign{F(x)&=\sum_{n=0}^\infty a_{2n}x^{2n}+\sum_{n=0}^\infty a_{2n+1}x^{2n+1}\cr
    &=\sum_{n=0}^\infty a_nx^{2n}/2^n+\sum_{n=0}^\infty a_{3n+2}x^{2n+1}\cr
    &=F(x^2/2)+\sum_{n=0}^\infty a_{3n+2}x^{2n+1}}$$

    Et la relation initiale devient successivement :

    $$\eqalign{F(x)&=F(x^2/2)+{{F(x^{2/3})+wF(wx^{2/3})+w^2F(w^2x^{2/3})}\over{3x^{1/3}}}\cr
    3x^{1/3}F(x)&=3x^{1/3}F(x^2/2)+F(x^{2/3})+wF(wx^{2/3})+w^2F(w^2x^{2/3})\cr
    3xF(x^3)&=3xF(x^6/2)+F(x^2)+wF(wx^2)+w^2F(w^2x^2)}$$

    La condition a) équivaut à poser $F(x)=x^2S(x)$ et on obtient :

    $$\eqalign{
    3x^7S(x^3)&=3x^{13}/4S(x^6/2)+x^4S(x^2)+w^3x^4S(wx^2)+w^6x^4S(w^2x^2)\cr
    3x^3S(x^3)&=3x^9/4S(x^6/2)+S(x^2)+S(wx^2)+S(w^2x^2)}\hskip 1cm (*)$$

    On trouve finalement la relation $F(1)+F(-1)=2F(1/2)$ ce qui donne la relation attendue par l'hypothèse a) mais sans aucun intérêt :

    $$\sum a_{2n}=\sum a_n/2^n$$
  • bonsoir

    tu parles d'étude analytique de la suite de Collatz (ou Syracuse)
    je te propose cette page qui vise à montrer la limite finie de cette suite

    La suite de Collatz est définie à partir de u(0) entier positif non-nul par une double relation récurrente affine :
    $u_{n+1} = \frac{u_n}{2}$ si u(n) est pair
    $u_{n+1} = 3u_n + 1$ si u(n) est impair

    tous les termes de la suite sont entiers positifs c’est une conséquence des relations affines
    si u(0) = 1 alors u(1) = 4, u(2) = 2, u(3) = 1 et u(4) = 4 etc.
    si u(0) = 2 alors u(1) = 1, u(2) = 4 etc.
    si u(0) = 3 alors u(1) = 10, u(2) = 5, u(3) = 16, u(4) = 8, u(5) = 4 etc.
    si u(0) = 4 alors u(1) = 2, u(2) = 1 et u(3) = 4 etc.
    si u(0) = 5 alors u(1) = 16, u(3) = 4 etc.
    si u(0) = 6 alors u(1) = 3, u(2) = 10, u(3) = 5, u(4) = 16, u(5) = 8, u(6) = 4 etc.
    si u(0) = 7 alors u(1) = 22, u(2) = 11, u(3) = 34, u(4) = 17, u(5) = 52, u(6) = 26, u(7) = 13,
    u(8) = 40, u(9) = 20, u(10) = 10, u(11) = 5, u(12) = 16, u(13) = 8, u(14) = 4 etc.
    si u(0) = 8 alors u(1) = 4, u(2) = 2, u(3) = 1 et u(4) = 4 etc.
    si u(0) = 9 alors u(1) = 28, u(2) = 14, u(3) = 7, u(4) = 22, u(5) = 11… u(17) = 4 etc.
    si u(0) = 10 alors u(1) = 5, u(2) = 16, u(3) = 8, u(4) = 4 etc.
    si u(0) = 11 alors u(1) = 34, u(2) = 17, u(3) = 52, u(4) = 26, u(5) = 13, u(6) = 40 etc.
    si u(0) = 12 alors u(1) = 6, u(2) = 3 ; u(3) = 10 ; u(4) = 5, u(5) = 16, u(6) = 8, u(7) = 4 etc.
    si u(0) = 13 alors u(1) = 40, u(2) = 20, u(3) = 10, u(4) = 5, u(5) = 16, u(6) = 8, u(7) = 4 etc.
    si u(0) = 14 alors u(1) = 7, u(2) = 22, u(3) = 11 etc.
    si u(0) = 15 alors u(1) = 46, u(2) = 23, u(3) = 70, u(4) = 35, u(5) = 106, u(6) = 53, u(7) = 160,
    u(8) = 80, u(9) = 40, u(10) = 20, u(11) = 10, u(12) = 5, u(13) = 16 etc.
    si u(0) = 16 alors u(1) = 8 et u(2) = 4 etc.
    si u(0) = 17 alors u(9) = 4 etc.
    si u(0) = 18 alors u(8) = 17 etc.
    si u(0) = 19 alors u(10) = 4 etc.
    si u(0) = 20 alors u(5) = 4 etc.

    nous constatons que la suite est périodique de période 3 à partir d’un rang p, que les trois valeurs prises sont alors 4, 2 et 1;
    si u(0) > 2 la première valeur prise est 4 et donc la suite peut être explicitée à partir du rang p, plus petite valeur de n pour laquelle u(n) = 4

    $u_{p+n}=a + bcos\frac{2n\pi}{3} + csin\frac{2n\pi}{3}$ (développement algébrique de Fourier) ;
    a, b et c sont des réels calculés sachant que par définition : u(p) = 4, u(p + 1) = 2 et u(p + 2) = 1 ;

    on trouve quel que soit u(0) et quel que soit p :
    $$u_{p+n} = \frac{7}{3} + \frac{5}{3}cos\frac{2n\pi}{3} + \frac{\sqrt{3}}{3}sin\frac{2n\pi}{3}$$

    et donc : $$lim u_{p+n} = lim u_{n} = \frac{7}{3}$$
    d’après les limites des fonctions sinusoïdales de même argument

    Réciproquement montrons que quel que soit u(0) et quel que soit p,
    si n = 3q puis n = 3q + 1 et enfin n = 3q + 2 on obtient une des trois valeurs 4, 2 et 1 pour u(n + p) ;
    par là-même nous montrons la validité de la conjecture trigonométrique :

    si n = 3q alors d’après la relation sinusoïdale : u(3q + p) = 4 ;
    si n = 3q + 1 alors u(3q + 1 + p) = 2 ; si n = 3q + 2 alors u(3q + 2 + p) = 1

    Le rang p dépend de u(0) mais sous quelle forme ? c’est une question ouverte ;
    mais le problème sensible reste bien l’existence quel que soit u(0), d’un rang r, inférieur ou égal à p
    tel que u(r) soit une puissance entière de 2.
    Un raisonnement combinatoire ou arithmétique lié aux puissances entières de 2 pourra peut-être lever l’énigme de Collatz.

    cordialement
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