Poussée d'Archimède

Bonjour
Ma question déjà rédigée mais j'ai raté l'envoi.

Soit un solide de volume V, immergé complètement dans un fluide de masse volumique Mv, où il y est au repos et en équilibre.
P(z) = Po + Mv * g * Z loi de l'hydrostatique
g intensité de la pesanteur
Z profondeur / surface libre
Po pression atmosphérique à la surface libre
M est un point courant de la surface S du solide, mouillée par le fluide
C est le point centre de masse du volume V de fluide déplacé
n est le vecteur normal à la surface infinitésimale dS centrée en M, dS appartenant à S.

L'intégrale sur toute la surface S du produit vectoriel: (vecteur CM) vectoriel (vecteur P(z) dS n) est-il égal au vecteur nul ?

Je vous remercie infiniment pour votre réponse, avec une démonstration mathématique.
sigmaij,j

Réponses

  • Bonjour,

    C'est de la physique du solide. Le moment de la force extérieure au point $A$ quelconque d'un solide $S$ (dans un repère galiléen) est $\displaystyle \sum \vec{M}_{A, ext/S} = \int_V \vec{AM} \wedge \vec{a} dm$ avec $M$ un point du solide, $\displaystyle \vec{a}$ son accélération, $\displaystyle dm$ l'élément de masse autour de $M.$

    On applique cette formule à la surface (vue comme la limite d'une coque sphérique d'épaisseur nulle) :
    $\displaystyle \sum \vec{M}_{A, ext/S} = \int_S \vec{AM} \wedge \vec{a} dm.$

    Dans notre cas, Newton donne : $\displaystyle dm \vec{a} = d\vec{F} = p(M) dS \vec{n}$ avec $p$ la pression en $M$, $\displaystyle dS$ l'élément de surface autour de $M$ et $\displaystyle \vec{n}$ la normale extérieure.

    Dans le cas statique, le moment de la force extérieure sur le centre de gravité $G$ est nul :
    $\displaystyle \vec{0} = \int_S \vec{GM} \wedge p(M) dS \vec{n}.$

    Le centre de gravité de la coque sphérique d'épaisseur nulle $G$ est confondu avec le centre de gravité de la sphère $C$ : $\displaystyle \int_S \vec{CM} \wedge p(M) dS \vec{n}=\vec{0}.$
  • Merci YvesM pour votre réponse

    Remarques
    1) dans le cas statique: le vecteur accélération a est égal au vecteur nul, donc le vecteur dF est nul
    ainsi que le vecteur p(m) dS n; n étant le vecteur normal .
    2) dans le cas de la coque sphérique d'épaisseur nulle, le centre de la sphère est aussi son centre de gravité
    le vecteur CM est alors colinéaire au vecteur p dS n, les 2 étant portés par le "rayon vecteur" passant par C et M;
    donc: le produit vectoriel entre CM et p(M) dS n est nul; alors l'intégrale (somme de vecteurs nuls) est nécessairement nulle. 0 = 0 !
    dans le cas d'une forme de surface S quelconque, le produit vectoriel ci dessus est non nul;
    comment peut on démontrer que l'intégrale, sur tout S , de la somme de ces produits vectoriels,
    est nulle?
    c'est cela mon problème.
  • Je m'aperçois que la question était mal rédigée:
    "L'intégrale sur toute la surface S du produit vectoriel: (vecteur CM) vectoriel (vecteur P(z) dS n)
    est il
    égal au vecteur nul ?"
    il faut rectifier ainsi
    "L'intégrale sur toute la surface S du produit vectoriel: (vecteur CM) vectoriel (vecteur P(z) dS n)
    est elle
    égal au vecteur nul ?"

    désolé
  • Bonjour,

    Non.

    Quand tu poses un verre sur une table, dans le cas statique, l’accélération est nulle, mais tu ne peux pas en déduire que son poids est nul. Il faut faire un bilan des forces.
    Ici c’est pareil : la pression du fluide est une force... qui est compensée par la pression dans le solide. Son accélération est nulle sur un élément à la surface mais la pression n’est pas nulle.

    Révise le moment dynamique dans un solide (avec les notations de ton cours). L’intégrale sur le volume se transforme en intégrale sur la surface (théorème de Gauss). Dans le cas statique l’intégrale sur la surface immergée est nulle (sinon le solide remonte ou coule ou tourne).
    C’est valide pour un solide quelconque.

    Il me faudrait écrire deux pages de notations pour le montrer : les livres sont faits pour ça.

    Dans ma réponse je voulais juste de renvoyer au mot clé : moment dynamique.
  • Ah Ok !
    J'avais mal interprété les signes d'égalités qui suivent ton début de phrase :
    "dans notre cas, [large]N[/large]ewton donne...
    Je te remercie.

    [Isaac Newton (1642-1727) prend toujours une majuscule. AD]
  • Allez, pour faire travailler les méninges, une petite énigme à propos de la poussée d'Archimède, dont l'idée m'est venue en observant le pont canal de Jouarres.
    Celui-ci est loin d'être unique en France : https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_ponts-canaux_de_France

    La question est la suivante : lorsqu'un bateau emprunte le pont canal, son poids exerce-t-il sur la structure du pont un effort plus important qu'en l'absence de bateau ?

    (NB : en tant que correcteur , je donnerai 19/20 pour la bonne réponse (assez évidente), et 20/20 pour la réponse agrémentée du commentaire démontrant le meilleur sens physique du problème).
  • Bonjour,

    On se place dans le référentiel galiléen des rives. On considère le problème statique, en particulier, le niveau d’eau autour du bateau est statique : toute l’eau déplacée s’est écoulée et ce niveau est inchangé quand le bateau est loin du pont et qui il passe le pont (c’est une approximation raisonnable). La force sur la structure du pont est exercée par le poids de l’eau. Or, par Archimede, le bateau déplace son poids en un poids d’eau égal. La structure du pont subie donc la même force avec le bateau au passage du pont qu’avec ce bateau loin du pont.
  • Oui, bravo, ça mérite 19/20 ! (je reformule : s'il n'y avait pas de bateau, il y aurait une quantité d'eau dont le poids serait exactement égal au poids du bateau (principe d'Archimède), donc "vu du pont", rien de changé).


    Mais ça ne mérite pas encore le 20/20 (indication : se poser la question : que s'est il passé lorsque le bateau a été mis à l'eau pour la première fois ?)
  • Bonjour,

    C’est l’approximation raisonnable dont j’ai parlée. Si le niveau d’eau dans le canal augmente quand on place le bateau ou quand on le charge, alors la situation avec le bateau diffère de la situation sans le bateau.
    C’est pour cela que j’indique la différence entre passage du pont et loin du pont. Et non pas ‘en l’absence de bateau sur l’eau’.

    19 c’est bien. 20 c’est trop.
  • Oui .. (bon j'avoue, j'ai du réfléchir avant de faire le tour du pb ...)
  • Bonjour

    l'énigme est très pertinente.
    Il n'est pas naturel de penser que si le bateau est mis à l'eau complètement à 2 kms du pont
    celui ci doit supporter instantanément le poids du bateau en plus de son chargement habituel, sans bateau.
    Bravo
  • pas tout à fait (le poids de la mince pellicule d'eau, correspondant au volume déplacé, est réparti sur la totalité de la surface des eaux terrestres (supposées parfaitement plates et immobiles (supposition fausse en toute rigueur bien sûr, mais la physique est faite d'approximations raisonnables)...) , donc pour le pont lui même, cela ne change pas grand chose, mais c'est le genre de remarques fascinantes, qui vont au-delà du problème posé ...
  • Encore bravo et merci

    Cela m'apprendra à ne pas modéliser un bassin avec un bocal aux dimensions réduites,et, surtout
    pendant les heures réservées au sommeil profond.
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