Deux problèmes

Bonsoir, j'ai trouvé un joli problème d'Olympiades internationales des années 80:

$\textbf{1.}$ Soit $p$ un nombre premier impair. Trouver le nombre de sous-ensembles $A$ de l'ensemble $\{0, 1, 2, ..., 2p-1\}$ tels que:
i) l'ensemble $A$ contient exactement $p$ éléments.
ii) la somme de tous les éléments de $A$ est divisible par $p$.

Il nécessité un chouïa de dénombrement, une pincée de théorie des groupes, un saupoudrage de théorie des ensembles et d'arithmétique.
Je dispose de deux corrigés succincts que j'essaierai de décortiquer quand j'aurai un peu de temps.

ps: on n'oubliera pas qu'il y a $\binom {2p} {p}$ $p$-parties de $E= \{0,1,2,..., 2p-1\}$.

Le deuxième problème ci-dessous a été trouvé sur le net.

$\textbf{2.}$ Prouver qu'un entier divisible par deux premiers impairs distincts ne peut avoir de racines primitives.

...

Réponses

  • Salut.
    Pour
    $\textbf{1.}$ J'en dénombre mentalement $1 + p + 1 + (p - 1) = 2p + 1$.
    Pour
    $\textbf{2.}$ Je pense que c'est par définition de la racine primitive.

    ps : on note $\binom{2p}{p}$
  • Bonsoir,

    Coup de bluff:

    Pour tout $i$ de $0, p-1$, si $P_i$ désigne l'ensemble des $p$-parties de $E$ dont la somme des éléments est congrue à $i$ modulo $p$ et $p_i$ désigne son cardinal, il est clair :-P que tous les $p_i$ sont égaux. Donc $p_0=\frac {1}{p}\binom {2p}p$. C'est bien que $p$ soit premier!

    Cordialement
    Paul
  • Bonjour Paul. Pas mal ton coup de bluff. Mais le nombre que tu proposes n'est pas un entier :

    > 1/p * Binomial(2*p,p) where p is 5 ;                                 
    252/5
    

    Mais je te suis quand même dans ton bluff

    > p := 5 ;                                                             
    > P := func < i | [A : A in Subsets({0..2*p-1},p) | &+A mod p eq i] > ;
    > [#P(i) : i in [0..p-1]] ;     
    [ 52, 50, 50, 50, 50 ]
    

    Tiens distribution $(p_0, p_0-2, p_0-2, \cdots)$. On est donc amené à penser que :
    $$
    p_0 + (p-1)(p_0-2) = \binom{2p}{p} \qquad \hbox {c.a.d.} \qquad p_0 = {\binom{2p}{p} + 2(p-1) \over p}
    $$
    Est ce un coup de bol pour $p = 5$ ? Play again

    > p := 7 ;                                                             
    > P := func < i | [A : A in Subsets({0..2*p-1},p) | &+A mod p eq i] > ;
    > [#P(i) : i in [0..p-1]] ;
    [ 492, 490, 490, 490, 490, 490, 490 ]
    > (Binomial(2*p,p) + 2*(p-1)) / p ;                                    
    492
    

    Play again mais CALMOS en ne calculant que $p_0$ :

    > p := 11 ;                                                            
    > P := func < i | [A : A in Subsets({0..2*p-1},p) | &+A mod p eq i] > ;
    > time #P(0) ;                 
    64132
    Time: 12.890
    > (Binomial(2*p,p) + 2*(p-1)) / p ;                                    
    64132
    

    Bourrin ? C'est pas faux (mais pas poker). Salut à toi.
  • Bon, d'accord!

    Mauvais perdant: Tu chipotes!
    Honnête: je me suis fait avoir par l'écriture à l'envers du coef binomial par df: le $p$ en haut a déclenché le réflexe pavlovien "donc il est divisible par $p$ " et comme je pressentais qu'à un chouïa près tous les $p_i$ se valaient, j'ai pensé au chouïa carrément nul. D'où bluff.

    Je penche désormais pour $p_0= \displaystyle \lfloor{\frac {\binom {2p}{p}} {p} } \rfloor + \binom {2p}{p}_p$ (où $a_p$ désigne le reste de la division euclidienne de $a$ par $p$) en espérant qu'il est le même que ton conjecturé $p_0$.

    Bien à toi

    Paul
  • Paul,
    Tu te doutes que je n'ai absolument pas réfléchi au truc. De plus, je viens de me rendre compte que je n'ai même pas eu l'idée de vérifier (expérimentalement ) que
    $$
    { \binom{2p}{p} + 2(p-1) \over p} \quad \hbox {est un nombre entier}
    $$
    Je répare cette faute grave

    > time &and [IsDivisibleBy(Binomial(2*p,p) + 2*(p-1), p) : p in PrimesInInterval(3,10^4)] ;
    true
    Time: 3.160
    
  • Bonjour à tous et merci pour vos interventions.

    J'ai corrigé le coefficient binomial.

    Effectivement les $P_i$ classes ont même cardinal $p_i$ à l'exception de celle qui nous intéresse et qui comporte deux éléments de plus.
    Je rédige très vite une solution (...ce soir !).

    ps: vous êtes dangereusement proches ! Vous connaissez le théorème de Wolstenholme ?

    ...
  • Bonjour,
    Le 2) est pour moi inabordable car j' ignore ce qu'est une racine primitive d'un nombre entier, mais pour le 1), j'ai eu l'idée suivante qui consiste à faire intervenir le polynôme $P(X) =\displaystyle{\prod_{k=0}^{2p-1} (X - \zeta^k) = (X^p-1)^2}$ où $\zeta = \exp (2\mathrm i \pi/p)$.
    $p$ étant un nombre premier impair, je note:
    $\mathcal E$ l'ensemble des parties à $p$ éléments de $\{0,1,...2p-1\}$, $\forall X\in \mathcal E,\;\;s(X)=\displaystyle{\sum_{x\in X} x}\:\:$et, $\forall k \in \{0,1,...p-1\}, \:a_k = \mathrm{Card}\{ X\in \mathcal E\mid s(X) \equiv k \mod p\}$.
    Alors, en examinant le coefficient de $X^ p$ dans $P(X)$ , il vient:
    $-2 = \displaystyle{\sum_ {X \in \mathcal E} (-1)^p \zeta^{s(X)} = - \sum_{k=0}^{p-1} a_k \zeta ^ k}$ ce qui entraine que le polynôme $Q(X) = a_0-2 + \displaystyle {\sum _{k=1}^{p-1} a_kX^k}$ est un polynôme de $\mathbb Z[X] ^{\star}$ tel que $Q(\zeta) =0$.
    Ainsi, ceux qui savent que $\text{Irr} (\zeta, \mathbb Q )= \displaystyle{\sum _{k=0}^{p-1}X^k}$ peuvent déduire que: $ a_0 -2 = a_1 =a_2 = ...=a_{p-1}$, puis, avec la relation $\displaystyle{\sum_{k=0}^{p-1}a_k = \binom{2p}{p}}$, que $ a_0 =\displaystyle{ \dfrac {\binom {2p}{p}-2}{p} +2}$, ce qui est la découverte déjà faite par Claude Quitté et sa machine.
    Amicalement,
    P.S. $\text{Irr}(\zeta,\mathbb Q)$ désigne, parmi les polynômes unitaires de $\mathbb Q[X]$ annulés par $\zeta$, celui qui a le plus petit degré.
  • Si j'en crois df, j'aurai eu (à la fin !) un bon penchant vu que $\binom {2p}{p}_p$... c'est $2$!
    En effet $(2p)!=2p^2 [1*2...*(p-1)] [(p+1)(p+2)...(p+p-1)]$ et $p!=p [1*2...*(p-1)]$, d'où $(p!)^2=p^2 [1*2...*(p-1)]^2$
    Tous les crochets sont égaux modulo $p$ (à $-1$ dit Wilson mais ici leur égalité suffit).

    Cela dit, je n'ai rien démontré!

    Paul

    Edit: je n'avais pas vu le message de Lou qui confirme que mon $p_0$ et celui de Claude sont bien le même. Hélas, les bases me manquent pour comprendre sa solution :-S .

    Edit 2: Ca y est, j'ai fini par comprendre ta solution, Lou. Jolie
  • Bonsoir,

    Une tentative de preuve en conservant les notations de Paul.

    1) Soit $1\leq i\leq p-1$.
    Il existe $1\leq a\leq p-1$ IMPAIR (merci LOU16) tel que $ai=1\bmod p$.
    Alors l'application $P_i\rightarrow P_1$, $\{\alpha_1,\ldots,\alpha_p\}\mapsto \{r_1,\ldots,r_p\}$, où $r_i$ est le reste de la division euclidienne de $a\alpha_i$ par $2p$, est une bijection.

    2) Soit $\alpha=\{\alpha_1,\ldots,\alpha_p\}\in P_1$ tel que les $\alpha_i$ sont rangés dans l'ordre croissant.
    On remarque que les $\alpha_i$ ne sont pas consécutifs.
    Soit donc $k_{\alpha}=\min\{i\geq 2\mid \alpha_i-1\neq \alpha_{i-1}\}$.
    L'application $\alpha\mapsto \{\alpha_1,\ldots,\alpha_{k_\alpha}-1,\ldots,\alpha_p\}$ est une bijection de $P_1$ sur $P_0\setminus\left\{\{p,p+1,\ldots,2p-1\},\{0,p+1,\ldots,2p-1\}\right\}$.
  • Bonsoir

    $\textbf{Problème 1}$
    Voici une preuve combinatoire (par Roger Cuculière, François Lo Jacomo, Jean-Pierre Boudine):

    On note $\lvert X \rvert$ le cardinal d'un ensemble fini $X$.
    Pour $p$ premier impair, on appelle $p$-partie une partie de cardinal $p$.
    Soit $\displaystyle E=\{0,1,2,3, ..., 2p-1\}$ et pour chaque partie $A$ de $E$, soit $S(A)$ la somme des éléments de $A$.

    Le problème revient à trouver le nombre de $p$-parties $A$ de $E$ telles que:

    \begin{equation}
    \displaystyle S(A) \equiv 0 \pmod p
    \end{equation}

    On commence par répartir les $\binom{2p}{p}$ $p$-parties de $E$ en $p$ classes $\displaystyle \mathcal{E}_0, \mathcal{E}_1,...,\mathcal{E}_{p-1}$ obtenues en rassemblant dans la classe $\mathcal{E}_k$ les $p$-parties $A$ de $E$ telles que: $\displaystyle S(A) \equiv k \pmod p$.

    Ces classes ont toutes le même cardinal à l'exception de la classe $\mathcal{E}_0$ qui contient en plus les deux $p$-parties "extrêmes": $\displaystyle F=\{0,1,2,...,p-1\}$ et $\displaystyle G=\{p, p+1, ..., 2p-1\}$.

    Soit $\mathcal{U}$ l'ensemble des $p$-parties de $E$ $\textbf{distinctes}$ de $F$ et de $G$.
    Pour chaque $A \in \mathcal{U}$, soit $X=A \bigcap F$ et $Y= A \bigcap G$.
    L'ensemble $X$ est une partie de $F$ non vide et distincte de $F$. A cet ensemble $X$, on associe l'ensemble $t(X)$ obtenu en additionnant $1$ $\textbf{modulo}$ $p$ à tous les éléments de $X$. Chaque élément ainsi obtenu appartient encore à $F$.
    Enfin on définit $\sigma$, une bijection de $\mathcal{U}$ dans $\mathcal{U}$ en posant: $\sigma(A)=t(X) \bigcup Y$.

    $\textbf{Exemple}$
    Si $p=5$, $\displaystyle E=\{0,1,2,...,8,9\}$, $F=\{0,1,2,3,4\}$ et $G=\{5,6,7,8,9\}$.
    On choisit la $p$-partie $A= \{1,3,4,7,9\}$. Alors:
    •$S(A)=24$.
    •$X=\{1,3,4\}$ et $Y=\{7,9\}$.
    •$t(X)=\{1+1 \pmod 5, \: 3+1 \pmod 5,\: 4+1 \pmod 5\}= \{2,4,0\}$ et $\sigma(A)=\{0,2,4,7,9\}$.

    On définit maintenant une relation d'équivalence sur $\mathcal{U}$ de la manière suivante:
    deux $p$-parties $A$ et $B$ éléments de $\mathcal{U}$ sont en relation si on peut obtenir $B$ en itérant un certain nombre de fois $\sigma(A)$, autrement dit si il existe $j \in \mathbb{N}$ tel que: $\displaystyle \sigma^j(A)=B$.
    En reprenant l'exemple ci-dessus: $\displaystyle \sigma(A) =\{0,2,4,7,9\}$.
    Maintenant $\sigma(A) \cap F =\{0,2,4\}$, $\displaystyle \sigma(\sigma(A))=\sigma^2(A)= t(X) \cup Y=\{0,1,3,7,9\}$ et ainsi de suite.

    \begin{equation}
    \sigma^2(A)=\{0,1,3,7,9\}, \quad \sigma^3(A)=\{1,2,4,7,9\} \\
    \sigma^4(A)=\{0,2,3,7,9\}, \quad \sigma^5(A)=\{1,3,4,7,9\}=A
    \end{equation}

    A présent, déterminons la classe d'équivalence ou $\textbf{orbite}$ sous l'action des $\sigma^j$ d'une $p$-partie $A$ de $\mathcal{U}$.
    Une orbite est l'ensemble des $p$-parties de $\mathcal{U}$ en relation avec $A$.
    On démontre que les $p$-parties d'une orbite sont distinctes, que $\sigma^p(A)=A$ et donc que chaque orbite est de cardinal $p$, ses éléments étant les $p$-parties: $A, \sigma(A), \sigma^2(A),...,\sigma^{p-1}(A)$.

    En effet, si il existait $i$ et $j$, $0 \leq i < j \leq p-1$ tels que $\sigma^i(A)=\sigma^j(A)$, alors on aurait $\sigma^{j-i}(A)=A$, avec $1 \leq j-1 \leq p-1$.
    A chaque action de $\sigma$, la somme $S(A)$ augmente modulo $p$ de $k= \vert X \vert=\vert A \cap F \vert$, avec $1 \leq k \leq p-1$.
    Il en résulte:

    \begin{equation}
    \displaystyle S(\sigma^{j-i}(A)) \equiv S(A) +(j-i)k \pmod p,
    \end{equation}

    Puisque $\sigma^{j-i}(A)=A$, la congruence ci-dessus implique que $p$ divise $j-i$ ou $k$, ce qui est impossible.
    Chacune de ces orbites comprend donc $p$ éléments. Le nombre de ces orbites est:

    \begin{equation}
    \displaystyle \frac{\vert \mathcal{U} \vert}{p}=\frac{1}{p}\big(\binom{2p}{p}-2\big)
    \end{equation}

    On a vu que pour deux $p$-parties $A$ et $A'$ d'une même orbite, on ne peut avoir: $S(A') \equiv S(A) \pmod p$.
    Il s'ensuit que dans chaque orbite, il y a exactement un élément $A$ pour chaque valeur $S(A) \pmod p$; en particulier, il y a exactement un élément $A$ tel que $S(A) \equiv 0 \pmod p$. Je le redis différemment au risque d'apparaître un peu lourd: il y a autant d'orbites que de $p$-parties $A \in \mathcal{U}$ telles que $S(A) \equiv 0 \pmod p$.
    En rajoutant les parties $F$ et $G$, ce nombre est:

    \begin{equation}
    \displaystyle \frac{1}{p} \big( \binom{2p}{p} -2 \big)+2
    \end{equation}

    Quand au théorème de Wolstenholme, il dit que pour $p$ premier, $p>3$, $\binom{2p}{p}-2$ est divisible par $p^3$.

    Il existe une autre preuve combinatoire ainsi qu'une troisième plus sophistiquée fondée sur les fonctions génératrices. Elle ressemble à celle de LOU16. Je n'ai pas eu le temps de l'étudier en détail. Les dénumérants y apparaissent "comme les coefficients de polynômes convenablement choisis".

    Elle commence ainsi:

    Pour chaque racine $p$-ième complexe de l'unité $w$ autre que $1$, on considère le polynôme:

    \begin{equation}
    \displaystyle P_w(x)= \prod\limits_{k=1}^{2p}(x-w^k)= \sum\limits_{j=0}^{2p}a_{w,j}x^j.
    \end{equation}

    Pour ce qui est du problème 2: parler de la racine primitive d'un entier n'a effectivement aucun sens. Ca m'apprendra à ramasser n'importe quoi sur internet.

    Cordialement.

    df
    ...
  • Hello,
    J'ai un faible pour la solution de gai-requin in http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?5,1666506,1668160#msg-1668160

    @gai-requin
    Salut à toi. Pourquoi, dans le point 2), ne pas ajouter quelques mots à ta phrase ``On remarque que les $\alpha_i$ ne sont pas consécutifs'' ? Qui ça, ``On'' ? Pourquoi ne pas dire : puisque la somme de $p$ entiers consécutifs est divisible par $p$, les $\alpha_i$ ne sont pas consécutifs ? Est ce pour éviter d'avoir un post trop long ?
  • Bonjour,

    @gai requin . Ta preuve est plus simple que la mienne . Il y a cependant, me semble-t-il, un point de détail à corriger:
    Pour que $\left\{\begin{array} {ccc} P_i &\longrightarrow & P_1\\ \{\alpha_1,\alpha_2...\alpha_p\}&\longmapsto &\{r_1,r_2...r_p\} \\ \end{array} \right.$ (avec $\forall k\in \{0,1,..p-1\}, \:\: r_k \equiv a\alpha_k\mod 2p$) soit une bijection, il importe de choisir $a$ impair tel que $ia \equiv 1 \mod p$.
    Amicalement,
  • Salut Claude,
    Comme tu t'en es rendu compte, j'ai seulement posté un sketch de preuve pour bien faire apparaître les idées principales. Et cela arrange bien mon côté (trop ?) laconique. ;-)

    @LOU16 : Tu as raison !

    En effet, quitte à remplacer $a$ par $a+p$, on peut toujours s'arranger pour choisir $a$ impair tel que $ai=1\bmod p$.
    Soit $k,l$ tels que $r_k=r_l$.
    Alors $a\alpha_k=a\alpha_l\bmod 2p$ donc, comme $a$ est inversible modulo $2p$, il vient facilement $\alpha_k=\alpha_l$.
  • Salut

    Problème très intéressant que le ($\textbf{1.}$.
    J'aime bien les résolutions de problème de dénombrement avec des polynomes que fait LOU16, mème si j'ai pas encore très bien compris les principes.
    Pour le ($\textbf{2.}$, je pense qu'on parle bien de ''racine primitive'' d'entier, sauf qu'il y en a pas pour les cas que cite l'auteur du fil.

    Merci
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.