Pgcd(0,0)

Bonjour,
Quel est le pgcd(0,4) et pgcd(0,0) ?
Merci
«13

Réponses

  • respectivement 4 et 0.
    Rappel de définition : $d$ est pgcd de $a$ et $b$ si et seulement l'ensemble des diviseurs de $d$ est égal à l'ensemble des diviseurs communs de $a$ et $b$.
  • Le pgcd de 4 et 0 est 4, tandis que celui de 0 et 0 est 0....
    Le premier cas découle de la définition du pgcd vue en terminale, pour le second il faut utiliser une définition plus générale: on appelle pgcd de a et b tout entier d tel que $a\mathbb{Z}+b\mathbb{Z}=d\mathbb{Z}$, si $a=b=0$, on a $a\mathbb{Z}+b\mathbb{Z}=\{0\}$ et donc $d=0$.
    $a\mathbb{Z}$ désignant l'ensemble des entiers relatifs de la forme $k \times a,k \in \mathbb{Z}$ (bref ce sont les multiples de $a$).

    Bonne soirée

    F.

    PS: et de même $a\mathbb{Z} \cap b\mathbb{Z}=m\mathbb{Z}$, $m$ désignant le ppcm de $a$ et $b$.
  • Là, pour le ppcm, on retrouve bien la définition convenable : $m$ est ppcm de $a$ et $b$ si et seulement si l'ensemble des multiples de $m$ est égal à l'ensemble des multiples communs de $a$ et $b$.
  • Attention, au capes1, il semblerait que pgcd(0,0) ne soit pas zéro.

    Interrogé avec insistance par un membre du jury qui lui demandait s'il était normal que son programme de calcul de pgcd renvoie 0 pour le couple (0,0), le candidat à bout d'argument a rétorqué que la somme des idéaux (0) et (0) était (0) et qu'il ne trouvait pas d'autre générateur que 0.

    Le juré a simplement dit: "tout dépend de la définition du pgcd que vous prenez".

    Mort aux cons.

    e.v.


    1 de mathématiques au cas où vous auriez des doutes.
    Session 2017 puisque vous insistez.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • PGCD: Plus grand commun diviseur.

    Pour tout $n$ entier naturel,
    $0=0\times n$


    $PGCD(0,0)$ n'existe donc pas, il n'y pas de plus grand diviseur de $0$.
  • Bien sûr que si! 0 est un diviseur commun à 0 et 0, et si $c$ divise 0 et 0, alors il divise 0.
  • J'ai l'impression, peut-être à tort que ton dernier message Melpomène répond au mien, si c'est le cas:

    Ne confonds-tu pas les adjectifs petit et grand?
    Je ne conteste pas le fait que $0$ divise $0$ si on prend comme définition:
    On dit que $d$ divise $n$, s'il existe $r$ un entier tel que $n=r\times d$
    et je ne conteste pas non plus le fait que $0$ est le plus petit entier naturel.
    Mais à ma connaissance il n'y a pas de plus grand entier naturel et n'importe quel entier naturel divise $0$ avec la définition rappelée ci-dessus.

    PS: À partir du moment qu'on prend comme définition pour le PGCD des entiers $a$,$b$: le plus grand entier qui divise $a$ et $b$ on est bien obligé d'exclure le cas où $a=b=0$
  • Il suffit de rajouter dans la définition que le pgcd de $m$ et $n$ est le plus grand diviseur commun, inférieur ou égal à $\inf(m,n)$.
    Ça ne change rien dans tous les autres cas et ça permet d'avoir $\mathrm{pgcd}(0,0)=0.$
  • C'est comme si à la question :
    Quelle est la couleur du cheval blanc d'Henri IV on acceptait comme valide la réponse : NOIRE.
    Les mots ont un sens que diable !
    Pourquoi se forcer à définir le pgcd de deux nombres identiquement nuls en terminale ?
  • @FdP

    Pour moi, la définition d'UN pgcd de deux éléments $a$ et $b$, dans un anneau commutatif $A$, c'est un élément $d\in A$ qui vérifie:

    (i) $d$ est un diviseur commun à $a$ et $b$

    (ii) tout diviseur commun à $a$ et $b$ divise $d$.

    De plus, il découle de la définition que deux pgcd sont associés, i.e. qu'ils se divisent l'un autre. Lorsque $A$ est intègre , cela revient à dire qu'ils sont égaux à multiplication par un inversible près.

    Tu vois bien qu'avec cette définition, $0$ est un pgcd de $0$ et $0$. En fait, c'est le seul pgcd possible: si $d$ est un autre pgcd de $0$ et $0$, $0$ divise $d$ par (ii) et donc $d=0$.

    Je ne sais pas si je suis très claire ?

    Mel
  • @FdP: j'ai compris ce qui te gêne. Pour toi, "le plus grand" est à prendre au sens de l'ordre naturel, pas pour ma définition.

    En fait, dans "ma" définition, la relation d'ordre porte sur les idéaux principaux: $(d)$ est le plus grand élément parmi de l'ensemble des idéaux principaux qui contiennent à la fois$(a)$ et $(b)$.

    Dans le cas où $(a,b)\neq (0,0)$, on obtient la même chose, mais pas pour le cas limite $(a,b)=(0,0)$.

    De toute façon, la définition que j'ai donnée est la bonne, car un anneau quelconque ne possède pas nécessairement de relation d'ordre compatible avec ses lois (e.g. $A=\mathbb{C}$).
  • Melpomène:

    Ce que je pointais du doigt est que l'expression plus grand commun diviseur est une expression en Français qui a sens et $100000000000000000000000000000000000$ divise $0$ ainsi que tous les autres entiers.

    Je dis seulement qu'avec cette définition on ne peut pas définir LE pgcd de 0 et 0.
  • Le relation d'ordre, ou plus exactement de préordre, qui intervient pour la définition du pgcd est la relation de divisibilité : un pgcd est une borne inférieure pour la relation de divisibilité.
    Et pour la relation de divisibilité, $0$ est bien plus grand diviseur commun de $0$ et $0$.
    Cette définition est la bonne définition, c'est une définition tout-terrain. Quel autre préordre serait-il naturel de considérer sur un anneau commutatif ?
  • Pour une fois, je défends FdP, en rappelant que dans les programmes du Capes, la seule notion d'ordre sur les entiers est $\le$, et 0 est plus petit que les autres entiers naturels.

    Donc encore un débat où chacun campe sur ses certitudes sans écouter l'autre.
  • Toute proportion gardée, cela ressemble au débat sur $0^0=1$.
    Ou bien ça n'a pas de sens ou bien on prend une définition (qualifiée de "la bonne" par ceux qui la défendent).

    Pour les collégiens (d'avant 2016, car ce n'est désormais plus au programme), on prenait la définition de PGCD littéralement en français ("le plus grand", au sens de l'ordre usuel des nombres, appliqué aux entiers) sans s'embêter en virant ce satané $0$. PGCD(4;0) ne pose pas de problème et on pouvait discuter et dire qu'avec PGCD(0;0) cela posait des problèmes comme soulignés par Fin de partie.

    Toujours pour les mêmes collégiens, on ne propose pas vraiment d'alternative pour $0^0$. Rien que la "puissance 1" n'est pas vraiment sensée puisqu'on définit les puissances supérieures ou égales à 2 par un produit.
    Eh, oh, ne râlez pas ! On parle de l'addition et la multiplication autour de 13 ans.
    On justifie parfois toutes ces conventions (pour $a$ non nul et pour tout entier $n$ : $a^0=1$ et $a^{-n}=1/a^n$ etc.) par le fait que ça fonctionne bien avec les formules, notamment pour les puissances négatives qui sont des "divisions par $a$ cachées".
    Je parle de "convention" mais c'est à rapprocher de "définition", bien entendu.

    Evidemment, GaBuZoMeu argumente avec des définitions qui permettent de généraliser le plus possible si j'ai bien compris. Cela me semble faire partie du travail du mathématicien.

    Tout ça pour dire qu'il n'est pas question ici de savoir qui a raison, puisque, une fois les définitions posées et acceptées par tous, et bien...tout le monde est d'accord.
    Faut-il s'accorder sur les définitions...

    Edit : je n'avais pas vu le message de Gérard, qui en très peu de mots va dans le même sens que le mien.
  • En terme d'idéaux $(0) = \lim_{n\to \infty} (n! )$
  • Gérard a écrit:
    dans les programmes du Capes, la seule notion d'ordre sur les entiers est $\leq$
    Peux-tu me citer l'extrait du programme du CAPES d'où tu tires cette information ?

    Pour rappel, l'algorithme d'Euclide fabrique, à partir de deux entiers $a$ et $b$, un entier $d$ dont l'ensemble des diviseurs est égal à l'ensemble des diviseurs communs de $a$ et $b$ ; à partir des entrées $0$ et $0$, il produit $0$. Même sans chercher à généraliser, ceci montre bien que cette définition est la bonne
    Il se trouve que pour tout entier $a$ et tout entier naturel non nul $b$, si $a$ divise $b$ alors $a\leq b$.
  • GBZM,

    pas de mauvaise foi, s'il te plaît. Si tu ne sais plus ce qu'on enseigne en collège et lycée, renseigne-toi. Et même à l'époque où on enseignait les relations d'ordre en secondaire, personne n'y définissait le pgcd de la façon que tu prônes (tout simplement parce que la notion avait à peu près disparu).

    On peut se demander dans quelle mesure la volonté de faire du secondaire l'antichambre de la recherche en mathématiques, d'imposer des définitions "définitives", n'a pas provoqué en retour l'abandon de pas mal de notions ("puisqu'on ne peut pas les justifier correctement") et explique l'état actuel de l'enseignement secondaire (*).

    Cordialement.

    (*) ce fut le cas pour la réforme des programmes de 1970; c'est actuellement le cas pour la physique, devenue collection de faits sans théorie.
  • Salut.

    Et à quoi est égale $\infty\times 0$.

    Dans la même logique $PGCD(0, 0)$ doit être pris comme une forme indéterminée (surtout si un jour on voulait étendre cette notion aux limites)
  • @gerard0: GaBuZoMeu parle du programme du CAPES, et non du programme de l'enseignement secondaire.

    http://media.devenirenseignant.gouv.fr/file/capes_externe/42/0/p2019_capes_ext_math_984420.pdf
    Raisonnement et vocabulaire ensembliste.
    Opérateurs logiques et quantificateurs. Vocabulaire de la théorie des ensembles. Applications, relations
    d’ordre et relations d’équivalence.

    Il n'est donc pas interdit à un candidat du CAPES de parler de la relation d'ordre "divisibilité" sur les entiers naturels.
  • Heu ... $\infty$ n'est pas un entier, ni même un nombre réel.
    Alors que PGCD(0,0) est tout à fait définissable avec les définitions post bac, même si la définition intuitive du collégien ne le permet pas. Ce n'est qu'une question de niveau d'apprentissage.

    Cordialement.
  • JLT,

    effectivement, je parlais des programmes du secondaire, dans la cadre de l'anecdote de Ev (oral du capes).
    Les relations d'ordre sont au programme du capes ainsi que le mot pgcd y est. Le programme parle de pgcd, pas de sa définition ;-)

    Cordialement.
  • Maintenant on peut se demander si $1$ est un nombre premier, ou pas... X:-(

    PS:
    Je partage les propos consensuels de Dom.
  • À mon avis, plus grand s'entend au sens de la relation d'ordre définie par la divisibilité : le pgcd est alors un élément maximal de l'ensemble des diviseurs communs à $a$ et $b$ pour cette relation.

    Que cette définition dépasse le cadre des programmes de terminale, je veux bien l'entendre, mais "reprocher" à un candidat au capes de connaître "la" définition du pgcd je trouve quand même ça un peu exagéré ...

    Pour ce qui concerne un élève de secondaire, si l'on a le droit de dire que $a^0=1$ par convention, pourquoi ne pourrait-on le faire pour le pgcd(0,0) ?

    Bonne journée.
  • Malavita.
    Pourquoi vouloir définir à tout prix pgcd(0,0) en terminale, dans l'enseignement secondaire* ?

    Pour la dernière fois, la signification de l'acronyme PGCD est plus grand commun diviseur.
    Est-ce que $0$ est le plus grand diviseur de $0$ ?

    * quelle est l'utilité ?
  • Oui, au sens de la divisibilité, puisque tout entier divise $0$.
    Symétriquement, $1$ est le plus petit entier puisque $1$ divise tout entier.
  • Math Coss:

    $10$ est plus grand que $0$ qui est plus petit que 100 etc et tous ces nombres divisent $0$. Il est clair dès lors qu'il n'y a pas de plus grand diviseur de $0$. Pourquoi rajouter une convention qui je pense n'a aucune utilité réelle dans l'enseignement secondaire?

    PS:

    En fait, il se peut aussi que Math Coss ne soutienne pas le contraire de ce que j'ai écrit. B-)
    Désolé si j'ai mal compris.
  • Entre FdP qui fait semblant (?) de ne pas comprendre et Gérard0 qui écrit une chose et son contraire ....
    Gérard a écrit:
    dans les programmes du Capes
    je parlais des programmes du secondaire
  • Bonsoir,

    @findepartie et mathcoss: je ne veux pas définir à tout prix le pgcd de 0 et 0 en terminale, mais dans le cas où un hypothétique élève de terminale se pose la question d'une telle définition, on peut tout à fait lui répondre....Après l'intérêt d'une telle question, mis à part distraire des matheux sur un forum ou ennuyer un candidat au capes, je n'en vois guère ;-)

    Bonne soirée

    F.
  • Quel est l'intérêt en terminale de poser/affirmer que $pgcd(0,0)=0$? A ce niveau d'étude ce n'est que rajouter de la confusion inutilement à mon humble avis.
  • Malavita:

    Pourquoi ne pas s'en tenir à: on ne peut pas définir pgcd(0,0) avec la définition usuelle?
    Si tu affirmes qu'on peut donner un sens à pgcd(0,0) et que c'est 0, celui ou celle qui n'a jamais entendu parler de la théorie des anneaux commutatifs et qui ignore ce qu'est un anneau principal va te poser la question et pourquoi pas 1? pourquoi pas 100? Et puis il y en a un ou une, je l'espère, qui va tenir l'argument que je tiens depuis le début.
    Tu va dire quoi à tous ces gens? Croyez moi pgcd(0,0)=0 fermez le banc?
  • Pas besoin d'anneaux principaux. Le PGCD de $a$ et $b$ est l'unique entier naturel $d$ tel que pour tout entier $n$, on a ($n\mid a$ et $n\mid b$) si et seulement si $n\mid d$.
  • La définition qu'on trouve dans le Didier, math'x, terminale TS, spécialité, programme 2012, page 82:

    Si $a$ et $b$ sont des entiers relatifs non tous les deux nuls. L'ensemble des diviseurs communs à $a$ et $b$ admet un plus grand élément. On l'appelle Plus Grand Commun Diviseur de $a$ et $b$ et on le note $\text{PGCD(a,b)}$.

    Dans le Transmath TS, spécialité, Nathan, programme 2012, p 42 on a la même présentation et définition sauf que les auteurs de ce manuel sont plus frileux ils considèrent que $a,b$ sont des entiers naturels non nuls.

    PS:
    Au moins ces auteurs comprennent l'intérêt pédagogique de respecter le sens de l'acronyme.
  • Je suis très favorable à ce que le pgcd de $0$ et $0$ soit défini en terminale.

    Ce serait bien qu'au bout d'un moment Fin de partie constate qu'il y a plusieurs façons de définir une relation d'ordre sur les entiers naturels et que pour l'ordre adapté aux considération de divisibilité (c'est bien de cela que nous parlons, non ?), eh bien, l'ordre de divisibilité est plus adapté que l'ordre habituel. On a souvent la relation $a\mid b\implies a\le b$ mais quand $0$ est de la partie, ce n'est plus toujours vrai.

    L'intérêt de $\mathrm{pgcd}(0,0)$ ? D'une part, pour interpréter le résultat que donne l'algorithme d'Euclide ou un logiciel où l'algorithme est implémenté. D'autre part, la cohérence : il vaut mieux privilégier une définition large qui évite les exceptions plutôt que faire semblant qu'il y a un problème ! Enfin (ou peut-être pas), si un.e élève de terminale ne s'est jamais demandé ce qui se passe quand une variable est nulle en prenant (peut-être) toutes les précautions pour qu'elle ne s'annule pas, eh bien, il ou elle finira tôt ou tard par diviser par zéro, prendre la racine carrée ou le logarithme réels d'un nombre négatif, etc.

    Comme ev, je suis un peu heurté par l'idée qu'un membre du jury du CAPES reproche à un candidat d'utiliser une définition « large » pour son exposé. En fait, je ne peux pas y croire. C'est certainement une façon maladroite de demander : « Si vous étiez en classe, comment justifieriez-vous cette définition ? »
  • Math Coss:

    Pourquoi parce qu'on défend un point de vue: Il n'est pas souhaitable et sans utilité d'attribuer une valeur à pgcd(0,0) dans l'enseignement secondaire et que la définition donnée dans les deux manuels scolaires mentionnés est suffisante à ce niveau de classe, on est immédiatement soupçonné d'être un ignorant?
  • La réponse d'un élève de juste treize ans :
    "0 n'a pas de diviseurs !"
    "Ce n'est pas logique de couper en 0 part."
  • Romyna:

    Si, à un élève et à son frère et sa soeur, leur père leur dit: vous êtes privés de gâteau l'élève comprend bien que sa part est composée de 0 gramme de gâteau et qu'on a bien réparti équitablement 0g de gâteau entre trois personnes, la part de chacun s'élevant à 0g.


    PS:

    On évite de diviser $0$ par $0$ parce que $0=0\times d$ pour tout $d$ entier tandis qu'on a unicité de $d$ si on divise un entier quelconque par autre chose que $0$. Mais à nouveau la question est, est-il pertinent, ou non, de rajouter qu'on souhaite que le $d$ soit unique?
  • Puis-je rappeler que le questionneur à l'origine du fil pose aussi des questions sur les chaînes de Markov, la récurrence non dénombrable etc.
    J'estime qu'on peut le mettre au courant de la définition intelligente du pgcd, qui donne sans ergoter la réponse à la question du pgcd de $0$ et $0$.
    Après, si ça reste en travers de la gorge de FdP, c'est le problème de ce dernier.
    Sur ce, je pense que tout (et son contraire) a été dit. Je sors.
  • @FdP : C'est ce message qui est un peu curieux : tu continues à parler de l'ordre naturel en réponse à un message où il est question de divisibilité (préordre sur $\Z$, vrai ordre sur $\N$).
  • Math Coss : Tu lis ce que tu as envie de lire.

    On est bien d'accord que cette définition se généralise mal, par exemple, à un frère jumeau de $\mathbb{Z}$ qu'est $\mathbb{Z}[ i]$, mais elle a l'avantage d'être simple et opératoire (et historiquement j'imagine que c'est cette notion qui a surgi en premier).
  • Je ne veux pas jeter de l'huile sur le feu, je souhaite seulement savoir "avec mes mots" :

    Ceux qui soutiennent que $\mathrm{pgcd}(0,0)=0$ le font-ils, en tout ou en partie, parce qu'un diviseur ne peut pas être plus grand que le dividende ?

    Pardon de ne rien comprendre.
  • Il y a deux points de vue si j'ai bien compris.

    1) Le pgcd de $a$ et $b$ est le seul entier positif ou nul tel que si un entier divise $a$ et $b$ il doit diviser ce nombre.
    avec cette définition $\mathrm{pgcd}(0,0)=0$.

    Mais cette définition n'est pas opératoire et nécessite des explications plus compliquées (pourquoi ce nombre existe et est unique ?) je pense qu'avec la définition ordinaire.

    2) $\mathbb{Z}$ est un anneau principal, soit $a$ et $b$ des entiers relatifs
    $(a)+(b)$ est un idéal de $\mathbb{Z}$ et il est principal donc il existe un entier $d$ tel que $(a)+(b)=(d)$
    ce $d$ s'il est non nul n'est pas unique $-d$ est aussi un générateur de cet idéal.
    On dit alors que $d$ est UN PGCD de $a$ et $b$.
    $(0)+(0)=(0)$ donc cela permet de donner un sens $\mathrm{pgcd}(0,0)$ (il vaut $0$).

    NB. $(a)$ désigne l'idéal engendré par $a$ c'est-à-dire ici l'ensemble $a\mathbb{Z}$.

    PS. Merci AD je me débattais avec le i dans le message précédent. J'avais oublié que [ i est utilisé pour l'affichage de la page.
    [À ton service. :-) AD]
  • Il y a un autre point de vue : remplacer les occurrences de $0$ par l'idéal $\lim_{n \to \infty} (n!)$
    Avec $\lim_{n \to \infty} (n!)$, l'ordre additif est compatible avec le préordre obtenu avec cette définition de la divisibilité : $a \mid b$ s'il existe un entier $c$ tel que $b = ca$.

    Si $a \mid b$ alors $|a| \le |b|$.

    Et c'est compatible avec le fait que $\zeta(s)=\sum_{n=1}^\infty n^{-s}= \prod_p \frac{1}{1-p^{-s}}$ est bien une somme sur tous les idéaux de $\mathbb{Z}$, avec $|n|$ le nombre d'éléments de $\mathbb{Z}/(n)$

    Par contre ce n'est pas compatible avec $\mathrm{pgcd}(a,b) = \mathrm{pgcd}(a-b,b)$ pour tout entier.
  • Bon, je reviens pour corriger le 1) de FdP : il oublie que le pgcd est un diviseur commun). La bonne définition est :
    $d$ est pgcd de $a$ et $b$ quand l'ensemble des diviseurs de $d$ est égal à l'ensemble des diviseurs communs de $a$ et $b$.

    Cette définition est bien plus opératoire, et correspond exactement à ce que fait l'algorithme d'Euclide : l'ensemble des diviseurs communs de deux termes successifs est un invariant de boucle, on commence avec $a$ et $b$ et on termine avec $d$ et $0$.

    Je l'ai déjà écrit, mais FdP ne lit pas, ou de travers.
  • Si on définit le pgcd $d$ de $a$ et $b$ avec la propriété des diviseurs communs, il n'est pas évident (mais facile) qu'il est unique et pas évident (et plus difficile) qu'il existe. L'algorithme d'Euclide donne une preuve constructive du pgcd. De l'algorithme d'Euclide, il ne faut plus beaucoup d'efforts pour démontrer qu'il existe $u$ et $v$ tels que $au+bv=d$ (et les construire) : c'est l'algorithme d'Euclide étendu. Ayant démontré l'existence d'un pgcd, il est facile de voir qu'un entier de la forme $au+bv$ est divisible par $d$. Ces propriétés sont essentiellement équivalentes à $(a)+(b)=(d)$.

    Inversement, si on part des idéaux, le pas initial qui coûte, c'est de montrer que $\Z$ est principal. L'existence d'un entier $d$ tel que $(a)+(b)=(d)$ en résulte et son unicité sous contrainte de positivité est facile. Il est bien utile de vérifier que $d$ est un diviseur commun de $a$ et $b$ et qu'un diviseur commun est aussi un diviseur de $d$. D'autre part, il est bien utile d'avoir un algorithme pour calculer le pgcd.

    Au bilan, les deux points de vue se complètent et on aurait bien tort d'en exclure un. Pour revenir au sujet initial, les deux conduisent à $\mathrm{pgcd}(0,0)=0$.
  • J'ai oublié de mentionner qu'avec mes définitions "le plus grand diviseur commun" de $0$ et $0$ c'est bien (l'idéal) $\lim_{n \to \infty} n!$.
  • Ma définition est foireuse en effet. N'importe quel multiple du pgcd (au sens "ordinaire") de deux entiers non nuls correspond à la "définition" que j'ai donnée il faut rajouter certainement que ce nombre est le plus petit parmi les nombres positifs ou nuls qui ont cette propriété.

    Cela donne donc,
    Le pgcd de $a$ et $b$ entiers relatif non tous les deux nuls est le plus petit élément strictement positif de l'ensemble des entiers qui sont divisibles par tous les diviseurs communs à $a$ et à $b$

    Et on ne peut plus définir pgcd(0,0) :-D

    J'espère que cette définition est correcte maintenant.


    Math Coss:

    Ce que tu expliques est essentiellement une des implications du théorème dit de Bézout.
    L'implication non-triviale,
    si $a$ et $b$ non nuls sont premiers entre eux il existe $x$ et $y$ entier relatifs tels que $ax+by=1$
    (au programme 2012 de la terminale S en spécialité)

    Qui a pour conséquence:

    Soit $d$ le pgcd de $a$ et $b$ non nuls, alors il existe $x$ et $y$ tels que $ax+by=d$

    Il existe $a',b'$ tels $a=a'd$ et $b=b'd$ , $a',b'$ sont premiers entre eux donc d'après le théorème de Bézout il existe $x,y$ entiers relatifs etc.
  • C'est une définition correcte mais pas si habituelle : pour tout couple d'entiers, on trouve $1$. On pourrait l'appeler le ppcd ?

    Bon, un flagrant délit de plus de lecture trop rapide !
  • Math Coss:

    si on veut trouver le pgcd de 12 et 16, avec cette définition (que j'espère correcte) tu crois que 1 est divisible par tous les diviseurs communs à 12 et 16? A ma connaissance 1 n'est pas divisible par 2 qui est un diviseur commun à 12 et 16.
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