À propos de l'équation $ax^2+by^2=cz^2$

Bonsoir,

$a,b$ et $c$ étant des entiers naturels, sait-on déterminer les solutions dans $\N^3$ de l'équation diophantienne $ax^2+by^2=cz^2$?

Al-Kashi

Réponses

  • $ab = d e^2$ avec $d$ squarefree. Si $ d \equiv 1 \bmod 4$ avec $K = \mathbb{Q}(\sqrt{-d})$ :

    Si $ac$ n'est pas une norme dans $O_K$ alors il n'y a pas de solution, sinon $ac = N(J_1)= \ldots = N(J_r)$

    et ça devient "lister les idéaux $I$ de $O_K$ dans la même classe qu'un des $J_s^{-1}$ et tel que $N(I) \in \mathbb{Z}^2$"

    une fois qu'on sait résoudre ce problème on a $(u+\sqrt{-d}v) = I J_s, N(I) = w^2, u^2+dv^2 = w^2 ac= N(I J_s)$

    qui multipliée par les bonnes constantes donne une solution $a^2 x^2+ab y^2 = z^2 ac$
  • $\def\P{\mathbb P}\def\R{\,R\,}$@Al-Kashi
    Ta conique est l'objet d'un traitement classique qui remonte à Legendre et Lagrange. Dans cette histoire, il y a des standards (ta conique s'y ramène).

    $\bullet$ Le premier standard est ce que l'on appelle la forme de Legendre (c'est important de l'écrire ainsi pour des raisons de symétrie et de faire attention aux clauses sur $a,b,c$)
    $$
    aX^2 + bY^2 + cZ^2 = 0 \qquad (\star)
    $$
    où $a,b,c$ sont des entiers non nuls, sans facteur carré et premiers deux à deux. Le critère de Legendre dit que $(\star)$ admet une solution (sous-entedu non triviale) SSI $a,b,c$ ne sont pas tous de même signe et si
    $$
    -ab \R c, \qquad -ac \R b, \qquad -bc \R a, \qquad \qquad \hbox {où $\text{truc} \R \text{machin}$ a la signification truc est un carré modulo machin}
    $$
    Une première référence est la section 3 du chapitre 17 de Ireland & Rosen (A Classical Introduction to Modern Number Theory). Mais il y en a d'autres.
    Ce que l'on ne voit pas toujours bien dans une preuve classique du critère de Lengendre c'est comment exhiber une solution non triviale $(x_0 : y_0 : z_0)$ à partir des contraintes de Legendre. Mais cela se fait et de manière efficace.

    Une fois acquis l'existence d'un $\Q$-point de $(\star)$, c'est un classique de paramétriser $(\star)$ par $\P^1_{t,u}$ i.e. exprimer toutes les solutions sous la forme $x = x(t,u), y = y(t,u), z = z(t,u)$ où les intervenants sont des polynômes homogènes de degré 2 en $t,u$. Note : cette étape n'est plus arithmétique mais essentiellement algébrique. Dit autrement, la conique $(\star)$ est $\Q$-isomorphe à la conique standard $XZ = Y^2$ par un automorphisme (linéaire) de $\P^2$. Je te donne juste une idée de ce qu'est un paramétrage pour la conique standard $XZ = Y^2$ :
    $$
    X = t^2, \qquad Z = u^2, \qquad Y = tu
    $$
    $\bullet$ Le second standard est la forme de Lagrange :
    $$
    Z^2 = aX^2 + bY^2
    $$
    où cette fois $a,b$ sont des entiers non nuls sans facteur carré. Il y a un critère de Lagrange ...etc... Et on passe d'une forme à l'autre par une mécanique bien huilée. Idem pour les deux critères (on déduit l'un de l'autre). Note : toute conique rationnelle non dégénérée possède une forme de Legendre (resp. de Lagrange).

    En résumé, une première lecture possible est la section de Ireland & Rosen déjà pointée.
  • Oui, LeGendre a été le premier à résoudre cette équation, dans son mémoire de 1785, qui annonçait sa Théorie des nombres, le premier ouvrage qui ait synthétisé cette discipline mathématique.

    Références :
    • L. E. Dickson, History of the Theory of Numbers, Volume II, Diophantine Analysis, Carnegie 1920, Chelsea 1971, p.xii, p. 422.
    • L. J. Mordell, Diophantine Equations, Academic Press 1969, p. 42
    • Henri Cohen, Number Theory, Volume I : Tools and Diophantine Equations, Springer 2007, p. 343.

    J'ai déjà dit que ce dernier livre est à ma connaissance le plus remarquable disponible aujourd'hui sur les équations diophantiennes, mais c'est l'avis d'un amateur, il faudrait que les spécialistes de ce domaine confirment ou non ce jugement.

    Bonne journée.

    Fr. Ch.
    15/02/2019
  • Bonsoir,

    Merci pour toutes ces informations.
    Claude pourrais-tu expliciter l'histoire avec le $R$ car je n'ai pas compris.

    Ensuite pour le reste il va me falloir du temps histoire d'aborder les notions permettant d'étudier ce problème.

    Al-Kashi
  • J'ai écrit la signification de R : pour deux entiers $a,b$, $a\, R\, b$ est une abréviation de ``$a$ est un carré modulo $b$''. Je tiens cette notation de Ireland & Rosen. Il me semble l'avoir vue ailleurs ; par exemple, au début du Cours d'Arithmétique de Serre. Je pense que cette lettre R vient de ``reste quadratique'', ``résidu quadratique''. Bref, c'est une abréviation.

    La partie la plus difficile est la première partie, de nature arithmétique : existence d'un point rationnel d'une conique de Legendre $ax^2 + by^2 + cz^2 = 0$. Note : en projectif, rationnel ou entier, c'est kif-kif.

    La seconde partie, paramétrisation d'une conique $C$ ayant un point $K$-rationnel $p_0$ ($K$ corps de caractéristique $\ne 2$) est ultra-classique : considérer une droite passant par $p_0$ qui recoupe la conique en un deuxième point. De manière géométrique, c'est cela le paramétrage de $C$ (par la famille des droites passant par $p_0$).

    Algébriquement. Il faut commencer par la jouer de manière naïve en considérant (terrain affine) un polynôme $F(x,y) \in K[x,y]$ en deux indéterminées, de degré 2, et un point $(x_0, y_0) \in K \times K$ de $\{F = 0\}$ i.e. $F(x_0, y_0) = 0$. On cherche un paramétrage en $t$ via le coup de la droite passant par $(x_0,y_0)$ i.e. $y-y_0 = t(x-x_0)$ i.e. $y = y_0 + t(x-x_0)$. On reporte cette valeur de $y$ dans $F$ et on essaie de résoudre en $x$ :
    $$
    F\big(x, y_0 + t(x-x_0)\big) = 0
    $$
    C'est une équation de degré 2 en $x$, ayant $x = x_0$ comme solution. D'où l'obtention de l'autre racine (via le produit ou la somme des deux racines).

    Tu devrais essayer, en la jouant naïve, sur $x^2 + y^2 = 1$ en prenant ton point rationnel favori, par exemple $(x_0, y_0) = (0,1)$. Faire le calcul algébrique ci-dessus en l'accompagnant d'un petit dessin du cercle unité et de ``la'' droite passant par le point en question.
  • Merci Claude c'est plus clair pour moi à présent.
    Du coup je m'intéresse au premier point, c'est à dire déterminer une solution particulière de l'équation proposée.

    Existe-t-il une formule directe qui donne un triplet non trivial solution?

    Al-Kashi
  • Je reviens à mon message plus haut :

    Dans $O_K, K = \mathbb{Q}(\sqrt{-d}) =\mathbb{Q}(\sqrt{-ab}), ab = de^2 $

    $w = \prod_j p_j \prod_i \mathfrak{p}_i\overline{\mathfrak{p}_i}$, $N(I) = N(w)=w^2$ implique que $I = \prod_j p_j \prod_i \mathfrak{p}_i^{e_i}\overline{\mathfrak{p}_i}^{2-e_i}$ donc avec $\mathfrak{a} = \prod_{i, e_i \ne 1}\mathfrak{p}_i^{e_i/2}\overline{\mathfrak{p}_i}^{1-e_i/2}, \mathfrak{a}\overline{\mathfrak{a}} = (s)$ alors $I = (t) \mathfrak{a}^2, (w)= (st) $ et la classe de $I$ c'est celle de $\mathfrak{a}^2$.

    Donc à partir des $J_s$ (qu'on trouve en énumérant les idéaux (premiers puis pas premiers) de norme $\le ac$) et du groupe de classes d'idéaux $C_K$ (qu'on trouve en énumérant les idéaux de norme $<$ à la borne de Minkoswki) on voit si la classe d'un des $J_s^{-1}$ est un carré $\mathfrak{c}^2$, si oui, on prend n'importe quel idéal $\mathfrak{a}$ dans la classe de $\mathfrak{c}$, on pose $I = \mathfrak{a}^2, w= N(\mathfrak{a}), N(I) = w^2$, on trouve $(u+\sqrt{-d} v) = J_s I$ ce qui donne une solution $ u^2+dv^2 = N(u+\sqrt{-d} v) =N(I J_s)= N(w)N(J_s)=w^2ac $ donc $(aew)^2 ac=(aeu)^2+d (aev)^2=(aeu)^2+ ab (av)^2 $ ce qui donne avec $x = eu, y = a v, z = aew$ une solution de $a^2x^2+ab y^2= ac z^2$

    Pourquoi s'embêter avec les idéaux de $O_K$ ? Parce que ça permet de factoriser $ax^2+by^2$ donc $u^2+dv^2$ en trucs simples (normes d'idéaux premiers). Si $d \equiv 3 \bmod 4$ il faut remplacer $\mathfrak{a}$ par $2 \mathfrak{a}$.
  • Merci Reuns.

    Al-Kashi
  • Bonjour,

    J'aimerais revenir sur le critère de Legendre mentionné par Claude:

    Soient $a,b$ et $c$ des entiers sans facteur carré non nuls premiers deux à deux.

    L'équation $aX^2 + bY^2 + cZ^2 = 0 $ admet une solution si et seulement si $-ab \R c, \qquad -ac \R b, \qquad -bc \R a$.


    On prouve aisément que les trois conditions sont nécessaires. Auriez-vous une preuve élémentaire pour prouver que la condition est suffisante?

    Al-Kashi
  • Preuve élémentaire d'un théorème de Legendre ? Hum, je n'y crois pas trop pour la bonne raison qu'il s'agit d'un théorème (dû à Legendre). Enfin, j'ignore. Ma stratégie (mais je n'oblige personne à la partager) : consulter la littérature. Je t'ai pointé une section précise dans Ireland & Rosen. Note : dans ce que tu as rapporté, il te manque la condition ``à l'infini'' $a,b,c$ non tous de même signe.

    Si tu ne possèdes pas Ireland & Rosen, tu peux consulter https://public.csusm.edu/aitken_html/notes/legendre.pdf. Il y a aussi le célèbre papier de Cremona & Rusin des années 2000 in http://www.ams.org/journals/mcom/2003-72-243/S0025-5718-02-01480-1/S0025-5718-02-01480-1.pdf ; mais probablement trop compliqué pour une première lecture à cause de ``efficient solution''. Ou alors faire une lecture de leur algorithme I (pages 1421-1422) en omettant l'étape 8 (lattice reduction).
  • Merci Claude. En effet je n'avais pas les livres en question. Je m'imprime les 7 pages du premier lien.

    Al-Kashi
  • Et même avec mon faible niveau en anglais, c'est tellement bien écrit et expliqué que cela se lit tout seul !
    Il me reste quelques pages. À suivre.

    Al-Kashi
  • Bonjour,

    Pouvez-vous me confirmer les coquilles suivantes:

    Page 2, à la 11e ligne, je lis "(ii) the set of non trivial F-solutions of". Il faut lire "$\Z$-solutions".
    Page 3, à la 11e ligne, je lis "$a'X²+b'Y²+c'pZ²=0$. Il faut lire "$a'X^2+b'Y^2+c'Z^2=0$.

    Al-Kashi
  • Les objets qui interviennent sont élémentaires (pas de théorie algébrique des nombres, pas d'idéaux ...etc..). Comme tu vois dans le petit papier de 7 pages, on se ramène à la forme de Lagrange $z^2 = ax^2 + by^2$ où $a, b$ sont deux entiers non nuls sans facteur carré. La condition de solubilité devient alors : $a,b$ non tous les deux négatifs, $a$ carré modulo $b$, $b$ carré modulo $a$ et $-ab/d^2$ carré modulo $d$ où $d = \gcd(a,b)$.

    Lorsque l'on examine la preuve dite ``descente de Lagrange'', on obtient l'algorithme récursif suivant (c'est très facile d'en faire un algorithme itératif) que j'avais écrit en 2010 :
    [color=#000000]
    forward EstCarreModulo, ResteCentre, IsLagrange ;
    
    function PointRationnel(a,b)  // Retourne [x,y,z] tel que z^2 = ax^2 + by^2 
      Z := IntegerRing() ;
      assert IsLagrange(a,b) ;
    
      if a eq 1 then return [1,0,1] ; end if ;
      if b eq 1 then return [0,1,1] ; end if ;
      abs_b := Abs(b) ;
    
      if Abs(a) le abs_b then       // Cas |a| <= |b|
         ok, r := IsSquare(ResidueClassRing(abs_b) ! a) ;  assert ok ;       // a = r^2 mod b
         r := ResteCentre(Z!r, abs_b) ;                                      // |r| <= |b|/2
         b_prime, s := SquarefreeFactorization(ExactQuotient(r^2 - a, b)) ;  // r^2 - a = b * b' * s^2, b' sqfr
         assert Abs(b_prime) le abs_b div 2 ;                                // |b'| <= |b|/2
         x1,y1,z1 := Explode(PointRationnel(a, b_prime)) ;                   // z1^2 = a*x1^2 + b'*y1^2
         x := r*x1 + z1 ;   y := b_prime*s*y1 ;  z := r*z1 + a*x1 ;          // z^2 = ax^2 + by^2 
       else                         // Cas |b| <= |a|
         y,x,z := Explode(PointRationnel(b,a)) ;                             // z^2 = b*y^2 + a*x^2
       end if ;
       assert z^2 eq a*x^2 + b*y^2 ;
       return [x,y,z] ; 
    end function ;
    [/color]
    
    Voici ce qu'il va fournir sur un petit exemple. Je fais également tourner l'algorithme implémenté en magma, histoire de montrer une paramétrisation rationnelle (qu'il est facile de rendre entière).
    [color=#000000]
    > a := -19 ; b := 11 ;
    > PointRationnel(a,b) ;
    [ -2, 10, 32 ]
    > 
    > C := Conic([-a,-b, 1]) ;
    > C ;
    Conic over Integer Ring defined by
    19*X^2 - 11*Y^2 + Z^2
    > RationalPoint(C) ;
    (7 : 10 : 13)
    > 
    > k := RationalField() ;
    > C<x,y,z> := BaseChange(C, k) ;          
    > P1<t,u> := Curve(ProjectiveSpace(k,1)) ;
    > p0 := RationalPoint(C) ;
    > p0 ;
    (7/13 : 10/13 : 1)
    > phi := Parametrization(C, p0, P1) ;
    > phi : Minimal ;
    (t : u) -> (-133/13*t^2 - 220/13*t*u - 77/13*u^2 : -190/13*t^2 - 266/13*t*u - 110/13*u^2 : -19*t^2 + 11*u^2)
    > Inverse(phi) : Minimal ;
    (x : y : z) -> (x + 7/13*z : y - 10/13*z)
    [/color]
    
    Donc au début, on est très content de pouvoir faire cela.

    Mais, mais. Si tu as le temps, je te suggère de consulter le papier de Cremona & Rusin. Ne serait ce que pour les aspects historiques et la motivation de Cremona (courbes elliptiques). Car ces deux là on vraiment travaillé (c'était indispensable de disposer de méthodes efficaces sur les coniques rationnelles dans la phase de 2-descente des courbes elliptiques comme déjà remarqué par Birch & SWinnerton-Dyer dans les années 1965).

    Au lieu de grands discours sur ``efficient solution'', il suffit de considérer l'exemple suivant, qui est repris plusieurs fois par Cremona & Rusin. Voici le résultat de mon algorithme brut
    [color=#000000]
    > a := -113922743 ;  b := 310146482690273725409 ;
    > time p0 := PointRationnel(a,b) ;
    Time: 0.110
    > p0 ;
    [ 601687083841657743572420569993703805349259059987868748415764479460848923581429358420289589708176478556869327\
    26243787896789481600, -377427605205720223635267564101978420515945982104376554924456858489843551700411560132854\
    44020258824202934770063308963828736, -171397591021011863127999589120386429194389450590549519063711502677904565\
    088052556480676354704229622825422361093480348163307414571392 ]
    [/color]
    
    Et le point rationnel fourni par l'algorithme I de Cremona & Rusin (c'est celui implémenté en magma, je pense) :
    [color=#000000]
    > C := Conic([-a,-b, 1]) ;
    > time RationalPoint(C) ;
    (-18438099853 : -21372 : 320832774821087)
    Time: 0.040
    [/color]
    
    Il n'y a pas photo.

    Il y a également une notion de point d'une conique de Legendre (ou Lagrange) réduit au sens de Holzer (cf le papier de Cremona & Fischer) avec une méthode de Mordell permettant à partir de tout point rationnel d'en déterminer un autre Holzer-réduit. Cremona & Fischer ont fait ce cette méthode un algorithme efficace, cf la section 2.4.1. Je vais en profiter pour Holzer-réduire mon point pourri $p_0$ :
    [color=#000000]
    > Reduction(C!p0) ;
    (-5316144401/76842858034579 : 5424/76842858034579 : 1)
    [/color]
    
    C'est très très important de disposer d'un point ``petit'' sur une conique afin de monter une paramétrisation efficace (qui s'appuie sur le point rationnel en question).

    Tout cela est raconté dans le papier de Cremona & Rudin avec un résultat surprenant sur la paramétrisation (c'est l'objet de la section 3, Parametric Solutions). Ils ont également étudié d'autres algorithmes (en particulier réseaux, initiés par Cassels, Mordell, Cochrane, Mitchell, cf leur biblio) ainsi que plusieurs algorithmes dûs à Gauss (qui se sont révélés non efficaces).

    Bref, un joli thème. Et quand on a compris un petit bout, on a envie d'en savoir plus.
  • Bonjour Claude,

    Je découvre en effet petit à petit cette descente de Lagrange, je trouve cela très élégant et très intéressant.
    Je lirai le papier de Cremona et Rusin dès que possible.

    Al-Kashi
  • Wlog$^1$ ton équation de départ se réécrit en $z^2-a x^2= b y^2$ ou bien en $N(u-\sqrt{a} v) = b$ où $u = z/y,v = x/y$ et $N$ est la norme dans $\mathbb{Q}[\sqrt{a}]$

    C'est à dire que $b$ est la norme d'un élément de $\mathbb{Q}[\sqrt{a}]$

    à partir d'une solution $u,v$ pour tout $s,t$ rationnel alors $ (u-\sqrt{a} v)(s-\sqrt{a}t)=u'-\sqrt{a}v'$ et l'équation devient $N(u'-\sqrt{a}v') = b' $ où $b'=b N(s-\sqrt{a}t) = b (s^2-a t^2)$

    On peut donc remplacer $b$ par $b' = b(s^2-at^2)$ et résoudre $(u')^2-a (v')^2= b' $ on saura retrouver une solution d'une équation à partir de l'autre.

    D'où l'algorithme de descente du pdf de Claude.

    @Claude : Cet algorithme donne à la fin un critère simple (congruences) pour savoir si $|b|$ est une norme d'un idéal principal fractionnaire de $\mathbb{Z}[\sqrt{a}]$ ou pas. Ce n'est pas ce dont on a besoin pour rendre explicite CFT et $\zeta_L$ pour $L$ le corps de décomposition d'un polynôme cubique comme $x^3-x-1$ ?

    $^1$ Witout Lost Of Generality.
    [C'est tellement plus compréhensible quand ce n'est pas crypté ! AD]
  • Bonjour,


    Sauf erreur de ma part, Il y a aussi les deux coquilles suivantes:

    Page 5, à la 22e ligne, je lis "$-(\dfrac{a}{d'})(\dfrac{b}{d'})$". Il faut lire $-(\dfrac{a}{d'})(\dfrac{b'}{d'})$
    Page 5, à la 30e ligne, je lis "$-(\dfrac{a}{d'})(\dfrac{b}{d'})$". Il faut lire $-(\dfrac{a}{d'})(\dfrac{b'}{d'})$

    Je ne sais pas si c'est une bonne ou mauvaise habitude que j'ai prise, mais lorsque je lis un document je passe énormément de temps sur les preuves pour m'assurer de la bonne compréhension de la chose.

    Cela me rappelle un jour, lorsque j'étais encore étudiant, j'étais resté sur la même ligne toute la journée à essayer de comprendre une valeur sur une borne d'une intégrale dans le livre de Marc Chaperon, Calcul différentiel et calcul intégral. N'ayant pas a réussi à comprendre, je suis allé en parler à mon professeur M.Chaperon qui m'a ensuite précisé que c'était une coquille X:-(.

    Al-Kashi
  • J'ai terminé les 7 pages, merci Claude cela répond à ma question et me permet donc de trouver une solution lorsque celle-ci existe en utilisant cette élégante descente.

    La question suivante est-elle liée à ce probleme:

    $a, b$ et $m$ étant donnés existe-t-il une solution à l'équation diophantienne $ax^2+by^2=m$? Si oui comment en déterminer une ?

    Al-Kashi
  • Bonsoir,

    Pour l'instant j'ai réussi à prouver que:
    L'équation $ax^2+by^2=m$ admet une solution dans $\Z^2$ si et seulement si l'équation $r^2+abt^2=m(a+b)$ admet une solution dans $\Z^2$ telle que $r \equiv\pm bt \mod(a+b)$

    Al-Kashi
  • Bonjour,

    J'avais oublié (enfin, plutôt admis) une dernière chose dans la preuve du critère de Legendre.
    Il est affirmé d'après le théorème Chinois que si $N$ est un carré modulo deux nombres premiers $p$ et $q$ distincts alors $N$ est un carré modulo $pq$. Je pensais que c'était immédiat mais là je ne vois pas trop pourquoi.

    Al-Kashi
  • @Al-Kashi: C'est une conséquence immédiate du lemme chinois, non?

    Amicalement,

    Mel.
  • Al-Kashi
    Ca, c'est facile et cela n'a rien à voir avec les nombres premiers ni avec l'élévation au carré d'ailleurs. Soient $a,b$ deux entiers premiers entre eux et $x,y \in \Z$ vérifiant $N \equiv x^2 \bmod a$ et $N \equiv y^2 \bmod b$. Il existe $z \in \Z$ tel que $z \equiv x \bmod a$ et $z \equiv y \bmod b$ donc .... je te laisse terminer.

    Mais est ce que tu n'aurais pas ``oublié'' un pan énorme de l'étude ? Souviens toi : ``les solutions'' (avec un s, cf ton post initial) de $ax^2 + by^2 + cz^2 = 0$ versus une solution particulière de ... Il y a (pour moi) énormément de choses à dire pour passer d'une solution particulière à ... Il suffit de considérer $x^2 + y^2 - z^2 = 0$. Pas besoin de descente de Lagrange ou quoi que ce soit pour exhiber une solution particulière. Quid de l'ensemble des solutions ? Et pour $2x^2 + 3y^2 = 5z^2$ ?
  • Merci Claude, en effet on a alors $N\equiv z^2(a)$ et $N\equiv z^2(b)$. En écrivant alors $N=z^2+ka$ on en déduit $a$ et $b$ étant premiers entre eux que $b$ divise $k$ et donc $N\equiv z^2 (ab)$. Facile, oui mais cela m'avait échappé ;-).

    Pour en revenir au sujet initial, tu as raison j'avais parlé des solutions, mais je reprendrai la suite quand j'aurai plus de temps. Si j'ai bien compris le papier de Cremona et Rusin traite cette partie?

    Al-Kashi
  • Al-Kashi,

    Comme je l'ai déjà mentionné, le papier de Cremona & Rusin est trop sophistiqué en un premier temps. Que faut-il alors faire pour obtenir une paramétrisation d'une conique à partir d'un point rationnel (donc beaucoup de solutions, je ne dis pas toutes) ? Le faire soi-même (en commençant de manière naïve) !! Et tant pis si ce n'est pas efficace. Je t'avais proposé une piste dans http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?5,1771336,1771724#msg-1771724. Le faire soi-même ou trouver des pointeurs abordables (il y en a sans aucun doute).

    Mais tu t'es mis en tête de faire autre chose (que la paramétrisation rationnelle que je t'avais suggérée) jusqu'à demander s'il y avait une formule directe pour l'obtention d'un point rationnel sous les conditions de Legendre http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?5,1771336,1771846#msg-1771846. J'espère que tu as pris conscience de la naïveté de la question. Puis tu as demandé une piste (élémentaire !) sur le forum http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?5,1771336,1772598#msg-1772598 en ce qui concerne le théorème de Legendre. J'espère que tu te rends compte maintenant que sans support, c'est difficile d'y arriver (nous ne sommes pas Legendre, tu ne penses quand même pas que nous aurions pu inventer seuls le papier de 7 pages).

    Et maintenant, tu poses un nouveau problème sans avoir aucune idée de pistes pour y arriver. Tandis que le coup de la paramétrisation rationnelle est infiniment plus facile. Dit autrement, je suis très étonné de la manière dont tu procèdes. Mais chacun fait ce qu'il veut. Moi pareil.
  • Salut Claude,

    On est pas des Legendre, c'est sûr :-D.
    Tu as raison, je n'aurais pas du m'étaler en partant sur autre chose.
    Mais en même temps je ne voulais pas attaquer tout de suite la partie suivante (paramétrisation, conique,...) car je ne me sens pas prêt. En tout cas, comme tu l'as précisé , c'est un joli thème et je le reprendrais sûrement un peu plus tard.

    Al-Kashi
  • Salut Claude,

    J'avais quelques minutes en cette belle journée ensoleillée, et en la jouant vraiment naïf j'ai finalement obtenu toutes les solutions dans $\Q$ à partir d'une solution non triviale $(x_0,y_0,z_0)$. On supposera sans perte de généralité $z_0\ne0$.

    Soit une solution dans $\Q$ de $ax^2+by^2=cz^2$.
    On peut alors écrire $v=x-\dfrac{x_0}{z_0}z$ et $u=y-\dfrac{y_0}{z_0}z$. On alors $u$ et $v$ dans $\Q$ et:
    $$z\Big(2a\dfrac{x_0}{z_0}v+2b\dfrac{y_0}{z_0}u\Big)=-av^2-bu^2$$.
    On obtient alors deux types de solutions dans $\Q$:
    1) $\Big(\dfrac{x_0}{z_0}z,\dfrac{y_0}{z_0}z,z\Big)$ avec $z\in\Q$.
    2) $\Big(\dfrac{x_0}{z_0}z+v,\dfrac{y_0}{z_0}z+u,z\Big)$ avec $z=\dfrac{-av^2-bu^2}{2a\dfrac{x_0}{z_0}v+2b\dfrac{y_0}{z_0}u}$ et $u$ et $v$ dans $\Q$.

    En espérant ne pas avoir raconté trop de bêtises,

    Edit: correction de coquilles

    Al-Kashi
  • Bonjour,

    Ayant corrigé une coquille et même si celle-ci ne change pas le résultat annoncé, je détaille un peu plus:
    Premier cas: $\Big(2a\dfrac{x_0}{z_0}v+2b\dfrac{y_0}{z_0}u\Big)=0$. On aurait donc $ax_0v+by_0u=0$ et $av^2+bu^2=0$. $u$ nul est alors équivalent à $v$ nul.On obtient ainsi les solutions du 1) du post précédent.
    Dans le cas inverse, posons $\dfrac{u}{v}=\dfrac{p}{q}$ où $p$ et $q$ sont premiers entre eux. On aurait alors $aq^2=-bp^2$.$a$ et $b$ étant premiers entre eux et sans facteur carré, on en déduit que $\dfrac{u}{v}=\pm1$.On aurait alors $a+b=0$ et donc $x_0=\pm y_0$. Mais alors $ax_0^2+by_0^2=cz_0^2$ impliquerait que $z_0=0$ ce qui est absurde.Ainsi, il ne reste plus que le cas 2).

    Al-Kashi
  • $\newcommand \transpose[1] {{\,^{\rm t}\!#1}}$Al-Kashi
    J'avoue que j'ai un peu la flemme car rien ne se passe comme prévu. Il ne s'agit pas de faire uniquement des calculs (que je n'ai pas vérifiés et que je n'ai pas envie de vérifier). Il faut viser le STRUCTUREL. Lorsque l'on suit mon premier post sur la question, et qu'on joue le jeu, on tombe (via l'équation du second degré) sur ce qui suit. Mais je ne détaille pas (flemme). Le mieux est d'envisager la totale. Mots-clés : formes quadratiques sur $K^3$ où $K$ est un corps de caractéristique $\ne 2$. Plus tard, on fera (?) $K := \Q$ puis $K := \Z$ (là, c'est plus chaud). Je couche les ingrédients. Il faut absolument faire une place à la forme quadratique fondamentale $Q_0(X,Y,Z) = XZ - Y^2$ dont le paramétrage est $(u : v) \mapsto (X = u^2 : Y = uv : Z = v^2)$.
    $$
    Q(x,y,z) = ax^2 + by^2 + cz^2 + dxy + exz + fyz, \quad Q : \left[ \matrix {a & d/2 & e/2 \cr d/2 & b & f/2 \cr e/2 & f/2 & c} \right] \qquad\qquad
    Q_0 = XZ - Y^2, \quad Q_0 : \left[ \matrix {0 & 0 & 1/2 \cr 0 & -1 & 0 \cr 1/2 & 0 & 0} \right]
    $$
    $\bullet$ A partir d'une solution non triviale $Q(x_0, y_0, z_0) = 0$, on construit (via mon post) une matrice inversible $3 \times 3$ $P$ telle que
    $$
    \left[ \matrix {x \cr y \cr z} \right] := P \cdot \left[ \matrix {u^2 \cr uv \cr v^2} \right] \quad \hbox {soit un paramétrage (projectif) de $Q(x,y,z) = 0$}
    $$
    $\bullet$ La chose structurelle c'est que $P : K^3 \to K^3$ est une équivalence (projective) entre $Q$ et $Q_0$ :
    $$
    \transpose{P}\ Q\ P = \lambda Q_0 \qquad \lambda \in K^* \hbox { (que l'on peut expliciter)}
    $$
    $\bullet$ Par exemple pour $Q = ax^2 + by^2 + cz^2$ i.e. $d=e=f=0$, on obtient en supposant $z_0 \ne 0$
    $$
    P = \left[ \matrix {
    -ax_0 & -2by_0 & bx_0 \cr
    ay_0 & -2ax_0 & -by_0 \cr
    az_0 & 0 & bz_0 \cr
    } \right]
    \qquad
    \begin {array} {c}
    \hbox {cas particulier (triplets pythagoriciens)} \\
    a=b=1, c = -1 \\
    x_0 = -1, y_0 = 0, z_0 = 1 \\
    \end {array}
    \qquad
    \left[ \matrix {x \cr y \cr z} \right] = \left[ \matrix {
    1 & 0 & -1 \cr
    0 & 2 & 0 \cr
    1 & 0 & 1 \cr
    } \right]
    \cdot \left[ \matrix {u^2 \cr uv \cr v^2} \right] =
    \left[ \matrix {u^2 -v^2 \cr 2uv \cr u^2 + v^2} \right]
    $$
    $\bullet$ Dans le petit papier de 7 pages, il y a en page 4, une matrice $3 \times 3$ : c'est elle qui assure l'équivalence (projective) entre une forme quadratique et celle qui la suit dans la descente de Lagrange.

    $\bullet$ Cas $K := \Z$. Il faut introduire la notion arithmétique de discriminant d'une forme quadratique en dimension 3. Et $Q_0$ est de discriminant 1 ...etc.. Beaucoup de travail à cette étape là.

    $\bullet$ Je résume : place au STRUCTUREL (bis).
  • J'étudierai ces formes quadratiques dès que possible. En explicitant les solutions du 2e cas on obtient:

    $$x=\dfrac{ax_0v^2+2by_0uv-bx_0u^2}{2ax_0v+2by_0u}, y=\dfrac{by_0u^2+2ax_0uv-ay_0v^2}{2ax_0v+2by_0u},z=\dfrac{-av^2z_0-bu^2z_0}{2ax_0v+2by_0u}$$

    Les numérateurs obtenus correspondent aux formes quadratiques de la page 19.

    Al-Kashi
  • Tu pourrais enlever le dénominateur qui est le même : en effet, si $(x,y,z)$ est solution il en est de même de $(\lambda x, \lambda y, \lambda z)$ pour $\lambda \ne 0$ (et réciproquement). Mettre le même ordre pour $u^2, uv, v^2$ dans $x,y,z$ serait plus mieux : on y verrait ainsi 3 formes linéaires en $u^2, uv, v^2$ qui constituent, au signe près, les 3 lignes de la matrice $P$ dont j'ai parlé. Au signe près car des symétries $\pm x, \pm y, \pm z$ dans $ax^2 + by^2 + cz^2 = 0$. Traiter la totale $ax^2 +bx^2 + cy^2 + dxy + exz + f yz = 0$ calme un peu ces symétries.

    Cette histoire de ''deuxième cas'' est à modérer car un paramétrage, objet algébrique, c'est uniforme. Et le fait d'utiliser un traitement matriciel permet d'inverser le paramétrage $(u : v) \mapsto (x : y : z)$.

    Enfin, dans le cas de $\Z$, la matrice $P$ est dite grossière à cause du facteur $z_0$ dans le déterminant : c'est là que l'on peut jouer encore plus serré au niveau arithmétique.
  • Un petit exemple pour montrer la différence entre une matrice grossière de paramétrisation (notée $P$ chez moi) et une matrice de paramétrisation dégraissée
    [color=#000000]
    > a := 47 ; b := 41 ; c := -29 ;
    > C<x,y,z> := Conic([a,b,c]) ;
    > C ;
    Conic over Integer Ring defined by 47*x^2 + 41*y^2 - 29*z^2
    > ok, p0 := HasPoint(C) ;
    > ok ;
    true
    > p0 ;
    (-2 : -9 : 11)
    [/color]
    
    A partir de $(a,b,c)$ et du point $p_0 = (x_0 : y_0 : z_0)$, on va monter la paramétrisation comme déjà évoqué avec la matrice $P$ ...etc...
    [color=#000000]
    > x0 := -2 ; y0 := -9 ; z0 := 11 ;
    > Q := Matrix(C) ;
    > Q ;
    [ 47   0   0]
    [  0  41   0]
    [  0   0 -29]
    > assert Discriminant(C) eq 4*a*b*c ; 
    > 
    > P := Matrix(3, 3, [[-a*x0, -2*b*y0, b*x0], [a*y0, -2*a*x0, -b*y0], [a*z0, 0, b*z0]]) ;
    > P ;
    [  94  738  -82]
    [-423  188  369]
    [ 517    0  451]
    > assert Det(P) eq -z0^3 * 4*a*b*c ;
    [/color]
    
    On voit le facteur dit polluant dans $\det(P)$, égal à $-z_0^3$.

    Les équivalences projectives entre $Q$ et $Q_0$.
    [color=#000000]
    > Transpose(P) * Q * P ;
    [        0         0 -13523686]
    [        0  27047372         0]
    [-13523686         0         0]
    > // Q0 = X*Z - Y^2
    > P2 := Ambient(C) ;
    > C0 := Conic(Curve(P2,x*z - y^2)) ;
    > C0 ;
    Conic over Integer Ring defined by  -y^2 + x*z
    > Matrix(C0) ;
    [  0   0 1/2]
    [  0  -1   0]
    [1/2   0   0]
    > assert Discriminant(C0) eq 1 ;
    > Q0 := Matrix(3,3, [[0,0,1/2], [0,-1,0], [1/2,0,0]]) ;
    > Q0 ;
    [  0   0 1/2]
    [  0  -1   0]
    [1/2   0   0]
    > lambda := z0^2 * Discriminant(C) ;
    > assert Transpose(P) * Q * P eq lambda*Q0 ;
    [/color]
    
    On y voit le facteur $\lambda$ qui assure le multiplicateur dans l'équivalence projective entre $Q$ et $Q_0$.

    Le paramétrage $(u:v) \mapsto (x : y : z)$.
    [color=#000000]
    > Zuv<u,v> := PolynomialRing(Z,2) ;
    > XYZ := Vector([u^2,u*v,v^2]) * ChangeRing(Transpose(P), Zuv) ;
    > X,Y,Z := Explode(Eltseq(XYZ)) ;
    > X ;
    94*u^2 + 738*u*v - 82*v^2
    > Y ;
    -423*u^2 + 188*u*v + 369*v^2
    > Z ;
    517*u^2 + 451*v^2
    > a*X^2 + b*Y^2 + c*Z^2 ;
    0
    > 
    > P1 := ProjectiveSpace(Zuv) ;
    > phi := map < P1 -> C | [X,Y,Z]> ;
    > phi : Minimal ;
    (u : v) -> (94*u^2 + 738*u*v - 82*v^2 : -423*u^2 + 188*u*v + 369*v^2 : 517*u^2 + 451*v^2)
    [/color]
    
    L'inverse du paramétrage via l'adjointe de $P$
    [color=#000000]
    > // (-by0 : ax0) image réciproque du point p0 (obtenu via Adj(P)) 
    > assert phi(P1![-b*y0,a*x0]) eq p0 ;
    > // Calcul de l'inverse de phi
    > AdjP := ChangeRing(Adjoint(P), CoordinateRing(P2)) ;
    > AdjP ;
    [  84788 -332838  287738]
    [ 381546   84788       0]
    [ -97196  381546  329846]
    > xyz := Vector([x,y,z]) ;
    > u2, uv, v2 := Explode(Eltseq(xyz * Transpose(AdjP))) ;
    > u2 ;
    84788*x - 332838*y + 287738*z
    > uv ;
    381546*x + 84788*y
    > v2 ;
    -97196*x + 381546*y + 329846*z
    > // (u : v) = (u^2 : u*v) = (u*v : v^2)
    > phi := map < P1 -> C | [X,Y,Z], [[u2,uv], [uv,v2]] > ;
    > phi : Minimal ;
    (u : v) -> (94*u^2 + 738*u*v - 82*v^2 : -423*u^2 + 188*u*v + 369*v^2 : 517*u^2 + 451*v^2)
    > Inverse(phi) : Minimal ;
    (x : y : z) -> (84788*x - 332838*y + 287738*z : 381546*x + 84788*y)
    Alternatives:
    (x : y : z) -> (381546*x + 84788*y : -97196*x + 381546*y + 329846*z)
    [/color]
    
    Et enfin, la matrice maigre $3 \times 3$ de paramétrisation (j'ai mis une transposée car magma bosse en colonnes où nous autres on bosse en lignes)
    [color=#000000]
     Transpose(ParametrizationMatrix(C)) ;
    [   2  -70   18]
    [   9    4 -151]
    [ -11   16 -181]
    [/color]
    
    Là on voit que c'est dégraissé par rapport à la matrice grossière $P$. Et c'est tellement dégraissé que l'on ne peut pas faire mieux (le déterminant de cette dernière matrice, c'est, au signe près, le discriminant de la forme quadratiques $ax^2 + by^2 + cz^2$ i.e. $4abc$).
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