Un ppcm estival

Soit $a,b,c$ trois entiers tels que $\mathrm{pgcd}(a,b)=3$, $\mathrm{pgcd}(b,c)=4$ et $abc=12096$.
Calculer $\mathrm{ppcm}(a,b,c)$.

Réponses

  • ppcm = produit.

    Il me semble.
  • Non.
    On peut commencer par chercher un triplet $(a,b,c)$ vérifiant l'énoncé.
  • Salut,
    Je trouve $84$.
  • Non plus ;-)
  • Si on prend $a=3,b=36,c=112$ on a bien $\text{PGCD}(a,b)=3$ et $\text{PGCD}(b,c)=4$, et $abc=12096$.

    Or, $a=3,b=2^2\times 3^2,112=2^4\times 7$ donc $\text{PPCM}(a,b,c)=2^4\times 3^2\times 7=1008$

    PS:
    S'il y a une seule réponse alors c'est $1008$.
  • Ok ok. Ça n'est pas $84$.
    On a $12\,096=2^6\cdot3^3\cdot 7$. Notons $a= 2^{a_2}\cdot 3^{a_3}\cdot 7^{a_7}$ et idem pour $b$ et $c$.
    • On a $\min(a_2,b_2)=0$, $\min(b_2,c_2)=2$ et $a_2+b_2+c_2=6$ donc $a_2=0$ puis $\{b_2,c_2\}=\{2,4\}$. D'où $\max(a_2,b_2,c_2)=4$.
    • De plus, $\min(a_3,b_3)=1$, $\min(b_3,c_3)=0$ et $a_3+b_3+c_3=3$ donc $c_3=0$ puis $\{a_3,b_3\}=\{1,2\}$. D'où $\max(a_3,b_3,c_3)=2$.
    • Enfin, $\max(a_7,b_7,c_7)=1$.
    Donc ${\rm ppcm}(a,b,c)=2^4\cdot 3^2\cdot 7=1\,008$.
  • Sauf erreur,

    On a: $a=3a',b=12b',c=4c'$ avec $a',b'$ d'une part, et d'autre part $b',c'$ qui sont premiers entre eux.
    Ce qui signifie que le ppcm cherché est inférieur ou égal à $12a'b'c'$* or $a'b'c'=\dfrac{12096}{12^2}=84$

    $84=2^2\times 3\times 7$ cela ne laisse pas beaucoup de possibilités pour les triplets $(a',b',c')$.

    le facteur $2$ ne peut pas diviser deux des nombres $a',b',c'$.
    donc $4$ va apparaître dans la factorisation d'un de ces nombres.
    Ainsi le ppcm de $a,b,c$ est $12\times 84=1008$.

    *: il divise ce nombre mais il est multiple de $12$.
  • Ca me fait mal de le dire, mais FdP a raison.

    Mais je vais compléter sa réponse : C'est la seule solution.

    explication un peu en charabia :
    Pgcd(a,b)=3
    Pgcd(b,c)=4
    Donc il existe i,j,k entiers tels que a=3i, b=12j et c=4k
    abc = 3.12.4 ijk = 12096, donc ijk=84 =2².3.7
    7 est premier avec tous les autres nombres vus, il ne va pas trop nous embêter.On va écrire a=21i ... et on cherche i,j,k tels que ijk=12
    Le facteur 12 qui reste, il vient d'où ?
    i ne peut pas être pair, sinon le pgcd(a,b) ne serait pas 3 mais 6 voire 12.
    k ne peut pas être multiple de 3.
    i ne peut pas être pair ; si j et k sont pairs tous les 2, alors pgcd(b,c) ne sera plus 4 mais 8, donc on a j (ou k) multiple de 4, et l'autre est impair.

    On a donc peu de solutions pour le triplet (i,j,k) : (3,4,1) (3,1,4), (1,3,4) (1,12,1) ... combiné avec le facteur 7, qui peut être sur i,j ou k
    Pour ces 4x3=12 triplets, le ppcm est le même : 1008.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • $12$ divise $b$ donc $a$ est impair et $3$ ne divise pas $c$.
    Donc, si $p$ premier divise $a$ et $c$, $p=7$ et $7^2$ divise $12096$ : absurde. Donc $a$ et $c$ sont premiers entre eux.
    Soit alors $q$ premier divisant $\dfrac{ac}{12}$ et $\dfrac b{12}$.
    On a $q$ divise $\dfrac a 3$ et $\dfrac b 3$ ou $q$ divise $\dfrac c 4$ et $\dfrac b 4$ : absurde. Donc $\mathrm{pgcd}(ac,b)=12$.
    D'où $\mathrm{ppcm}(a,b,c)=\mathrm{ppcm}(ac,b)=\dfrac{abc}{\mathrm{pgcd}(ac,b)}=1008$.
  • La formule $\textrm{pgcd}(a,b,c) \times \textrm{ppcm}(a,b,c) = abc$ (avec $a,b,c$ entiers naturels) est fausse en général. Elle est cependant vraie si $\textrm{pgcd}(a,b)=\textrm{pgcd}(b,c)=\textrm{pgcd}(c,a) = 1$.

    Toutefois, une application du principe d'inclusion-exclusion fournit
    $$\max(\alpha,\beta,\gamma) = \alpha+\beta+\gamma-\min(\alpha,\beta)-\min(\alpha,\gamma)-\min(\beta,\gamma) + \min(\alpha,\beta,\gamma)$$
    d'où
    $$\textrm{ppcm} (a,b,c) = \frac{abc \times \textrm{pgcd}(a,b,c)}{ \textrm{pgcd}(a,b) \times \textrm{pgcd}(b,c) \times \textrm{pgcd}(c,a)}.$$
    etc.
  • @noix de totos. Est-ce que tu n’aurais pas inversé les pgcd au numéroteur et au dénominateur ?
  • Non : regarde les signes des $\min$ au-dessus.

    D'ailleurs, pour le cas de deux variables, c'est la même chose : le principe d'inclusion-exclusion s'écrit ici $\max(\alpha,\beta) = \alpha + \beta - \min(\alpha,\beta)$ d'où $\textrm{ppcm}(a,b) = \dfrac{ab}{\textrm{pgcd}(a,b)}$.
  • Désolé, je viens de comprendre mon erreur.

    J'avais l'impression que la formule était incompatible avec la relation $\textrm{pgcd}(a,b,c)\times \textrm{ppcm}(a,b,c) = abc$ dans le cas où $a$, $b$ et $c$ sont premiers entre eux deux à deux, mais je me suis trompé. 8-)
  • OK.

    Le tout est de bien comprendre que ces formules viennent du principe d'inclusion-exclusion. Je te laisse, par exemple, déterminer l'identité correspondante pour $\textrm{ppcm}(a,b,c,d)$.

    À noter aussi que l'on trouve la formule $abc = \textrm{ppcm}(a,b,c) \times \textrm{pgcd}(a,b) \times \textrm{pgcd}(b,c)$ dans le cas où $a$ et $c$ sont premiers entre eux, comme 1er exercice du Bac C 1983 Paris (il s'agit donc d'un cas particulier de la formule générale que j'ai donnée plus haut, mais qui permet de résoudre la question posée ici et qui montre, accessoirement, le niveau du bac de cette époque).
  • Noix de Totos:

    J'ai eu à traiter cet exercice en 1983, le jour du BAC et je me suis ramassé (sur cet exercice). :-D
  • On peut reconnaître qu'un tel exercice n'est assurément pas facile à traiter, même pour des lycéens de cette époque nettement mieux préparés et entraînés qu'aujourd'hui.
  • Oui, un collègue d'histoire (!) m'a parlé de ce bac C 83 (académie de Paris) dont la difficulté était telle qu'elle entraîna une pétition (peut-être la première) qui la dénonçait.
    La troisième question de l'exo d'arithmétique demandait de trouver tous les triplets $(a,b,c)$ tels que $abc=12096$,... mais je trouve ma question sur le ppcm plus intéressante, d'autant qu'on peut la traiter en utilisant la deuxième question de manière pas tout à fait triviale (il faut quand même montrer que $a$ et $c$ sont premiers entre eux).
  • En appliquant le principe d'inclusion-exclusion, j'arrive à établir les formules citées par noix de totos ci-dessus pour des réels positifs (par exemple en utilisant la mesure de Lebesgue avec les segments $[0,\alpha]$, $[0,\beta]$ et $[0,\gamma]$).

    Cependant, il me semble (mais je n'ai pas vérifié) que les formules sont valables pour des réels quelconques. Je ne vois pas trop comment faire sans étudier tous les cas.
  • A l'époque, en 1983, je n'avais jamais entendu parler du principe d'inclusion-exclusion ou alors cela ne m'a pas laissé un souvenir impérissable.

    $\text{PGCD(a,b)}=\mu,\text{PGCD(b,c)}=\lambda,\text{PGCD(a,c)}=1$
    donc: $a=\mu a',b=\mu b'=\lambda b",c=\lambda c'$ avec $\text{PGCD(a',b')}=\text{PGCD(b'',c')}=1$.
    Puisque $a,c$ sont premiers entre eux alors $\mu$ et $\lambda$ sont premiers entre eux.
    Ainsi, d'après le théorème de Gauss, il existe $b'''$ un entier tel que $b=\lambda\mu b'''$ et $\text{PGCD(a',b''')}=\text{PGCD(b''',c')}=\text{PGCD(a',c')}=1$.
    Ainsi $\text{PPCM}(a,b,c)=\mu\lambda \text{PPCM}(a',b''',c')$* or, les nombres $a',b''',c'$ sont premiers entre eux deux à deux, donc $\text{PPCM}(a',b''',c')=a'b'''c'$.
    Or, $abc=\mu a'\times \lambda\mu b'''\times\lambda c'$ donc $abc=\text{PPCM}(a,b,c)\times \text{PGCD(a,b)}\times \text{PGCD(b,c)}$

    *: il faudrait plus d'explication à cette égalité.
  • Ce n'était pas bien méchant, mais bon quand on se plante......
  • Nodgim:
    Je ne suis pas du tout satisfait (à cet instant) de ma rédaction.

    Tu imagines l'impact psychologique sur le candidat: premier exercice: tu ne sais pas le faire proprement...
    J'ai eu plus de dix à ce sujet (complet) de bac, d'autres questions étaient plus accessibles.
    Je n'ai pas entendu parler de cette pétition à l'époque. J'ai obtenu le bac cette année-là, j'étais trop content (j'avais eu des notes calamiteuses en maths et sciences-physique à la session précédente).
  • Je réponds a ma dernière question : il suffit de translater les réels pour se ramener au cas où ils sont tous positifs.
  • Je pense que c'est mieux rédigé:

    $\text{PGCD}(a,b)=\mu,\text{PGCD}(b,c)=\lambda,\text{PGCD}(a,c)=1$
    donc: $a=\mu a',b=\mu b'=\lambda b",c=\lambda c'$ avec $\text{PGCD}(a',b')=\text{PGCD}(b'',c')=1$.
    Puisque $a,c$ sont premiers entre eux alors $\mu$ et $\lambda$ sont premiers entre eux.
    Ainsi, d'après le théorème de Gauss, il existe $b'''$ un entier tel que $b=\lambda\mu b'''$ et $\text{PGCD}(a',b''')=\text{PGCD}(b''',c')=\text{PGCD}(a',c')=1$.
    Ainsi,
    \begin{align} \text{PPCM}(a,b,c)&= \text{PPCM}\left(\text{PPCM}(a,c),b\right)\\
    &=\text{PPCM}\left(ac,b\right)\\
    &=\text{PPCM}\left(\mu a'\times \lambda c',\lambda\mu b'''\right)\\
    &=\mu\lambda\text{PPCM}\left(a'c',b'''\right)\\
    &=\mu\lambda a'\times c'\times b'''

    \end{align} Or, $\displaystyle abc=\mu a'\times \lambda\mu b''' \times \lambda c'$
    donc $abc= \text{PPCM}(a,b,c)\text{PGCD}(a,b)\text{PGCD}(b,c)$

    Les propriétés suivantes ont été utilisées:
    $a,b,c,d$ des entiers naturels non nuls.
    1)$\displaystyle \text{PPCM}\left(a,b,c\right)=\text{PPCM}\left(\text{PPCM}\left(a,b\right),c\right)$
    2)$\displaystyle \text{PPCM}\left(da,db,dc\right)=d\times\text{PPCM}\left(a,b,c\right)$
    3) Si $a,b$ sont premiers entre eux alors $\displaystyle \text{PPCM}\left(a,b\right)=ab$
    4) Si $a,b,c$ sont premiers entre eux, deux à deux, alors $ab$ et $c$ sont premiers entre eux.
  • La méthode de noix de totos fournit :$$\mathrm{ppcm}(a,b,c,d)=\frac{abcd\times \mathrm{pgcd}(a,b,c)\mathrm{pgcd}(a,b,d)\mathrm{pgcd}(a,c,d)\mathrm{pgcd}(b,c,d)}{\mathrm{pgcd}(a,b)\mathrm{pgcd}(a,c)\mathrm{pgcd}(a,d)\mathrm{pgcd}(b,c)\mathrm{pgcd}(b,d)\mathrm{pgcd}(c,d)\mathrm{pgcd}(a,b,c,d)}.$$
  • Ceci se généralise à $n$ nombres entiers strictement positifs $a_1,a_2,...,a_n$, en désignant par $P_k$ le produit des $\binom n k $ PGCD des $n$ nombres pris $k$ à $k$ pour $k \in \{ 1,2,...,n \}$ : $PPCM (a_1,a_2,...a_n) = \frac {P_1 P_3...} {P_2 P_4...}$.

    Comme dit Noix de Totos, c'est une application du principe d'inclusion-exclusion, remarquable et inattendu rapprochement entre deux domaines mathématiques différents. Une autre application de ce principe à l'arithmétique est l'une des démonstrations de la formule donnant la valeur de la fonction $ \varphi$ d'Euler.

    Remarquons qu'on a encore une formule vraie en intervertissant PGCD et PPCM, comme dans le principe d'inclusion-exclusion on peut intervertir $\cap$ et $ \cup $.

    Cette propriété pour 4 nombres est posée dans : Victor Lespinard, Roger Pernet, Arithmétique, Classe de Mathématiques élémentaires, Librairie André Desvigne, Lyon, 1957, exercice 67, p. 66. Ouvrage très moderne pour l'époque.

    Bonne journée.
    Fr. Ch.
  • Je savais bien que ça allait vous amuser...B-)-

    Une autre application du principe d'inclusion-exclusion est la naissance, ou plutôt la formalisation, des méthodes de crible, avec le tout premier d'entre eux : le crible d'Ératosthène.

    Exemple. Si $\pi(n,r)$ désigne le nombre d'entiers $m \leqslant n$ qui ne sont pas divisibles par les nombres premiers $\leqslant r$, alors une application du principe d'inclusion-exclusion donne
    $$\pi(n,r) \leqslant \underbrace{n \prod_{p \leqslant r} \left( 1 - \frac{1}{p} \right)}_{\textrm{terme principal}} + \underbrace{2^{\pi(r)} - 1}_{\textrm{terme d'erreur}}.$$
    Le terme principal est typique des méthodes de crible, le problème dans celui d'Ératosthène est le terme d'erreur, bien trop gros.

    Ceci dit, comme $\pi(n) \leqslant \pi(n,r) + r$, en choisissant $r = \left \lfloor \log n \right \rfloor +1$, on obtient la majoration
    $$\pi(n) \leqslant \frac{4n}{\log \log n} \quad \left( n \geqslant 7 \right).$$
    Certes, ce n'est pas aussi bon qu'une majoration de Chebychev ou, a fortiori, qu'une estimation donnée par le Théorème des Nombres Premiers, mais, avec beaucoup moins d'efforts, on arrive quand même à obtenir $\pi(n) = o(n)$, c'est-à-dire une raréfaction des nombres premiers.
  • Bonsoir noix de totos,

    Si tu as un moment, pourrais-tu détailler l'inclusion-exclusion qui permet d'en déduire cette formule sur $\pi(n,r)$ ?
    Ou éventuellement, nous donner un petit exercice sur cette histoire. :-)
  • Désolé, Gai Requin, je n'avais pas vu ta demande...

    Je reprends l'explication donnée ici page 76.

    Puisque le nombre d'entiers $m \leqslant n$ multiples d'un entier sans facteur carré $p_1 \dotsb p_k$ est $\left \lfloor \frac{n}{p_1 \dotsb p_k} \right \rfloor$, le principe d'inclusion-exclusion fournit
    $$\pi(n,r) = n - \sum_{p \leqslant r} \left \lfloor \frac{n}{p} \right \rfloor + \sum_{p_1 < p_2 \leqslant r} \left \lfloor \frac{n}{p_1p_2} \right \rfloor - \sum_{p_1 < p_2 < p_3 \leqslant r} \left \lfloor \frac{n}{p_1p_2p_3} \right \rfloor + \dotsb$$
    et comme $x-1 < \lfloor x \rfloor \leqslant x$, on obtient
    \begin{align*}
    \pi(n,r) & \leqslant n - \sum_{p \leqslant r} \frac{n}{p} + \sum_{p_1 < p_2 \leqslant r} \frac{n}{p_1p_2} - \sum_{p_1 < p_2 < p_3 \leqslant r}\frac{n}{p_1p_2p_3} + \dotsb + \sum_{p \leqslant r} 1 + \sum_{p_1 < p_2 \leqslant r} 1 + \dotsb \\
    &= n - \sum_{p \leqslant r} \frac{n}{p} + \sum_{p_1 < p_2 \leqslant r} \frac{n}{p_1p_2} - \sum_{p_1 < p_2 < p_3 \leqslant r}\frac{n}{p_1p_2p_3} + \dotsb + {\pi(r) \choose 1} + {\pi(r) \choose 2} + \dotsb \\
    &= n \prod_{p \leqslant r} \left( 1 - \frac{1}{p} \right) + 2^{\pi(r)} - 1.
    \end{align*}

    Remarque. J'ai édité mon précédent message pour corriger la coquille en remplaçant un signe $=$ par un signe $\leqslant$ plus approprié.
  • Ce script utilise l’idée d’exclusion-inclusion pour le calcul du ppcm et donne toute les solutions, il y en a douze :
    #!/usr/bin/python3
    
    from itertools import combinations
    
    def pgcd(*args):
      if len(args)==0:
        return 1
      a=args[0]
      d=a
      for b in args[1:]:
        while b:
          d=b
          a,c=divmod(a,b)
          a,b=b,c
      return d
    
    def ppcm(*args):
      n=len(args)
      p=1
      for i in range(1,n+1,2):
        for l in combinations(args,i):
          p*=pgcd(*l)
      for i in range(2,n+1,2):
        for l in combinations(args,i):
          p//=pgcd(*l)
      return p
    
    for a in range(3,12096+1,3):
      for b in range(3,12096+1,3):
        c,r=divmod(12096,a*b):
        if r==0 and pgcd(a,b)==3 and pgcd(b,c)==4:
          print(ppcm(a,b,c),a,b,c)
    
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • @noix de totos : Excellent !
    Merci ;-)
  • On peut aussi utiliser le principe d'inclusion-exclusion pour démontrer la formule suivante attribuée à Legendre. En notant $r=\pi(\sqrt{x})$ et $p_1,p_2,\ldots,p_r$ les nombres premiers inférieurs ou égaux à $\sqrt{x} $
    \begin{equation}
    \pi(x) =\pi(\sqrt {x}) +\sum_{n \mid p_1\cdots p_r}\mu(n)\Big[\frac{x} {n} \Big] - 1.
    \end{equation} ...
  • Intéressant noix de totos. :-)

    Ta formule $\biggl| \pi(n,r) - { \displaystyle n \prod_{p \leqslant r}} \left( 1 - \frac{1}{p} \right) \biggr| \leqslant 2^{\pi(r)} - 1$ (je la change un chouilla) a une interprétation probabiliste intuitive sympa. Elle donne $ \lim\limits_{n\to \infty} \frac{\pi(n,r)}n = { \displaystyle \prod_{p \leqslant r}} \left( 1 - \frac{1}{p} \right)$ : à gauche, on a la proba de tirer un entier non divisible par les nombres permiers $\leqslant r$ et à droite le produit des probas de ne pas être divisible par les $p$. Je suppose que c'est quelque chose d'assez courant en théorie des nombres (j'ai déjà entendu parler de "théorie probabiliste des nombres"). Après, le terme d'erreur est ce qu'il est...
  • Calli a écrit:
    Je suppose que c'est quelque chose d'assez courant en théorie des nombres (j'ai déjà entendu parler de "théorie probabiliste des nombres")

    Oui, c'est tout à fait ça.

    Mais le "vrai" cadre des méthodes de crible, en tout cas les méthodes de "crible combinatoire", est la combinatoire justement, et notamment les inégalités de Bonferroni données ici par exemple, qui généralisent le principe d'inclusion-exclusion.

    Ce sont avec celles-ci que Brun, en 1918, a réussi à montrer que la série des inverses des nombres premiers jumeaux converge. En clair, il est passé d'égalités (crible d'Érathostène-Legendre comme l'a rappelé df ci-dessus), à des inégalités...
  • Merci pour ton commentaire. :-)
  • Mon niveau en mathématiques est plutôt calamiteux. Pourtant, je viens de résoudre le problème initial en quelques minutes sur un coin de table.
    Alors, je me demande si les forts en maths ne cherchent pas parfois «midi à quatorze heures», comme on dit en français.
  • Sneg:

    As-tu lu le début de la file de messages?

    Peux-tu nous faire part de ta solution?

    PS:
    Si on voit la mémoire humaine comme une pile LIFO (dernier entré, premier sorti) alors les trucs compliqués sont ce qui est le plus frais dans la mémoire de mathématiciens ce qui fait qu'il y a une tendance à utiliser un marteau-piqueur pour casser des noix. Cette tendance peut être renforcée par une forme de snobisme: montrer qu'on sait plein de trucs compliqués.
    Néanmoins pour produire des formules comme celles mentionnées par Noix de Totos sans la méthode qu'il indique cela risque d'être assez difficile par des considérations très élémentaires.
  • Je ne sais pas si je dois me sentir visé par le message de Sneg, mais, en ce qui me concerne, j'ai simplement apporté quelques compléments, une activité que je fais souvent ici, la solution ayant été donnée, élémentairement, par plusieurs intervenants au-dessus.

    Le point soulevé par Fin de Partie me semble important : il est toujours plus facile de répondre à une question après que plusieurs personnes ont donné des idées ou des solutions, que de répondre en premier !
  • Je n'avais pas vu passer ce fil. Pour démontrer
    $$\textrm{ppcm} (a,b,c) = \frac{abc \times \textrm{pgcd}(a,b,c)}{ \textrm{pgcd}(a,b) \times \textrm{pgcd}(b,c) \times \textrm{pgcd}(c,a)}.$$

    Soit $p$ un nombre premier, $\alpha = v_p(a)$, $\beta = v_p(b)$ et $\gamma = v_p(c)$.

    pfli $\alpha \leqslant \beta \leqslant \gamma$.
    On en déduit que $v_p(\textrm{pgcd}(a,b) ) = \alpha$, $v_p(\textrm{pgcd}(b,c) ) = \beta$ et $v_p(\textrm{pgcd}(a,c) ) = \alpha$.
    On a aussi $v_p(\textrm{pgcd}(a,b,c) ) = \alpha$
    et $v_p(\textrm{ppcm}(a,b,c) ) = \gamma = \alpha + \beta + \gamma + \alpha -( \alpha + \beta + \alpha)$.
    On en déduit que
    $$v_p\left(\textrm{ppcm} (a,b,c) \right) = v_p\left(\frac{abc \times \textrm{pgcd}(a,b,c)}{ \textrm{pgcd}(a,b) \times \textrm{pgcd}(b,c) \times \textrm{pgcd}(c,a)} \right), $$
    et ce pour tout nombre premier $p$. On a donc l'égalité
    $$\textrm{ppcm} (a,b,c) = \frac{abc \times \textrm{pgcd}(a,b,c)}{ \textrm{pgcd}(a,b) \times \textrm{pgcd}(b,c) \times \textrm{pgcd}(c,a)}.$$

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Pardon, si quelqu’un s’est senti visé.

    Dans mon maladroit message précédent, je ne faisais que m’étonner du fait d’avoir pu comprendre le problème posé par gai requin, dont je ne comprends jamais le moindre message vu la différence de niveau mathématique entre lui et moi.

    En plus, il me plaisait de placer l’expression française « chercher midi à quatorze heures », dont je viens d’apprendre l’existence.

    « Il n’y a pas de quoi fouetter un chat », j’espère.
    (Je ne me lasse pas de toutes ces expressions. J'en ai un livre entier.)
  • Ev:

    les égalités:
    $v_p(\textrm{ppcm}(a,b,c) ) = \gamma = \alpha + \beta + \gamma + \alpha -( \alpha + \beta + \alpha)$

    ne sont pas tout à fait évidentes.

    Noix de totos propose, si j'ai bien compris, un moyen de démontrer de telles égalités via le principe inclusion-exclusion.
  • Fin de partie a écrit:
    les égalités:
    $v_p(\textrm{ppcm}(a,b,c) ) = \gamma = \alpha + \beta + \gamma + \alpha -( \alpha + \beta + \alpha)$

    ne sont pas tout à fait évidentes.

    Le client est roi.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.