26 et Fermat

Bonjour, je lisais distraitement un vieux bouquin quand je suis tombe sur une propriete curieuse du nombre $26$ apparement due a Fermat:
$26$ serait le seul nombre coince entre un carre et un cube : $5^2+1=26=3^3-1$

J'ai voulu montre qu'il n'avait pas d'autre nombre avec cette propriete mais je bloque completement :
Par l'absurde j'ai pris un $n \neq 26$ tel que $\exists (a,b) \in N^2$ avec $a^2+1=n=b^3-1$
Il faut donc montrer que l'equation $a^2+2=b^3$ n'a pas de solution formulable en nombres entiers autre que $(5,3)$ et la je vois pas.

J'ai bien pense a poser $f_k(x)=x^3-(x+k)^2-2$ mais le probleme c'est que ca s'annule quelque part et il faudrait donc montrer que le quelque part n'est pas entier sauf pour $k=2$ et que dans ce cas $x=3$ etc.., en gros ca donne rien

Donc je laisse aux interesses le soin de m'expliquer ca

Réponses

  • bonjour
    es-tu certain que ce ne soit pas une conjecture?
    dans son dictionnaire sur les nombres, Le Lionnais ne mentionne pas cette propriété.
    il y en a sur ce forum qui savent la réponse, c'est une histoire de patience
  • En travaillant dans l'anneau principal $\Z[\sqrt{-2}]$, ca doit marcher. A vérifier.

    Joaopa
  • Une tentative : soit $(a,b)$ une solution, $d = \gcd(a,b)$.

    1. Montrons que $b \equiv 3 \pmod 4$, et que $d=1$.

    Puisque $a^2 \equiv 0,1 \pmod 4$, il vient $b^3 \equiv 3 \pmod 4$ puis $b \equiv 3 \pmod 4$.

    Soit $p$ un facteur premier de $d$. Ainsi, $p \mid 2$, puis $p=2$, impossible puisque $b \equiv 3 \pmod 4$.

    2. On travaille dans le corps quadratique imaginaire $\K = \Q(\sqrt {-2})$.

    (i) L'équation s'écrit b^3 = (a+ \sqrt {-2})(a- \sqrt {-2})$. Soit alors un idéal premier $\mathfrak {p}$ de $\K$ qui divise le pgcd des idéaux $(a+ \sqrt {-2})$ et $(a - \sqrt {-2})$. Alors on aurait d'une part $\mathfrak {p} \mid (b)$ et $\mathfrak {p} \mid (2a)$, puis $\mathfrak {p} \mid (a)$, ce qui ne se peut, puisque $\gcd(a,b) = 1$. Ainsi, les deux idéaux $(a+ \sqrt {-2})$ et $(a - \sqrt {-2})$ sont premiers entre eux. Comme leur produit est un cube, ces deux idéaux entiers sont des cubes d'idéaux : il existe deux idéaux entiers non nuls $\mathfrak {a}, \, \mathfrak {b}$ tels que $(a+ \sqrt {-2}) = \mathfrak {a}^3$ et $(a - \sqrt {-2}) = \mathfrak {b}^3$.

    3. On passe aux normes.

    On peut montrer que le corps $\K$ est principal, donc, puisque $\mathfrak {a}^3, \, \mathfrak {b}^3$ sont principaux, alors $\mathfrak {a}, \, \mathfrak {b}$ le sont aussi. Enfin, comme $\pm 1$ sont les seules unités de $\K$ (qui sont donc des cubes), on obtient l'existence de deux entiers $n,m$ tels que : $a + \sqrt {-2} = (m + n \sqrt {-2})^3$, ce qui implique que $a = m(m^2 - 6n^2)$ et $n(3m^2 - 2n^2) = 1$. Cette dernière équation impique que $n = \pm 1$, puis $m = \pm 1$ également. Ainsi, $a = \pm 5$ et $b=3$.

    Réciproquement, on vérifie que ces deux couples sont solutions.

    Borde.
  • Soit $(a,b)$ une solution, $d = \gcd(a,b)$.

    1. Montrons que $b \equiv 3 \pmod 4$, et que $d=1$.

    Puisque $a^2 \equiv 0,1 \pmod 4$, il vient $b^3 \equiv 3 \pmod 4$ puis $b \equiv 3 \pmod 4$.

    Soit $p$ un facteur premier de $d$. Ainsi, $p \mid 2$, puis $p=2$, impossible puisque $b \equiv 3 \pmod 4$. Ainsi, $a$ et $b$ sont premiers entre eux.

    2. On travaille dans le corps quadratique imaginaire $\K = \Q(\sqrt {-2})$.

    (i) L'équation s'écrit $b^3 = (a+ \sqrt {-2})(a- \sqrt {-2})$. Soit alors un idéal premier $\mathfrak {p}$ de $\K$ qui divise le pgcd des idéaux $(a+ \sqrt {-2})$ et $(a - \sqrt {-2})$. Alors on aurait d'une part $\mathfrak {p} \mid (b)$ et $\mathfrak {p} \mid (2a)$, puis $\mathfrak {p} \mid (a)$, ce qui ne se peut, puisque $\gcd(a,b) = 1$. Ainsi, les deux idéaux $(a+ \sqrt {-2})$ et $(a - \sqrt {-2})$ sont premiers entre eux. Comme leur produit est un cube, ces deux idéaux entiers sont des cubes d'idéaux : il existe deux idéaux entiers non nuls $\mathfrak {a}, \, \mathfrak {b}$ tels que $(a+ \sqrt {-2}) = \mathfrak {a}^3$ et $(a - \sqrt {-2}) = \mathfrak {b}^3$.

    3. On passe aux normes.

    On peut montrer que le corps $\K$ est principal, donc, puisque $\mathfrak {a}^3, \, \mathfrak {b}^3$ sont principaux, alors $\mathfrak {a}, \, \mathfrak {b}$ le sont aussi. Enfin, comme $\pm 1$ sont les seules unités de $\K$ (qui sont donc des cubes), on obtient l'existence de deux entiers $n,m$ tels que : $a + \sqrt {-2} = (m + n \sqrt {-2})^3$, ce qui implique que $a = m(m^2 - 6n^2)$ et $n(3m^2 - 2n^2) = 1$. Cette dernière équation impique que $n = \pm 1$, puis $m = \pm 1$ également. Ainsi, $a = \pm 5$ et $b=3$.

    Réciproquement, on vérifie que ces deux couples sont solutions.

    Borde.
  • Très joli, Borde.

    J'ai cependant du mal à comprendre un passage : deux idéaux premiers entre eux dont le produit est un cube sont des cubes ...

    Comment démontre-on ça ?
  • Bonjour

    Merci Ryo,merci Borde : je rajoute cette propriété sur le livre avec référence pour la preuve
    Et existe-t-il un entier coincé entre un cube et un carré ?
  • Pour SadYear : c'est (grosso modo) la même démonstration que pour des entiers, et cela se généralise à n'importe quelle puissance.

    Borde.
  • Ok. On a donc besoin de la factorialité de K ?

    En fait j'ai du mal avec tous ses notions sur les idéaux. Je crois que j'ai plus l'habitude de me référer aux générateurs et aux notions classiques de divisibilité/décomposition en produits d'irréductibles quand c'est possible. Du coup je pense que si je devais présenter cette démo, je montrerais en premier lieu que K est principal. Et dans ce cas là, montrer qu'un produit de deux nombres premiers entre eux est un cube (si et) seulement si ces deux nombres sont des cubes me paraît tout à coup plus facile.

    Sûrement une question d'habitude. ^_^

    Merci encore, Borde. :)
  • L'équation a²+2=b^3 a pour pendant:
    b^3+2=a², qui admet la solution b=-1 et a=1. Je ne sais pas s'il y en a d'autres
  • juste une question Borde, pourquoi tu travailles modulo 4?
  • {\bf SadYear} : tu es dans un anneau de Dedekind (ici, $\Z[\sqrt {-2})$) et c'est tout ce qui compte, car l'arithmétique dans ce genre d'anneaux se traite (presque) comme dans $\Z$, ce qui est le but recherché. En fait, les modifications ne sont pas si nombreuses, mais elles peuvent parfois être rédhibitoires, car les invariants suivants sont parfois inconnus :

    1. Il est nécessaire de connaître le nombre de classes $h_{\K}$ d'un corps de nombres $\K$ dans la proposition suivante :

    Soit $p$ premier et $\mathcal {I}$ un idéal entier de $\K$ tel que $\mathcal {I}^p$ soit principal. Alors, si $p \nmid h_{\K}$, on a $\mathcal {I}$ est principal.

    Remarque : dire que le corps $\K$ est principal équivaut à dire que $h_{\K} = 1$.

    2. Il est également nécessaire de connaître les unités de $\K$ (voir le raisonnement ci-dessus).

    Si les points 1° et 2° ci-dessus sont bien connus si le corps $\K$ est quadratique, ils restent extraordinairement difficiles à déterminer lorsque le degré de $\K$ augmente. C'est l'un des gros enjeux de la théorie algébrique des nombres.

    {\bf RAJ} : ton équation a également pour solution $(a,b) = (-1,-1)$. Suppose maintenant que $(a,b) \not = (\pm 1,1)$ est une autre solution de cette équation. Si on se place dans $\K = \Q(2^{1/3})$, corps cubique pur qui lui aussi est principal, et dans lequel ton équation s'écrit $(b + 2^{1/3})(b + j 2^{1/3})(b + j^2 2^{1/3}) = a^2$, alors la difficulté provient ici du fait que ce corps a une infinité d'unités, engendrées par une unité fondamentale, à savoir ici $u = 1/(2^{1/3} - 1) = 1 + 2^{1/3} + 2^{2/3}$.

    Borde.
  • {\bf Evariste} : j'avais l'intention, au départ, de traiter cet exercice de manière plus élémentaire. Avec un carré (qui ne peut valoir que $0$ ou $1$ modulo $4$), j'avais espéré obtenir suffisamment de renseignements sur les $a,b$ potentiels pour conclure.

    Cela ne s'est malheureusement pas produit (ou disons plutôt que je n'ai pas réussi à conclure...). Il est clair que seul la condition $b$ impair suffit ici.

    Borde.
  • En fait, il s'agit d'exemples d'équations de Mordell: y²=x^3+k.
  • $$a^2+2=b^3$$
    n'est-ce pas ?
    Posons
    $$x=ab^{\frac{3}{2}}$$
    $$y=2^{\frac{1}{2}}b^{\frac{3}{2}}$$
    $$u=b^3$$
    $$z=2^{\frac{1}{2}}a$$
    alors
    $$u^2=b^6=b^3(b^3)=b^3(a^2+2)=a^2b^3+2b^3=x^2+y^2$$
    et
    $$\frac{1}{z^2}=\frac{1}{2a^2}=\frac{b^6}{2b^3a^2b^3}=\frac{x^2+y^2}{y^2x^2}=\frac{1}{x^2}+\frac{1}{y^2}$$
    ces deux dernières équations ont pour seule solution (cf ma démonstration du théorème de Fermat qui va paraître dans 2 semaines dans mon livre : la beauté des nombres (Borde, je t'envoie un exemplaire gratuit quand tu veux))
    $$x^2=y^2$$
    soit
    $$2b^3=a^2b^3$$
    qui n'a pas de solution !
    donc pas d'autre solution pour notre équation que celle découlant de l'équation diophantienne suivante (je ne peux encore vous dire pourquoi, mais c'est comme la solution du théorème de catalan qui découle de $2x^2+1=y^2$), ici, c'est de
    $$a^2+2=3c^2$$
    equation de Denes, dont la solution pour notre problème est
    $$5^2+2=3(3^2)$$
    seule solution, donc
    Pour plus de détails voir "la beauté des nombres" par Jamel Ghanouchi. Ne soyez pas chagrinés ou en colère, mais je suis lié par un contrat...
  • Pour que vous ne soyez pas en colère contre moi, je vous livre la solution :
    Posons
    $$x_1=x$$
    et
    $$y_1=y$$
    $\forall{x_1^2,y_1^2}$ entiers positifs, $\exists{z_1^2}$
    nombre positif non entier tel que
    \\
    $$\frac{1}{z_1^2}=\frac{1}{x_1^2}+\frac{1}{y_1^2}$$
    \\
    et
    \\
    $$z_1^2=\frac{x^2y^2}{x^2+y^2}$$
    \\
    et
    \\
    $$(x_1^2+y_1^2)z_1^2=x_1^2y_1^2$$
    \\
    soit
    \\
    $$x_1^2(y_1^2-z_1^2)=z_1^2y_1^2$$
    \\
    nous posons
    \\
    $$y_2^2=y_1^2-z_1^2=\frac{z_1^2y_1^2}{x_1^2}$$
    \\
    et
    $$y_1^2(x_1^2-z_1^2)=z_1^2x_1^2$$
    \\
    nous posons
    \\
    $$x_2^2=x_1^2-z_1^2=\frac{z_1^2x_1^2}{y_1^2}$$
    \\
    et, bien sûr
    $$x_2^2y_2^2=z_1^{4}$$
    \\
    alors
    \\
    $$x_1^2=x_2^2+z_1^2=x_2^2+\sqrt{x_2^2y_2^2}$$
    \\
    et \\
    $$y_1^2=y_2^2+z_1^2=y_2^2+\sqrt{x_2^2y_2^2}$$
    \\
    et \\
    $$u_1^2=u^2=x_1^2+y_1^2=(\sqrt{x_2^2}+\sqrt{y_2^2})^2>x_2^2+y_2^2>1$$
    \\
    $$x_1^2=\sqrt{x_2^2}(\sqrt{x_2^2}+\sqrt{y_2^2})>x_2^2>0$$
    \\
    $$y_1^2=\sqrt{y_2^2}(\sqrt{x_2^2}+\sqrt{y_2^2})>y_2^2>0$$
    \\
    $$z_1^2=\frac{x_1^2y_1^2}{x_1^2+y_1^2}=\sqrt{x_2^2y_2^2}>z_2^2=\frac{x_2^2y_2^2}{x_2^2+y_2^2}>0$$
    \\
    car
    \\
    $\forall{x_2^2,y_2^2}$ , $\exists{z_2^2}$
    \\
    $$\frac{1}{z_2^2}=\frac{1}{x_2^2}+\frac{1}{y_2^2}$$
    \\
    jusqu'à l'infini, avec, à l'ordre i
    \\
    $$x_i^2+y_i^2=(\sqrt{x_{i+1}^2}+\sqrt{y_{i+1}^2})^2>x_{i+1}^2+y_{i+1}^2>1$$
    \\
    $$x_i^2=\sqrt{x_{i+1}^2}(\sqrt{x_{i+1}^2}+\sqrt{y_{i+1}^2})>x_{i+1}^2>0$$
    \\
    $$y_i^2=\sqrt{y_{i+1}^2}(\sqrt{x_{i+1}^2}+\sqrt{y_{i+1}^2})>y_{i+1}^2>0$$
    \\
    $$z_i^2=\frac{x_i^2y_i^2}{x_i^2+y_i^2}=\sqrt{x_{i+1}^2y_{i+1}^2}>z_{i+1}^2=\frac{x_{i+1}^2y_{i+1}^2}{x_{i+1}^2+y_{i+1}^2}>0$$
    \\
    $$\frac{1}{z_{i+1}^2}=\frac{1}{x_{i+1}^2}+\frac{1}{y_{i+1}^2}$$
    \\
    $$x_i^2+y_i^2=(\sqrt{x_{i+1}^2}+\sqrt{y_{i+1}^2})^2$$
    \\
    donc
    \\
    $$x_i^2=x^{2{2^{i-1}}}\prod_{j=0}^{j={i-2}}{(x^{2{2^j}}+y^{2{2^j}})^{-1}}$$
    \\
    qui est (H)
    \\
    $$y_i^2=y^{2{2^{i-1}}}\prod_{j=0}^{j={i-2}}{(x^{2{2^j}}+y^{2{2^j}})^{-1}}$$
    \\
    qui est (H'), nous allons le démontrer par récurrence
    \\
    $$x_2^2=\frac{x^{4}}{x^2+y^2}$$
    \\
    c'est verifié pour $i=2$. Nous supposons (H) et (H') vraies à
    l'ordre i, alors
    \\
    $$x_i^2=\sqrt{x_{i+1}^2}(\sqrt{x_{i+1}^2}+\sqrt{y_{i+1}^2})=\sqrt{x_{i+1}^2}(x_i^2+y_i^2)^{\frac{1}{2}}$$
    \\
    soit
    \\
    $$x_{i+1}^2=x_i^{4}{(x_i^2+y_i^2)}^{-1}$$
    \\
    or (H) et (H'), donc
    \\
    $$x_{i+1}^2=x^{{2^i}2}\prod_{j=0}^{j=i-2}{(x^{{2^j}2}+y^{{2^j}2})^{-2}}(x^{2^{i-1}2}+y^{2^{i-1}2})^{-1}\prod_{j=0}^{j={i-2}}{(x^{2{2^j}}+y^{2{2^j}})}$$
    \\
    $$=x^{{2^i}2}\prod_{j=0}^{j={i-1}}{(x^{{2^j}2}+y^{{2^j}2})^{-1}}$$
    alors
    $$x_i^2=x^{2^{i-1}2}\prod_{j=0}^{j=i-2}{(x^{{2^j}2}+y^{{2^j}2})^{-1}}$$
    \\
    $$y_i^2=y^{2^{i-1}2}\prod_{j=0}^{j=i-2}{(x^{{2^j}2}+y^{{2^j}2})^{-1}}$$
    \\
    c'est donc vrai à l'ordre $i+1$, cette propriété est donc
    demontrée !
    \\
    $$\forall{i>1}$$
    \\
    or, $\forall{a,b}$ \\
    $$a-b=(a^{2^{i-1}}-b^{2^{i-1}})\prod_{j=0}^{j={i-2}}{(a^{2^j}+b^{2^j})^{-1}}$$
    \\
    qui est (E). Donc \\
    $$x^2-y^2=(x^{2{2^{i-1}}}-y^{2{2^{i-1}}})\prod_{j=0}^{j={i-2}}{(x^{2{2^j}}+y^{2{2^j}})^{-1}}$$
    \\
    qui est (E') et nous pouvons écrire avec
    \\
    $$x\neq{y}$$
    \\
    soit
    \\
    $$x_i\neq{y_i}$$
    \\
    $$x_i^2=\frac{x^{2{2^{i-1}}}}{x^{2{2^{i-1}}}-y^{2{2^{i-1}}}}(x^2-y^2)$$
    \\
    et
    \\
    $$y_i^2=\frac{y^{2{2^{i-1}}}}{x^{2{2^{i-1}}}-y^{2{2^{i-1}}}}(x^2-y^2)$$
    \\



    Ces formules sont toujours vérifiées,
    en
    particulier à l'infini, procédons au calcul des limites. Nous
    allons briser la symétrie du problème, seul obstacle réel à la
    démonstration, supposons
    \\
    $$x>y$$
    \\
    $$\lim_{i\longrightarrow{\infty}}{y_i^2}=\lim_{i\longrightarrow{\infty}}{y^2\prod_{j=0}^{j={i-2}}{\frac{y^{2{2^j}}}{x^{2{2^j}}+y^{2{2^j}}}}}=y^2\prod_{j=0}^{j={\infty}}{\frac{y^{2{2^j}}}{x^{2{2^j}}}(\frac{1}{1+\frac{y^{2{2^j}}}{x^{2{2^j}}}})})=0$$
    donc, comme
    $$x_i^2-y_i^2=x^2-y^2$$
    $$\lim_{i\longrightarrow{\infty}}{x_i^2}=x^2-y^2$$
    \\
    or
    \\
    $$1
  • Je te remercie Borde c'est parfait et ca a l'air tres joli.
    Je pense qu'il va me falloir pas mal de temps pour comprendre tout ca n'etant pas familier avec les ideaux utilises ainsi (pour tout dire je ne connais pas la definition de "un ideal divise" mais je vais pas t'en demander plus, j'attendrais d'avoir un cours sur tout ca, en tout cas ca donne envie d'en savoir plus et la demo est note pour le jour ou je serais en mesure de la comprendre).
    Je vais juste te poser une question au sujet du point 1 qui est a ma portee : tu affirmes qu'un diviseur premier de d (le pgcd d'une eventuelle solution) divise 2 mais je n'ai pas compris pourquoi?

    J'ai lu ta preuve Jamel et meme si tu nous demandes de ne pas etre chagrine par la fin ,tu avoueras qu'il est difficile de ne pas l'etre : tu assenes que la seule solution a tes deux equations est x²=y² mais tu comprends bien que je ne peux pas te croire sur ta bonne parole. Ceci dit je te remercies de t'etre interesse a ma question.

    Joli probleme que c'etait pose Fermat non?
  • Mes excuses Jamel, etant lent a taper nos messages se sont croises.
  • Pas de quoi, cher ami !
    J'aimerais ajouter que j'ai un article sur le 10ème problème de Hilbert (qui est résolu) et qu'il attend une publication par une revue. Il est trop long pour qu'on le trouve dans un livre de vulgarisation.
    Ryo, j'espère que ma réponse est claire, sinon, je peux répondre à tes questions dans la mesure de mes moyens.
  • Jamel ,

    ton latex est top pénible pourrais-tu éviter les sauts de ligne ?

    merci , Domi
  • Domi,
    je l'expliquais hier : j'ai appris latex grâce à ce site et j'ai encore des choses à apprendre ! Au départ, je prononçais lateX et un de mes amis qui m'a fourni winedt m'a expliqué qu'il fallait dire lateK. C'est dire où j'en étais...
  • Utilise , l'aperçu ou "apprendre latex en ligne" , c'est ce que je fais car le latex du site n'est pas forcément identique au latex que tu utilises chez toi .

    Domi
  • Merci, Domi. Mais, j'ai appris latex pour les journaux, pas seulement pour le site. Mais, j'essaierai de faire comme tu me conseilles dans le futur !
  • Ryo : $p \mid d$, donc $p$ est un facteur premier commun à $a$ et $b$, et ainsi $p \mid (b^3 - a^2) = 2$.

    RAJ : oui, c'est une équation de Mordell...Alors que l'exemple de Ryo est une équation de Bachet, dont on sait que si $k \equiv 1,2 \pmod 4$, $k$ n'est pas de la forme $k = \pm 1 + 3m^2$ (avec $m$ entier) et si $3 \nmid h(-k)$, alors l'équation $y^3 = x^2 + k$ n'a pas de solution entière.

    D'autre part, j'ai fait tourner ton équation sous PARI et sous l'angle des courbes elliptiques. J'ai juste obtenu que le sous-groupe de torsion du groupe des points rationnels est réduit à 1 élément, et la valeur en $s=1$ de la fonction $L$ associée à ta courbe est égale à $0$...Dommage, car si cette valeur était non nulle, le nombre de solutions rationnelles eût été fini.

    Borde.
  • Jamel,

    Excuse-moi, je n'avais pas tout lu dans tes messages (!). Je te remercie pour ton offre, mais je crains définitivement de ne pas être à la hauteur pour lire et comprendre une quelconque preuve du grand théorème de Fermat.

    Borde.
  • Car en plus, il y a différents LaTeX ? Déjà qu'avec celui du site c'est un b***** pas possible...
    <BR>
    <BR>Sinon, pour en revenir au sujet, Fermat ne connaissait pas ces histoires d'idéaux (moi non plus, d'ailleurs, mais je ne suis pas Fermat...). Si ça peut vous rassurer, il fut <B>le seul</B> à son époque à résoudre ce problème. Connaissant le bonhomme, sa fameuse méthode de la descente infinie lui a sûrement été utile dans ce cas...
    <BR>
    <BR>Sur ce, bonne nuit à tous.<BR><BR><BR>
  • Bonsoir à Borde, Sylvain et à tous les autres (y compris Jamel, même si les sfaxiens n'apprécient guère les soussiens).

    Dans son petit bouquin (a concise introduction..), Baker parle de l'équation
    y²=x^3-2, résolue par Billing (?) en 1937. Il parle de la solution x=3, y=2 et conclut dans les termes suivants: " ..it follows that the equation y²=x^3-2 has infinitely many rational solutions".
  • Bonsoir à Borde, Sylvain et à tous les autres (y compris Jamel, même si les sfaxiens n'apprécient guère les soussiens).

    Dans son petit bouquin (a concise introduction..), Baker parle de l'équation
    y²=x^3-2, résolue par Billing (?) en 1937. Il parle de la solution x=3, y=2 et conclut dans les termes suivants: " ..it follows that the equation y²=x^3-2 has infinitely many rational solutions".
  • mouarf... ce qui est impressionnant ici c'est que Borde ne soit pas a la hauteur pour lire une démonstration de Fermat, quand on voit le panach de ses réponses. Tout de suite çà vous remet a votre place. :(
  • Merci Borde d'avoir pris le temps de répondre. J'étais persuadé que t'avais récupéré ta divisibilité à partir de la congruence de a mais c'était beaucoup plus simple que ça. Donc plus de souci avec la partie 1

    Jamel je n'ai pas le courage de lire ta prose tout de suite mais j'essaierai de le faire demain
  • Une brève parenthèse ( sans rapport avec le sujet mais avec quelques interventions ) , j'ai passé deux ans à Gafsa ( Tunisie : la porte du désert ) en tant que VSNA ( de merveilleux souvenirs ) . Sfax et Sousse sont deux villes merveilleuses , je ne choisirais pas entre les deux , mais entre le meilleur sfaxien et le meilleur soussien du site ...

    Parenthèse fermée et bonne nuit ,

    Domi
  • Domi, c'est Dominique ? Mais, c'est comme Claude, es-tu une femme ou un homme ? IL y a bien une homonyme qui fait de la politique et un mathématicien. Que faut-il comprendre ?
    Quant à Borde, tu me déçois, sincèrement ! Tu ne veux pas te départir de ton scepticisme et croire qu'il puisse exister de nombreuses démonstrations à ce théorème. Libre à toi, mais c'est toi qui perds dans l'affaire... et gros !
  • {\bf Jamel},

    Il me paraît inexact de dire que je "perds dans l'affaire" : je dis simplement (et sans "fausse modestie", c'est simplement une réalité) que je ne suis tout simplement pas au niveau pour suivre (c'est-à-dire de comprendre et d'analyser toutes les idées-forces) une démonstration du {\it grand théorème de Fermat}. Je peux {\it expliquer} certaines choses, mais pas plus, d'autant que les courbes elliptiques et les formes modulaires ne sont pas mes "spécialités" (pour autant que je sois "spécialiste" de quelque chose", d'ailleurs).

    {\bf RAJ} : tu voulais parler de l'équation $y^2 = x^3 +2$, non ? Je ne vois pas d'où sort cette solution $(x,y) = (3,2)$, mais une chose est sûre : hier, avec PARI, j'ai obtenu que le sous-groupe de torsion $E_{tors}(\Q)$ du groupe $E(\Q)$ des points rationnels de cette courbe $(E)$ est réduit à un élément, vraisemblablement le point $(-1,1)$. Si on trouve une autre solution, cela signifierait que le rang de cette courbe est $> 0$, et donc qu'elle contient une infinité de points rationnels. Une autre manière de l'obtenir serait de calculer $L'(E,1)$, ie la valeur en $s=1$ de la dérivée de la fonction $L$ associée à cette courbe. Puisque l'on a vu que $L(E,1) = 0$, si on avait $L'(E,1) \not = 0$, alors le rang de cette courbe serait égal à $1$ (ce que je soupçonne...). Mais je ne sais pas calculer $L'(E,1)$ !

    Borde.
  • bonjour,
    toujours autour de 26

    1) il ya quelques semaines un topic sur ce sîte expliquait que J.Bernouilli avait montré que 26 est la somme de la série de terme général:( n^3)/2^n.; une généralisation de ce résultat était lancée; je ne retrouve plus ce sujet, et ne me souviens plus trop bien des résultats.

    2)hier, c'était la question de fermat/ryo/borde sur 26

    3)dans son dictionnaire , Le Lionnais écrit: 26 : " nombre maximal de nombres premiers pouvant apparaître dans une suite de 100 nombres consécutifs; cette situation ne se produit qu'une seule fois, dans la suite des entiers de 2 à 101 ";

    quand on sait qu'il y a 50 nombres pairs et 10 se terminant par 5 dans une telle séquence, ça fait 26 nombres premiers sur les 40 non éliminés; soit un pourcentage de 75%.
  • J'ai ce livre de Le Lionnais, qui est très bien, si l'on excepte le fait qu'il n'y a aucune démonstration. Développons un peu ce propos : le nombre de nombres premiers dans un intervalle $]x-y,x]$ vaut $\pi(x) - \pi(x-y)$. Les résultats connus sur cette différence (étudiée depuis longtemps) donnent des minorations sous la forme $$\pi(x) - \pi(x-y) \gg \frac {y}{\ln x},$$ pour $y=x^{\theta}$ (avec $x$ assez grand). Par exemple, Luo et Yao ont démontré en 1992 que, pour $6/11 \leqslant \theta < 1$ et $x > x(\theta)$, on a : $$\frac {0,969 y}{\ln x} < \pi(x) - \pi(x-y) < \frac {1,031y}{\ln x}.$$

    Borde.
  • Borde,
    tu surestimes énormément certains problèmes. Moi, c'est toi que je ne comprends qu'à moitié. Tu places Wiles et sa démonstration au sommet des mathématiques. Eh, Borde ! Réveille-toi ! Pour moi, Euler est un très grand mathématicien ou Gauss, l'ensemble de leur oeuvre parle pour eux. Mais, la démonstration d'un seul théorème quel qu'il soit n'a jamais constitué à mes yeux un très grand exploit.
    Je pense que tu dois revoir à la baisse la difficulté de certains problèmes. Ainsi, le théorème de Fermat a d'autres démonstrations que celle de Wiles. C'est un fait avéré et prouvé. Les mandarins des maths ont instauré des normes contre lesquelles je m'insurge. Oui ! J'ai une démonstration du théorème de Fermat. Elle est même publiée. Ainsi, les historiens des sciences pourront juger et les sociologues pourront essayer de comprendre pourquoi certaines personnes ne font que suivre le troupeau alors que d'autres s'en écartent et font les découvertes. J'ai expliqué dans un autre sujet sur ce même site ce que ce phénomène me suggère. J'ai avancé des hypothèses hautement probables (des conjectures ?) pour expliquer pourquoi certaines personnes ne révolutionnent pas le monde des idées, alors que d'autres, des trouble-fêtes (des génies ?) tels Lacan, Freud, Jung, Einstein, Newton... n'hésitent pas à braver l'interdit. Excuse-moi, Borde, tu sais beaucoup de choses, mais quelqu'un qui dit : telle chose me dépasse, ne fait que régresser au stade de l'enfant et, quand il est prof, il ressemble aux gens qui ont condamné Galilée, Socrate, Bruno...
    Je pense que les amateurs qui se mêlent aux professionnels en maths ou en sciences peuvent nuire énormément (il faut distinguer entre eux les mythomanes et les faussaires, les mauvais plaisantins), autant qu'ils peuvent être d'une très grande aide (Fermat était un juriste toulousain, amateur). Les frères Wright, les Lumière etc... n'étaient pas des académiciens...
    Tu as tendance à mettre tout le monde dans le même sac. Y a-t-il encore une place de nos jours pour des amateurs comme Fermat ? Pourquoi sont-ils plus nombreux au Japon (par exemple) où des amateurs font avancer l'astronomie en identifiant de nouvelles comètes ou les technologies par des inventions qui semblent de prime abord fantasques, insolites, farfelues, mais qui dénotent d'une très grande inventivité ? Cela me fait penser aux académiciens qui voulaient interdire l'usage du féminin dans certains mots de la langue française : pour eux, en bon français, on ne doit pas parler d'écrivaine, (de mathématicienne ?), d'auteure... Je te laisse méditer pour savoir qui aura le dernier mot.
  • Borde: voici le passage complet de Baker.

    "Thus, for instance, Billing proved in 1937 that all the rational points in the curve y²=x^3-2 are given by m*u(1), where u(1) is the parameter corresponding to the point (3,5) and m runs through all the integers. Since no multiple of u(1) is a multiple of the associated Weierstrass function, it follows that the equation y²=x^3-2 has infinitely many rational solutions. On the other hand, it is known, for instance, that the equation y²=x^3+1 has only the rational solutions given by (0, +-1), (-1,0) and (2, +-3) and that the equation y²=x^3-5 has no rational solutions whatever".

    Inutile d'ajouter que je n'ai pas compris grand chose à ce qui précède (même si l'anglais est facile à déchiffrer.

    Domi: En fait, j'ai passé 2 ans comme VSNA au lycée de Kerkenah (au large de Sfax), suivis de 14 ans à Sfax. J'ai toujours trouvé cette ville envoûtante, même si elle n'a guère d'attraits pour les touristes (au bord de la mer et pas de plage ! Cette dernière servant de poubelle aux usines chimiques depuis les années 60).
  • bonjour
    retour de jogging et à la propriété de Le Lionnais commentée par borde

    1) sur 100 nombres consécutifs , 60 au minimum ne seront jamais premiers car se terminant par 0,2,4,5,6,8.

    2) sur 100 nombres consécutifs , on relève 33 ou 34 multiples de 3 selon la séquence.Parmi ces 33 ou 34 multiples de 3, seize ou dix-sept sont pairs et trois sont multiples de 5, il en reste ainsi 33 - 16 -3 = 14 ou 34 - 17 - 3 = 14 , c'est à dire 14 ne se terminant pas par 0,2,4,5,6,8

    3)conséquence : sur une séquence de 100 nombres consécutifs 60 + 14 = 74 nombres au minimum ne seront pas premiers car multiples de 2,ou 3, ou 5. dit autrement: sur une séquence de 100 nombres consécutifs, 26 nombres au maximum seront premiers.

    4) une telle suite existe entre 2 et 101, montrant ainsi que ce maximum possible est atteint.

    5)reste l'unicité à démontrer, si ce qui précède n'est pas trop faux

    merci
  • Cela semble correct, bs, puisque tu as bien criblé tes entiers...

    RAJ : je ne connais pas bien les courbes ellitpiques "à multiplication complexe", mais voici quelques résultats obtenus par PARI :

    (i) Pour la courbe $(E)$ d'équation : $y^2 = x^3 + 2$.

    $|E_{tors}(\Q)| = 1$, et $L(E,1) = 0$. Il faudrait calculer $L'(E,1)$ pour en savoir plus...J'en ai retouvé une formule, mais inexploitable pour moi.


    (ii) Pour la courbe $(E')$ d'équation : $y^2 = x^3 + 1$.

    $|E_{tors}(\Q)| = 6$, et $L(E',1) \approx 0,7011 \not = 0$. Ainsi, le rang de $(E')$ est nul, et il n'y a que $5$ points rationnels sur cette courbe.



    (iii) Pour la courbe $(E'')$ d'équation : $y^2 = x^3 - 5$.

    $|E_{tors}(\Q)| = 1$, et $L(E'',1) \approx 1,857 \not = 0$. Ainsi, là aussi, le rang de $(E'')$ est nul, et il n'y a aucun point rationnel sur cette courbe.


    Borde.
  • Mon Dieu, Borde, sans soutenir Jamel dans tout ce qu'il affirme...Tu as un niveau exceptionnel. Le manque de compréhension réciproque entre vous deux est probablement plus dû à une tournure d'esprit différente (d'aucuns diraient "prédominance d'un hémisphère cérébral sur l'autre") qu'à une quelconque "conspiration". Restons ouverts (je n'ose pas dire "non bornés", car ne le sommes-nous pas tous "par définition" ?).

    Amicalement,
  • Merci Sylvain, mais, en ce qui me concerne, je me considère assez borné dans mon genre : je ne crois pas à une démonstration "élémentaire" (dans le sens où elle ne prendrait qu'une dizaine de pages avec des arguments archi-connus) d'une preuve du grand théorème de Fermat.

    Roland Quême a cherché, pendant plusieurs mois, une telle démonstration. Ses articles faisaient tous au moins une centaine de pages, et l'aboutissement n'a pas été, à ma connaissance, au rendez-vous.

    Mais je peux me tromper, bien sûr !

    Borde.
  • Tout dépend effectivement des critères retenus pour parler ou non "d'aboutissement". Sur un plan général, il semblerait que le recours a des arguments de symétrie, notion fondamentale s'il en est, soit généralement peu apprécié sans les indispensables théorèmes de théorie des groupes que peu de gens, au fond, connaissent et maitrisent véritablement (à part Galois, qui est mort en 1832...). Mais moi aussi, je peux me tromper...
  • Je peux vous apporter quelques précisions sur la courbe elliptique $E : y^2 = x^3 + 2$. Le programme mwrank permet de montrer que le rang de cette courbe vaut 1, autrement dit le groupe des solutions $E(\Q)$ est infini, isomorphe à $\Z$. C'est un résultat inconditionnel. D'autre part, le programme trouve le générateur probable $P=(-1,1)$.

    Le programme mwrank est très facile à utiliser, on entre la courbe sous la forme usuelle, comme dans PARI (ici [0,0,0,0,2]), et très souvent le rang est déterminé ainsi que des générateurs probables.

    Vous pourrez le trouver à l'adresse \lien{http://www.maths.nottingham.ac.uk/personal/jec/mwrank/index.html}
    \lien{http://www.maths.nott.ac.uk/personal/jec/ftp/progs/}

    Sinon, il existe un package PARI qui s'appelle ComputeL et qui permet de calculer les valeurs spéciales de fonctions L (ainsi que les dérivées à n'importe quel ordre). Il suffit de rentrer les coefficients de la série de Dirichlet (suffisamment pour la précision voulue). Pour les courbes elliptiques, cela marche très bien car PARI sait calculer ces coefficients.
  • Merci, fb, mais je n'ai jamais réussi à télécharger ce package ComputeL. Dommage, car je m'en serais bien servi pour (tenter de) calculer des $L'(1 \, ; \, \chi) / L(1 \, ; \, \chi)$ (avec $\chi \not = \chi_0$)...

    {\it Une question} : quel est l'algorithme utilisé pour calculer le rang d'une courbe elliptique ? Il me semblait que la question était ouverte pour une quelconque courbe de Weil (disons) ? (c'est vrai que je "pressentais", sans trop savoir pourquoi du reste, que ce rang ici valait $1$...).

    Merci,

    Borde.
  • Bonjour Borde, l'algorithme utilisé suit la démonstration du théorème de Mordell-Weil : on calcule d'abord le groupe $E(\Q)/2E(\Q)$, puis on utilise une technique de descente (cette technique remonte à Fermat !) pour calculer une base de $E(\Q)$. Mais je ne connais pas les détails. Tu pourras trouver tout en détail dans le livre de Cremona &quotAlgorithms for modular elliptic curves", qui est également en ligne.

    Quant au package ComputeL pour PARI, il se trouve à l'adresse

    \lien{http://maths.dur.ac.uk/\~{}dma0td/computel/}

    Pour apprendre à l'utiliser, il est commode de regarder les exemples fournis par l'auteur. ComputeL semble tout à fait adapté pour les calculs que tu mentionnes.
  • Merci, fb.

    Oui, ComputeL m'intéressait de prime abord, mais, au fond, on n'a pas vraiment besoin d'un calcul explicite de $\displaystyle {\left | \frac {L'(1 \, ; \, \chi)}{L(1 \, ; \, \chi)} \right |}$, ou, tout au moins, on peut s'en passer, quitte à utiliser $\displaystyle {\frac {L'}{L} (1 \, ; \, \chi) = \sum_{\pho} \frac {1}{1 - \pho) + O ( \sqrt q)}$ où $\pho$ parcourt l'ensemble des zéros de $L(s \, ; \chi)$.

    Merci encore,

    Borde.
  • Merci, fb.

    Oui, ComputeL m'intéressait de prime abord, mais, au fond, on n'a pas vraiment besoin d'un calcul explicite de $\displaystyle {\left | \frac {L'(1 \, ; \, \chi)}{L(1 \, ; \, \chi)} \right |}$, ou, tout au moins, on peut s'en passer, quitte à utiliser $\displaystyle {\frac {L'}{L} (1 \, ; \, \chi) = \sum_{\rho} \frac {1}{1 - \rho) + O ( \sqrt q)}$ où $\rho$ parcourt l'ensemble des zéros de $L(s \, ; \chi)$.

    Merci encore,

    Borde.
  • Merci, fb.

    Oui, ComputeL m'intéressait de prime abord, mais, au fond, on n'a pas vraiment besoin d'un calcul explicite de $\displaystyle {\left | \frac {L'(1 \, ; \, \chi)}{L(1 \, ; \, \chi)} \right |}$, ou, tout au moins, on peut s'en passer, quitte à utiliser $\displaystyle {\frac {L'}{L} (1 \, ; \, \chi) = \sum_{\rho} \frac {1}{1 - \rho} + O ( \sqrt q)}$ où $\rho$ parcourt l'ensemble des zéros de $L(s \, ; \chi)$.

    Merci encore,

    Borde.
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