Augmentation du nombre de postes à l'agreg

Bonjour.

Je viens de voir que pour la sessions 2015, il y avait 457 postes mis au concours (cf. source sur le site de l'EN). L'an dernier, il y en avait 395 et le jury n'a admis que 275.

Je me demande donc ce qui explique une telle augmentation du nombre de postes mis au concours. Une augmentation, je veux bien, même si ces dernières années il est souvent arrivé que tous les postes ne soient pas pourvus, mais là, on parle de 62 postes supplémentaires qui risquent de ne pas être pourvus.

That is the question...

LP
«1

Réponses

  • Bin peut-être que l'explication c'est que comme ils prévoient que seulement environ 300 seront pourvus, raconter à la télé "nous avons ouvert 457 postes au concours, nous recrutons des profs" ne coûte rien (ou plutôt que le risque que le jury en remplissent plus que 300)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Ouais mais bon, ça revient à prendre la populace pour un tas de c***. Ça veut dire que les motivations politiques s'immiscent dans le recrutement ? Parce que j'ai l'impression que le jury dit au ministère « Tu as voulu recruter plein de super agrégés mais c'est tous des brelles donc on ne pourvoit pas tous les postes, dém***-toi avec ça ».
  • ça revient à prendre la populace pour un tas de c***

    La politique c'est ça, les politiciens appellent ça "communiquer dans les médias". En même temps, on a rarement vu des leaders politiques avoir du succès aux élections quand ils ne mentent pas. On ne peut pas se contenter de les en blâmer, il faut proposer un système constitutionnel où ça ne rapporte plus de mentir aux électeurs.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • C'est pas faux...

    J'ai une autre impressions, c'est que le jury dit aux candidats potentiels « venez, il y a plein de postes mais euh... en fait, on les donne pas tous ».
  • Perso, j'ai rarement vu le jury demander aux gens de s'inscrire, mais je ne m'occupe pas beaucoup de l'agreg.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bien sûr, le jury n'a certainement pas ce genre d'intention douteuse mais je pense au candidat qui se dit « chouette, ils auglentent le nombre de postes donc j'ai carrément mes chances » et qui finalement se fait toller n voyant qu'il y a plus de 100 postes non pourvus. C'est un peu dur à encaisser.
  • Peut-être qu'il y a un réel besoin d'enseignants en mathématiques actuellement, qu'un "certain" nombre de postes n'étaient pas pourvus à la rentrée et qu'il n'y a plus de remplaçants disponibles dans plusieurs académies. Le pouvoir augmente donc le nombre de postes à pourvoir pour tenter de gérer la pénurie (ce qui n'est pas totalement stupide, même si la gestion se fait toujours à court terme ...). Cela ne signifie pas que le jury suivra la volonté des politiques (d'ailleurs, il suffit de regarder ce qui se passe ces dernières années pour voir que le jury ne suit pas les volontés du pouvoir).
  • Ah bah les jurys, CAPES ou agreg, ne semblent pas suivre le pouvoir politique, tu m'étonnes. Il y a plusieurs concours (je n'ose pas dire « pas mal de concours » mais bon...) où le nombre d postes pourvus est nettement inférieur au nombre de postes proposés.
  • Les jury ne subissent-ils pas de pressions pour en prendre "le plus grand nombre" ?
    A l'agreg de physique un membre du jury m' a dit à mi-mot qu' il fallait tenter de "sauver les candidats"...intéressant !
  • Je ne vois pas en quoi c'est étonnant qu'il y ait 62 postes supplémentaires alors que 120 n'ont pas été pourvus l'an dernier !
  • @totem

    Ça s'appelle l'évaluation bienveillante. Si même aux concours on s'y met, où va le monde je vous le demande...

    Maintenant, je serais surpris que les jurys cèdent à d'éventuelles pressions : si tel était le cas, comment expliquer que tous les postes ne soient pas pourvus ? Les candidats sont-ils mauvais au point que le jury ne peut décemment pas se montrer aussi bienveillant que le veut le ministère ? Ceci dit, ça ne signifie pas que lesdites pressions n'existent pas.

    ************
    @ kioups

    Bah justement, à quoi bon augmenter le nombre de postes si l'on sait d'avance que l'on ne va pas tous les pourvoir ? Session 2014 : 275 postes pourvus. Si le ministère veut à tout prix augmenter le nombre de postes, pourquoi ne pas passer à 300 ou 315 au cas où les candidats 2015 auraient un meilleur niveau que ceux de la session précédente ? Tout ceci n'est-il pas dû à un bas calcul comptable : on a le pognon pour tant de postes donc on met tant de postes après, si le jury ne les attribue pas, c'est son problème.
  • Ça s'appelle l'évaluation bienveillante. Si même aux concours on s'y met, où va le monde je vous le demande...

    Ca n'a pas de sens. Le jury classe (1er, 2ie, 3ie, etc). Il semble aussi qu'i ldécide le n tel que le nième est reçu et le n+1 ième est recalé. En théorie, pas besoin de changer le classement pour choisir ce n. La pression, si pression il y a n'a besoin que de s'effectuer au moment du choix de n
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • 1. Ce n'est pas le (président du) jury qui décide du nombre de postes publié au BO.
    2. Le (président du) jury ne peut pas présupposer du niveau des candidats. Il ne peut que décider (en juillet) du niveau du dernier reçu.
    3. En ouvrant plus le nombre de postes (aujourd'hui) le MEN fait passer un message : "Venez passer le concours". Il espère de ce fait attirer plus de candidats et - pourquoi pas - plus de bons candidats et pourquoi pas plus de reçus.
    4. Il n'est pas interdit de ricaner avec mauvais esprit à ce message.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Ce qui est quand même bizarre c'est que le nombre de postes ne soit pas prévu sur le long terme en tenant compte de la démographie. Plutôt que de changer d'une année sur l'autre autant faire un plan sur 5 années (au moins) pour éviter soit des départs à la retraite massifs soit des années où l'on a besoin de personne... À croire qu'au ministère on gouverne comme si chaque jour était le dernier :(
  • @ christophe c

    Quand je parle d'évaluation bienveillante, je pense au passage suivant écrit par totem :
    A l'agreg de physique un membre du jury m' a dit à mi-mot qu' il fallait tenter de "sauver les candidats"...intéressant !
    Si ce qu'il dit est vrai, ça veut dire qu'aux concours de recrutement, on fait comme au bac ou au brevet où l'on remonte les résultats, disons-le clairement.

    @ ev
    3. En ouvrant plus le nombre de postes (aujourd'hui) le MEN fait passer un message : "Venez passer le concours". Il espère de ce fait attirer plus de candidats [...]

    Oui, sans doute, mais... La tendance actuelle semble être de ne pas attribuer tous les postes. Si les candidats n'ont pas un niveau suffisant, c'est normal : on ne va quand même pas faire comme au bac et le filer à tous les clampins qui se présentent sous le seul prétexte qu'ils se présentent. C'est même rassurant car on peut se dire que les candidats reçus ont réellement des connaissances et des compétences (que j'aime ce mot !). Ce qui me gêne, c'est que l'on veuille attirer des candidats, peu importe leur niveau pour le moment, avec pour seul argumet « y ades postes, c'est chouette ».
    3. En ouvrant plus le nombre de postes (aujourd'hui) le MEN [...] espère de ce fait attirer [...] - pourquoi pas - plus de bons candidats [...]

    Sur ce point, je suis d'accord.
    3. [...] et pourquoi pas plus de reçus.

    Totalement cohérent avec ce que tu dis et j'adhère. Ce qui me titille si ce nombre de 62 postes en plus, je trouve que ça fait beaucoup. Soysons clairs, ce qui m'interpelle, ce n'est pas l'augmentation en elle-même, non, c'est ce 62 que je trouve élevé.
    2. Le (président du) jury ne peut pas présupposer du niveau des candidats.

    Non, en effet, et comme tu le dis « 1. Ce n'est pas le (président du) jury qui décide du nombre de postes publié au BO. » Je demande donc : les décideurs ne pourraient-ils pas se montrer plus prudents dans les chiffres qu'ils annoncent ? Ça paraît abominable de présuppoer le niveau des candidats mais comment intérpréter alors le fait que depuis plusieurs années, les postes ne sont pas tous pourvus ? Encore une fois, je ne me focalise pas uniquement sur l'agreg. C'est surtout ça que je ne comprends pas. Pour moi, si les jurys n'attrivuent pas tous les postes, c'est qu'ils estiement que le niveau des candidats n'est pas suffisant ; admettons que ce soit le cas, dans ce cas, pourquoi augmenter le nombre de postes mis aux concours ? Par optimisme ? Belle idée mais que je ne partage pas et qui repose sur des arguments que j'ignore.
    4. Il n'est pas interdit de ricaner avec mauvais esprit à ce message.

    Allons, allons, ce n'est pas mon genre...
  • Le Pingouin a écrit:
    Ce qui me gêne, c'est que l'on veuille attirer des candidats, peu importe leur niveau pour le moment,
    Ben ... diminuer ou maintenir le nombre de postes n'est pas le meilleur moyen d'attirer les bons candidats. Donc on fait le clin d'oeil aux étudiants : Il y a de la place, si vous êtes du niveau.

    Cordialement.
  • C'est pas idiot, c'est vrai...
  • Il y a aussi un engrenage suite à une promesse présidentielle : d'après ceci http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/10/30/01016-20141030ARTFIG00361-education-le-mammouth-peine-a-s-engraisser.php sur les 60 000 postes promis pour la période 2012-2017, pour l'instant 22 200 Equivalents-Temps-Plein ont étés créés. Donc il en reste encore plus à venir, du coup le ministère ouvre les vannes en grand...
  • Ah là là, les annonces des politiques... Je ne poursuivrai pas le débat ici car nous ne sommes pas sur un forum qui se préoccupe de politique.
  • Le niveau des épreuves écrites du capes ont baissé de manière significative l'année derniere, peut être qu'il en sera de même pour les épreuves écrites de l'agreg ?
  • Le but est peut-être de susciter des vocations chez les étudiants plus jeunes, afin de reconstituer un vivier de candidats d'ici quelques années.
  • @Filnydar : sans doute. Je crois avoir lu quelque part qu'il y a un effet retard de 4 ans environ entre les postes annoncés et le nombre d'inscrits (à vérifier) c'est-à-dire que ce seraient les étudiants de L1-L2 actuels qui seraient visés par le message.

    Le problème, c'est que d'ici à ce qu'ils arrivent en Master, le gouvernement aura probablement changé pour être remplacé par un autre qui voudra serrer la vis sur les recrutements...
  • Il me semble probable que les étudiants qui regardent le nombre de postes publiés regardent aussi le nombre de postes pourvus.
  • Si ça se trouve, le nombre de promus sans concours, le fameux " toucher rectoral ", dépend du nombre de postes mis au concours et pas du nombre d'admis effectif. Cette augmentation aurait donc des effets indirects.

    Cordialement, Hicham
  • Le nombre de places augmente au capes aussi...de plus de 200 !
    Mais là aussi vont-ils remplir à ras bord, là est la question.
  • Ce n'est pas la première fois qu'il y a une augmentation rapide et substantielle du nombre de postes mis au concours. On a déjà vu ça dans les années 80. Voici un graphique extrait du texte de Pierre Arnoux : "L’ascenseur social ne fonctionne que si l’on paye les charges".36153
  • @totem: si mes souvenirs sont bons, le ratio capes/agreg est plus ou moins constant dans le temps (4 je crois), donc si on tient cette règle et qu'on a besoin de plus de certifiés, le nombre de postes à l'agreg augmente mécaniquement. Et réciproquement et inversement.
  • C'est au capes de maths qu'il y a le plus de places, plus qu'en lettres et plus qu'en anglais...y a -t-il une raison à cela ?
  • Le MEN connait le nombres de postes non pourvus à la rentrée 2014 (et donc le déficit déjà existant) et qui ne peuvent même pas l'être parce qu'il n'y a plus un remplaçant qui n'est pas déjà en poste dans certaines académies. Le MEN connait aussi le nombre de départs à la retraite d'ici la rentrée prochaine. Il est donc heureux qu'il agisse en conséquence en mettant des postes au concours (même si c'est une gestion à court terme, c'est le minimum qu'il puisse faire).
    Bien sûr, cela ne va pas régler le problème puisque le jury reste souverain et, au vu des dernières années, ne va peut-être pas pourvoir tous les postes.

    On est très loin des élucubrations du pingouin ...
  • Le métier d'enseignant n'attire plus les foules. Il faut remplir les contingents.
    L'état n'a pas le choix.
    Les derniers agrégés ont un niveau surprenant....
    Une agreg en 2014 doit être (à peu de choses près) l'équivalent d'un bac C en 1990.....

    Les heureux élus auront gagné une rente à peu de frais...
    Le pire étant qu'ils s'en gargarisent et qu'ils sont presque persuadés d'avoir obtenus la médaille Fields.

    "C'est le jeu ma pauv' Lucette"
  • J’ai eu le bac C en 1990 et le niveau de ce bac est loin en dessous de l’agrégation 2014.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Ouais, là on n'est plus dans le troll, c'est tellement au-delà du risible.
  • @letroll : loin du compte et bien insultant pour nous autres...
    bien que ton constat initial ne soit pas dénué de vérité, étaler de telles bêtises n'arrange en rien la situation ou l'image que les gens peuvent avoir du si beau métier qu'est celui d'enseignant. Bref, inutile et même pire, je le déplore.
  • totem : plus de postes en maths qu'en anglais car il y a plus de profs de maths que d'anglais. Pour les lettres, ça peut être parce que les "forts en lettres" sont moins dégoûtés par l'enseignement que les "forts en maths" qui tendent plus à aller vers des écoles d'ingénieurs...
  • Eric a écrit a écrit:
    On est très loin des élucubrations du pingouin

    Navré, je ne comprends pas le sens de cette dernière remarque. À propos de laquelle de mes paroles exactement utilisez-vous le terme « élucubrations » ?
  • Le Pingouin
    Par exemple celle-ci :
    J'ai une autre impressions, c'est que le jury dit aux candidats potentiels « venez, il y a plein de postes mais euh... en fait, on les donne pas tous ».

    Je doute fort que le "jury" (si tant est qu'une telle entité émette des avis) dise quoi que ce soit aux candidats potentiels, et certainement pas ce que vous lui prêtez. Les personnes à la tête du MEN veulent peut-être transmettre un message aux candidats potentiels (on va leur prêter une telle intelligence mais rien ne garantit qu'ils l'ont), mais certainement pas le "jury".

    [Inutile de répéter le message précédent. AD]
  • Eric, vous avez raison, le terme « jury » a été mal choisi, j'espère que vous me pardonnerez cette erreur qui demande sinon réparation au moins précision.

    Je voulais en fait parler de jury au sens « étendu » du terme, c'est-à-dire les mebres du jury (directoire, examinateurs, correcteurs...) et aussi les agents du ministère travaillant de façon plus ou moisn directe au recrutement (personnels fixant le nombre de postes, conseillers ministériels...).

    J'espère que cette précision aura éclairé mon propos.
  • @kioups: des (ex-)ingénieurs qui passent le capes ou l'agreg y en a de plus en plus...chômeurs, dégoûtés de l'ingénierie et oui !
    Ils lâchent peut être la proie pour l'ombre...
  • @pipro, NP et "un lecteur":

    Ce qu'a dit "letroll" n'est pas tant un troll provocateur que ça sur le fond. Si on écarte la difficulté "calculatoire" des exercices d'agreg, si on regarde ce qui se passe pas seulement à l'agreg, mais aussi sur le forum (les questions posées, les difficultés des étudiants), et sans tomber dans les lamentations répétées de Pappus dans les fils géométrie, on constate que c'est effectivement devenu un "bac c" d'antan dans le sens suivant: le langage mathématique n'a été que trop combattu, au nom d'un soit disant "concret", "fond", et finalement on se retrouve dans une situation où à peine probablement plus d'un dixième des candidats à l'agreg ou des étudiants en bac +2,3,4 (à peu près le stade de recrutement en thèmes) parvient simplement à s'exprimer précisément ou formellement.

    Du coup les dialogues n'en finissent plus de commencer, la plupart des victimes n'en finissent pas de, par exemple, chercher le truc par coeur ou le calcul d'analyse numérique qui fait qu'un Hilbert est réflexif par exemple, etc, etc. Bref, le langage, c'est à dire l'outil de communication avec lequel les matheux communiquaient il y a encore 10-15ans a été "exterminé" et auourd'hui, on a la plupart des étudiants ou des candidats qui ont tendance à croire que les maths consistent vaguement à additionner des adverbes savants ou appliquer des règles de calcul, ou retourner quelques "implique" pour obtenir tel phénomène. Je ne sais pas comment décrire plus précisément la situation. Par exemple, sur le forum il y a maintenant plusieurs années que presque plus une seule question subtile ou profonde n'est posée. On a des étudiants qui ne savent pas mettre le moindre quantificateur qui vont venir demander pourquoi est vrai le théorème de Tychonoff, mais le font en s'attendant à recevoir une réponse cabalistique d'une forme qui sera un petit enchainement de trucs comme $f^{-1}(A\cap B)=f^{-1}(A)\cap f^{-1}(A)$, et ressentent le tout comme un truc analogue à le parcours qu'ils ont faits quand ils appliquaient le tableau des dérivées au lycée.

    Des tas de choses, par exemple, le fait qu'il est "évident" que si un système affine d'équations a des solutions dans un corps il en a dans le plus petit corps qui contient ses coefs, etc, etc, qui puisaient leur évidence dans un maniement d'un langage précis suffisamment long dans le temps des jeunes années deviennent de banals hiérglyphes savants comme un autre.

    Du coup on peut comprendre en mode non troll ce que dit "letroll". En conséquence à 6-7ans de décalage du crash du lycée, on a effectivement un crash des autres contingents (du capes, de l'agreg), crash qui se voit dans l'incmpréhension très importante maintenant qu'ont 9/10 des étudiants ou des candidats à ces concours de maths. Cela semble faire pas mal de temps que les épreuves d'agreg (et de capes touché tout pareil par le phénomène) se sont + ou - transformées en épreuve d'ancien bac C avec un petit supplément de questions en quelque sorte "purement évidentes mais abstraites" pour assurer un peu de sélection (le reste étant vaguement compodé de calculs concernant le fini ou de question de cours "à la bac S,C" (les fameux ROC)).

    Ca n'en rend pas plus l'épreuve facile (on pourrait départager des candidats sur des questions dont les prérequis sont l'école primaire de toute façon) pour autant, mais ça vide effectivement ces concours de leur nature un peu hybride "tester un niveau + une bonne prestance pédagogique à l'oral" et comme ça se dégrade de manière assez constante, il n'est pas illégitime de se demander jusqu'où ça va aller et comment va se passer l'attérissage (par une suppression probable de ces concours, me semble-t-il, à termes pas si longs que ça)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • totem : c'est pas faux ! Mais les étudiants ingénus vont plutôt vers les grandes écoles avant de revenir plus tard vers l'enseignement ! Passer de Charybde de Scylla.. ;-)
  • Donnons-donc l'agrégation à tous les bacheliers C et n'en parlons plus !
    C'était tellement mieux avant et comme les jeunes ne veulent, de nos jours, ni travailler ni se donner les moyens, cela devrait suffire !
    Mais qui en voudra ? et pour quoi faire ?

    Je comprends très bien le problème soulevé pour l'avoir vécu de l'intérieur l'année passée, cependant je maintiens ardemment que ce genre de propos est contre-productif et rabaissant. Personnellement, je n'étais pas dans les cadors du concours, je ne me "gargarise" pas de l'avoir obtenu mais en suis plutôt fier et comme je n'ai jamais voulu être prof en classe prépa, je le vois plus comme une possibilité qui me permettrait de voir une diversité dans l'enseignement (collège - on y commence en stage pas le choix, allez trouver la logique?! -, lycée puis BTS ou autres...), tout en m'accordant (il est vrai) une situation plus confortable financièrement qu'un certifié. Et on en arrive selon moi au cœur du problème, car on peut chercher partout des excuses sur le niveau, la motivation, la massification du système ou ce que l'on veut mais une revalorisation de l'image et du salaire des enseignants permettraient à nouveau de recruter "la crème" et ainsi de se relancer dans un cercle vertueux qu'a pu connaître notre Ecole. Et ça, c'est le travail de tous et notamment de ceux qui "s'y connaissent" ou sont dans le système.
    Plutôt que de dénoncer et rabaisser, il faut parfois proposer, peu mais concrètement, pour se faire entendre.
  • pipro a écrit a écrit:
    Personnellement, je n'étais pas dans les cadors du concours, je ne me "gargarise" pas de l'avoir obtenu mais en suis plutôt fier [...] je le vois plus comme une possibilité qui me permettrait de voir une diversité dans l'enseignement (collège - on y commence en stage pas le choix, allez trouver la logique?! -, lycée puis BTS ou autres...), [...] Et ça, c'est le travail de tous et notamment de ceux qui "s'y connaissent" ou sont dans le système.

    Je suis dans le même cas que toi et je te rejoins. Je me demande seulement si « ceux qui sont dans le système » ne sont pas ceux qui ont laissé baisser le niveau depuis bien des années. Mon bac de 1995 n'a sans doute pas la valeur d'un bac C de 1977 (mon année de naissance) et dont j'ai vu le sujet en me disant « Ah ouais, quand même, ils faisaient ça en term' quand je suis né ». Il est vrai aussi que si l'on ne baisse pas un peu le niveau auquel on recrute, eh bien on risque de n'avoir personne alors qu'il reste quand même pas mal d'élèves dont il faut s'occuper. Et en même temps, que peut-on réellement faire contre cette baisse de niveau sans tomber dans une répression qui pourrait avoir de sérieux inconvénients, c'est vrai aussi.

    Je ne m'étendrai pas davantage sur cette baisse de niveau dont je parle car ce n'est pas le sujet initial du fil et la discussion risque de devenir un peu polémique
    pipro a écrit a écrit:
    collège - on y commence en stage pas le choix, allez trouver la logique?!

    Là, je ne suis pas d'accord. Je connais pas mal de gens qui ont été stagiaires en lycée et nommés en collège pour leur première année ensuite. Un des collègues qui sévit dans le même collège que moi est dans ce cas et il a pourtant été reçu à l'agrégation externe il y a deux ans.
  • Le Pingouin
    Moi, ça me va tout à fait ! J'en suis plutôt même ravi car la diversité que je cherche et dont je parlais n'en sera que plus grande ! Mes différentes expériences en collège (y compris en ZEP) ont été les plus belles que j'ai pu vivre et cela ne me gênerait pas d'y retourner quelques temps.
    Cependant, ce n'est, encore une fois, pas ce que pense nombre de personnes. Les tirets étaient donc plus une question ouverte... Il est vrai (à me relire) que ça ne paraissait pas être le cas ! Et cela peut aussi ouvrir sur le principe même de l'agreg et son utilité, mais c'est une autre histoire comme beaucoup le savent, et il y a les fils du forum correspondants !

    [Inutile de recopier le message précédent. AD]
  • C'est vrai que comme je n'ai aucune patience, j'aurais probablement souffert en ZEP mais j'ai eu vent de plusieurs collègues qui effctivement y avaient pris beaucoup de plaisir et ne serait allé ailleurs pour rien au monde.
  • Pour ma part,

    je connais plusieurs agrégés (dont un de maths) qui enseignent en collège avec plaisir depuis le début.

    Cordialement.
  • L'Institution ne les pousse pas à aller en lycée ? Car après tout, dans les statuts des agrégés, ces derniers ont vocation à enseigner en lycée et excpetionnellement en collège (je crois que c'est presque forumlé ainsi). De plus, je connais des certifiés qui voient d'un très mauvais oeil les agrégés qui restent volontairement en collège sous le prétexte qu'ils ont passé un concours qui leur permet de faire moins d'heures, de gagner plus alors que les corrections en lycée sont plus lourdes. L'argument est donc « en collège, c'est plus facile et vous avez réussi un concours plus dur donc laissez la place " tranquille " aux certifiés ». Le propos n'est pas dénué de sens, il faut l'admettre.

    Pour ma part, mon collège me va très bien : j'ai la possibilité de faire quelques heures sup' (quand on est agrégé, c'est très attractif vu ce qu'elles rapportent, soyons honnêtes) et nous avons 140 gamins aussi paresseux qu'ailleurs mais quand même bien sympas. Bon, c'est vrai que je risque de partir en lycée très très bientôt car il va bientôt y avoir un poste intéressant dans mon lycée de secteur (et ce serait dommage de le laisser passer au vu du barème que j'ai pour les mutations) mais encore quelques années dans mon collège pour payer la maison, ça ne me gênerait pas... :-D:-D:-D:-D
  • Bonjour.

    A ma connaissance, à part la règle des points supplémentaires pour la mutation en lycée, je ne connais aucune incitation. Si tu es agrégé en collège, tu dois bien voir quelles pressions tu as eues :-)

    Je ne connais pas la définition du grade d'agrégé, mais si elle n'a pas été changée depuis longtemps, elle emploie des mots qui ont changé de sens. Un lycée vers 1950 allait de la sixième au bac, voire de la 11-ième qui correspond à notre cours préparatoire. Inversement, le collège menait au bac (sans latin). Donc la "vocation à enseigner en lycée" me semble assez douteuse.

    Cordialement.
  • @christophe c

    Argument intérresant, cela dit j'ai lu des livres des années 60 et je n'ai pas vu un si haut niveau * même les quelques sujets d'agreg des années 70 ne m'ont pas laissé le souvenir de sujets monstrueux ( je jetterais un oeuil si je les retrouve)...

    Par contre deux choses m'ont toujours marqué mais je ne sais pas si ce sont des causes ou des conséquences :
    - la disparition des mathématiques type "fonction elliptique", tout un type de math comme on les trouve dans les ouvrages de Valiron par exemple.

    - Cette extraordinaire habitude des enseignants de ne jamais justifier de leurs choix d'enseignement ( sauf Villani et Godement). Je n'ai jamais eu d'enseignant à la fac qui faisait cela.
    Par contre je lis souvent des enseignants se plaindre du "pourquoi" ou "à quoi ça sert" lancé par leurs éléves : il me semble pourtant que c'est un appel au secours bien légitime.


    * ils me parraissent aisées, impression? peut-être! Par contre ils sont denses...
  • ne jamais justifier de leurs choix d'enseignement

    Je fais sans doute partie ce ces enseignants car je ne comprends pas ce que tu veux dire. Peux-tu préciser ?
  • Le plus simple c'est l'exemple http://cedricvillani.org/wp-content/uploads/2013/03/IAF.pdf lire l'introduction.
    De même le livre Calcul intégral, par Bernard Candelpergher commence par une belle introduction.

    En gros ils justifient un choix (qui est critiquable comme tout choix), ceci a le mérite d'être clair et de fixer un objectif.
    Dans l'autre sens combien de vos éléves auraient aimé d'autres points de vu ou une autre approche? Le savez-vous?
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