Agreg interne... je brasse du vent

Bonjour,

Je tente de me mettre au niveau de l'agreg interne (pour les écrits au moins et les écrits sont dans trois mois !) mais j'ai l'impression de me perdre. C'est donc un peu démotivé que j'écris aujourd'hui.

Je dois assurément mal m'y prendre : j'alterne lectures de bouquins et d'annales corrigées, mais je me trouve lent, peu voire pas efficace et j'ai la désagréable impression de perdre mon temps ; il y a tellement à connaître !

Je ne peux y consacrer qu'une demi-douzaine d'heures par semaine, ce qui est très peu et d'autant plus frustrant quand on ne se voit pas avancer.

J'écris dans l'espoir de recevoir des conseils, peut-être de personnes ayant dans une situation identique à la mienne, finis par réussir... on ne sait jamais.

Bonne journée à tous,

Cordialement.

Réponses

  • La frustration liée à "le temps me manque pour m'y investir comme je le souhaite" est positive : c'est la preuve d'une certaine motivation.

    Je ne te cache pas qu'il est raisonnable de se dire qu'il faut plusieurs années pour être reçus quand on s'y remet.

    Des pistes (mais ne te connaissant pas c'est peut-être complètement à côté de la plaque)
    - Analyse : travailler les exercices, sujets etc portant sur les intégrales à paramètres. Cela fait automatiquement travailler les majorations, les conditions de continuité etc.
    - Algèbre : dur dur d'autant plus que ça s'appelle "mathematiques générales".
    Des sujets et encore des sujets.
    Pour ne pas se perdre, pourquoi ne pas essayer de faire, par exemple les trois premières questions de plusieurs sujets variés (les dernières éditions tout simplement).

    Il faut parvenir à être certain que ce que tu écris est juste.

    J'ajoute que ceux qui se démotivent laissent la place aux autres ;-) allez !!!!

    Bon courage.
  • Prends le temps qu'il faut pour bosser certains points du programme. Comme dit Dom, si tu reprends, il te faut du temps !
  • Difficile de donner des conseils précis sans te connaître, mais comme dit plus haut, je pense qu'il faut accepter de prendre le temps nécessaire pour reprendre calmement les différentes notions. En particulier il faut accepter l'idée qu'il te faudra peut-être plusieurs années pour atteindre ton objectif. Si tu as besoin de temps mais que tu cherches à tout prix à être « prêt » dans trois mois, tu risques de ne faire que survoler les choses sans prendre le temps de les comprendre parfaitement, ce qui est à la fois frustrant et sans intérêt.

    En prenant le temps d'aller au fond des choses, tu auras le plaisir de comprendre (soit à nouveau soit pour la première fois) beaucoup de choses. Ce plaisir (allié à la récompense lointaine de l'agreg) peut suffire pour te motiver à travailler sur plusieurs années.

    Pour des conseils plus précis ou des commentaires plus avisés, il faudrait que l'on te connaisse davantage !
  • Et un conseil purement pratique et matérielle (je n'ai lu qu'en diagonale, mais il ne semble pas t'avoir été donné): passe aussi l'agreg externe, qui est incomparablement plus facile à avoir que l'interne***. Et si tu ne t'es pas inscrit cette année, inscris-toi l'an prochain.

    *** je ne comprends même pas pourquoi il y a des gens qui vont se faire flageller à l'agreg interne, faut aimer souffrir.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Même conseil que Christophe - que je salue - mais dépouillé de son argument provocateur à deux balles. Continue de préparer l'interne seulement et passe l'externe pour la stimulation. Ou l'inverse suivant la version du concours qui te sied le mieux.

    Dans tous les cas, bonne chance et bon courage. N'oublie pas que c'est un concours et que à part quelques candidats que tu ne peux même pas espérer égaler en bossant nuit et jour, tous les autres candidats - dont toi - avez les mêmes chances.

    La différence se fait sur le bol, la niaque et la capacité à se faire du mal.

    La tête dans le guidon et tant pis si le col est dans le brouillard.

    amicalement,

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Bonjour, il y a selon moi plusieurs façons d'être admis au concours:
    Soit on est un bourreau de travail, capable de bosser en plus de ses heures de cours, de sa vie de famille au moins 15 heures par semaine alors le concours est dans la poche en quelques années.
    Soit comme c'était mon cas, on a que 5 à 6 heures par mois ,on peut se fixer comme objectif d'être admis en 6 ou 7 ans.
    C'est la formule que je conseillerais mais cela suppose de ne pas baisser les bras.
    L'énorme avantage est de travailler quand on en a envie.Jamais la préparation de ce concours n'a été une charge pour moi.Et je n'ai pas laissé de côté tous les autres aspects de ma vie.
    Bien sûr, il y a eu les 5 admissibilités, avec à chaque fois la déception de l’échec. On s'en remet facilement.
    Mais bon je suis désormais agrégé et les 5 ou 6 tentatives précédentes sont oubliées.En plus, je continue de faire des maths quand l'envie me prend, comme pendant la préparation du concours.
    Quant au fait de ne pas avoir l'impression de progresser, on est tous passé par là, mais les progrès se font, petit à petit .Au début j'avais environ 8 ,9 au écrits et j'ai fini l'année dernière avec 14,8 de moyenne.
    Je ne parle pas des oraux qui ont svt été catastrophiques pour moi et qui eux demandent peut-être un travail plus conséquent.
  • Je précise aussi que l'entrée de mon fils en mp* a été un facteur déterminant. J'allais tout de même pas me laisser dépasser en terme de niveau par mon gamin qui n'était qu'à bac+2.....
  • son argument provocateur à deux balles

    Salut ev. Mais je ne sais pas de quel argument provocateur tu parles :-S (J'ai relu plusieurs fois mes deux lignes...).

    - je ne pense pas que c'est je n'ai lu qu'en diagonale, mais il ne semble pas t'avoir été donné (ça n'était pas de la provoc)

    -donc ça ne peut être que je ne comprends même pas pourquoi il y a des gens qui vont se faire flageller à l'agreg interne, faut aimer souffrir.** OU BIEN qui est incomparablement plus facile à avoir que l'interne***

    Bon si c'est **, ok, mais je ne souhaitais pas être provoc, j'étaits sérieux (mais ça me dérange pas qu'on trouve ça provoc)

    Si c'est *** ce n'est pas spécialement moi qui le dis (bien que je le dise aussi), ce sont les diverses instances (la SMF et cie). Peut-être est-ce le mot "incomparablement" qui t'a fait tiquer. Disons "abondamment" alors (pour l'interne, y a pas de postes, pas de manières franches de faire la différence, etc, très très peu de reçus, pour l'externe, le gars est en concurrence avec des jeunes à la ramasse, y a quasiment autant de postes que de candidats, etc. Seul point technique: le "programme officiel" de l'externe est un peu plus snob. Mais pour ce que les candidats font du prog.off. ... :-D)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • C'est la seule chose qui m'a surprise en effet.
    L'externe contient des notions jamais vues par certains candidats donc on ne peut pas dire que c'est plus "simple".
    Disons qu'avant il était impossible d'avoir l'externe en ne préparant que l'interne et que désormais, avec le déficit d'admis, c'est très faisable (avec un peu de chance au tirage).m

    En tout cas cela est une évidence : il faut s'inscrire aux deux concours.
  • Et un argument à deux balles, un !
    Christophe a écrit:
    l'agreg externe, qui est incomparablement plus facile à avoir que l'interne.

    La citation complète, et complétée par mes soins à moi :
    l'agreg externe, qui est incomparablement plus facile à avoir que l'interne, pour Christophe C (que je salue).

    Chacun voit midi à sa porte. À mon sens les deux versions sont de difficultés globalement comparables. Ce ne sont pas les mêmes compétences - comme on dit à l'ESPE - qui sont mises en valeur et pas le même public. Pour autant les deux versions ont une intersection non vide et considérable.

    C'est sur cette base non cristobaldienne que je construis mes arguments.

    Pour Christophe, décrocher la grègue interne est aussi réaliste que décrocher une grègue de probas ou d'informatique pour moi.

    e.v.

    Avant que ce fil ne dégénère je conseille d'aller glaner d'autres recommandations sur d'autres fils semblables de découragements prégrègatoires.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • @ev merci p our ta confirmation (je finissais par me douter que c'était ça). Je t'ai déjà répondu*** par avance au post précédent. Et précision: pour moi aucune n'est "facile à avoir", je parlais surtout des autres là. Bon, chacun sa position, ce n'est pas très crucial de toute façon.

    ***
    ce sont les diverses instances (la SMF et cie) qui le disent [large][...][/large] pour l'interne, y a pas de postes, pas de manières franches de faire la différence, etc, très très peu de reçus, pour l'externe, le gars est en concurrence avec des jeunes à la ramasse, y a quasiment autant de postes que de candidats, etc. Seul point technique: le "programme officiel" de l'externe est un peu plus snob. Mais pour ce que les candidats font du prog.off. ...
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Christophe, j’ai eu l’interne sans le bosser spécifiquement alors que je me faisait recaler à l’externe chaque année.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Bin bravo à toi, tu es l'exception qui confirme la règle ;-)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Y'en a un paquet d'exceptions...
  • Vu le nombre de reçus à l'interne, pas tant que ça. Elle se déroule avant l'externe je crois donc évidemment...
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bah, vu les stats qu'on a dans notre académie à la prépa de l'agreg interne... Quasiment tout le monde passe les deux (les écrits de l'externe sont avant les résultats d'admissibilité de l'interne). Il doit y avoir en gros entre 5 et 8 candidats admissibles à l'interne et entre 2 et 4 pour l'externe. Et je ne parle pas des résultats d'admission. A ma connaissance, il y a un seul candidat admis à l'externe (également admis à l'interne la même année mais c'était un cas particulier, il visait un bon rang à l'externe).
  • En fait si on ne prépare que l'interne, et qu'on n'a étudié que son programme, il est plus difficile de l'avoir que si on ne prépare que l'externe et que l'on n'a étudié son programme.

    Pardon si c'est pas clair.
  • Le titre du fil est brassage de vent ... et manifestement c'est ce qui se produit depuis une bonne dizaine de messages ... Merci Christophe pour ce troll du week-end, il fonctionne à plein !!!
  • En 2014, 20 certifiés admis à l'externe pour 736 qui ont composé (et 771 qui sont allés à au moins une épreuve sans peut-être rendre de copie). Plus ou moins dur que 130 postes pour 1500 présents à l'externe (même année) ?

    NB : Avant la parution du rapport 2015, je pense que le nombre de certifiés admis à l'externe en 2015 aura été plus bas qu'en 2014, vu le sujet d'analyse.
  • Bonjour,

    Merci pour vos réponses d'abord.
    Je réponds aux sept premiers messages. ;-)

    C'est mentalement difficile de se donner du temps lorsque l'échéance est courte. Je cumule un peu les erreurs de jeunesse (élève et étudiant moyen et peu bosseur) et une vie familiale "riche" (heureux papa !). II est raisonnable de voir cette préparation comme un travail de fond et les sautes de motivation feront partie du chemin. Je prends plaisir à acheter quelques bouquins, m'y plonger et c'est toujours cela de pris. Je vais essayer d'avancer doucement, suivant les conseils lus ci ou là. Je sais que je pars de loin, mais le lièvre, la tortue...

    Puisque c'est une possibilité, je me suis inscrit également à l'externe (j'y ai obtenu des notes moins catastrophiques qu'à l'interne l'an dernier !).
  • J'ai cru comprendre que les deux sont devenues proches en difficulté:
    - l'externe étant maintenant un vrai (ils ne remplissent jamais le quota) examen sur des notions difficiles avec un oral difficile (tu peux tomber sur espace de schwartz par exemple, à mon avis si tu te fais pas une lourde préparation spécifique tu as une très faible probabilité de ressortir dignement de l'oral)
    - l'interne étant un concours sur des notions nettement plus simples (pas de mesure, de var complexe, de distributions, de représentations de groupes, etc) avec un oral donc plus simple mais un nombre un peu hallucinant de leçons à préparer (de l'ordre de 150 je crois) donc un facteur chance qui va plus jouer et surtout une forte forte compétition de concours

    Ceci dit, si on regarde les résultats des certifiés dans l'académie, et si on en connait certains, l'interne reste plus facile, cela me semble clair.

    PS: miser sur la qualité plutôt que la quantité t'apporte une satisfaction personnelle... qui peut alimenter ta motivation sur le long terme, ce qui n'est pas rien! Un conseil: attention aux lectures, un peu c'est nécessaire mais j'ai constaté qu'on a tendance à en faire beaucoup car on est passif (fais des trucs concrets: une démo, un exercice)
  • Je dois assurément mal m'y prendre : j'alterne lectures de bouquins et d'annales corrigées, mais je me trouve lent, peu voire pas efficace et j'ai la désagréable impression de perdre mon temps ; il y a tellement à connaître !

    Je ne peux y consacrer qu'une demi-douzaine d'heures par semaine, ce qui est très peu et d'autant plus frustrant quand on ne se voit pas avancer.

    Déjà lire les annales ne sert pas à grand chose...

    A ta place, en six heures par semaine je ferais le planning suivant :
    je choisirais un chapitre et je travaillerais le cours* et de 10 à 12 exercises de taille moyenne ** en 3h30 à 4 heures.
    je ferais une partie d'un ancien sujet (agreg mais aussi CAPES de plus de 15 ans) en 2 heures (2 heures 30 au plus) en rédigeant comme pour une vraie épreuve mais sans m'interdire de consulter un ouvrage.
    En faisant attention de couvrir tout le programme probabilité comprise.

    Je ne dis pas que c'est la réussite assurée mais au moins de faire avancer sur de bonnes bases.

    * je précise selon la remarque http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,1164185,1165539#msg-1165539 , bien sur il faut avoir une idée du contenu et des articulation du cours.
    ** cela dépend de la taille des éxos, mais le but est d'être raisonnable et de parcourir tout le programme en progressant donc sans lire les corrigés immédiatement.
  • Euh, ce programme est plausiblement adapté pour des révisions mais il n'est praticable que si l'on connaît déjà tout le programme. Il faut bien apprendre un peu les théorèmes, non ? D'autre part, lire des exercices résolus ou des annales ne doit pas être l'essentiel du travail mais cela aide à repérer des techniques, les théorèmes qui interviennent le plus souvent, etc. : bon préliminaire pour résoudre des exercices soi-même.
  • @Jer anonyme vu qu'il parle de l'agrégation interne, c'est qu'il doit connaitre les bases des maths jusqu'à un bac+3 au moins.

    Je ne parle pas ici d'apprendre des nouveautés, mais de connaitre les articulations utiles pour réussir un sujet d'écrit.
    La connaissance des bases, des démos et une pratique d'exercises et de rédaction de sujets sont nécessaires.
    Il faut bien apprendre un peu les théorèmes, non ?

    Pardon? A priori dans chaque chapitre de chaque livre de maths il y a des théorèmes à apprendre et des exercises à faire. C'est banale.
    D'autre part, lire des exercices résolus ou des annales ne doit pas être l'essentiel du travail mais cela aide à repérer des techniques

    Justement il dit qu'il n'y arrive pas :
    Je dois assurément mal m'y prendre : j'alterne lectures de bouquins et d'annales corrigées, mais je me trouve lent, peu voire pas efficace et j'ai la désagréable impression de perdre mon temps ; il y a tellement à connaître !

    Je ne peux y consacrer qu'une demi-douzaine d'heures par semaine, ce qui est très peu et d'autant plus frustrant quand on ne se voit pas avancer.

    Je lui propose de faire peu mais bien.
  • Je maintiens tout. D'une part, la pratique montre que dix ans d'exercice en collège ou lycée diminuent fortement la familiarité avec les séries semi-convergentes, les valeurs propres ou la loi faible des grands nombres. Travailler le programme (définitions, théorèmes, construction des concepts) est nécessaire pour presque tous les agrégatifs de l'interne (comme de l'externe). Se lancer dans les exercices sans ce travail préliminaire et sans techniques disponibles, c'est inutile et inquiétant (il y a un fort risque de ne rien savoir faire).

    Il ne s'agit évidemment pas de supprimer la recherche personnelle d'exercices, puisque c'est le plus proche de ce qui est testé (au moins à l'écrit) mais de remarquer que si c'est (ça devrait être ?) la partie la plus importante du travail, ce n'est ni la seule, ni la première.
  • @Jer anonyme c'est bien pour ça que j'ai écrit Je ne dis pas que c'est la réussite assurée mais au moins de faire avancer sur de bonnes bases.

    A mon avis, si il est perdu c'est à cause de ça, il connait les choses mais sans être capable de recoller chaque pièce à sa place il s'en rend compte en disant trouver son travail vain.

    A part travailler progressivement je ne vois pas de solution.
    Se lancer dans les exercices sans ce travail préliminaire et sans techniques disponibles, c'est inutile et inquiétant (il y a un fort risque de ne rien savoir faire).

    De quoi parle-t-on?
    Je ne sais pas ni où il en est ni quelle est sa façon de travailler, je fais un réponse générale qui me parrait proportionnée et raisonnable.

    Sans plus d'infos on parle dans le vide.
    Et dans les faits ce que tu dis (qui est très généraliste) pourrait converger très vite vers ce que je dis.
    Il ne s'agit évidemment pas de supprimer la recherche personnelle d'exercices, puisque c'est le plus proche de ce qui est testé (au moins à l'écrit) mais de remarquer que si c'est (ça devrait être ?) la partie la plus importante du travail, ce n'est ni la seule, ni la première.

    Ce que j'ai écrit http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,1164185,1165091#msg-1165091 c'est le premier niveau pour qu'il se "rassure", évidemment il faut faire des aller retour pour pouvoir devenir un crack. A mon avis cela ce fait naturellement.
    Mais ce n'est pas la question de @vdvpi.
  • J'ai peut-être mal compris la recommandation :
    soleil_vert a écrit:
    je choisirais un chapitre et je travaillerais 10 à 12 exercises de taille moyenne,
    que j'ai interprétée au premier degré comme : « choisir un chapitre et faire directement les exercices » sans passer par l'étape « lire le chapitre, le comprendre (les problèmes traités par les notions qu'il contient, les objets principaux, les exemples principaux, les résultats principaux, quelques contre-exemples significatifs, les articulations entre tous ces trucs), retenir (au moins) les définitions et résultats principaux, lire quelques exercices corrigés pour acquérir quelques méthodes ».
  • @Jer anonyme il dit lire des bouquins, mon conseil c'est de se concentrer sur un chapitre par semaine.
    Mais en effet, j'ai sous entendu cumuler la lecture d'un chapitre, travail sur le cours et surtout faire des exos mais sans aller trop loin ni y passer trop de temps.
    Difficile de rattraper cela derrière un écran.
  • Disons qu'un chapitre par semaine me semble énorme, surtout avec 6h seulement à y consacrer, il risque de papillonner.
    Une façon d'avancer pourrait être aussi de bosser de front l'oral et l'écrit.
    Exemple : travailler les séries
    Lister les leçons d'oral 1 qui s'y rapportent, essayer de les préparer, ce qui oblige à revoir le cours, les démonstrations, et faire des exos pour s'entraîner, et si on est très courageux essayer de préparer aussi l'oral 2 en même temps, ou au moins mettre de côté certains exos que l'on a fait si on les trouve intéressants et dans le sujet.
    Essayer comme ça de découper en grands thèmes, puis se faire un planning pour répartir les thèmes, ça te donnera l'impression d'avancer.
    Alterner quand même algèbre et géométrie pour ne pas laisser une trop grosse impasse.
    Se faire un petit planning avec les thèmes les plus importants jusque mi-décembre.
    A partir de mi-décembre essayer de faire des sujets, si possible en temps limité et en parallèle compléter un peu les connaissances manquantes, en lien avec les sujets traités.
    A partir de février, ne surtout pas laisser tomber, quelles que soient les impressions des écrits, continuer, pour passer les écrits de l'externe.
  • Merci de nouveau pour vos conseils.

    Mon premier objectif est d'obtenir le niveau nécessaire pour passer les écrits dans les meilleures conditions. Je m'attellerai aux oraux lorsque je serai en mesure de passer le cap de l'admissibilité.
  • >Je m'attellerai aux oraux lorsque je serai en mesure de passer le cap de l'admissibilité.

    A mon (humble) avis, c'est une erreur :)
    Préparer les oraux permet de bien préparer les écrits. Il suffit de voir l'épreuve d'analyse de l'an dernier (la fonction gamma est une leçon d'oral) ou celle de l'année d'avant (où le thm de Weirstrass est un développement de nombreuses leçons d'écrits)
  • Et surtout la chose mathématique et sa compréhension passent avant une préparation spécifique à l'écrit et à l'oral qui poussent à la tactique et au bachotage au lieu de faire progresser en Maths. Donc si l'objectif c'est de progresser profondément en maths alors la méthode est différente de celle qui permet d'avoir l'agrégation le plus vite possible !

    Quel est ton objectif véritable ?
  • Je remonte le sujet car une fois de plus je me décide à me remettre dans des bouquins et je suis perdue!
    J'ai acheté il y a quelques années 3 livres de Monnier :
    -Analyse 1 et 2 de Mpsi
    -Algèbre MSI et MP

    Je n'ai pas fait de maths depuis plus de 15 ans et je ne sais comment commencer.

    Je pensais potasser les cours de MP , puis de MPSI dans l'ordre des chapitres due Monnier en faisant tous les exercices mais c'est assez peu motivant (j'ai commencé 2 mois pendant 1 mois et ai abandonné).

    En plus, il y a pleins de cours et d'exos sur internet donc je m'y perds en farfouillant ici ou là.

    J'aimerai me faire un planning pour savoir dans quel ordre aborder les notions qui se recoupent bien souvent.
  • Mieux vaut commencer par MPSI puis MP. Les Monier, c'est un peu léger pour l'agreg.
  • Bonjour.

    partir dans tous les sens est la meilleure façon de ne rien faire.
    Laisse tomber internet, revois le programme du concours, et fais toi ton propre cours en utilisant l'aide de tes bouquins (et de quelques autres si nécessaire). Écris un détail de cours comme si tu devais l'enseigner. Tu verras bien les épreuves si tu as le temps, n'importe comment, si tu possèdes le programme, tu sauras faire.

    Bon travail !

    NB : je l'ai eue brillamment en procédant ainsi.
  • Je trouve, contrairement à @kioups, que les Monnier sont complètement au niveau, en Analyse.
    Surtout le MP, bien sûr.

    Se faire son cours, en effet, avec toutes les définitions, et toutes les preuves, même celles que l'on croit anodines.
    On peut ranger les leçons de l'oral en groupe. Par exemple "suites", "séries", "fonctions" et ainsi cela prépare à l'oral en ce sens qu'une des leçons sera un morceau du cours.

    Allez !
  • Merci pour les conseils.
    J'ai du garder mes anciens cours quelque part au fond d'un grenier mais j'ai envie de repartir avec du "neuf".
    Je pense que je vais réécrire à la main les cours sauf que je risque de recopier le bouquin :).
    Mais peut être récrire le cours en préparant les leçons d'oral.

    Je crains de regretter de ne pas avoir tenter l'agreg .
    Et puis j’aimerai aussi travailler moins en fin de carrière :-D(si je suis agrégée !).
  • En fait, il faut écrire le cours avec le bouquin fermé. Et si on doute, on reprend la lecture du bouquin, avant le passage en cause, souvent, il y a quelque chose qu'on a mal compris.

    Bon courage !
  • Je poursuis ce que dis @gerard0.
    Écrire son propre cours sans oublier les exemples, les contre-exemples, les cas triviaux etc.
    Cela fixe les idées.
    Les preuves : j'insiste ! Éventuellement travailler plusieurs preuves pour un même théorème.
  • Dans le même ordre d'idées, un bon truc je pense c'est de lire intégralement le programme et de vérifier que tu connais les théorèmes et, à part les gros truc d'intégration (je crois qu'il y a des résultats sur l'intégrale de Lebesgue en agreg interne), tu démontres tous les énoncés.
  • Le "scabreux" apparaît quand on utilise les théorèmes de "convergence monotone ou dominée" dans le cadre de Riemann (on suppose les $f_n$ intégrables (sans parler de Riemann ni de Lebesgue) mais aussi que ça converge vers $f$ R-integrable.).
    Mais jamais le nom de Lebesgue n'est utilisé.

    Les résultats de probabilités sont admis, comme le théorème de Schwarz (ce dernier se démontre pourtant sans sortir du programme). Mais peut-être que tout cela a changé ?
  • Je précise que j'ai tout oublié donc quand je lis le programme, ça ne me parle plus vraiment :-(.
    Je dois donc tout reprendre à zéro et le chemin va être long, très long...
  • Ce n'est pas plus mal.
    Tu vas même t'apercevoir que cela revient assez vite...malgré le démarrage "Diesel" ;-)
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.