Sujets du Bac S métropole 2016

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Réponses

  • @FdP

    "Chaque entreprise, qu'elle soit publique ou privée a la charge de mettre en place un processus de recrutement afin d'avoir des garanties sur les compétences des salariés recrutés."

    Cela impose un examen à l'entrée de l'entreprise, au moins pour le premier recrutement. L'entreprise n'était pas nécessairement capable de le faire (pense à une petite entreprise cherchant une personne ayant des compétences que personne n'a dans l'entreprise) et comme il n'est pas souhaitable qu'une personne postulant à 10 postes doivent passer 10 examens (ni très réaliste qu'une entreprise recevant 10000 candidatures fassent passer à un examen à toutes ces personnes...), il y aura des entreprises organisant des examens. Et les gens voulant intégrer une entreprise devront se préparer pour ces examens. Du coup, il y aura des entreprises pour préparer à ces examens. Ou alors l'école et l'université devront ouvrir des parcours préparant à ces examens... Qu'a-t-on gagné exactement !?

    Bon. Soyons sérieux. Peux-tu détailler comment fonctionnerait la société avec ton système ? Note que je commence à me dire que tu n'as pas vraiment réfléchi à tout cela... et que du coup la discussion n'est pas très palpitante.
  • « Si tu rends l'accès à l'enseignement supérieur très difficile tu vas voir fleurir une multitude d'écoles "supérieures".»

    Si on prend l'exemple des écoles d'ingénieurs, ça marche plutôt bien non ? Les meilleures écoles sont publiques et les frais sont très limités. Les écoles privées sont chères mais personne n'est dupe sur leur niveau.
  • FdP : vu que l'enseignement public refuserai de former les gens à un métier, c'est le privé qui va s'en charger. Et quoi que tu en penses, si les gens font des études en post-bac, c'est majoritairement pour avoir une formation à un emploi

    Les entreprises vont alors recruter des gens qui sortent des écoles privées, l'école publique n'ayant strictement aucun intérêt pour elles.

    Les gens vont alors avoir le choix :
    - l'école publique, qui mène au chômage car elle ne forme pas à un métier (pire que ça, elle s'y refuse absolument)
    - l'école privée, qui est payante mais forme à un métier, donc la possibilité d'avoir un emploi
  • Gad gad a écrit:
    Bien sûr que ça ne fait pas plaisir aux gens d'être recalés à un examen, bien sûr que des gens mécontents, à force, vont s'énerver et que ça va augmenter le niveau de violence.

    Je crois que le problème est plus profond que la simplification que tu en fais.
    Que fais-tu de 600 000 lycéens qui ont l'âge d'aller occuper un emploi mais qu'ils ne pourront pas tous avoir.
    C'est bien gentil de se mettre toujours du côté des ouineurs mais que fais-tu des centaines de milliers de laisser pour compte si on devait les empêcher d'aller à l'université? On les met en prison préventivement?
    J'attends avec impatience ta réponse.

    Blueberry:
    Je te félicite tu as compris à quoi sert l'école en France. Est-ce qu'on te paie pour tes prestations d'employé RH au moins?

    PS:
    Pour le ministère, j'ai un slogan pour le recrutement de nouveaux profs:
    "Devenez cadre des ressources humaines, participez au redressement de l'économie, devenez prof !"
  • FdP Tu peux me féliciter mais tu esquives toujours la réponse à la question que tout le monde te pose sous une forme ou une autre. Je te cite (va falloir assumer :-D)
    FdP a écrit:
    Chaque entreprise, qu'elle soit publique ou privée a la charge de mettre en place un processus de recrutement afin d'avoir des garanties sur les compétences des salariés recrutés.
    et mes questions (sans réponses) :
    Médecine 8 ans d'étude bardées d'examens et un hôpital va tester tout ça comment ?
    Ecole d'infirmière pareil, 3 année avec examens multiples il fait comment l'hôpital pour vérifier ?
    Cabinet d'avocat : 5 ans d'études de droit truffées de matières et d'examens, il fait comment le cabinet pour savoir (tu sais un avocat ça défend les droits des particuliers, ça peut être très important) ?
    Et la magistrature, on recrute en une demi journée ? une semaine ? un an ? 3 ans ?
    Cabinet d'architecte pareil (attention car on ne rigole pas avec les bâtiments hein ?)
    Plombier : le chef d'entreprise de plomberie il fait comment pour tester s'il a affaire à quelqu'un qui saura faire son boulot ?
  • @FdP

    Si tu as réellement réfléchi à ces questions et si tu es convaincu par tes idées, alors tu devrais avoir envie de nous convaincre et tu devrais avoir des arguments pour nous convaincre. En particulier, tu devrais avoir des réponses précises aux problèmes soulevés par les différents intervenants. Or, pour l'instant, tu n'y réponds pas. Tu te contentes de tourner en dérision ces problèmes importants.

    Un problème parmi d'autres : comment les entreprises s'assurent-elles des qualités d'un candidat sans expérience professionnelle s'il n'y a plus de diplômes ?
  • Blueberry:

    S'assurer qu'un petit nombre d'emplois sensibles soient occupés par les "bonnes" personnes et que l'ensemble des emplois soient occupés par les "bonnes" personnes sont deux choses différentes me semble-t-il.
    1528 a écrit:
    Un problème parmi d'autres : comment les entreprises s'assurent-elles des qualités d'un candidat sans expérience professionnelle s'il n'y a plus de diplômes ?

    Pourquoi je devrais être absolument concerné par cette question? Des employés incompétents j'en ai vu un certain nombre à l'oeuvre (plombiers....) plus prestes à te faire payer un travail vite fait, qu'à mener un travail souvent ingrat jusqu'au bout et je ne leur ai même pas demandé une copie de leur diplôme avant de les laisser s'approcher de ma salle de bains. B-)-
  • Toujours pas de réponse :-D
  • Fin de partie a écrit:
    C'est bien gentil de se mettre toujours du côté des ouineurs mais que fais-tu des centaines de milliers de laisser pour compte si on devait les empêcher d'aller à l'université? On les met en prison préventivement?
    J'attends avec impatience ta réponse.

    Comme je te l'ai dit, je suis choquée par ta façon d'obturer le débat, donc je ne vais pas m'investir dans cette discussion que je vais cesser de lire. Je termine en réagissant à quelques uns de tes propos non documentés et assez choquants pour moi.

    - tu parles du lien social que le lycée et l'université permettent d'offrir à ses "membres". Je pense que je ne m'avance pas en disant qu'on a tous eu dans la tête à ce moment-là, en te lisant, une image comique: ils ont de bonnes caféterias, organisent d'excellentes soirées arrosées, ont des points-presse et offrent d'adhérer à des tas de groupuscules complotistes pour s'occuper quand il n'y a pas de soirée. J'ai en tête la fac de Nanterre et de Tolbiac où j'ai enseigné. Entièrement d'accord avec toi

    - pour que les lycéens, qui sont aujourd'hui aux alentours de 4/5 à sortir avec un niveau quatrième d'il y a quelques décennies, ne brûlent pas des voitures, et ne se sentent pas défaillants, donc blessés moralement, donc malheureux, donc énervés, donc révolutionnaires, ne leur disons pas qu'ils ne sont pas admis au palier d'études suivantes. Ne le privons pas de la cafeteria de Nanterre.

    Tu me choques parce que je connais bien tout cela et je peux te dire que tu es très loin de la réalité même sur le constat. Les étudiants des universités doivent trouver une chambre à louer des dispositions pour leurs documents et pour travailler et c'est parfois loin du domicile de leurs parents. Une grande partie d'entre eux place l'espoir de réussir ce que la fac propose comme diplômes réels (c'est à dire à partir du L3, M1 en gros). Or il n'y a que 5% environ de bacheliers qui accèdent à un M1 et 8% à un L3 par exemple en physique. En maths, c'est proche.

    Mentir aux étudiants c'est grave.

    Je ne suis pas du côté de ouineurs et je te trouve insultant d'écarter ainsi d'un revers de la main ce que je t'ai écrit. Toi, tu sembles l'être, pour ne penser qu'aux frimeurs de plage qui vont animer la cafeteria de Nanterre ou de Censier sans cout pour eux parce que Papa-Maman les récupéreront et les réorienteront 3 ans plus tard. Et c'est à toi de proposer une solution pour les autres, ceux que tu appelles "centaines de milliers de laisser pour compte".

    Ce qui est grave aujourd'hui, c'est qu'il y a parmi ces laissés pour compte, une proportion, certes petite, d'enfants qui font des efforts et que le lycée ou le collège ne construit pas parce qu'il veut mettre des bonnes notes à tous leurs camarades qui ne font aucun effort. Je préfère une société qui aide vraiment les laissés pour compte à réussir à une société qui annule diplôme, papiers officiels, et tout ce qui nous permet de nous organiser parce que des marchands de rêve ont réussi à faire croire qu'une société qui marche c'est naturel, il suffit juste de rendre illégaux les comportements autres que "être cool, blaguer, faire la fête". Tu me donnes l'impression de quelqu'un qui veut arrêter le moteur de l'avion à 11000m d'altitude et qui répond à ceux qui l'ont attaché à son siège "un avion ça plane, vous êtes des vicitmes du lobby industriel".
  • 1528 a écrit:
    alors tu devrais avoir envie de nous convaincre et tu devrais avoir des arguments pour nous convaincre.

    Mon ambition est plus modeste simplement nommer les choses par leur vrai nom.

    Interdire l'accès à des centaines de milliers de jeunes chaque année à l'enseignement supérieur et leur enlever l'espoir d'avoir une formation qui permettra d'écraser leur concurrent sur le marché de l'emploi (parce que c'est aussi cela qui se joue malheureusement) sans que tous n'aient une alternative cela s'appelle de la violence sociale.
  • Bonjour 1528

    Tu as écrit : "comment les entreprises s'assurent-elles des qualités d'un candidat sans expérience professionnelle s'il n'y a plus de diplômes ?"

    Dans le monde de Fin de partie, la question précédente à poser est: comment y a-t-il des entreprises?

    Elle est à poser avant de se demander comment elles recrutent, tu ne crois pas?
  • "Pourquoi je devrais être absolument concerné par cette question?"

    Tu peux difficilement défendre un modèle de société en ignorant des aspects importants de cette société...

    Tu défends apparemment avec acharnement un modèle de société sans y avoir réfléchi sérieusement. Cela clôt la discussion pour moi : tu n'es pas sérieux. J'espère que tu te rends compte que les gens comme toi font beaucoup de mal à ceux qui défendent des sociétés alternatives.
  • Gad Gad a écrit:
    - tu parles du lien social que le lycée et l'université permettent d'offrir à ses "membres". Je pense que je ne m'avance pas en disant qu'on a tous eu dans la tête à ce moment-là, en te lisant, une image comique: ils ont de bonnes caféterias, organisent d'excellentes soirées arrosées, ont des points-presse et offrent d'adhérer à des tas de groupuscules complotistes pour s'occuper quand il n'y a pas de soirée.

    A chaque fois que je vais dans une université professionnellement je suis frappé par toute cette vie, de ce lien social.
    Je ne prétends pas que l'université est un haut lieu de la camaraderie et de la solidarité. Les gens sont organisés en petits clans. Si on considère que les 3/4 des gens présents actuellement à l'université n'ont rien à y faire peux-tu imaginer les conséquences sociales, sur les individus, si on mettait en pratique ce constat? Une catastrophe humaine, par son ampleur de masse, qui ne resterait pas cantonnée à la sphère personnelle j'en suis certain.
  • fdp a écrit:
    Interdire l'accès à des centaines de milliers de jeunes chaque année à l'enseignement supérieur et leur enlever l'espoir d'avoir une formation qui permettra d'écraser leur concurrent sur le marché de l'emploi (parce que c'est aussi cela qui se joue malheureusement) sans que tous n'aient une alternative cela s'appelle de la violence sociale.

    Mais ils n'ont rien à y faire.
    Une licence de math c'est pour être prof, chercheur ou travailler dans une industrie.
    Ce n'est pas pour faire de la garderie en attendant qu'ils obtiennent un bac+5 et un allez simple pour pole emploi.

    Cependant c'est toi qui à l'air de trouver normal (ou peut-être d'accepter) qu'ils n'aient pas d'alternative.
    C'est historique le bac sert à aller à la fac, malheureusement on ne propose pas des voies professionnelles à la fac.

    Ce n'est pas une raison pour faire s’écrouler les filières scientifiques par effet de masse depuis 40 ans.
  • Soleil_Vert a écrit:
    Une licence de math c'est pour être prof, chercheur ou travailler dans une industrie.

    Surtout pas pour diffuser cette connaissance, capital culturel de l'humanité toute entière, n'est-ce pas?
    Les universités existent principalement parce que nous sommes mortels. Si on ne diffuse pas la connaissance elle se perd, on brise la chaîne des générations, et tous les efforts de nos ancêtres avec.
    Soleil_Vert a écrit:
    Cependant c'est toi qui à l'air de trouver normal (ou peut-être d'accepter) qu'il n'ait pas d'alternative.

    Je constate un fait, c'est tout.
    Je crains que je vais attendre longtemps avant que quelqu'un m'explique sérieusement de ce qu'on fera des 600 000 nouveaux bacheliers annuels si on leur barre l'accès à l'enseignement supérieur.
  • Surtout pas pour diffuser cette connaissance, capital culturel de l'humanité toute entière, n'est-ce pas?

    J'ai ri.
    Lire les séminaires Bourbaki permettrait peut-être de caresser cette idée et permet la diffusion...
    Si on ne diffuse pas la connaissance elle se perd, on brise la chaîne des générations, et tous les efforts de nos ancêtres avec.

    C'est ce qui s'est passé depuis la réforme dite des maths modernes.

    Mais tu sembles complétement oublier que l'effet de masse des étudiants de fac empêche tout ce que tu viens de décrire en licence voir même jusqu'à bac+5.
    Je crains que je vais attendre longtemps avant que quelqu'un m'explique sérieusement de ce qu'on fera des 600 000 nouveaux bacheliers annuels si on leur barre l'accès à l'enseignement supérieur.

    On pourrait très bien ouvrir dans les facs une formation "entreprise" avec une grande partie réaliste (comptabilité, anglais, droit, bureautique, "math utile"...) puis une spécialisation par exemple en informatique.
    Cela sur 3 ans plus 6 mois de stage en entreprise.
    Et un suivi sur 10 ans avec de la formation continue pour valider un bac+5.

    Cela permettrait de laisser les "8%" faire des sciences à fond et garantirait une finalité aux étudiants bacheliers, le bac actuel aurait ainsi un sens.
  • Le problème est pour moi plutôt l'effondrement du secondaire. Pour les maths, il y a en particulier la tromperie sur la nature des mathématiques et tout ce qui en résulte : erreurs d'aiguillages (étudiants qui sont là par erreur + étudiants qui ne sont pas là alors qu'ils y seraient bien) et niveau catastrophique globale à l'université.

    Quelques chiffres en passant : le nombre annuel de nouveaux entrants à l'université est de l'ordre de 300.000.
  • Soleil_Vert:

    Est-ce que tu te rends compte que ta "solution" ressemble à une adaptation de la solution au problème dit hôtel de Hilbert? B-)

    Je résume ce que je comprends.

    Aujourd'hui on se plaint que les étudiants n'ont pas le niveau en sciences alors pour y mettre les élèves dont on ne veut pas en sciences on crée des formations dans lesquelles demain on se plaindra que les étudiants n'ont pas le niveau et on créera une formation pour mettre les étudiants qu'on ne veut pas en sciences et dans la précédente formation etc.
    1528 a écrit:
    Quelques chiffres en passant : le nombre annuel de nouveaux entrants à l'université est de l'ordre de 300.000.
    Si on devait en refuser les 3/4, c'est à dire 225 000 on serait bien en peine de leur proposer un emploi à tous.
  • @FdP

    J'avais fini par comprendre ce que tu voulais dire : si on décide brusquement de recaler presque tout le monde, il va se passer des trucs. C'est un énoncé assez trivial d'ailleurs... Il m'a fallu du temps pour comprendre que ton hypothèse était "si on décide brusquement de recaler presque tout le monde". Quelqu'un défend réellement cette idée extrême sur ce fil ?
  • 1528 a écrit:
    Il m'a fallu du temps pour comprendre que ton hypothèse était "si on décide brusquement de recaler presque tout le monde".

    Tu veux qu'on fasse dans le cynisme? B-)-
    Quelle proportion de nouveaux bacheliers peut-on refuser dans l'enseignement supérieur sans que la situation sociale se dégrade trop et que les dépenses soient en baisse pour satisfaire nos créanciers? 50%? 60%? 75%?
  • Tu es vraiment lourd. J'arrête les frais... Désolé si tu étais sérieux mais tu donnes vraiment l'impression d'être un fumiste qui vient ici perdre un peu de son temps.
  • Tiens au fait, qui a décidé que 80% d'une classe d'âge devait avoir le bac ? Jospin ?.Chevènement? .J'ai la mémoire qui flanche.On en voit maintenant les remarquables résultats.
  • 1528:

    J'étais sérieux.
    Je ne sais pas mettre en relation précisément le pourcentage de nouveaux bacheliers acceptés dans l'enseignement supérieur, le nombre de délits, et le nombre de places en prison, mais pour moi il y a une relation entre tout ça.
    Probablement qu'à partir d'un certain pourcentage de rejets tu vois les chiffres de la délinquance qui s'envolent.
  • Personne n'a jamais décidé ça. Chevènement a assigné en 1984 l'horizon de 80% d'une classe d'âge au niveau du bac, et il a eu plusieurs fois depuis l'occasion de dire que cela ne voulait pas dire qu'il fallait baisser le niveau du (des) bac(s) jusqu'à ce que 80% d'une classe d'âge l'obtienne (ce qui n'est d'ailleurs toujours pas le cas).
  • Encore heureux qu'il n'ait pas dit: "il faut baisser le niveau du bac" ! Mais force est de constater que tout cela s'est fait, comment dire, presque tout naturellement..
  • De toute façon, que le niveau baisse ou pas, le taux de 80% sera toujours jugé trop élevé par certains parce qu'ils font le lien entre avantage concurrentiel sur le marché du travail et rareté du diplôme.
    Pour le dire autrement, ils ne leur suffit pas d'être les récipiendaires d'un diplôme il faut que les autres ne l'aient pas. L'un ne va pas sans l'autre dans cette approche des choses.
  • Alors que pour toi, peu importe le niveau du diplôme tant que tout le monde l'a !
  • Tryss:

    J'y vois un facteur de paix civile et sociale et par ailleurs, je fais le pari que les gens qui suivent des cours apprennent des choses malgré tout et quelque soit le niveau qu'ils avaient en s'asseyant pour écouter.
  • Ramon Mercader:

    Concordia civium murus urbium.
  • @FDP

    Attention avec le latin !!!! C'est dangereusement élitiste !!!! (dixit NVB...)

    Je finirai par mourir mais tes théories ringardes ne triompheront jamais (on les a vues à l'oeuvre....)
    Liberté, égalité, choucroute.
  • FdP a écrit:
    je fais le pari que les gens qui suivent des cours apprennent des choses malgré tout
    Énorme...
  • Ce Ramon y va à coup de piolet, mais il sait viser juste !
  • Il me semble que tout le monde tombe bien vite sur fdp.

    Mais tout n'est pas stupide dans ce qu'il dit bien au contraire. Il est clair que revenir à une situation des années 50 ou le bac était réservé à une élite poserait d'énormes problèmes aujourd'hui et cela engendrerait probablement une situation à la limite de la guerre civile. À juste raison d'ailleurs car la société est déjà assez inégalitaire comme ça pour ne pas en rajouter (les partisans du bac donné à 8 % d'élèves, il y en a ici, ne se posent pas la question de savoir à quelle classe sociale ce bac serait réservé!).

    Il y a un autre probleme aujourd'hui c'est que, contrairement à avant, le bac ne permet plus à lui seul de trouver un boulot. Mais bon, fournir une formation niveau BAc au plus grand nombre c'est quand même positif pour une société (sauf à considérer que la culture et le savoir sont dangereux!).

    La ou je ne suis pas d'accord avec fdp c'est que tout ce qui est dit précédemment ne doit pas non plus impliquer que la fac soit transformer en garderie pour éviter la révolution. Ou alors il faut faire la révolution ! On doit pouvoir offrir un emploie à tout bachelier (emploie pis au sens large de "perspective" un rôle et but dqns la société si vous voulez) mais pas lui dire "va à la fac Parce que y a que ça à faire et puis tu vas sortir de là sans que cela t'ai avancé.
    Après la fac ne doit pas être une chasse gardé. Je suis favorable à la diffusion du savoir et à la formation et la transmission du savoir tout au long de la vie. Autrement dit, il faut une société où l'on pourrai librement alterner travail et fac. Il va de soi que cela ne peut pas être compatible avec le type de société d'aujourd'hui.
  • Sasaki93 a écrit:
    On doit pouvoir offrir un emploie à tout bachelier (emploie pis au sens large de "perspective" un rôle et but dqns la société si vous voulez) mais pas lui dire "va à la fac Parce que y a que ça à faire et puis tu vas sortir de là sans que cela t'ai avancé.

    Mais je ne dis (presque) pas autre chose.
    Le constat est qu'il n'y a pas d'alternatives possibles actuellement. En gros, c'est va à la fac' ou devient chômeur.
    Le choix est vite fait d'autant plus que les étudiants croient, et ils n'ont certainement pas tort, à priori, que plus tu es diplômé meilleures tes chances sont d'obtenir un emploi décent. Des tas de gens jouent au loto chaque semaine pourtant ils ont rigoureusement aucune chance de gagner le gros lot. Cela s'appelle l'espoir. Personnellement, je place mes espoirs ailleurs mais chacun les met où il veut/peut.

    PS:
    Quand tu es dans la queue à attendre un emploi autant attendre dans des conditions agréables.
    Un environnement social comme la Fac' est mieux pour attendre que tout seul devant son poste TV à déprimer.
  • Le constat est qu'il n'y a pas d'alternatives possibles actuellement. En gros, c'est va à la fac' ou devient chômeur.

    La fac (en France) c'est probablement un des pire choix de formation possible à l'heure actuelle pour avoir un emploi.
  • Tryss a écrit:

    La fac (en France) c'est probablement un des pire choix de formation possible à l'heure actuelle pour avoir un emploi.

    Mais c'est la filière de formation qui opère le moins de sélection, à l'entrée, si sélection il y a, autre que l'obtention du BAC (quelque qu'il soit).
  • Si sélection il n'y a pas à l'entrée de l'université, tout un chacun sait bien que celle-ci s'opère par la suite de manière insidieuse et donc hypocrite, car à l'arrivée, il n'y a que 5 à 8% des entrants qui obtiennent le M1 - c'est écrit ici-même-.Tout ceci n'est donc que calembredaines et billevesées.
  • @ fdp :
    Tu affirmes ne pas dire autre chose mais dans tes propos on a quand même un peu l'impression que tu trouves cela (en parlant du rôle "garderie" de la fac) normal et qu'il faudrait continuer ainsi sans se poser de questions. C'est une fatalité mais il n'y a rien à faire. Circulez il n'y a rien à voir. Comme si ce n'était pas dommage et stupide de voir des jeunes arrêter la fac au bout de deux ans dégoûtés retourner au même point qu'avant d'y aller. Ça aussi c'est une violence sociale et ça pourra mal finir un jour.

    Ensuite tu dis il n'y a pas d'alternatives c'est ou bien chômage ou bien fac. La réalité est plus complexe que ça quand même. Car deja même la fac ne permet pas d'éviter le chômage totalement. Mais surtout le choix de la fac c'est un choix qui est fait par une catégorie social déjà favorisée. Il y a énormément de jeunes issues de familles très pauvres qui n'envisagent même pas une seule seconde la fac. Ils cher en directement un boulot, ou alors ils vont en bts etc et dqns oublier que certain n'ont même pas le bac!
  • Sasaki93:

    Quand j'écrivais "il n'y a pas d'alternatives", c'était en fonction du contexte actuel. Il n'y a aucune fatalité, tout ceci résulte de choix opérés.
    Mais, on ne peut pas faire de pronostic sur l'investissement des gens à changer les choses. Le changement ne se décrète pas. On fait ou on ne fait pas.

    Jpv06:
    Tu raisonnes comme si le facteur temps et la psychologie n'existaient pas.
    Par ailleurs, je pense qu'il ne faut pas sous-estimer le fait que même si un individu n'obtient pas les diplômes espérés à l'université, son passage dans un tel établissement laissera probablement une empreinte positive dans sa psyché (l'ouverture aux autres, l'ouverture à la connaissance même s'il ne la côtoie pas aussi près que les enseignants le voudraient)
  • La maladie, les crimes, le chômage tout ça c'est pas normal !

    Mais faut-il transformer l'université en garderie pour autant ?
  • Blueberry:

    C'est quoi une garderie?
    Tu as bien compris que l'école ne servait qu'essentiellement qu'à une seule chose, de nos jours, préparer les individus à la sélection pour l'entrée sur le monde du travail mais vu que tous ces jeunes qui sortiront de l'école ne trouveront pas d'emploi on peut se demander si en fait l'école, dans son ensemble, n'est pas aussi une grande garderie.

    Faut-il attendre un retour de ce qu'on offre aux autres?

    L'université dispense des savoirs (elle en est un des dépositaires mais pas le propriétaire) pourquoi devoir s'inquiéter si cet enseignement sert réellement la cause de passer la connaissance de génération humaine à génération puisque cette action est un devoir moral vis à vis de nos ancêtres et de nos descendants et donc est indispensable? Et il est bien évident que plus de gens auront accès à ces enseignements plus cette transmission sera meilleure et plus facile il sera d'éviter qu'un petit groupe s'accapare à son seul profit ces connaissances.
  • FdP a écrit:
    L'université dispense des savoirs (elle en est un des dépositaires mais pas le propriétaire)
    Justement en laissant tout le monde y aller pendant 5 ans elle ne dispensera plus rien, on se tue à t'expliquer ça.
  • Blueberry a écrit:
    Justement en laissant tout le monde y aller pendant 5 ans elle ne dispensera plus rien.

    La logique de ton propos est étrange pour moi:
    Ne dispensons à personne, ou à presque personne, et de cette façon la transmission se fera mieux.

    Evidemment avec les non-dits:
    1) la logique, déjà signalée. Il ne faut pas seulement que j'ai un diplôme bac+5 mais il faut, si possible, que personne d'autre que moi n'ait ce diplôme.
    2) La transmission dont il est question doit servir à augmenter les dividendes des entreprises et écraser ses concurrents sur le marché du travail.
    tout devient plus clair. :-D

    Le seul problème dans mon propos est, est-ce qu'on se sent (encore) un devoir moral de transmettre tous les savoirs du patrimoine culturel, artistique, scientifique et technique etc accumulés par l'humanité et quels moyens est-on prêts à mettre en oeuvre pour réaliser cette tâche? La réponse n'est pas certaine.
  • Tu ne comprends pas : un savoir élaboré ne peut pas s'acquérir sans ''sanction'' qui te disent où tu en es, si tu as compris si tu maîtrises les connaissances. Tout ça ça revient à délivrer un diplôme. Et il y en aura forcément qui ne l'auront pas.
  • Blueberry:

    Ce que tu dis est l'argument ordinaire qui évite de nommer les choses pour ce qu'elles sont et rend confortable le travail d'un enseignant.
    Cela ne sert pas qu'à évaluer où en est l'étudiant, cela s'inscrit surtout dans le cadre du processus de présélection des futurs postulants sur le marché du travail. A se demander si ce qui intéresse le système, est que tu réussisses ta formation ou qu'il a identifié ton échec et ainsi qu'il peut t'écarter.
    Il y a un secret médical. Ton état de santé ne regarde que toi et ton médecin.
    Il devrait il y avoir un secret sur ton ignorance: l'évaluation de ton avancement dans ta formation ne devrait regarder que toi et tes enseignants. Mais ce n'est bien évidemment pas le cas comme déjà expliqué.

    PS:
    J'imagine que dans le processus qui fait qu'un athlète devienne un champion ce n'est pas à coup de notation que celui-ci progresse mais en travaillant à améliorer ce que l'expertise des gens qui encadrent sa formation identifie comme points faibles.
  • FdP a écrit:
    Cela ne sert pas qu'à évaluer où en est l'étudiant, cela s'inscrit surtout dans le cadre du processus de présélection des futurs postulants sur le marché du travail.
    Cette affirmation est gratuite, c'est de la pure interprétation.

    Sinon je commence à voir ce que tu veux dire (autant le dire dés le départ de façon simple) : tu est bien d'accord que les évaluations existent mais tu veux qu'elles restent secrètes (connues seules de l'évaluateur et de l'évalué.

    Retour à la question 2 : comment dans une société où il y a une division du travail et on a besoin des compétences des uns et des autres, comment fais-tu fonctionner cette société si personne ne sait où chacun en est ? (question déjà posée, toujours pas de réponses.)
  • Blueberry a écrit:
    Cette affirmation est gratuite, c'est de la pure interprétation.

    Pourtant à la lecture de ta réponse,
    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,1287883,1303641#msg-1303641
    j'en avais déduis que tu avais parfaitement conscience de cette réalité.
    Blueberry a écrit:
    comment fais-tu fonctionner cette société si personne ne sait où chacun en est ? (question déjà posée, toujours pas de réponses.)

    J'ai déjà répondu à cette question à deux reprises.
    Autant, sans doute, pour certaines tâches à accomplir il faudra sans doute un système pour s'assurer, autant qu'il est possible d'avoir une telle garantie, que les gens chargés d'assurer ces tâches soient compétents mais autant ce n'est pas mon problème, ni celui de la société dans son ensemble, de savoir si le type qui m'appelle pour me vendre des contrats d'assurance va être efficace pour le faire. Dans ce cas, que les entreprises se débrouillent si elles ont besoin d'avoir des garanties sur la compétence des gens qu'elles emploient à augmenter leur profits.
  • Bonjour,

    Je me risque en espèrant être constructif.

    J'ai récemment vu un reportage qui suivait la vie d'une violoniste singapourienne très douée. Elle a commencé le violon à 4 ans et a été remarquée au niveau local puis national pour son talent à l'âge de 7 ans. Afin de développer son art et de s'épanouir dans sa passion, elle est venue vivre en Europe, avec sa famille, pour suivre des cours avec un violoniste très talentueux (d'autres dirait surdoué et reconnu mondialement).
    Les cours ont été de plusieurs heures presque chaque jour pendant des années, aujourd'hui quelques heures par semaine : le professeur et l'élève seuls. Ils vont sans doute travailler pendant quinze ans jusqu'à ces 22 ans.

    @Fin de partie :
    Mon interprétation de certains de tes postes me laisse penser que tu es contre un tel enseignement parce qu'il est trop élitiste et sélectif ; ce professeur ferait mieux d'enseigner le violon à deux mille étudiants entassés dans des salles à la fac et qui n'auraient pas été sélectionnés, tout ceci afin de déployer le savoir qu'il a acquis au reste de l'humanité... et d'empêcher ces étudiants de pointer au chômage.
    Et que tu considères que le seul but de cette jeune femme ne peut être que d'écraser la concurrence (sur les concerts et enregistrements) et de grossir le chiffre d'affaire de l'industrie musicale.

    Je crois que son savoir est mieux partagé avec le reste de l'humanité s'il continue à l'enseigner à des élèves, même en tout petit nombre, qui ont la capacité de l'assimiler. A leur tour, ils transmettront. Le reste de l'humanité peut écouter la musique sans apprendre à jouer du violon à ce niveau-là. Et on n'empêche aucun parent d'inscrire au conservatoire leurs petits pour qu'ils s'éveillent à la musique et, qui sait, poursuivent dans cette voie. C'est la sélection qui permet la transmission véritable à l'autre génération.
    Et cette jeune femme n'a pas entamé sa carrière dans un but lucratif, mais pour poursuivre une passion. Bien sûr, elle gagne déjà et gagnera sa vie grâce à son talent et à son métier.

    Le ministère de l'Education Nationale pourrait décréter que tous les étudiants de magistères assistent à des cours de violons... et lorsque, dans ce fil, certains diraient que ceci n'a aucun sens, tu défendrais le contraire avec les arguments que tu répètes souvent.

    Des enfants qui jouent du violon à 7 ans, on en trouve des milliers. Même si elle n'a pas reçu de notes à proprement parler, elle a bien été repérée comme la meilleure par son conservatoire local puis national. Il s'agit bien d'un système d'évaluation. Sans cette sélection et cette évaluation, elle n'aurait pas eu l'occasion de se perfectionner avec ce violoniste.
    Tu sembles défendre une évaluation qui reste secrète entre élèves et enseignants. Mais comment sélectionnes-tu parmi les milliers d'enfants qui jouent du violon à 7 ans celle ou celui qui mérite de travailler avec ce violoniste (ou un autre) ?
  • YvesM a écrit:
    Le ministère de l'Education Nationale pourrait décréter que tous les étudiants de magistères assistent à des cours de violons

    Cela me semble être une excellente idée mais à une réserve près, que ce ne soit pas un décret mais une invitation répétée. B-)-
    YvesM a écrit:
    ce professeur ferait mieux d'enseigner le violon à deux mille étudiants entassés dans des salles à la fac et qui n'auraient pas été sélectionnés

    J'imagine qu'Il pourrait faire les deux s'il le souhaitait. Donner des cours individuels et collectifs.
    Certaines obligations morales on se les crée par l'adhésion à un système de valeurs. Personne ne viendra nous demander des comptes si on se dérobe à ces obligations hormis nous-mêmes éventuellement. Si ce prof' de violon a pour seule ambition d'être un "éleveur de champions" j'imagine que c'est conforme à ses valeurs.
    YvesM a écrit:
    Mais comment sélectionnes-tu parmi les milliers d'enfants qui jouent du violon à 7 ans celle ou celui qui mérite de travailler avec ce violoniste (ou un autre) ?

    Pourquoi nécessairement cette sélection devrait s'opérer? et qui l'opère?
    Ce que je conteste est que l'école laïque soit le fer de lance pour opérer une sélection à grande échelle qui ne concerne pas majoritairement, à proprement parler, l'ensemble des citoyens mais seulement les entreprises.

    (il y a la question des tâches sensibles mais elles ne justifient pas à elles-seules le déploiement de ce système de
    sélection à une si large échelle).

    Comme déjà indiqué, en quoi est-ce mon problème que l'employé qui va me déranger par son appel téléphonique non sollicité soit efficace pour me vendre la camelote de l'entreprise qui l'emploie?
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