Concours externe spécial de l'agrégation
Bonjour
Il semblerait qu'un nouveau concours de l'agrégation, le concours externe spécial, soit ouvert aux docteurs. Je peine à trouver des infos à ce sujet. Quelqu'un serait-il informé sur le déroulement et les particularités de ce nouveau concours ?
Merci d'avance.
Il semblerait qu'un nouveau concours de l'agrégation, le concours externe spécial, soit ouvert aux docteurs. Je peine à trouver des infos à ce sujet. Quelqu'un serait-il informé sur le déroulement et les particularités de ce nouveau concours ?
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Réponses
Section mathématiques
A. Epreuve d'admissibilité
Composition de mathématiques (durée : six heures ; coefficient 4).
B. Epreuves d'admission
Les candidats ont le choix entre quatre options :
-option A : probabilités et statistiques ;
-option B : calcul scientifique ;
-option C : algèbre et calcul formel ;
-option D : informatique.
Le choix de l'option s'effectue lors de l'inscription. Les candidats proposés par le jury pour l'admission ne font pas l'objet de classements distincts selon l'option choisie.
1° Epreuve de mathématiques (durée de la préparation : trois heures ; durée de l'épreuve : une heure maximum [exposé : dix minutes maximum ; entretien : cinquante minutes maximum] ; coefficient 4).
Deux sujets au choix sont proposés par le jury au candidat. Ce dernier dispose, pour la préparation, de documents fournis par le jury et peut utiliser ses propres ouvrages s'ils sont autorisés.
A l'issue de la préparation, le candidat présente au jury un plan détaillé du sujet qu'il a choisi. Il est suivi du développement d'une question qui lui est liée. Au cours de l'entretien qui suit, le jury peut éventuellement proposer un ou plusieurs exercices. Le jury intervient à son gré au cours de l'épreuve et conduit le dialogue avec le candidat.
L'épreuve est commune aux options A, B, C et D.
2° Epreuve de modélisation (durée de la préparation : quatre heures ; durée de l'épreuve : une heure et quinze minutes maximum ; coefficient 4).
L'épreuve porte sur un programme commun aux options A, B et C et sur un programme spécifique à l'option choisie (A, B, C et D).
Deux textes de modélisation mathématique pour les options A, B et C ou décrivant une classe de systèmes informatiques (pour l'option D) sont proposés au candidat.
Pour la préparation, le candidat dispose de documents fournis par le jury et peut utiliser ses propres ouvrages s'ils sont autorisés. Il dispose également d'un ordinateur muni des logiciels indiqués au programme de l'option.
Le candidat présente un exposé construit à partir du texte choisi. Il peut en faire la synthèse, détailler la signification et le schéma de preuve de résultats choisis dans le texte, en montrer l'exploitation dans une séquence pédagogique. Cette séquence pédagogique peut faire l'usage d'une illustration à l'aide des logiciels indiqués au programme.
Le jury intervient à son gré au cours de l'épreuve et conduit le dialogue avec le candidat.
3° Mise en perspective didactique d'un dossier de recherche.
Durée de préparation : une heure ; durée de l'épreuve : une heure maximum (exposé : trente minutes maximum ; entretien : trente minutes maximum) ; coefficient 3.
Le candidat transmet au jury, par voie électronique (format PDF) au moins dix jours avant le début des épreuves d'admission, un dossier scientifique présentant son parcours, ses travaux de recherche et, le cas échéant, ses activités d'enseignement et de valorisation de la recherche. Le dossier ne doit pas excéder douze pages, annexes comprises.
Lors de la première partie de l'épreuve, le candidat présente au jury la nature, les enjeux et les résultats de son travail de recherche et en propose une mise en perspective didactique. Il répond également à une question qui lui sera communiquée par le jury au début de l'heure de préparation. Cet exposé est suivi d'un entretien avec le jury prenant appui sur le dossier et l'exposé du candidat.
L'épreuve doit permettre au jury d'apprécier l'aptitude du candidat à :
-rendre ses travaux accessibles à un public de non-spécialistes ;
-dégager ce qui dans les acquis de sa formation à et par la recherche, qu'il s'agisse de savoirs ou de savoir-faire, peut être mobilisé dans le cadre des enseignements qu'il serait appelé à dispenser dans la discipline du concours ;
-appréhender de façon pertinente les missions confiées à un professeur agrégé.
Le programme de l'épreuve d'admissibilité et des épreuves d'admission est constitué par le programme du concours externe de l'agrégation de mathématiques, qui fait l'objet d'une publication sur le site internet du ministère chargé de l'éducation nationale.
Je suis docteur en informatique et je me suis inscrit à une prépa agreg en option D. J'ai donc le choix entre :
- m'inscrire à l'agreg en tant que docteur, avec l'option D : dans ce cas, je n'ai pas de leçon d'informatique à l'agrégation, mais je dois présenter un dossier de recherche, et je ne suis pas sûr de mieux réussir une telle épreuve qu'une épreuve d'informatique fondamentale dans la mesure où mes années de chercheur sont assez loin (depuis l'obtention de ma thèse, j'ai enseigné pendant 5 ans)
- m'inscrire en tant que titulaire d'un M2
L'intuition dicte de prendre l'option pour les docteurs : s'il y a un concours réservé, on peut se dire qu'il donne plus de chances d'obtenir l'agrégation. Mais si les places sont limitées (ce qui semble être le cas d'après les textes règlementaires), le concours peut s'avérer plus difficile si beaucoup de docteurs tentent leur chance. C'est le cas, par exemple, de l'agrégation interne, qui est censée être plus facile du point de vue du niveau de mathématiques requis, mais qui reste finalement aussi difficile à obtenir, puisque beaucoup de profs la tentent.
Un autre argument qui milite en faveur de l'option "docteurs" : je sais, en tant que docteur, qu'il est très difficile de se remettre aux maths théoriques après avoir passé 3 ans à faire de la recherche. Je vais donc concourir avec des candidats a priori moins solides en maths que moi, qui aurai passé 1 an à faire des maths à la fac.
Bref, le choix n'est pas simple. Auriez-vous des idées sur le sujet ?
Néanmoins, il y a un point auquel tu n'as peut-être pas pensé : souhaites-tu obtenir l'agrégation dans le but d'obtenir une classe prépa ? Dans ce cas, comme les IG sélectionnent les meilleurs dossiers (quasiment tout le temps dans les 100 premiers à l'agreg externe), on peut se demander comment les dossiers agreg docteur vont-ils être classés ? Faudra-t-il être dans le premier tiers des admis ? Que vaudra un dossier agreg docteur par rapport à un dossier agreg externe ?
De mon point de vue, sachant qu'il y a un énorme déficit dans le secondaire mais un très gros excédent en classes prépas (beaucoup plus de candidats que de postes), il est clair que cette agreg docteur est avant tout pensée pour envoyer des personnels dans le secondaire, pas pour "court-circuiter" l'agreg externe dans la volonté d'obtenir un poste en prépa. Après, ça reste mon point de vue, et certainement que les 10 premiers de cette agreg docteur auront clairement leur chance pour une prépa.
Je passe l'agrégation parce que j'aime l'enseignement, et oui, j'aimerais bien enseigner en prépa, mais je ne me fais pas trop d'illusions. L'essentiel pour moi est donc d'avoir l'agrégation à la fin de l'année.
Je me dis aussi que j'aimerais valoriser mes compétences informatiques. Je suis sûr que l'Education Nationale recherche des profils de matheux qui peuvent aussi donner des cours d'info. En attendant l'existence d'une agreg d'info, je pense que l'EN piochera dans l'agreg de maths option info pour ce genre de postes.
Quelqu'un sait-il quand on aura le programme des leçons de maths pour ce concours spécial ? Pour l'option D, nous avions une liste allégée dans la mesure où il nous fallait aussi travailler des leçons d'informatique. Mais avec le nouveau concours spécial docteurs, on dirait que le programme sera le même pour les 4 options. Je suppose que le programme sera plus léger, au vu du sujet 0 de ce concours (j'ai regardé les premières questions, et c'est beaucoup plus facile que l'agreg), mais comme je commence à préparer mes leçons, j'aimerais éviter d'en faire pour rien.
Docteur en informatique (mais ayant fait en réalité de la théorie des graphes pendant ma thèse), je me suis inscrit aux deux concours externes spéciaux avec l'option "algèbre et calcul formel". Babibo, nous ne savons toujours pas a priori s'il faudra réellement choisir entre les deux concours, non ? Peut-être les dates permettront-elles de passer les écrits de l'un et de l'autre ? Toutefois, qu'une alternative pareille le moment venu m'échoie, c'est j'en suis convaincu, le concours externe spécial qui sera l'objet de mon choix, vu que je n'ai pas fait de maths depuis plus de 10 ans.
Je remercie clemclem pour son post. Je trouve que le texte du décret manque de précision. Par exemple, il n'est nulle part spécifié que la thèse -requise pouvoir être inscrit à ce concours- doive avoir un contenu mathématique. Cela va de soi, me direz-vous, on voit mal un candidat envoyer sa thèse de grec ancien ou de SVT à un jury de maths ... (:P)
Il faut joindre "un dossier scientifique présentant son parcours, ses travaux de recherche et, le cas échéant, ses activités d'enseignement et de valorisation de la recherche." Qu'entend-on par parcours ? Faut-il décliner son CV ? Personnellement, j'ai fait une prépa (il y a 30 ans), l'ENSAE, un doctorat, du développement mathématique dans le privé pdt 10 ans puis je suis devenu journaliste scientifique. Un parcours qui peut sembler inintelligible, mais je ne serai certainement pas devant le jury pour expliquer mes choix de vie...
Une autre tournure me laisse un peu perplexe : "appréhender de façon pertinente les missions confiées à un professeur agrégé." Que faut-il entendre par là ?
Merci de m'éclairer de vos lumières.
Rien de spécial c'est une "phrase-joker" qui permet de dire à postériori quand quelqu'un n'est pas content d'avoir été recalé et croit avoir été mathématiquement bon qu'il a peut-être été considéré comme à ne pas mettre devant des enfants.
Ce n'est pas très difficile de deviner comment éviter ce type de reproche: être bien habillé, écrire avec une belle (ou pas trop moche) écriture ce qu'il y a à écrire, disposer clairement les choses typographiquement, avoir un débit oral posé et une attitude suffisamment "normale" (flemme de définir "normal", pas évident en plus) et quelques autres trucs de cet acabit. + l'épreuve "bon fonctionnaire" (voir les textes de loi, je ne sais pas si elle est aussi dans cette option)
Ca ne va absolument pas de soi, un bon paquet de candidats docteurs à l'agrégation de maths sont des ingénieurs défroqués qui ont des thèses qui ne sont pas en mathématiques.
Je reste perplexe en lisant ta phrase : penses-tu qu'une thèse en informatique dont le contenu mathématique se borne à un problème d'optimisation avec contraintes linéaire rentre dans le cadre du concours ?
[Inutile de recopier le message précédent. AD]
Je ne sais pas ce qu'en pense aléa. En ce qui me concerne, je pense que la réponse est oui. J'irai même jusqu'à dire qu'un doctorat en lettres permet de s'inscrire au concours spécial de l'agreg de math (ou de biologie, ou de russe).
De la même manière qu'on peut s'inscrire à l'agreg de math (ou de bio, ou de russe) avec un master 2 de lettres classiques, de chimie ou d'économie.
C'est un concours qui va vraisemblablement tourner à 40 places; si sur les 80/90 normaliens qui passent l'agreg, il y en a 20 qui décident de passer l'agreg après la thèse, ça peut vite devenir très chaud.
** ta remarque concerne bien sûr les ulmiens j'imagine (y a-t-il quelque chose à craindre des autres?) . En fait peut être pas vu qu'ils ne sont pas 50 je crois.
Les non ulmiens n'ont aucune raison d'être minables j'ai juste cru qu'on ne les met pas "par réflexe" dans la soustraction du nombre de postes publié par le MEN comme on le fait pour les ulmiens (enfin les "ulmiens bêtes à olympiades" même pas tous tous***)
*** je connais des ulmiens très très mauvais matheix reçu dans les 7 premiers , des ulmiens profondément matheux reçus ... 250 ieme des ENS non ulm reçus dans les 10 premiers (au moins 2) dont un dont je t'ai donné des news par MP une fois etc etc... Pourquoi voudrais tu que "j'en veuille " aux ENS non parisiennes (je n'ai déménagé à Paris qu'à 25 ans, je ne suis pas du genre à faire dans le "parisianisme hautain", même je dois bien avouer que je ne savais pas avant ton post où se trouvaient les ENS tout n'est pas à jeter dans ton post)
Arrête, je vais me péter une côte :-D
:-D et je ne sais pas pourquoi je me justifie : il ya des intervenants à qui je n'en veux jamais de me taper dessus (GBMZ,Gérard, gregin,etc) parce qu'ils me parlent comme ils parlent à tout le monde, d'autres à qui je réponds (exemple récent Félix) parce qu'ils me réservent leur agressivité. Mais là la vision noire et hiérarchique de GBMZ m'a fait bondir. Et ce surtout parce qu'il suggère une lecture de mon post à des gens qui l'adopteront alors qu'ils n'y auraient peut être même pas pense
@Sylvain, l'immense majorité des mathématiciens qui ont contribué ou contribuent au développement des mathématiques n'ont pas fait d'ENS. Il est bon de ne pas être franco-français ou erronément élitiste.
@GaBuZoMeu, c'est vrai qu'il n'y a plus rien à craindre les normaliens car très peu, presque plus personne, ne passe l'agrégation. En 2011 et pour les sciences exactes, 4 normaliens de l'ENS Paris la passent, 3 réussissent ; 10 normaliens de l'ENS Lyon la passent, 10 réussissent ; 126 normaliens de l'ENS Cachan la passent, 105 réussissent (source: cours des comptes).
Les élèves normaliens sont formés par et pour la recherche. Leur but est le doctorat pour accéder à des postes dans la recherche (publique ou privée). L'agrégation ne sert pas et les ENS n'encouragent plus, depuis au moins 10 ans, leurs élèves à passer l'agrégation. Bien sûr, certains normaliens veulent enseigner en classes prépas ou même en lycées et passent l'agrégation pour permettre cette carrière.
Vu les nombres relatifs, l'ENS Cachan est plus à craindre que l'ENS Paris...
@aléa, on peut dormir sur nos deux oreilles : les normaliens qui n'ont pas passé l'agrégation et fait leur doctorat ont autre chose à faire qu'à passer l'agrégation par ce concours.
[small]Le reste de mon post n'avait aucune importance, il était assez formel et questionnait alea pour avoir des précisions. "Formellement", quand on fait "nombre de postes moins nombres des places d'office confisquées", on pense généralement aux "ulmiens", ce terme ne recouvrant pas forcément les ens de la rue d'ulm, mais servant à concentrer en un seul mot des "athlètes" ayant "commencé le tennis à 5ans" (flemme de faire plus long), dont une proportion relativement importante se trouve à ulm pour des raisons d'organisation (recrutement lors des olympiades, cooptation par LLG faisant venir des gens de province, etc). Rien de plus, du coup, je demandais à alea "quelle" soustraction il faisait. (Les autres sont des "gens normaux", même s'ils sont performants. On ne les retire pas "d'office". C'est abstrait, on ne pense à personne, juste à un système).[/small]
Edit: tu as oublié Rennes, GBMZ ne va pas du tout être content :-D
En 2015: 92 inscrits, 89 présents aux écrits, 89 admissibles, 88 présents à l'oral, 82 admis.
Sachant qu'il y a en gros 120 normaliens en maths par classe d'âge, ça veut dire que les 3/4 des normaliens passent l'agreg.
Il faudrait les chiffres par ENS pour juger. En effet, le nombre de normaliens de l'ENS Cachan masque la réalité pour les ENS Paris et Lyon. Il est avéré que la direction de la rue d'Ulm ne fait rien pour inciter ces étudiants à passer l'agrégation depuis plus de cing ans (en sciences exactes) ; c'est même écrit noir sur blanc dans le rapport de la cours des comptes. Les normaliens de l'ENS Cachan forment le gros du troupeau - si on me permet cette expression.
http://www.ens-cachan.fr/version-francaise/admission/sur-concours/effectifs-rentree-2015-323244.kjsp?RH=1195028634562
En tout cas, il y a eu une grosse baisse en 2011, mais je crois que c'était une année exceptionnelle (62 normaliens concourant, depuis c'est plutôt dans les 80) puisque la première après la masterisation : de ce fait, il n'a pas été ouvert de prépa agreg dans les ENS de Paris et de Lyon. Les chiffres de YvesM peuvent donc être exacts mais ne pas représenter toute la réalité.
A ma connaissance, la prépa agreg de l'ENS de Paris n'a pas réouvert (en maths), d'ailleurs leur brochure (ici) ne parle pas du tout d'agrégation. En revanche, je crois que la préparation lyonnaise a rouvert dès 2012, ce qui expliquerait l'augmentation de 20 normaliens candidats observée cette année-là.
Merci pour l'annonce de ce concours spécial. C'est pas mal je trouve, faut bien que le diplôme soit utile (tu)
Pourvu que ceux qui s'y inscrivent désirent enseigner à des 11-18 ans.
https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000427749
Là c'est 2006, bien sûr des chiffres plus récents ce serait mieux, il faut chercher un peu.