majoration aux concours

Bonsoir tout le monde , peut être beaucoup de personnes ne seront pas d'accord avec ce que j'ai à dire
je me lance au sujet :
qu'est ce qui caractérise les majors des ens ulm?
confiance en soi ?
beaucoup de travail ?
il faut être un crack en maths et/ou dans toutes les matières ?
faut-il se comparer aux autres étudiants ?
bref je me demande quel est le secret de ces génies
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Réponses

  • Bonjour,

    Dans tous les groupes, quelque soit les candidats et les épreuves tu définis un major. Il n'y a pas de génie dans cette procédure.
    Les ENS ont plusieurs épreuves qui sont souvent longues. Les premiers écrivent plus vite que les seconds... et ont aussi de la chance de tomber sur des épreuves qui ne leur posent pas de difficulté particulière.
    J'ai connu et travaillé avec des majors de ENS Lyon et Paris lors de mes études et de ma these : ils m'ont confirmé la chance notamment à l'oral.
    Lors de mes concours, en physique, j'ai eu les meilleures notes du concours en physique (19,5 et 20 répartis entre Polytechnique et les ENS)... pas de génie dedans ! Aux oraux, j'ai aussi eu autour de 19-20... je commentais l'exercice en montrant que je sais le faire, en insistant sur l'interprétation physique... mais sans forcément le faire étape par étape. Après trois exos faits de la sorte en 25 minutes, les examinateurs manquaient d'exos... mais pas d'idée à la con pour me tester avec des questions tordues dont je ne comprenais même pas la signification... on s'amuse comme on peut.

    Exemples : Quelle est la taille des corps célestes qui n'ont pas d'atmosphère ? Combien New York compte-elle d'accordeurs de piano ? Comment le vérifier expérimentalement ? Quelle est la taille des plus grands arbres sur Terre, justifier ? Comment mesurer la taille d'un électron ? Comment s'écrit la divergence en dimension n ? Est-il vrai qu'à chaque respiration on inhale une molécule respirée par un dinosaur, justifier ? Quel est le rapport épaisseur sur diamètre des galaxies spirales, justifier ?

    J'ai tout fait correctement sauf la divergence en dimension n>3...

    En maths, j'ai eu de bonnes notes (17 ou plus) sauf à ENS Paris avec 6 à l'épreuve principale : j'ai mal compris l'énoncé... Donc savoir lire un énoncé correctement est une condition pour avoir une bonne note.

    Aussi, le major de ENS Paris n'est pas, à ma connaissance sur quelques promos, le major de l'ENS Lyon... ce qui montre bien le côté chance de l'affaire... De nombreux admis à ENS Lyon ne sont pas admis à Cachan. De même entre Paris et Lyon : des Ulmiens n'étaient pas admis à Lyon...
  • Bonjour Yves , merci beaucoup pour votre réponses , la question de chance est un peu inconvaincante , comment on pourra répondre à ces questions d'oral de physique ? les majors des ens Ulm ne sont pas ceux qui passent la plupart de leur temps à bosser ?
  • Tout le monde bosse (parmi le haut du tableau).
    Certains disent parfois que c'est faux et moi je n'en crois rien : tout le monde bosse.
    Le classement est une photo. La semaine d'après, la photo n'est plus la même.
    Il y a une part de chance, évidemment.
    Et même indirectement : le cursus scolaire a pu être propice à des bonnes pratiques du candidat (élève) selon sa psychologie, son environnement, les conditions, etc.

    Il s'agit d'entraînement.
    Le "don" existe peut-être mais est bien négligeable selon moi.
  • Bonjour,

    Citation Yves :

    1/ Quelle est la taille des corps célestes qui n'ont pas d'atmosphère ?
    2/a/ Combien New York compte-elle d'accordeurs de piano ? b/Comment le vérifier expérimentalement ?
    3/ Quelle est la taille des plus grands arbres sur Terre, justifier ?
    4/ Comment mesurer la taille d'un électron ?
    5/ Comment s'écrit la divergence en dimension n ?
    6/ Est-il vrai qu'à chaque respiration on inhale une molécule respirée par un dinosaure, justifier ?
    7/ Quel est le rapport épaisseur sur diamètre des galaxies spirales, justifier ?



    @Yves : Je serais curieux de savoir, comment as-tu répondu à cela ?

    PS : je ne sais pas répondre à ces questions.

    Bonne journée.
  • Une "estimation de Fermi" permet de répondre à quelques unes de ces questions.
  • Merci beaucoup Mojojojo.

    Bonne journée.
  • ces deux tomes sont disponible en pdf ?
  • Jhon a écrit:
    merci beaucoup pour votre réponses , la question de chance est un peu inconvaincante

    Bin pourtant, c'est essentiellement le facteur le plus important!!! Ca ne veut pas pour autant dire que tout le monde arrive avec un niveau strictement égal aux autres, mais "le major" est complètement volatile (j'en ai connu des très bons comme des très "construits, artificiels"). Puisque les probs sont à la mode, tu as un ensemble (fini) $F$ de variables aléatoires (sur un même espace, à valeurs dans $\R$), puis, en gros, tu tires au sort à une issue $i$ de l'univers et tu classes les éléments $X$ de $F$ en regardant les $X(i)$ quand $X$ parcourt $F$. Ce que tu demandes, même simplifié par la présente "modélisation" (qu'est-ce que j'aime pas ce mot :-D ), c'est si le classement C donne beaucoup d'information sur les $X$ elles-mêmes. Bin, je peux te dire que c'est déjà un problème assez compliqué, même si on est tous d'accord que les éléments de $F$ n'ont pas toute la même loi.

    Contrairement à un préjugé très répandu, le tirage particulier influence beaucoup les choses. Les cracks qui concourent ne sont bien sûr pas des incapables, mais ils ne sont pas non plus de gros travailleurs, loin s'en faut. Ils ont des passions. Et le chanceux est celui qui tombe sur un truc de ses prédilections. Les maths sont très riches (elles sont une vie entière à elles seules), et dans ces concours-là, c'est comme si en sport, si tirais au sort un sport précis au hasard puis l'infligeait à tous les candidats. Bien entendu, les obèses et les gros fumeurs seraient éliminés, mais pour autant, tu n'aurais pas un dessin très précis des valeurs des autres (à part qu'ils ne fument pas et ont une bonne santé musculaire). Et évidemment, si ça tombe sur "Tennis", ce sera Nadal le major et si ça tombe sur foot, ce sera Messi le major.

    Bin en sciences, c'est très exactement la même chose. Les examens et concours permettent d'écarter les fumeurs, les simulateurs, les obèses, etc (qui portent d'autres noms évidemment). Filtre après filtre, tu obtiens "de bons professionnels" pour la recherche. Mais ça ne fera pas gagner un match de foot avec Federer pour autant:-D, si c'est à ça que tu cherches à te raccrocher. Les génies n'existent pas (sinon, ça fait longtemps que ça se saurait, et Marvel n'aurait pas besoin de vendre des BD et des films).
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonjour,

    Chance parce que des copins ont eu des questions auxquelles je ne savais pas répondre... et on a tous nos domaines préférés. J'avais un peu plus de mal en mécanique du solide... et peu d'appétit pour la chimie organique.
    Quand 10 000 candidats passent le même concours et sont notés sur 20 calcule le nombre de rangs perdus si tu prends 0,5 point de moins à un exercice pour une faute d'inattention...

    En classe prépa tout le monde travaille... ceux qui réussissent sans travailler n'existent pas.
    Ta question porte sur le fait d'être major, pas sur le fait de réussir un concours d'une grande école.
    Pour majorer il faut de la chance. Pour réussir il faut du travail.

    Anecdote vraie : dans ma promo à ENS Lyon, 80% était 5/2 et plusieurs avaient eu de très bons concours en 3/2 comme Polytechnique ou les Mines (ou les deux !) : ce sont donc des bêtes à concours redoutables. Pourtant il n'y a qu'une place de major... majorer ou pas c'est de la chance.

    Je ne vais pas répondre de nouveau à ces questions... une fois suffit. L'exercice que j'avais jugé le plus intéressant porte sur la mesure de la taille d'un électron. Celui qui m'a laissé ´tout con' pendant le plus longtemps portait sur la forme des galaxies spirales. Je n'ai pas compris ni fait celui sur la divergence et les examinateurs m'ont laissé merder sans me donner d'indication.

    Je me suis intéressé à la physique en seconde... alors que j'étais en sport étude foot jusqu'en première. Comme quoi, avec du travail et une petite passion pour un sujet, on arrive à tout.
  • Ce que j'entends dire c'est que les majors dont beaucoup du hors programmes pour les maths , du coup pendant l'épreuve ils sont à l'aise avec les notions , la questions que je me pose c'est comment ces majors réussissent alors qu'ils donnent pas une importance égale à toutesles matières
  • Pour maîtriser une notion d'un quelconque programme, il faut souvent en connaître un peu plus.
    La personne qui désire "tout connaître" ne se restreint donc pas au programme officiel.
    C'est peut-être un avis non partagé...
  • Bonjour,

    Dépasser le programme est l'arme principale des prépas parisiennes... mais pour dépasser encore faut-il faire le programme. Donc s'aventurer hors programme sans maîtrise du programme est un casse-gueule certain.
    Pour une ENS si tu as de très bonnes notes aux épreuves maths/ physique tu es pris. Quelles sont les autres matières, sérieusement ??!
    Pour Polytechnique, ce n'est plus vrai : il faut de très bonnes notes dans toutes les matières.
    Encore une fois les majors ne savent pas qu'ils vont majorer avant les résultats. Ils ont préparés leurs concours comme leurs camarades de classe... ni plus ni moins ni autrement.
  • Je propose de ne pas parler de major de concours, où le facteur chance a tendance à "tuer" dans l'oeuf la question importante (même si je ne suis pas trop d'accord: on ne peut pas avoir de la "chance" à 19/20 en étant même moyen ailleurs, mais peu importe), mais de major en évaluation continue: classement ATP au tennis, classement annuel en cours, etc.

    "Le très fort est-il celui qui a le plus travaillé?": je dirais non et j'imagine qu'une majorité reconnaîtra que non. Un très important travail est une condition nécessaire mais pas suffisante.

    Ainsi une bonne question me semble:
    A quantité de travail égal, qu'est ce qui différencie le très fort du moyen ou du fort?


    Et c'est une question très difficile. Notamment en raison du fait que le très fort n'a pas vraiment conscience de ce qui le différencie des autres.
    @YvesM: tu dois avoir de très grandes qualités pour te distinguer des autres, et ce sont elles en grande partie qui t'ont fait avoir cette "chance" selon moi.
    Je pense qu'ici, les capacités innées sont primordiales: le très fort a une facilité "innée" dans le domaine, il assimile bien naturellement. C'est sûrement dur à accepter. Je résumerai par: la volonté ne peut pas tout (je l'ai compris en prépa: j'ai vu des majors d'ulm et j'ai compris que même avec un travail surhumain, je ne pouvais pas arriver à leur pied, que je ne pouvais même pas imaginer avoir ENS Ulm d'ailleurs). On pourrait même proposer l'argument tordu mais intelligent suivant: puisque les très forts ne savent pas expliquer leur supériorité (ce qui me semble un fait plutôt juste, mais à vérifier), cette supériorité est liée à du non-conscient, donc (en partie) de l'inné.

    En fait, on pourrait penser que le champion est celui qui a su mobiliser dans les périodes de difficulté de son ascension, et mieux que quiconque, ses capacités, mais qu'en pensez vous? je n'en suis pas trop sûr, il me semble qu'un champion se caractérise par une fluidité, une certaine absence de grosses difficultés dans son ascension. Il faudrait vérifier leurs parcours mais par exemple ce serait intéressant d'avoir l'avis d'YvesM ou d'autres puisqu'il y en a beaucoup ici qui pourraient témoigner (en tout cas Messi était très fort jeune, pour les autres je ne sais pas mais je connais d'autres cas de champion avec des capacités à 6 ans totalement innées, et ce ne sont pas des "génies", terme qui ne décrit aucune réalité selon moi d'ailleurs). De plus, cela n'exclut pas du tout l'importance de l'inné: le champion serait celui qui assimilerait et comprendrait de façon innée la meilleure méthode pour progresser.

    Je serais vraiment intéressé d'avoir votre avis intuitif, surtout celui des très forts (:-).

    PS: ce bouquin est intéressant sur l'accession à la maîtrise: "Mastery" de G. Leonard (même si ce n'est pas totalement dans le sujet ici).
  • Jhon ce n est pas important de majorer. Ce qui compte c est que tu intègres
    une des ENS ,puis tu fais une bonne thèse et tu deviennes maître de conf.
    ou chercheur.
  • Bonjour,
    Etanche a écrit:
    ce n est pas important de majorer

    Je ne sais pas s'il s'agit d'une légende, mais on m'a dit que Giscard avait eu l'X en étant troisième en $\dfrac{3}{2}$ et qu'il avait fait $\dfrac{5}{2}$ pour majorer, et qu'il avait réussi.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Ben moi j'vais prendre $\frac{1}{2}$ dans ce cas ! :)o
  • Bonjour,


    Déjà, je tiens à dire que je suis un faible, mais comme tu n'as pas dit, que tu te passerais de l'avis des faibles, alors je me permets de répondre.

    Citation Taimanov :
    On pourrait même proposer l'argument tordu mais intelligent suivant: puisque les très forts ne savent pas expliquer leur supériorité (ce qui me semble un fait plutôt juste, mais à vérifier), cette supériorité est liée à du non-conscient, donc (en partie) de l'inné.

    Je pense qu'un vrai, très fort sait expliquer pourquoi il l'est, mieux saurait rendre quelqu'un (qui veut) être très fort, très fort. Et oui, selon moi, c'est une question de volonté, et de savoir comment travailler, bref cela relève de l'apprentissage.

    Ensuite ce n'est pas parce qu'on est capable de résoudre n'importe quelle problème posé à polytechnique ou ENS qu'on est capable de tomber n'importe quelle problème, la preuve, ils existent encore des conjectures mathématiques plus que centenaires, dont l'une qui a durée plus d'une dizaine d'années et avec une preuve de quelques lignes.

    Dans ce genre d'école, ce qui compte ce n'est pas vraiment d'être fort, mais que les autres le croient, en effet la plus part de leurs élèves deviendront des dirigeants qui devront maîtriser cela.

    En bref, ce qui fait qu'il existe des très forts, c'est que la plus part des gens le croient, sinon bien sûr qu'il existe des forts (par l'entrainement)...


    Bonne journée et surtout bonne année.
  • Rescassol écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,1383882,1384292#msg-1384292
    [Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]

    C'est une fausse légende alors : on dit souvent que Giscard a intégré en 9/2 car il s'est engagé dans la résistance ; en fait il s'est engagé après sa math sup, et n'est retourné en prépa qu'à la rentrée 45. C'est donc plutôt un 3/2 qui a un délai important entre la math sup et la math spé ; voici le lien Wikipedia : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Valéry_Giscard_d'Estaing#Jeunesse.2C_R.C3.A9sistance_et_.C3.A9tudes

    [Correction du lien. AD]
  • Bonjour,

    Je crois qu'on a dit ce qu'il fallait sur majorer : ça ne sert à rien (peut-être à rendre fier ses parents s'ils savent ce qu'est une ENS) et c'est lié à la chance.
    Je ne sais pas ce qui distingue le fort du moins fort. Dans d'autres matières que la physique/ chimie, je suis dans les moins forts ou dans les nuls. Et je me demande comment font les autres ? Par exemple un camarade de l'ENS Lyon rentré en maths a eu le premier prix du concours général en histoire et en latin !
    Je crois que les mots clés sont travail et passion. C'est vrai qu'il est difficile d'avoir une passion pour une matière dans laquelle on est nul... mais la passion aide à s'intéresser et à assimiler.
    Dans ma promo on trouve de tout : des surdoués en tout (sport, langue étrangère), des gens normaux, des gens décidés à devenir chercheur (et qui ont refusé Polytechnique ou les Mines en 3/2, et qui n'ont passé que ENS Paris et Lyon en 5/2 : soit une ENS soit la fac), des gens décidés à être prof en lycées..., beaucoup avaient un an d'avance scolairement et ont fait 5/2 (je crois que depuis le temps, on a essayé de réduire le nombre de 5/2). Une moitié venait des prepas parisiennes, l'autre moitié de province.
    Il est bien difficile de dresser un portrait robot...
    Aussi pour l'anecdote : un Ulmien a reçu une autorisation de faire ces études à Lyon pour être avec sa copine et une ENS Lyon a fait ces études à Ulm pour être avec son copain.
  • J'ai déjà participé au fil, mais je recommence pour mettre en garde surtout les "innocents", c'est à dire ceux qui ne sont pas conscients qu'il y a beaucoup de fantasme dans ce genre de conversation. En particulier, ça renvoie souvent au débat "inné/acquis".

    J'ai eu souvent l'occasion de le dire sur le forum, les surdoués et les génies ça n'existe pas, n'importe quelle personne réputée telle vous le confirmerait***, sauf si éventuellement vous la prenez en train de draguer.

    Cela ne veut pas dire que tout le monde est égal à la naissance, mais les différences sont petites, et l'environnement les amplifie dans l'immersion sociétale. Par exemple, un champion de danse peut paraitre "irréellement" magique, mais il ne fait objectivement que quelques mouvements "officiellement" accessibles à tous. Les champions d'apnée (le grand bleu) passent pour des guignols s'ils sortent de l'ISS sans scaphandre. Etc...

    De même que les légendes urbaines paraissent insignifiantes en région rurale.

    Bref... C'est un peu la confusion entre le fort et le beau. Pensez à un domaine où "la force se mesure objectivement" comme par exemple : l'athlétisme. Le temps moyen d'un vulgaire ado de seconde est 11.5 secondes quand le record du monde est aux alentours de 9.5 secondes.

    Le beau, par contre, donc en immersion sociétalo-amoureuse peut déclancher chez les admirateurs des coups de foudre qui entrainent chez eux des témoignages similaires à ce qu'ils diraient s'ils avaient vu un Dieu.

    Pour particulariser aux épreuves de concours scolaires et post-scolaires, mettez-vous à la place des passionnés (si par exemple vous êtes déjà un prof moyen): ils ne peinent pas plus pour faire un sujet d'ENS ulm que vous ne peinez pour rédiger une interro basique que vous avez donné à une classe de 1ES de REP..... Sauf s'ils ont la malchance de tomber sur un sujet qu'ils n'ont pas machouillé passionnément durant des années (auquel cas, on retrouve des attitudes poussives et hésitantes et tâtonnantes qui rappellent celles des débutants les plus empotés)

    *** je parle factuellement puisque j'ai côtoyé les meilleurs scientifiques du monde
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Merci pour toutes votre réponses , je pense aussi que la philosophie joue un rôlr primordiale pour l'admissibilité
  • Ajoutons qu'il existe une histoire de "rentrer dans le moule" pour chaque concours.
  • Dom écrivait:
    > Ben moi j'vais prendre $\frac{1}{2}$ dans ce cas !
    > :)o

    Est-ce que ce n'est pas déjà arrivé, il y a quelques années, quand un élève de Sup a réussi à rentrer à l'ENS de Paris (en étant même peut-être bien classé) ?
  • Je pense avoir entendu parler de cas, non si peu nombreux que ça, d'intégration sans passer par la prépa, juste après le bac et à 15ans. Qu'est-ce que ça change?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • J'ai envie de relativiser un peu ce que j'ai lu (mais peut-être ai-je mal compris). Pour reprendre l'idée de mon prof de physique de prépa, tout le monde a sa chance à une ENS, mais on s'aperçoit que ceux qui sont plus "doués" et qui travaillent plus réussissent mieux ou sont mieux classés que les autres en général...
    Lapalissade ? Oui, un peu, mais qui ne renie pas la part de chance qui existe dans un concours. D'ailleurs le prof avait dit à un élève - qui n'avait objectivement aucune chance - qu'il pouvait toujours s'inscrire, vu que sur un coup de chance, sait-on jamais... :-D !

    Pour rajouter une anecdote, j'ai connu un normalien de Paris qui m'avait expliqué qu'il était dernier de sa classe en 3/2 avant d'intégrer Ulm en étant dans les premiers dans sa classe en 5/2, et qui avait terminé 7ème à l'agrégation car il était tombé à l'écrit sur son sujet de DEA (option analyse numérique) et avait eu 20...
  • christophe c écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,1383882,1384372#msg-1384372
    [Inutile de recopier l'avant dernier message. Un lien suffit. AD]

    Dans l'"absolu", rien, mais on a également le droit d'être impressionné par des prouesses hors-normes quand elles relèvent du domaine intellectuel. Il n'y a pas que les performances vocales de la Star Ac, les performances physiques des contorsionnistes de Tout le monde a du talent, ou les magnifiques couchers de soleil au bord de mer qui ont droit de nous ébranler, non ;-) ?

    Cela dit, je suis d'accord si in fine, la seule question qui reste est : "es-tu heureux ?" Parce qu'effectivement, on peut réussir brillamment un concours à 15 ans ou avoir son bac à 12 et vivre malheureux le restant de sa vie...

    On dérive, non :-D ?
  • Oui, d'accord avec toi, je voulais juste insister sur la différence entre le beau et le fort car il me semble parfois dangereux que certains de nos concitoyens "comptent" sur les beaux comme s'ils étaient forts.

    Pour aller dans les anecdotes urbaines, je connais un des meilleurs mathématiciens du monde (largement au dessus du niveau standard des 1ers à ulm, même s'il a fait ulm) qui a ... redoublé sa seconde :-D

    Il ne faut pas non plus croire qu'il n'y a que la chance. Je rappelle que les maths sont à 99% un langage. Un chinois non francophone ne parvient pas à répondre à la question (1):="quelle est la couleur du cheval blanc d'Henri 4?". La plupart des même bons matheux, ne parlent le LM que de manière scolaire et très rudimentaire. Il leur faut donc des trésors, des tonnes de mobilisations et d'énergies pour parvenir à résoudre des exercices parfaitement évidents si on retire la partie "école d'interprétariat" qui leur manque. Il est infiniment plus difficile de résoudre un problème de maths standard voir facile à un matheux-langue-étrangère, voire à un non matheux, que de majorer toutes les écoles ENS et X de France en faisant la totalité du sujet (hors questions ouvertes) en le tiers du temps imparti quand on est quelqu'un qui parle couramment le LM**.

    Et pourtant, il n'y a strictement aucune différence de capacité. Voire ***

    Si d'un coup de baguette magique, on transportait l'âme (habillée, ie toutes capacités comprises, hors langues) d'un médaillé field dans un lycéen lambda de 1ES, il découvrirait à quel point c'est dur, bien plus dur que tout ce qu'il a fait avant, de répondre à des hiéroglyphes et marquer des points.

    La thématique de ce fil est donc très surprenante et bourré de contre-sens potentiels.

    *** il est beaucoup plus difficile de se faire passer pour un aveugle quand on voit que quand on est aveugle mais pourtant on considère les aveugles comme moins armés.

    [small]Modéré[/small]
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • A mon tour de faire une estimation de Fermi :

    >Celui qui m'a
    > laissé ´tout con' pendant le plus longtemps
    > portait sur la forme des galaxies spirales.

    Du coup si on estime qu'à elle seule cette question t'as pris la moitié du temps des questions, i.e $\frac{60-35}{2} \approx 12 mn$ cela fait que pour YvesM, $longtemps = 12 mn$ ::o

    Pour les curieux sur les questions posées à YvesM, il faut lire ceci : http://bupdoc.udppc.asso.fr/textes/1997/07971767.PDF

    Je suis sûr que Jhon (qui doit être en prépa) aimerait chercher "longtemps" sur de telle question.

    Bon sinon pour apporter quelque chose à cette discussion je dirai déjà que se comparer aux autres est une mauvaise idée car tu prends le risque de tout le temps te voir comme inférieur et de perdre confiance en toi. A mon sens cela répond à une autre de tes questions : oui je pense que la confiance en soi joue. Bien sûr ce n'est pas LE truc qui explique la réussite de ces personnes mais cela contribue. Fais l'expérience : prends des planches d'oraux en cachant la provenance de l'exo, et refait la même chose en ne prenant que des exos X/ENS réputés "durs" et bien si tu n'as pas trop confiance en toi tu risque de ne jamais oser réussir un exo des ENS.

    Ensuite il faut bien distinguer deux facteurs :

    - Le concours c'est (comme dit avant) une "photo" à un instant donné, ça n'évalue que ta capacité à réussir ce concours. Certains sont doués pour impressionner l'examinateur ou sentir les choses importantes à dire, et cela fait parfois de grosses différences. J'ai rencontré des gens véritablement excellents mais qui n'étaient pas des bêtes à concours. Enfin à propos du facteur chance il n'y a qu'à regarder la "hiérarchie" d'une classe juste avant les concours et les classements des concours : tu as parfois des différences énormes ! C'est comme ça et il faut l'accepter.

    - Le travail est essentiel. Ceux qui disent "je ne travaille pas" et réussissent mentent en général (c'est en tout cas ce que je pense). Après nous ne sommes pas égaux au niveau de la vitesse d'assimilation c'est un fait que je pense établi (quelqu'un pour le contester ?) et du coup je te laisse imaginer que si pendant que toi tu assimile à peu près correctement ton cours un "génie" à le temps de le comprendre en trois fois moins de temps et met le temps restant à profit pour comprendre plus en profondeur ... cela crée des différences énormes. Et c'est comme ça ! Bon après la prépa est aussi une course de rapidité par certains côtés, il faut assimiler une bonne quantité d'informations et de concepts en relativement peu de temps.
    Donc oui le travail est essentiel. D'ailleurs j'ai aussi l'impression que les gens qui comprennent le plus vite et ont une réflexion "incroyable" (qu'on appelle parfois les génies ...) sont aussi ceux qui travaillent le plus ! Vas voir ce que fait Terence Tao : tu vas t'apercevoir qu'il écrit des articles tout le temps, est refree dans des revues prestigieuses, donne des confs, maintient un blog, enseigne ... et on se demande comment il a le temps !

    - Enfin j'ai quand même l'impression (dans pas mal de cas) que les majors ne sont pas majors uniquement par "chance" au concours. Par exemple à Polytechnique il n'est pas rare que le major d'entrée (un des majors disons) soit aussi major en sortie. Et là aussi il y a certes peut être un peu de réussite ponctuelle mais globalement c'est parce qu'ils sont "vraiment plus forts". En gros je pense la réussite au concours comme : $VALEUR FIXE + VALEUR ALEATOIRE$ et j'ai bien souvent l'impression que pour les majors la "valeur aléatoire" peut influer mais pas suffisamment pour changer l'ordre du concours, ou au pire de quelques places, ce qui est remarquable car chacun sait que pour la majorité des gens la réussite au concours ne tient qu'à un fil (ou la non réussite ...).

    N'oublie pas cette phrase : The harder I practice, the luckier I get.
  • La thématique de ce fil est donc très surprenante et bourré de contre-sens potentiels.

    Elle n'est pas si surprenante pour peu de ne pas être carriériste.
    Et là aussi il y a certes peut être un peu de réussite ponctuelle mais globalement c'est parce qu'ils sont "vraiment plus forts".

    Ils ont quand même été sélectionnés et correspondent à "l'esprit" du lieu, c'est normal qu'ils réussissent selon les critères de ces écoles.
    On ne s'attend pas à ce qu'un X fasse plombier après son diplôme.



    André Weil, Laurent Schwartz ont écrit des livres biographiques où ils reviennent sur cette période de leur vie.
  • Réponses intéressantes, mais c'est dommage de se concentrer sur le côté "major de concours" avec tous ses préjugés, ce serait beaucoup plus intéressant de parler des caractéristiques intrinsèques du "champion" en continu: Messi, Federer, Loeb, Jordan, ... (je ne mets pas de mathématiciens pour ne pas dire de bêtises) plutôt que de champion instantané (Leconte!).

    On peut en discuter avec le plus de justesse possible sans prendre en compte les préjugés que l'opinion publique traîne sur ce genre de sujet, non? il me semble que dans un tel forum, on pourrait y arriver.

    Donc merci YvesM pour ta réponse. Voilà ma synthèse des ingrédients pour le champion (ça va dans ton sens):
    - une facilité innée dans le domaine: pas forcément gigantesque, mais en tout cas, marquée (ok, vous n'êtes pas vraiment d'accord sur ce point, mais je maintiens).
    - un environnement sur ces années permettant de développer ce domaine: une stabilité et aussi des échanges avec des pairs du domaine qui sont supérieurs (d'ailleurs c'est pourquoi ce forum est extrêmement utile, voire nécessaire selon moi, à qui veut progresser vers la maîtrise).
    - un travail acharné et de qualité alimenté par le plus important:
    - la passion pour le domaine.

    A mon avis le "champion" a toujours une raison profonde dans sa personnalité pour être totalement passionné; cette raison est sûrement liée à une blessure de type narcissique: pourquoi sinon vouloir surpasser tout le monde? idem, ça serait intéressant de voir les "vraies" biographies des champions.

    Pour finir, il faut ajouter que l'écart est en fait assez ténu entre un fort et un champion (alors qu'il est grand entre un moyen et un fort). Pour continuer sur l'exemple du tennis (c'est juste pour éviter l'exemple des maths qui me semble plus difficile à filer), et sans être expert en la matière, on peut dire que les champions se caractérisent par le fait de savoir se surpasser sur les points cruciaux du match: je pense que cela signifie qu'ils ont une attention plus développée que l'autre, car, selon moi, cette attention s'est approfondie par ladite passion. En Maths, cela donnerait le schéma suivant: le gars passionné va chercher dans sa tête avec plus de détermination, d'envie inconsciente, et c'est en maintenant cette obsession qu'il fait augmenter ses assimilations.

    Bien sûr, cela demanderait votre retour, car si j'ai bien compris certains sont concernés (:-).
  • cette supériorité est liée à du non-conscient, donc (en partie) de l'inné.
    Utilisation dans le raisonnement de l'axiome "non-conscient $\Rightarrow$ inné".
    Cet axiome me semble très discutable.
  • d'où l'utilisation de "en partie"
  • Ca ne change pas le caractère discutable.
    Il y a d'ailleurs récidive avec "une facilité innée dans le domaine".
  • @taimanov: si tu veux revenir aux maths suite à ton post tu auras du mal car tu as une FRONTIERE gigantesque à franchir qui est celle qui sépare le beau du fort comme je l'ai dit. Du coup l'évocation du tennis est un peu éloignée: on n'est plus trop au temps de Gène Mayer qui jouait sans force mais réussissait astucieusement.

    Tu devrais prendre la danse où les fléchettes à la rigueur il y aurait plus de proximité. Mais en plus de ça tu passes aussi sous silence la langue: comme je l'ai dit avant le parler courant maths rend n'importe quel quidam matheux de très haute voltige. Très peu des gens concernés ne tirent pas au moins 20000 euros/an de cet atout et d'ailleurs très peu ne font pas de recherche. C'est dire si être mathophone change complètement la donne (qu'on aille faire le guignol aux olympiades ou concours extrêmes ou pas)

    Je me répète mais de loin le plus incroyablement impressionnants sont les (rares!!) qui parviennent à décrocher les mêmes médailles en... n'étant pas mathophones. A eux il faudrait demander comment ils font . Personnellement je n'en ai aucune idée :-X !!

    Tu pourrais me rétorquer que la mathophnie est déjà une capacité mais c'est faux (mais de mon téléphone sur l'autoroute je ne justifierai pas ce point t: penser aux francophones (le français est bien plus dur que le LM))
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Si je comprends bien ta réponse (je ne suis pas sûr du tout), en gros on ne peut pas mesurer la force objective en Maths car différents langages sont utilisés, ils sont étrangers entre eux et les communautés qu'ils définissent sont trop différentes pour être comparées?

    Oh non, encore ce pseudo marteau-pilon du relativisme absolu!
    Donc tu annihiles l'idée d'une médaille Fields, que Villani est sûrement légèrement plus fort que moi, etc.

    Perso je ne comprends pas qu'on puise se satisfaire d'un tel positionnement (qu'on rencontre souvent en société, ce forum étant une société (:-), mais évidemment, on a parfaitement le droit de l'avoir.

    Et si je demande de réfléchir au problème de définir les caractéristiques des champions dans les sports de compétition, on va me dire que cela n'a plus aucun lien avec les Maths, c'est ça?
  • Je n'ai pas parlé Des mais DU langage mathématique. Aucun relativisme la dedans et même l'opposé dirais-je.

    Pour le reste de ton post je trouve que tu IGNORES ENCORE superbement la distinction beau /fort. Je t'ai pourtant suggère de remplacer le bras musclé de Nadal par la DANSE..
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Je crois que l'explication que tu cherches, Christophe, c'est une sorte de sens physique appliqué aux maths, une sorte de "ressenti" de comment les choses doivent marcher. Sans compter l'imagination, qui permet que des idées, qu'elles soient pertinentes ou non, surgissent dans le cerveau comme des pop-up sur une page web.
  • J'arrive toujours pas à comprendre ce qui distingue un fort d'unbeau à part le travail franchement je marque que leà majors à Ulm sont ttous des médaillés d'olympiades .que pensez vous ?
  • A un moment on est attiré par les maths et si on trouve un environnement favorable et motivant c'est certain que l'on peut aller loin.
    Je citais Laurent Schwartz il racontait que sa passion était la traduction latine, mais son enseignant mis en garde ses parents : il était un matheux.
    Plus tard au lycée il lut seul le livre de géométrie d'Hadamard!

    Les matheux ont surement des motivations bizarres...
    Lafforgue faisait l'apologie du latin, connaitre la langue math n'est pas très utile si on n'a pas un entrainement de plusieurs années d'automatisme que l'on pouvait acquérir avec la grammaire ou la géométrie.
  • @cc: je ne comprends pas vraiment ton propos, en particulier ta distinction beau-fort, et pourquoi elle te semble si essentielle dans cette discussion. En fait j'ai l'impression que tu focalises sur les Maths alors que ma discussion était plus généralisante.
  • J'ai tendance à être assez d'accord sur taimanov (excepté peut-être sur le caractère inné de certaines prédispositions). Dans tous les domaines, l'éventail de niveau est gigantesque.

    * Certains croient que "$2,\!34>2,\!5$ car $34>5$" tandis que d'autres intègrent Ulm à l'âge de 16 ans.
    * Certains ne s'aperçoivent pas, après des années à jouer aux échecs, qu'ils se font mettre échec et mat au prochain coup tandis que d'autres atteignent 2000 Elo en un an.
    * Certains passent leur vie à chanter faux sans s'en rendre compte, pendant que d'autres atteignent un niveau de musicien professionnel à l'âge de 11 ans.
    * Certains sont incapables d'appliquer la moindre prise de judo tandis que d'autres atteignent la ceinture noire en deux ans.

    On peut trouver un certain nombre de points communs entre ces diverses disciplines. Le premier est que moins de 10% des pratiquants comprennent le principe le plus fondamental de la discipline :

    * en math : être sûr de ce que l'on écrit (ce qui est assez lié à ce que cc appelle acquérir le langage mathématique)
    * aux échecs : prévoir les coups à l'avance
    * en musique : s'écouter et chercher à se corriger en fonction de ce que l'on écoute
    * au judo : utiliser tout son corps et la force de l'adversaire.

    À noter que cette première barrière ne nécessite quasiment aucun travail pour être acquise. Par la suite, d'autres barrières plus subtiles peuvent se présenter, et tombent avec plus ou moins d'efforts en fonction principalement de l'environnement et de la passion qu'on y met, mais il y a également d'autres principes généraux qui ne sont pas nécessairement explicités dans l'enseignement. Voici quelques exemples :

    * en math : si on n'arrive pas à résoudre un exercice, chercher à traiter un cas particulier, ou à découvrir des propriétés qui éventuellement ne sont pas directement utiles.
    * dans les jeux de plateau : chercher, à la fin de la partie, à comprendre ses erreurs et à les corriger lors des parties ultérieures.
    * dans la pratique d'un instrument de musique : être attentif aux sensations et aux mouvements de tout le corps, et non uniquement des doigts.
    * dans les arts martiaux : ne pas donner à l'avance d'indice à son adversaire sur l'attaque que l'on a l'intention de mener.

    Dans tous les domaines, on voit des gens bloqués à divers niveaux (10% meilleurs, 1% meilleurs, 0,1% meilleurs,...), d'autres qui gravissent lentement les échelons jusqu'à un niveau très honorables, et d'autres encore qui se désintéressent de la discipline après une progression fulgurante.
  • GaBuZoMeu a écrit:
    Utilisation dans le raisonnement de l'axiome "non-conscient $\Rightarrow$ inné". Cet axiome me semble très discutable.

    Il faudrait voir ce qu’aurait pu en penser monsieur Linné.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Bonjour,

    Je me permet, de rappeler une chose qui me semble essentielle, imaginer un monde où tous les gens sont égaux (en capacités) et avec les même goûts, je connais un autre nom pour ce monde : c'est l'enfer.

    Bonne journée.
  • JLT a écrit:
    * Certains ne s'aperçoivent pas, après des années à jouer aux échecs, qu'ils se font mettre échec et mat au prochain coup tandis que d'autres atteignent 2000 Elo en un an.

    L'intersection est non vide.

    amicalement,

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Atteindre un niveau ceinture noire en Judo en deux ans, bof ça dépend de l'âge et de la forme physique. On prend un "jeune", bon sportif ayant fait ce type (lutte, boxe anglais, boxe thai etc) de sport et avec beaucoup d'entrainements cela parait réaliste, alors que que pour devenir une ceinture noire en mathématiques (cela reste académique) c'est beaucoup plus difficile.

    On voit combien de gens "non sportif" (je prends l'équivalent de "non matheux") devenir sportif ? Énormément, il suffit d'aller dans n'importe quelle salle de sport et de discuter pour s'en rendre compte. Par ailleurs, on va dans ma promo (oui je parle de mon expérience, non d'une hypothétique anecdote ou cousin d'un ami d'une tante blabla) de maths cette année, combien de sportif ? Absolument aucun.

    Il est beaucoup plus facile d'être bon en sport qu'en maths si on prend une personne n'ayant pas de prédispositions en mathématiques, avec une même motivation etc.. c'est une évidence, le problème c'est que ici vous parlez entre matheux non sportifs (j'ai l'impression).

    D'ailleurs vous oubliez un fait sans équivalent "pure": le dopage (stéroïdes anabolisants, EPO, Hormones de croissance), tous les athlètes de haut niveau, c'est à dire ceux qu'on voit dans les grandes compétitions et même plus mais on fait simple, sont dopés. Prenons, par exemple la musculation, il est très facile de devenir très musclé.

    J'ajoute, en plus, que cela me fait rire d'entendre des trucs "les génies n'existent pas blabla", alors qu'une simple réflexion amène non pas à définir (pour les gens qui emploient ce mot) le génie par celui qui sait tout faire, mais par celui qui dispose d'aptitudes naturelles. Il suffit de regarder ceux qui ont marqué les mathématiques, ils étaient naturellement doués. Donc, en mathématiques, le slogan "le travail, la motivation peut tout faire" c'est de la malhonnêteté intellectuelle. Il faut être clair là-dessus.

    J'aimerais bien entendre l'histoire d'un élève moyen en maths mais qui après des années de travail difficiles parvient à démontrer un résultat important.
  • Citation Siegfried :
    Par ailleurs, on va dans ma promo (oui je parle de mon expérience, non d'une hypothétique anecdote ou cousin d'un ami d'une tante blabla) de maths cette année, combien de sportif ? Absolument aucun.

    Citation Yves :
    Je me suis intéressé à la physique en seconde... alors que j'étais en sport étude foot jusqu'en première. Comme quoi, avec du travail et une petite passion pour un sujet, on arrive à tout.

    Bonne journée.
  • ??? YvesM était en sport étude, et si j'ai bien lu il a intégré l'ENS donc a fait des classes préparatoires.

    D'une part, un bon (en fait non) argument serait de savoir si il était toujours sportif quand il préparait les concours. D'autre part, sport étude cela signifie absolument rien sur le niveau, n'importe qui peu faire ça après un collège. Par ailleurs, les footballeurs très talentueux sont repérés très rapidement et très jeunes, c'est comme pour les maths. Bref, tu as vraisemblablement fait aucun effort de réflexion.

    EDIT:

    Je commente la réponse de Kioups ici car c'est HS et tellement peu réfléchi (c'est ça de répondre en 30 secondes):
    N'importe qui peut faire sport-études ? Il est beaucoup plus facile de faire un bac S spé maths qu'un sport-études (même en hockey sur gazon, c'est bouché).

    Quel est le lien ? Je n'ai JAMAIS comparé la section sport-étude avec faire un bac S, déjà car ce dernier s'intègre dans le sport d'où le mot étude, et, en plus, faire sport-étude bac S c'est vraiment pas difficile: J'étais au lycée Saint-Pierre à Lille et il y a avait une section sport-étude football avec Lambersart et il n'y avait aucune difficulté a faire cela. Cela dépend fortement des centres de formations (celui de Marseille est connu pour être moyen alors que celui de Lens c'est l'inverse). Ce qui est difficile c'est de percer, tous ceux qui ont fait foot (que je connais très bien) ont eu leur bac S mais ne sont pas devenus des professionnels. Bref, un peu de connaissance et d'honnêteté SVP. J'ajoute aussi que l'école est obligatoire jusqu'à 16 ans, donc tous les footballeurs ont du faire des "études" jusqu'à cet âge.
  • N'importe qui peut faire sport-études ? Il est beaucoup plus facile de faire un bac S spé maths qu'un sport-études (même en hockey sur gazon, c'est bouché).
  • En complément de Siegfried, sur les génies :

    "il y a deux sortes de génies, les génies doués et les génies pas doués. "le génie est une longue patience", c'est une réflexion de génie pas doué" Boris Vian.

    Sinon, " sport étude cela signifie absolument rien sur le niveau, n'importe qui peu faire ça après un collège" est une phrase bizarre. Sur le niveau d'études, c'est vrai, sur le niveau dans le sport concerné, c'est évidemment faux, puisqu'il y a une sélection à l'entrée (je parle du niveau à l'entrée, pas d'une carrière sportive ultérieure). Donc " n'importe qui peu faire ça" est une exagération manifeste.

    Cordialement.
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