Agrégation externe après le CAPES

Bonjour à tous,

J'ai passé le CAPES l'an dernier, je l'ai eu, pas dingue mais j'étais dans le premier décile donc j'étais contente. Bref, cette année je suis en stage, franchement je m'éclate, j'adore mon métier. Mais je suis encore jeune (j'ai 22 ans) et je n'ai pas envie de m'arrêter là. Alors je pensais m'inscrire à l'agrégation externe l'an prochain, tant que je suis encore dans le rythme des études tout ça, c'est un petit défi pour moi-même.

Mais plusieurs questions se posent. J'hésite entre me lancer toute seule et voir ce que je vaux, ou m'inscrire au CNED ? Je ne sais pas ce que vous en pensez, est-ce qu'éventuellement vous pouvez me faire part de vos témoignages ?

Pour plus de précision j'ai fait une licence de maths appliquées et un master 1 MEEF et là je passe le M2 en même temps que ma titularisation.
Merci d'avance pour vos réponses
Cécile.

Réponses

  • À mon avis :

    Avec ton parcours tu as a priori un bon paquet de lacunes au regard du programme de l'agreg externe. Avoir ou non l’agrégation externe ne jaugera pas tellement "ce que tu vaux", mais plutôt ta préparation du concours et ta maîtrise des notions au programme. À toi de voir si tu te sens capable d'apprendre/comprendre seule les choses qu'il te manque sur ton temps libre. Si c'est ce défi qui t’intéresse vas-y, fonce fais toi plaisir ! Si ton optique est simplement d'avoir l’agrégation je ne vois pas l’intérêt de se rajouter des contraintes.
  • Bonjour,

    Je rejoins Mojojojo sur les éventuelles lacunes dues au parcours. J'ajouterais que le classement au CAPES n'est peut-être pas le meilleur indicateur (ce n'est que mon avis personnel !). Pour avoir passé les deux concours, je pense que les attentes (et les exigences) du jury ne sont pas du tout les mêmes.

    Cela dit, rien ne t'empêche de te lancer ! Le concours est une expérience enrichissante quoiqu'il arrive. Personnellement, je m'y suis bien amusée.

    Avec ou sans préparation CNED ou autre, c'est à toi de voir si tu t'en sens capable. Je te conseille de regarder de très près les sujets d'écrits des dernières années et les rapports de jury et pourquoi pas, si tu en as le temps et si tu ne l'as pas déjà fait, d'aller assister au épreuves orales. Cela pourra te permettre de te situer et de décider de ta préparation (seule, à distance, ou en prépa agreg).

    As-tu également demandé leur avis à tes enseignants de master ? Ils te connaissent, connaissent ton niveau et tes capacités de travail, et peuvent t'orienter dans tes choix.

    Cordialement,
    AC
  • Tout dépend de ton niveau de départ, et du terme que tu te fixes.
    A mon avis, le mieux sur du moyen terme, c'est de t'inscrire en prépa agreg interne dans ton académie, ça va te permettre faire le point et de ne pas perdre ton niveau en maths (ça part vite), et de passer l'externe, tant que tu ne peux pas passer l'interne, puis l'interne.
    ça implique de pouvoir maintenir l'effort sur 4-5 ans , sachant qu'une fois titulaire, le boulot va bien plus te fatiguer que l'année de stage, mais si la motivation perdure , ça me parait le plus rentable.
    Le plus important quoi qu'il en soit , c'est de ne pas perdre ce que tu sais faire, tout en apprenant ce que tu ne sais pas, donc de trouver du temps pour faire des maths régulièrement.
  • Je voulais savoir, tu as quoi comme licence maths appliquées ? Y'a différentes licences (appliquées/mass...)

    Tu as bossé comment le capes ? As tu eu du mal au début, est-ce passé facilement ?

    Bon courage pour l'agrégation en tout cas, si tu veux le faire fais le ! Tu perds rien... Et tu peux rententer ta chance donc bon
  • Bonjour,
    Merci à tous pour vos réponses.
    J'ai fait la licence Mathématiques appliquées à Paris Descartes, c'est comme ça que ça s'appelait ^^
    Le CAPES j'ai surtout bosser les oraux . L'écrit les écrits blancs du Master m'ont suffit .
    Je ne pense pas que j'ai eu particulièrement des facilités ou quoi mais j'ai tout fait pour réussir.

    Je sais que ça va être beaucoup de travail et que je ne l'aurai certainement pas du premier coup mais je m'en voudrait de ne pas tenter le coup
    Pour la prepa agrégation interne est ce qu'on va vraiment m'apprendre ce dont j'ai besoin pour l'agrégation externe ? Parce que j'ai fait un M1 MEEF donc comme si je n'avais pas de M1 puisque je n'ai fait quasiment que des révisions de licence , j'ai donc beaucoup de maths à apprendre.

    Est il possible de s'inscrire à une prepa agrégation externe et de tenir un temps plein ? parce que si les cours sont en semaine je ne pourrais pas y aller, c'est pour ça que je pensais au CNED ce qui me permettrais de travailler le soir....
    Je n'ai pas encore été voir des oraux, je pense y aller en juin (J'ai vu que c'était à Lille alors j'irai un Week end) au moins pour avoir une idée de comment ça se passe.
    L'important pour moi c'est de ne pas m'arrêter là. Je ne veux pas travailler en classe prepa, je ne cherche donc pas forcément à être bien classé (comme au CAPES, l'important c'est de ne pas avoir de regrets)

    En tout cas merci beaucoup à tous pour vos conseils.

    Cécile
  • Dans cette situation, on peut y arriver mais il te faudra travailler avec acharnement. C'est un investissement "de vie" sur au moins 2 ans.

    A mon humble avis, oublie:
    - le CNED, tu as toutes les ressources en ligne de qualité optimale disponibles si tu cherches bien. Il faut que tu construises aussi une biblio de bouquins, disons une vingtaine/trentaine... (tu verras, c'est naturel d'arriver vers ce nombre) et le CNED est jugé, je crois, entre décevant et très décevant. De toute façon ça ne marchera pas si tu recherches une autorité extérieure: tu es seule dans ton bateau.
    - une prépa externe: tu n'as pas le temps avec ton métier, il faudra vraiment optimiser tout ton temps hors de tes cours.
    - une prépa "interne E.N" pour l'interne: tu perdras ton temps, il te faut viser beaucoup plus haut pour l'externe (théorie de la mesure a minima, etc).

    Sur ce site, des discussions t'indiquent de bonnes bases pour t'y mettre sur ces sujets et aussi, tu pourras t'améliorer par le biais de questions.

    Bon courage il faut absolument que tu te passionnes pour ça pour entretenir ta motivation.
    Conseil de méthode: ne rien laisser passer comme incompréhension, si microscopique qu'elle soit (tout en comprenant qu'il faudra reboucler à fond car l'apprentissage est vraiment non-linéaire donc à la page 50 tu vas tout d'un coup mieux comprendre la page 34, c'est comme ça, c'est normal).

    Perso je ne suis pas convaincu pour l'externe de l'idée agréable qui voudrait qu'on converge petit à petit, genre sur 4-5 ans, vers la réussite car:
    - c'est un concours qui demande une mémoire énorme et elle ne peut être qu'à moyen terme selon moi ( en gros, l'année d'après où tu l'as eu, si tu ne travailles rien et que tu repasses l'oral, tu te fais rémater totalement je pense)
    - il demande aussi des préparations très ciblées, très stratégiques et pareil, ça se fait sur des décisions engageantes, tout est lié entre ton plan de leçon et les développements que tu proposes et tes connaissances au temps t.
    - travailler en plus du métier est vraiment dur, et tenir ça sur plus de 3 ans, franchement, je ne le vois possible que si tu vis seule et sans aucun autre centre d'intérêt.
  • @ Mme Cécile.

    Le tableau dressé par Taimanov est un peu noir. Je me permets quelques réflexions personnelles.

    * Tu ne dois penser qu'à ta titularisation.

    * La première année de titulaire va être balaise. Nouveau bahut, nouveaux niveaux, emploi du temps plein pot, déménagement avec un peu de poisse.
    C'est une bonne année pour bosser trois ou quatre bouquins de base.
    Tu passes tes écrits en restant bien les six heures quoiqu'il arrive.
    Le lendemain tu repars au chagrin comme si de rien n'était.
    Pour les oraux il existe des bouquins bien faits qui permettent de limiter les dégâts avec un minimum de préparation.
    Tu te pointes aux oraux avec la goule enfarinée et ces bouquins sous le bras et surtout tu restes jusqu'au bout. Tu ouvres grand les yeux et les oreilles. Tu assistes à des oraux.

    * L'année suivante - en supposant que tu as reçu le fer à repasser, mais on en a vu d'autres sur ce Phôrüm - en fonction des résultats de l'année passée :
    ** Tu t'inscris en prépa interne si tu as besoin de consolider les bases pour l'écrit. L'interne et l'externe sont deux concours distincts. Ils ont en commun des écrits costauds, mais celui de l'externe décolle en flèche dès la partie III et un oral de leçon commun aux deux concours, pour les candidats qui rasent les moquettes. Ce n'est donc pas complètement dénué d'intérêt.
    ** Tu bosses sérieusement tes leçons d'oral, avec un œil sur les rapports du concours
    ** Contrairement à ce qu'écrit Mark Ievgenievich, tu vas améliorer ton niveau d'année en année, sans parler de l'expérience.
    ** À partir de cette année tu es opérationnelle et d'année en année tu vas accumuler tes leçons et développements personnels. Ceci dit de nombreuses idées traînent sur le net, y a qu'à se baisser. Je ne sais pas sur quelles statistiques se base notre Taimanov pour dire que les agrégés sont de piètres agrégatifs.

    * Tu ne dois penser qu'à ta titularisation cette année. Donc au maximum : assister à des oraux (à Lille pour l'externe) et choisir ton option de modélisation.

    Tous ces objectifs demandent travail, volonté et persévérance. Aucun n'est inaccessible.

    Bon courage.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • ev écrivait:

    > Tu passes tes écrits en restant bien les six
    > heures quoiqu'il arrive.



    La première année que j'ai tenté l'externe, je suis parti au bout de 2h30 lors du second écrit complètement dépité de n'avoir pratiquement rien fait et démoralisé (j'étais tellement énervé en rentrant chez moi que j'ai d'ailleurs pris la seule prune de ma vie).
    L4admissibilité était à 5/20, j'ai eu 4,75 et 4,5 aux écrits cette année, bref, j'ai perdu une année de bi-admissibilité...
  • Attention avec ce concours: l'écrit est une formalité par rapport à l'oral qui est très difficile.
    Par exemple, avoir 5 à l'écrit est très bas alors que tu peux avoir 5 à l'oral et être vraiment bon et avoir vraiment beaucoup travaillé ladite leçon; de même, 10 à l'écrit est largement jouable si tu fais proprement quelques questions (et rester les 6h, cela va de soi), par contre, pour sortir un 10 à l'oral, c'est très dur.
  • "tu peux avoir 5 à l'oral et être vraiment bon et avoir vraiment beaucoup travaillé ladite leçon"
    "pour sortir un 10 à l'oral, c'est très dur"

    Attention à ne quand même pas tirer un portrait trop noir de l'épreuve de leçon, une leçon bien faite à petit niveau peut tout à fait rapporter la moyenne.

    Il y a deux risques principaux quand on est d'un niveau fragile sur une leçon :
    - faire une leçon trop courte avec un seul développement (voire aucun)
    - exposer des choses non maîtrisées
  • 100% d'accord avec NicolasM.

    Comme je l'ai expliqué dans un autre message, on note les candidats les uns par rapport aux autres, l'effectif présent devant l'oral n'est plus le même.

    Il semble que taimanov base sa méthode de travail sur la mémoire (cf un de ses posts plus haut). Or préparer bêtement les plans et développements, appris par coeur sans le moindre recul dessus apporte des notes très faibles, le jury détectant le travail bêtement appris par coeur non compris immédiatement.

    Avec pas une seule leçon préparée ainsi (de toute façons j'ai une mémoire de moineau) mais avec un travail de réflexion de fond sur les mathématiques, toutes mes notes aux oraux ont nettement dépassé la moyenne (d'ailleurs je n'étais pas loin des 10 premiers, et sachant que ce n'est pas dû à l'écrit, mes notes d'écrits sont toutes plus faibles que mes oraux), ceci à une époque où le concours était nettement plus sélectif (perso j'ai eu plus de 18 à un oral où je n'ai pas dépassé le niveau L1, L2, mais parfaitement maîtrisé).
  • Boris Vian a écrit:
    Il y a deux sorte de génies, les génies doués et les génies pas doués.
    "Le génie est une longue patience". Ça c'est une réflexion de génie pas doué.
  • Honnêtement je n'ai pas une très bonne mémoire, je ne retiens que ce que je comprends.
    Je ne suis pas non plus du genre à partir plus tôt d'une épreuve. Par principe partir plus tôt c'est perdre des points.

    taimanov tu dis qu'il y a toute les ressources nécessaire en ligne, tu as des site ou autre à me conseiller ?

    Merci à tous les autres pour vos réponses. Je persiste sur l'idée de me lancer quand même ( désolée pour ceux qu pensent que ce n'est pas une bonne idée ), parce que si je ne le fais pas je le regretterai très certainement.
  • @ Mme Cécile.

    Je pense que c'est une très bonne idée de se lancer, puisque tu en as envie.
    Je ne sais plus si c'est Wellington, Murphy ou moi qui disait "Il n'est nul besoin d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer".

    Pour les sites, il y en a pléthore, c'est à toi de voir ceux qui conviennent au niveau que tu t'es fixé.
    Un site comme celui-ci est une mine d'or, mais ne convient pas à tout le monde.
    Recracher une leçon écrite par quelqu'un d'autre est la façon la plus élégante de s'écraser comme une merde aux pieds d'un jury consterné. Donc prudence, circonspection et prière de prendre les patins.
    En revanche, piquer des idées ça et là peut engraisser une leçon, à condition de se les approprier.

    Une recherche avec "leçons agrégation mathématiques" te permettra de trouver ton bonheur.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Ce n'est pas un concours facile, mais si tu en as envie, lance-toi !
    Je l'ai eu à la session 2016, alors que j'avais quitté l'école depuis un peu plus de 20 ans, et travaillé comme ingénieur tout ce temps ou presque.
    En 2015, je me suis présentée en même temps que je travaillais en entreprise jusqu'à fin février (ensuite j'ai pu prendre un congé sabbatique) ; j'ai été admissible, et je me suis étalée aux oraux (dans la moyenne des recalés de l'oral ! avec des notes entre 4,75 et 7 de mémoire aux oraux).
    Pour la session 2016 je suis retournée sur les bancs de la fac en prépa agreg, et ça a tout changé... pas tellement à l'écrit (j'ai eu sensiblement les mêmes notes qu'en apprenant dans mes bouquins) mais surtout à l'oral (environ 11 de moyenne aux 3 épreuves orales, donc si, c'est possible, même pour des quarantenaires, d'avoir l'agreg grâce à l'oral !).
    Pour la prépa agreg, j'ai choisi entre P6 et P7 en fonction des horaires des cours : P6 c'était tous les matins, P7 c'était 3 jours par semaine (mardi, mercredi et jeudi), et dans les deux cas, un samedi sur deux d'octobre à mars pour les écrits blancs ; si tu es en région parisienne, je te conseillerais quand même de t'inscrire dans une prépa agreg externe, et d'aller aux cours que tu peux, et aux écrits blancs.
    En début d'année, on a eu des "vrais" cours pour revoir (ou voir !) le programme ; ça va très vite forcément, mais ça t'aidera quand même si tu peux y aller, parce que tu peux poser des questions au prof ! Ensuite progressivement il y a de plus en plus de séances de leçons où un élève présente la leçon qu'il a préparée pour l'un des oraux. C'est très intéressant à faire aussi, un peu moins à écouter si tu n'as pas le temps d'y jeter un œil avant ( en gros quand un élève présente une leçon, c'est bien d'y avoir passé une heure en te demandant ce que tu mettrais dans le plan et quels développements tu proposerais, ainsi tu profites des remarques que le prof lui fait).
    J'ai du y passer en gros (en comptant 20 heures de cours par semaine, y compris les écrits blancs) environ 30/35 heures par semaine (en bossant vraiment), parce que j'ai aussi 3 enfants et que j'avais choisi de lever un peu le pied par rapport à mon travail en entreprise.
    Tu auras moins de temps, mais tu es plus jeune, donc ça augmente tes chances (tu as quand même une meilleure mémoire et tes études sont toutes fraîches).
  • Bonjour,

    J'ai fait mon Master à P7 , je pense que le système de préparation des leçons est le même que pour le CAPES puisque c'est les mêmes prof ? J'ai eu plusieurs camardes qui suivaient les deux formations, ils ont abandonner l'agreg, ce qui n'est pas rassurant !

    L'avantage c'est que je n'ai pas d'enfant ou quoi non plus, donc si je veux bosser jusque pas d'heure, je peux .

    @ev : merci pour le site, je le mets dans ma base de donnée.
  • Bonjour,
    J'ai une situation comparable à la tienne, j'ai eu ma titularisation l'an passé et je prépare l’agrégation externe cette année, une légère différence de parcours puisque j'ai en poche un master MFA et une tentative à l'agreg (admissible).

    La prépa Agreg, sans être indispensable est fortement recommandée, ne serait-ce que pour les conseilles avisés des professeurs sur les attentes du jury, avoir un regard extérieur sur ton niveau (l'auto-évaluation est une entreprise délicate sur des sujets aussi complexe que ceux abordés pour l'agrégation...). En expliquant ton projet les préparateurs pourront essayer de te guider et cela même si tu n'es pas présente physiquement à tous les cours (en tout cas les miens essayent ^^ ).

    Dans tous les cas, si les maths te passionnent, la préparation de l'agreg est une formidable occasion de pratiqué et de faire un diagnostique précis de ce que tu connais, de ce qui t’intéresse et pourquoi pas, de ce que aimerait approfondir.

    Cordialement CM.
  • Cette idée d'"avoir une bonne mémoire", personnellement, je n'y crois pas, même si je veux bien croire qu'on n'est peut être neurologiquement pas tous pareils face à la mémoire, mais sauf cas exceptionnel, pour moi c'est à la marge. On est tous égal face à la mémoire: elle a besoin de répéter, répéter et encore répéter des choses comprises.

    Peut être je me méfie de ça parce qu'un jour j'ai vu l'interview d'un gars qui était champion du monde de mémorisation de cartes et de suites de nombres. Un passe temps pour le moins bizarre, mais il était devenu professionnel! (on n'était pas en france). Il expliquait qu'il n'avait a priori pas d'aptitude particulière de mémorisation, mais des techniques de mémorisation (en gros: il associe des images et se crée un parcours) et surtout s'exerçait genre 4-5h par jour.

    Pour l'agrégation externe, selon moi, si on veut se préparer avec efficacité et ne pas laisser la chance s'exprimer trop, il faut:
    - comprendre: c'est la base, mais pour moi ça ne suffit clairement pas; ensuite, cela me laisse songeur que vous alliez sur ce terrain aussi: que signifie "comprendre"? pensez vous vraiment comprendre la théorie de la mesure? l'analyse complexe? personnellement, je ne sais pas vraiment ce que cela signifie "comprendre".
    - répéter donc mémoriser beaucoup de choses, à savoir: les grands parties de chaque leçon avec à peu près ce qu'il y a dedans, et surtout connaitre les développements vraiment très bien, c'est le cœur de la chose: au premier ordre, ta note est celle de ton développement, c'est ma façon de voir, on peut ne pas être d'accord. On ne peut pas réinventer la roue en 3h de préparation qui passe très très vite, il faut absolument avoir des automatismes mémorisés.

    Un petit exemple: un jour, tu regardes le hauchecorne et il t'explique pourquoi l'axiome de commutativité est nécessaire pour "bien" faire les groupes. Tu comprends bien, parfait. 5 mois après, tu es devant le jury. Entre temps, il s'est passé genre 500 heures à bosser tout sauf ça: certes, tu as compris, mais rien ne te dit que tu vas penser à ça, et surtout que tu arriveras à le ressortir si nécessaire. Tout simplement parce que la mémoire est basée sur 1) la compréhension 2) la répétition. Tu as choisis de ne pas répéter cela, et tu as eu raison; ce n'est pas parce que tu ne peux pas le ressortir que tu ne l'as pas compris, mais cela ne te donnera rien pour ce concours car il faut que tu prouves au jury que tu sais faire des choses! si tu le dis à l'oral sans être capable de le prouver, tu risques de te faire mal voir, donc tu ferais mieux de rien dire pour ne pas qu'on doute de toi. Au final, sur cet exemple, je pense qu'on peut dire: tu as perdu ton temps à comprendre cela...!! Je sais que cet avis peut faire réagir mais je le trouve intéressant. En gros: un concours de maths, ce ne sont pas que des maths, c'est aussi et autant un concours (ici un examen en fait donc plus simple), donc de la stratégie.

    ATTENTION: Mon avis est basé sur le fait qu'un candidat proposant des choses de niveau trop faibles mais bien maîtrisées ne décollera jamais (<5). Je peux (puisque vous prenez des exemples extrêmes genre recopier la leçon de quelqu'un sans la comprendre) mettre une page à une leçon, dire "mon truc est maîtrisé", et j'aurais évidemment moins de 3. Tout évidemment est dans la définition qu'on donne à "trop faibles": tu y passeras toute ta préparation à te demander cela, et je crois que tu ne le comprendras jamais: c'est une jurisprudence non écrite, une sorte de culture de ce concours entre membres du jury, centres de préparation, qui le définit de façon floue. Dans le rapport, pas vraiment, car le rapport fixe un niveau vraiment élevé et peut être même incohérent (genre il exige comme prérequis évident de connaitre le théorème de structure des groupes abéliens finis alors que la démo est franchement pas facile du tout). Ce qui intéresse, c'est à quel niveau on peut tomber pour, si on ne présente que ça mais en le maîtrisant bien, avoir une note correcte (>=8). Vraiment, la stratégie de ce concours est délicate, il y a des choses floues.

    Sur cette question, il y a aussi un biais assez important du fait du temps très limité pour t'évaluer: en quelques minutes de plan et 4-5 questions, il ne me parait pas réaliste à un jury de pouvoir évaluer finement si ce qu'a écrit le candidat est maîtrisé ou non (cette impression est beaucoup plus qu'un avis intuitif sorti de nulle part): ta note risque peut être de te faire bondir ou peut être que tu la trouveras juste ou peut être, si si, tu te diras qu'ils n'y ont vu que du feu. C'est un concours avec un tirage, des leçons difficiles, pas toutes préparées, donc du pipeautage nécessaire parfois, pour s'en sortir, et ça peut marcher (le seul truc crucial impossible à berner étant le développement). Moi sur le plan, j'aurais fait un barème avec 5 niveaux de note genre de A à E, mais pas entre 0 et 8 (on dit que le plan est noté sur 8), car le temps imparti n'est pas suffisant.

    @MmeCecile: je t'envoie des liens en privé.
  • Je reprends deux choses sur ce que je viens de lire.

    1) "si tu le dis à l'oral sans être capable de le prouver, tu risques de te faire mal voir, donc tu ferais mieux de rien dire pour ne pas qu'on doute de toi."
    Peut-être que je n'ai pas bien compris l'exemple (j'ai extrait la phrase de son contexte), mais je pense qu'on peut voir que chaque question du jury concernant un ajout d'information comprend deux étapes : a) sais-tu répondre (citer un (contre-)exemple, un théorème, un algorithme, ...) et b) sais-tu le prouver ?
    Pouvoir franchir l'étape a) sans forcément être super à l'aise sur la b) ne me paraît en rien "risqué", bien au contraire. Sauf certainement pour les questions de base, par exemple : a) "Pouvez-vous énoncer le théorème de la division euclidienne ?" "Oui, bien sûr..." (heureusement !). b) "Pouvez-vous le démontrer ?" "Ah ben non..." (aïe ! aïe ! aïe !)

    2) Je pense qu'on peut tout à fait commencer à se faire une bonne idée, dans la grande majorité des cas, de la valeur d'un candidat à partir de son plan en observant son aisance durant l'exposition : hésitations, allers et retours incessants sur les énoncés, trous, multiples "coquilles", insistance sur les points difficiles et mention rapide de ce qui est plus basique ou l'inverse, etc. Et avec les questions qu'on lui pose ensuite, je pense qu'on est déjà près de savoir si le plan est du par cœur non compris ou si le candidat l'a un peu bossé.
    Ce n'est pas infaillible, ce n'est pas de la science exacte, mais quand j'ai donné des colles en prépas il y a bien longtemps, je me souviens bien avoir "senti" rapidement quels élèves étaient plutôt à l'aise et lesquels étaient à la ramasse (question niveau, sans jugement de la quantité de travail effectif de l'élève).

    Des avis d'experts seront les bienvenus :-).
  • @Taimanov

    Tu oublies que l'oral se déroule en 4 temps:
    - Le plan.
    - Le développement.
    - Les questions sur le plan.
    - Les exercices.

    Là où tu as raison c'est pour le développement: Un développement non maîtrisé c'est dans le meilleur des cas du temps perdu: pas d'exercices et donc une note assez basse.
    Là où il faut préciser ce que tu dis c'est pour ton histoire de contre-exemple. Le jury est clair dans ses attentes: Un plan maîtrisé: c'est-à-dire que pour chaque résultat que tu inscris tu dois avoir: une idée de preuve, des utilisations simples, des exemples voire des contre-exemples et des applications directes.
    Oui il ne faut pas mettre dans le plan un contre-exemple que tu ne maîtrises pas. Par contre tu peux tout à fait, lors du dialogue et si on te pose la question, donner un contre-exemple que tu as compris mais que tu ne sais pas démontrer (d’ailleurs l'existence de contre-exemple est rarement simple...). Tu ne l'as pas mis dans le plan, le jury ne peut pas te reprocher de ne pas savoir le démontrer, sauf bien sûr si c'est un résultat évident.

    Il y a en effet un équilibre très dur à trouver entre ce qu'il faut mettre dans le plan (le bagage minimum attendu) ce que tu peux mettre dans le plan (ton bagage maîtrisé) et ce que tu ne dois pas mettre dans le plan (parce que ça laisserait entendre que ton niveau est plus élevé que ce qu'il n'est). Mais c'est l'un des critères évalués, d'où l'importance de la préparation.

    Cordialement.
  • crucimatheux, il y a du mieux mais il reste des fautes (dont certaines piquent les yeux) :
    tu inscrit
    des exemples voir des contre-exemples
    tu ne maîtrise pas
    Tu ne l'as pas mit
    un équilibre très dure
    ton bagage maîtriser
    ton niveau est plus élever
  • MmeCécile >

    1) Verrouille ton travail cette année, il faut que tu sois titularisée en priorité. Après tu seras plus zen pour préparer l'agreg, et c'est déjà ça.

    2) Ne minimise pas la différence de taf entre un 9 H et un 18 H plein pot (grosse diff sur le nombre de copies à corriger, entre autres).

    3) Pense aussi que les classes que tu auras l'année prochaine peuvent être très différentes de celles que tu as cette année (niveau, hétérogénéité, discipline, parents, ...). Cela peut te prendre plus de temps que prévu (adapter tes cours, tes méthodes péda, etc ...). Je parle d'expérience, j'ai changé de bahut cette année et j'ai l'impression de faire un autre métier (élèves beaucoup plus faibles et peu travailleurs...), faut encaisser la diff psychologiquement si tu as eu de "bons" élèves avant...

    4) Malgré tout ça, continuer à avoir le nez dans des maths post-bac. Ne fait pas comme moi, j'ai lâché pendant deux ans, et maintenant je dois remonter la pente pour viser l'interne (pas après pas, mais le niveau revient).
  • Bonjour à tous,

    Je me trouve dans une situation un peu similaire à celle de MmeCécile (malgré de grosses différences) et je voudrais un peu contribuer à cette discussion en posant des questions à propos de cette situation.

    J'ai passé le CAPES externe l'année dernière et je voudrais passer l'agrégation externe. Ma situation est différente parce que j'ai la trentaine (plus pour longtemps) et un enfant. Une autre différence est que j'ai fait des études de physique et non de mathématiques donc j'ai probablement un bien moindre bagage mathématique.

    J'ai commencé à télécharger les cours de l'UPMC (FOAD formation ouverte à distance de L3) pensant faire un L3 puis un M1 (sur 2 ou 3 ans) et après préparer l'agrégation. Ceci un peu parce que j'aime faire des mathématiques et comme développement personnel. Pour moi ce n'est pas possible de ne faire que ça parce que j'ai une petite famille à entretenir.

    Un ami agrégé m'a déconseillé de suivre un cursus L3 puis M1. Il m'a dit que ce n'était pas la peine de faire un L3 pour préparer l'agrégation car cela dépasse souvent le programme de l'agrégation. Il m'a conseillé de préparer chacune des 147 leçons en faisant appel aux polys de cours, là ou c'est nécessaire (par exemple la leçons sur les espaces L^p dépasse largement mes connaissances mathématiques), avec un choix de développement cohérent qui permette de présenter toutes les leçons. Ce que j'ai lu va plutôt dans le sens contraire. J'ai lu des polycopiés de M1 qui disent se vouloir trop exhaustifs pour combler des lacunes que les étudiants à l'agrégation risqueraient d'avoir.

    Voilà, je m'excuse de ne pas apporter de réponses aux questions posées sur ce forum mais au contraire de poser de nouvelles questions. Est-il possible de passer l'agrégation en préparant presque exclusivement les oraux et sans avoir de connaissances relevant du programme de M1?

    Tout conseil ou opinion sera la bienvenue, bien cordialement,
  • Langevain2016 a écrit:
    Est-il possible de passer l'agrégation en préparant presque exclusivement les oraux et sans avoir de connaissances relevant du programme de M1?

    Oui !

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • ev
    ahah mais réussir ?

    [Inutile de recopier le message précédent. AD]
  • Merci pour vos lumineuses réponses ev et kayakpopot!!! Je reformule donc ma question.

    Est-il possible de réussir l'agrégation externe de mathématiques en 2018 en préparant presque exclusivement les oraux (leçons et développements) et sans avoir de connaissances relevant du programme de M1?

    Bien cordialement,
  • Déjà, je ne suis pas sûr que ce soit possible de préparer correctement les oraux sans connaissances de niveau M1.
  • C'est bien comme cela que j'avais compris ta question. La réponse est toujours oui.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Je plussoie la réponse d'ev à la question de Langevin2016.
  • kioups a écrit:
    Déjà, je ne suis pas sûr que ce soit possible de préparer correctement les oraux sans connaissances de niveau M1.

    À comparer avec la conclusion de ce message : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,1447858,1448366#msg-1448366

    Je cite :
    D'un autre côté, le niveau L3 suffit pour avoir les notes maximales, inutile de chercher la haute voltige qui est assez risquée.
  • A la condition d'avoir de la chance au tirage? non?
  • En fait je suis preneur de conseils aussi...par exemple les couplages du type :Espaces lp/Fonctions holomorphes sur un ouvert deC
    ou en algèbre:Caractères d’un groupe abélien fini /Extensions de corps.
    me font très peur...
    ...pas glop pas glop au niveau bac +2
  • Roumegaire,

    Il me semble que ce n'est pas forcément contradictoire : pour être capable de présenter un plan de leçon et des développements de niveau L3, il vaut mieux "en avoir un peu sous le pied", et donc des connaissances de niveau M1, même si ce niveau est moins maîtrisé.

    Après, il faut savoir de quoi on parle, l'an dernier dans ma prépa agreg les élèves qui avaient fait une L3 puis un M1 MEEF pour le CAPES avant de s'inscrire au M2 agreg disaient n'avoir jamais eu de cours sur les équadiffs (je ne parle pas des edp, mais des simples équadiffs !)... De mon temps, c'était de niveau prépa (ou DEUG sans doute), aujourd'hui il semble que ce ne soit pas dans le tronc commun L3...
    De la même façon j'ai été bien aidée aux oraux parce qu'en prépa j'avais eu quelques cours sur les variétés, que la prépa agreg a "réactivés" ; on nous conseillait très fortement la leçon sur les sous-variétés de Rn, mais ça m'a permis de la choisir plutôt qu'une leçon d'intégration, sachant que je n'avais que peu de recul sur la théorie de la mesure et l'intégration de Lebesgue (que j'avais découvertes en prépa agreg l'an dernier).

    Il me semble qu'on peut être admissible avec un bon niveau L2/L3, mais pour que ça passe à l'oral il faut avoir quelques thèmes où on en maîtrise un peu plus quand même, pour avoir du répondant aux questions.
  • Je maintiens qu'on peut être admis en restant au niveau L3. Une leçon de L3 bien maitrisée avec deux développements bien maitrisés permet d'avoir l'agreg. Typiquement, pour les leçons d'analyse complexe ou de théorie de la mesure, on peur rester au niveau L3 dans son plan et ses développements.
    Si on est au point sur son plan et ses développement, ça passe. Le répondant aux questions d'un niveau supérieur, donc de choses qui ne sont pas dans le plan, c'est du bonus pour faire grimper la note et grimper dans le classement. C'est pour qui vise un bon rang.

    Mais si on vise simplement d'avoir l'agreg une bonne maitrise du programme L1-L2-L3 suffit.
    Laurette a écrit:
    aujourd'hui il semble que ce ne soit pas dans le tronc commun L3...

    Il n'y a pas, et à ma connaissance il n'y a jamais eu, de tronc commun de L3 (ou à l'époque de tronc commun DEUG, et de tronc commun Licence), contrairement aux classes prépas. Les classes prépa préparant à des concours nationaux, il y a toujours eu un programme officiel national.
    En fac, le programme dépend de la fac et n'est pas a priori national. Cela dit, les programme de DEUG des facs étaient en général très proches du programme de prépa et couvrait à peu près celui-ci, les variations avaient plus lieu en licence (ou L3). Mais ça c'est il y a au moins 15 ou 20 ans.

    De nos jours, le nombre d'heure alloué aux maths en L1 tend à diminuer puisqu'on pousse les facs à faire des L1 ou des premiers semestres de L1 pluridisciplinaires dans lesquels on passe une très bonne partie du temps à refaire des choses de lycée... du coup, il reste un an / un an et demi pour essayer de couvrir un programme de DEUG standard, avec des élèves qui ont moins de connaissance que ceux qui entraient en DEUG il y a 15 ou 20 ans. Forcément, il y a des choses qui passe à la trappe... C'est bien dommage.
  • kayakpopot a écrit:
    les couplages du type :Espaces lp/Fonctions holomorphes sur un ouvert de C ou en algèbre:Caractères d’un groupe abélien fini /Extensions de corps. me font très peur...

    C'est normal. Ils sont là pour faire peur. Cela ne prouve pas qu'ils soient fréquents.

    Fonctions holomorphes sur un ouvert de C ou Extensions de corps peuvent être traitées à un niveau gentiment tranquille.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • @kayakpopot

    C'est l'agrégation que tu tentes...pas le CAPES. Il faut donc avoir quelques connaissances mathématiques....
    Décrocher l'agrégation se mérite et nécessite tout de même un bon niveau.....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Sieur Ramon je viens de découvrir votre signature toute neuve. Je m'en souviendrais la prochaine fois que je suis pris dans le embouteillages.
  • kayakpopot écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,1411310,1448398#msg-1448398
    [Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]

    Grand moment de solitude quand tu viens de faire 800 bornes, de te trouver un hôtel miteux qui te coûte un bras pour deux nuits, que tu tires ton couplage et qu'en l'ouvrant tu découvres un tel choix...

    Voilà le principal risque quand on prépare à Bac+2, tomber sur un couplage pour lequel on est au dessous du niveau. Même si dans tous les cas on a peu de chances d'être admis, dans ce cas on a fait tout ça pour rien vu que le retour d’expérience sera quasi nul.
  • @Ramon Mercader...c'est pas très gentil pour les certifiés...
    @elb c'est vrai que faire plus de 900km pour repartir bêtement ce n'est pas très glorifiant...au moins avec un peu de chance, un tirage clément permet de raconter des choses et comme le dit ev....c'est de l'expérience engrangée pour l'interne...
  • Je ne sais pas comment sont constitués les couplages - il est rare qu'un âne soit petite souris - mais je doute qu'en cette période où les postes ne sont pas tous pourvus, les couplages puissent être très serrés. En termes plus profanes, il y a très souvent moyen de tirer son épingle du jeu avec un plan et des développements au ras des pâquerettes.

    Avec un peu de préparation et trois-quatre ouvrages tout terrain, il y a moyen d'éviter les grands moments de solitude elbiens. Jusqu'aux questions bien sûr. Mais là encore, le pire n'est jamais sûr.

    De la préparation, des nerfs, de la confiance en soi, du réalisme. N'oubliez jamais que vous n'avez aucun moyen de savoir où vous en êtes par rapport à la barre.

    Haut les cœurs !

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • kayakpopot a écrit:
    @Ramon Mercader...c'est pas très gentil pour les certifiés...

    Je ne reproche rien aux certifiés car ils ne sont pas responsables de la situation.
    J'en veux tout simplement à ceux qui ont dénaturé le CAPES en abaissant à ce point son niveau...
    ev a écrit:
    il y a très souvent moyen de tirer son épingle du jeu avec un plan et des développements au ras des pâquerettes.

    C'est vrai (attention tout de même car ces pâquerettes sont d'une hauteur respectable) !!! Mieux vaut un oral de niveau L2/L3 mais dont le contenu est bien maîtrisé qu'un exposé stratosphérique que le candidat ne domine pas.
    le jury sera bienveillant envers un candidat modeste mais solide sur le contenu qu'il propose et sanctionnera un développement trop ambitieux mal assimilé. Il faut ne faut surtout pas se laisser impressionner par le jury et rester flegmatique en toute circonstance.

    Lors de mon premier oral, un des membres du jury avait commencé par me dire: "vous nous remettrez l'enveloppe qui contenait votre sujet, car celle-ci doit demeurer la propriété de l'état"....puis au milieu de mon développement, un autre membre du jury s'est levé, à pris une clé à pipe et a bricolé son vélo qu'il avait amené avec lui....
    J'avais obtenu malgré tout une note et un classement honorables.
    @Shah d'Ock a écrit:
    Sieur Ramon je viens de découvrir votre signature toute neuve.Je m'en souviendrais la prochaine fois que je suis pris dans les embouteillages.

    J'ai beaucoup ri quand j'ai lu cela...
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Encore une fois, je ne sais pas si ce sont mes souvenirs qui se font vieux (c'était il y a deux ans) ou si on ne parle pas de la même chose, mais très peu de la petite dizaine de candidats que je n'ai vus à l'externe ont eu à taper dans la L3 (et encore moins donc au-dessus).
    Le meilleur candidat que j'ai croisé a développé le thème classique de l'ellipsoïde de Loewner, que j'ai rencontré cette année également chez un candidat à l'interne (certainement le meilleur candidat que j'ai vu) ! Et son plan (candidat de l'externe) ne réclamait pas beaucoup plus qu'un bon bouquin de Spé ancienne version...

    Donc un candidat qui maîtrise L2/L3, ce n'est pas encore l'Arlésienne, mais on est déjà bien loin de Lille !

    Tiens, je m'en vais réserver une chambre pour aller y faire une petite visite dans deux mois, je verrai bien de mes yeux vus si j'ai rêvé tout cela ou si... ;-)
  • Mes amitiés à la modération,

    sieur Shah d'Ock, à propos de la signature de Monsieur l'Agrégé RM :
    - bon s'il recule, il demande qu'on le tue, bon ben on le fait
    -> et après il faut le venger.
    Je trouve pas ça, comment dire, élégant, allez va pour ce terme.

    S
  • Merci beaucoup à vous toutes et vous tous pour vos réponses et pour ces informations et votre expérience que vous partagez sur ce forum! C'est super pour les nouveaux comme moi.

    Merci ev d'être si positif! On a bien besoin de cela pendant la préparation et pour continuer à avoir envie d'apprendre de nouvelles choses!

    Je vais essayer de préparer tout ce que je pourrai à niveau bac +2 et étudier les espaces L^p et les fonctions holomorphes et chercher des développements pas trop compliqués sur ces sujets. On verra bien ce que cela donnera...
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