CUPGE

Bonjour à tous,

Qui aurait des retours des CUPGE ? Que ce soit des enseignants (statistiques de réussite aux concours), d'anciens/actuels élèves etc ?

D'avance merci !

Réponses

  • Ancien élève.

    Après le lycée je n'ai pas été accepté dans la prepa que je voulait, je suppose que mon 3 allemand et en bio ne leur ont pas donné envie. Je me suis donc retrouvé à la fac dans ce cursus math physique, on faisait le programme math des MP et le programme de physique des PC donc c'était plus intense qu'une L1/L2 classique mais pas plus qu'une prépa je pense (pas de sport, pas de français, pas d'info, pas vraiment d'anglais, la chimie en option... ça laisse du temps libre en plus).

    En tout cas je ne regrette pas de m'être retrouvé là, je pense (même si je ne le saurai jamais) que je me serai moins plu en prépa. Au final j'ai été admissible pour le second concours de l'ENS Lyon (celui réservé aux universitaires) mais pas plus. Je n'ai pas non plus été accepté en tant qu'auditeur libre. Peut-être que j'aurai mieux réussi en prépa, encore une fois on ne saura jamais.

    Je pourrais parler longtemps de tout ça, mais je suppose que ça varie beaucoup d'une CUPGE à l'autre. Le mieux est sans doute que tu te renseigne sur celle qui t’intéresse spécifiquement. Surtout si il y a une école spécifique que tu vises, vérifie bien les places réservées, si la CUPGE peut bien te préparer à ce concours etc... En tout cas mon expérience personnelle a été très positive : effectifs de classe réduit (ça change beaucoup l'ambiance), de "meilleurs" prof qu'en licence classique (difficile à juger ça, en tout cas ils étaient motivées et on n'a pas eu de doctorants ou de prof horribles), des colles, un programme plus poussé que celui de la licence classique... Cerise sur le gateau on n'avait pas à se farcir les UE du genre "parcours professionnel" ou "méthode du travail universitaire". Mais encore une fois ce n'est pas un échantillon représentatif.
  • mojojo a écrit:
    Au final j'ai été admissible pour le second concours de l'ENS Lyon (celui réservé aux universitaires) mais pas plus.

    C'est déjà une performance très honorable....
    mojojo a écrit:
    En tout cas mon expérience personnelle a été très positive : effectifs de classe réduit (ça change beaucoup l'ambiance), de "meilleurs" prof qu'en licence classique (difficile à juger ça, en tout cas ils étaient motivées et on n'a pas eu de doctorants ou de prof horribles), des colles, un programme plus poussé que celui de la licence classique...

    Ce qui marche, c'est la sélection et le travail intensif. Nous ne vivons pas dans le village des schtroumpfs...
    Les CUPGE sont une très bonne initiative à développer.
    C'est à ce prix que l'Université française sortira le tête hors de l'eau....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • En fait je viens de réaliser à la lecture du message de Ramon que peut être que tu (kiyoaki) n'est peut être pas un lycéen qui hésite entre prépa et université... Je ne suis pas sûr de savoir quel type de retour tu veux en fait !
    ramon a écrit:
    Ce qui marche, c'est la sélection et le travail intensif. Nous ne vivons pas dans le village des schtroumpfs...
    Oui et non... On pourrait débattre longtemps là dessus mais dans mon cas la sélection de prépa m'a écarté alors que je pense que j'y aurais tout à fait eu ma place (même si encore une fois je suis bien content d'avoir fini à la fac). On peut aussi citer ce billet d'images des math qui est déjà bien connu du forum je crois. Enfin je ne dis pas que la sélection c'est mal mais ce n'est pas facile de faire une bonne sélection et une mauvaise a des effets néfastes.

    Ensuite il ne faut quand même pas minimiser les conditions dont j'ai bénéficié, on était moins de 20 dans la promo, on avait 2 heures de colles par semaines et plus d'heures de cours que les autres en licence simple. C'était de très bonnes conditions de travail mais qui coûtent beaucoup d'argent, et il n'y a vraiment aucun autre mystère derrière ces conditions de travaille.
  • @Mojojo Connais-tu le nombre de personnes de ta promo qui ont intégré?

    Les CPUGE sont sur le fil du rasoir. Le concours ENSI Deug disparaît en 2018. Ca ferme un vivier naturel de places pour ces formations
  • J'ai deux témoignages en un :

    Ancien étudiant de CUPGE (à paris 7, à l'époque ça s'appelait "prépa ensi"; il y avait une classe, mais d'autre facs comme Orsay avaient plusieurs groupes je crois).

    Souvenirs d'étudiant : même si je n'aimais pas trop l'idée d'avoir du français, de l'anglais, et de la chimie, j'ai demandé cette filière au bout d'un an de fac, pour avoir des cours de renforcement en maths, des devoirs un peu plus durs (écrits de concours), des dm plus motivants etc.
    Je regrette pas, les enseignants étaient vraiment impliqués. Au cours de l'année, j'ai découvert l'existence du second concours de l'ens Lyon, les profs m'ont poussé à m'inscrire avec deux autres étudiants, ont organisé quelques colles spéciales type ens pour nous, nous ont filé un coup de main pour le mémoire, on a été deux admissibles et j'ai été admis.
    Par ailleurs, on ne m'a pas obligé à présenter le concours des ensi ni en fait à faire de la chimie, mais on m'a dit que ça serait mieux si j'allais aux écrits pour ne pas totalement plomber leurs stats, vu que ça ne me coutait qu'un ticket de métro, et j'y suis allé. Par contre, je n'ai pas eu de pression pour aller aux oraux des ensi, ils ont bien vu que je ne voulais pas faire ça.

    Conclusion : profs très engagés, pas de pression pour faire des choses que je ne voulais pas faire. Performance de la promo : assez bonne, plusieurs dans les 100 premiers du concours ensi et donc qui ont eu les écoles qu'ils voulaient. Ceux qui n'ont pas continué en école sont allés en licence de maths ou de physique (en général par choix), et en général ont très bien réussi étant donné leur formation renforcée.

    Deuxième partie du témoignage:

    Huit ans après, je suis mcf en maths et j'interviens un peu dans une formation de type CUPGE. Là aussi je suis très positif. Je n'ai pas de chiffres d'intégration (on doit les trouver sur le site j'imagine, ou alors il suffit de téléphoner au responsable) mais l'ambiance est très bonne, le niveau est honnêtement assez bon. Depuis cinq ans, on a eu trois admis au second concours de l'ens Lyon, et les élèves qui décident de continuer en L3 s'en sortent très bien, tentent parfois des écoles sur dossier à la fin de la L3, et obtiennent de bonnes, voire de très bonnes écoles sur dossier (par exemple polytechnique).
    Feed-back général : ça se passe bien pour nos étudiants en école (ils ne sont pas dans les derniers).
    Cas particuliers, non représentatifs mais pour montrer que c'est possible : un des étudiants étant allé à l'X a été major de sortie de l'X; les deux premiers étudiants étant allés à l'ens Lyon ont eu l'agreg avec rangs 31 et 5, tout de même. Pour le troisième, on verra quand il la passera.

    Les étudiants qui ont suivi ce genre de formation et décident de ne pas aller en école ont bien sûr par la suite un très bon taux de réussite en master de maths pures ou de maths appliquées, et à l'agrégation. Globalement, j'ai déjà vu passer 4 ou 5 promos et j'ai un avis très positif et très stable là-dessus. Ca tire tout vers le haut.

    L'éventuelle disparition du concours CCP pour fac ne changera rien : ces étudiants passeront d'autres concours, tenteront les écoles sur dossier à bac+2 ou bac+3 et y seront bien préparés, tenteront les concours type Cachan troisième année, auront de bons résultats en master, en agreg... les facs conserveront très certainement ces formations qui sont très performantes, CCP ou pas CCP.

    En fait, vu le nombre de dossiers sur APB pour rentrer en cupge, je parie plutôt que les cupge vont se développer dans les années qui viennent: c'est vraiment un bon compromis entre fac et cpge.
  • D'un point de vue politique (politique de l'université j'entends) est que les personnes qui continuent en L3 même si elles réussissent très bien après sont considérés comme des échecs. Le principe des CUPGE est de faire intégrer. Le surcoût énorme de cette filière n'est justifiable que si au moins 90% intègre une grande école. Tout ce qui revient dans le circuit normale de la formation universitaire (L3 maths,Physique, Chimie,...) est de l'echec quoi que l'on en dise, et est un argument pour fermer cette filière dans un contexte de restriction budgétaire.
  • Tu te trompes joaopa, les CUPGE, malgré leur nom, ne pensent pas qu'à l'intégration d'écoles d'ingé. Il y a d'autre débouchés/poursuites détudes possibles et ils sont en général très clairement affichés sur les posters/textes/sites de présentations de ces formations (magistère, agrégation etc).

    Pour répondre à ta question : de mon année très très peu ont intégré, principalement parce que beaucoup voulait continuer à la fac. Mais c'était le début de la filière, je crois que maintenant ils sont plus nombreux à viser les écoles d'ingé.
  • mojojojo
    En période de restriction budgétaire, c'est politiquement indéfendable devant les autres filières.
    Comment argumenter qu'une filière va coûter trois fois plus chère que les autres, pour au final obtenir les mêmes diplômes ?

    [Inutile de recopier le message précédent. AD]
  • Bonjour à tous,

    Et merci pour vos réponses, parfois très détaillées. Je suis enseignant en lycée, et m'intéresse aux CUPGE afin de mieux conseiller mes élèves (orientation etc). J'imagine que certains qui ne supporteraient pas la "pression" et l'ambiance des prépas traditionnelles pourraient trouver leur compte en CUPGE.

    N'hésitez pas à faire remonter d'autres témoignages que vous auriez !
  • joaopa a écrit:
    Comment argumenter qu'une filière va coûter trois fois plus chère que les autres, pour au final obtenir les mêmes diplômes ?

    Bof, les ENS filent un bout de papier à la fin qui n'es pas très différent d'un autre bout de papier d'une autre fac et je ne les vois pas menacées. Peut-être que toi tu trouves cela indéfendable mais ça ne veut pas dire que ça l'est effectivement. En plus les CUPGE peuvent aussi être des doubles licences et pour le coup ça c'est un autre diplôme que ce qui se fait dans les filières classiques.

    @kiyoaki : Je suis de ton avis oui. En tout cas si il y en a qui veulent aller à la fac et qui ont envie de bosser (et qui sont intéressés par le programme de la CUPGE en question) c'est vraiment la bonne solution.
  • J'ai l'impression que la question c'était surtout pour les étudiants, et pas une question de savoir combien ça coute à la fac. Surtout que kiyoaki est enseignant au lycée et cherche des infos à transmettre à ses élèves.

    Après, j'ai pas préparé de chiffres mais ça m'étonnerait qu'un étudiant en cupge coute trois fois plus qu'un étudiant normal... loin de là (une majorité d'enseignements sont en commun avec la filière normale, tout de même).

    Par contre, même pour les enseignements mutualisés, la cupge a une réelle plus-value. Par exemple, prenons une UE qui est suivie par tous les étudiants de licence, cupge ou pas. Dans le groupe cupge, l'enseignant va avoir un groupe plus homogène et de meilleur niveau, sélectionné sur dossier et motivé : il aura moins à faire la police pendant les séances et ira un peu plus loin dans son cours (rajout d'exemples plus durs, compléments, preuves même pour les résultats officiellement admis), ira plus loin dans la feuille de TD commune à tous les groupes d'étudiants, et s'il la finit, tapera une feuille d'exercices supplémentaires qu'il distribuera à son groupe, etc.
    Au final, dans cette UE, les cupge ont traité le même programme que les autres mais le comprennent mieux. Au bout de deux ans, ça fait une grande différence.

    Bien sûr, une cupge ce n'est pas juste une classe de niveau : il y a des cours supplémentaires, des colles, etc.
    Mais je dirais que la colonne vertébrale, c'est avant tout d'avoir pu sélectionner les étudiants, ce que l'on nous refuse en filière normale. Ca permet vraiment aux étudiants mais aussi aux enseignants de donner le maximum.
  • questions a écrit:
    Mais je dirais que la colonne vertébrale, c'est avant tout d'avoir pu sélectionner les étudiants, ce que l'on nous refuse en filière normale. Ca permet vraiment aux étudiants mais aussi aux enseignants de donner le maximum.

    Cela prouve que lorsque l'université française sélectionne ses étudiants, elle est une des meilleures au monde.
    Malheureusement, en France, on s'évertue à saboter ce qui marche.......pour des raisons idéologiques et pour donner au peuple l'illusion d'une "démocratisation" de l'enseignement supérieur......
    Il vaut mieux dépenser de l'argent pour des étudiants qui le méritent et qui recevront un enseignement de grande qualité plutôt que gaspiller l'argent du contribuable en donnant le bac à des semi analphabètes qui ne veulent pas travailler....
    La massification de l'enseignement supérieur est un crime contre l'université française.
    Liberté, égalité, choucroute.
  • C'est amusant, moi je considère que ne pas réussir à enseigner le français et les mathématiques à des élèves (pour qu'on soit obligé d'abaisser le niveau) c'est ça le « crime ». Plutôt que penser qu'il y a des gens qui ne veulent pas travailler, pourquoi ne pas accepter que notre école (le primaire et le secondaire), n'a rien de méritocratique et ne fait rien pour diminuer les inégalités sociales inhérentes à la vie en société ?

    Du coup, les gens responsables de l'université ne voulant pas pénaliser encore plus ces élèves, ils les acceptent, quitte à être moins productif (puisque en effet, donner des cours de maths de L1 à des gens qui ont des problèmes avec le calcul littéral, c'est peu productif), puisqu'on a pas envie de laisser des gens sur le carreau (on en fait quoi de ces gens sinon, puisqu'on a rien fait pour eux avant).

    Sinon, par rapport au fil (même si ce qui est au dessus n'en est pas complètement éloigné), les classes renforcées à la fac forment des gens largement capable, et qui auront du choix dans leur poursuite d'études, sans être trop oppressante, donc ça me parait une bonne option à proposer à des élèves qui ne veulent pas trop de stress.
  • L'avantage du groupe de niveau c'est evidemment que dans ce groupe on peut aller plus loin etc. mais le probleme des groupes de niveau, c'est que dans les autres groupes il n'y a plus de tete de classe pour tirer le groupe, ce qui va en plus demotiver l'enseignant. Il vaut donc mieux a mon avis avoir des enseignements en plus pour les etudiants qui le souhaitent (une UE prepa concours ici, ca peut aussi etre une UE de type magistere, regroupant des etudiants de differents groupes) que de creer un petit groupe tres favorise et des autres groupes "poubelle".
  • j'ai demandé cette filière au bout d'un an de fac, pour avoir des cours de renforcement en maths, des devoirs un peu plus durs (écrits de concours), des dm plus motivants etc.

    Voilà le genre de choses que j'aurais aimées connaitre avant d'aller à la fac, c'est quand même un comble de devoir aller dans une filière pour aller en école d'ingénieur pour pouvoir faire des maths dans de bonne condition.
    il n'y a plus de tete de classe pour tirer le groupe, ce qui va en plus demotiver l'enseignant.

    Il se démotive pour pas grand chose ton enseignant, est-il au courant que la majorité des étudiants ne font pas des maths comme activité principale?[small](ce n'est en rien une critique des étudiants)[/small]
  • soleil_vert, je fais une partie de mes enseignements à des étudiants qui se destinent à la physique, donc dont les maths ne sont pas l’activité principale, et bien je dis qu'avoir un groupe de TD avec 0 où quelques étudiants actifs de niveau correct, ça change tout pour l'enseignant. On va me dire que ces étudiants perdent leur temps si le reste du groupe est plus faible, mais je suis persuadé que non, d'une part parce que certains vont expliquer à leurs camarades ce que ces derniers n'osent pas forcement demander au prof, or expliquer ça nécessite très souvent d'approfondir donc tous les étudiants y gagnent, d'autre part c'est psychologiquement plus motivant d’être dans la tête de classe d'un groupe normal qu'à la queue d'un groupe fort, enfin les étudiants plus faibles voient certains de leurs camarades trouver ce qui motive de leur part un peu plus d'efforts. Dans un groupe homogène très faible, les étudiants se découragent ou/et se disent que de toutes façons le sujet d'exam devra en laisser passer une certaine proportion, le prof a l'impression de parler dans le vide donc s'en désintéresse.
    C'est pour cela que je pense qu'il vaut mieux proposer des UE spécifiques en plus avec regroupement d’étudiants volontaires repartis dans plusieurs groupes du même amphi.
  • Tout à fait d'accord sur Parisse sur le problème des groupes de niveau à la fac, mais justement un groupe cupge n'est pas un groupe de niveau : l'effet positif est semblable, mais l'effet négatif est très diminué:

    En fait, la plupart des étudiants qui viennent en cupge ne seraient tout simplement pas venus à la fac s'il n'y avait pas eu de cupge. Ils sont avant tout attirés par le fait que la filière est sélective. Donc, au moins dans les facs que j'ai connu, ce type de formation ne "vide" pas la filière normale des bons éléments pour créer un groupe de niveau et des groupes "poubelle": en pratique, elle apporte plutôt des étudiants en plus qui auraient tenté une prépa si les cupge n'existaient pas.

    Bien sûr, il y a des passerelles, par exemple un très bon étudiant en filière normale peut demander au bout de six mois ou un an d'intégrer le groupe cupge. Mais c'est très marginal, (un étudiant par semestre?), de toute façon les effectifs des cupge sont limités. D'autre part, il y a aussi des étudiants qui au bout de six mois ou un an choisissent de revenir en filière normale, par exemple s'ils trouvent qu'il y a trop de travail (il y en a clairement plus qu'en filière normale, mais clairement moins qu'en prépa). Mais ce passage vers la filière normale est moins vécu comme un échec que de se faire éjecter de prépa en cours d'année.
  • questions: je pense que c'est tres bien d'attirer a la fac des bons etudiants qui ne souhaitent pas aller en prepa en leur proposant des choses en plus par rapport au parcours normal, mais est-il necessaire qu'ils soient dans un meme groupe pour tous les enseignements? Il me semble qu'on peut arriver au meme objectif, en les repartissant dans plusieurs groupes pour les enseignements communs avec la filiere normale et on les rassemble uniquement pour les cours specifiques, je crois me souvenir que c'etait concu comme ca a Grenoble a l'epoque du Deug avec une UE prepa concours. On avait aussi plus recemment une UE pre-magistere qui marchait pas mal. L'inconvenient du systeme c'est que l'UE specifique doit avoir un horaire compatible avec plusieurs groupes, donc moins favorable, du style lundi 17h-19h. Par contre on a l'avantage de faire monter le niveau moyen de plusieurs groupes (et du point de vue financier, ca doit aussi couter moins cher).
  • Parisse a écrit:
    Il me semble qu'on peut arriver au meme objectif, en les repartissant dans plusieurs groupes pour les enseignements communs avec la filiere normale

    Autrement dit, on fait comme au collège ou au lycée: on dissout le groupe des bons étudiants dans un océan de traîne savates qui n'ont rien à faire à l'université....
    C'était trop beau pourtant car les CUPGE sont une très bonne idée !!!
    Dès que quelque chose marche dans le système éducatif, il se trouve toujours de bonnes âmes qui s'évertuent à tout détruire....Les pédagogos seraient ils en train de mettre leur groin à l'université ???? Si cela est le cas, la fin est proche.....
    Seules la sélection et le travail intensif permettent d'obtenir de bons résultats.
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Par contre on a l'avantage de faire monter le niveau moyen de plusieurs groupes (et du point de vue financier, ca doit aussi couter moins cher).

    Le niveau moyen t'intéresse ? Je croyais que tu voulais quelques étudiants actifs de niveau correct.
    En pratique il n'y a que deux choses intéressantes : la réussite des meilleurs et que ceux qui devront refaire l'année puissent y être bien préparés.
    le prof a l'impression de parler dans le vide donc s'en désintéresse.

    J'ai eu aussi des chargés de TD qui n'étaient pas à leur place, bien j'ai changé de groupe de TD l'avantage de l'étudiant sur le professeur B-)-
    TD n'est pas obligatoire (ce qui s'observe d'ailleurs assez vite en cours de semestre, les étudiants trop à la traîne ne viennent plus)

    Où ceux qui s'ennuient...
  • Il me semble quand même que le but de l'enseignement c'est de faire progresser le plus possible d’étudiants, pas seulement les meilleurs, je suis 100% d'accord pour être exigeant mais pas du tout d'accord pour introduire une sélection sévère par l'exclusion (qui d'ailleurs ne serait pas dans l’intérêt de la société, nos étudiants diplômés trouvent en général du travail quoiqu'on puisse dire de leur niveau...).
    Je suis d'accord que l'enseignement ne doit pas se faire au détriment des bons étudiants, mais attention à ne pas juger sur ce qui peut se passer en lycée, à la fac la présence en cours/TD n'est pas obligatoire (ce qui s'observe d'ailleurs assez vite en cours de semestre, les étudiants trop à la traîne ne viennent plus). Les cours normaux sont en général bien au-dessus du niveau attendu d'un étudiant moyen, donc conviennent bien aux bons étudiants et les feuilles de TD contiennent toujours des exercices considérés comme difficiles, il y a de quoi occuper les bons étudiants ... surtout si on leur propose une UE en plus.
  • mojojojo a écrit:
    Bof, les ENS filent un bout de papier à la fin qui n'es pas très différent d'un autre bout de papier d'une autre fac et je ne les vois pas menacées.

    C'est vrai qu'elles ne sont pas menacées, l'attachement aux grandes écoles est beaucoup trop enraciné dans les mentalités au pouvoir... Ça ne veut pas dire pour autant que c'est moralement défendable.

    Et tu touches du doigts le nœuds de ces questions financières : pourquoi l'état est-il prêt à investir autant en CPGE et GE et donne des sous du bout des doigts aux universités ? Il y a deux poids deux mesures et une fac sans le sou (il y en a) va avoir des difficultés à ouvrir une CUPGE exactement pour les raisons décrites par Joaopa.

    Que les profs qui enseignent en CUPGE se fichent que les étudiants intègrent ou pas une GE ou pas et soient même être très contents qu'un bon élève souhaite continuer dans la voie universitaire c'est une chose, mais que les instances administratives de la fac trouvent bien qu'une filière coûte plus cher qu'une autre pour un résultat équivalent, c'est autre chose. Et ce sont les instances administratives qui décident d'ouvrir une filière, pas les profs...
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