Oraux de l'agreg interne

Bonjour, alors cela a commencé...
Bonne chance à tout le monde.
Vos premières impressions ? Avez-vous eu de la chance aux couplages ou en existe-t-il des horribles... ?
Merci.
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Réponses

  • Bonjour,
    Il y a des tirages horribles ! N'importe quelles leçons de 2 thèmes différents peuvent être couplées comme inversion locale/étude métrique de courbes.

    J'ai eu Idéaux/Isométries pour la leçon et Calcul exact et approchée d'intégrales/Equa diff dans des domaines variés pour les exercices.
  • Pareil, dimanche et lundi
    Leçon, j'ai eu barycentre ou endomorphismes symétriques d'un espace euclidien
    Exos, j'ai eu Exemples de calcul approché de la limite d’une suite, de la somme d’une série.Illustration algorithmique ou Exercices faisant intervenir des variables aléatoires.
  • Argh...inversion locale/étude métrique de courbes y'a plus favorable comme tirage!
    Bonnes vacances à vous! Vous allez pouvoir décompresser.
  • Bonjour!
    Ces couplages ne sont pas des plus faciles,mais rien n'est joué d'avance..
    Bonne vacances.
  • Certaines zones ne sont pas encore en vacances ! Dur dur de reprendre les cours après les oraux. Je serai en vacances après les résultats.
  • Bonjour à tous,
    je suis passé mardi et mercredi, voici mes tirages :

    Exposé :
    217 : Fonctions convexes d'une variable réelle. Applications.
    256 : Vitesse et accélération de convergence. Définition et exemples

    J'ai pris 217, en développant plutôt bien les inégalités de Hölder et Minkowsky, mais en étant peu brillant sur les questions.

    Exercices :
    304 : Exercices faisant intervenir le théorème de Bézout.
    322 : Exercices sur les formes quadratiques.

    J'ai pris 304, en présentant des exercices de niveau trop faible et en étant plus que nul sur les questions, bref oral catastrophique !

    C'est dommage, les tirages auraient pourtant pu être bien pires.
    Bon courage à ceux qui doivent encore passer !
  • Bonjour,
    A partir de quelle heure qu'on peux assister aux oraux ? procédures ?
  • Bonjour Patalo64.

    On est quasiment toujours mauvais (ressenti personnel) sur les questions, puisque le jury va chercher à aller le plus loin possible pour savoir comment placer ta note (*). Par contre, si le jury t'a fait comprendre que les exercices étaient un peu "bateaux", effectivement, c'est plus décevant.

    Cordialement.

    (*) expérience vécue comme candidat, mais aussi comme membre d'un jury (non, pas l'agreg).
  • @LAZ : 10h/11h/12h (pause de 2 h) puis 15h/16h/17h/18h d'après ce qui est indiqué à l'accueil.

    Procédure : se présenter une dizaine de minutes dans le hall du lieu où se déroulent les oraux (UFR de maths de Paris 7, Bâtiment Sophie Germain, dans le XIIIème arrondissement près de Bibliothèque François Mitterrand). On peut assister à chaque session horaire puisque l'oral dure environ 50 minutes.

    Détails ici : http://agrint.agreg.org/FAQ.html
  • @ curiosity. Merci beaucoup pour votre réponse très rapide et très efficace !
  • Je suis passé samedi et dimanche, je vous donne mes tirages :

    Leçon :
    205 - Espaces préhilbertiens : projection orthogonale sur un sous-espace de dimension finie. Application à l'approximation des fonctions.
    256 - Vitesse et accélération de convergence. Définition et exemples.

    Une fois qu'on a donné la définition de la vitesse de convergence et le procédé d'Aitken, qu'est-ce qu'on peut bien pouvoir raconter ? J'ai donc choisi le premier sujet où j'ai trouvé plus de contenu ... J'ai eu droit à un public de 6 personnes pour assister à mon épreuve. L'une d'entre elles m'a dit après l'épreuve qu'ils étaient très curieux de voir comment je m'en sortirais étant donné mon tirage pourri. Bref, un comité d'accueil ça se mérite ! Je crois que malgré tout je n'ai pas dit trop de bêtises sur les espaces préhilbertiens.

    Exercices :
    315 - Exercices illustrant l'illustration de vecteurs propres et valeurs propres dans des domaines variés.
    349 - Exemples de méthodes de chiffrement ou de codage.

    Le chiffrement ne m'a pas plus inspiré que la vitesse de convergence. Je me suis donc rabattu sur les valeurs propres.

    Pour les résultats, on verra bien. À chaque fois j'ai su faire des trucs, et à chaque fois il y a d'autres trucs où je n'ai pas su répondre.
    Il n'y a plus qu'une chose à faire : aller sur publinet et appuyer régulièrement sur F5 !
  • Leçon 256.

    Algorithme de Newton, convergence d'ordre $\approx 1.4$. Regula falsi: convergence d'ordre $\approx 1.6$ (en nombre d'appels des fonctions $f, f'$). Ne pas théoriser sur les conditions (elles sont non vérifiables..., et si cela converge, cela se voit tout de suite). Par contre, éliminer les racines multiples est utile !
  • pldx1 écrivait:
    > Leçon 256.
    > Ne pas théoriser sur les conditions (elles sont
    > non vérifiables..., et si cela converge, cela se
    > voit tout de suite). Par contre, éliminer les
    > racines multiples est utile !

    Ne pas théoriser un peu sur les conditions d'application de Newton un jour d'oral d'agreg, n'est-ce pas un peu dangereux?
    En général, il est effectivement utile d'éliminer les racines multiples; mais on peut quand même s'en sortir dans certains cas (polynômes) mais c'est plus lent.


    P.
  • Vecteur libre: il y a aussi Richardson et Richardson-Romberg. On peut aussi accelerer la convergence de la methode de la puissance en utilisant un shift sur la matrice.
  • et puis il y a exemples dans le titre. On peut partir sur une méthode de calcul de Pi (la méthode d'Archimède par exemple), puis accélerer par Romberg. Comparer les vitesses en étudiant le nombre de décimales obtenues en calculant un terme supplémentaire.

    On peut s'intéresser aussi au calcul approché d'intégrale et accélerer la méthode.

    Et bien entendu Newton donne un bon exemple de convergence quadratique.
  • Bon, je suppose qu'en effet il y a des exemples, mais j'ai eu un peu de mal à en trouver sur l'accélération de convergence, même dans des bouquins dédiés à l'analyse numérique. Je pensais aussi à des techniques comme "diviser pour régner", et je me demandais si c'était dans le thème.
  • Quelqu'un est sur place et sait à quelle heure terminent les oraux aujourd'hui ?
  • Avec de la chance, ils ont terminé hier et les résultats seront pour aujourd'hui !
  • Bonjour
    @Fabiou etes vous sur qu'ils ont finis hier ?
  • J'ai écrit "avec de la chance" ! :p
    Ce qui est sûr, c'est que sur les dernières années, les résultats sont souvent parus avant la date officielle indiquée sur publinet.
  • 12h00 dernier oral aujourd'hui : donc c'est fini ! Le jury est en train de délibérer d'après ce qu'on m'a dit sur place...
  • Concernant la leçon 256 : cf. mon post http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?11,1428924. Peut-être des idées à trouver dans cet ouvrage (c'est en pensant à cette leçon entre autres que j'ai posé la question).
  • "Ne pas théoriser un peu sur les conditions d'application de Newton un jour d'oral d'agreg, n'est-ce pas un peu dangereux? "

    Dit de cette façon, oui. Plus généralement, agiter un chiffon rouge devant le Jury est une erreur... sauf si vous voulez absolument que l'on vous pose cette question là.

    Dans un plan raisonné, il est raisonnable de commencer en traitant à part le cas de la racine carrée, Cela fonctionne parce que la fonction d'itération possède exactement deux points fixes ($a\neq 0$) et agit en fait sur le rapport des distances aux deux points fixes. Cela donne un prototype d'accélération. Et cela donne aussi, dès le début, un exemple du théorème "lorsque cela ne converge pas, il n'est pas possible d'accélérer la convergence".

    Par ailleurs, proposer de comparer les "zones de tranquilité" de l'itération de Newton pour la résolution de $x^3-1=0$ ($u_0$ générique dans le plan) avec les critères figurant dans divers livres semble une proposition intéressante... surtout si l'on sait faire !
  • pldx1 écrivait:
    > Par ailleurs, proposer de comparer les "zones de
    > tranquilité" de l'itération de Newton pour la
    > résolution de $x^3-1=0$ ($u_0$ générique dans
    > le plan) avec les critères figurant dans divers
    > livres semble une proposition intéressante...
    > surtout si l'on sait faire !

    Je penssais plus à Newton pour les polynômes scindés sur $\R$ qu' à Newton dans $\C$ et à la dynamique holomorphe ... même si l'on sait faire.
  • Finalement, le résultat c'est demain. Patience !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
  • Voici mes "impressions" toutes personnelles à l'issue des oraux auxquels j'ai assisté. Je mélange commentaires factuels et avis personnels (en essayant de le préciser dans ce dernier cas). Je précise également que je n'ai jamais passé d'oral pour l'agrégation (j'ai passé les oraux du CAPES dans le milieu des années 90), et que visiblement d'après ce que j'ai pu voir, entendre et ressentir en discutant avec d'autres personnes, j'ai des exigences élevées...
    Je précise également que je ne donnerai aucun exemple précis pour ne pas mettre en exergue tel ou tel candidat (sait-on jamais, des fois qu'il y en ait qui traînent sur ce forum).

    Bon, essayons de faire ça de façon un peu structurée...

    1) Statistiques
    Il y avait dix jurys (A à J), chacun composé de trois personnes (et à titre purement informatif, il y avait toujours deux hommes et une femme sauf une fois où le jury était entièrement masculin).
    J'ai vu plus de vingt candidats, et chaque jury au moins deux fois.
    J'ai assisté à environ 2/3 de leçons (oral 1) et 1/3 d'exercices (oral 2).

    2) Organisation
    Les trois membres du jury en face, le public éventuel derrière ou sur les côtés (nouveauté de cette année : le public était parfois disposé sur des chaises de part et d'autre et en arrière du jury).
    Dans 8 salles sur 10 si je ne me trompe, tableau noir en 3 parties, chacune d'environ 2 mètres de long, donc 6 mètres "linéaires" pour faire tenir les deux premières parties de l'épreuve (plan + développement ou explications sur le choix d'exercices + résolution). Les deux salles à part n'avaient qu'un tableau en 2 parties, soit 1/3 de moins que les autres. Le jury est au courant de la différence et donc moins exigeant sur sa demande de tout faire tenir au tableau...

    Chaque oral suit le même amorçage très formel : le candidat signe sa feuille de présence, remet les feuilles d'exercices pour l'oral 2, le jury rappelle le format de l'épreuve et formule son souhait que tout tienne au tableau dans la mesure du possible, enfin il invite le candidat à commencer.
    => Pas la peine d'arriver dans la salle en pensant : je me jette sur les craies et j'impose le rythme. Se détendre au maximum et se laisser guider jusqu'à avoir le feu vert du départ...

    3) Gestion du temps
    En théorie, les durées indiquées pour chaque partie sont des durées maxi et le jury l'exprime clairement par une formule "vous aurez au plus x minutes pour cette partie et au plus x minutes pour cette partie..."
    Par contre, la limite est (théoriquement) stricte. Environ une à deux minutes avant la fin, en général, un membre du jury rappelle le timing au candidat (surtout quand l'oral est... "poussif" et peu passionnant, me semble-t-il !). C'est souvent à cette occasion qu'on entend le candidat s'exclamer d'un "Déjà !??" (qui à mon avis en dit long sur sa préparation).
    Par contre, je tiens à noter une gestion peu rigoureuse de cet aspect extrêmement important par certains jurys : le "il vous reste une minute est souvent apparu plutôt vers 13' que vers 14', et au final j'estime que le jury a interrompu le candidat trop tôt par 3 fois (je précise : j'avais une montre avec un chronomètre que je lançais à chaque partie de l'oral). Au moins 3 minutes ont été volées aux candidats en une vingtaine d'oral : je trouve ça dommage dans la mesure où chaque jury possède un téléphone ou un ordinateur portable au moins. Il n'est vraiment pas difficile de lancer le "timer" réglé sur 15 minutes ou un chronomètre sur son aïe-faune préféré...
    C'est vrai aussi, comme je l'ai suggéré que les candidats lésés ne faisaient pas un carton, de mon point de vue...

    D'un autre côté, j'ai aussi vu deux cas où le jury était plutôt laxiste sur le temps, notamment pour un développement qui a duré plus de 18 minutes. Mais ça rejoint ce que je suggérais à l'instant : c'était intéressant et d'un bon niveau pour l'agrégation interne. Moralité, me semble-t-il : le jury sera plus indulgent si vous le nourrissez avec des mets appétissants. (Au passage, ne pas interrompre le candidat ne veut pas dire que le jury ne tient pas compte d'un dépassement, mais pour moi c'est le jour et la nuit quand on laisse le candidat finir de dire ce qu'il a à dire et quand on "semble" lui dire : ce que tu as encore à raconter ne nous intéresse pas...).

    => A mon avis, il faut prendre en main la gestion du temps, par exemple en montrant bien au jury qu'on a une montre, en lançant le chrono et en s'y référant de temps en temps (quitte à la mettre sur la table, histoire de dire, elle est là, je ne la trafique pas). Et si le jury dit à 13' : "on arrive à la fin du temps, pouvez-vous conclure", ne pas hésiter à faire référence à son propre temps et réclamer son dû. Je ne pense pas que cela pose problème si l'on est de bonne foi... et à condition d'avoir encore des choses intéressantes à dire !

    4) Gestion du tableau
    Je suis toujours très étonné de constater que beaucoup de candidats (plus de la moitié) a du mal à se conformer à la demande concernant le tableau. Précisément, je veux dire que je suis surpris que des candidats qui ont certainement dû se préparer un peu, qui ont accès à un tableau (même si c'est du type Veleda) et ont tout de même dû faire quelques essais, n'arrivent pas à voir que s'ils écrivent trois mots par ligne et sur seulement la moitié du tableau en hauteur, ils n'arriveront pas à "tout faire tenir sur l'ensemble du tableau"...
    Il me semble que ça fait partie de l'entraînement : apprendre à ne pas écrire trop gros, à ne pas "sauter trop de lignes" (!), à gérer environ tant d'espace entre le plan et le développement, etc. Je n'ai pas encore commencé à m'entraîner devant un tableau que je me pose déjà ce genre de questions : comment écrire, comment numéroter, comment diviser le tableau, comment... ?
    Le sentiment que j'ai eu était que la très grande majorité des candidats n'avaient même pas fait une ou deux simulations (à la limite, en utilisant trois feuilles A4 en format paysage pour simuler la surface à utiliser !). Rien de ceci ne s'improvise le jour de l'oral. Il faut "débiter", si je puis dire, et pour cela qu'un maximum de choses soient de l'ordre du "réflexe".

    5) Prestations des candidats
    On s'enfonce dans le subjectif, aussi ce que je vais dire maintenant sera peut-être contredit par d'autres. Ce n'est donc que "mon avis".

    Globalement, j'ai trouvé le niveau légèrement supérieur à ce que j'avais entraperçu il y a deux ans. Peut-être est-ce dû à une hausse du niveau du concours du fait du nombre de places ? En tout cas, j'ai vu je pense moins de candidats totalement en dehors des clous que la dernière fois (en proportion). J'ai même vu deux ou trois candidats plutôt "bons", même si je n'ai pas eu la chance d'assister à un oral de top niveau, qui a eu lieu au moins deux fois durant les heures où j'étais dans les lieux, à en croire d'autres personnes du public...

    Les problèmes que j'ai relevés se classent en deux catégories : a) le non respect des consignes et b) les erreurs sur la matière elle-même (les maths, donc !).

    a) Outre la gestion du tableau, j'ai tout de même vu deux candidats qui semblaient ignorer qu'ils avaient le droit de consulter leurs notes durant la première partie de l'oral. Du style : je ne sais même pas comment ça se passe, je suis là un peu par hasard et je ne me suis pas vraiment préparé... Je pense que lire "quelques" rapports récents est la moindre des choses, à moins d'avoir suivi une préparation et d'avoir une entière confiance en ses préparateurs. (Et encore ! Lire les rapports me semble vraiment plus qu'indispensables... Qu'on ne lise pas les CGV quand on achète une voiture, certes, mais un rapport d'agreg !!! :-D)

    Autre chose que je classerai dans le même domaine : l'absence de "dialogue" avec le jury. Ça prend deux formes dans ce que j'ai vu. D'abord, deux candidats (dont un cumulant avec le point précédent !) qui ne tenaient pas compte des remarques du jury, de ses questions, de ses indications, non parce qu'ils ne savaient pas comment les utiliser, mais bien parce qu'ils ne daignaient même pas s'interrompre quand un membre du jury essayait de lui donner une indication... C'est un cas sans espoir avec, je pense, une note qui dégringole sous les 5 (car le plan était vide et le développement n'a pas sauvé le reste).
    Le deuxième "refus" de dialogue a lieu quand les candidats exposent leur plan, font leur développement ou résolvent l'exercice en tournant le dos au jury pendant 15 minutes et en s'adressant uniquement au tableau. Il faut arriver aussi à "capter" l'attention des personnes présentes en s'adressant à elles (qui écoutent parfois pour la troisième fois en trois jours un exposé qui ne va pas casser des briques sur le même sujet bateau parce que la plupart des candidats choisissent les sujets bateau...), il faut les convaincre. (Et c'est bête comme choux, mais il faut les regarder de temps en temps dans les yeux aussi pour leur dire qu'ils existent dans cette histoire...) Comme diraient les scénaristes, les écrivains ou les musiciens, il faut leur raconter une histoire... Pas facile avec tout ce qu'il y a déjà à faire, j'imagine, mais ça fait aussi la différence au niveau de l'impression laissée au jury...

    Enfin, et d'un autre ordre mais certainement plus important encore, il y a le non respect systématique de la consigne de base pour les deux parties de l'oral 2 :
    "1. Présentation motivée de l’ensemble des exercices sélectionnés par le candidat (durée maximale de 10 minutes).
    2. Résolution commentée d’un des exercices au choix du candidat parmi ceux qu’il vient de présenter (durée de 15 minutes)." (extrait du rapport du jury)
    Je crois pouvoir affirmer que je n'ai pas vu un seul candidat faire une présentation motivée de ses exercices, puis exposer la résolution commentée de l'un d'eux.
    A chaque fois, j'ai vu essentiellement une description exercice par exercice de ce en quoi il consistait et comment on pouvait le résoudre (et quelques fois c'est vrai quelques éléments pour motiver la présence de l'exercice, mais c'était presque anecdotique par rapport à l'ensemble des 10 minutes), plus quelques fois des rappels de cours avec l'énoncé intégral de certains théorèmes (l'oral 1 est là pour ça...).
    Et concernant la résolution, je ne crois pas avoir entendu le moindre "commentaire" pédagogico-mathématique...

    b) C'est un peu le fond de l'affaire, à mon avis. Hum... Les erreurs mathématiques sont certainement ce qui fait perdre le plus de points aux candidats. Je ne parle pas ici des erreurs sur des théorèmes difficiles, sur des théories délicates, mais bien sur les points fondamentaux, sur les bases.
    Très concrètement, je ne pense pas avoir vu un seul candidat ne pas bloquer à un moment ou un autre sur une question de niveau 1 ou 2 par rapport à l'ensemble de sa prestation qui serait "normalisée" à un niveau disons 5 (par exemple, un candidat qui se place au niveau terminale dira une bêtise au moins sur un niveau collège ou début de lycée, et un candidat qui se place au niveau bac+2 butera sur une question filière S ou début de maths sup).
    Pour donner un ordre d'idée avec un exemple "déguisé", un candidat qui développe le théorème de Gauss-Lucas plus ou moins bien dans la leçon sur les racines de polynômes peut très bien rester sans voix une équation du 3ème degré admettant une racine évidente... Attention ! je n'exagère pas ! J'ai vu une bonne majorité de candidats patauger sur des questions basiques, quand bien même ils avaient fait des exposés plus ou moins réussis à un niveau bac +1/+2. C'est ce que je trouve le plus frappant dans ce concours.

    L'impression qui ressort de tout cela de mon point de vue, c'est que les plans, les développements et les exercices reflètent rarement le niveau réel des candidats. Ce concours (comme tous les autres !) fait appel de façon non négligeable à la mémoire. Mais c'est bien ce qu'il y a derrière - c'est-à-dire les méthodes, la culture, les réflexes, la réflexion de fond, etc. - qui fait la différence à mon avis entre un candidat qui pourra obtenir son agrégation (par la voie interne) en ayant affirmé au jury que la nullité de la dérivée première en un point d'une fonction dérivable est une condition suffisante d'existence d'un extremum en ce point (personne n'a dit ça durant les oraux, mais j'ai entendu des choses équivalentes), et un candidat qui l'obtiendra en pouvant donner un énoncé sûr (CN), un contre-exemple élémentaire et une idée au moins de la preuve en se basant sur le contenu de son plan...


    6) En vrac
    - Beaucoup de développements capotent à un moment ou un autre (cf. ce que disent les rapports à ce sujet : c'est flagrant !).
    - Certains énoncés sont faux ou des questions ne servent à rien : là encore, le manque de recul par rapport ce qui est écrit dans les livres noté dans les rapports se vérifie "en live" (un candidat fait une démonstration en $n$ étapes et on lui fait remarquer que telle étape est inutile...).
    - En lien avec le point précédent, faire référence au bouquin qu'on a utilisé pour expliquer pourquoi on a écrit un truc faux laisse, au mieux complètement indifférent le jury, et au pire conduit à une mention spéciale dans le rapport...
    - La présence d'exemples non étudiés est surprenante : tel candidat cite tel exemple ou contre-exemple pour illustrer son plan, et est incapable d'en dire un mot quand on l'interroge. "Hum... Il a recopié ça d'où ?"
    - J'ai vu deux/trois candidats perdre littéralement leurs moyens alors que leurs prestations étaient plutôt bonnes. Je me souviens notamment d'un candidat qui avait fait un exposé sans se référer systématiquement à ses notes et un développement plutôt de bon niveau devenir totalement incapable de répondre à certaines questions de cours tellement il était "déconnecté" ensuite à cause de la pression. Le jury a été extrêmement compréhensible, essayant de le rassurer, mais rien n'y a fait. Ça fait partie du jeu (ce serait trop facile de tout pardonner sous ce prétexte et ça donnerait des situations cocasses où des acteurs de haut niveau essaieraient d'exercer leur art... ;-)). Peut-être que si l'on se sait sujet à ce genre de problématique, essayer d'y travailler en cours d'année devrait certainement être envisagé à l'aide d'un stage de gestion du stress ou de quelques séances avec un "sophro-hypno-thérapeutologue"... ? C'est dommage de gâcher une bonne prestation pour ça et de ne pas tenter d'y remédier (surtout que c'est un investissement utile en dehors de l'agrégation).

    7) En guise de conclusion
    Ce concours m'apparaît (depuis un bon moment maintenant) démesuré. Les 160 leçons à travailler (moitié-moitié entre les deux oraux), la variété du sujet et la profondeur demandée représentent un travail GI-GAN-TES-QUE, pour qui veut le mener de façon correcte. Sans parler de l'écrit !
    Toutefois, le point qui pèche le plus dans tout ce que j'ai vu, ce sont les "fondamentaux", pour reprendre l'expression d'un auteur prolixe. Bref, le cours, le cours, le cours ! C'est ce que certains défendent ici (j'en fait partie comme je l'ai dit sur d'autres sujets), et assister à ces oraux n'a fait que confirmer l'importance des bases. C'est d'abord ce que le jury cherchera à tester. Des choses simples et basiques : une équation du second degré si l'on a parlé de façon un peu bancale des polynômes, les groupes de petits cardinaux 2, 3 ou 4 si l'on a fait un développement sur une structure de groupe plus complexe, la définition d'une suite négligeable devant une autre ou un équivalent simple lorsque le développement était hésitant sur un "o" ou un "O"...
    Être au point sur chacune des 160 leçons demande un temps fou car non seulement il faut préparer le contenu, mais en plus il faut s'assurer que ça passe au niveau du minutage. Et contrairement à ce que je lis ici ou là, je pense qu'on peut tenir largement 15 minutes sur chaque titre proposé, mais bien sûr à condition de creuser, et donc d'avoir du temps (voir ci-dessous). La deuxième phase (s'assurer que ça passe au niveau du minutage) est également très chronophage : dans l'idéal, il faudrait répéter plusieurs fois chaque leçon devant le tableau Arghhhhh ! Et pour les exercices, idem : la première partie de l'oral 2 (celle dont le contrat est à mon avis le moins bien rempli) demande une véritable réflexion pour chacune des 80 leçons. Choisir 3 à 6 exercices un peu à vue de nez sans chercher à répondre aux questions posées (pourquoi ? où ? à quel niveau ? intérêt ? etc.), ça n'empêche pas d'avoir l'agrégation mais ça complique les choses.

    Pour toutes ces raisons, le choix du niveau auquel on se place est crucial, et à la fois constitue un piège car il limite aussi la note. Pour la plupart des candidats qui veulent simplement une note leur permettant d'être admis, peu importe leur rang, il n'y a qu'une stratégie : insister lourdement sur le cours d'abord (avoir toujours ses notes ou un bouquin dans les transports en commun, comme livre de chevet, etc.), et bien évaluer son niveau pour adapter son oral ensuite.
    Dans tous les cas, je pense que le temps est le facteur clé. Se donner un an de plus (pourquoi pas deux même ?) n'est pas une mauvaise idée. C'est un peu comme pour le bricolage : quand on commence sans avoir suffisamment préparé les outils, le matériel, le lieu et les objets qu'on va utiliser dans l'espoir de gagner du temps, on en perd au final bien plus parce que les choses ne vont jamais comme il faut ! (Le parallèle vaut pour l'informatique avec la phase d'analyse-conception, pour la cuisine avec la préparation du plan de travail, et pour un tas d'autres choses : choisissez !). Passer l'agrégation mal préparé, c'est risquer de se décourager et s'y reprendre à trois fois quand une seule aurait pu suffire en étant patient...


    NB 1 : Quelques couplages.
    Contrairement aux années précédentes, le jury n'a pas fait la guerre au public dans la salle où étaient projetés les couplages avant chaque épreuve. Tout le monde a pu faire son petit cliché ou prendre des notes...
    De toute façon ça me paraît un peu inutile : en s'y mettant à plusieurs et en s'organisant, il est facile de faire ce relevé. De plus, il faut voir que les couplages sont "élastiques" : la même leçon peut être couplée à plusieurs autres. Et surtout, avec tout ce que j'ai dit, si les futurs candidats ne sont pas convaincus que c'est moins sur le niveau et le sujet de la leçon (le jury n'est pas dupe et sait ce qui est "facile", ce qui l'est moins et en tient compte d'après ce que disent les rapports) que sur les erreurs de base qu'il peut commettre et les énormités qu'il va affirmer qu'il perdra des points et donc des places dans le classement, eh bien tout ce que j'ai dit plus n'aura pas servi à grand chose...
    201-235, 112-165, 203-227, 212-232, 209-237, 204-249, 107-137, 114-168, 223-241, 119-156.

    NB 2 : Comme je l'ai dit en introduction, je suis sans doute trop sévère. Ce que j'ai pensé "moyen" ou "bon" a peut-être été jugé un cran au-dessus (je le souhaite d'ailleurs pour les courageux candidats !). Il me manque en fait la pièce centrale du puzzle : les discussions de chaque jury à l'issue des prestations, et surtout la note attribuée au candidat !
    J'espère donc que ce retour ne fera qu'encourager les candidats et non l'inverse :-)...
  • Merci pour cette longue analyse !

    Pour ma part, j'ai passé un oral d'analyse (séries de fonctions) qui s'est très mal passé. Je pensais effectivement faire de la sophro l'an prochain pour maîtriser un minimum mon stress.... je suis restée paralysée, mon plan était bien trop long, mon développement posait problème, je n'ai pas répondu aux questions....
    Mon 2ème oral s'est bien mieux passé (ex sur les groupes). Le jury m'a posé des questions assez basiques mais très diverses, et comme j'étais la dernière de la journée, ils m'ont gardée jusqu'à 18h55... j'ai eu droit à plus de 30 minutes de questions !!! Je regrette juste ne pas avoir osé m'imposer davantage, car j'avais quelques éléments "intéressants" dont je n'ai pas parlé.... mais le public m'a félicité et j'ai répondu à pas mal de questions (je crois)...

    Je suis curieuse de voir mes notes, même si j'ai fait une croix sur l'admission.... je ne pensais déjà pas être admissible cette année, et je pensais m'investir dans ce concours l'an prochain (en espérant avoir moins de travail dû à la réforme du collège....).
  • Hello Curiosity.
    Et pour les illustrations infos...tu en penses quoi ? Merci.
    Pour moi c'est les vacances avec un oral 1 Nul et un oral 2 très bof bof
  • kayakpopot : oui ! c'est un oubli de ma part !
    Mais ça s'explique : je n'ai pas vu un seul oral avec une (vraie) utilisation de l'outil informatique. Un candidat s'est servi de l'ordinateur comme calculatrice, et les rapports sont formels : ça n'intéresse pas le jury... Il n'aurait rien fait, c'eût été pareil.
    Ce qu'il fallait faire dans son cas, je dirais, c'est quelque chose du genre : "je donne directement le résultat de ce calcul inintéressant, que j'ai calculé à l'aide d'un ordinateur, pour ne pas perdre de temps ici, mais bien sûr je peux revenir sur la méthode si vous me le demandez..." (parce que de toute façon, il y a une probabilité non négligeable que le jury le demande si l'oral ne s'est pas super bien passé, histoire de savoir déjà si la technique de calcul est maîtrisée ou non.)

    On pourrait se dire : c'est mieux que rien de proposer ça, mais au final je ne le pense pas. Au contraire, ça dessert le candidat qui prouve par là qu'il n'a pas compris les consignes (là non plus !). Le jury n'a que faire de savoir si l'on connaît la commande pour dériver symboliquement, inverser une matrice ou si l'on sait écrire un programme pour trouver une valeur approchée de la racine de cos x = 0 par dichotomie. Si tout cela ne s'inscrit pas dans une démarche pédagogique ou mathématique, autant s'en passer.
    Je reviens une fois de plus à ce que j'ai dit dans mon message précédent : pour faire ça, il faut du temps. Il faut explorer la littérature de prépas sur le sujet (il y a une bonne dizaine de bouquins), tester les programmes et se demander comment bricoler un exercice à partir d'une situation donnée ou d'un bout de problème.
    Vous ne savez pas quoi faire ce soir et tout le week-end prochain :-D ?...
  • Bravo Curiosity.

    Tes deux messages devraient être épinglés au début du forum concours. Pour avoir d'une part passé l'agreg interne, d'autre part été d'un jury d'oral du concours de CE, je m'y retrouve complétement. Et je pense que c'est la même chose pour le capes, ou le concours de PLP.

    Cordialement.
  • Sur les illustrations informatiques: d'un cote le jury dit chaque annee attendre beaucoup plus d'illustrations informatiques que les annees passees, de l'autre il met la barre tres haut sur les attentes en refusant l'utilisation comme calculatrice. Evidemment, utiliser un logiciel pour faire un calcul qui devrait se faire mentalement n'est pas une illustration informatique tres interessante, mais etre capable de verifier dans ces cas-la ou de faire le calcul dans des cas non triviaux est quand meme une competence, et c'est la premiere etape de la maitrise necessaire pour fournir des illustrations plus interessantes. D'ailleurs cette competence est valorisee par le jury de modelisation de l'agreg externe mais peut-etre pas par pas mal de membres du jury, ce qu'on peut mettre en parallele avec la disparition du calcul formel en prepas.
    J'ai donc le sentiment que tant que les consignes seront d'une certaine maniere contradictoires, la volonte d'avoir plus d'illustrations affirmee par le jury ne sera qu'un affichage, tres peu de collegues candidats auront le temps de maitriser a la fois les maths et l'outil informatique pour repondre aux actuelles exigences elevees d'illustration.
  • Bonjour,
    A votre avis, à quelle heure tomberont les résultats?
  • C'est tombé.
    Pour moi ce sera encore pour une autre fois...
  • Ce n'est pas grave : c'est une discipline où on accumule d'années en années des connaissances.
    En lettres ou en langues, les œuvres à lire changent etc.

    Allez courage, le travail n'est pas vain puisqu'il est utile pour l'an prochain ;-)

    Bravo aux admis !
  • Pour l'an prochain ou pour juin (agreg externe)... Je ne lâche pas mes cours ...
  • Tu as raison d'y croire : selon le tirage c'est plus facile d'avoir l'externe que l'interne (même si c'est un peu triste à dire).
  • Bonjour, quel est le seuil d'admission svp ?
  • En effet il existe un boulevard pour les postes de l'externe.
    Sauver les meubles peut suffire...
  • Bonjour, le seuil d'admission est à 204
  • Ah bon, moi j'ai passé le CAER, et dans le privé le seuil d'admission est 223.
  • Il y a beaucoup moins de candidats au caer. De ce fait, certainement le dernier admis est à 223 et le premier non admis en dessous de 204.
  • JFD : je ne crois pas. Il y a un certain nombre de postes à pourvoir dans le privé comme dans le public. Le premier non admis du privé a plus de 204 (j'en connais au moins une) mais comme d'autres ont été meilleurs...
  • Ça sent le marronnier du "c'est pas juste"...
  • Je confirme.
    Il y avait 16 postes dans le privé et le 16ème a eu 223.
    Je rappelle (ou j'informe) qu'on était 47 admissibles à l'oral pour 16 postes dans le privé.
    Dans le public, il y avait 155 postes pour 332 candidats admissibles à l'oral.

    Enfin, je ne l'aurais pas eu non plus dans le public puisque je finis à 200.

    Il y a 2 ans il y avait 20 postes et seulement 12 avaient été pourvus. Il y avait une remarque dans le rapport pour montrer du doigt le faible niveau des candidats du privé.

    "Les candidats admissibles à l’agrégation interne ont montré un niveau très satisfaisant, ce qui a
    conduit le jury à proposer une liste supplémentaire, mais les candidats au CAERPA n’ont pas, dans
    l’ensemble, eu des performances de niveau comparable. Comme les épreuves et les critères d’évaluation
    sont strictement les mêmes pour les deux concours, ceci a conduit à ne pas pourvoir tous les postes
    du CAERPA."
    Rapport 2015

    L'année dernière, la barre du privé était à 225 (contre 205 dans le public).

    "Les candidats admissibles aussi bien à l’agrégation interne qu’au CAERPA ont montré un niveau
    très satisfaisant. Tous les postes ont donc été pourvus, et le jury aurait souhaité pouvoir proposer
    une liste complémentaire pour chacun des concours."
    Rapport 2016

    Avec un échantillon aussi faible, cela parait logique qu'il y ait des écarts importants.
    J'espère qu'après deux ans de barre plus haute dans le privé, ils continueront à augmenter le nombre de postes.
  • @parisse : je lis entre les lignes ce que j'ai essayé de dire : j'ai l'impression que les attentes du jury sont suffisamment élevées concernant l'informatique pour que les candidats jugent (à raison) que le retour (en points) sur l'investissement (en temps) est vraiment trop hasardeux !
    Présenter un algorithme quelconque, par exemple, c'est s'exposer à des questions d'un des membres du jury un peu "geek" dans l'âme sur la complexité, les optimisations possibles, les algorithmes alternatifs, voire mêmes les limites de l'outil informatique en simulation, ce qui peut aller loin. C'est presque un double cursus à maîtriser, sachant que les candidats n'ont déjà pas assez de temps pour les notions de base du programme (hélas !)...
    J'ai suivi un cursus d'ingénieur informaticien (en plus d'une licence de maths il y a très longtemps) et même avec la formation pratique et théorique reçue (programmation, théorie des langages, calculabilité, complexité, lambda-calcul et tout le toutim), j'y réfléchirais à deux fois avant de me lancer dans un exemple informatique un peu "avancé" en me posant les questions : est-ce que je maîtrise les tenants et les aboutissants ? dans quoi est-ce que je m'embarque ? etc.

    Pour l'instant, je profite de chaque occasion que je rencontre pour découvrir un peu python et xcas (pour ce dernier, l'aide disponible tournée vers les maths est effectivement un bon filon à exploiter : merci pour le travail :-)).
    Cela m'a permis récemment de m'exercer à cette "illustration de l'outil informatique" à l'occasion d'un exercice de révision sur les calculs algébriques avec les $C_n^p$.
    J'ai un peu modifié l'énoncé pour créer une situation où le recours à l'outil informatique m'a semblé intéressant :

    "À l'aide d'un programme, conjecturer la valeur de $\displaystyle \sum_{k=0}^n C_{2n+1}^{2k}$ pour tout $n\in\mathbb{N}$. Démontrer le résultat puis en déduire la valeur des sommes $\displaystyle \sum_{k=0}^n C_{2n}^{2k}$ et $\displaystyle \sum_{k=1}^n C_{2n}^{2k-1}$."

    Bien entendu, il s'agit de pouvoir mettre en valeur la démarche : les sommes ne sont pas (a priori) évidentes ni à calculer de façon formelle, ni à calculer de façon concrète même pour de petites valeurs de $n$. Et comme on ne donne pas le résultat à trouver, dur de calculer la somme. On est dans une situation, me semble-t-il, extrêmement courante où l'on s'aide de l'informatique pour faire une conjecture qu'on démontre ensuite.

    Les trois questions à mille points de classement que je me pose encore concernant ce premier exemple sont : 1) la situation n'est-elle pas artificielle dans le sens où la relation (la première somme vaut $2^{2^n}$, les deux autres sont égales et leur somme vaut la première) peut se déduire par un raisonnement de dénombrement pas trop compliqué ? ; 2) le niveau informatique est-il suffisant, le programme en python ne faisant que quelques lignes (et ce serait la même chose avec n'importe quel autre outil) ? ; et 3) où cet exercice "basique" peut-il être placé ? Dans la leçon d'exercices sur les dénombrements ? Hum... le rapport insiste bien sur le fait que les calculs sur les coefficients binomiaux qu'on ne peut pas relier à des situations de dénombrement n'ont pas leur place ici (d'où l'intérêt de la question 1 aussi !)...

    Pour le 2), à mon avis c'est là où la première partie de l'oral 2 est importante : il faut défendre l'intérêt de l'exercice en expliquant qu'il permet d'accompagner les premiers pas de la programmation en début d'année (à moins qu'aujourd'hui tous les élèves de TS arrivent en maîtrisant et Python et l'algorithmique ?), et en insistant sur la démarche classique : je m'aide de l'outil informatique pour faire une conjecture, puis je démontre (parallèle à faire avec la géométrie et le recours aux figures). Du reste, tous les exercices proposés n'ont pas à se placer au niveau ENS pour être intéressant pédagogiquement parlant...

    Tout avis ou remarque est bienvenu :-) !
  • Déjà là pour moi il y a un non sens. Les conditions caer et public ne sont pas
    strictement les mêmes car la barre n est pas la même.... le caer
    est au dessus. Il y a là une formulation à revoir.
    Quand je lis tout le baratin de certains ci dessus ça me fait marrer.
    Il y a des gens qui ont du temps à perdre.
    Pour ma part, j ai eu ce concours il y a quelques années sans prep
    en candidat libre au bout du 2 eme oral. Le 1 er je ne savais pas ce
    que j allais trouver. J y suis alle en éclaireur. J ai saisi l' esprit et ce qu ils
    attendaient. La 2eme fois j'ai donné ce qu'ils voulaient.
    Et ca a marché et bien classé en plus. Je ne suis jamais allé perdre
    mon temps à regarder les autres oraux ni a traîner dans la
    bibliothèque de l agreg. ...... et sans faire de l info.
    J ai pris tous les sujets de math pures.
  • @laurene
    Tu dis cela...mais c'est parce que les sujets sont les mêmes que "ça choque" que les seuils soient distincts.
    On fait passer tout le monde en même temps (privé/public) pour des raisons économiques.
    Parmi ceux qui passent le privé, on prend les meilleurs résultats, à hauteur du nombre de postes si possible, c'est aussi simple que cela.
    Ou alors, si on revoit cela, il faut dire au candidat : « si vous voulez une place, ce sera dans le public, car il n'en reste plus dans le privé ». Cela m'amuserait...

    Je savais que cela viendrait sur la table, cet facile, tous les ans c'est la même chose ;-)
  • Merci Dom pour ta réponse. Entièrement d accord avec toi,
    dans ce cas, le rapport du jury doit spécifier que les barres sont
    différentes. C'est le mot " strictement" qui m a gênée lorsque
    j ai lu un rapport pour la 1 ere fois. Enfin de toute façon on ne peut
    rien y changer. ....
  • Ha oui d'accord.
    Ils devraient parler des conditions "de passation" pour que l'on n'interprète pas "d'admission".
  • @ Laurene : comment vous avez su ce qu'ils voulaient. Vous aviez des plans de leçons ? Vous avez travaillez sur quel livres ?
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