Conseils pour préparer l'ENS concours MPI ?

Bonjour,

Après plusieurs mois de réflexion pour savoir ce qui me plaît vraiment, je me suis rendu compte que je veux être chercheur, et rien d'autre.
Entrant en septembre prochain en MP, j'aimerais préparer le concours MPI de l'ENS.

J'aimerais me donner le plus de chances de réussir ce concours qui est (l'un des) plus difficile, et je suis donc à la recherche d'un maximum de conseils sur la préparation durant l'année (par exemple, importance du cours par rapport aux exos ; importance de la physique qui n'est qu'à l'écrit avec un petit coeff....). Je précise que je connais les différents coefficients des différentes épreuves, mais je ne me rend pas compte de l'impact de chacune de ces épreuves en réalité : est-ce que ce ne sont finalement que des grosses brutes en maths qui réussissent ? Ou un profil équilibré ?

Pour faire court, ma question est : Avez-vous des conseils pour préparer le concours MPI de l'ENS ?

Je vous remercie par avance.

Réponses

  • « des grosses brutes en maths » : tu veux dire des personnes douées pour les mathématiques et qui travaillent assidûment dans cette discipline ? Merci pour elles.
  • Bonjour,

    il y a justement un élève qui a posté des conseils ici après avoir réussi le concours en 5/2 http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,1509674

    Auxquels il faut ajouter d'aller lire les rapports de jury http://www.ens.fr/une-formation-d-exception/admission-concours/concours-voie-cpge-sciences/rapports-et-sujets et aussi bien se dire que si tu n'as pas une des ENS tu peux aussi aller en magistère dans grosse université à Paris ou en province et y faire Master puis thèse. Il y a également un second concours pour aller à l'ENS Cachan et passant par l'université, regarde les archives du forum et le web.

    Par contre, autant te le dire tout de suite, les places de chercheur sont peu nombreuses, et tout se jouera sur les choses que tu arriveras ou pas à trouver en M2 et surtout en thèse et en postdoctorat (sorte de CDD de chercheur après une thèse).

    C'est en tout cas un beau projet, bonne continuation déjà pour la 3/2.
  • Pour compléter le message de ptolemee, le choix de tes thématiques de recherche sera également très important. Si tu te mets dans un domaine où il y a un poste tous les 6-7 ans, à moins que ledit domaine soit à l'honneur l'une des années où tu postules, il ne faut pas rêver, et ce indépendamment de ton niveau. Mieux vaut aussi en avoir conscience en amont.
  • (Chaurien : J'ai juste utilisé ironiquement un cliché pour exprimer au mieux ce que je voulais dire)

    Merci beaucoup pour vos réponses et pour vos précisions sur le métier de chercheur.

    A vrai dire je veux faire de la recherche dans un domaine qui me plait et qui est utile pour les enjeux d'aujourd'hui. Je ne sais même pas si je choisirai les maths, l'info ou la physique, donc de toute façon je veux faire ça par passion, peut importe mon salaire à la sortie, même si je vais quand même prendre en compte le critère du salaire et de l'emploi bien évidemment, mais c'est secondaire pour moi. Mais j'apprécie ces conseils que je garderais en tête quand j'aurai besoin de choisir mon domaine !
  • La question n'est même plus celle du salaire mais celle de l'emploi ! On recrute chaque année beaucoup de doctorants puis nettement moins de post-doctorants puis très peu (sans doute moins de 60 par an sur toute la France, tous domaines des maths confondus, soit moins que le nombre de normaliens et cela fait qu'il y a environ 20 ou 30 fois moins de postes que de candidats !).
    Concrètement, cela signifie qu'après la thèse, tu risques d'enchaîner des CDD d'un an ou deux (souvent à l'étranger) pendant parfois 4 ou 5 ans après lesquels, si tu n'as rien trouvé de stable, tu es souvent implicitement considéré comme "non-recrutable" pour un poste pérenne !
    C'est pour cela que de nombreux docteurs en maths se retrouvent à devoir prendre un poste de prof contractuel, certifié ou agrégé en collège ou lycée (et pour une poignée infime de chanceux, en prépa) ou bien à changer de voie par exemple en cherchant à devenir ingénieur en maths appliquées ou en informatique.

    Bref, pour avoir moi-même fait une thèse en maths pures, je ne recommanderais même pas ce choix à mon pire ennemi ! (et tu n'es pas mon pire ennemi :-) ) Et je ne crois pas que ce soit mieux en physique théorique. Seule une thèse dans un domaine appliqué, par exemple une thèse CIFRE, peut te faciliter une reconversion comme ingénieur dans le privé (et encore, même dans ce cas, quelqu'un a bac+5 qui sort d'une école d'ingénieur sera souvent préféré à un docteur à bac+8 : bienvenue en France !)

    Te voilà prévenu : bonne continuation.
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