rapport du jury CAPES externe 2017

Réponses

  • La lecture des pages 14 à 19 de ce rapport fait froid dans le dos.....
    Manifestement, certains reçus ont de graves lacunes. La situation de l'enseignement des mathématiques en France, qui est déjà catastrophique, va encore empirer.....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Dans le rapport, je lis (note de pas de page, page 14) :
    rapport a écrit:
    Rappelons que les élèves d'une ENS sont dispensés des épreuves écrites et qu'il est possible d'être admissible sans
    être présent aux épreuves écrites.

    J'ignorais ce fait et en suis assez surprise. Je me pose la question suivante : comment ça se passe pour le classement ? En effet, le classement global se fait sur le total des points obtenus sur l'ensemble des épreuves. Comment, ça se passe pour les normaliens qui n'ont pas de notes aux écrits ?
  • Pour la leçon, les candidats ont préféré - quand ils en avaient le choix - aller vers les fondamentaux :

    les fonctions polynômes du 2nd degré en mathématiques, les principes de la logique booléenne en informatique .

    Cette stratégie est-elle efficace ? Quelles ont été les notes moyennes attribuées pour ces leçons ?

    Quant aux candidats qui ont choisi de présenter des leçons plutôt rejetées dans l'ensemble ( transformation du plan en mathématiques, preuve de terminaison d'un algorithme en informatique) , leur prise de risque a-t-elle été récompensée ?

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b69001073/f1.highres
  • @ omega.

    Ils ont la barre d'admissibilité.

    amicalement,

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Merci ev. Ils ont donc plutôt intérêt à passer les écrits alors...
  • Ne pas être reçu au CAPES lorsqu'on est normalien, cela revient pour un tireur d'élite du GIGN à rater un éléphant dans les couloirs du métro.....
    Il paraît qu'il existe des "docteurs" en maths recalés au CAPES....il y a de quoi se poser certaines questions.....même si beaucoup d'intervenants sur ce forum font la politique de l'autruche à ce sujet.

    Et maintenant, voici quelques extraits du rapport qui montrent l'étendue de la catastrophe.
    Si vous avez des enfants scolarisés en collège ou en lycée j'espère pour vous (et pour eux !!!!) qu'ils sont entre de bonnes mains, car manifestement, la lecture des citations qui suivent, montre que ce ne sera pas le cas de tout le monde...
    LE CATACLYSME EST IMMINENT !!!!!!

    D'une certaine manière, la lecture de ce rapport est très amusante. Les IG sont obligés, face à la nullité des candidats au CAPES, de mesurer l'ampleur des dégats causés par le sinistre de l'enseignement des mathématiques du CP à la Terminale. Lorsqu'on a reçu un mauvais enseignement de base jusqu'au BAC, on ne peut pas faire d'études universitaires solides. Il serait temps d'en prendre conscience !!!!!
    Malheureusement, les problèmes de logique signalés les années précédentes sont toujours bien
    présents. L’établissement des équivalences laisse souvent à désirer et, fréquemment, seule une implication
    est démontrée ; il en est de même de l’établissement d’une existence et unicité, où régulièrement l’unicité
    est passée sous silence. Comme les années précédentes, les symboles mathématiques d’équivalence et
    d’implication sont utilisés à mauvais escient : rappelons-le, il ne s’agit pas d’abréviations pour le mot
    « donc »
    Les éléments de théorie des ensembles nécessaire à la résolution du premier problème ont mis en
    difficulté de nombreux candidats. Outre la confusion entre les symboles d’inclusion et d’appartenance,
    régulièrement mentionnée dans les rapports du jury, on constate que la manipulation des images
    réciproques a donné lieu à de grossières erreurs sur de nombreuses copies. L’injectivité et la surjectivité
    d’une application sont des notions mal comprises et les questions portant sur ces notions ont été peu
    traitées
    Signalons au passage que le théorème du rang ne s’applique que sur des applications linéaires…
    De nombreux candidats sont incapables de trouver la loi du groupe : ici, pour les
    isométries vectorielles, il s’agissait de la composition et non de l’addition.
    signalons l’apparition régulière dans les copies du théorème suivant : si deux entiers a et b ne sont pas premiers entre eux, alors a divise b ou b
    divise a.
    Les démonstrations ne peuvent se limiter à une succession d’arguments sans lien
    logique, les quantificateurs doivent être utilisés à bon escient et il est attendu de futurs professeurs une
    grande rigueur dans les raisonnements.
    30 % des candidats ont rédigé correctement au moins un raisonnement par récurrence –
    question A.I.3. ou question A.II.3. du problème 2 –, 50 % montrent une maîtrise insuffisante
    d’un tel raisonnement, 20 % des candidats n’ont pas abordé ces questions.
    De façon générale, les candidats ont trop peu recours à un langage mathématique formalisé et
    vérifient trop rarement les hypothèses avant d’appliquer une propriété, comme par exemple la vérification
    du signe des coefficients des matrices stochastiques. Trop souvent, ils justifient leurs affirmations par des
    arguments de « bon sens » approximatifs, mais pas de manière mathématique et rigoureuse en citant
    explicitement les théorèmes utilisés (système complet d’événements, formule des probabilités totales,
    convergence des suites adjacentes, étude des suites récurrentes linéaires…).
    Liberté, égalité, choucroute.
  • @omega : je ne l'ignorais pas car j'ai connu le cas dans mon académie quand j'étais en 2ème année d'IUFM, et j'en ai toujours été assez scandalisé (le garçon était au demeurant fort sympathique, sans trace visible "d'aspergerité", n'en déplaise à quelqu'un (:P)).

    D'après ce qui se disait, si un normalien passe le CAPES, c'est qu'on considère que son niveau n'est pas celui attendu et en particulier qu'il n'a pas le niveau de l'agrégation (rappelons - je crois que c'est écrit noir sur blanc - que les ENS destinent à préparer à l'agrégation et à former des chercheurs). Pourquoi alors lui faire le "cadeau" de l'admissibilité au CAPES ? Si on pense qu'il le dépasse largement et qu'il va tout exploser, i.e. s'il est si fort, alors qu'il prépare l'agrégation !

    Ce deux poids-deux mesures m'a toujours paru choquant...
  • @ curiosity : drôle de cadeau, puisqu'on te propose de partir à égalité avec les derniers, ceux qui ne sont pas supposés être admis sauf justement des oraux particulièrement brillants. Le cadeau, c'est de pouvoir rester chez soi le jour des écrits.

    @ Ramon.
    Pour être normalien et bité au capes il y a une recette très simple : ne pas se préparer.
    Ensuite, confronté à ses lacunes dans la connaissance du programme du concours, faire preuve de morgue et de mépris vis-à-vis du jury, ça doit suffire. Nul besoin d'apporter avec soi un éléphant ni un couloir de métro.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Non, le cadeau énorme c'est de ne pas avoir à gérer la préparation des écrits (temps, stress, organisation, etc.) et pouvoir se concentrer plusieurs mois sur les oraux, sachant leur importance dans tout concours. Surtout qu'une contre-performance à l'écrit est toujours possible pour tout un tas de raisons !

    Pour moi, un tel concours est définitivement non équitable à partir du moment où il y a deux poids deux mesures dans les épreuves (ce qui est différent d'un concours à options). Cela dit, je ne vais pas non plus aller faire le pied de grue devant le conseil d'état pour demander réparation, hein ;-)...
  • Nous sommes d'accord que ce n'est pas équitable dans la mesure où tous les candidats n'ont pas à passer les mêmes épreuves.

    Cependant, je suis d'accord avec ev que le cadeau est empoisonné. L'écrit c'est précisément le lieu où quelqu'un qui a bon niveau en maths va pouvoir rafler des points ; l'oral du CAPES est tellement formaté qu'on ne peut pas vraiment y briller.
    Une très bonne note s'obtient quand on a fait la leçon type parfaite et qu'on montre qu'on est taquet sur le programme du secondaire. Avoir un très bon niveau de maths ne permet pas de briller à l'oral du CAPES, n'est une condition ni nécessaire, ni suffisante.

    Pour un normalien, avoir 20 (allez mettons entre 18 et 20) à l'écrit du CAPES est beaucoup plus facile qu'avoir 15 à l'oral, et ne lui demande quasiment aucun travail ou préparation, contrairement à l'oral. Or partir avec juste la barre d'admissibilité demande de bien réussir aux oraux.

    Autrement dit, un normalien qui veut avoir le CAPES en fournissant le moins d'efforts possible a plutôt intérêt à aller aux écrits.
  • ev a écrit:
    Pour être normalien et bité au capes il y a une recette très simple : ne pas se préparer.
    Ensuite, confronté à ses lacunes dans la connaissance du programme du concours, faire preuve de morgue et de mépris vis-à-vis du jury, ça doit suffire. Nul besoin d'apporter avec soi un éléphant ni un couloir de métro.

    La recette d'ev n'est pas valable que pour les normaliens (qui n'ont pas le monopole du mépris et de la morgue).
  • Pour le CAPES de ces dernières années, peut-être, mais il y a vingt ans, les écrits demandaient un peu plus de préparation et les oraux ne se cantonnaient pas au secondaire.

    Par ailleurs, même avec 20 aux deux écrits, ne pas préparer les oraux est simplement suicidaire car le jury n'hésite pas à descendre jusqu'à 0 (il y a tout de même eu selon le rapport plus de 500 notes inférieures à 4 à la première épreuve orale et plus de 250 à la seconde...). Or, c'est cette préparation qui pose problème à la majorité des candidats à cause du temps que cela requiert. Je persiste à penser que le cadeau n'est pas si empoisonné que cela...
  • Les écrits n'ont jamais dépassé le niveau prépa et étaient, à l'époque où ils étaient encore d'un niveau bac+2, d'un niveau MP moyen, ce qui reste une formalité pour les normaliens. S'entrainer à faire 3 ou 4 concours blancs dans l'année pour se réhabituer à plancher pendant 5 heures suffisait largement à se préparer aux écrits. Le gain en temps de 3 à 4 demi-journées (allez mettons 5 ou 6 pour être large !) dans l'année n'est pas énorme...

    Par ailleurs, en pratique, il me semble que la très grande majorité des normaliens qui passaient le CAPES ne le préparaient pas. Ils le passaient en même temps que l'agreg pour assurer leurs arrières. La préparation aux écrits de cette dernière était plus que suffisante pour préparer à ceux du CAPES.

    Je persiste donc à penser que c'est un cadeau d'autant plus empoisonné qu'il s'adresse à des gens capables de cartonner à l'écrit avec une préparation minimale voire inexistante.

    Mais en fait on s'en fout ! On est d'accord pour dire que ce n'est pas normal (sans jeu de mots !) que certains candidats soient dispensés de l'admissibilité.

    En maths, je pense que plus aucun normalien ne passe le CAPES (déjà qu'une partie non négligeable ne passe plus l'agreg...).
    Ce n'est en revanche pas le cas des disciplines littéraires pour lesquelles l'enseignement supérieur est très bouché et où l'agreg est beaucoup plus difficile à obtenir que le CAPES... et où il me semble que la réussite aux écrits est soumise à plus d'aléas...
  • Je ne parle pas des candidats qui "cartonnaient" mais de ceux qui précisément étaient orientés vers le CAPES (et qui se retrouvaient certifiés à l'IUFM en deuxième année avec les candidats "normaux" ;-)) parce qu'on craignait qu'ils ternissent les scores des ENS à l'agrégation. Après deux ans à faire autre chose en L3/M1, un programme de prépa s'oublie dans les détails et je n'arrive pas à adhérer à cette vision qu'il suffirait de trois ou quatre problèmes dans l'année pour être prêt pour tous ces candidats. Ça me paraît simpliste. Je remets également sur le tapis ce que j'ai dit à propos de ce qu'un concours peut générer de stress pour certains, avec des contreperformances possibles pour tous.
    Rappelons au passage qu'il n'est pas nécessaire d'avoir terminé tous les problèmes à l'écrit ni de savoir résoudre tous les exercices à l'oral pour être reçu à l'ENS, mais comme certains y parviennent, cela signifie qu'il y a une marge de progression pour beaucoup de normaliens (je pense que le niveau à l'entrée est plus disparate qu'on ne le croit).
    Une question intéressante pour moi est de savoir ce qu'il se serait passé si un normalien avait échoué à l'écrit du CAPES... (Peut-être est-ce déjà arrivé d'ailleurs.)

    Mais bon, effectivement, nous sommes d'accord sur l'anomalie. Passons et revenons au sujet (s'il y en a un)...
  • Une utilité de cette admissibilité de droit au CAPES pour les normaliens est de permettre aux normaliens en lettres et SHS (pour lesquels l'agreg est bien plus difficile à obtenir) de passer la même année les deux concours tout en ne passant qu'une seule série d'écrits.

    Une autre idée aurait été de décréter que les X premiers recalés à l'agreg peuvent demander un CAPES de droit, ce qui ne serait pas déraisonnable.

    > Une question intéressante pour moi est de savoir ce qu'il se serait passé si un normalien avait échoué à l'écrit du CAPES... (Peut-être est-ce déjà arrivé d'ailleurs.)

    Un échec au CAPES n'impliquerait-il pas la fin de son engagement décennal ?
  • La lecture des pages 14 à 19 de ce rapport fait froid dans le dos.....
    Manifestement, certains reçus ont de graves lacunes. La situation de l'enseignement des mathématiques en France, qui est déjà catastrophique, va encore empirer.....

    Pour enseigner dans mon collège, savoir les quatre opérations et savoir manipuler une expression littérale est déjà amplement suffisant... Enfin pas forcément : il faut la capacité de supporter les collégiens.
  • @SchumiSutil
    Je ne suis pas d'accord.
    Quel que soit l'établissement, enseigner les mathématiques demande un bagage non réduit à "savoir des quatre opérations et à savoir manipuler une expression littérale".

    Supporter les collégiens, en effet, est "assez nécessaire"...
  • Je suis d'accord mais vu qu'une classe n'a toujours pas de prof de maths et que le poste proposé est un partage entre deux établissements classés REP/REP+, je suis pas sûr qu'il y ait beaucoup de candidats au portillon... ni que l'inspection soit très regardante.

    Pour le reste, faire cours est très, très difficile. Il est absurde que des élèves cumulant des difficultés depuis plusieurs années suivent un programme national bien défini, alors que par exemple, même poser une soustraction leur posent des problèmes...De plus, ils ont une capacité d'attention collective qui dure de 10 à 30s (30s c'est quand l'horaire le permet). Or quand ils ne comprennent pas, c'est le chahut.

    Dans mon établissement, aucun prof, quelle que soit la matière qu'il enseigne, n'est content de ses enseignements et tous les titulaires (tout juste la moitié du personnel enseignant), sauf peut être quelques uns en E.P.S., cherchent à partir (fuir serait le verbe le plus approprié) au plus vite. Bref, "mettez des adultes devant des élèves", qu'ils disaient...
  • "Une utilité de cette admissibilité de droit au CAPES pour les normaliens est de permettre aux normaliens en lettres et SHS (pour lesquels l'agreg est bien plus difficile à obtenir) de passer la même année les deux concours tout en ne passant qu'une seule série d'écrits."

    C'est clair que c'est 'utile' pour les intéressés, mais quel est le qualificatif à utiliser pour tous les autres ?? Ça risque de les fatiguer de passer les écrits pour les deux concours ? Et les autres, ils font comment dans la même situation ?

    "Une autre idée aurait été de décréter que les X premiers recalés à l'agreg peuvent demander un CAPES de droit, ce qui ne serait pas déraisonnable."

    Ça n'est pas assez. Les X premiers reçus devraient pouvoir demander 'de droit' un poste de prof à l'université, et les cinq premiers, à leur demande, prétendre à la retraite à taux plein d'un agrégé hors-classe au dernier des derniers des échelons de la meilleure grille possible... Tant qu'à raconter n'importe quoi, hein ;-).
  • @curiosity

    Le système actuel comporte deux concours aux modalités très différentes (agreg et capes), tout en donnant de meilleures conditions aux agrégés.
    Quelqu'un d'un peu juste pour l'agreg va vouloir passer les deux concours, mais va subir deux séries d'écrits et deux séries d'oraux alors qu'un seul de chaque suffirait, il suffit de faire deux concours : un plus difficile où les X premières places donnent l'agreg et les Y suivantes le CAPES, et un autre plus abordable où les Z premières donnent le CAPES. En allant jusqu'au bout du raisonnement, on pourrait tout à fait imaginer un seul et unique concours, ou les X premiers seraient reçus à l'agreg et les Y suivants au CAPES.

    Cela n'a rien à voir avec garantir des postes de MCF ou quoi que ce soit...

    Le seul point qui pose problème est l'absence d'égalité entre les normaliens et les non-normaliens. Mais on peut estimer que les premiers doivent pouvoir être en mesure de respecter leur engagement décennal : quelque part il est absurde de recruter les normaliens pour 4 ans et les faire s'engager pour 10 sans aucune sécurité. Les normaliens coûtent déjà très cher, les recruter derrière sur un poste de certifié est un moindre mal.
  • SchumiSutil a écrit:
    Pour enseigner dans mon collège, savoir les quatre opérations et savoir manipuler une expression littérale est déjà amplement suffisant...

    NON !!! Ce n'est pas vrai. Pour enseigner au collège, il est indispensable de nettement dominer tous les programmes de la 6ème à la Terminale. C'est pourquoi le CAPES nécessite (en principe) un niveau L3....

    Le prof qui domine nettement les connaissances qu'il enseigne est capable de mettre son enseignement en perspective et de déceler les énormités et absurdités que les programmes de collège et lycée contiennent. Il peut ainsi avoir du recul par rapport à l'idéologie pédagogo qui ravage EDNAT depuis mai 68 et peut ainsi tenter de sauver les meubles....si cela est encore possible....
    Un prof qui maîtrise à la perfection les contenus des programmes est aussi capable de tenir tête aux IPR et de les mettre face aux contradictions de leur discours....

    Celui qui est reçu au CAPES sur un malentendu et qui aura pour tout bagage celui que tu évoques, sera au mieux un bon toutou des IPR et appliquera sans sourciller les délires pédagogos qui continuent à détruire l'enseignement des mathématiques en France.


    Certes, le théorème du rang ne servira pas beaucoup à un titulaire du CAPES dans sa carrière d'enseignant. Cependant,le fait de savoir que beaucoup de candidats (et donc de reçus) au CAPES sont capables d'appliquer ce théorème avec une application qui n'est pas linéaire m'effraie !!!
    Manifestement, ces reçus au CAPES n'ont RIEN compris aux contenus qu'ils ont étudié lors de leur cursus universitaire....

    De même,un reçu au CAPES qui aurait mal compris les notions d'injectivité et de surjectivité ne me parait pas capable d'enseigner correctement les propriétés de la fonction carré sur $\R$ à une classe de seconde (pour se limiter à des notions simples....)

    Enfin, j'ajouterai que la déqualification du corps enseignant sera à moyen terme préjudiciable. A force de prétendre que des personnes aux connaissances mathématiques fragiles sont aussi qualifiées qu'un certifié de bon niveau ou un agrégé, on finira par ne recruter que des contractuels sur "Le Bon Coin" ou des roumains payés 400 euros par mois....la paupérisation est proche !!!!
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Il est bien plus facile à un ulmien de briller à l'agreg qu'au capes. C'est d'ailleurs "bien connu" dans ce milieu, où chacun sait qu'on peut planter*** à peu près n'importe qui (y compris des médaillés Field) avec une exercice de géométrie élémentaire de cinquième (ce qui est d'ailleurs arrivé plusieurs fois à la cantine de Jussieu et a provoqué des éclats de rire).

    C'est étrange d'avoir un passe-droit pragmatique peut peut-être s'expliquer par une volonté d'économie. Comme il a été dit, il ne doit pas être très fréquent de voir des ENS (et encore moins des ulmiens?), déjà payés, aller quémander une place en collège de cité chaude au capes. A part les pistonnés, ou ceux qui ont une foooooolle envie d'aller sur le terrain étudier la sociologie de ses contemporains. Du coup, les correcteurs s'économisent des heures de correction inutiles et achètent ça à minimam en donnant la barre (un ens réussirait quand-même à avoir au moins 14-15, même le plus nul d'entre eux, sauf si c'est un ens non-maths évidemment, mais je ne sais pas si la règle va jusqu'à dispenser les ens non maths)

    Il est aussi étonnant que les responsables même du crash, le décrivent mais ne donnent aucune amende honorable en disant "regardez, c'est nous qui avons fait ça, c'est nous qui avons détruit en profondeur le niveau des jeunes", alors même qu'on voit bien dans les commentaires toutes les traces les plus explicites des grandes modes actuelles (l'approximatif de bon sens, ne jurer que par les arrondis et la calculatrice, mettre la pédagogie devant les maths, ne pas utiliser de signes logiques (les dire en français) et ne pas enseigner la logique, ne pas faire de démonstrations, etc). Dénoncer un truc qu'on a soi-même imposé, c'est tout de même bizarroide (rappelons que le capes est devenu avec les années, une véritable cérémonie sans maths où tout est dirigé vers de la soit disant pédagogie, et dans le même temps, "les mêmes" (?) disent "snif, nos candidats ne font pas de maths"). On a envie de leur répondre "bin évidemment, c'est vous qui leur avez interdit de faire des maths".

    *** le testé finirait par le résoudre bien évidemment, mais peut-être en 4H... C'est un peu long :-D
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • NON !!! Ce n'est pas vrai. Pour enseigner au collège, il est indispensable de nettement dominer tous les programmes de la 6ème à la Terminale. C'est pourquoi le CAPES nécessite (en principe) un niveau L3...
    Le prof qui domine nettement les connaissances qu'il enseigne est capable de mettre son enseignement en perspective et de déceler les énormités et absurdités que les programmes de collège et lycée contiennent.

    Ah mais je dis pas que je ne suis pas d'accord... Seulement il y a des besoins de postes, et on fait face à un dilemme ; à quel niveau s'arrête l'obtention du CAPES ?

    Quant à mon collège, celui ou celle qui viendra aura toutes les chances d'avoir un parcours similaire à celui décrit ici :
    http://www.leparisien.fr/magazine/grand-angle/education-90-minutes-pour-devenir-prof-02-10-2014-4182177.php

    Un prof qui maîtrise à la perfection les contenus des programmes est aussi capable de tenir tête aux IPR et de les mettre face aux contradictions de leur discours...
    Je ne sais pas s'il y a un inspecteur qui pose les pieds dans mon collège ; il lui suffirait d'observer les interclasses dans les couloirs pour rebrousser chemin (quel chemin, au passage).
    Celui qui est reçu au CAPES sur un malentendu et qui aura pour tout bagage celui que tu évoques, sera au mieux un bon toutou des IPR et appliquera sans sourciller les délires pédagogos qui continuent à détruire l'enseignement des mathématiques en France.
    [...] Manifestement, ces reçus au CAPES n'ont RIEN compris aux contenus qu'ils ont étudié lors de leur cursus universitaire....
    A modérer par le fait que l'enseignement c'est souvent du bon sens, et que vu ce que je constate, arriver à faire évoluer les élèves est déjà un grand mérite. Par exemple, un candidat tel que tu décris peut aussi arriver à mettre au pas une classe de 4ème et obtenir d'eux qu'ils fassent quelque chose. Alors qu'avec un universitaire moyen, il y a de grandes chances que les cours tournent au chaos....
    Enfin, j'ajouterai que la déqualification du corps enseignant sera à moyen terme préjudiciable. A force de prétendre que de personnes aux connaissances mathématiques fragiles sont aussi qualifiées qu'un certifié de bon niveau ou un agrégé, on finira par ne recruter que des contractuels sur "Le Bon Coin" ou des roumains payés 400 euros par mois....la paupérisation est proche !!!!
    Je pense surtout qu'il faudrait un concours différent pour enseigner en collège REP/REP+... Il y a quelque chose d'absurde à me dire que j'ai entendu toute la journée "M'sieur c'est quoi x ???" à l'exercice "Simplifier $(3x + 2) + (3x - 2)$ parce qu'à mon oral d'algèbre de l'agrégation, j'ai montré que les sous groupes finis de $GL_n (\Z)$ s'injectent dans $GL_n (\mathbb{F}_3)$...
  • SchumiSutil a écrit:
    Il y a quelque chose d'absurde à me dire que j'ai entendu toute la journée "M'sieur c'est quoi x ???" à l'exercice "Simplifier (3x+2)+(3x-2) parce qu'à mon oral d'algèbre de l'agrégation, j'ai montré que les sous groupes finis de GLn(Z) s'injectent dans GLn(F3)...

    Je compatis à ta situation présente, d'autant plus que j'ai toujours apprécié tes propos sur le niveau de tes étudiants à l'université.
    [*** modéré **** provocation. AD]

    PS: Lors de ton prochain cours avec tes 4èmes, au lieu de leur expliquer comment simplifier (3x+2)+(3x-2), expose leur ton oral d'agrégation ...
    A mon avis, cela ne sera pas pire ...

    Bonne chance à toi !!!
    Liberté, égalité, choucroute.
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