Leçons agrégation externe 2018 et rapports

Bonjour,

En avant-première du rapport 2017, vous trouverez la liste des leçons prévues
pour la session 2018 sur le site agreg.org :

http://agreg.org/indexmaths2018.html

EDIT : les rapports standard/docteur sont parus sur le site du ministère, ils sont aussi sur agreg.org

Réponses

  • Merci m'n'adjudant !

    J'espère que webmaster@agreg.org va bien.

    Grand merci à vous deux pour votre dévouement.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Le rapport du concours spécial docteurs vaut la peine d'être lu : ça décoiffe (et pas dans le bon sens...). À chaque fois, c'est moi qui met en gras.
    Rappelons cependant que bon nombre de candidats sont docteurs d'autres disciplines, comme l'informatique, la physique ou l'automatique par exemple (je n'ai pas vu les statistiques correspondantes dans le rapport, hélas).
    Rapport du jury a écrit:
    Les épreuves orales ont révélé des travers et des traits fréquents qui caractérisent la population des
    candidats de ce concours :
    — Une crainte devant les questions les plus simples et les outils les plus élémentaires, laissant à penser que leurs savoirs de niveau master et au-delà cacheraient des lacunes sur les mathématiques de niveau licence. D’ailleurs, le jury a observé que, lorsque les candidats avaient le choix entre un sujet « de base assez général » et un sujet « avancé plus pointu », ils choisissaient majoritairement ce dernier, par exemple théorème d’inversion locale plutôt que suites numériques, espaces $L^p$ plutôt que séries de nombres réels ou complexes, etc. Cette tendance s’exprime aussi par le recours à des notions dépassant de très loin le programme du concours, alors même que les sujets sont communs avec ceux du concours standard. Cette propension outrancière à faire appel à des outils sophistiqués se combine malheureusement avec une faiblesse surprenante sur les notions de base, comme le montre cet exemple étonnant d’un candidat qui évoque les opérateurs pseudo-différentiels, citant les ouvrages de L. Hörmander, mais peine à énoncer la définition de la continuité ou à résoudre une équation différentielle linéaire ! Il ne s’agit malheureusement pas d’une caricature, mais d’un trait typique, à différents degrés, de la population de ce concours.

    ou encore
    Rapport du jury a écrit:
    Il est très préoccupant d’observer chez nombre de candidats titulaires d’une thèse en mathématiques la fragilité du socle des connaissances élémentaires. Ces faiblesses peuvent amener à s’interroger sur la formation disciplinaire apportée aux doctorants durant leur thèse afin de conforter leurs connaissances au-delà de leur sujet de recherche. L’ouverture de ce concours docteurs peut donner l’opportunité aux écoles doctorales de valider la participation à des enseignements de préparation au concours au titre de la formation doctorale en vue de l’insertion professionnelle. Cette formation en cours de thèse pourrait constituer un renforcement disciplinaire intéressant pour les doctorants et élargir le public des préparations, notamment les plus petites d’entre elles, qui pourraient trouver ainsi une population motivée, un peu plus mature, capable de jouer un rôle d’émulation dans les promotions. Une analyse plus poussée des performances des candidats montre que les candidats ayant une thèse d’une autre discipline semblent mieux préparés, davantage soucieux de respecter les règles et ne font pas preuve de condescendance vis-à-vis des questions considérées comme « simples » par le jury.

    Vous avez bien lu : le jury propose de dispenser des formations de niveau licence ou master (?) à des doctorants pendant leur thèse...
    Rapport a écrit:
    Comme le montre l’analyse des questions ci-dessous, les candidats ont, pour la grande majorité d’entre eux, d’importantes lacunes au niveau L. Leur rédaction est souvent très peu efficace. Les questions techniques d’analyse (permutation somme-intégrale, dérivation sous l’intégrale) ne sont quasiment jamais traitées de façon satisfaisante. La plupart des candidats maîtrisent très mal les notions d’algèbre et de géométrie du niveau L.
    Donc ils ne savent faire ni analyse, ni algèbre, ni géométrie : il ne manque plus que les probas...

    Ceci dit, outre la spécialisation (orthogonale à l'esprit encyclopédique de l'agreg qui demande de tout savoir jusqu'au niveau M1 voire plus aussi bien en algèbre qu'en probas) et le fait qu'on puisse décrocher une bourse de thèse par défaut dans des petites facs et qu'on puisse obtenir le diplôme de doctorat quasiment "à l'ancienneté", je me demande aussi
    combien de candidats sont des gens ayant réellement le temps de préparer à plein temps un tel concours (sans doute beaucoup de candidats ne sont plus étudiants, doivent travailler ou chercher un travail donc la comparaison avec l'agreg externe est peut-être un peu biaisée).

    D'ailleurs 1/3 des candidats sont des certifiés, qui pour beaucoup sont "rouillés" après des années de collège (c'est ce que dit en substance ce rapport à un autre endroit).

    Par ailleurs, sur la carrière après admission :
    Rapport a écrit:
    Afin de les guider, l’inspection générale collecte les textes réglementaires relatifs aux différentes situations que les lauréats de l’agrégation externe peuvent rencontrer et édite une note indiquant les recommandations correspondantes http://igmaths.org/spip/spip.php?rubrique17 . A priori, les lauréats de ce concours sont considérés comme devant être immédiatement opérationnels et ne sont donc pas concernés par les procédures de report de stage. Il est à noter que les reçus bénéficient d’une bonification d’ancienneté de deux ans au titre de la période de préparation du doctorat ; lorsque la période de préparation du doctorat a été accomplie sous contrat de travail, les services accomplis dans ce cadre sont pris en compte (article 6 du décret n°72-580 du 4 juillet 1972 relatif au statut particulier des professeurs agrégés de l’enseignement du second degré, modifié par le décret n°2016-656 du 20 mai 2016).
    Qu'est-ce que cela signifie sur le stage ?
  • C'était mes réticences lors de la création de ce concours.
    Mes contradicteurs n'étaient pas dérangés par le possible manque de connaissance, notamment dans un socle de base L1-L2.

    Sur la partie carrière et stage, je ne sais pas. De toute manière rien n'est pertinent sur ce sujet à l'É.N. d'après moi.
  • Comme me l'avait conseillé ev dans ce message conseil judicieux, je viens gerber sur le jury d'agrèg.

    142 membres du jury, 34 parigots 25% du jury alors que l'académie de Paris ce n'est même pas 1/25ème.
    Ca doit provenir que Lille est dans l'adhérence de Paris, n'est-ce pas?

    Les pouilleux des académies d'outre-mer, de Corse, de Caen et autres laissés-pour-compte doivent certainement apprendre à descendre de leurs cocotiers avant d'espérer un jour avoir le droit de baiser les pieds de cette caste illustre.
    On s'excuse d'exister et plus encore de faire partie de la France.

    composition jury 2017
  • Et est-ce que gerber sur le jury fait augmenter le niveau des candidats d'un concours ?
  • Est-ce que le minable entre-soi fait augmenter le niveau des candidats?
  • Est-ce qu'il le fait diminuer ? Une preuve ??
  • Là, tu tombes à côté.
  • ??

    C'est un petit jeu rigolo mais qui ne dure qu'un temps. Je réitère la question à laquelle tu n'as pas répondu (en donnant au moins un avis, puis éventuellement en apportant des sources s'il en existe) : est-ce que le (fait de tirer sur le) jury a une quelconque incidence sur le niveau des candidats ?
    Pour moi la réponse est clairement : non ! Le jury, qu'il soit de Paris intra-muros ou Pétaouchnok outre-mer ne changera rien au fait que des candidats parviendront sans peine à affirmer à l'oral qu'une application continue est dérivable, qu'ils soient certifiés, tout droit sortis d'un M2 recherche ou déjà docteurs.
    Je ne vois donc toujours pas la raison de pousser cette gueulante sur le jury ici...
  • Je comprends la gueulante quant à moi. Raisons économiques ? (Ne pas avoir à payer des billets pour le transport ? Bon, pour Caen...c'est difficile d'argumenter...)

    En effet, même si c'est scandaleux, ça ne changerait pas ledit rapport je pense. Non ?
  • Peut être que les parisiens en ont mare de leur ville et sont prêts à tout pour la quitter l'instant d'un concours ? Peut-être que le ville est trop chère et qu'ils ont plus besoin du complément de salaire apporté par le concours que leurs homologues des autres académies ? Ou peut-être que les chiffres de joaopa sont à regarder de plus près. D'après wikipédia en 2011 l'académie de Paris contenait à elle seule 13% des étudiants universitaires en France, pour les lycéens et autres je ne me suis pas amusé à chercher la proportion. Alors certes, 13% c'est plus un huitième qu'un quart mais en tout cas c'est bien plus que "même pas 1/25"... Bref...

    dom a écrit:
    C'était mes réticences lors de la création de ce concours.
    Mes contradicteurs n'étaient pas dérangés par le possible manque de connaissance, notamment dans un socle de base L1-L2.
    Je ne vois pas vraiment le problème, le concours, même spécial docteur, teste ces connaissances non ? Ce manque de connaissance existe aussi chez beaucoup de candidats du concours normal, du moment que cela rentre dans la note de façon assez importante je ne vois pas le problème.
  • Est-ce un honneur de faire partie d'un tel jury ou une corvée? J'imagine qu'il y a aussi des raisons économiques: il faut rembourser les frais de déplacement des membres du jury. (vont-ils payer un aller-retour Pointe-à-Pitre-Paris pour améliorer la représentativité des enseignants du territoire de la République dans les jurys de tels concours?)
  • En même temps, le quart des présents à l'écrit vient de l'académie Créteil-Paris-Versailles, donc si l'idée c'est que les jurys sachent à quoi ressemble la population qui passe le concours, ce n'est pas absurde.
    J'ai plus de mal à comprendre la sur-représentation des chercheurs (1 chercheur pour 5 universitaires) -- ça ne date pas d'hier.
  • Bonjour Paf.
    Qu'est-ce que cela signifie sur le stage ?
    Simplement qu'ils n'auront pas de report de stage. C'est la seule chose qui est dite.

    Cordialement.
  • aléa écrivait:
    > En même temps, le quart des présents à l'écrit
    > vient de l'académie Créteil-Paris-Versailles,
    > donc si l'idée c'est que les jurys sachent à
    > quoi ressemble la population qui passe le
    > concours, ce n'est pas absurde.
    Ah, au temps pour moi. Je n'ai rien dit alors. Je n'étais pas au courant que les personnes qui passent les concours dans ces académies sont différents génétiquement.
  • Joaopa si tu veux vraiment débattre tu pourrais nous dire d'où tu sors ces chiffres ? Je n'ai pas trouvé la composition du jury 2017 après recherches (pas très poussées, je l'avoue). J'aimerai aussi que tu nous dise quelle pondération tu utilises pour affirmer que l'académie de Paris représente moins de 1/25-ième.
  • On connait la proportion de MCF/PU exerçant en région parisienne par rapport au total ?

    Si on regarde le nombre d'universités ici , on trouve 16 sur 70 sur Paris et environs.
    ça reste un côte mal taillée, les effectifs d'enseignants n'étant pas pris en compte, mais on retombe dans des proportions proches de 1/4.
  • Merci gerard0 pour ta réponse.
    Je cherchais désespérément un indice sur un possible évitement du stage ou au moins évitement de l'ESPE comme cela existe pour ceux qui passent l'agreg *avant* de faire un monitorat qui valide leur stage en 2 ans alors que ceux qui la passent *après* le même monitorat n'ont pas cette possibilité. Ça me paraît un peu injuste (et bien dommage) mais d'un autre côté, je suppose que les règles générales de la fonction publique ne permettent pas de considérer comme un stage une période située avant le concours.
  • Pourquoi vouloir éviter l'ESPE ? Tu y feras des débats (enfin pas vraiment un débat, puisqu'à la fin la bonne parole te sera imposée) pour déterminer de quelle couleur tu dois corriger les copies des élèves.
  • Tu ne dois plus corriger, tu dois annoter.

    Enfin ! Balix !

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Mea culpa
    Il est vrai que corriger fait référence à une correction, on corrige un enfant turbulant , le vocable peut être perçu de façon humiliante par des apprenants que l'on guide sur le chemin de la construction personnelle de leur savoir. Mais dans annoter , le radical est note, je ne suis pas sur que cela soit mieux.
    Evaluer fait référence à un jugement de valeur , trop normatif aussi.
    C'est décidé, dorénavant , je ne corrige plus, je commente les productions.
    Merci ev de m'avoir ouvert les yeux.
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