Écrits agreg interne

Bonjour à tous,
je passe l’agrégation interne cette année, j'ai regardé un peu les sujets des écrits et ils sont vraiment longs, est-ce que vous connaissez des astuces, plan d'attaque...etc qui permettent d'obtenir une bonne note (disons 14 par exemple).
je vous remercie d'avance.

Réponses

  • Bonjour.

    L'essentiel est dans les rapports du jury, donc, si tu ne l'as pas encore fait, lis-les vite (sur agreg.org).
    Le principal "truc" est de bien rédiger en justifiant complétement les applications des théorèmes et formules.

    Pour la longueur : En 1993, on pouvait avoir 20/20 en ayant fait seulement les deux premières parties (sur 3).

    Cordialement.
  • Si un sujet contient cinq parties, on peut penser qu'on a une bonne note (un bon classement) lorsque les deux premières parties sont justes et bien rédigées, sauf deux ou trois questions que l'on a passées.

    Un conseil : être très propre et rigoureux sur la première partie, être à peine plus léger pour la seconde puis de plus en plus léger pour attaquer les parties suivantes.
    J'ai connu des correcteurs qui parlaient de "confiance en le candidat" lorsqu'ils corrigeaient une copie.
  • Ne pas hésiter à aller grappiller des points sur les débuts des dernières parties, qui sont parfois pas si difficiles (contrairement à une opinion répandue la difficulté n'augmente pas linéairement le long du sujet). Alors certes ce n'est pas très noble et ca fait râler les correcteurs et le jury, mais si on a fait une question ils sont obligés de mettre les points.
  • Je rejoins Dom sur la démarche, aller chercher les points sur des questions isolées, c'est pas bien vu (c'est écrit spécifiquement dans les rapports du jury), tu peux réserver ça à ta 6eme heure d'épreuve. Même s'ils sont obligés de mettre les points comme dit héhéhé, ils font ce qu'ils veulent du barème.

    J'ai lu je sais pas où, que la première partie c'est pour l'admissibilité, les deux suivantes pour classer les candidats et les deux dernières pour étaler le programme ou un truc du même goût.

    D'après ce que j'ai retenu des rapports du jury, dans le sujet d'analyse, il y a quasi toujours un des théorèmes de convergence d'une intégrale à paramètre, ou de dérivation/intégration sous le signe somme qui sont souvent des questions discriminantes, je te conseille d'être béton là dessus.

    Pour te donner une idée, cette année sur l'épreuve 1 , j'ai fait environ le tiers du sujet (jusqu'à la question 12 ou 13 sur 31 , en sautant 2 questions difficiles), et m'appliquant à être le plus rigoureux possible et à ne pas dire de connerie, j'ai eu 16,8.

    Sur l'épreuve 2 , j'étais sec de sec , je connais rien à Fourier, j'avais tablé sur des probas, j'ai dû faire 2 questions de la partie 1 (en m'appliquant bien sur la première) , la partie 2 en entier en prenant le temps de tout bien démontrer (vu que j'avais lu le sujet et que c'était pas la peine de garder du temps pour faire la suite ) et calculer une intégrale à la partie 3 ou 4 (ce qui m'a pris 1h20 tellement j'avais le cerveau en bouillie), mais bon ,je me disais que c'était dur pour tout le monde, pas que pour moi, et je termine à 9,8.
  • merci gerard0, héhéhé, dom et Balix, pour vous réponses. disons que je suis à l'aise en analyse. Ce qui me fait peur c'est l’algèbre, j'ai des lacunes un peu partout en algèbre surtout, par exemple, quand il s'agit d'une question technique, je perds facilement mes pédales face à un calcul matriciel où on doit utiliser une propriété cachée dans la matrice donnée.
    qu'est ce que vous pouvez me donner comme conseil, pour consolider l’algèbre
    dois-je me concentrer sur les questions techniques ? ou bien dois-je maîtriser uniquement les questions de nature théorique dont une maîtrise suffisante du cours pourrait aider à répondre à la question.
    merci encore à vous
  • Les 2 mon capitaine.

    Pour l'écrit, il y a plus de théorie que de technique (si je comprends bien la distinction que tu fais, théorie : prouver qu'une matrice est diagonalisable, technique : trouver effectivement une base de vecteurs propres et la diagonaliser ), ça peut passer, mais à l'oral, il y a peu de chances que tu passes côté d'une application pratique, le strict minimum est de savoir expliquer comment on fait et pourquoi, mais ça suffit pas toujours à éviter le carton.
    Je dirais que tu dois savoir faire les exos de niveau sup/spé

    Pour ça , j'ai trouvé le mooc de l'université de Lausanne très bien :
    https://www.edx.org/course?search_query=algebre

    C'est plus léger que ce qu'on l'on fait nous au niveau théorie pure, mais par contre l'articulation avec la pratique est très claire.
  • C'est mon cas aussi : je ne "sens" pas l'Algèbre.

    Mais en travaillant encore et encore les preuves du cours, on assimile davantage les notions.
    Je crois même que c'était ce qui péchait en moi : les carences du cours.
    Des questions simples portant sur une matrice 3x3 pouvaient me coller.

    Mon prof de 2nde disait toujours : le meilleur exercice est la démonstration du cours.
    J'ai compris bien plus tard que c'était vrai. Pour chacun et sa propre formation.

    Il est vrai qu'il faut ensuite connaître certains résultats, méthodes ou "astuces" (ce terme est délicat, touche à l'émotion, et peut être qualifié de péjoratif c'est pour cela que je pose des guillemets).
  • Pour l'algèbre, je vais faire d'une pierre deux sujets de forum :
    1) en rappelant qu'un poly d'algèbre contenant cours et exercices corrigés est disponible lors de l'oral de l'agrégation : voir http://agrint.agreg.org/ section À propos des livres électroniques pour l'explication, et voir sur le site de l'auteur pour la dernière version : https://webusers.imj-prg.fr/~georges.skandalis/AlGenLin.pdf ;
    2) en invitant les adeptes de la mise en page Latex "standard" à regarder le nombre de formules "hors-lignes" qui sont écrites "en-ligne" (plus précisément : de formules écrites au fil de l'eau avec des displaystyle partout).

    Est-ce si horrible ?? Personnellement, je ne trouve pas et je vois mal comment je pourrais dire le contraire car ce que j'écris ressemble visuellement (et seulement visuellement :-D) à ce que l'on peut voir sur ce poly. Je suis même abasourdi car je viens de découvrir cette version de 2017 (j'avais celle de 2015 jusqu'à présent) et je me rends compte que j'ai adopté le même style pour les définitions et les théorèmes : les définitions avec filet gauche (le mien est légèrement plus fin), théorèmes encadrés (mais pas de couleur de fond, faut pas pousser tout de même !), jusqu'à la numérotation sous la forme chap.num_théorème !! Il a dû copier sur moi, je n'en reviens pas... La vérité si je mens : je mets un extrait ::o !

    Bref, peut-être que l'auteur pense qu'il aurait dû faire autrement et adopter une mise en page plus "standard" et que son livre paru récemment s'en rapproche (j'irai vérifier demain).
    Cependant, chacun peut voir ce que cela donne concrètement et se faire un avis (ce qui est la seule chose intéressante au final...).69226
  • D'accord pour la notoriété de l'auteur. Je pense que sa préoccupation pour un poly, c'est de faire le moins de pages possibles pour économiser du papier et je parie (plus exactement : j'espère...) que la version publiée ne fait pas apparaître de matrices ou de grosses sommes directes dans le fil du texte.

    Le fond de l'histoire, pour moi, c'est que des gens vraiment sérieux (Knuth en tête) se sont vraiment penchés sur la question et qu'avant de casser une règle, il faut vraiment y réfléchir à deux fois, voire plus.

    Tiens, une collection d'erreurs courantes par Denis Bitouzé (qui a fait par exemple la mise en page de la Gazette des mathématiciens).
    Contrairement aux apparences, le propos de cette conférence n'est pas de rappeler à l'auditoire ses manquements vis-à-vis de l'orthodoxie $\rm\LaTeX$ienne mais d'indiquer quelques bonnes pratiques permettant de gagner en efficacité dans l'usage de $\rm\LaTeX$.

    Edit : pas fait attention que ce message n'est pas à sa place ; ni au prénom de l'auteur.
  • N'est ce pas plutôt Denis ?
  • Le rapport 2016 en sa page 18 devrait déjà (en partie) te rassurer sur la longueur du sujet et ce qu'il fait faire pour obtenir une note "satisfaisante", satisfaisant signifiant peut-être (sans doute ?) être reçu toutes choses égales par ailleurs.
  • Merci beaucoup pour les pistes que vous m'avez données.
    Je finis par une dernière question, pour l'oral j'ai lu dans les rapports que le jury exige un niveau non élémentaire pour les leçons et exercices. Le mot élémentaire n'est pas défini. Est-ce que élémentaire= niveau lycée+ collège ou élémentaire = niveau 1ère année prépa par exemple.?
    merci à vous.
  • Je dirais que pour la majorité des leçons, c'est en effet au moins du niveau L1.
  • Merci dom, sur quel couplage d’algèbre tu es tombé ?
  • Pour les couplages, le message était clair cette année, le jury voulait voir de la géométrie et des probas.
    Il doit y avoir un topic où y'a des couplages de recensés un peu plus bas dans cette section.
  • tu veux dire que cette année dans le même couplage il y avait deux sujets de proba? est ce possible , c'est oui je suis dans la m...........:-?
  • Non, mais un sujet de probas et une leçon difficile.
  • si j'ai bien compris, ils mettent dans la même enveloppe deux sujets un de proba et un autre d'analyse difficile pour "obliger" le candidat de choisir les probas
  • Difficile c'est très subjectif ...

    De plus, sur une leçon "bateau", le jury aura sans doute tendance à être nettement plus sévère en cas de manques et il est également plus difficile de briller.

    On peut en penser ce que l'on veut (et perso je n'en pense pas moins) mais les agrégés en lycée ont tendance à devoir enseigner des probas et des stats (et en plus ça plaît aux élèves, c'est visiblement plus facile pour eux qu'un exo d'analyse standart du fait qu'ils n'apprennent plus à calculer), de ce fait il n'est pas complètement surprenant que l'on demande à des candidats à l'agrégation d'avoir au moins quelques notions ...
  • Cela fait au moins 5 ans que l'on sait qu'en bossant les probabilités, on a plus de chance d'être reçu sous la condition de tirer un sujet de probabilités à l'oral.
    Alors.... au boulot !

    Il n'y a pas tant de leçons que cela.

    Faire l'impasse, c'est s'obliger à prendre "l'autre sujet" et ... c'est parfois s'autoriser à échouer.
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