Début préparation agreg externe
dans Concours et Examens
Bonjour à toutes et à tous,
J'ai parcouru déjà de nombreuses discussions concernant la préparation à l'agreg externe, mais j'aimerais vous demander de l'aide car je ne sais pas trop comment m'y prendre pour "commencer"...
Ma situation est la suivante : j'avais fait une MPSI/MP* avant d'intégrer Centrale Paris en 2004. J'ai vaguement fait des maths en école mais pas dans ma vie professionnelle car j'ai travaillé dans le domaine de la finance. Je suis depuis peu prof contractuel de maths au lycée et je souhaiterais passer l'agreg externe. Je ne souhaite par ailleurs pas enseigner en prépa ou à l'université, donc le classement m'importe peu, seule la réussite du concours...
Pour cela, j'aimerais donc m'inscrire à une prépa agreg non pas pour l'année prochaine mais celle d'après, donc dans un an et demi. Mon problème est que je suis abominablement rouillé en mathématiques, et que je ne sais pas trop par quoi commencer car je veux arriver en prepa agreg avec un niveau suffisant pour rentabiliser cette année, notamment la préparation de l'oral... Et justement j'ai du mal à voir le niveau requis.
J'ai à ma disposition tous les polys de préparation au capes du CNED (pas l'agreg), ainsi que mes cours de prépa plus d'innombrables bouquins de cours et d'annales des concours de grandes écoles. Est-ce une bonne idée de commencer à me remettre à niveau pour avoir les connaissances nécessaires à l'écrit du capes à partir de ceux du cned, ou risque-je de perdre du temps ? Le très gros avantage serait que j'aurais un programme précis de chapitres à suivre car en ouvrant mon énorme classeur de maths ne serait-ce que de sup, je ne sais trop par où commencer.
Et une fois que cela serait fait, mettons qu'il me faille environ 7~8 mois pour faire les choses proprement, sur quoi devrais-je travailler sur les 8 mois restants avant la prépa agreg, notamment pour (re)acquérir les savoirs nécessaires ? Je vois quantité d'ouvrages qui reviennent plus ou moins régulièrement et j'ai un peu de mal à choisir lesquels ? Ou alors je pourrais prendre les polys de l'agreg du cned ?
Ou peut-être que vous pensez que ma stratégie de commencer par l'écrit du capes pour remettre la machine en marche n'est pas une bonne idée, dans ce cas auriez-vous une autre stratégie à me conseiller ?
Désolé du pavé, mais je dois avouer que je suis complètement perdu quant à la stratégie à adopter. Merci infiniment à tous ceux qui voudront bien m'aider, et bonne année !
J'ai parcouru déjà de nombreuses discussions concernant la préparation à l'agreg externe, mais j'aimerais vous demander de l'aide car je ne sais pas trop comment m'y prendre pour "commencer"...
Ma situation est la suivante : j'avais fait une MPSI/MP* avant d'intégrer Centrale Paris en 2004. J'ai vaguement fait des maths en école mais pas dans ma vie professionnelle car j'ai travaillé dans le domaine de la finance. Je suis depuis peu prof contractuel de maths au lycée et je souhaiterais passer l'agreg externe. Je ne souhaite par ailleurs pas enseigner en prépa ou à l'université, donc le classement m'importe peu, seule la réussite du concours...
Pour cela, j'aimerais donc m'inscrire à une prépa agreg non pas pour l'année prochaine mais celle d'après, donc dans un an et demi. Mon problème est que je suis abominablement rouillé en mathématiques, et que je ne sais pas trop par quoi commencer car je veux arriver en prepa agreg avec un niveau suffisant pour rentabiliser cette année, notamment la préparation de l'oral... Et justement j'ai du mal à voir le niveau requis.
J'ai à ma disposition tous les polys de préparation au capes du CNED (pas l'agreg), ainsi que mes cours de prépa plus d'innombrables bouquins de cours et d'annales des concours de grandes écoles. Est-ce une bonne idée de commencer à me remettre à niveau pour avoir les connaissances nécessaires à l'écrit du capes à partir de ceux du cned, ou risque-je de perdre du temps ? Le très gros avantage serait que j'aurais un programme précis de chapitres à suivre car en ouvrant mon énorme classeur de maths ne serait-ce que de sup, je ne sais trop par où commencer.
Et une fois que cela serait fait, mettons qu'il me faille environ 7~8 mois pour faire les choses proprement, sur quoi devrais-je travailler sur les 8 mois restants avant la prépa agreg, notamment pour (re)acquérir les savoirs nécessaires ? Je vois quantité d'ouvrages qui reviennent plus ou moins régulièrement et j'ai un peu de mal à choisir lesquels ? Ou alors je pourrais prendre les polys de l'agreg du cned ?
Ou peut-être que vous pensez que ma stratégie de commencer par l'écrit du capes pour remettre la machine en marche n'est pas une bonne idée, dans ce cas auriez-vous une autre stratégie à me conseiller ?
Désolé du pavé, mais je dois avouer que je suis complètement perdu quant à la stratégie à adopter. Merci infiniment à tous ceux qui voudront bien m'aider, et bonne année !
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.
Réponses
Une seule suggestion : si tu bosses sur les documents du CAPES, alors bosse à fond les preuves. Essaye même de les trouver par toi-même. De retirer des hypothèses, etc. Ça fera bosser les impondérables de l'oral.
En attendant d'autres conseils, bon courage.
Edit : quelques erreurs d'orthographe corrigées.
Je bossais en parallèle, donc c'était de l'ordre d'une journée temps plein par semaine, jusqu'à une semaine des écrits, où j'ai pris un congé sabbatique.
Et quand je suis arrivée l'année suivante en prépa agreg, j'avais le niveau pour suivre, même si je n'avais évidemment pas retrouvé mon niveau initial de prépa (mais ça faisait 10 ans de plus que toi !).
As-tu lu le programme de l'agreg ?
http://media.devenirenseignant.gouv.fr/file/agregation_externe/59/3/p2018_agreg_ext_math_759593.pdf
Tu vois que le programme de prépa en couvre une large partie. Resteront quelques éléments de théorie des groupes, des anneaux et des corps, les analyses complexe et fonctionnelle, les probabilités, etc.
Du coup, plutôt que d'étudier les documents relatifs au Capes, peut-être vaudrait-il mieux reprendre tes cours de prépa, non ? Surtout qu'ils doivent être de qualité si tu sors de MP* et a intégré Centrale Paris. Ensuite, tu combleras les manques avant de démarrer la prépa agreg.
Pour t'apporter un peu mon témoignage, je suis sorti de prépa MP en 2012. Je me suis mis en tête de passer l'agreg après ma sortie d'école il y a un an. Aussi "rouillé", j'ai commencé par reprendre mes cours de première année, en les remettant au propre, en refaisant chaque exercice, etc... Entreprise chronophage et démotivante. J'ai abandonné et ne me suis pas présenté aux écrits l'année dernière. Plusieurs mois se sont écoulés avant que je ne me relance en "sautant" la MPSI pour revoir de la même façon mes cours de MP. Idem, j'ai abandonné après quelques semaines.
Finalement, j'ai repris mes révisions en décembre. J'ai acheté les quatre premiers volumes de la série des RDO (Ramis-Deschamps-Odoux). Et depuis, je prends vraiment plaisir à travailler. Tout ce qui me semblait vague lors de mes années de prépa devient très clair au fur et à mesure de mon avancée. En parallèle, je travaille les exercices des Gourdon, que j'aborde avec moins de difficultés qu'à l'époque de la prépa, curieusement...
Bref, ce ne sera probablement pas pour cette année mais j'espère y parvenir pour 2019 !
Pour résumer, selon moi, revois d'abord le programme de prépa et plutôt sur un support neuf (vieux cours style RDO/LFA, Gourdon, FGN) avant d'attaquer le reste.
@Minard : merci également de ta réponse. J'ai en effet lu le programme de l'agreg où la majorité des notions ne m'étaient en effet pas étrangères.
Il me semble d'après vos réponses qu'il ne soit pas très judicieux de bosser de manière complète le programme du capes, je vais d'abord faire une comparaison approfondie des deux programmes, et peut-être plutôt partir sur refaire le programme de prépa. J'ai conservé mes cours en bon état et surtout dans l'ordre, car un de mes soucis est de savoir par quoi commencer. Or je suppose qu'on nous les a faits faire dans un certain ordre pour une raison si je puis dire...
J'ai en effet vu revenir très souvent les Gourdon, donc je vais me pencher dessus également, merci encore Minard. Et j'espère que ce sera bon pour toi en 2019 ! Avec un peu de chance je te suivrai en 2020...
Bien entendu s'il y a d'autres avis, notamment sur la méthode et/ou des ouvrages que vous pourriez me conseiller. Il y avait par exemple cette discussion : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,673946,833713 ou ceci sur un autre site : http://agregmaths.free.fr/?page=livres . Après, je sais d'expérience (j'avais fait cette erreur en prépa) qu'acheter une quinzaine de bouquins sans être sûr de ce que l'on va y trouver n'est pas la meilleure idée possible.
Merci beaucoup en tout cas, je commence à y voir un peu plus clair.
À la session 2015, j'ai donc échoué à l'oral.
L'année suivante, je me suis inscrite en prépa agreg et j'ai réussi, grâce à l'oral.
Pour le choix de livres, c'est vraiment très personnel, donc c'est difficile de te conseiller. Par exemple, je n'ai pas les Gourdon, qui ne m'ont pas plu en les feuilletant, mais j'ai beaucoup aimé le Rouviere pour le calcul différentiel.
En revanche si c'est plus proche des ENS, là il me faudra autre chose...
Il ne faut pas se laisser impressionner par le niveau des épreuves, qui ont un but uniquement de classement : ce qui fait le niveau du concours [qui est presque un examen depuis ces dernières années], c'est ta place par rapport aux autres candidats.
Retravailles déjà bien tes programmes de prépa en bossant toutes les démos (quel est le fil, rôle de chaque hypothèse ?), et commence à compléter ce qui est nouveau pour toi. Plusieurs membres du jury sont profs de prépa et ressortent leurs exos de colle à l'occasion des oraux lorsque c'est possible. A l'agreg on ne te demande pas d'être un virtuose dans tout, mais on te demande de maîtriser ce que tu racontes (et donc prendre un peu de hauteur c'est bien).
Bien entendu la lecture des rapports est une absolue nécessité, et il est fortement recommandé d'aller voir des oraux (pour démystifier un peu le fonctionnement et se rendre compte du niveau de la concurrence - en gros un candidat sur deux que tu verras sera admis si j'ai bonne mémoire-) l'année même qui PRECEDE la préparation du concours.
Merci également de me rappeler l'importance de la lecture des rapports, ils sont déjà stockés au chaud dans mon dossier agreg.
Bonne journée !
L'avantage par rapport aux Gourdon, que je te conseille aussi, c'est que la démarche est beaucoup plus détaillée. Pour des notions qu'on a franchement oublié, c'est pas mal. Ils collent très bien au programme de l'interne.
Les explications sont particulièrement claires, la partie cours est parsemée d'exemples et d'exercices corrigés. Les exercices non corrigés en fin de chapitre sont progressifs. Un ou deux chapitres par semaine et tu seras à mon avis bien armé.
Personnellement, je prépare l'agrégation interne et ce sont mes ouvrages de référence.
Sinon, je pense que tu as intérêt à essayer de te rapprocher des agrégatifs de ton académie. Dans mon département et le voisin, on se réunit régulièrement pour s'entraider et franchement, ça change tout.
En revanche le fait qu'il y ait des exercices non corrigés m'embête un peu, car je ne supporte pas d'avoir cherché, de ne pas avoir trouvé et de ne pas finalement avoir la réponse. Après si tu es dans un groupe de travail c'est tout de suite moins gênant, mais je n'ai personne parmi mes collègues actuels qui prépare l'agrégation. Donc je pourrai toujours ponctuellement demander un coup de main, mais la dynamique n'est pas tout à fait la même.
Mais merci encore, je ne crois pas encore avoir dans mes courtes recherches entendu parler des Debeaumarché.
Si tu fais tous les exercices corrigés et que tu bosses toutes les démonstrations, tu peux, à mon avis, te passer des exercices non corrigés. Je comprends ton argument mais, à mes yeux, c'est dommage de se priver de tout le reste juste pour ça.
Sinon, pense au bon coin pour acheter des livres d'occasion par cher (il y a des Gourdon d'algèbre pour 15 euros).
Je reposte un pavé un peu ancien qui pourrait te donner quelques pistes.
Voici mon retour d'expérience (qui remonte à plus de 20 ans !) : ingénieur après une prépa M' (l'ancêtre de la MP*) dans un lycée pas top à Paris, un niveau qui n'avait rien de transcendant (pour info, classé en 5/2 entre 500 et 600 à Centrale il me semble, donc pas d'ECP à l'arrivée, plutôt meilleur en maths qu'en physique mais pas de façon spectaculaire), j'avais décidé – autant par défi que par nécessité dira-t-on - de préparer l'agreg à 27 ans, soit après 7 ans sans faire de « vraies » maths (les maths en école d'ingé tenaient davantage du folklore, en tout cas à l'époque, j'ignore ce qu'il en est maintenant). Ne bossant pas et ayant la chance d'être gentiment hébergé chez mes parents, j'avais pu consacrer environ 18 mois à cette préparation en repartant de zéro, c'est-à-dire du niveau « entrée en sup ». Par chance, je n'avais pas bazardé mes cours de prépa et j'avais tout remonté de la cave !
À partir de là : remise à niveau sup-spé intensive en free-lance (à raison de 6 - 7 h par jour je dirais) pendant une petite année, à partir de mes seuls cahiers de prépa. J'avais d'ailleurs constaté à cette occasion que de nombreux points assez obscurs dans mes souvenirs devenaient plus clairs avec le recul, et surtout plus de temps pour s'y consacrer en profondeur.
J'étais aussi allé assister à des « oraux blancs » à la prépa-agreg la plus proche, puis, au mois de juin, à quelques oraux d'agreg proprement dits, mais ça m'avait plus démoralisé qu'autre chose, n'ayant pas alors les bases suffisantes pour m'imaginer à la place des candidats (les ai-je jamais eues ?)…
Pour résumer, j'avais surtout misé sur la préparation de l'écrit en arrivant avec un niveau correct de « fin de M ' », plus quelques incursions dans l'analyse complexe via le bouquin de Cartan que j'avais trouvé bien fait et le « Que-sais-je » de Leborgne (véridique !) (et un peu de Rudin, mais sans aller très loin faute de temps).
La bibliographie que j'avais utilisée était succincte, je me souviens d'avoir bossé dans le Perrin pour l'algèbre (excellent exercice pour travailler les choses en profondeur, car, ce qu'il semblait considérer comme trivial ne l'étant pas du tout pour moi, ça m'avait obligé à rédiger les preuves in-extenso), et le Pommellet en analyse, très complet malgré ses innombrables coquilles (les Gourdon que j'avais feuilletés ne m'avaient pas franchement tenté, mais ça n'était qu'une impression personnelle : je sais que certains ne pourraient pas s'en passer...).
Remarque importante : à l'époque, l'écrit avait un poids supérieur à l'oral (3 écrits versus 2 oraux seulement), et surtout, cette tant redoutée épreuve de modélisation avait le bon goût de ne pas exister !
Verdict : admissible en ayant pourtant, comme beaucoup, la nette impression d'avoir bien foiré les écrits, puis des oraux que je n'avais pas vraiment eu le temps de préparer, mais pas trop malchanceux sur les tirages en sortant les deux fois des sujets plutôt « classiques » et « prépa-compatibles » (ce qui ne m'empêcha pas de bien me faire descendre, en algèbre du moins). Cependant, mes notes d'écrit n'étant finalement pas si mauvaises – un petit 10 de moyenne je crois – ça avait suffi pour un classement final dans le « ventre mou ». Il ne faut pas se fier aux sujets d'écrits, à peu près infaisables même en triplant le temps imparti : c'est bien la qualité de ce qu'on fait qui prime, non la quantité.
Bien entendu, j'aurais été obligé de m'y prendre autrement aujourd'hui, où cet oral de modélisation exige une préparation à part entière, ce qui m'aurait peut-être demandé une année supplémentaire.
Tout ça pour dire que c'est parfaitement possible en s'y consacrant très sérieusement, même sans avoir un niveau de fou au départ comme c'était mon cas. Compte-tenu de ton cursus, tu dois être largement outillé pour réussir. L'important, comme en prépa, étant je crois de soigner la rédaction et de partir du principe qu'il vaut mieux ne rien écrire plutôt que des choses fausses… De même pour l'oral d'ailleurs, savoir rester modeste dans ses objectifs en évitant de bluffer et de s'aventurer en terrain mal connu… ce qui est une garantie de se faire démonter par le jury qui en a vu d'autres !
Ensuite, concernant le métier de prof de lycée / collège, c'est une tout autre histoire et il n'y a pas que du bon (euphémisme inside !).
Cependant, je ne regrette pas d'avoir tenté cette reconversion à l'époque, un petit défi perso que j'avais été content de relever, même imparfaitement…
Bon courage à ceux qui se lancent dans cette aventure.
Concernant le métier de prof au lycée je n'en suis pour l'instant pas déçu, loin s'en faut (en revanche au collège je ne pourrais pas, ce serait l'horreur absolue pour moi...). Je déduis de ton avant dernière phrase que tu n'as cependant pas poursuivi dans cette voie
En tout cas, c'est une très bonne chose de commencer par expérimenter le job avant de passer le concours... Je m'étais contenté de mes souvenirs de lycée, qui, finalement, ne ressemblaient que de très loin à ce que j'ai rencontré en live...
Moi c'est pareil. J'avais fait mon lycée dans un lycée privé de garçons à Versailles (ce qu'on peut rêver de mieux, donc). Eh bien maintenant, étant prof en collège REP, la réalité que je vis tous les jours ne ressemble que de TRÈS TRÈS TRÈS TRÈS TRÈS LOIN à ce que j'ai vécu étant jeune.