oraux agreg interne
Bonjour à tous,
j'ai une question à vous poser concernant les oraux de l’agrégation interne.
J'ai préparé mes leçons dans un cahier, est-ce que j'ai droit à le consulter durant les épreuves ? il me semble que non, mais j'aimerais lire vos réponses s'il vous plaît et surtout les gens qui sont déjà passés par là. Merci d'avance.
Cordialement.
Massimo.
j'ai une question à vous poser concernant les oraux de l’agrégation interne.
J'ai préparé mes leçons dans un cahier, est-ce que j'ai droit à le consulter durant les épreuves ? il me semble que non, mais j'aimerais lire vos réponses s'il vous plaît et surtout les gens qui sont déjà passés par là. Merci d'avance.
Cordialement.
Massimo.
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.
Réponses
absolument pas, tu as le droit aux livres (avec n° ISBN) et ils ne doivent pas être annotés.
par exemple pour les leçons ? on apprend par coeur son plan ou on compte sur les livres pour recoller des morceaux d'idées ou les suivre point par point ?
je pense que plein d'exposés ont déjà été fait à ce propos mais je pose encore la question
J'ai été admissible la première année mais évidemment je n'avais pas eu le temps de tout préparer. Le hasard a voulu que je tombe sur un tirage défavorable : deux leçons non préparée. Avec l'habitude, j'ai proposé une planche et un développement mais ce n'était qu'une illusion vite démasquée pendant le temps des questions.
J'ai donc décidé dans la foulée de préparer toutes les leçons (type 1 et 2) et de me faire des fiches pour chacune avec le développement qui va avec.
Evidemment, savoir dans quels livres retrouver ta leçon est important, mais il est tout aussi important d'avoir du recul sur la leçon, savoir quoi mettre et quoi enlever, parce que le risque de suivre un livre c'est de mettre des résultats non essentiel et ne pas avoir le temps de donner des applications intéressantes, 15 min ça passe très vite (contrairement aux 15 min de questions qui elles passent lentement)
Je ne pense pas qu'apprendre par cœur soit nécessaire, à force d'être plongé dans les maths, tu vas acquérir des automatismes, tu gagneras déjà du temps si tu connais la structure de ta planche et les étapes importantes de ton développement, le reste vient alors plus facilement.
Pour l’anecdote, l'année dernière pour la seconde épreuve j'ai proposé des exercices différents que j'avais prévu (impossible d'apprendre tout ça par cœur) mais le fait d'y avoir réfléchi me permettait de savoir dans quelle direction partir et le jour J j'ai trouvé des exercices équivalents, sans perdre de temps, j'avais toute une série d'exercices prévu pour les développements, et l'un d'eux correspondait parfaitement au sujet (et à d'autres) mais là ce n'est pas un hasard.
Bon courage
Je crois qu'il faut bien comprendre la chose suivante qui est paradoxale en première approche : il est beaucoup plus difficile d'avoir une stratégie payante si l'on veut juste avoir le concours que si l'on cherche à "cartonner" et qu'on vise le classement. En effet, dans le second cas, les choses sont bien simples : on ne laisse rien passer, on prend tout, la biblio est sans limite, etc. Dans le premier cas, il faut savoir quoi faire sachant que le temps est limité, et comme il y a un nombre incroyable de variables (chance, programme, impasses, manière de travailler, préférences, niveau de départ, livres adaptés, etc.), les combinaisons sont trop importantes et dépendent fortement du candidat. Difficile de dire comment maximiser tout ça.
Pour prendre un exemple qui devrait parler, c'est un peu comme une majoration en analyse : pour viser le classement, il suffit (en termes de stratégie, parce qu'en termes de travail concret, c'est une autre paire de manches) de prendre une constante quelconque (on majore par le sup de la fonction - en supposant qu'il existe bien sûr - par exemple), alors que pour rentabiliser un temps très court et réussir le concours, même dernier au classement, il faut prendre la constante optimale (la "plus petite")...
Pour ce qui est de la question du temps, on en revient toujours aux mêmes choses. Des oraux auxquels j'ai assisté, j'ai retenu qu'un des problèmes les plus importants est que l'exposition du plan ou du développement déborde souvent du timing. Pour que ça n'arrive pas et avoir quelque chose du niveau minimum attendu, il me semble important d'avoir bien en main les plans et les développements. Donc je conseillerais, si l'on n'a pas assez de temps, de travailler "moins" de leçons mais "mieux" : plan connu et béton à faire en 12 à 15 minutes + développement de niveau maîtrisé + fouiller un peu avant/après pour se préparer aux questions du jury.
Pas besoin d'être très original pour le développement : le théorème principal du plan peut être un très bon développement s'il est maîtrisé, ou bien un ou plusieurs exemples. Le gros désavantage, c'est que ça ne permet pas de recaser les développements d'une leçon à l'autre, sauf cas particulier (que je ne saurais donner, n'ayant pas réfléchi à la question et n'ayant pas adopté cette stratégie).
D'autres viendront certainement pour contredire l'avis que je viens de donner, ce qui irait plutôt dans le sens de ce que je disais plus haut... !
En deux ans en prépa agreg et en deux sessions d'oraux je n'ai rencontré personne dont l'objectif était de finir premier ou dans les cinq ou dix premiers (mais ça ne constitue pas une preuve).
La plupart des candidats sont en charge de leurs classes, ont une vie de famille et donc quand on se lance dans cette aventure l'objectif principal est d'être admis, le classement est un bonus qui n'apporte pas grand chose de plus à part un peu de prestige.
Donc pour moi sous-entendre que le travail qu'on va fournir dépend de ce qu'on vise comme classement est une absurdité. On fait le maximum dans le temps disponible c'est tout. Ta première phrase était correcte, il fallait s'arrêter là.
Dans ce que tu écris ensuite, tu sous-entends qu'il y a une "constante optimale" permettant d'avoir l'agrégation avec un minimum de travail, c'est peut être vrai, mais on perdrait trop de temps à la chercher, temps dont on ne dispose pas... et puis depuis le temps, si il y avait une recette qui marche à tous les coups, je crois qu'on l'aurait trouvée.
Je ne demande pas qu'on comprenne, et les "autres" font ce qu'ils veulent ;-)...
"Donc pour moi sous-entendre que le travail qu'on va fournir dépend de ce qu'on vise comme classement est une absurdité."
Idem pour moi. C'est pour cela que je n'ai rien dit de tel ;-)...
"Dans ce que tu écris ensuite, tu sous-entends qu'il y a une "constante optimale" permettant d'avoir l'agrégation avec un minimum de travail, c'est peut être vrai, mais on perdrait trop de temps à la chercher, temps dont on ne dispose pas... et puis depuis le temps, si il y avait une recette qui marche à tous les coups, je crois qu'on l'aurait trouvée."
C'est exactement ce que j'explique (et je donne les raisons à cela) ;-)...
Je précise, j'étais prof au collège depuis 15 ans, donc j'ai largement eu le temps d'oublier les maths universitaires. J'étais en poste à temps complet (avec heures sup et en charge d'un stagiaire)
Je me suis inscrit à la préparation agreg, j'ai commencé à travailler dès que j'ai eu confirmation de mon inscription, c'est à dire en juin.
J'ai donc passé juillet et aout à reprendre les cours de sup et spé, j'ai constaté que pour ma part ça revenait plutôt vite.
En novembre j'avais retrouvé un niveau potable mais il restait des lacunes, je me suis lancé dans les leçons pour les oraux, j'ai commencé à en préparer pendant les séances de formation, j'ai constaté à ce moment un manque de réaction pendant la période des questions mais je me suis amélioré avec le temps.
J'ai présenté ainsi plusieurs leçons mais le temps de préparation excédait largement les trois heures, pas trop d'importance à ce moment là : tout ce que je travaillais pour les oraux servait aussi aux écrits.
Parallèlement je travailler des sujets de concours.
J'ai été admissible cette première année mais en me rendant compte que le nombre de leçons prêtes était très faible par rapport à la liste du jury. J'avais bien sûr les leçons de mes collègues de préparation, mais ça ne suffit pas, il est indispensable de se les approprier et donc de refaire ses propres leçons avec ses références.
J'ai donc travaillé dans l'urgence dans le mois qui restait avant les oraux, mais j'étais bien conscient que je n'avais pas assez de leçons prêtes.
Pas de miracle au tirage, je suis tombé sur deux leçons non préparée, j'ai raté l'admission de peu.
En avril, mai et juin j'ai travaillé pour l'externe que j'avais passé aussi (sans préparation spécifique), j'ai surtout regardé des développement en me disant que de toute façon ça servirait pour l'année suivante. J'ai été admissible également, mais pas de miracle aux oraux non plus, je n'avais pas la maturité mathématiques attendu.
Après un an de travail, je me sentais à l'aise pour les écrits, mon problème était les oraux, j'ai donc passé juillet et Aout (hors quinze jours de vacances où j'ai complètement décroché) à travailler les leçons. J'ai procédé en travaillant par thèmes : par exemple toutes les leçons et exercices sur les séries, puis tout sur l'arithmétique etc... en travaillant comme ça on fait naturellement des liens entre les sujets, on peut recaser plus facilement des applications intéressantes et je pense qu'on gagne du temps, avec l'habitude en travaillant sur un exercice pour un thème on voit tout de suite où le recaser. Pendant cette période je me suis concentré sur les planches et moins sur les développements, certains s'imposent, pour certaines leçons c'est moins évident.
J'ai continué comme ça en septembre octobre et novembre mais moins vite à cause de la reprise du boulot tout en continuant à aller à la formation et à présenter des leçons régulièrement (c'est important pour avoir la notion du temps). à chaque leçon présentée par un collègue, je reprenais la mienne et voyais ce que je devais modifier selon les discussions avec les formateurs. Je n'ai jamais considéré que mes leçons étaient définitives et je les modifiais à chaque fois que je tombais sur quelque chose d’intéressant ou original.
En novembre, je me suis remis à la préparation des écrits en mangeant des sujets de concours, et ce jusqu'en janvier.
Puis j'ai repris le travail des oraux tout de suite après les écrits en commençant aussi à travailler plus spécifiquement les développements.
Aux résultats d'admission j'avais fini la quasi totalité des leçons (il y en a que j'ai renoncé à faire, comme les exercices sur les graphes ou la leçon sur les études métriques de courbes planes). Le mois qui restait avant les oraux a été consacré à du bachotage et quelques modifications à la marge. Ce n'est pas le mois le plus agréable de la formation.
Le premier jour des oraux, je n'ai pas eu tirage exceptionnel, dans le sens où je ne suis pas tombé sur une leçon que j'aimais particulièrement mais dans la seconde qui a suivi le tirage j'avais fais mon choix, j'avais déjà le plan en tête et je savais quel était mon développement. En une heure j'étais prêt, j'ai passé les deux heures qui restait à revoir chacune des démonstrations de mon plan, à faire un petit programme parce que la leçon s'y prêtait, et à voir et revoir mon développement.
Cela ne m'a pas empêché de sécher sur une question du jury (j'ai quand même répondu à toutes les autres)
Le deuxième jour, même constat je ne suis pas tombé sur les leçons que je préférais, mais le choix a été vite fait et j'avais une idée des exercices à mettre. Je n'ai pas choisi les exercices sélectionnés initialement dans ma préparation mais ils défendaient les mêmes idées et l'exercice que j'avais choisi de développer pouvait se recaser dans d'autres leçons.
là encore j'ai réussi à être réactif aux questions du jury, mais je pense que c'est parce que j'avais accumulé suffisamment de connaissances pendant ces deux ans de formation.
évidemment, pour cette année, ça risque s'être un peu court mais rien n'est impossible. Avec un peu de chance au tirage, une année aurait pu être suffisant, certains y arrivent.
J'ai pris la liste des leçons. Pour chaque leçon, j'ai cherché les livres utiles pour cette leçon, parmi ceux que je possédais. Et j'ai écrit en face de chaque leçon, le ou les livres à prendre. Par la même occasion, j'ai également complété ma bibliothèque pour les leçons pour lesquelles je n'avais pas assez de matériel. (Probabilités par exemple.)