Préparation agrégation interne

Il va être temps de faire une demande de congés formation.

Ma collègue de SES vient d'être admissible pour la première fois à l'agreg de SES. Elle venait juste de se mettre à la préparer et a bénéficié d'un congé.
Cela m'a fait envie (je suis jalouse :-D)

Seulement, je n'ai pas fait de maths depuis 20 ans alors est-ce intelligent de "gaspiller " ce congé ?

Je suis incapable de m'y mettre seule en bossant mes cours à coté (pas motivée, pas le temps). J'ai essayé, je n'ai pas tenu.
Je crains d’être noyée dans une prépa, ne rien comprendre. De plus je devrais faire 3 heures de route toutes les semaines voire plus, pour y aller.
Merci.
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Réponses

  • Une chose est sûre : attendre le congé pour s'y mettre n'est pas du tout un bon calcul.

    Préparer au moins deux ans avant, même à son rythme, permet d'appréhender le congé et la prépa bien plus sereinement.
  • Bonjour,

    @chanig: je me suis présenté cette année pour la première fois, n'ai pas de congé formation et j'ai fait trois heures de route toutes les semaines (je n'ai manqué aucune séance de ma préparation). Quelques éléments à prendre en compte:

    1 - T'inscrire à une préparation te permet d'avoir un rendez-vous hebdomadaire, te donne un rythme, te permet de mieux cerner les attentes du concours, te fait prendre conscience que ce n'est pas difficile que pour toi. En plus, on rencontre des gens sympathiques et, intellectuellement, c'est stimulant.

    2 - Pour ma part, j'ai rendu douze des treize écrits qui nous ont été donnés cette année et je suis passé une dizaine de fois à l'oral; Je suis sage et obéissant, on m'a dit que c'était le meilleur moyen de progresser, j'ai écouté ce qu'on m'a dit. En général, les formateurs sont sympathiques et bienveillants et savent que tu as le travail et la vie de famille à gérer.
    Bon, je ne te dis pas que j'étais à l'aise pour mon premier oral (je ne le suis toujours pas d'ailleurs), mais c'est intéressant et cela te fait bosser des choses en profondeur (ne serait ce que pour ne pas faire perdre leur temps à tes collègues).

    3 - Si tout le monde hésite à s'inscrire, et que peu finissent par le faire, les préparations vont fermer peu à peu, en particulier dans les "petites académies"; dis-toi bien que certains collègues n'ont déjà plus la chance d'avoir une préparation dans leur académie.

    4 - Fais une demande de congé de formation dès maintenant car, en général, en Mathématiques, ils faut être patient pour l'obtenir (sept ou huit ans chez moi); dans d'autres disciplines, ça va plus vite.

    5 - En général, les préparations organisent des journées fin juin. Va voir. Ils donnent des devoirs à rendre en septembre, des bibliographies, des renseignements sur le fonctionnement de la préparation (certaines sont plus axées sur l'écrit, d'autres sur l'oral).

    6 - Le taux d'admis est relativement faible en ce moment, mais si tu ne penses qu'à cela, tu t'assieds et tu commences à pleurer. S'inscrire, c'est déjà faire preuve de courage.

    7 - Ne pas penser que tous les autres sont très forts et que tu es faible.

    8 - Ma modeste expérience m'amène à penser que le nerf de la guerre, c'est ce que tu fais de ton été car, une fois la rentrée de septembre arrivée et les premiers paquets de copies récoltés, ça devient plus difficile.

    9 - Il me semble que Dom (comme souvent!) a raison.

    Avec tous mes encouragements.

    Y.
  • Merci Ybreney pour tes judicieux conseils.
    Je pense que je devrais déjà me remettre dans le bain des maths avant d'aller voir une préparation. En effet, je ne sais plus ce qu'est un groupe, un espace vectoriel, un endomorphisme....

    J'ai essayé de m'y mettre en commençant par bosser tout un Monnier première année prépa analyse, puis tout un Monnier Algèbre avant de passer à la deuxième année prépa! J'ai abandonné car je ne savais pas par où m'y prendre,où comencer. Il y a tant d'exos à faire, de sujets de Capes à faire, puis de sujets d'agreg.
  • @ Chanig:

    Si tu savais le nombre de collègues qui étaient dans le même cas (je ne sais même plus ce que c'est qu'un....., etc...).
    Lorsque l'on prépare un tel concours, on passe inévitablement par des phases de découragement, périodes encore plus difficiles à surmonter lorsque l'on est seul.
    Dans une préparation, il y a généralement un thème par semaine en algèbre, un thème en analyse, ça permet de structurer, d'ordonner ses révisions, de faire des ponts entre les différents thèmes et de te guider vers ce qui est vraiment important.

    La meilleure façon de se remettre dans le bain, c'est de s'inscrire dans une préparation, crois-moi.

    Y.
  • Merci Ybreney .C'est mon côté Caliméro qui me fait penser que les autres sont meilleurs que moi ;-)
  • Chanig,

    en attendant la prépa agreg, tu peux reprendre tes Monnier, en étudiant spécifiquement le cours. Ma méthode (qui m'a permis de réussir immédiatement, et que des collègue ont employée avec succès) est de reprendre les cours en préparant soi même un cours, comme si je devais enseigner. De cette façon, 95% des exercices se révèlent de simples applications du cours, donc sont faits rapidement (ou sont inutiles). De plus, comme les chapitres précédents sont supposés parfaitement connus par le livre, des explications ne sont pas données, qui sont nécessaires à celui qui se contente de suivre sans avoir vraiment appris. On perd un temps fou à chercher à comprendre, alors qu'il s'agit d'une application évidente pour celui qui sait (*).

    Bon courage !

    (*) De nombreuses questions sur les forums de maths sont en fait de ce genre.
  • Pour le congé de formation, dans certaines académies, il faut pas loin de 10 ans pour l'obtenir... Donc, autant le demander tout de suite ! Et comme disent les autres, ne pas attendre le congé pour commencer à bosser... Perso, j'ai mis 8 ans avec un congé de formation la 6ème année, je crois...
  • J'ai les Monnier première édition (qui sont très durs à trouver et il m'en manque un d'algèbre )
    Les nouveaux sont ils aussi bien? (moins complets je pense)
  • Moins complets peut-être.
    Mais pour le cours, les derniers (j'ai la 5e édition) c'est vraiment très très bient fait.
    Des remarques dans la marge, des rappels, des exemples, des renvois (Heu est-ce le bon mot ?) aux autres pages, etc.

    C'est très riche.

    Un prof de prepa agreg préférait l'édition 3 (datant je crois d'avant une réforme des programmes...).
  • Merci Gérard pour cette remarque très instructive frappée au coin du bon sens : effectivement , les choses s'éclaircissent quand on a préparé soi-même un cours .
  • "De cette façon, 95% des exercices se révèlent de simples applications du cours, donc sont faits rapidement (ou sont inutiles)."
    Autant je suis d'accord avec l'importance de travailler le cours, le cours et encore le cours, autant la phrase ci-dessus me semble devoir être prise avec des pincettes. Tout dépend en fait du sens qu'on met derrière les mots "simple", "application", et "rapidement".
    Avoir bien travaillé l'algorithme du pivot dans un manuel jusqu'à pouvoir le démontrer théoriquement, c'est une chose ; l'appliquer dans toutes les situations où il peut intervenir, c'en est une autre qui sont rarement décrites par la théorie. Ne serait-ce par exemple que parce que dans la théorie, $a_k$ est toujours sympa, alors que dans la pratique, $a_k$ peut s'écrire $0,25$ ou $\frac{1}{4}$ ou... et qu'il faut - justement - de la pratique pour savoir quelle écriture sera la meilleure...

    Quant aux exercices qui ne seraient pas de "simples applications" du cours (et ils constituent l'essentiel de ce qui est attendu à l'agrégation, aussi bien à l'écrit qu'à l'oral), j'ai du mal à voir comment une très bonne connaissance du cours théorique permet d'en résoudre 95% rapidement...

    Bref, le cours, oui, mais la pratique est fondamentale aussi pour être à l'aise. (Mais le cours vient d'abord !)

    Peut-être, je le redis, ne parlons-nous pas de la même chose ?
  • Désolé, Curiosity,

    mais mon expérience de l'agreg interne (*) justifie ce que je dis. Je suis faible en algèbre (mauvaise formation universitaire, jamais vu la diagonalisation en fac), ce qui ne m'a pas empêché, sans avoir fait un seul sujet avant de réussir l'écrit d'algèbre avec la meilleure note. C'était directement des mises en œuvre des définitions et des théorèmes pendant 40 questions (la suite demandait d'être fort en algèbre, mais personne ne l'a fait). J'ai été moins bon en analyse, que j'ai peu travaillée, me sentant plus à l'aise.
    Pour ceux qui reprennent tardivement, et vont se trouver en concurrence avec des "étudiant+5", c'est même la seule façon de leur passer devant.

    Sinon, faire des exercices, oui, mais avec une bonne connaissance du cours. Ce n'est pas un concours d'école d'ingénieurs, les correcteurs cherchent des candidats qui comprennent ce qu'ils font, et le font bien, même si ce n'est pas rapidement.

    Cordialement.

    (*) écrit et même oral.
  • Tout est relatif Gerard , tu devais être bon en algèbre quand même mais ta méthode est surement très efficace
  • Tu peux regarder mes interventions sur le forum : En algèbre, c'est relativement élémentaire. je suis un ancien "bon étudiant", mais j'ai passé à l'époque (1972 et 1973) l'agreg (externe, l'interne date de 1990) avec des notes minables, faute de l'avoir préparée (j'avais d'autres raisons, administratives, de la passer).
    Donc je ne méconnais pas mon niveau, mais j'avais enseigné 20 ans en lycée avant de repasser l'agreg. Il a fallu me remettre à niveau.
    D'autres ont fait ainsi et réussi directement. Pour ma part, je pense que j'aurais réessayé s'il avait fallu, mais je n'aurais pas eu le courage de recommencer pendant 8 ans comme Kioups. Bravo à lui !

    Cordialement.
  • Merci pour les conseils.Je vais donc commencer par rebosser le cours en le réécrivant mais je pense qu'il va aussi falloir s’entrainer à faire des sujets d'agreg quand le cours sera assimilé.
    Tout comme j'avais fait des tonnes de sujets de CAPES pour réussir à l'avoir.Les étudiants qui le décrochaient étaient ceux qui restaient tous les 15 jours, plancher pendant 6 heures sur une épreuve.
  • Bonjour,
    je crée ce post pour voir un peu vos méthodes de révisions pour réussir les concours.

    Je m'adresse en particulier aux personnes ayant réussi l'agrégation ou tout autre concours exigeant en travail et connaissances.

    Alors je m'explique et je vous donne mon parcours. J'étais plutôt un élève moyen à la fac, mais cela ne m'a pas empêcher de boucler mon master en 5 ans (sans perdre une année). Mes moyennes semestrielles étaient d'environ 11 - 12 sans jamais dépasser 13 de moyenne. J'ai obtenu mon capes du premier coup (en le passant pendant mon année de M2) et je travaille actuellement dans le privé en collège.

    J'ai passé la première fois l'agrégation en 2015, échouant dès les écrit (avec 4 de moyenne). Je m'y suis donc mis plus sérieusement (en bossant le programme chaque soir en rentrant du boulot) et j'ai retenté en 2017. Le constat est le même et mes notes n'ont quasiment pas bougé (4 de moyenne aussi). J'y suis allé encore cette année et au vu des sessions précédentes, je pense échouer dès les écrits comme les années précédentes. Je vous avoue que je suis très déçu et frustré compte tenu de mes efforts. Néanmoins, je pense avoir compris pourquoi j'échoue aussi lamentablement aux concours. J'ai l'habitude des examens à la fac, où l'on est interrogé sur une partie du programme très limité (quelques chapitres seulement). Ce qui me permettait de m'en sortir assez bien même lorsque les sujets n'étaient pas simples. Pourtant, à l'agrégation, on est interrogé sur tout le programme. Or je n'ai pas de méthodes de travail pour maîtriser la plupart des chapitres au programme en même temps. Pire encore, je me rend compte que les exercices que j'ai bossé et maîtrisé en juin/juillet, je ne sais même plus les refaire le mois de février ! Ce qui est encore plus frustrant ! Vous allez me dire qu'il faut revoir les mêmes exercices de temps en temps, mais comment voulez vous avoir le temps de revoir ces mêmes exercices alors qu'il y a des dizaines et des dizaines de chapitres et d'exercices qu'on n'a jamais vu (et qu'on est censé maîtriser) ?

    J'attends avec impatience vos méthodes de travail qui vous ont permis de ne plus oublier les exercices/cours déjà vu et vous ont permis de réussir ces concours prestigieux !
    Merci par avance et tous vos conseils sont les bienvenus !!

    [Restons dans la discussion ouverte en ce moment sur le sujet. AD]
  • Tout d'abord, avoir les mêmes notes deux années différentes ne signifie pas que tu n'as pas progressé dans l'absolu, mais plutôt que tu n'as pas progressé par rapport aux autres candidats. Les notes sont relatives et difficiles à interpréter.

    Ensuite, je partage le point de vue selon lequel travailler son cours sans rien laisser passer (que se passe t-il si on enlève une hypothèse, où sert-elle dans la démo) est un point très important de la préparation. Cela est vital pour l'oral, mais aussi pour l'écrit où en général traiter des questions soit de cours soit ressemblant à des raisonnements vus en cours ou exos standarts permet déjà d'avoir une très bonne note et donc être nettement admissible.

    En fait, il me semble qu'il faut avoir compris que pour réussir l'agrégation, et même dans un bon rang, on ne te demande pas d'être un as des mathématiques, mais d'en maîtriser les bases (certes larges). Sans doute si tu as validé tes UV à la fac avec les notes que tu indiques, c'est que tu avais fait ce qu'il fallait pour l'examen, mais pas suffisamment approfondi pour que ces bases soient parfaitement ancrées dans ton cerveau.

    Normalement, avant même de préparer l'agrégation, l'idéal serait d'avoir en tête l'essentiel des fondamentaux du programme (en gros une L2+Lebesgue+variable complexe), l'année de préparation servant surtout à prendre de la hauteur, combler quelques lacunes et faire un travail de préparation spécifique qui concerne les oraux. Si ces fondamentaux ne sont pas acquis, il faut sans doute envisager ta préparation sur plusieurs années (ce qui n'empêche pas d'être reçu plus tôt) et donc se faire son programme de révision dans cet esprit (par exemple la première année je bétonne le programme de L1/L2 et relis un peu la L3, la deuxième année je révise la L1/L2 et bétonne la L3, la troisième année je révise le tout et en profite pour préparer mes leçons). Bien entendu ce programme est un exemple, à adapter à ton cas particulier. A mon avis, à moins d'un coup de chance aux écrits et aux oraux (ce qui arrive), tenter dès la première année de préparer ses leçons alors qu'on ne maitrise pas le matériau d'une grosse partie des leçons a peu de chances d'aboutir au succès la première année, et ce travail n'est probablement pas efficace non plus pour la suite.

    Je ne recommande que trop de lire les rapports du jury et d'aller assister à quelques oraux, façon de dédramatiser aussi. Tu verras sans doute qu'à l'oral beaucoup de candidats sortent aussi des bêtises, parfois plus grosses qu'eux.

    Enfin, je ne suis pas convaincu que faire beaucoup de sujets d'écrits soit très profitable, sauf pour apprendre à gérer un marathon mathématique de 6h ou sauf si tu es inscrit dans une préparation où les préparateurs pourront de donner des conseils de rédaction.
  • math2 a écrit:
    Enfin, je ne suis pas convaincu que faire beaucoup de sujets d'écrits soit très profitable, sauf pour apprendre à gérer un marathon mathématique de 6 h ou sauf si tu es inscrit dans une préparation où les préparateurs pourront de donner des conseils de rédaction.
    Ah ? C'est le but de la préparation, j'irai jusqu'à dire qu'apprendre le contenu du programme ou faire des exercices ne sert à rien si ça ne débouche pas sur la résolution de problèmes (pas la même chose que des exercices indépendants).
  • Je sais que ce point de vue n'est pas partagé par tous.

    Prenons un sujet au hasard, disons le sujet d'analyse de l'interne 2018 (donc pas tout à fait au hasard, c'est le dernier que j'ai regardé, et le début du post parle de l'interne), mais ce que je vais écrire s'applique aussi (dans une moindre mesure) à l'externe. Je ne suis pas convaincu qu'avoir bachoté beaucoup de sujets d'écrits aurait amélioré le résultat d'un candidat sur cette épreuve. En revanche :

    - le IA et le IB sont très essentiellement des questions classiques de cours ou vus dans les premiers exercices du cours. Clairement avoir bien travaillé son cours permet de cartonner à ces deux parties et sans aucun doute d'être déjà bien placé ;
    - le II contient l'application de théorèmes et de techniques classiques (sauf 26 qui me semble vraiment difficile, je n'ai ps trouvé de manière simple de faire en tout cas), ce n'est pas d'avoir fait 30 pbs d'écrit spécifiquement qui va aider à cela
    - il me semble que le III (sauf 29 qui est encore une question classique) et plus encore le IV ne sont pas spécifiquement apparu, ni de près ni de loin, dans un sujet ... Je doute qu'avoir bachoté pas mal de sujet aide à III ou à IV. Entre le nombre de sujets que j'ai traités en prépa, ceux que j'ai fait ensuite ou même que j'ai lu, il doit y en avoir plusieurs centaines, et je doute qu'un seul m'aide vraiment.

    Pour moi, il faut bien entendu s'entraîner à gérer 6h, à voir l'enchaînement des questions, et à bien rédiger (ce que des préparateurs vont déceler), mais mis à part cela, je doute que ça change beaucoup de choses sur ce sujet d'avoir fait toutes les annales de l'interne depuis le concours ou d'en avoir fait 3 ... En revanche avoir bien travailler son cours et les questions classiques permet de cartonner à beaucoup de questions ...
  • Je termine enfin le MOOC algèbre linéaire. J'ai compris à peu près tout . Même si je n'ai pas toujours réussi à faire les exos.
    Mais il est difficile de préparer l'agreg interne et bosser chez soi quand on bosse plus de 22 heures par semaine au lycée.
    Je vais quand même passer le concours avec des chances quasi nulles car je n'ai revu que le cinquième du programme!
    Je ne suis pas certaines de prendre un congé formation l'an prochain car financièrement, ce sera trop difficile. C'est dommage.
  • Bonjour,

    @ Chanig: dis toi que la plupart des candidats se trouvent dans la même situation que toi, à devoir gérer vie professionnelle et vie familiale en parallèle de la préparation du concours, raison pour laquelle toute personne qui s'inscrit dans cette démarche mérite le respect. C'est dur moralement et physiquement, mais pour tout le monde.
    Quelle que soit ta performance cette année, tu n'auras pas à en rougir et, au pire, cela te donnera une idée du chemin qu'il te restera à parcourir.
    Enfin, nous avons la chance d'avoir un programme qui évolue peu (même si les modifications de cette année ne sont pas anecdotiques). Les collègues d'autres disciplines doivent parfois repartir de zéro ou presque lorsque les œuvres au programme changent. Ce que tu auras assimilé cette année sera du bonus pour l'an prochain, si d'aventure te ne connais pas la réussite dès 2019.

    Bon courage, il ne faut pas capituler!

    Y.
  • Merci ybreney.
    Maintenant que je me suis lancée, je ne laisserai pas tomber car sinon je me dirais que j'aurais perdu mon temps (si précieux) même si je l'obtiens à quelques années de ma retraite.
    Mais je bosse très peu car pour l'instant, je ne veux pas me dégoûter et me ménager du temps libre.
    L'an prochain, j'éviterai de prendre des heures sup pour bosser plus intensément.

    [Correction de la correction : dégoûter au lieu de dégoutter. Merci Gérard0. AD]
  • Après avoir longtemps hésité à me présenter au concours, finalement j'y vais.
    Un peu en "touriste "car je n'ai pas revu tout le programme (je connais la moitié ?).
    J'ai regardé pour la première fois, un sujet d'agreg (il était temps), et je m'attendais à ne rien savoir faire.

    Finalement, je n'ai pas trouvé si difficile que ça les premières questions (sujet 1 2018 ).
    Peut-être parce que j'ai fait des exos plus difficiles dans certains livres ou sur le net ?
    Je constate qu'il faut être très rigoureux bien sûr. Être le meilleur aussi !

    Je ne prendrai pas de congé car mes finances ne me le permettent pas. Mais je vais continuer à bosser et peut-être m'inscrire au stage d'été à Montpellier.
    J'ai encore beaucoup à apprendre et j'espère ne pas quitter les épreuves trop tôt la semaine prochaine et rendre copie blanche.
  • Bon courage Chanig !

    Bats-toi jusqu'au bout : les autres ne sont pas mieux lotis (les anciens sont comme toi, les jeunes manquent de profondeur dans leurs connaissances). Pour ma part, le premier sujet d'agreg que j'ai fait était celui du premier jour du concours. Comme j'avais bien révisé et appris le programme (*) j'ai eu des très bonnes notes, ce qui assurait la réussite (**). Je te souhaite que ce soit la même chose pour toi.

    Cordialement.

    (*) Une grande partie du programme ne faisait pas partie des cours que j'ai eu étudiant.
    (**) à condition d'aller jusqu'au bout : J'étais tellement déçu de mon premier oral que j'ai dû me forcer à aller au deuxième.
  • Répétons-le : il y a toutes les situations !

    Notamment :
    -Ceux qui se pointent comme ça et qui sont reçus
    -Ceux qui sont admissibles depuis trois ou quatre ans et qui vont encore passer à côté

    Comme le LOTO, tous ceux qui ont été admis ont tenté leurs chances.

    Dernière chose : quel que soit le candidat, il est le dernier à comprendre ses notes, surtout aux oraux.
    Ainsi, ne pas jamais se dire "j'ai foiré donc je ne vais pas au second", sauf si on veut vraiment pleurer...de rage !
  • Je confirme !

    J'ai eu 14 à mon oral "complétement foiré". Je n'avais pas retenu la qualité de la première partie (que je pensais simplement honnête, car je ne dominais pas cette matière, l'algèbre) et ne voyais que la fin des questions, portant sur une de mes impasses.

    Chaque année, des candidats malheureux (ou pas) s'exclament sur leurs "mauvaises notes", en oubliant que c'est un concours, et qu'il ne suffit pas d'être correct, il faut être meilleur que les derniers, pour être dans les n premiers reçus.

    Cordialement.
  • Ha, j’ai toujours compris mes tôles aux oraux (justifiées par une grosse connerie de ma part, le jury me disait simplement « À l’an prochain mais sans grosse connerie. »)
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Disons qu'une tôle ressentie au premier oral peut ne pas être éliminatoire mais peut se traduire par un 8/20 tout à fait dans les clous pour être reçu...si on se présente au second oral...
  • Je rejoins totalement ce qui dit Dom. À l'interne, j'ai pris un carton au premier oral. (C'était l'oral 2, mais je le passais en premier, et mon oral 1 était le lendemain. Je ne sais pas si c'est fréquent.) L'autre oral s'est bien passé, et j'avais de bonnes notes à l'écrit. Chose qu'on ignore au moment des oraux. Donc un oral raté n'est pas toujours éliminatoire.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • D'autant qu'il faut se méfier de ses impressions d'écrit. Les problèmes ne sont pas faits pour être complétement traités par le candidat moyen. L'année où j'ai passé l'agreg externe, au sujet d'algèbre, faire les deux premières parties suffisait pour être noté sur 20 points (20/20). Avec 2 écrits réussis, même 4 et 6 aux oraux assure l'admission, mais on a du mal à savoir s'ils sont réussis.

    Cordialement.
  • A force, j'arrivais quand même à savoir si je m'en sortais avec la moyenne aux écrits. Par contre, aux oraux, même si j'étais plus confiant, mes notes ont été l'opposé de ce que je pensais (enfin, l'opposé + 10...)
  • Avant les oraux, il faudra que je sois admissible:-D et ça c'est loin d'être gagné.

    Mais les écrits passés, il va sans doute falloir (comme je l'ai lu ici) préparer les oraux car c'est un bon entraînement et faire quelques sujets d'agreg ou d'autres concours aussi.
  • Bonjour,

    @ chanig: un conseil (qui ne conviendra pas à tout le monde, mais cela m'a aidé): tu achètes deux gros cahiers, un pour l'analyse, l'autre pour l'algèbre.
    Pour chacun, un côté pour l'oral 1, un côté pour l'oral 2.
    A chaque double page, tu notes le numéro et le titre de la leçon.
    Tu ne te sépares jamais de ces cahiers quand tu fais des mathématiques et dès que tu vois un exercice ou un résultat susceptible de constituer un développement ou même, plus modestement que tu vois quelque chose susceptible d'agrémenter une leçon (typiquement application en analyse d'un résultat d'algèbre, ou le contraire), tu en notes la référence.

    Tu verras que tes cahiers vont se remplir très vite et qu'à quelques leçons très particulières près, cela t'évitera d'être sec.

    Bon courage.

    Y.
  • @chanig, je suis un peu dans le même cas que toi. Je vais y aller quand même jeudi et vendredi bien que le collège me prenne trop de temps pour pouvoir travailler l'agreg sérieusement.

    Je rejoins ybreney sur ses cahiers; plus modestement j'utilise un répertoire alphabétique dans lequel je note des idées.

    Pour l'écrit, j'ai envie de résumer ainsi : être plus soigneux et rigoureux sur les questions que tout le monde fait, et réussir quelques questions difficiles.
  • Merci pour les conseils.

    IL est vrai que ce n'est pas facile de s'organiser.
    Lorsque j'ai passé le CAPES, au siècle dernier, internet n'existaient pas et je travaillais avec papier -crayon.
    Maintenant, je me perds : cahier? page WORD ? Livres? site internet?
    Cela m'a perdu pas mal dans mes débuts de révisions et m'a découragé car j'étais perdu.

    Mais je note l'idée des cahiers.
  • @ chanig:
    Word, ce n'est pas fait pour faire des maths, et hormis pour des plans aboutis que tu souhaites conserver, quel est l'intérêt de tout taper en LaTeX?
    Ce n'est que mon avis, mais tu n'as pas de temps à perdre. Il faut se concentrer sur l'essentiel, le contenu, les maths.
    Et puis faire comme tu le sens; si tu préfères toujours papier-crayon parce que ça te correspond mieux, pourquoi te contraindre à faire autrement?

    Quant au fait de se sentir perdu, je crois que tous ceux qui se sont attaqués à ce concours en parallèle du boulot au lycée ou au collège, d'une vie de famille et après n'avoir pas fait de mathématiques de niveau universitaire pendant plusieurs années ont connu cela, des périodes de doutes, voire de découragement.

    Y.
  • Bonjour, pour info, il y a quelques années, j'avais vu une initiative intéressante : les candidats s'étaient regroupés, avaient monté un forum et mis en place des outils pour faire un travail de préparation commun pour l'agreg interne. S'y inscrivait qui voulait, des sujets d'oral étaient choisis et présentés de façon virtuelle etc ... en recherchant à nouveau sur google je ne retombe plus sur cette initiative... mais rien n'empêche de la réhabiliter ...

    Autre sujet : existe-t-il une liste officielle des préparations proposées sur le territoire : des choses classiques comme des plus originales (Montpellier ou système d'école d'été ...) ??
  • ybreney écrivait :http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,1627938,1761168#msg-1761168
    [Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]

    Bonjour et merci pour les conseils du cahier, j'aime beaucoup cette idée.
    Je viens de passer pour la première fois l'agreg interne sans vraiment avoir préparé, mais je voudrais dès maintenant commencer à travailler tranquillement l'oral (pour les prochaines années). L'idée du cahier me plaît beaucoup. Pour les livres je possède pour l'instant les Gourdon et tout-en-un MP, je peux commencer à bosser avec eux, ou est-ce qu'il vaut mieux que j'investisse dans d'autres bouquins tout de suite ?
    Sachant que je suis loin d'être au niveau...
    Merci beaucoup.

    [Une phrase commence par une majuscule et se termine par un point. AD]
  • Bonjour,

    @alibabadu59: le rapport à un livre est très personnel.
    Avant d'engager des frais, essaie, si tu en as la possibilité, d'aller passer une journée dans une BU pour feuilleter quelques bouquins. Certaines "références" te tomberont peut-être des mains pour une simple raison de typographie.
    Ensuite, les livres dont tu te serviras le plus évolueront au fil de ta préparation.
    A moins d'avoir un très bon niveau, commencer sa préparation avec le Rouvière, les Oraux X-ENS et le Perrin d'algèbre risque d'être contre-productif, mais tu y viendras petit à petit car ce sont vraiment des bons bouquins pour qui est en capacité d'en tirer profit.

    C'est très subjectif mais pour démarrer si tu n'as jamais suivi de préparation académique (ce qui est, je me répète, l'idéal) et que tu ne sais pas vraiment à quoi ressemble une leçon, tu peux:

    1) lire les rapports de jury
    2) investir dans le Kieffer (pour l'oral 1) et le Ketrane-Elineau (oral 2) (on peut faire bien des reproches à ces bouquins mais ils ont leur intérêt, surtout en début de préparation) et les "exercices incontournables MP-MP^*" (pas mal d'exercices accessibles qui rentrent dans le cadre de plusieurs leçons d'oral 2).

    Bien évidemment, les livres que tu as déjà te permettront de compléter et, petit à petit, tu vas améliorer tes leçons.
    Ne pas hésiter à faire des leçons, même de niveau modeste, que tu vas étoffer petit à petit (ça prend un temps monstrueux de préparer ses premières leçons, mais ce n'est pas du temps perdu). Et au vu du travail à fournir et du découragement qui guette parfois, cela donne du baume au cœur de voir que l'on améliore de manière significative une leçon que l'on avait préparée deux ou trois mois avant, par un développement plus ambitieux, une application originale, un résultat supplémentaire, une illustration pertinente, etc...).

    Pour ma part, résidant à près d'une heure et demie de la BU la plus proche, je n'ai pas hésité à acheter pas mal de bouquins et je ne le regrette pas.

    Bon travail.

    Y.
  • Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me répondre et pour tous ces précieux conseils.
    :)
  • Par contre, je suppose que les livres que tu me proposes plus haut sont interdits le jour de l'épreuve (Kieffer et le Ketrane-Elineau )? merci.
  • Je ne crois pas. Les Madère sont bien autorisés !
  • Merci pour ces conseils de livres.
    Ma bibliothèque ne contient que les Monnier.
  • Les Monnier, c'est une bonne base, avant d'attaquer les Gourdon. Un truc qui m'a beaucoup aidé et qui m'aide encore aujourd'hui, c'est de taper des leçons en Latex.

    wayana : le forum existe toujours mais semble complètement à l'abandon... Dommage, c'était un outil très pratique !
  • @Wayana je pense que c'est ça que tu cherches

    http://agreg2016.forumactif.org/
  • @alibabadu59: Non, il n'y a plus de liste de livres interdits.
    Le Kieffer et le Ketrane sont autorisés, sous réserve d'être vierges d'annotations, surlignage, post-it ou autres repères.

    Y.
  • Ok , merci beaucoup! :)
  • Ils ont mal pensé les dates.
  • De quelles vacances officielles parles-tu ?

    S’il s’agit du calendrier scolaire : les derniers cours ont lieu le samedi 6 juillet (officiellement).
  • Oui mais je serai surement convoquée pour les oraux du bac les 8 et 9 juillet.
    Même si en général, ils ne durent qu'un jour, je devrais rester "à disposition" jusqu'au 9 au soir.
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